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The way you blowin' my phone [Tata Ev']

 :: - ARCADIA - :: historic district :: Ikaros' building
outre à vodka
Anatoli P. Potemkine
BLAZE : SpleenC
CREDITS : Bibi
FACE : Timur Simakov
DOLLARS : 1904
SACRIFICES : 177
PORTRAIT : The way you blowin' my phone [Tata Ev'] Ff70c0c668223386478f28380240bb05
ANNEES : 25 ans
CŒUR : Liberté est son maître mot.
TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
JUKEBOX : Isaac Delusion - The Sinner
RUNNING GUN BLUES : Have you heard about our Lord and Savior, Karl Marx ?

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DNA doesn't make a family. Murders and illegal shits do.

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Des mains qui ne vous veulent que du bien

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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Dim 5 Avr - 19:12


The way you blowin’ up my phone
@Evgenia Vesari & Anatoli


Pour une fois dans sa vie – ou plutôt dans sa relative autonomie d’adulte, Anatoli avait décidé de se coucher tôt. Les mauvaises langues diront qu’il avait épuisé les endroits où sortir, qu’il devait se faire oublier quelque peu des patrons – pourtant peu scrupuleux – désirant un semblant de calme et de sérénité dans leur établissement. Pourtant, il savait se tenir, le jeune slave. La plupart du temps. Quand son attention n’était pas attirée par l’étincelle de lumière sur un bijou à la valeur relative, par une parole racoleuse ou un semblant de victoire.

La vérité, c’était que, pour une fois, il avait juste envie de dormir.


Alors quand son téléphona sonna aux heures maudites de la nuit, il ne put que se détester, la tête enfoncée dans l'oreiller. Qui, mais qui, sur cette putain de planète était obligé de dormir avec un téléphone qui ne pouvait pas être en muet ? Qui sur cette foutue Terre avait choisi la sonnerie la plus horripilante pour signaler l'arrivée de messages ? La main se balada dans les draps froissés, cherchant à tâtons ce que, la veille - ou quelques instants plus tôt, selon la temporalité - il avait jeté avec obligeance.  

Sur l'écran s'affichait un nom qu'il n'avait pas l'habitude d'y voir. Sur l'écran s'afficha une obligation, lui arrachant un soupir, rejetant la couette avec fatigue et entraînant une course folle pour retrouver de quoi se vêtir. De quoi sacrifier à son retour, à en croire les lettres qui s'alignaient, lui rappelant qu'il n'était pas que l'expert bien-être d'une boîte.  

Appeler un uber. Attendre ce dit uber. Répondre au texto pour certifier qu'on l'avait bien reçu, qu'on était en route mais que, question remontant... Grimace. Anatoli n'était pas prêt à sacrifier la vodka que Jan lui avait acheté. Et les autres bouteilles étaient vides, s'étalant dans la cuisine, attendant d'être descendues dans la benne dédiée. Flemme. Peut-être bien qu'il devrait en prendre une avec, pour lui tendre et voir la tête qu'elle ferait. Mais il tenait à ses dents, quand même. Parce qu'il l'en savait capable, même à moitié morte, la sauvageonne indomptable.

Annuler le uber. En commander un autre pour s'arrêter au bureau, cette fois-ci. Envoyer des conneries à Astrid pour faire passer le temps - et ne pas être le seul à devoir veiller cette nuit. S'il avait disposé d'encore un peu de temps, il aurait emmerdé le patron, lui indiquant que la note allait être salée. Sauf si l'alcool était prometteur. Il suivit les indications, jusqu'à la cachette plus si secrète, trouvant le trésor promis derrière les stabilo. S'il l'avait su, ses journées lui auraient parues moins longues... Et plus rentables. Il s'empare d'un alcool clair, sans doute peu éloigné de celui de la Mère Patrie - de la gnôle, c'est de la gnôle, peu importe d'où elle venait - et, après réflexion du liquide ambré. Toujours utile, sans doute nécessaire.

Et puis, il repartit à pieds, vers sa destination finale, ne sachant trop ce qu'il y trouverait. Evgenia, sûrement. Encore vivante ? Il l'espérait, pour ses propres fesses. Pour le fric qu'il tirait de cette place. Que devait-il faire, s'il y trouvait un cadavre ? Le laisser. Retourner dormir. Non, se créer un alibi, au cas où. Aller picoler non loin du bureau. Trouver un autre lit où passer la matinée. N'en sortir qu'au début de l'après-midi, avec une gueule de bois carabinée.

