BLAZE : honey.moon ou le chat CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil) FACE : jessica chastain DOLLARS : 2258 SACRIFICES : 4327 PORTRAIT : ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78) CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire FACTION : an riocht, de retour à la maison OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle RUNNING GUN BLUES :
- - - - - -
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest
- - - - - -
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest
- - - - - -
⚘S.K.⚘ la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.
- - - - - -
uc
⚘ ANGER AND TEARS ⚘ Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears
- - - - - -
- - - - - -
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »
- - - - - -
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough
- - - - - -
⚘ POISON IVY They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage
La coupure sévissait à Arcadia depuis maintenant plusieurs semaines. Son origine échappait à tout le monde, dieux et mafieux y compris, et l’herboriste ne faisait pas exception. Elle ignorait beaucoup de choses et c’était peut-être le pire pour elle. Ne pas savoir. Attendre patiemment que les ombres s’abattent sans même pouvoir envisager des moyens de contrer son adversaire, était un vrai supplice. Elle n’avait d’autre choix pourtant que celui de s’y faire, de demeurer comme tous les autres dans le doute, et de continuer à vivre, non sans garder l’oeil alerte. C’était la raison pour laquelle - outre son engagement et la parole donnée - elle avait accepté d’être présente à cette journée maintenue par son association. Son objectif s’était vu adapté pour coller à la situation et il était question de récolter des dons pour fabriquer davantage de générateurs solaires, tout en répartissant dans le quartier ceux qu’elle avait déjà pu acquérir. Le Blackout était une malheureuse démonstration de ce qui pouvait advenir sans électricité ; aider les résidents de leur quartier et renforcer son dévouement écologique était plus que jamais d'actualité pour les Greenthumbs. Alors, ils étaient sur le pied de guerre, et depuis le matin six heures, la déesse les suivait. Elle était accompagnée de sa nièce, toujours prête à participer - et qui d’ailleurs l’avait motivée à changer de position et à se rendre à cette journée.
Méabh changeait beaucoup de choses ; elle insufflait de la vie à la sienne, l’enjoignait à sortir et à partager des choses avec elle. Ainsi - et même si c’était difficile, la divine apprenait à profiter au lieu de vivre dans la peur. Elle admirait d’ailleurs la détermination de la jeune fille et cette leçon qu’elle lui donnait, alors qu’elle-même avait mis plus de quarante ans à l’intégrer et peinait parfois encore à l’assimiler complètement.
Emmitouflée dans un manteau épais, les gants - précieux alliés - couvrant toujours ses mains, la Belladone frictionnait ses épaules pour tenter de se réchauffer. L’hiver était toujours présent à Arcadia et le soleil des Caraïbes - peut-être la chaleur du dieu des forges aussi - lui manquait cruellement. Debout derrière un stand qui vantait les mérites de leurs dernières actions et des projets en cours, elle laissa son regard vagabonder bien au-delà du Dôme et des jardins qui l’entouraient. Non loin, des militaires en patrouille arrêtaient quelques citoyens, les soumettant à leur contrôle. Elle fronça les sourcils devant cette scène et frissonna ; l’esprit s’inquiéta sans attendre pour la jeune femme adoptée et Siobhán la chercha des yeux. « Ne t’éloigne pas s’il te plaît ». Elle la trouva rapidement, s’en trouva soulagée, et la regarda alpaguer des gens pour les convaincre de soutenir l’association, non sans soudain afficher un sourire mutin.
« Alice ! ». Elle fut surprise en attendant par l’apparition de la nymphe, laquelle vint se poster derrière sa planche et ses tréteaux humblement recouverts d’une nappe. Elle dénotait dans ce décor, la déesse millionnaire, plutôt habituée aux galas et cocktails de charité. Mais que lui importait ; et elles étaient deux désormais. « Je vais bien, merci. Vous aussi ? » Elle contourna le stand pour s’approcher de la vieille femme et se permit une embrassade. La botaniste connaissait les Montgomery depuis son plus jeune âge ; elle respectait Alice en tant que femme et son aînée, bien plus que sa banquière. « On se débrouille. Je suppose que les Montgomery aussi ? » Allusion faite à sa fortune et aux moyens qui ne devaient pas lui manquer, la Belladone chercha deux sièges derrière le stand et en désigna un. « Je ne m’attendais pas à vous voir dans un endroit pareil ». Mais puisqu’elle était là, l’association pouvait peut-être en tirer un gros chèque, et la femme d’affaires, un investissement prometteur. Par ailleurs, elle se retint de tout commentaire sur la politique d'Arcadia - ce n'était pas son domaine. « Vous voulez vous asseoir ? »
BLAZE : honey.moon ou le chat CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil) FACE : jessica chastain DOLLARS : 2258 SACRIFICES : 4327 PORTRAIT : ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78) CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire FACTION : an riocht, de retour à la maison OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle RUNNING GUN BLUES :
- - - - - -
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest
- - - - - -
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest
- - - - - -
⚘S.K.⚘ la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.
