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the heart of a hustler (kenny)

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the heart of a hustler (kenny) - Mer 28 Mar - 18:27

the heart of a hustler .
kenny & sinead

« if the dice don't wanna roll in your favor it falls apart, the fantasy falls apart »
(ambiance) Les talons claquent sur le bitume froid en cette radieuse journée où la pluie a enfin cessé de tomber. Les boucles rousses tanguent dans son dos tandis que Sinead Reed déambule dans Arcadia, pour une fois sans son étui d’alto, laissé chez elle pour ne pas être encombrée. C’est qu’elle redoute de devoir courir et elle pressent que l’étui la gênerait plus qu’autre chose. Alors elle se balade avec un simple sac à main, passé en bandoulière, dans lequel elle a pu ranger un flingue pas trop gros. Pourquoi s’encombrer d’une arme ? Déjà parce qu’elle a un permis de port d’armes, hein, et ensuite parce qu’elle aura moins besoin de chercher à pousser la peur de celui qu’elle cherche, et ça lui évitera une grosse migraine le lendemain. Parfois, seulement parfois, Sin considère que les flingues valent mieux que la puissance de ses dons divins. Mais point d’ailes à ses pieds, elle se contente de faire des tours de pâtés de maison dans le quartier historique, à la recherche d’un certain Kenny Magorian, escroc à la petite semaine, bookmaker rookie, qui se la joue médium & Madame Irma quand il veut arnaquer quiconque. Il a du bagout, il est Irlandais et même s’il n’est pas dans le Royaume, son nom circule quand même déjà un peu dans le milieu. Il est un peu plus vieux que ceux qui sont recrutés dès leur plus jeune âge et il n’a pas de récurrence dans son sang, d’après les racontars des vieux, mais à ce qu’elle entend, c’est un arnaqueur né, et ça, ça plaît à la Reed, qui suit les traces de son propre père, ancien courtisan mort dans son sommeil, à moitié fêlé.

Alors elle arpente les avenues d’Arcadia, rôde dans le district historique depuis deux jours déjà, feignant de faire du lèche-vitrine ou d’avoir du temps à tuer, d’attendre quelqu’un. Et c’est aujourd’hui que la chance a décidé de lui sourire, ce qui ne veut pas dire que Magorian est en veine, par contre. Un petit groupe de gens est attroupé pas loin de la gare du tramway, à peine six badauds. Elle s’approche, tranquillement, en se laissant porter par les émotions enthousiastes des joueurs -de quoi ? de dé ? des paris à la con, pour sûr. Enfin, elle cerne le centre de l’attention de ses prunelles bleu-vert et un sourire en coin se dessine sur ses lèvres, carnassier presque.
C’est que l’aubaine est trop bonne.
Et que les rumeurs sont en-dessous de la vérité.

Ce brave Magorian n’est pas qu’un simple humain qui ne servirait qu’à détourner l’attention de certains, pas qu’un simple pion à potentiellement sacrifier. Non non. C’est l’atout de derrière les fagots, le petit mené au bout d’une partie serrée de tarot.

Un putain de Leprechaun.

Elle reste là, à regarder et ne retient vraiment pas son rictus ravi, sans se soucier d’être vue. On pourrait juste croire qu’elle s’amuse comme une petite folle à assister à cette démonstration d’arnaqueur hors-pair. Cela dit, parce qu’elle aime moyennement se sentir oppressée, elle instille à ses voisins une légère méfiance à son égard, et ils s’écartent. Périmètre de survie assuré, elle se concentre sur l’objet de sa visite et ignore l’hallucination qui commence à se pencher par dessus son épaule pour lui raconter comment son chat a survécu d’une chute de 10 étages. C’est qu’elle sait, parfois -très rarement, quand Nemhain lui veut du bien peut-être- distinguer les silhouettes réelles de ses visiteurs invisibles aux autres. Alors elle attend, en silence, mains dans les poches de son manteau, le sac à main devant elle, ne serait-ce que pour dissuader quiconque d’essayer de lui faire les poches -même si sa réputation de pas-commode doit la précéder dans ce quartier de la ville. Elle attend que ça se barre, et résiste à l’envie de provoquer soudainement un effroi collectif pour se retrouver seule à seul avec son hôte.