Mais c'était bien Evgenia vivante qui l'attendait, respirant encore. Luttant, comme une de ses bestioles qui refusaient de rendre l'âme, heureusement pour lui. Approchant à pas calfeutrés, il finit par indiquer sa présence parce qu'avec sa chance, c'était lui qui finirait dans le caniveau, un couteau dans le cœur ou quelque chose dans ce style. « Le pizzaiolo est là. »

La lumière providentielle des réverbères éloignés rendait la scène moins macabre, moins violente. Du sang, il en avait déjà vu. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas cela - en voir lorsque votre poing s'écrasait sur un nez était toujours satisfaisant - mais ce n'était pas son idée de "se salir les mains". Heureusement que l'alcool était là.

Mais avant de commencer... « Un petit sourire pour As' parce que là, c'est vraiment pas beau à voir. On va pas refuser ça à son sauveur, hein ? » Parce que de toute façon, le temps n'était plus compté : il était là. Il pouvait bien en profiter un peu, comme une vengeance pour cette balade tardive. Enfin, il sortit les deux bouteilles de sa besace, tendit l'ambrée à la femme et se réserva la claire - au moins pour le moment. Avec une moue peinée, il s'arrosa largement les mains - par le moment de se chopper le tetanos ou une autre connerie - et puis, s'accroupit à ses côtés. « Prête ? Attention, ça va piquer » Moue insolente et rire sur les lèvres. A y réfléchir, c'était pas si mal, comme occupation.
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Evgenia Vesari
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : corvidae (ava) thinkky & bandersnatch (aes profil) vivien & doomdays (sign)
FACE : masha sedgwick
DOLLARS : 2812
SACRIFICES : 205
PORTRAIT : The way you blowin' my phone [Tata Ev'] 109q
ANNEES : trente quatre.
CŒUR : la rage au corps et le cœur libre.
RÉINCARNATION : penthésilée, reine Amazone.
TALENT(S) : furie guerrière, bouclier psychique.
FACTION : obscuri.
OCCUPATION : agent de sécurité chez ikaros.
GENÈSE : héroïne vaincue durant la guerre de Troie.
TALON(S) D'ACHILLE : la triade, le sang chaud, l'impulsivité, ikaros
JUKEBOX : glitter & gold
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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Dim 19 Avr - 18:49



The way you blowin’ up my phone.

@anatoli p. potemkine@evgenia vesari

www

L’Amazone contemplait le ciel. Il était découvert cette nuit. La lune et les étoiles s’y montraient sans pudeur, malgré la pollution locale et la saison. Elle soupira en se disant qu’elle aurait pu tomber plus mal. La vue d’ici était spacieuse et agréable. Elle ne prenait jamais le temps d’admirer les étoiles, et pour cause. Ces conneries là n’étaient pas compatibles avec son caractère et son emploi du temps. Elle avait toujours mieux à faire. Cette fois, l’occasion était parfaite. Elle n’avait qu’à attendre. Rester allongée là, l’empyrée pour plafond, et profiter du calme. Sentir son buste s’élever et s’avachir au rythme des inspirations, ses muscles se raidir, et le froid lui glacer les os.

Ses doigts ankylosés voulurent gratter la terre. Il n’y avait pas d’herbe là où elle se tenait, le sol était si dur que les ongles noircis de la Guerrière s’y érodèrent au sang. Qu’importe la douleur, elle ne la sentait plus. Ni ses jambes, ni ses reins en vérité. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas bougé, et ses paupières luttèrent pour ne pas se fermer. Dormir lui aurait coûté la peau. C’est ce qu’elle se répétait en boucle en essayant de se rappeler les noms de ces dessins formés par les astres flambants, là-haut.  

Evgenia plissa les narines et grimaça. Soudain, l’odeur l’incommodait. Littéralement, on l’avait jetée aux ordures. La poubelle renversée déversait ses saletés à quelques centimètres, un mélange écoeurant de bouteilles vides et d’épluchures, sur son lit d’immondices difficilement identifiables. Le jus de crasse et de bouffe macérée s’infiltra dans son dos. Glissa sous la carcasse, se mêlant au cruor que buvait le bitume.

Vraiment dégueulasse.  

Elle tremblait violemment. Ses mains s’animaient par instant, tressautant sans contrôle, et c’est là qu’elle heurta ce foutu téléphone. Là qu’elle se rappela. Ce n’était pas la mort qu’elle attendait, mais l’ambulance qui allait la sauver. Dans ses derniers moments de lucidité, elle avait eu la présence d’esprit de contacter sa chance. Sa voix, d’ailleurs, résonna dans son crâne, l’extirpant d’outre-tombe.  
Le pizzaiole. Elle agrippa sa jambe dans un élan de fièvre et d’exaspération. Ses yeux criaient « bonsoir, heureuse que tu sois là », et aussi « je vais te tuer, sale rat ».

