AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Živeli mladenci

 :: abandonnés
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Dim 5 Avr - 19:32

 
Dobrodošli



Dehors, la neige se met à tomber tranquillement. Les autres enfants commencent à s'impatienter mais moi je n'ai pas envie de sortir, j'adore la neige, mais pas ici. Déjà, je vois plusieurs regards méchants se braquer sur moi. Finalement, la cloche sonne, stridente et agaçante comme un ordre désagréable. Je n'ai que deux choix : ranger vite et partir avant le groupe ou prendre tout mon temps et ne partir qu'après. Je choisis la rapidité, j'ai toujours couru vite.

Malheureusement, un des gamins renverse ma trousse et me voilà obligé de me mettre à quatre pattes pour tout ramasser.

"Hé, le cornu !"

Je me redresse et prend un méchant coup de genoux dans les côtes.

"Radegast ! On ne se moque pas de son camarade sous prétexte qu'il est différent !"

Le souffle court autant par le coup que par le chagrin, je me précipite et ramasse toutes mes affaires avant de disparaître. Les sabots sont efficaces dans la neige et en traversant la forêt, je pense que je serai de retour chez moi avant qu'aucun autre enfant ne me rattrape, de là, mon frère les tiendra à distance. Mais je m'arrête à la clairière, je vois une fille qui danse sur le lac gelé.

Elle est belle et avec sa peau sombre et ses habits légers, je me demande d'où elle vient. Le froid ne semble pas la déranger et elle continue dans sa transe, indifférente aux flocons qui se mettent à tournoyer et à danser avec elle. Derrière mon tronc d'arbre, je souris.

Une main dans mon dos m'attrape et me voilà bien vite revenir à la réalité. Je me sens tiré en arrière et retourné sur le sol. De mes petits bras d'enfants, je me protège du coup qui va venir comme je peux. Les ricanements m'entourent  et je vois mon bourreau s'avancer vers moi, son oiseau sur l'épaule. Il sourit à pleine dents pointues avant de m'attraper par le col. Sans aucun effort, il me soulève du sol et je ferme les yeux pour contenir ma peur.

Mais rien ne se passe et après quelques secondes, je suis reposé presque doucement sur le sol.

"T'es qui, toi ?"

J'ouvre les yeux et je vois la danseuse du lac, deux mains sur les hanches et deux autres bras croisés. Je n'avais jamais vu une telle déesse auparavant. Elle ne dit rien et s'avance vers Radegast. D'une simple paume sur son torse, elle lui fait perdre son sourire et une lueur de terreur pure arrive dans ses yeux. Finalement, il s'enfuit, suivit de tous les autres enfants, nous laissant seuls tous les deux.

Une de ses nombreuses mains, délicate, vient prendre la mienne pour m'aider à me relever. A sa hauteur, je m’aperçois qu'elle est une enfant, comme moi, légèrement plus petite. Ses yeux noirs me scrutent d'un air curieux dépourvu de moquerie, je me voute légèrement et baisse les yeux, honteux d'avoir osé la regarder ainsi.

"Tu ne devrais pas te laisser faire par eux."

"Mais ... Ce sont des dieux !"

"Et toi, tu es bien plus, crois-moi."

Elle me sourit et me débarrasse de la neige qu'il y a dans mes cheveux de son autre main.

***

J'inspire profondément, m'éveillant sur un siège d'avion que je ne me souvenais pas avoir emprunté. A côté de moi, Preeti, d'un charme à couper le souffle comme toujours, a les yeux ouverts et me regarde en me passant la main dans les cheveux. Sous cette caresse unique, je soupire de bonheur.

L'énorme stress des préparatifs, des chevaux, de notre transport et de la réservation du taxi pour nous amener à la ferme... Tout cela m'a épuisé. J'ai du m'endormir d'un coup sans même vraiment m'en rendre compte. Les images de mon rêve restent encore un peu avant que les derniers flocons ne s'envolent de mon esprit.

Portant la main de mon amour à ma bouche, j'y dépose mes lèvres avant de remarquer une étrange tâche noire sur son coude. Le henné s'étant légèrement effacé, l'évidence me frappe.

"Mon amour ? Tu ne m'as toujours pas dit ce qui t'étais arrivé pendant que nous étions séparés. Tu veux bien m'en parler ?"

Codage par Libella sur Graphiorum


@Preeti Sita La meilleure, l'unique, l’irremplaçable femme de ma vie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mar 7 Avr - 20:19

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Après nos derniers préparatifs, nous arrivons enfin à l'avion. Mon premier objectif: la salle de bain. L'eau rafraîchit mon visage, puis je détaille les traits de ma journée d'hier.

Le henné est encore en place, mais une partie se voit moins. Le bleu sur mon coude a bien bleuit, et ne se confond presque plus avec les fleurs et autres dessins sur ma peau. Qu'importe, il disparaîtra bientôt, et les souvenirs de cette matinée aussi.

Avant de sortir, je sors le carmin de son écrin, et appose de nouveau la marque de mon mariage. Le bindi n'a jamais été aussi réussi auparavant, et je ne l'ai jamais aussi bien porté à ma connaissance. D'ailleurs, malgré la fatigue, je me trouve plutôt jolie ce matin!

C'est donc avec le sourire que je sors pour rejoindre Kyan.
La journée a été éreintante, et celui ci est déjà dans les prémices du sommeil, et après l'avoir embrassé tendrement sur la tempe, je me laisse aller aux bras de Morphée à mon tour.


***


le temple de Durga se dresse, énorme, imposant, grandiose. Sous le soleil de plomb, l'or et le rouge déchire le ciel dans une aura pesante.

Je rentre dans l'édifice et me retrouve devant un spectacle curieux: des moines et des sages se recueillent devant un mur... vide. Les touristes prennent en photo le dit mur, les croyants lui emmène des fleurs, de l'encens... Mais où est Durga?

Je remarque que la chaleur a été remplacée par une atmosphère glaciale. Pourtant, même en janvier, jamais je n'ai senti ce contact en Inde.

Durga, pourquoi il n'y a pas ta statue?

Mais ma question reste comme dans un flottement. Les gens se retournent, les femmes pleurent, les hommes ont la mine contrites. Est ce que j'ai posé ma question à voix haute?

"Durga est partie. Elle nous a laissé, nous et tout nos problèmes..."

Partie? Je regarde l'homme, perplexe, puis cherche des réponses dans mon esprit. Mais rien ne se produit. Pas de serpentines sensations, de chaleurs intenses, du vide, juste du vide...

Une femme se redresse alors si soudainement que je sursaute, puis point son doigt vers moi, hystérique.

"C'est ELLE! Durga est revenue parmi nous, regardez comme elle brille!!!"

Un silence bizarre s'installe, et je remarque que je suis encore devant l'entrée et sa lueur bizarre lorsque la foule se rapproche, menaçante. Puis un bruit sourd, comme un déchirement parmi le tas d'humains qui finalement se fond sur moi, dans un mélange de "C'EST DURGA!!" et de "IL FAUT LA REMETTRE A SA PLACE!".

Je suis tétanisée, asphyxiée par la foule qui me vole mon souffle et ma liberté, alors que je voudrais hurler que je ne suis pas Durga, que je ne suis qu'humaine...


Je me redresse dans mon siège d'avion avec un sursaut. Mes voisins de droite me regarde comme si j'étais folle à lier, mais après avoir repris mes esprits, je leur souris, et ils se détournent, tranquillisés.

Je me tourne, et c'est Kyan qui a l'air mal en point. Malgré les stigmates du sommeil, ses traits sont tendus, le front marqué par la détresse, les yeux presque froncés.

Fait-il un cauchemar, lui aussi?