- - - - - -
uc
⚘ ANGER AND TEARS ⚘ Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears
- - - - - -
- - - - - -
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »
- - - - - -
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough
- - - - - -
⚘ POISON IVY They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage
La nymphe inspirait à l’herboriste des sentiments mitigés. Elle la connaissait depuis si longtemps qu’il n’était pas difficile de voir en elle une figure maternelle ; elle savait que son coeur était bon et qu’elle était aimante, pourtant, il lui manquait la tendresse de femmes plus douces, qu’elle avait connue en Maede - sa tante, ou bien sa propre mère - pour le peu qu’elle s’en rappelait. Le franc-parler d’Alice l’amusait beaucoup, et elle lui connaissait un aplomb nécessaire à gérer les affaires du Royaume et sa banque. Elle savait qu’elle avait en face d’elle une femme forte, capable d’affection mais néanmoins intransigeante. Et la combinaison lui avait toujours paru intéressante, bien que parfois complexe, si bien qu’elle-même avait de temps à autre un peu de mal à cerner les limites de leur relation. Un sourire aimable éclairant son visage, elle la laissa parler de sa famille, lui conter les nouvelles, comme Alice le faisait toujours. Son souci des siens était indiscutable, et ils tenaient une place cruciale dans la vie de la nymphe ; elle aimait parler d’eux, avait toujours tout plein de choses à raconter les concernant, et y mettait du coeur. La botaniste l’écoutait et elle admirait presque cette aisance à évoquer ses proches. Elle-même peinait à parler d’elle, et quand bien même elle n’aurait jamais quitté sa famille, elle n’aimait pas non plus parler des autres. Cet exercice lui donnait l’impression de s’immiscer dans leur vie, et la crainte de divulguer des informations quelles qu’elles soient pouvant les compromettre, se faisait persistante. Ainsi elle demeura muette bien qu’attentive, se contentant de rebondir sur les anecdotes offertes.
« Il* a du courage. Je l’ai croisé il n’y a pas si longtemps, il avait l’air d’aller bien. Le meurtre du Maire a été d’une telle violence… Mais je suppose qu’à force nous avons tous développé une certaine résistance aux traumatismes ». A ces mots, un voile assombrit son regard. L’irlandaise était lasse et peinée de tous ces drames ; inquiète aussi - car qui ne l’aurait pas été ? Partir, elle l’avait envisagé cent fois, mais depuis qu’elle était revenue à Arcadia, il y avait quelque chose qui la retenait comme prisonnière. Un sentiment étrange qui lui dictait que son destin s’y trouvait et qu’elle y devrait cueillir son bonheur, aussi. Elle avait eu mille occasions de tout laisser tomber, grimper dans un avion et partir pour toujours ; ce n’était jamais le moment. Ca lui semblait trop dur, surtout maintenant qu’elle avait retrouvé le siens. Sans doute aurait-elle dû ne jamais revenir, mais qu’avait-elle trouvé, seule, et loin de sa famille ? Elle n’avait jamais vraiment su se reconstruire.
« Eh bien, si ça ne vous dérange pas, je vais m’asseoir, moi ». Une main apposée sur son ventre, la Belladone réalisa soudain qu’un haut-le-coeur venait l’indisposer. Elle mit ce mal sur le compte des souvenirs ressassés, et sans chercher plus loin, elle occupa l'un des deux sièges. « Détrompez-vous. Cornucopia est un quartier solidaire ». Un nouveau sourire étirant ses lèvres, elle se pencha pour attraper un prospectus qu’elle remit aussitôt entre les mains d’Alice. « Nous recherchons des donateurs pour fabriquer des générateurs solaires. L’association en a déjà fourni une petite dizaine pour aider les résidents ». Puis, son regard azuré se tourna vers Méabh, en grande conversation avec un couple et deux enfants. « Elle est juste là », indiqua-t-elle à Alice tandis que ses orbes venaient à briller d’affection. « Elle est déterminée ; et ça lui fait plaisir d’aider à son échelle ».