Elle restait trop sonnée pour protester. Son corps s’agita sur l’asphalte, comme celui d’un cafard retourné. Respirer devenait un supplice. Elle s’étouffait, et ça, c’était pire que sentir le couteau lui labourer la chair. Les lames l’avaient transpercées trop de fois, au cours d’un règne révolu. Et c’était presque revenir à la maison, que de ressentir leur morsure. Rien à voir avec le feu des balles et la mitraille d’aujourd’hui.

De sa bouche écarlate, fusa un grognement. Le gamin s’accroupit tout près d’elle, et les vapeurs d’alcool lui chatouillèrent le nez. Quand tout serait fini, elle viderait la bouteille.
Evgenia rassembla toutes ses forces et ce qui restait de ses esprits. Les lumières proches qui éclairaient la scène l’aidèrent à se reprendre. Redressée sur les coudes, elle écarta les pans de son blouson humides et releva ses vêtements pour dégager la plaie. Les plaies, car les lésions étaient multiples. On s’était acharné. C’était quand même étrange. Une balle et ç’en était fini. Un coup bien placé sous la gorge et l’assaillant l’aurait achevée au lieu de la laisser en vie. Elle ricana sans trop savoir pourquoi, l’inconscient lui rappelant qu’elle était increvable. Même ses ennemis n’osaient pas en finir ; il n’y avait qu’Achille pour lui porter le coup fatal.

Elle délirait, et l’alcool mit le feu à ses entrailles. Incapable d’articuler, elle adressa au slave un regard consentant. Pourvu qu’il y ait assez de charme entre ces mains livides pour lui sauver la vie. L’Amazone expira, puis se laissa aller. Alors qu’opérait la magie, il se mit à pleuvoir. L’eau nettoyait la scène de crime.
Une fois le boulot terminé, ils fileraient tous les deux sur sa bécane et elle retrouverait l’enfoiré qui leur avait pourri la nuit.


 

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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Lun 15 Juin - 18:23


The way you blowin’ up my phone
@Evgenia Vesari & Anatoli


C’était un oui. C’était un non. C’était un peut-être. Il n’en savait rien, il ne parlait pas le langage des lumières et leurs variantes. Les seuls regards qu’il était sûr de comprendre, c’étaient ceux qui lui disaient clairement de venir pour s’amuser, un petit peu. Ou beaucoup. De toute manière, vu la jolie petite scène que Tata lui montrait, il était pas très pour demander un consentement clair et distinct. Anatoli ne se voyait pas trop expliquer au patron – ou plutôt à Astrid, qu’il appellerait en premier, vu qu’il aurait un cadavre à faire disparaître -  pourquoi leur adorable Evgenia reposait sans âme – en avait-elle seulement une, de base ? - et surtout, sans vie sur le bas côté d’une ruelle déjà d’allure macabre en temps normal.

Il lui avait demandé si elle était prête mais, une fois le blouson écarté, il se demandait si lui, il l’était vraiment.

Les mains arrosées, le consentement plus ou moins établi et la plaie enfin visible, il soupira et, sans se questionner, plongea ses deux mains vers le corps déchiré. C’était presque instinctif, à force. Il n’avait plus besoin de réfléchir longuement. Juste à fermer les yeux et serrer les dents pendant que la magie, le don divin – parce qu’il ne pouvait en être autrement, n’est-ce pas ? - déferlait dans ses mains. Généralement, cela se manifestait par une douce chaleur sous son épiderme, aussi agréable que le baiser d’un feu après une longue journée d’hiver glaciale passée en extérieur. Mais les autres fois, celles où il se croyait plus puissant qu’il ne l’était réellement, il avait l’impression que l’Enfer s’ouvrait sous ses pieds et était bien décidé à le faire rôtir éternellement.

Etait-il capable de la soigner ? Bien évidemment. Il n’était pas l’un de ces clampins soignant avec difficulté – et du mercurochrome – les égratignures bénignes des gamins imprudents, indifférents, maladroits.  Mais à quel prix ? Il pouvait sentir la chaleur augmentée, sans être insupportable, et la haine s’emparer de son coeur alcoolisé. Elle allait lui coûter une jolie cicatrice, sans aucun doute ; ses plaies marquant sa peau à jamais. Il espérait qu’au moins, cela lui permettrait d’inventer une histoire pharamineuse pour draguer. Les cicatrices, ça fonctionnait toujours, accompagné du bon mensonge.

Et puis, le feu reflua et il sut que c’était fini. Sans jeter un regard vers son admirable travail – fallait sans doute pas lui demander le travail le plus propre de la terre, il ne prolongea pas le contact et finit, lui aussi, coucher dans le caniveau. Et même pas bourré, il en avait presque honte. Non, il était exténué, de l’effort demandé. Il sentait sa propre peau picotée, terminant sans doute avec soin de lui rappeler que certaines causes feraient mieux de rester désespérées. Un petit « Tada » sans enthousiaste lui échappa des lèvres.