Dans une tendresse infinie, je lui remet ses jolies boucles en place, peignant ses cheveux de mes doigts, les caressant doucement.

"Mon amour, tout va bien... Tout va bien."

Je garde ma voix douce et ma litanie jusqu'à ce que ses yeux s'ouvrent, un peu perdu, et je lui souris doucement. Un moment passe pour qu'il se remette, et je souris d'autant plus lorsque ma main est emportée vers sa bouche.

Mais le geste fait tourner mon coude, et je grimace un peu: mon bleu me tire. Kyan a dû le remarquer, puisqu'il me pose la question que je ne voulais pas avoir.

Après un silence, je lui dis doucement:

"D'accord, mais je ne veux pas que tu te mette en colère, promis?"

Je regarde rapidement le hublot derrière lui: les nuages nous secondent, et ça me rassure que l'avion soit bien dans les airs quand il reçoit la nouvelle.

Alors je lui chuchote toute l'histoire: Ma mère, les invitations, la mère de Pavel, le coude dans la porte, la gifle, les cris, le papa, le silence, les voisins...
Pas ma meilleure matinée, en somme.

Puis je regarde son visage, et j'ai peur qu'il n'explose de colère.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mar 7 Avr - 21:17

 
Dobrodošli



Je souris à ma femme quand elle me demande de ne pas me mettre en colère. Je ne serai pas en colère si c'est la vérité qui sort de sa bouche, jamais ! Simplement, sa demande me fait très légèrement peur, je sais qu'elle a cette habitude de craindre ma colère et je me demande si une fois dans notre vie, j'ai pu nourrir cette crainte ou si sa révélation va être particulièrement dure à entendre. Du coup, mon esprit se met en marche, et j'imagine bien entendu le pire.

"Dis-moi tout, je ne me mettrai pas en colère ..."

Elle fuit mon regard, je n'aime décidément pas ça du tout. Alors, ses mots se font entendre et la révélation est faite. Je soupire, je ne sais absolument pas quoi penser. J'ai trop de questions et Sheitan, bien présent dans ma tête à présent, ne m'aide absolument pas a garder les idées claires et ses suggestions d'"accidents bête" et de "leur faire regretter leur gestes et leur mots" me semblent de plus en plus séduisantes.

Non... Je reprend contact avec ses yeux, ses magnifiques yeux qui apparaissent presque noirs à cet instant. Cela m'apaise de les regarder, pauvre Preeti, ce n'est pas moi qui devrait ressentir de la colère, c'est elle. Elle a du être folle de rage quand moi, je passais cette matinée là à m'amuser.

"Je suis désolé pour toi, Preeti. Dis moi s'il y a quelque chose que je puisse faire ... Ou a Sheitan si la demande concerne une chose pas spécialement légale."

Bon, tant qu'on est dans les sujets qui fâchent potentiellement ... Autant y aller franchement ...

"Quand nous étions chez tes parents, tu as qualifié Pavel d'un amant qui 'manquait de tact'. J'aimerai juste comprendre, ça t'ennuie pas de m'expliquer ?"

Je m'en veux presque de l'embêter avec ça mais je sais que si je garde tout ça à l'intérieur, ça ne va faire qu'empirer. J'ai repoussé ce moment beaucoup trop loin. D'ailleurs, une autre question me taraude vivement.

"Tu n'as jamais été spécialement curieuse. Cela est particulier et j'aimerai être certain que tu ne retiens pas tes questions."

Nous ne venons pas d'une même culture, le soucis est qu'en Serbie, je sais qu'on va être inondés de questions, c'est quelque chose qui se fait pour montrer un intérêt pour la personne tant qu'une sincère curiosité. Et même si effectivement, rien ne gêne Preeti concernant mon vécu passé ou présent, je veux juste qu'elle se sente totalement libre d'en parler avec moi.

Sans doute que sa demande de ne pas me fâcher m'obsède toujours.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 11 Avr - 10:26

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Son sourire m'incite à commencer mon histoire, et je prend le temps de regarder ses traits à chaque phrase pour être sûre que ça se passe bien. Mais comme d'habitude, Kyan est d'un calme olympien et finis par me demander ce qu'il peut faire.

"Je préfère qu'il ne se passe rien. Ces gens ont perdu leur fils, et leur fils a perdu son mariage pour ses prochaines vies. Il est normal qu'ils aient été furieux, même si la violence n'est jamais obligatoire. Je comprend leur tristesse, et à moitié leur colère... Ils ont tout perdu, et cette histoire s'est finie lorsqu'ils ont claqué la porte. Il n'est pas nécessaire de faire quoi que ce soit. Cependant, je vous remercie..."

La deuxième question me prend au dépourvu, mais tant qu'à être dans un avion, autant en profiter pour parler de ce genre de choses.

"Pavel et moi n'avions des rapports que très rares, surtout avec le temps. Il n'y avait pas d'amour, et de moins en moins d'attentions. C'était une routine d'homme et femme mariés, une obligation morale. Il avait des maîtresses, et elles avaient son affection; Il les avaient choisis."

Je le regarde un moment, puis lui sourit:

"Je ne sais pas quoi te demander... Nous allons dans un pays que tu as quitté enfant et dont tu ne dois pas vraiment te souvenir. L'orphelinat n'a pas dû être une partie de plaisir, puis ta vie de prêtre... Ai-je besoin de savoir autre chose?"

Il est vrai qu'en allant en Serbie, je partais en terrain inconnu. Mais c'était ça aussi l'aventure, non?

Quelques heures plus tard, l'avion entame sa descente, et nous sortons ... sous la neige. Le changement est total, et je frissonne déjà, même en ayant prévu mon manteau.

"Trouvons un endroit où je peux me changer, sinon je vais mourir de froid!"

Jj'aurais dû profiter des toilettes de l'avion pour le faire...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 11 Avr - 13:51

 
Dobrodošli



Ce qui était une blague à la base trouve cependant une explication plus que raisonnable. Preeti est en paix avec les parents de Pavel est c'est essentiel. Pour peu, je suis persuadé que si les rôles avaient été inversés, elle se serait transformé en une véritable tigresse et cette idée me fait sourire. Cependant, si c'est son souhait de laisser cette famille en paix, il est hors de question que j'insiste.

Quand elle "nous" remercie, un sentiment étrange d'harmonie et de paix m'envahis. Nul doute, Sheitan et moi n'avons jamais été aussi proches et cela s'accentue de jours en jours.

"Mais nous t'en prions, ma jolie."

Après une légère hésitation, Preeti me parle de Pavel. Très franchement, j'aurais cru que quand ce moment arriverait, j'aurais des relents de jalousie particulièrement acides... Mais rien ne tout ça n'est arrivé. A la place, j'ai ressenti un profond vite dans mon cœur.

Ici, dans cet avion, à mes côté, Preeti a l'air d'avoir parfaitement bien vécu cette situation alors que pour ma part, j'aurais été dévasté et je pense que je n'aurais jamais accepté de me remettre avec quelqu'un après ça.

"Comment a-t-il pu se détourner de toi ?"

Cette phrase est sortie seule, sans filtres. Je passe une main sur la joue de mon amour. Ne voyait-il pas la chance qu'il avait ? Preeti est une femme qui fait tourner la tête de tous les gynophiles sur son passage et elle se paye même le luxe d'une intelligence rare doublé d'un caractère affectueux et adorable. Non, je ne suis pas jaloux de Pavel, il me fait simplement extrêmement pitié en cet instant.

Je lui rend le sourire qu'elle me donne après sa douloureuse révélation.

"J'ai du mal avec l'infidélité et je pense qu'à ta place, je serais inquiète de savoir que mon époux est un Satyre... Je me rend compte de la confiance que tu m'accordes et hormis tous les vœux que nous avons dû prononcer à notre mariage, j'aimerais que tu sois convaincue que jamais je ne te trahirai."