Ils finissent par se barrer, les gains empochés ou perdus -elle s’en fout. Elle reste encore, et finit par cesser d’être une statue de marbre pour s’adresser au prodige. « Magorian. Faudrait qu’on cause. » Elle sort les mains de ses poches, esquisse un sourire charmeur et ajoute doucement : « Promis, j’ai rien à voir avec les poulets, si t’as peur que j’t’embarque. » On lui donnerait le bon dieu sans confession, rien qu’à la voir. Qui irait croire qu’une fille si jolie et si avenante -dans une jupe si courte, en plus de ça- soit armée et prête à tuer quiconque l’emmerderait ? « Tu harangues les foules dans la rue depuis combien de temps, dis-moi ? Elle croise les bras, tranquillement, se cambrant un peu et remettant ses cheveux derrière son épaule d’un coup de tête gracieux. T’en as pas marre de trainer sur les pavés ? » Sous-entendu grossier, non prononcé pour l’heure, j’ai ptet un boulot à te proposer. « Pardon, j’en oublie de me présenter. Sin Reed, enchantée. », complète-t-elle en tendant sa main droite vers le ressuscité.

(c) DΛNDELION
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the heart of a hustler (kenny) - Mer 28 Mar - 21:01

the heart of a hustler
sinead et kenny/icons by vocivus



https://www.youtube.com/watch?v=a_oc4ADciCg
ça lui file le tournis - grosse euphorie. comme un coeur au bord du précipice, qui se dirige hors du thorax pour se faire un vol plané, façon saut de l'ange, pour atterrir en plein dans les pavés. ça palpite si fort qu'il en écoute même plus le son des râleurs autour - les mauvais perdants, les infectes crétins qui se croyaient au-dessus de l'entourloupe, des cartes finement cachées, du tour de passe-passe bien pensé. et ça se défile sous ses prunelles, ça laisse comme une sensation de flottement sous ses pieds, poings fermés. la bête se sent en veine - à un point tel qu'elle redoute la semaine d'après, où elle sait, elle sait qu'elle se bouffera sans rancune un juste retour à sa réalité. faux gangster, faux homme, faux tout. kenny qui laisse s'inscrire dans le coin de ses lèvres, un rictus satisfait, et avec lui la fierté d'une journée bien renflouée. ses bras s'étirent un peu dans l'air, il glisse quelques paroles mauvaises pour attiser, pour rire d'une façon décontractée - il a gagné, encore. il a tout bonnement gagné, encore, ça en fait frétiller chaque pore de sa peau et au fond de son sac la coquette somme se dissimule, en même temps que son jeu vieillot - qu'il devrait songer à changer, à investir dans un meilleur matériel. haussement d'épaules, la main se glisse dans la poche de sa veste pour y trouver le paquet de clopes - tristement vide. et c'est qu'en entendant une voix féminine, il en sauterait presque de toute sa racine - il papillonne des cils.

c'est qu'il est prêt kenny - à se défiler, à se barrer, à jouer à l'oliver twist qu'a rien d'un poissard qu'on aurait jeté dans un orphelinat. mais il est prêt. et les jambes se relâchent, les yeux sont à l'affût - jusqu'à ce qu'elle assure, la donzelle qu'elle est pas là pour le coffrer. subitement trop sérieux - presque révérencieux, il se sent pas en position de l'ouvrir pour se la jouer, ni de trop titiller si c'est pour mieux finir avec une balle entre les deux yeux. puis elle se présente, elle fait tomber les barrières, ça fait qu'un tour dans son esprit - façon grand huit vitesse lumière.
- ah. désenchantement curieux qui se fait une place sur ses traits crispés, il en pousse un soupir avant de serrer l'autre main, la relâche aussitôt - courant électrique qui passe d'en haut jusqu'en bas. il la sent mauvaise - parce que reed, c'est pas qu'un mythe sur lequel faut fantasmer. c'est pire qu'une réalité - comme la sensation d'une ceinture autour du cou, qui à mesure se resserre. c'est qu'il en perd son souffle, c'est qu'il se raidit, voudrait s'en esclaffer comme une bonne vanne après s'être mis une race - sans en comprendre la moitié. enchanté reed.
courbette qu'il pousse à son extrême - il se la joue showman miteux qu'a les doigts trop baladeurs, un salaud gentilhomme qui sous son haut-de-forme cache son joli rubis.
- alors, dans l'ordre, on va pas déconner non plus hein. quenottes qui se montrent, faut se donner l'assurance pour pas se faire bouffer tout entier - et ça le démange de filer. un momeeeeent. cinq ans. truc du genre. à peu prèèès. et non ça va, honnêtement j'me porte bien, j'ai pas encore chopé d'maladie ni même la mort. sombre ironie, et son sourire de candide continue de grandir, grandir, si bien qu'il en sentirait presque chaque zygomatique se tordre sous sa mascarade.

il devrait se mettre à ses pieds - au moins saluer, endosser une armure de chevalier servant, à jamais jurer allégeance pour cette grande engeance.