Vraiment une nuit merdique au possible.

Après quelques minutes, il se redressa et se mit à la recherche des précieux nectars qu’il avait emprunté. Il devait bien en rester une goutte qui lui permettrait de rectifier le tir. « C’est bon, on a fini de crever? » demanda-t-il tout en farfouillant, « Ah, mais évidemment qu’elle était prête de toi, la petite merveille. »

Une rasade, une gorgée. Une bouteille qui retournait à sa camarade.

« Et maintenant ? » Il avait fini son travail. Rien ne l’empêchait de se lever totalement, de ranger le bordel qui lui avait échappé dans sa sacoche, d’appeler un Uber et de rentrer pieuter. Sauf qu’il n’avait plus de batteries. Évidemment. Le raccompagnerait-elle chez lui ? Avait-il envie de filer son adresse à Evgenia ? Si elle prenait la fâcheuse habitude de venir dégueulasser son palier avec son sang… Enfin, elle l’avait sûrement déjà. « Le bureau n’est pas très loin, si jamais... » Parce que vu leur état, ils feraient même peur à des revenants. Surtout elle. Et puis, il y avait sûrement laissé son chargeur, alors bon. Mais serait-elle aussi facilement raisonnée. « Tu peux toujours m’expliquer là-bas. Ou pas. Je peux toujours m’imaginer qu’un gamin de 15 ans t’a mis la race de ta vie, après tout. »
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Evgenia Vesari
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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Dim 19 Juil - 12:27



The way you blowin’ up my phone.

@anatoli p. potemkine@evgenia vesari

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Evgenia respirait fort - comme un vieux cheval en fin de course, sur le point d’être abattu, et ses yeux clairs se noyaient dans l’albâtre. Jamais la peau du thaumaturge ne lui était apparue si blanche ; ses mains brillaient plus que les réverbères dans la nuit noire et elle n’aurait su dire si ce n’était qu’une illusion au vu de son état, ou bien l’effet de ses talents mis en action.  

C’était sa première fois. Pas première fois couchée par terre, la gueule en sang, à moitié morte ; mais première fois soignée à même le caniveau, la magie opérant sur son corps gourd. Une chaleur douce vint remplacer le froid qui lui glaçait les os, à mesure que le prophète y insufflait la vie. Sentir la chair se rapiécer, renaître à même sa carcasse étalée, était aussi désagréable que la sentir se déchirer sous la morsure des lames. Et elle grinça des dents, se tordit de douleur en grimaçant, se demandant si tout ça valait bien la peine. Sûrement. Il lui restait des choses à faire dans cette vie et cette mort-ci aurait manqué de gloire. Penthésilée n’en serait jamais revenue (aurait-elle encore cette chance, du reste ?).

Allongée sur l’asphalte, elle semblait endormie. Endormie, ou complètement défoncée, à côté du slave affalé lui aussi. Quel beau tableau ils rendaient…
Récupérant peu à peu à ses forces, Evgenia trouva le courage de tourner la tête pour observer Anatoli. Un instant, elle crut qu’il se moquait d’elle ; mais il n’avait pas l’air frais lui non plus. « Fait chier ». D’un geste, elle essuya la pluie qui s’écoulait sur son visage et lui prit des mains la bouteille d’alcool.

Enfin. La tête lui tournait encore, mais elle respirait normalement et ses idées devenaient claires de seconde en seconde. Elle put se redresser, avaler la liqueur jusqu’à s’en brûler le gosier, et contempler le slave avec des éclairs dans les yeux. « Et toi ? », répliqua-t-elle d’un ton amer. « Tu vas pas nous tomber dans les pommes ? » C’était plus simple de lui renvoyer son sel que de lui dire merci.

Les doigts cherchèrent la plaie - en vain puisqu’elle s’était totalement résorbée, et restèrent un instant immobile sur son ventre. « Impressionnant », murmura l’Amazone alors qu’elle rabattait ses couches de vêtements. Sans aucune élégance, elle cracha sur le sol et s’appuya sur le trottoir pour se relever complètement. Elle tituba, remonta son blouson pour s’allumer une clope à l’abri de l’averse, et en proposa une au thaumaturge. « Maintenant ? Maintenant c’est moi qui vais crever ce fils de pute ». L’envie ne manquait pas, mais elle n’avait qu’un nom, rien d’autre, et ce corps trop fragile pour supporter une autre bataille à l’aveugle. Passer par le bureau lui laisserait le temps de se remettre et de contacter Alessio.