Et d'ailleurs...

"Pareil pour moi, Tigresse !"

La Serbie est un pays que j'ai quitté au début de mon adolescence. J'y ai quelques souvenirs douloureux et beaucoup de souvenirs heureux qui ont ce goût particulier que seul le velouté de l'enfance arrive à enrober de cette aura mélancolique. Je m'y faisais souvent chahuter par les autres enfants mais je n'ai jamais répliqué contrairement à ce que Dmitri m’ordonnait parfois de faire...

Pour la suite, il y a eu ce voile noir, cette volonté de s'intégrer dans un nouveau pays avec un nouveau Père qui a pris sans peine la place de nos parents. C'est vrai, que dire d'autre ? Preeti ne retient pas ses questions, c'est juste que je n'ai pas eu une vie des plus palpitantes. Après, il faut bien avouer que la Serbie ne sera pas du tout pareil que l'Inde.

"Non, je suppose que tu découvriras tout sur place..."

Dehors, la neige tombe et cela m'apaise instantanément. Ma pauvre chérie grelotte de froid et je l’emmène directement se changer dans l'un des magasin de vêtements où la caissière m'autorise à utiliser les cabines quand je le lui demande.

Parler Serbe et entendre cette langue sur les lèvres est vraiment un sentiment étrange, c'est comme se raccrocher à une ancienne vie qui aurait continué sans moi. Ici, dans cet aéroport, tout s'est modernisé et si l'idée de voir que la mondialisation m'aide à retrouver mes repères, je suis si triste de voir l’identité de mon pays s'être dissoute à ce point. Enfin, je vois Preeti sortir de la cabine, habillée bien plus chaudement qu'à l'accoutumée. Je quitte la caissière pour aller la rejoindre.

"Tu veux qu'on te trouve un manteau plus chaud tant qu'on est à Belgarde ? On peut en profiter pour aller boire quelque chose à moins que tu ne veuille partir tout de suite."

De mémoire, le village n'est pas très bien fourni en vente de vêtements, autant en profiter tant que nous étions dans une assez grande ville. Je sais que Preeti n'apprécie pas plus la neige que je n'apprécie les fortes chaleurs. Ce cadeau qu'elle fait, une fois de plus, et me voilà aux anges.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 15 Avr - 23:14

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Kyan a l'air content de mes réponses, jusqu'à ce que nous arrivons au sujet de ma relation avec Pavel.
Sa question donnée à demie mots me fait hausser les épaules.

"Il n'y avait pas d'amour. Simplement une histoire d'amitié qui aurait du rester ainsi, pas plus. Peut être qu'il est tombé amoureux d'une autre. L'amour nous fait faire de ces folies...."

Je sourit en disant ça: S'il n'était pas d'accord sur ce point, nous ne le serions en rien!
Mais sa main contre ma paumette me fait frémir, et oubliés les mots d'humour. Je presse ma peau contre sa paume, câlin presque félin pour en avoir plus.

La question de la fidélité est sortie, et je songe que jamais je n'ai ne serais ce qu'envisagé une trahison de leur part. Je me cale alors dans ses bras, le nez presque contre le hublot, et dis tendrement:

"Je n'ai jamais douté de vous. Tu es un prêtre, et même si tu as un satyre en toi u sais le tenir. Et je suis sûre que maintenant qu'il est marié à Durga il n'essayera pas de la mettre en colère!"

D'ailleurs...

Je me tourne vers Kyan et hésite une demie seconde avant de lui partager ma pointe d'inquiétude.

"En parlant de Durga... Je ne la ressent plus. Elle a disparue, je ne sais pas ce qui s'est passé..."

En espérant qu'elle revienne vite, et que Sheitan ne voit pas sa disparition...


L'endroit est plutôt remplis, et vraiment froid par rapport à ma tenue. Je ne comprend rien à la langue, parlée si rapidement et avec un accent jamais entendu encore. Kyan a du le perdre avec les années... Pour le peu de fois où il parle serbe.
Nous nous dirigeons vers les toilettes, et je m'enferme précipitamment, me change comme on arrache un pansement (chaque pan de tissu enlevé est un engourdissement supplémentaire, et je regrette de plus en plus de n'avoir pas pensé plus tôt à me changer!)
Je finis couverte de la tête au pied d'une robe pull à col roulé très longue, de collant de laine et de bottines, et enfile enfin mon manteau d'hier subtilement amené. Je me remercie intérieurement d'y avoir pensé!

Je sort, et Kyan joue au mari protecteur quand je l'embrasse dans sa phrase.

"Mon amour, je vais bien. Ma cape a été acheté en janvier, quand il neigeait, et à ma connaissance la neige européenne et américaine n'ont pas beaucoup de différence. Mais tu es un ange, et je suis heureuse que tu te soucie de moi à ce point ! Sinon... Un thé sera des plus réconfortant!"



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Jeu 16 Avr - 12:55

 
Dobrodošli



Quand elle nous parle des folies de l'amour, Sheitan et moi-même ne pouvons nous empêcher de rire franchement. Cette femme a toujours le don de nous mettre d'accord et cela est vraiment plaisant. J'ai vraiment hâte que nous passions le reste de notre vie avec elle.

L'idée que je puisse la tromper ne l'a même pas effleuré ? Je suis tellement indigne. Après tout, combiner vie d'abstinence avec dépendant sexuel ne m'aurait certainement pas rassuré sur la fidélité de la personne. Cependant, je suis ravie de voir que Preeti sait d'instinct que chaque parcelle de mon corps lui est entièrement réservée.

Son aveu sur Durga me fait ouvrir les yeux en grand mais quelqu'un d'autre refais surface avant que je n'ai eu le temps de le retenir ...

"Attends ! Disparue ? Comment ça ?"

Je refoule Sheitan. Son incompréhension va sans doute le faire hurler ce qui n'est sans doute pas une très bonne idée dans un avion. Sheitan passe par énormément d'émotions : la colère, la tristesse, la culpabilité d'avoir fait quelque chose de mal, l'angoisse de ce qu'elle est devenue, et finalement, la résignation et l'envie d'être seul. Je pensais être quelqu'un d'extrême dans ma relation avec Preeti mais je m’aperçois que j'abrite quelqu'un d’infiniment plus sanguin en amour que moi.

Pour ma part, j'absorbe tranquillement l'information. Cela faisait effectivement plusieurs jours que je ne l'avais pas entendue. Durga aurait-elle réellement pu partir ainsi ? Non, c'est impossible puisqu'elle a gardé ses pouvoirs.

"Vous avez peut-être fusionnées ? Te sens tu toi-même différente ?" Je repense à Durga, aux impressions que j'avais eu avec elle et ce que je sais de la Déesse. "Par exemple, te sens-tu plus forte, plus volontaire ?"

- Kyan ? Je veux pas disparaître ... -

Sa voix est tellement plaintive que j'ai du mal à ne pas ressentir moi-même une profonde tristesse pour son angoisse. Il a cette terrible impression qu'il ne va plus jamais la revoir sans même avoir pu lui dire au revoir. Pour le moment, il refuse de faire face à la situation et se recroqueville au fond de notre esprit sans plus vouloir parler.

***

Ma première réaction quand je vois ma femme sortir de la cabine est un sourire presque amusé que j'ai du mal à refouler. Au moins, je comprend l'hilarité de Preeti quand nous sommes allés en Inde et qu'elle m'a vu suffoquer de la chaleur. Indéniablement, je la préfère dans ses habits habituels. Rien que pour la voir ainsi tous les jours, j'accepterai sans hésiter d'aller habiter en Inde, juste pour l'entendre parler sa langue, la voir entourée des couleurs qu'elle affectionne, la voir sourire sans retenue.
Suis-je totalement à sa merci ? Oui, et avec plaisir !