- franchement j'ai une tête à bosser dans les bureaux ? il surjoue, fait un mouvement de la main qui balaie l'air, remonte sur son épaule la lanière de son sac précieusement fermé. c'est gentil d'sous-entendre c'que tu veux sous-entendre, j'me sens, woah. woah. privilégié. maaaaais j'crois qu'tu t'es déplacée pour rien reed. il est prêt à faire dos kenny, à voir dans la fuite un instinct de survie - et de leprechaun il en a que le titre invisible, terrant en son coeur l'animalité d'un chacal affamé.
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the heart of a hustler (kenny) - Ven 6 Avr - 20:43

the heart of a hustler .
kenny & sinead

« if the dice don't wanna roll in your favor it falls apart, the fantasy falls apart »
(ambiance) Il est méfiant, l’animal. Il lui fait un peu l’impression d’un chat échaudé, qui y regarde à deux fois avant de s’avancer. Va falloir l’apprivoiser, fort bien. Le but n’est pas de le terrifier, il ne manquerait plus que Magorian soit en veine, il lui filerait entre les doigts avant qu’elle ait le temps de cracher un juron gaélique. Un leprechaun, pour l’attraper, faut l’amadouer. Les assiettes de lait sur les bords des fenêtres, c’était pas que des conneries, même si elle doute de l’appâter avec du lait. À moins qu’elle dégrafe son corsage et lui montre directement ses mamelons ? Non.

Non, non non non. Pas la bonne idée. Pas du tout.

Parfois, Nemhain flanque des idées stupides dans l’esprit de Sin, en lien avec son côté un peu macabre de déesse protectrice des naissances et favorable aux étreintes charnelles. Sin reste toutefois en contrôle et rien n’a laissé paraître le trouble passager d’avoir des pensées complètement déplacées alors qu’on essaie de convaincre quelqu’un de rejoindre les rangs du Royaume. Il va bien falloir qu’elle arrive à recruter des gens sans promettre de cul : elle pourra minauder tout ce qu’elle voudra, un recrutement doit se faire sur un fondement stable, et pas une question de pulsions sexuelles à la con.

Les mains enfoncées dans les poches de son jean, un peu cambrée, Sin scrute le visage de celui qui est en train de lui dire, avec toute la politesse dont il est capable, d’aller se faire cuire le cul. Elle aime pas trop ça, qu’on lui dise « non ». C’est même souvent une mauvaise idée d’oser répondre à Reed que non, on ne paiera pas, ou que non, on n’a pas l’argent, ou que non, on n’a pas besoin de la protection du Royaume, ou à défaut, d’une connasse rousse dans son genre. La dernière proposition, surtout, est à proscrire lorsque vous ouvrez la bouche devant elle. Rousse elle va pas le nier, par contre elle n’aime pas être qualifiée de connasse, ou tout ce qui peut insinuer qu’elle est débile. Alors elle attend, avec son petit sourire en coin qui s’est un peu affiné, parce qu’elle réfléchit à comment le prendre, le leprechaun, par quel bout pour pas qu’il foute le camp en deux secondes. Elle penche un peu la tête sur le côté, ancre ses prunelles bleutées dans les billes de Kenny et minaude un peu : « Oh come on, Magorian. Don’t go all Han Solo on me. »* Pas qu’elle ait quoi que ce soit à voir avec Princesse Leïa, hein, surtout pas ces macarons hallucinants qu’elle se trimballe de part et d’autre de sa tête. Mais bon, il veut quand même lui dire merci pour ce moment, et elle a pas envie que ça se termine aussi vite que ça, leur entretien en tête-à-tête.