« Range ton bordel, et en selle ». Elle acquiesça à sa manière, ramassa l’arme échouée sur le sol et la glissa dans son holster. « Y a rien à raconter. Je peux te mettre la tienne, aussi ». Blessée dans son orgueil, la Guerrière se rapprocha de la bécane laissée un peu plus loin. Elle-même n’arrivait pas à s’expliquer ce qui venait de se passer. D’un instant à l’autre, elle s’était retrouvée acculée, incapable d’user de ses talents habituels et complètement dépassée. Elle avait dû ravaler sa fierté et appeler à l’aide pour ne pas crever comme un camé sur le trottoir. C’était un peu trop pour ce soir…

« Qu’est-ce que c’est que ça encore ? ». Elle grimpa sur l’engin, fit vrombir le moteur, et leva les yeux vers le ciel. Les lampadaires s’étaient mis à clignoter, donnant à la ruelle des airs de boîte de nuit.

Et puis soudain, le noir total. Un regard échangé avec Anatoli, Evgenia l’attendit et poussa un soupir. « On se tire avant qu’il revienne pour finir le travail ».

 

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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Sam 10 Oct - 16:53


The way you blowin’ up my phone
@Evgenia Vesari & Anatoli


L'Amazone parlait de pommes et soudain, ça lui donnait faim. Il fallait bien éponger l'alcool qu'il s'envoyait par petites gorgées entrecoupées de soupir. Allait-il tomber dans les pommes ? Quelques instants de réflexion pour juger de la possibilité. Non, pas encore. Déjà, il avait pas assez bu. Et ensuite, il n'avait pas non plus trop abusé de son pouvoir. De toute manière, il n'était jamais tombé dans les pommes après des soins. Non, il lui était juste déjà arrivé de se tordre de douleurs, incapable de bouger.

Mais là, ce n'était pas le cas. Tout lui répondait, encore.

La jeune femme admirait - oui, n'y allons pas de main morte - son travail. « Genre ? Tu t'y attendais pas ? Tsss je suis pas un charlatan, moi. » Il y avait toutefois une pointe de fierté dans sa voix. Un peu vaniteux, peut-être, mais il se savait bon dans son domaine. Un domaine qui lui échappait, sûrement mais qui lui appartenait. Qui avait sauvé les miches de sa collègue. Qui lui permettait de gagner un peu d'argent.

Et de se voir offrir des clopes. Quelle femme généreuse. Il en avait furieusement envie, maintenant qu'elle lui roulait dans les doigts. Il attendit patiemment qu'elle finisse pour réclamer le briquet, avec ses yeux de chats bottés et ses doigts ensanglantés tendus dans un geste implorant. Sésame obtenu, ça fila la tête sous la veste pour que la flamme survive aux intempéries. La première bouffée ramena un semblant de vie, un semblant de couleur à la peau pâlichonne de fatigue.

« Quel fils de pute ? » Un soupçon d'inexpliqué comme arrière goût. Il ne comprenait vraiment rien. Et bien souvent, il ne cherchait pas vraiment à savoir. On le payait pas pour ça, le petit. Mais peut-être qu'il pourrait aider. Les fils de pute, ça le connaît. Et pas seulement parce qu'il soupçonnait sa mère d'en être une. Elle, elle était une gold digger, c'est pas pareil. Un minimum de classe, même si elle avait aucun goût.

Hochement de tête et il range les bouteilles dans sa sacoche. Ça valait pas vraiment la peine : elles étaient vides. Mais des bouteilles vides dans le bar, ça valait mieux que plus de bouteille, non ? Cian gueulerait moins, non ? Et de toute façon, fallait pas tout abandonner par terre, c'était sale. « Non tu peux pas. Parce que sinon, je te laisse crever dans le caniveau, la prochaine fois. » Sauf si le patron le choppait par la peau des fesses pour l'obliger, bien évidemment.

Ils s’apprêtaient à partir quand ca se mit à clignoter. « Uh ? » Allait-il finalement tomber dans les pommes ? Pourtant, il lui semblait se sentir un peu mieux. Non, cela devait être autre chose. Soudain, la nuit se fit plus sombre, plus naturelle pourtant. Un regard échangé, un soupir poussé et un nouvel ordre donné. « Pourquoi ? C'est sa faute ? C'est sa marque ? C'est le signe qu'il arrive ? Putain Ev', qu'est ce que t'as foutu ? Qui t'a emmerdé exactement ? »

Mais ils n'allaient pas traîné plus que nécessaire - il était vraiment trop jeune pour mourir maintenant - alors, ça enjamba l'engin et parti, à toute vitesse, cheveux dans le vent, rejoindre les contours familiers et protecteurs des bureaux. Accroché fermement à la taille de la jeune femme, il semblait à son aise, même si c'était pas sa mobylette. C'était sans doute l'adrénaline.