"Alors allons prendre un thé, très chère." Je lui dis en lui tendant mon bras.

Installés dans un café tranquille, j'hésite à nous commander deux petits-déjeuner avant de me rappeler à quel point ils peuvent être copieux ici. J'hésite et finalement demande deux thés et quelques pâtisseries salés typiques dont je ne me rappelle plus le goût. La langue Serbe revient assez bien et les quelques fautes que je peux faire sont bien vite pardonnées, la langue ayant quelque peu changé, on doit volontiers me prendre pour un Kosovar mais en réalité peu m'importe.

Je lève mes yeux sur ma femme et me dit que je n'aimerai pas me réveiller de ce rêve magnifique. Très honnêtement, je n'ai pas envie de retourner dans une ambiance angoissante comme celle de l'avion mais ce que j'ai à dire me pèse beaucoup trop sur la conscience.

"Mon amour ? S'il faut nous faire des révélations, j'ai quelque chose à te dire..."

Après une inspiration, j'ose enfin reparler d'un autre sujet brûlant entre nous.

"La nuit précédant notre mariage, j'ai fais un rêve étrange. J'ai rêvé de ma mort à nouveau. Cependant, cette fois-ci, j'ai vu la totalité de la scène. Je ne sais pas si c'est un souvenir ou du domaine de l'onirisme pur mais ce que j'ai vu est beaucoup trop violent pour être de ma propre invention."

Et il faut bien avouer :

"Quand je fais un rêve, depuis que je te connais, il est souvent d'ordre charnel, c'est pour ça que j'ai des doutes sur la véracité de celui-ci. Est-ce que tu veux en parler ?"

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Lun 20 Avr - 12:44

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Je me mortifie: Sheitan devait être en surface malgré Kyan et a compris ce qui se passe. Tant qu'à faire, j'essaye de la rassurer:

"Bonjour Sheitan, écoute, je ne sias pas pourquoi ça donne ça, mais pas d'inquiétude, elle va peut être revenir!"

Je n'ai pas d'autre argument en réalité, mais le pincement au cœur face à son affolement ne me permet pas d'ignorer sa détresse.

Fusionnées?
Là c'est moi qui angoisse.

"Non, ce n'est pas possible. On est trop différentes, on vient à peine de se comprendre... Je ne veux pas qu'elle fasse partie de moi!"

Elle fait partie de moi, et je le sais, mais de la à être véritablement qu'une seule et unique personne...

J'essaye de chercher au plus profond de moi des changements, mais rien de drastique ne me viens, et au bout de plusieurs minutes je hoche la tête, négative.

***

Je remarque son sourire amusé, et regarde ma tenue: oui, c'est vrai, j'ai l'impression d'avoir pris trois tour de tailles en plus au moins, et d'être un cocon de laine, mais... C'est le prix à payer pour ne pas mourir de froid!

Je prend son bras, et nous nous retrouvons dans un petit café.L'endroit est un peu rustique, mais je ne me plaint pas: Après tout, l'Inde n'est pas l'endroit le plus raffiné non plus!
Je prend le thé avec un sourire de soulagement: enfin un peu de chaleur! Le goût est sensiblement le même que de l'eau chaude, mais qu'importe: son avantage thermique passe au dessus du gustatif.

Je me penche alors sur la nourriture. Il est vrai que je ne mange pas à l'occidentale, ni chez moi ni ailleurs, et il était temps d'en apprendre plus sur l'alimentation serbe! Je prend une bouchée, est surprise du goût salé (je pensais que c'était sucré), et délicieux de ce que j'ai entre les mains. Ppiquée dans ma curiosité, je demande:

"Qu'est ce que c'est, C'est très bon, il faut que je trouve une recette pour la maison!"

Après quelques bouchées de plus, le ton soudainement sérieux de Kyan me ramène sur Terre. S'en est presque stressant...

"Je t'écoute..."

Ses révélations me décolorent la face, et je m'empresse de balbutier:

"Tu...Tu as vu quelque chose de Nisha? "



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Lun 20 Avr - 14:42

 
Dobrodošli



Quand je vois ses yeux s'agrandir, je ne peux m'empêcher de rire quand je comprend ce à quoi ses papilles s'étaient attendues. Pour ma part, les repas indiens avaient été tellement épicés que je me suis abstenu de manger en quantité cette nourriture inconnue.

"C'est un genre de friand au fromage, je crois que c'est d'origine balkanne. Celui-là, c'est un sarma Croate, c'est au chou et à la viande... C'est sur que ce n'est pas l'Inde mais tu voulais de l'exotisme, n'est-ce pas ?"

Quand je vois mon amour pâlir, je regrette immédiatement d'avoir abordé ce sujet brûlant. Et en même temps, je ne pouvais plus la faire attendre. Je pose ma tasse de thé et cherche mes mots et ce par quoi je vais commencer.

"Comme nous avançons toi et moi, ma mémoire à tendance à refluer parfois, sous forme de rêves. Quand mes songes ne sont pas centrés sur nos rapports charnels, je sais que c'est un souvenir qui me vient."

Quoique pour être tout à fait honnête ...

"Ou juste son idée. Encore une fois, Preeti, cela peut n'être que des simples rêves sans fondements ! Mais comme ils sont différents et que je me réveille plus fatigué que la veille... Je ne sais pas précisément ce que c'est."

Maintenant, il est beaucoup trop tard pour reculer. Je m'empresse donc de lui raconter ma mort, la voiture, les types à l'intérieur, moi, gisant sur le trottoir et qui fini par tourner la tête vers ... Nisha qui était restée sur l'herbe. Il y a cette femme qui est arrivée, qui s'est emparée du bébé et qui s'est enfuie avec.

En bref, l'assassinat de son mari et l'enlèvement de Nisha n'ont pas été orchestrées par la même personne.

"... Ensuite, je suis mort."

J'ai peur que la femme face à moi ne s'enferme dans ses réflexions. Je sais que j'ai gâché notre moment, j'espère que nous pourrons en parler tranquillement sans que cela ne génère une crise que j'aurais pu éviter.

En réalité, une seule crainte me vient : celle de perdre Preeti.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 14:03

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Un sarma croate. Je garde le nom en tête, et finis prestement le met avant d'en reprendre un.

"Ce qui n'est pas exotique pour toi l'est pour moi! Si les épices sont ma nourriture quotidienne, les herbes et les plats tels que ceux là sont original à mon sens."

Je le vois hésiter, mais n'arrive pas à le rassurer cette fois: j'ai peur de ce qu'il va me dire, autant que j'ai peur que ce ne soit rien, un rêve seulement.

Il essaye d'être prévenant, mais retarder l'échéance ne fais qu'agraver la situation. Doucement, je lui prend la main et murmure:

"Chéri... Dis moi juste ce que tu as vu."

Je prend l'impact tout entier.
Plusieurs personnes.
Nisha dans l'herbe.

Cette dernière information me rassure un peu: elle n'a pas dû être brulée, elle était "en sécurité" dehors. C'était déjà ça.

Puis la femme.
Je ne peux m'empêcher de poser des questions:

"Et cette femme, elle ressemblait à quoi? Elle était avec quelqu'un? Par où est-elle partie?"

Il faut que je me calme. Une question à la fois.

Finalement, il m'annonce sa mort et je me lève pour le câliner un instant. Mourir ne devais pas être la chose la plus simple à vivre, et même si j'avais été frappée par la foudre, je n'en avais aucune séquelle, et encore moins la mort...

