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The sun will come up, the seasons will change (ft. Asbjörn)

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The sun will come up, the seasons will change (ft. Asbjörn) - Dim 15 Mar - 19:57



THE SUN WILL COME UP, THE SEASONS WILL CHANGE
FT. @ASBJÖRN STENBERG ϟ ARIEL SORIA

MY LIFE'S UNCERTAIN AND SOMETIMES IT'S STRANGE. BUT ONE THING I'VE LEARNT IS IT WON'T STAY THE SAME. EVEN IN THE DARKNESS, I'LL BE OKAY. THE SUN WILL COME UP, THE SEASONS WILL CHANGE. FIRST YOU'RE LAUGHING, THEN YOU'RE CRYING. THEN YOU CAN'T DECIDE


Le noir, ça affole et ça fait courir partout. Comme si de ne plus vraiment voir faisait perdre à l’humain tout sens logique. Parce qu’il y a des choses affreuses qui se terrent dans le noir. Des interdits, des violences et des silences. De ceux que l’on évite lorsque la lumière incendie tout, détruit les ombres et les secrets. L’enfant soleil aime la lumière autant qu’il adore l’obscurité. L’ambivalence de ses deux hémisphères mères patries, l’éclat flamboyant au firmament du monde, la créature d’outre-tombe préférant l’obscur. Aux pupilles reposées de cette vie nouvelle dans les ténèbres. Lui semble ne pas souffrir de ce dérangement gênant, s’accroche aux remarques mauvaises des collègues et autres langues déliées par l’agacement, juste bonnes à râler. Ariel s’en fout, un peu, de toute façon, il vit dans le noir depuis que le seul soleil de son existence a foutu le camp. Poussé par les marées et les vents mauvais d’une relation sublime et ignoble à la fois odieusement dévoilée.

Il n’y a pas cru d’abord, l’argentin. En a ri, de cet éclat de cristal au sourire trop grand sur le visage qui donne envie de le suivre dans ces délires. Colère et rage en réponse, ravale alors la légèreté pour apposer du plomb sur ses ailes trop déployées. Mauvaise blague. Injure chimère. Et non. Cruel que de se retrouver à nouveau dans les podiums des sites pour adultes soumis aux affres d’un inceste bon pour la taule. C’est consentit qu’il dira, depuis le début. Il était majeur quand ça a commencé, l’a cherché. Personne le croira. Victime dans l’histoire, parce que l’adulte ce n’est pas lui. Jamais. L’innocence douce accrochée au juvénile de ses traits de bébé.
Se faire oublier alors, profil bas le temps que l’orage passe. Un jour, puis deux. Une semaine, et une autre. Un mois, puis un second. Les regards biaisés se sont calmés, les murmures carnages aussi. Il a perdu des clients, d’autres se sont révélés, comme libérés d’apprendre que le soleil est encore plus sale qu’ils le pensaient. Prêt à toutes les déviances pour être tomber dans la plus démente.
Comme si ça ouvrait la porte à tout. A n’importe qui.
La fermer pour tous, et l’ouvrir seulement pour Lui

Sauf qu’il est partit, ce Il qui fait son tout. Envolé pour le laisser seul dans un raz-de-marée qu’il a géré du mieux qu’il a pu. Se taire, sourire et encaisser en silence. Reprendre la plume et l’encre et coucher ses névroses sur papier. En noircir des pages et des pages, flot infini de tout et de rien, de détresse et de désespoir. De rage aux crocs de haine.
Faire la gueule au sommeil et à la raison, l’oupyr en roue libre. Il s’en fout. Massacre quand l’envie lui prend les tripes et étrille sa gorge. Il plante ses crocs avec la fureur d’un écureuil sous acide, ronge, gratte et égorge au gré de ses délires sanglants. Trace en rouge le sillage qui le mènera à sa perte. La milice lui est déjà tombée dessus, faute de rien, il est dehors. Y retournera, il le sait, et au fond il s’en moque. Petit suicidaire ayant trouvé là une nouvelle source de sanction, ne plus se mutiler mais se faire écrouer pour se sentir vibrer d’une vie qui lui glisse entre les doigts.  

Déambule dans les couloirs d’un hôpital en clair-obscur, lumières de secours pour donner un semblant de vie à cet ensemble triste et un peu glauque quand les ténèbres s’y invitent un peu trop. D’une salle à l’autre, en pause, alors il traîne sa carcasse là où il peut. Visite en touriste. Une fois l’étage au-dessus, celui d’en-dessous pour celle d’après. Les urgences cette fois, où s’entassent ceux qui se cassent la gueule à cause du noir, les autres qui se coupent parce qu’ils y voient plus rien. Ceux encore qui en profitent pour s’attirer des ennuis.
Et ça parle un peu fort au détour d’une salle. Petit cœur qui fait du saut à l’élastique dans la poitrine, s’arrête. Repart. Descend et remonte. S’affole aux notes d’une voix qu’il connait trop bien. Qui lui manquait. Mauvaise humeur, presque à sourire s’il ne l’entendait pas dans un endroit pareil. Interne qui sort en râlant et part de l’autre côté du couloir.