Elle pourrait lui expliquer, calmement, qu’il n’a pas vraiment le choix. Qu’elle-même n’a pas le choix. Que c’est probablement le destin -ah la bonne blague !- qui les a placés là, sur le même chemin, au même instant. Qu’il est fait pour faire partie du Royaume (ça, ça serait peut-être la seule chose à dire qui ne serait pas une connerie). Qu’ils sont liés, par n’importe quel lien inventé de toutes pièces en deux secondes, sans savoir si c’est vrai ou non. « Y’know damn well it ain’t a desk-job, don’t play dumb with me.**, qu’elle raille en passant sa main dans ses boucles rousses, pour leur redonner un peu de volume. Elle reprend, comme si elle y pensait tout juste : En plus, tu pourrais continuer tes combines, tes arnaques et garder tes associés. Faudrait juste que t'aies d'autres intérêts en tête. » On pourrait croire qu’elle comprend ses raisons qui le poussent à dire bof. Mais elle ne comprend pas, pas vraiment en tout cas. Le Royaume est sa famille, son foyer, ses proches, et elle ne peut concevoir qu’on ne veuille pas en faire partie. Pour autant, elle n’insiste pas. Pas trop en tout cas. Parce que bon, c’est quand même un leprechaun, et il vaut mieux qu’ils l’aient dans leurs rangs avant que d’autres ne mettent la main dessus en forçant un peu plus la donne. C’est qu’il y a des gens vraiment peu scrupuleux dans ce beau monde, du style qui pourrait vous choquer si on vous en parlait plus longtemps dans un dîner mondain. Elle se permet de le mettre en garde -le mettre en garde, pas le menacer, hein : « Y a ton nom qui commence à circuler et je serai pas surprise qu’il y ait  eu un poulet en civil dans ton public. J’espère juste que tu t’es pas amusé à lui tirer son portefeuille, hein. D’ailleurs, tant que j’y suis… » la voilà qui vérifie que son sac à main est toujours bien fermé, et que donc son larfeuille à elle est toujours là. Elle hoche la tête en silence, puis revient à Magorian, toujours face à elle, en se mordillant la lèvre inférieure -un tic apparent, mais factice néanmoins. « Play nice, I need you, I need a right-hand man. »*** Elle minaude, parce qu'elle fait ça par nature. C'est pas qu'elle en est désespérée au point d'en venir à cette technique, c'est juste qu'avec ses yeux de biche et ses manières limite putassières qui lui ont valu des propositions de changement d'emploi, elle a toujours réussi à faire ce qu'elle voulait des gens, et qu'elle ne voit pas pourquoi elle devrait s'en priver. Ça, et aussi parce qu’elle se dit quand même qu’il a l’air pas mal débrouillard et que si elle reste courtisane, faudra probablement qu’elle ait quelqu’un pour être ses yeux et ses oreilles dans tout Arcadia : quoi de mieux qu’un salaud itinérant ? « Viens avec moi, au moins, qu’on en discute autour d’une pinte ? » Proposition un peu hasardeuse, mais en même temps, rares sont ceux qui disent non à une bonne bière. Et si Magorian se défile, il perdra une partie de son estime. Ou en gagnera, s’il sent qu’il y a potentiellement anguille sous roche. Ça irait contre les plans de la rouquine, mais dans un sens, ça la rassurerait presque qu’il fasse mine d’être hard to get. Ça pourra en décourager d’autres.

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the heart of a hustler (kenny) - Dim 8 Avr - 12:38