"Merci pour ton témoignage Sanam. Il faut qu'on le donne au détective, qui sais, peut être que c'est une piste."


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 14:42

 
Dobrodošli



J’acquiesce, elle veut de l’exotisme ? Ici, elle va être servie.

Après un instant de réflexion, je prend le temps de décrire la femme du mieux que je peux. Je précise qu'elle était seule mais que je n'ai absolument pas vu où elle était partie. Mon cœur a cessé de battre avant.

C'est quand je sens le corps de ma femme contre le mien que je me rend compte que je me suis mis à frisonner. J'ai sans doute plus peur pour elle que j'ai eu peur pour moi. Passant mes bras autour de Preeti pour la serrer contre moi, je me dis que seule la sensation de revenir à la vie est comparable à l'amour que je lui porte. Je soupire comme pour refluer toutes mes mauvaises pensées, ravi d'avoir enfin pu partager ça et soulager ma conscience.

J'approuve ce qu'elle me dit rapport au détective quand je m'arrête. Je regarde Preeti, souriant.

"Sanam ? C'est la première fois que tu m'appelles ainsi."

Finalement, l'ambiance se détend un peu et je profite de ma tasse de thé. Une seule chose me retient à présent de ne pas profiter clairement de ce moment et cela me fait grimacer.

"Sheitan est encore très bouleversé..."

Mes yeux se perdent un instant, indécis par rapport à la marche à suivre. Finalement, je me décide à l'écouter. Au final, très étonné de la conclusion, je me décide à ouvrir un dialogue plus direct.

"Il ... il voudrait savoir pourquoi tu lui en veut ..."

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 15:06

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Toutes les informations s'inscrivent dans mon cerveau, et je cherche au fond de ma mémoire ce qui pourrais être un début de réponse, une silhouette familière, une voisine peut être trop sympa... En vain. Les souvenirs sont lointains, le peu de femmes blondes de mon entourage n'avait pas disparue mystérieusement avec ma fille, et je me retrouvais avec une information qui là encore ne donnais rien. Mais qu'importe, cela aiderait peut être à l'enquête pour la police ou le détective.

Son câlin de retour me détend un peu, et je ris doucement en expliquant ma marque d'affection.

"ça veut dire "Mon amour" en hindi. Après tout, maintenant que nous sommes mariés selon les dieux hindous, je peut t'appeler ainsi!"

Je me remet à mon sarma lorsque Kyan en rajoute, manquant de m'étouffer avec la pâtisserie.

"Mais... mais pourquoi?"

Sheitan? Mais pourquoi je lui en voudrais?


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 15:36

 
Dobrodošli



Sanam ? Mon amour en hindi. Ce mot est tellement joli que je pense ne jamais me lasser de l'entendre. Pour ma part, je n'avais jamais osé parler en serbe avec elle, ma culture s'est tellement éloignée de ce que je suis, mais c'est sans doute pour moi l'occasion d'y revenir.

"Je ..."

Je n'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que le bougre à corne me prend la place. Immédiatement, je sens mes épaules s'affaisser un peu, mon torse être moins droit que d'habitude. Avec notre rapprochement, j'ai perdu l'habitude de me méfier et de résister face à ses intrusions. Je me notre mentalement qu'il faut que je me méfie.

"Salut Preeti-chérie ! Ne fais pas l’innocente, tu sais très bien de quoi il retourne..."

Son ton est curieusement amusé. Je nous sens même sourire. Qu'est-ce qu'il a derrière la tête ?

"Mais je crois que tu as eu ta vengeance, depuis le temps... Tu pense pas qu'il serait temps de me pardonner ?"

Ma tasse est toujours dans notre main et il s'apprête à boire quand il grimace et la repose précipitamment comme s'il s'agissait de la chose la plus ignoble au monde. Finalement, il dit à mi-mot, agacé comme un serpent dérangé :

"Comment vous pouvez boire ça ? C'est tellement amer..."

Il regarde les pâtisseries avec des yeux gourmands et finalement revient sur Preeti. Notre regard passe du faux-sérieux qu'il se donnait à un regard franchement amusé, comme un enfant qui s'apprête à dévoiler un secret jalousement gardé.

"J'peux avoir mon cadeau de Noël maintenant ?"

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 17:44

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Je?
La phrase reste en suspens, et je fronce les sourcils en voyant la stature se replier un peu, et comprend que loin d'hésiter, Kyan a simplement été privé de sa place.

"Salut Sheitan! Je n'ai aucune idée de ce que tu attends de moi, crache le morceau!"

Une chaleur inhabituelle se porte dans ma poitrine. Une chaleur bizarre, un petit essoufflement à peine visible... Et l'envie imposante de ne pas faire voir cet état.

Ce sourire n'aide pourtant pas, et je baisse les yeux sur... la nourriture. Je reprend un dernier morceau, et je sens mon cœur se calmer jusqu'à ce que sa voix ne perce le silence.

La bouche mi-pleine, je répond doucement:

"De quoi tu parles, de quoi je pourrais bien me venger?"

Est ce qu'il pense que je me venge de la journée où on s'est embrassé? Je rougis instantanément en y repensant, et avale tout rond mon morceau.

Finalement l'explication tombe, et elle est si futile par rapport que j'éclate de rire, soulagée.

"Si ce n'est que ça!"

Je me penche sur ma valise et en ressort une capsule de verre contenant deux bouteilles enlacées fines et travaillées, et la tends au satyre.

"Le jour de Noël Serbe était le jour du mariage, j'ai dû choisir... Mais tu as ton cadeau!"


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Mer 22 Avr - 18:56

 
Dobrodošli



Je regarde avec étonnement le cadeau que Preeti me tend. Alors elle y a pensé ? Pour peu, j'en serais ému. J'ai du mal à comprendre ce dont il s'agit quand l'odeur caractéristique de l'alcool me monte au nez.

- Du feni ? -

C'est étrange d'entendre Kyan intervenir dans mon esprit. Sans doute parce qu'il me laisse tellement peu de liberté ces derniers temps que j'ai plus l'habitude du contraire. Kyan se sent excessivement coupable et il y a de quoi. Je relève des yeux reconnaissants vers Preeti.

"J'te remercie, Tigresse. Malgré le retard et le fait que tu ais osé faire passer mon cadeau après ton mariage. L'autre alcool, c'est quoi ?"

Quelque chose est étrange, quelque chose dont je n'avais pas conscience avant. L'attirance physique de Preeti pour Kyan est palpable, sa poitrine se soulève et s'abaisse un peu vite et son teint s'est légèrement rosit. Je suis très curieux de savoir à quoi elle pense à présent.

"Ceci dit ..."

Je me laisse tenter par un de ces petit friands au fromage. Ce n'est pas la faim qui me tenaille, mais le simple fait de manger me manque un peu. Et surtout, j'ai besoin de ménager mon effet...

"Notre nuit de noce était vraiment savoureuse ! Un peu courte, mais j'comprend que Kyan ait eu du mal à se retenir. Je ne te savais pas doté de ce genre de ... talents."

Je m'accoude à la table pour me rapprocher et lui sourit de toutes mes dents. Très franchement, pour une fois que j'ai une relative liberté, je peux bien taquiner la femme de mon hôte, non ?

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Jeu 23 Avr - 15:39

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Dès que je pose mon cadeau, Sheitan devient soudainement muet. Inquiète, je lui demande:

"Est ce que ça va? Si ça ne te plaît pas, désolée, je pensais bien faire..."

Est ce que l'alcool ne s'offre pas, comme en Inde? Ou est ce que c'est le liquide, la forme?

Finalement il me remercie, mais ça ne me rassure qu'à moitié. J'espère juste que ce n'est pas un remerciement de politesse...