Alors il s’approche, pousse la porte, doucement et passe la tête dans l’espace dégagé. Et reste figé, bêtement, tétanisé par la vision. Horreur, un peu. Soulagement, beaucoup.
Et maintenant ? Tu fais quoi ?
Je sais pas…


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The sun will come up, the seasons will change (ft. Asbjörn) - Lun 30 Mar - 12:12

Les prunelles céruléennes s'épuisent à endurer l’éclat violent des néons électriques. Créature des abysses qui supporte mal d’être extirpée de sa pénombre salvatrice, même si la ville entière semble avoir basculé dans l’obscurité la plus totale. Il n’y a guère plus que les générateurs de l’hôpital pour fonctionner, péniblement. Lumière artificielle qui agresse la rétine, enflamme les vaisseaux sanguins. Les yeux rouge sang comme ceux d’un drogué en pleine crise. Aucune substance chimique ne pollue son organisme néanmoins. Il n’y est seulement plus habitué, après des semaines confiné dans son bateau, replié dans les ténèbres. Isolé, à se morfondre comme une larve pathétique. A méditer sur le sens de son existence, la décennie passée à se vautrer dans ses vices. Incapable d’assumer les regards moqueurs, les railleries venimeuses. Il devenait fou à l’entente des messes basses, les inventait même dans le silence le plus complet. Esprit paranoïaque poussé dans ses extrêmes. L’épreuve aurait été plus facile à surmonter, s’il avait réellement été le monstre décrié. Le pervers notoire, prenant plaisir à prostituer son frère pour mieux saccager ses reins de force dans l’intimité. Inapte à envoyer les médisants au diable, quand ils ne faisaient que transposer ce que sa conscience lui soufflait tout bas depuis des années.

Souffrance mentale infiniment plus douloureuse que celle se répercutant désormais dans ses membres. Les articulations meurtries par les coups encaissés. Le passage à tabac infligé par les militaires qui lui sont tombés dessus, dès sa première sortie à l’extérieur. Il ne serait pas surpris d’avoir quelques côtes cassées, tant la moindre inspiration est laborieuse. Comme si son palpitant pesait des tonnes, à l’agonie au creux de sa cage thoracique. Les ecchymoses ravagent l’albâtre de la peau déjà asséchée par la carence d’eau salée, même s’il s’était résigné à l’abreuver avant de sortir. Pas suffisamment, très certainement. Il fait peine à voir, et l’interne en charge de ses soins ne le contredit pas. Manque d’expérience qui ne lui permet pas d’effacer efficacement la pitié de ses traits. Dégoût flagrant devant l’ampleur des blessures d’Asbjörn, la peau qui s’arrache par endroits. Loin du patient modèle, le géant semble prendre un malin plaisir à saboter les efforts pour le soigner. Il râle dès que le coton imbibé d’alcool s’approche de ses plaies ouvertes, proteste avec véhémence lorsqu'il le touche. Contre les tentatives par des mouvements brusques, loin d’être coopératif. Ours mal léché qu’il faudrait ceinturer à plusieurs avant de l’anesthésier, et ne le relâcher dans la nature qu’après. A rendre nerveux le futur médecin, l’obliger à s’y reprendre à plusieurs reprises pour atteindre une malheureuse veine et lui poser sa perfusion. « - On vous apprend pas à piquer correctement avant de vous envoyer au casse-pipes ? Ou je me coltine le pire incompétent du coin ? » Aboie-t-il, affreusement mauvais. « - Foutez-moi la paix, c’est trop demander ? J’en veux pas de vos examens à la con, je veux juste me barrer d’ici. Vous avez qu’à me faire signer une décharge. J’préfère crever. » Paroles colériques empreintes d’un accent de vérité. Sa propre vie n’a plus vraiment d’importance pour lui, tant elle est devenue vide et terne. Il n’a plus goût à rien, privé du centre de son univers. Soleil étincelant dont il a désespérément besoin pour se sentir vivant, ne pas être happé par un gigantesque trou noir.

L’élan teigneux fait cette fois capituler le soignant surmené. Soupire et marmonne une fausse excuse pour s’éclipser. Le géant est sur le point de s’arracher son cathéter pour fuir les lieux, quand le grincement de la porte l’arrête net dans son mouvement. Mèches rousses et azurs envoûtants qu’il reconnaitrait entre milles, et qui le font néanmoins ciller bêtement. Maudit palpitant qui trébuche sur ses battements, accélère à toute vitesse pour rattraper le temps perdu loin de son amant. Loin et pourtant si proche. A une distance ridicule du manoir désert, contrairement à ce qu’il lui avait fait croire. La Suède, en destination qu’il n’a jamais cherché à atteindre. Il aurait suffit à l’argentin de se brûler la plante des pieds sur le sable pour atteindre son refuge en quelques enjambées. Cachette précaire dont il pensait se faire rapidement débusquer. Tricheur déçu d’avoir si bien joué. « - T’as l’intention de rester planté dans l’encadrement de la porte ou tu comptes entrer ? Tu peux te montrer en entier, j’vais pas te sauter dessus, encore moins te bouffer. » Crache-t-il, le timbre éraillé. La honte qui le prend à la gorge, lui broie les tripes. Il n’a pas envie d’être contemplé dans cet état. Mais le voir partir serait un terrible supplice. La mâchoire claque, l’enveloppe terrassée par des frissons intempestifs à cette seule pensée.

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The sun will come up, the seasons will change (ft. Asbjörn) - Sam 4 Avr - 15:58

@asbjörn stenberg

Décor différent mais douloureux air de déjà-vu. Le retour au présent à deux. Se tenir là mais le sentir si loin. La peau abîmée d’un manque qu’il n’a pas su endiguer. Qu’Il n’a pas voulu annihiler. Et sa faute, à lui, Ariel. Il le sait. Se blâme seul pour leur déchéance et le malheur qui s’est abattu sur son ainé. Lui que l’on voit comme l’instigateur, le bourreau, le monstre. Vérité autre d’un môme trop fou, désespéré dans ses douleurs qui a voulu trop se rapprocher du seul ayant jamais été là pour l’aider. Le soutenir. Amour d’enfant. Passion d’adulte. Majeur alors, pour atténuer le mal de ce qu’ils faisaient. Et même dans les heures les plus sombres de ces derniers mois, il n’a qu’une seule certitude : il recommencerait. Agirait d’une manière similaire si on lui donnait l’occasion de recommencer sa vie à partir du point où tout a basculé.
Sans hésiter.

Il hésite pourtant, les yeux rivés sur son géant, les doigts agrippés à la porte. Malaise en fond de gorge, de la peine plein le cœur. De la douleur plein la tête. Pour Lui, toujours. Eponge qu’il est, à s’inquiéter de n’importe qui sauf de lui. Grimace aux mots papier de verre, ce crachat mauvais qu’il déteste mais qu’il connait suffisamment pour comprendre ce qu’il se trouve en dessous. Des miettes de tellement de choses, un peu de tout sans parvenir à réellement faire le tri. De la honte, de la pudeur, de la colère. Du soulagement, peut-être. Les mêmes morceaux de verre s’incrustant dans sa peau, ces douleurs qu’ils partagent parce qu’ils ne sont plus deux mais un seul.
L’ultime finalité de leur histoire interdite, fusionner à l’excès au point que se séparer est devenu une simple impossibilité.

L’étudiant se redresse et entre. Pousse du bout des doigts la porte pour se laisser un semblant d’intime. Faussement professionnel dans l’attitude, il n’est pas en droit d’être là, seul. Sans personne pour superviser. Connait la marche à suivre mais n’a pas ce qu’il faut pour l’accomplir en solitaire. Inspecte en silence la perfusion restée en place, s’assure qu’elle tient la route. Pose ensuite le bleu brûlant de ses yeux sur la peau adorée. Les horreurs qui s’en détachent, abîment et craquent. Lambeaux et plaies ouvertes à en faire plisser le nez. D’un dégoût qu’il ne parvient pas à masquer. Grotesque et affreusement dérisoire en comparaison de l’inquiétude attirant le coin de ses lèvres vers le sol. Gravité folle jouant sur les traits juvéniles pour le rendre affreusement adulte.
Va se laver les mains, en silence. Se fait violence pour se taire, lui le bavard. A court de mots, quand il en a pourtant tellement qui se fracassent contre les parois de son crâne. Pas de mer en Suède ? Pourquoi t’es comme ça ? T’espérais quoi, crever ? Pourquoi tu m’as pas dit que tu étais rentré ?
Pourquoi à ton avis ?

Par honte. Par besoin de s’éloigner. Son cœur se serre et il inspire. Brusquement, de ces goulées d’air d’asphyxié qui tente de se remettre d’aplomb.

Revient, pose avec toute la délicatesse du monde sa main gantée sur l’avant-bras, et de la seconde entreprend de panser les plaies là où l’autre interne à échouer. D’une douceur folle, à peine à sentir le geste, concentré dans l’acte. S’efforce de le considérer comme un patient et non comme un amant. Besoin déroutant de Le toucher pourtant, de le sentir sous ses doigts même emballés dans ses gants. Ariel et ses silences, bien plus parlant que toutes les phrases du monde. Il reproche, accable, juge. S’inquiète, s’excuse, se dévoile.
Change de gaze et continue. S’arrête un instant et pose sa paume contre le flanc, les ecchymoses sales sur les côtes. Toucher bizarre, sûrement cassées. Tâtonne un peu, pas certain de ce qu’il sent. Faudrait une radio. Tu parles qu’il va en faire une. Soupire et s’occupe de panser une plaie ouverte, quelque part sur le torse.

« - Tu aurais pu me dire que tu étais rentré. » Je m’inquiétais. Et ça se sent, dans sa voix qui se veut ferme mais qui flanche un peu. De ces élans cassés qui le trahissent lorsqu’il ne fait pas attention pour les masquer. Pourquoi t’es comme ça ? « - Ils te sont tombés dessus ? » Evidemment. Ce n’est pas ce qu’il voulait dire mais il n’ose pas, demander pourquoi le manque. L’hybris qui explose sous la rétine et sur la peau suppliciée.
Il sait.
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