BLAZE : honey.moon ou le chat CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil) FACE : jessica chastain DOLLARS : 2258 SACRIFICES : 4327 PORTRAIT : ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78) CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire FACTION : an riocht, de retour à la maison OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle RUNNING GUN BLUES :
- - - - - -
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest
- - - - - -
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest
- - - - - -
⚘S.K.⚘ la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.
- - - - - -
uc
⚘ ANGER AND TEARS ⚘ Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears
- - - - - -
- - - - - -
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »
- - - - - -
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough
- - - - - -
⚘ POISON IVY They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage
Touchée par le geste de la nymphe à son encontre, la botaniste respira profondément. Il y avait bien longtemps qu’elle ne recevait plus de conseils de la sorte, et encore moins de marques d’affection. Un bref instant, sans qu’elle n’en saisissent les raisons, la bienveillance de la vieille femme fit croître en elle une vague effrénée d’émotion.
Alice avait raison, et Siobhán le savait. Sa tendance infernale à regarder toujours vers le passé l’empêchait d’avancer. A trop ressasser ce qu’elle ne pouvait pas changer, elle prenait les mauvaises décisions. D’une certaine façon, elle s’en sortait toujours ; mais elle ne vivait pas vraiment, se contentant de survivre pour reproduire toujours les mêmes erreurs. Les drames s’étaient toujours amoncelés alors même qu’elle croyait avoir pris les bonnes dispositions pour s’en préserver. Dans le même temps, elle jouait avec le feu, esclave de son ego et de sa rancoeur maladive, et longtemps, elle avait vécu dans la privation, se punissant injustement et blessant tout son entourage. Sans cesse, la vie s’était effectivement chargée de la surprendre et il lui avait fallu plus de quarante années pour prendre enfin conscience de ce qu’elle faisait mal. Elle commençait tout juste à comprendre et à faire des efforts pour changer, quand bien même c’était long et parfois difficile.
Peut-être qu’elle aurait pu recevoir ce conseil quelques années plus tôt ; si elle avait laissé qui que ce soit la guider, au lieu de s’enfermer dans sa fierté et sa colère, peut-être aurait-elle pu gagner un peu de temps. Mais c’était justement cette leçon là qu’elle se devait d’apprendre : l’apprécier maintenant, et se montrer reconnaissante pour cet enseignement, qu’elle lui fit la promesse de suivre, tandis qu’elle saisissait la main d’Alice pour témoigner sa gratitude.
Un regard vers l’adolescente conforta l’herboriste dans l’idée qu’elle ferait tout pour se tenir à ses nouvelles résolutions. Se retrouver responsable d’elle avait été un premier pas et leur cohabitation la comblait déjà de bonheur. Elle devait se faire violence pour ne pas laisser les doutes et la peur entacher ce dernier, mais leur présence ici n’était-elle pas le signe qu’elle y arrivait parfaitement ?
« Je lui en parlerai », répondit la déesse à la proposition de la vieille femme. Cela mettait une fois de plus son angoisse à l’épreuve, mais si l’enfant manifestait un quelconque intérêt pour une activité, elle ne l’empêcherait pas de vivre. Hors de question de l’enfermer dans son propre carcan de stress et d’amertume maintenant qu’elle voyait le résultat.
« C’est ça. Je ne suis pas très impliquée par manque de temps mais je la soutiens financièrement depuis quelques années », reprit l’Empoisonneuse pour rester dans le vif du sujet. « A l’origine, c’est l’association du quartier. Cornucopia lui doit beaucoup. Je pensais que vous le saviez ; comme c’est un peu votre domaine... ». Un sourire sur les lèvres, elle faisait bien sûr allusion à ses attributions de nymphe. « Je suis restée longtemps sur la baie, mais je me plais vraiment à vivre et travailler ici. Et j’aime participer à ces changements ». Elle avala une gorgée d’eau, frictionna ses épaules à travers le manteau épais, et souffla un nuage de buée. « Il y a beaucoup de gens comme vous et moi dans cette association », enchaîna l’irlandaise, évoquant dieux et créatures le plus naturellement du monde. « Comme je vous le disais, si c’est un combat qui vous tente, nous recherchons toujours des donateurs ».