"Il y a du Feni, un alcool indien assez particulier, et du rakija, un alcool serbe que j'ai trouvé chez un producteur particulier qui la produit chez lui."

Je hausse les sourcils face à ce ton différent, comme si le cadeau disparaissait de la conversation pour... quoi?

Après qu'il se soit servi, il débraille directement sur la nuit de noce, et je ne sais pas comment réagir pendant un instant.
Était-il vraiment là?

Je joues au bluff, avec une pulsion incompréhensible. Un sourire malicieux, je me penche légèrement sur la table comme pour faire une confidence, comme il l'a fait:

"Je crois être une femme normale, mais peut être que je sais faire des choses que seuls certains peuvent en témoigner..."


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Jeu 23 Avr - 19:54

 
Dobrodošli



Quand je vois son inquiétude, je me fige d'un coup. D'un ton sérieux, je la rassure et explique mon manque d'enthousiasme.

"Preeti, c'est un cadeau magnifique et je t'en remercie mais je suis privé d'alcool pour le moment. On le boira ensemble, quand l'interdiction sera levée. D'acc ?"

Je regarde un instant les bouteilles entrelacées comme deux amants qui se tournent autour sans jamais pouvoir se toucher. Je caresse la coupole du bout des doigts, Preeti avait pensé à moi et cela me réchauffe le cœur. De justesse, je retiens une réaction trop vive.

"Sincèrement, merci Preeti. Ça me touche beaucoup." Je dis en faisant un effort surhumain pour faire sortir ma sincérité.
"Même si je préfèrerais que tu me touche de manière plus épidermique." parce qu'il ne faut pas déconner non plus.

La réaction à ma boutade me surprend au plus haut point et j’éclate de rire. Définitivement, la petite et jolie Preeti a pris en assurance et cela me plaît ainsi qu'à Kyan. Nous deux sommes d'accord sur la réponse :

"Une femme normale ? Bien sur... Nous aussi sommes parfaitement dans la norme ! D'ailleurs, je pense qu'il y ait peu de personnes qui ait une vie aussi plate et banale que la notre."

Le problème est que Kyan bien conscient dans ma tête, ne me laisse pas accéder aux souvenirs de cette fameuse nuit de noce. En fait, je ne me souviens que du début, et de la matinée qui a suivie où nous nous sommes embrassés, à trois ou peut-être à quatre.

Je soupire, il est encore trop tôt pour me résigner à l'avoir perdue. Avant que ma peine ne se voit, j'ajoute avec un sourire :

"Je vais vous laisser en amoureux. A plus tard !"

***

Il ne m'est pas difficile de reprendre corps car Sheitan se tasse au fond de notre esprit, sensiblement triste. J'espère qu'il n'a pas trop dérangé Preeti et je sais qu'il va falloir qu'on ait sérieusement une conversation, lui et moi, pour savoir comment nous organiser à partir de maintenant. D'une certaine manière, cette fusion qui lui tenait tant à cœur il n'y a pas si longtemps, a tendance à lui faire peur s'il doit renoncer à une partie de lui-même. Pour ma part, je ne me pose pas vraiment la question, j'aime ce que je suis devenu, avec lui, et surtout ... avec elle.

"Je savais vraiment pas ce qu'il te voulait. Ton cadeau est magnifique, je l'autoriserai à en profiter quoique je trouve que ce serait dommage... Le connaissant, il va les mélanger pour voir ce que ça fait."

Afin de me reconnecter avec la réalité, je prend la main de ma chérie pour la mettre sur la joue. Pourrais-je un jour m'habituer à cette sensation ?

"Ça va toi ? Désolé pour l'ambiance de ce début de voyage. Tu es prête à connaître l'enfance de ton mari ?"

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Ven 24 Avr - 12:00

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



Sa raison me rassure, mais me surprend.

"Pourquoi tu es privé d'alcool? Tu as fait une connerie encore?"

Mais sa proposition me fait sourire:

"On prendra un verre si tu veux, mais pas trop..."

Je ne veux pas être malade comme j'ai pu l'être la nuit où...
Durga doit énormément manquer à Sheitan, et je me sens impuissante.

Il fait un geste tendre contre le verre, et ça pique mon cœur encore plus. Je suis sûre qu'il pense à elle...

Mais sa phrase me donne tord, et un frisson me parcourt.

"Je ne vais pas faire ça, Sheitan, il faut pas rêver!"

Je ne sais toujours pas pourquoi je lui ait dis ça... ça ne me ressemble tellement pas!
Et pourtant, je ne me sens coupable qu'à moitié, et encore moins lorsque Sheitan me répond.

"Une vie banale? Je trouve que le prêtre marié et un formidable oxymore, et puis tu est un merveilleux mari!"

Pourquoi je parle à Kyan à travers Sheitan comme si c'était lui? Je bredouille:

"Enfin... Kyan en tout cas, toi je ne sais pas...Enfin, je crois mais je ne suis pas sûre... Enfin..."

Je m'enfonce et finis par fermer ma bouche. Ma maladresse doit le blesser...

Et d'ailleurs, le voilà qui s'éclipse... J'ai dû faire une bourde.

Kyan me rassure de nouveau pour mon cadeau, et je lui souris doucement en lui prenant la main.

"J'espère vraiment... Je suis désolée pour lui, pour Durga... Et il peut essayer de les mélanger, c'est un peu nous mélanger nous, et je trouve que l'on se mélange plutôt bien...."

L'allusion sexuelle me fait rire, mais mon rire se tait bientôt pour un sourire amoureux quand mes phalanges effleurent ses joues.

"Je vais bien, je suis juste triste pour Sheitan... Mais j'ai hâte de voir ce que tu as à me faire découvrir!"


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Ven 24 Avr - 14:12

 
Dobrodošli



"Ma très chère Preeti... Je suis privé d'alcool depuis que nous avons passé la nuit ensemble, vous et moi..."

Je me remémore avec envie cette nuit à l'hôtel, moi et Durga. Sans oser le demander, je me plais à croire que Preeti s'en souvient à travers sa Déesse intérieure. Je sais que Kyan, lui, s'en souviens par bribes et certaines de nos pratiques l'ont choqué.

"Vois-tu, il n'existe rien d'autre que notre propre conscience qui puisse bloquer nos souvenirs. Si je bois, Kyan ne saura jamais ce que j'ai pu faire pendant une nuit de liberté."

Ma sulfureuse Durga, comme elle peut me manquer ! J'aurai tellement aimé passer plus de temps avec elle, exiger de notre couple de tourteaux qu'ils nous laissent nous amuser un peu plus souvent que ça. Je sais que notre couple n'a jamais été spécialement pris au sérieux et, parfois, je la retrouve douloureusement, dans les yeux de Preeti.

Mais les mots de Preeti m'interpellent et je lâche immédiatement ce que je suis en train de manger. Moi ? Un merveilleux mari ? Kyan, dans ma conscience, ferme ses pensées et cela me frustre. C'est vrai que ces derniers temps, on pouvait dire que je suis en train de lui ressembler de plus en plus, et on ne peut pas dire qu'il soit resté le prêtre peureux et chaste qu'il a toujours été.

Quand enfin sa conscience affleure, je constate qu'il n'est pas fâché et qu'il en est arrivé à la même conclusion que moi. Nous ne sommes pas si différents et nous le serons de moins en moins.

***

"Moi aussi, je t'avoue qu'il me fait de la peine. Je ne sais pas comment j'aurais réagis pour ma part si toi, tu avais disparue au profit de Durga..."

Probablement bien pire que lui. Le mélange Serbo-indien est sans conteste notre particularité à tous les deux : l'amour, le mariage, les chevaux et à présent l'alcool...

"Je ne pourrais pas être plus d'accord."