Mais même ici, il faisait noir. « La ville a pas payé ses factures ? Ça reçoit des factures, tu crois, une ville ? » Ou alors, c'était une panne qui serait réglée au petit matin. « Par contre... On peut rentrer, sans électricité ? J'ai pas la clé, perso. »
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TALENT(S) : furie guerrière, bouclier psychique.
FACTION : obscuri.
OCCUPATION : agent de sécurité chez ikaros.
GENÈSE : héroïne vaincue durant la guerre de Troie.
TALON(S) D'ACHILLE : la triade, le sang chaud, l'impulsivité, ikaros
JUKEBOX : glitter & gold
RUNNING GUN BLUES :
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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Ven 23 Oct - 20:01



The way you blowin’ up my phone.

@anatoli p. potemkine@evgenia vesari

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La douceur, l’Amazone ne l’employait que dans des cas précis - et surtout limités. Lorsqu’il fallait combler une femme - parfois, ou prendre soin d’une arme - souvent ; de temps en temps, lorsque sa vie ou celles de proches en dépendaient.
A Ikaros, il n’y avait qu’Hedda qui pouvait se targuer de la voir prendre des pincettes - tout du moins essayer - et ça ne lui réussissait pas vraiment. Trop franche, trop sauvage, trop brute de décoffrage par essence, la Guerrière ne ressortait de leurs conversations qu’encore plus irritable. Et ce n’était pas tant par compassion que pour servir ses intérêts, impatiente qu’elle était de voir un jour la Valkyrie reprendre le dessus...  
Evgenia était ainsi : cassée, incapable d’aimer, d’être tendre, d’exprimer sa reconnaissance. Primitive, elle était comme un fauve, domptée de force par les conventions, la société, mais toujours sur ses gardes et prête à mordre.
Quand bien même le slave venait de lui sauver la vie, il ne faisait pas exception.

« Tu crois quj’me suis fait ça toute seule en trébuchant sur le trottoir ? ». Sans élégance, elle referma le perfecto tâché de sang sur sa poitrine et lui lança un regard noir. Elle se sentait bizarre - le contrecoup de sa magie sans doute ?, comme dans une gueule de bois qui aurait trop duré. Elle cracha à ses pieds avant d’empoigner sa bécane, et d’assister à l’extinction des feux.

La voix d’Anatoli lui vrillait les tympans. Chaque question qui lui paraissait stupide dans les premières secondes revenait la hanter. Si elle avait pensé l’attaque et la panne sans rapport au début, il lui mettait le doute avec son chapelet d’idées grotesques et ses reproches. Et elle craignait qu’il ait raison, au fond. Ca n’aurait pas été la première fois qu’elle réveillait les ombres

Le moteur de la cylindrée prit le relais et elle n’eut pas à le supplier de se taire. La clope jetée par terre, elle démarra en trombes, et resta tout le long du trajet obsédée par le nom que lui avait soufflé son agresseur. Elle était incapable de s’en souvenir, et il allait falloir, pourtant. C’était là sa seule piste et à en croire les habitudes, il s’agissait certainement d’un ennemi d’Alessio…  Quoique spécial, divin peut-être  - pour l’avoir mise à terre en si peu de temps, et bien qu’elle n’ait pas distingué d’aura ? Pressé, dans tous les cas, car il n’avait pas attendu que ses paupières se ferment… N’était-elle qu’un message à transmettre ?

L’énigme tournant dans sa tête, elle regagna le quartier historique sans même prendre conscience du trajet emprunté. De même, ce ne fut qu’une fois la moto arrêtée et garée à sa place habituelle, le pied posé à terre, que l’Amazone réalisa qu’ici aussi ils étaient sans lumière. Aucun rayon ne paraissait à travers les fenêtres ou dans les éclairages urbains. Seuls les phares des voitures offraient un peu de visibilité, et elle s’avança vers l’immeuble, les lèvres grimaçantes et les sourcils froncés.  

D’un geste vif et sans grâce, elle repoussa les mèches de cheveux bruns qui encombraient son visage. Surnaturelle ou non, cette panne semblait prendre de l’ampleur et ça ne lui disait rien qui vaille ; alors, elle attrapa son téléphone, et composa un numéro. Pas un enregistré, mais un qu’elle connaissait par coeur.
Malheureusement, elle ne joignit jamais son frère ; l’appareil raccrocha aussitôt. Pas de réseau, nota-t-elle, agacée, tandis que le slave à côté déblatérait encore…

« Bon sang… LA FERME », siffla-t-elle tout à coup, comme si le fait de lui crier dessus allait peut-être aider à rétablir la situation. Elle joua du coude pour lui passer devant - le bousculant au passage, et se planta devant l’immeuble pour l’examiner.  « Ton portable. T’as du réseau ? », demanda-t-elle, alors qu’elle attrapait son badge - tentative désespérée. Et elle glissa la carte contre le mur magnétique, en vain.

« Fait chier ». Les nerfs lâchant, elle flanqua un grand coup dans la porte de verre, qui n’eut même pas la décence de trembler. La tour Ikaros était imprenable.

« On va chez toi », déclara l’Amazone, après avoir juré par le Styx et l’Olympe. « Je suis sur la réserve et vu nos gueules, on a pas intérêt à se faire arrêter ».
Plus d’essence pour retourner chez elle, pas de moyen de contacter son frère, et des vêtements tâchés d’hémoglobine… Ca ne l’enchantait pas vraiment, mais à part essayer de briser des carreaux avec du gravier de bitume, quelles étaient leurs options ?    

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outre à vodka
Anatoli P. Potemkine
BLAZE : SpleenC
CREDITS : Bibi
FACE : Timur Simakov
DOLLARS : 1904
SACRIFICES : 177
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ANNEES : 25 ans
CŒUR : Liberté est son maître mot.
TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
JUKEBOX : Isaac Delusion - The Sinner
RUNNING GUN BLUES : Have you heard about our Lord and Savior, Karl Marx ?

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DNA doesn't make a family. Murders and illegal shits do.

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Des mains qui ne vous veulent que du bien

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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Dim 8 Nov - 3:53


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@Evgenia Vesari & Anatoli


Un hurlement qui déchira la nuit. Un slave qui se stoppa net, tourné vers l'amazone. Pourtant, dans ses yeux, sur son visage, pas de peur ni de regrets. Un haussement d'épaules, une main qui fila sur les lèvres pour s'exprimer dans un geste - celui d'une fermeture éclair qui se fermait - et qui retomba ensuite lentement près de son flanc. Qu'elle hurle si elle le désirait, cela ne réglerait pas leur problème. Tout comme son bavardage ne le ferait guère. Rien ne remplirait les caisses de la ville du pognon nécessaire pour éclairer les rues toujours plus malfamées d'Arcadia.

Une injonction. Un ordre accueillit sur fond de paupières lourdes, presque méprisantes. Elle a cru qu'elle était qui, la mégère ? Il n'y avait que Cian qui pouvait lui donner des consignes puisque c'était lui qui payait son salaire. Et encore, ce n'était pas toujours reçu avec le sourire - sauf l'argent, bien évidemment. Il la regarda tester en vain la serrure informatisée qui refusait d'obtempérer. Quel dommage. Quelle terrible nouvelle.

Sauf qu'il tenait un minimum à la vie.

Alors, il sortit son portable de sa poche et tourna l'écran vers la jeune femme. Noir, avec cette foutue icône de batterie vide qui clignotait, comme moqueuse. Faudrait lui expliquer un jour comment ça pouvait clignoter aussi longtemps alors que c'était censé être mort. Il priait tous les Dieux - les faux, pas ceux dont il peinait à réaliser l'existence malgré l'évidence - qu'elle ne lui demande pas ce qu'il avait foutu avec. Parce qu'alors, il devrait expliquer avoir bombarder le reste de l'équipe de textos pour annoncer son escapade et de photos du sauvetage des miches. Un vrai reporter de guerre.

Surtout vu le coup que cette porte venait de se ramasser. Hors de question de mourir. Pas ce soir.

« Quoi ? » lâcha-t-il tout de même quand elle s'invita chez lui. Ça, ce n'était pas possible. Ça ne se faisait pas. Il fallait prévenir avant de passer, personne lui avait appris ? Ce n'était pas rangé. Les restes de son repas devait encore traîner dans une assiette au pied du lit. Des fringues en pagaille, étalés dans les moindres recoins. Non, il ne recevrait personne dans ce taudis. « Les vitres sont blindées ? Y a pas un pavé qui traîne ? »

Mais bien sûr, la sécurité était maximale ici.

Dans un soupir, il se résolut à l'idée : Evgenia allait débarquer chez lui. Sans finesse. « Ça va, c'est bon, j'ai compris. Je t'indique le chemin. Écoute bien. » Franchement, elle exagérait. Il n'y avait qu'elle qui avait une tronche d'emmerdeuse ici. Ton blasé, il indiqua le chemin tant de fois emprunté, connu sur le bout des doigts. Bon, à y réfléchir, c'était vrai qu'il n'avait pas l'air des plus frais non plus. Et les séjours en cellule de dégrisement, ce n'était drôle que lorsqu'on était vraiment ivres.

On enfourchait à nouveau la bécane, on s'en allait à nouveau à travers les rues sombres.

Au pied de son immeuble, ils ne purent que constater la même obscurité qu'ailleurs. Sauf qu'ici, cela semblait moins étrange. Presque habituel. Personne n'avait les moyens. Ou difficilement. Les coupures étaient courantes selon les appartements. Dans un silence absolu, ils grimpèrent l'escalier jusqu'aux cieux, jusqu'au nid. Dans le noir, il trifouilla ses poches à la recherche de la formule magique, du précieux sésame.