the heart of a hustler
sinead et kenny/icons by vocivus



https://www.youtube.com/watch?v=a_oc4ADciCg
reed elle fait partie de ces mythes miteux dont on prononce le nom trois fois devant le miroir - ou un peu plus pour faire débouler le diable en culotte. reed elle a comme sa réputation qui la précède, des ce qu'on dit, ce qu'on dira, et ce qu'elle a laissé derrière en claquant des talons. faut dire qu'elle en envoie, que se dégage d'elle une aura grandissante qu'aurait tout bon d'avaler tout le néant pour se faire une place. et kenny, kenny il fait que sourire parce que plus il a l'air pas malin, plus il s'en sort bien - y'a des présages au bout de ses doigts qui mentent pas. même qu'elle en vient à vérifier son sac, autour d'une vanne digne de ces chutes vaseuses que les pères ont en secret. sa tête se baisse, le soupir se fraie un chemin et sa route s'arrête, pour une fois ça accapare son attention, pour une fois ça l'occupe assez pour qu'il ait pas envie de filer - et dans ses phrases roucoulantes, elle souligne le terme d'associés, qui bascule petit à petit sur une proposition de pinte. les sourcils se froncent - comment elle sait tout ça, elle, déjà. comment elle a pu capter tout ça, elle, qu'il est pas tout seul dans ses déboires et ses casses-têtes.
- minute. mes associés. comment t'es au courant d'tout ça ? tu m'suis partout genre vieux chewing-gum sous semelle ou ? il ricane en coin de lèvres - parce qu'il a pas envie que les prénoms sortent, parce qu'il a pas envie que subitement ça se transforme en vendetta contre les deux autres, les deux choyés, les deux souvent embarqués dans ses galères, les deux dont il veut rien voir apparaître sur la place, attendant le bourreau pour que leurs têtes roulent. pis roh dis, tu m'prends vraiment pour un voleur d'bas-étage, si j'dois piquer ce qu'il y a dans ton sac reed, t'auras même pas l'temps de dire ouf que j'suis déjà plus là. c'est qu'il s'en retient de faire l'enfant kenny, de tirer la langue pour juste en rajouter une couche - juste comme ça, parce que les raisons n'ont pas lieu d'être dans son esprit voletant. il se frotte le bout du menton, hausse les épaules avant d'enrouler son bras autour des épaules de sinead - avec la même nonchalance qu'un roi sans richesses qui continue à s'évertuer de se dire blindé.
- allez, pintes, tu parles à mon coeur là. surtout que hé, y m'semble que rares sont ceux qu'ont pu juste t'causer nan ? il s'enfonce, enfonce le couteau, rappelle le passif sulfureux de la rouquine sans gêne aucune, au contraire. il préfère s'en marrer, s'en bidonner, souffler son admiration par le biais d'une provocation certaine - oh elle a raison sinead, de pas laisser le monde lui dicter sa conduite. qu'elle baise, qu'elle chope par l'échine, qu'elle morde à outrance, qu'elle tombe dans des draps dégueulassés - ça ne lui ira que mieux aux lèvres. et t'as gagné des points pour ta blague, 'fin blague. c'tait tellement mauvais que j'ai envie d'te faire badum tss, mais j'l'ai pas fait. parce que j'suis respectueux. il attend la ristourne, un retour de main qui le fera tomber en arrière avec violence sur le cul - il attend le bruit de la claque qui hantera ses nuits à venir. mais kenny, kenny, kenny sourit parce que résonnent encore dans ses oreilles les envols des billets, parce que ça pourrait pas être pire - parce que se la jouer désiré ça fait chantonner le coeur malin. besoin de lui, besoin de ses capacités, besoin de changer d'air ou de mer, besoin d'un magorian dans une poche trouée, d'un lutin à la marmite outrageusement vide. juste besoin - de lui. et y'a comme un soupçon de fierté qui s'imprime sur ses joues roses, et y'a comme une chaleur dans le fond de son bide qui fout le feu à ses doutes.
- j'te suis jusqu'au bout du bout du bout.
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the heart of a hustler (kenny) - Jeu 12 Avr - 18:14

the heart of a hustler .
kenny & sinead

« if the dice don't wanna roll in your favor it falls apart, the fantasy falls apart »
(ambiance) Il s’inquiète pour ses associés, il s’interroge sur les sources de la Reed, et il a bien raison. Elle, ce qu’elle a retenu de l’éducation donnée par son père, sujet devenu courtisan à 30 ans, c’est qu’il fallait saisir sa chance quand elle venait, et surtout, surtout, se tenir informé, avoir des yeux et des oreilles partout, et savoir surtout écouter les racontars des vieux ivrognes dans les pubs, tard le soir. On en apprenait beaucoup avec les vieux bourrés du soir. C’était toujours très instructif et c’était par eux en partie qu’elle avait eu une piste sur où trouver ce fameux Magorian dont le nom commençait à circuler dans le milieu des crooks & autres sympathiques gentlemen. Pour autant, elle se contente d’esquisser un sourire en coin et d’arquer un sourcil : qu’il se demande d’où elle tient ses informations, ça lui assure une aura plus influente que si jamais elle balance que c’est le vieux Dick McClusky qui sait pas fermer sa grande gueule à faire disparaître le whisky par tonneaux. Cela dit, elle est loin d’être une menace pour les compères de Magorian, déjà parce qu’elle en connaît un en particulier et qu’elle n’a aucun intérêt à lui nuire ; pas plus qu’elle n’aurait d’intérêt à rendre la vie de Magorian plus compliquée. Elle ricane lorsqu’il affirme que s’il l’avait détroussée, elle ne s’en serait rendue compte que bien trop tard, et hoche la tête à l’affirmative : fort bien, fort bien, elle veut bien le croire là-dessus.

Elle ne grogne ni ne bronche lorsque le lepreking ose entourer ses épaules de son bras de jeune mâle qui se la joue. Elle ne s’en défait pas non plus de l’emprise du môme, parce qu’il la fait marrer intérieurement, le Ken-Doll avec ses cheveux qui doivent en rendre dingue plus d’une. Elle passe même son bras dans le dos du jeune homme, bras dessus bras dessous, copains comme cochons, presque.

Presque.

Elle ne sait pas exactement ce qu’il sous-entend, mais il y a une lueur dans les yeux de Kenny qui est plutôt appréciative. Si elle avait eu un doute sur le sens, elle lui aurait sans doute fait une clé de bras pour lui expliquer deux-trois petites choses. Mais il lui semble -peut-être à tort, mais elle est en général plutôt bon juge des caractères- qu’il est sincère dans son admiration interprétée par la rouquine. « Well, you did hear about me.. »*, qu’elle commente, sans confirmer ou infirmer les rumeurs. Généralement, quand elle sort de ses habitudes musiciennes et qu’elle cause sans avoir une pinte à la main, c’est qu’elle est là pour casser des gueules. D’aucuns argueraient qu’elle peut aussi boire et casser des gueules, que les deux ne sont pas antinomiques, et ils auront bien raison. Néanmoins, l’idée n’est pas d’intimider Magorian. Ça, c’était peut-être l’idée au départ, mais le type semble avoir un peu de jugeote et y voir un avantage certain à fricoter avec Dame Reed. « Respectueux, ouais., ils avancent et elle sent son appréhension à ses côtés. Nemhain reste toutefois en retrait, il n’est pas question d’effrayer l’oisillon qui est docilement venu se poser dans ses paumes ouvertes. Ça serait trop bête, de lui faire peur, alors qu’on peut apparemment l’avoir en minaudant. On verra jusqu’à combien de verres tu restes respectueux, sweetheart. » Elle minaude toujours et elle n’y voit pas d’inconvénient. Pas même de gêne. Le sourire prometteur de Sin répond à celui un peu canaille du mioche (dix ans de moins qu’elle, peut-être un peu plus, pas trop con, pas trop jeune, mais mioche quand même).

Et la promesse, dont il ne se rend pas forcément compte.

Elle est narquoise et une lueur amusée brille dans ses prunelles quand elle lance le pari : « J’te parie c’que tu veux que j’te couche. » Et tous les sous-entendus graveleux que vous pourriez trouver dans cette histoire sont probablement volontaires de la part de Sinead Reed, qui pousse la porte d’un bar un peu miteux, un peu sombre, un peu délaissé, à quelques pâtés de maison de l’arrêt du tram. « Deux pintes de Guinness, au trot ! » Le patron est un habitué de l’altiste, qui vient jouer de temps en temps vers une ou deux heures du mat en échange d’une pinte. Le chef sert et les pose sur le comptoir, en râlant un peu : « T’as trouvé plus fringant que moi ? Tu m’remplaces alors ? Et elle sourit tendrement, caresse la joue râpeuse du mec qui pourrait être son oncle, pour lui roucouler : Toi et moi, on sait bien que t’es pas intéressé par les minettes de mon genre. » Et de prendre les bières pour entraîner Kenny à sa suite et se poser dans une alcôve un peu en retrait, mais avec une vue dégagée sur la porte d’entrée.

« Soooo… How lucky do you feel, right now ? Just to check. »** Elle ajoute, en se penchant vers lui, bière prête à trinquer dans la paume : « C’était pas des paroles en l’air, hein ? De me suivre jusqu’à ce que mort s’en suive, et tout et tout ? » La pupille brille d’une flamme bien moins espiègle qu’auparavant : Nemhain attend un serment, qu’il faudra potentiellement concrétiser par un autre échange que celui des mots.

(c) DΛNDELION


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