Avant de quitter la table, Preeti me fais à nouveau une allusion à Sheitan. Pas de doute, ce dernier est bien parti au fond de mon esprit. Par expérience, je sais que ce néant est encore la chose la plus douce pour supporter, comme un sommeil sans rêve. Pour ma part, je ferais de mon mieux pour respecter cette volonté d'être seul pour le moment.

"Je m'occupe de lui, ne t'en fais pas. Allons-y ma douce !"

Après avoir payé, nous sortons dans la rue où nous sommes accueillis par une petite bise fraiche. Sans plus attendre, je hèle un taxi pour savoir s'il peut nous emmener jusqu'à la ferme. Après avoir négocié le prix, nous voilà partit pour plusieurs heures de trajet.

Le paysage est magnifique : pratiquement vide de population humaine, la nature recouverte d'un manteau blanc presque exactement comme dans mon rêve.

"J'ai appris à danser sur des tambours en Inde... Tu penses que tu accepterais d'apprendre à danser sur de la glace ?" je demande, rêveusement.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 25 Avr - 21:35

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



"Passé la nuit ensemble, vous et moi?"
La tournure de phrase me heurte de plein fouet, et je balbutie:

"Je... Je n'ai fais que boire et danser avec toi, Sheitan, le reste, tu sais très bien que je n'étais pas présente."

Rien qu'à l'idée d'avoir pu participer à leur ébats... Je rougis plus que je ne l'ai jamais fais!

Je murmure:

"J'en parlerais à Kyan pour que tu puisses au moins goûter ton cadeau de Noël..."

Je hoche la tête: l'alcool devait être un mur de conscience qui devait désespérer le contrôle de Kyan... Mais cette liberté n'incombait à Sheitan dans mon esprit. Et maintenant que Durga avait disparue... Il faut vraiment que nous ayons une discussion concernant Sheitan.

***

Je reste grave un instant. Si j'avais perdu Kyan? J'aurais été anéantie. Encore une disparition m'aurait certainement tuée.
j'en profite qu'on soit sur le sujet de Sheitan et expose mes pensées.

"à ce propos chéri... Puisque Durga à disparu, je suppose qu'il n'est pas en forme, et c'est un euphémise terrible que je fais là... Il faut que vous revoyiez vos limites et ses droits ensemble. Il n'est pas sortis depuis des jours, n'as plus le droit de boire alors que c'est en partie de ma faute... Je crois que tu peux lui redonner ce droit. Il a perdu sa femme, il a le droit de se consoler comme il peut... et s'il a besoin de temps pour lui... Il faut que vous discutiez ensemble pour être équitable. Je ne veux pas plaider en la faveur de personne, mais vous devez être équitable..."

Les paroles de réconciliation d'Hadrien me reviennent en mémoire, et je souris malgré moi: ses paroles étaient plus sensées que je ne pouvait le supporter au moment où lui même les avaient prononcées...

Une fois dehors, je regrette déjà mon eau chaude fadasse et les pâtisseries salées: le vent est glacial, et le temps maussade fait tomber ses flocons dans le sens de la bise.

Kyan fait arrêter une voiture de taxi, et la fracture culturelle entre nous s'agrandit: je ne comprend rien à la langue, le froid me congèle sur place, et je ne sais pas comment saluer le chauffeur qui me regarde bizarrement.

Enfin installé sur la banquette arrière au chaud, je profite de la ville qui s'éloigne pour voir mes premiers paysages serbes: Des champs à perte de vues où quelques fermes se dévoilent, éparses, entre les flocons de neiges qui continuent de s'écouler.

Seul la voix de Kyan viens interrompre le spectacle aérien, et je me retourne vers lui, souriante:

"Bien sûr que je veux! Si tu sais en faire, je serais ravie que tu m'apprennes!!"


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 25 Avr - 22:20

 
Dobrodošli



Je songe à ce que Preeti me dit à propos de Sheitan. Ce n'est malheureusement pas si simple. J'aimerai tellement lui laisser toutes les libertés du monde, lui faire confiance... Mais ça ne marche pas ainsi. Il a besoin de certaines règles et j'aimerai qu'à l'avenir, il ne boive que sous surveillance, ou avec moi à la limite. Peut-on faire ça d'ailleurs ?

Si je le laisse boire maintenant, dans son état d'esprit, les deux bouteilles vont y passer. Par la suite, dans le meilleur des cas, il va s'évanouir dans sa propre régurgitation, dans le pire, il deviendra violent.

"Je te remercie de te soucier de lui, Preeti. Notre relation avance lentement, grâce à toi. Nous nous comprenons, nous nous confondons même. Ces règles sont autant les miennes que les siennes. Je ne pense cependant pas que l'alcool soit la solution actuellement, il a juste besoin de temps. Je t'assure que je le laisse sortir quand il le veut et dès que je le peux. Il est bien plus souvent là que tu ne le penses." Je précise en montrant ma tempe du doigt. "J'ai besoin de lui, de sa fougue, de sa ténacité. Je t'assure Preeti, j'en prend soin de mon démon !"

Jamais je ne l'avais réalisé avant que je prononce cette phrase à voix haute. C'est vrai qu'avec le temps, il m'était devenu indispensable. Non seulement il est la raison de ma relation avec Preeti, mais en plus, il m'aide, jours après jours, à pimenter notre quotidien. Certes, il a ses faiblesses, mais elles sont compensées par mes propres forces.

Juste après mon accident, jamais je n'aurais imaginé pouvoir vivre heureux avec mon démon. Je médite un instant là dessus. Sheitan s'est ramassé au fond de mon esprit pour le moment et je n'ose pas le déranger.

"On a vraiment une relation particulière. Je m'en excuserais bien mais je suis persuadé qu'elle aurait été moins intéressante si elle avait été plus normale."

Et puis je suis certain que Preeti affectionne beaucoup Sheitan.

Quand les plaines font parfois place aux forêts, je me souviens de mon rêve dans l'avion. Ma belle petite déesse qui danse sur le lac gelé, et moi qui l'observe comme un garçon peureux derrière mon tronc d'arbre.

"Oui, je sais faire du patin à glace. Je t'apprendrai avec plaisir."

Pendant que le paysage défile, je cherche ce que je peux dire à ma femme pour la rassurer. Finalement, à court d'idées, je précise tout de même :

"Au fait, à la ferme, tout le monde parle anglais. Sans doute pas à la perfection mais ils feront l'effort. Ici, c'est très impoli de ne pas inclure quelqu'un dans la conversation. Du coup même si tout le monde parle le Serbe sauf toi, ils feront l'effort."

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Dim 26 Avr - 16:28

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



L'activité semblait amusante, et j'applaudis comme une enfant à l'idée d'apprendre à marcher sur la glace.

"Y a-t-il quelque chose que tu ne sais pas faire? Tu chantes et joues du piano, patine, est un merveilleux mari, aimant et rassurant, patient avec les enfants, avec une conversation charmante... Comment fais-tu pour être si parfait?"

Le trajet est long, et peu à peu les plaines enneigées font place à des bois ombres. Je commence à somnoler contre l'épaule de mon amour.

Sa remarque sur l'anglais est brouillée, mais j'arrive à répondre d'un "Mmh" peu convainquant avant de sombrer tout à fait.

Ce n'est que lorsque la voiture s'arrête que je reprend mes esprits. La ferme a l'air modeste, mais de taille tout à fait satisfaisante, les chevaux caracolent dans des prés blanchis et je descends en faisant attention à la glace formée dans les trous d'eau avant d'attendre Kyan.

J'ai hâte d'en savoir plus sur son passé, et imaginer que cet endroit est un de ses souvenirs d'enfance... C'est incroyable.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Dim 26 Avr - 17:27

 
Dobrodošli



"Je suis parfait parce que tu m'as appris à l'être. Après tout, avant toi, je ne savais ni cuisiner, ni danser, ni aimer véritablement ..."