Dans un grincement, elle s'ouvrit. Il testa l'interrupteur. Rien. « La salle de bain est vers la droite. Bonne chance. » Elle allait forcément se rétamer contre quelque chose, le sol étant jonché d'objets divers et variés. Sans doute de quelques bouteilles à moitié vides - ou pleines, selon l'optimisme. Lui, fila tant bien que mal vers sa chambre, histoire de leur chercher des hauts propres, priant pour qu'elle ne vide pas tout le ballon d'eau chaude.

Parce que sans électricité, même ça deviendrait un luxe.

Son butin en main, il repartir vers la salle de bain. Sans aucune pudeur - de toute manière, il ne voyait rien - il se posa contre le chambrant de la porte. « Tu comptes dormir ici ? Faut que je sache si je prépare le canapé. »
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Evgenia Vesari
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The way you blowin' my phone [Tata Ev'] - Mer 11 Nov - 15:22



The way you blowin’ up my phone.

@anatoli p. potemkine@evgenia vesari

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L’Amazone n’avait pas attendu d’être invitée, et elle n’attendit pas non plus l’accord du thaumaturge. Les ordres se pressaient entre ses lèvres et il suffisait d’un regard - bien noir et menaçant - pour qu’ils soient suivis sans conteste, en règle générale.

Une fois encore, pas d’exception. Elle écouta les instructions le temps qu’ils rebroussent leur chemin jusqu’à l’engin de mort, et Evgenia fit vrombir le moteur. Ils filèrent à travers les rues vers le petit appartement, sans aucune autre lumière que celles de l’astre sélénite, et des phares des voitures.

Pas de courant non plus dans ce quartier modeste, toujours pas de réseau, bientôt plus de batterie. La Guerrière soupira, et laissa la moto sur le trottoir d’en face, s’assurant de pouvoir surveiller - pas facile dans le noir - de derrière les fenêtres. Ils grimpèrent l’escalier étroit, pour atterrir enfin sur le petit palier.

On était loin du confort de son propre chez elle, et plus encore de celui d’Alessio ; mais l’Amazone s’en moquait. Ils avaient réussi à traverser la ville sans se faire prendre malgré leur dégaine de tueurs et leurs habits tâchés de sang. Elle pouvait bien dormir par terre, ses soucis étaient ailleurs et visiblement loin de se tarir…

« C’est cosy », lança-t-elle, ironique, alors qu’elle n’y voyait strictement rien. Evidemment, elle buta sur les meubles, et tâtonna en s’avançant dans le couloir jusqu’à la salle de bain. Là, elle ralluma son portable pour éclairer un peu la pièce, et jeta ses affaires sans ménagement sur le carrelage - à part le perfecto en cuir, qui lui, méritait plus de soin.

Elle le tenait encore dans sa main blême quand le slave se pointa avec des t-shirts propres. « Te gêne pas », siffla-t-elle, se retournant vers lui en brassière et petite culotte. Elle s’en foutait pas mal, en vérité, mais toutes les occasions de le rabrouer étaient bonnes. « Sors les bougies », ordonna-t-elle encore, après avoir fouillé dans la poche de sa veste. Là, elle balança son vieux zippo sur le prophète, et l’invita à faire de même avec le haut. Un échange nécessaire. « Tu veux me foutre dehors après le dîner aux chandelles ? » Sans plus de pudeur que jusque là, l’Amazone ricana et se débarrassa de ses derniers vêtements. « Sauf si tu veux dormir par terre », répondit-elle, le sous-entendu évident qu’elle allait s’octroyer son lit. « J’ai plus d’essence pour aller où que ce soit ». Précision faite, elle se hissa dans la douche et se pressa d’allumer l’eau. « J’ai faim et j’reboirais bien quelque chose », cria-t-elle avant que le slave ne s’éloigne, la voix couvrant péniblement les bruits des jets retombant en cascade.

Quelques minutes plus tard, l’Amazone se montrait dans la pièce principale, t-shirt trop large en haut du corps et serviette autour de la taille. Des gouttes perlaient de ses cheveux humides et elle n’était pas loin de frissonner. « T’as intérêt à t’dépêcher, jcrois pas qu’il reste beaucoup d’eau chaude ». Elle s’approcha de la fenêtre et tira le rideau pour s’assurer que sa bécane n’avait pas disparu.

C’est alors qu’une odeur de brûlé chatouilla ses narines ; elle redressa la tête pour mieux renifler l’air. « Y a quelque chose qui crame ou tu nous as fait à dîner ? », le railla-t-elle encore, certaine qu’ils allaient finir par foutre le feu avec les bougeoirs allumés.

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