Je caresse sa joue avant de compléter.

"... Ni être heureux..."

Malgré sa répulsion pour le froid, il semble qu'elle apprécie grandement l'idée de patiner et cela me fait très plaisir. Quand on est un enfant et qu'on vit ici, c'est pratiquement une activité obligatoire.

Malheureusement pour moi, ma douce et tendre s'endort pendant le trajet. Pour ma part, je sais que je suis tellement nerveux que je ne pourrai pas fermer l’œil.

Un phénomène étrange arrive alors que nous arrivons aux abord d'un village. Définitivement et sans aucun doute, je connais cet endroit. Je parle au chauffeur et il confirme mes soupçons, le nom a changé mais l'endroit de m'est absolument pas étranger. De souvenirs en nouvelles découvertes, mon histoire se réécrit partiellement sous mes yeux : quelques ruines, des bâtiments neufs et quelques rares édifices qui ont survécus.

Une fois dans le village, je suis surpris de voir qu'il a repris vie, comme renaissant de ses cendres. Il ne m'en faut pas beaucoup pour repérer le chemin de la ferme qui serpente dans la neige et dans la forêt. De mémoire, il était d'ailleurs bien plus escarpé.

Preeti descend du taxi et j'en profite pour en payer le chauffeur avant de rejoindre ma femme et de la prendre par le bras. Dans les champs, un petit garçon nous voit et cours prévenir la famille de notre arrivée. Quand la porte s'ouvre, une odeur alléchante de viande grillée s'en échappe. Immédiatement, la famille au grand complet sort pour nous accueillir façon ancienne photo de famille particulièrement souriante.

"Je vais te présenter en quelques sortes ce qui me reste comme famille de mon enfance."

J'aurais aimé parler à Preeti des différents membres qu'elle allait rencontrer mais j'ai préféré la laisser dormir. A peine à portée, la mère de famille, manifestement toujours aussi familière, vient directement vers moi, me détaille avec attention avant de me serrer dans ses bras comme si sa vie en dépendait, me soulevant presque du sol.

"Bonjour Elena." je parviens à souffler.

Elle est d'une douzaine d'années mon ainée et je ne connais pas son mari ni ses enfants. Finalement, elle me lâche pour se diriger vers Preeti pour lui offrir la même familiarité, ce qui me fait beaucoup rire.

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 2 Mai - 14:17

Živeli mladenci

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

Živeli mladenci 3la2vk Živeli mladenci 3la26y



"...Et sans ton amour je n'avais pas grand chose non plus à part ma fille. Je n'avais aucune idée de l'amour, du mariage d'amour, de la complicité que nous avons... La tolérance envers nos religions et métiers respectifs. Tu m'as appris tant de choses toi aussi..."

Je me blottis contre lui doucement, essayant de lui transmettre mes sentiments. Malgré l'absence de Durga dans ma conscience, je sens que mon pouvoir est toujours là, et le fais fonctionner juste un peu pour lui donner une part du bonheur qui me réchauffe le cœur.

Et cette chaleur intérieure m'endort rapidement tandis que dehors le froid de la neige se conjugue avec le vent qui cogne aux vitres du taxi.

Un enfant court dans la neige vers la ferme et la porte s'ouvre largement, et je sens déjà la chaleur de l'intérieur, l'odeur du plat sur le feu...

Je ressens une vive émotion lorsque Kyan m'annonce que cette famille est comme la sienne, et je suis d'autant plus enthousiaste de les rencontrer.

"Si tu les vois ainsi, alors ils sont ta famille."

Une dame s'approche et avant même que je ne puisse dire quoi que se soit, elle va droit sur Kyan tel une mère attentive et ils se salue. Je retiens son prénom, mais je ne m'attend pas à ce qui suit: elle se tourne vers moi avant de me porter dans ses bras comme elle l'a fait auparavant. La surprise passé, je lui glisse avec un sourire:

"Zdravo Elena, Je suis Preeti, la femme de Kyan"

La familiarité entre l'Europe et l'Inde et si différente!


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Živeli mladenci Empty
Živeli mladenci - Sam 2 Mai - 17:05

 
Dobrodošli



La femme regarde Preeti dans les yeux, ses mains sur ses joues. Elle reste un instant, presque contemplative avant d'annoncer :

"Vous devez être épuisés et affamés, venez, entrez !"

La voilà qui nous attrape par les bras pour nous entraîner à l'intérieur. Sur le chemin, le patriarche nous accueil à son tour. Neven, le mari d'Elena et leur fille : Irina qui doit avoir l'âge de Preeti, le remarquer me procure d'ailleurs un certain embarras. Le reste de la marmaille semble appartenir au village. Hors période touristique et en vacances, ils se sont appropriés la ferme comme terrain de jeu comme ils l'avaient fait autrefois.

A l'intérieur, dans l'immense salle à manger que j'ai du mal à reconnaître, un énorme cheminée à foyer ouvert réchauffe très agréablement la pièce. Au dessus grille une belle pièce de viande et un plat de légumes.

C'est Irina qui nous débarrasse de nos manteaux avant de nous dire :

"Retirez vos chaussures et mettez les près du feu. Vous avez fait bon voyage ?" Elle sourit à Preeti d'une manière bien plus sincère qu'un simple accueil chaleureux. "Vous venez d'Inde alors ? Vous avez vécu en Amérique ... Et c'est la première fois en Europe ? Bienvenue !" Des rêves de voyages ? Sans aucun doute...

Au dessus de la cheminée, des photos de la famille s’étalent. Je vois Elena petite, je la vois grandir, se marier, et Irina rejoint finalement le couple. Une lueur de mélancolie me gagne quand j'arrive à reconnaître mes parents sur l'une d'entre elles. Mon père, un grand gars plutôt costaud qui ressemble à Dmitri aujourd'hui tient ma mère entre ses bras qui semble frêle et est d'une tête et demie plus petite que lui. Ils posent fièrement devant une jument et son poulain. Et un peu plus loin, je reconnais encore quelqu'un d'autre, un jeune garçon à l'air sérieux et presque boudeur.

"Tiens ... Preeti, à ton avis, c'est qui cet enfant tout mignon ?"

photo:

Quand je remonte le temps, notre famille disparaît rapidement des photos au profit de nouvelles époques, d'autres anecdotes où nous étions absent. Enfin, je retrouve une photo de Dmitri et une de moi qui me fait rire directement.

"C'était quand nous habitions à New-York, j'avais été obligé de rester chez Dmitri pendant un temps. Il en a profité pour voler mes vêtements. Du coup, j'ai été obligé de m'habiller des siens. Il a quand même tenu à prendre la photo parce qu'il disait que ça ne se reproduirait jamais."

photo:

Elena regarde en coin la photo et confie à Preeti tout en levant les yeux au ciel.

"Ensuite, il nous l'a envoyé en nous faisant croire que Kyan avait rejoint l'armée américaine... Allez les enfants ! On passe à table ! Vous pourrez tout nous raconter !"

Nous prenons donc place sur la grande table en bois. Dehors, la neige s'est arrêtée et nous voyons même du ciel bleu se profiler. Si cela se maintient ainsi, j'espère pouvoir emmener Preeti en balade pour lui faire visiter. Je remarque le regard d'Elena sur moi qui vient, d'un geste, d'empêcher son mari de manger.

"Fais vite ta prière ou je ne pourrais pas le retenir longtemps..."

Codage par Libella sur Graphiorum
Revenir en haut Aller en bas
Živeli mladenci -

Revenir en haut Aller en bas

Živeli mladenci

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers: