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in chaos he might rule † (Ezael)

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in chaos he might rule † (Ezael) - Lun 16 Avr - 21:03

Ezeckiel & Cael

in chaos he might rule


Un orage a grondé, quelques jours avant ça, la veille ou l’avant-veille il ne sait plus très bien. Les doigts s’engouffrent dans la tignasse indisciplinée et à la couleur si sombre, vaine tentative de vouloir les dresser quand rien ne saurait réellement les dompter. Il ne s’acharne que peu face au miroir, reflet lui renvoyant indéniablement ce sourire en coin qu’il ne parvient jamais vraiment à dissimuler dans ces moments-là. Quel méfait pourrait être accompli en ce nouveau jour ? Quel maux allait-il bien pouvoir insuffler dans le corps faiblard d’une pauvre âme avariée ? Questions récurrentes qui laissent un goût de fraise sur le bout de sa langue, pour peu, le renard en saliverait presque. Rien qu’à l’expectative de ne pas savoir de quel mal aujourd’hui sera fait. Le bouton de manchette passe par l’ouverture prévue à cet effet et voilà que le costume habituel est enfilé, costume sur mesure pour un Psychologue qui n’est pas loin d’avoir des bourses en or. En soi, il n’est pas une poule de luxe, il y a bien plus riche que lui mais surtout bien plus pauvre. Sans cela, il ne saurait s’être payé l’appartement dans lequel il vit une bonne partie de son temps quand il ne traine pas les rues ou les dédales de couloirs du Rutledge Asylum. Alors qu’il s’apprête d’ailleurs à partir en direction de ce lieu typique, un mail reçu sur son téléphone vient fausser tous ses plans. Sourcils froncés, Cael observe les lettres inscrites derrière l’écran et lâche un soupir. L’objet vient ensuite se porter à l’oreille où la sonnerie résonne et les premiers échos de sa voix brisent le silence. « Dr Hoffman. ».

Docteur. Il ne s’y ferait jamais, pour l’humain innocent qui se ternit au fil des années d’aiguilles, il aurait pensé qu’on l’appellerait maître et non une dénomination en lien avec le milieu médical. Néanmoins il s’en contente, car analyser des patients revient presque au même qu’analyser l’attitude des présumés criminels dans le seul but de mieux les défendre. Ici, pas de défense, juste des pathologies qui s’effritent et s’enchainent. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui le renard se rapproche de la superbe justice et y glisse l’une de ses pattes. Un élan d’air frais pour Cael, un élan de je-m’en-foutisme pour la bestiole. Nulle place pour les grognements quand dans tous les cas le renard va s’appâter d’un esprit torturé. A peine la discussion est terminée qu’il fourre le téléphone dans la poche de sa veste et part en direction de l’ascenseur le menant au rez-de-chaussée, là, il emprunte un taxi et parvient au lieu de rendez-vous, ni trop loin de son lieu de travail, ni trop loin du tribunal.

xxx
 

Les billes d’émeraudes scrutent attentivement le criminel assis en face de lui. Il ne prononce un seul mot à l’image de celui qu’il analyse. Cael joue le jeu de celui qui craquera en premier, et ce ne serait pas lui car il dispose de tout son temps en plus de sa liberté. On lui a demandé d’analyser et deviner d’éventuels troubles psychologiques, pour sûr, s’il n’y avait pas de petites têtes pensantes et observatrices autour d’eux deux ou derrière la vitre sans tain, alors sans doute irait-il lui-même le créer, le trouble. C’est avec une attention toute particulière qu’il cherche le point de non-retour chez l’âme rebelle qui fait le fort et le fier. Il cache quelque chose, murmure illusoirement une petite voix dans un coin de sa tête, Cael le naïf se réveille et les traits de son visage deviennent légèrement plus doux, comme une douce ironie, le serpent qui demeure silencieux avant de mordre d’un coup sec. En définitive, ils n’échangent que quelques palabres qui paraissent insignifiantes aux yeux d’autres mortels, mais pas pour Cael. Il n’a pas perdu la partie, l’autre a craqué en premier et la grande silhouette se lève de son siège pour quitter la pièce. Il a rendez-vous dans une autre, et les émeraudes semblent s’être comme posées sur le jeune homme présent derrière la vitre sans tain alors qu’avant de sortir il ne voyait rien.

Il longe un couloir en desserrant sa cravate légèrement, attaché caisse dans l’autre main qui vient alors pousser la porte de ladite salle de rendez-vous. Elle est beaucoup trop grande pour ce qu’ils ont à y faire mais soit, Cael s’adonne au jeu et vient sagement s’asseoir dans l’un des fauteuils de cuir. Le jeune homme est déjà là. « J’aimerais ne pas traîner, j’ai d’autres patients qui m’attendent. » qu’il adresse au brun de sept ans son cadet.  



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in chaos he might rule † (Ezael) - Lun 16 Avr - 22:32



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Déglutir tout ce que son pauvre vente renfermait. Le mec venait de se barrer et l'échange de regard, fut celui de trop. Venant découvrir la noirceur de celui qui vint à partager ses draps. Le corps du gosse ne l'avait pas supporté, son âme non plus, et l'enfant se retrouvait à extirper tout ce qu'il avait. Le corps d'Ezeckiel, il endurait trop. Il portait les maux des autres, la putain de boîte de pandore : s'était lui. Il se retrouva, en larmes en train de recracher la dernière trace de nourriture de son organisme. Minable, dans un état pitoyable. Le gosse vint à finalement se laisser tomber à terre, le regard en l'air, les yeux humides, le visage rouge tandis que ses lèvres étaient encore tremblantes. Les pupilles livides, il vint à fermer ces dernières dans un geste naturel, presque évident pour le gosse. Qu'il avait mal, le sale gamin. En train de se recroqueviller, mollement, le visage collé contre le froid venant inonder ses muscles. Il resta dans cette position, durant de longues minutes. Inapte à supporter, l'idée qu'à chaque fois qu'il venait à discuter avec un individu : il devait faire face aux pires pêchés de ce dernier. Un poids, qu'il finissait par supporter au fil des années, mais il était toujours désagréable de se réveiller et de faire face aux vices après avoir baisé avec l'individu en question. Venant se redresser, le corps lourd, douloureux, imprégné des souffrances et des vices de son interlocuteur. Son regard fut insupportable dans la glace. Le visage rouge, venant à cracher une dernière fois dans son évier, en nourrissant des dernières larmes le long de ses joues. Comme à son habitude, il vint à observer une photo de lui et de sa mère qu'il avait accroché au miroir. Elle était morte putain, et pourtant le gamin, ce vaurien supportait tous les maux des autres en repensant à quand sa mère venait lui parler avec un ton réconfortant. Cette femme, était la seule qui le poussait à ne pas s'écrouler, à ne pas se planter un crayon dans les yeux. Une nouvelle fois, ce fut le sourire innocent de sa mère et du gosse peu de temps avant le suicide de la matriarche, qui vint à lui insuffler le courage d'avancer. Ce fut l'eau, une nouvelle fois, qui sembla venir le laver l'esprit plus que le corps. L'enfant, y resta trop longtemps, venant progressivement faire grimper la chaleur pour se laisser fondre dans un nuage de fumée. Se perdre dans la brume, se perdre dans le gris de la vie, mon dieu qu'il en rêvait. Ce fut son téléphone qui vint à faire cesser cette enivrante frénésie silencieuse. Venant nouer une serviette, pour finalement prendre direction de son portable et le décrocher en prenant soin de vérifier le numéro : David, un collègue. « Si c'est encore pour dépanner, tu es gentil, tu as 2 minutes pour me faire le topo. » Le prophète était gentil, mais nullement, il était bête.

Le gosse vint à rapidement s'installer dans la pièce, grande, trop, avec un confort  excessif dont le gosse ne saurait que se moquer. Venant alors à retirer sa veste qui cachait son uniforme de travail – cette immonde tenue noire et blanche qui était étouffante. Le brun vint alors à éjecter tout cela dans son sac pour recouvrir les joies du t-shirt. Ouvrant son ordinateur pour en sortir un scanner portable pour pouvoir récupérer numériquement le dossier du médecin. Ezeckiel, ne savait absolument pas ce qu'il foutait là : il remplaçait un collègue et savait donc des détails de l'affaire en cours. Il était là pour récupérer l'analyse d'un pseudo-psychiatre, un certain Hoffman. Un nom qui sonnait inconnu, et donc qui intriguait : le gamin bossait depuis des années, et il avait croisé la plupart des médecins et autres spécialistes de cette ville. Les lunettes sur le nez – la vue fragile, l'obligeait à supporter les lunettes lorsqu'il utilisait son ordinateur de façon intensive – en venant prendre rapidement connaissance du dossier. Le prophète vint alors à vaguement redresser la tête, avec un sourire innocent au bord des lèvres, puis le regard se déposa sur le médecin. Lui ? Un médecin. Le gosse resta immobile durant plusieurs brèves secondes. Laissant l'inconnu s'installer en l'observant, dans un silence étrange. Pas un bonjour, pas une salutation distinguée ou hypocrite. Un attrait, qui vint à voler en éclats face à la condescendance de son interlocuteur. Il était donc mignon, mais cela ne le rendait pas pour autant agréable. Le brun ne vint alors pas à prendre le temps de se redresser. « Bien évidemment, je ne voudrais pas abuser de votre temps. Des criminels, m'attendent en audience, je vous rassure. » Le gosse vint alors à se redresser de son siège en reprenant son air professionnel, mais toujours avec ce petit sourire sincère, qui de toute façon, ne l'abandonnait jamais. « Mon collègue étant absent, je le remplace pour ce bref échange. Je vais donc devoir vous réclamer une pièce d'identité que je puisse vérifier que vous êtes bien… » Se penchant sur son ordinateur pour vérifier le nom de l'interlocuteur. « Le Docteur Hoffman. Ensuite, je vous saurais gré de me remettre toute trace écrite du rendez-vous. Je scannerai ce dernier, une copie vous sera envoyée et je vous ferais signer un même  document deux fois, attestant de cette rencontre et que vous donnez votre accord pour venir témoigner au procès. Si vous n'avez rien rédigé, je vais rédiger un bilan avec vous, que vous devrez signer par la suite. » Le brun extirpa une pochette, venant sortir les deux documents dans l'attente de la carte d'identité. « Comme le temps vous manque, vous pourrez toujours me contacter ultérieurement en cas de questions. »

 



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in chaos he might rule † (Ezael) - Mar 17 Avr - 20:57

Ezeckiel & Cael

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Il le toise de ce silence qui lui est propre et parait interminable. Le psychologue n’est pas réputé pour sa grande conversation, surtout pas en cet instant d’ailleurs, alors que dans sa tête se met en marche la machine Analyse. A la dégaine de celui qu’on lui a assigné, le jeune homme aux cheveux noirs de jais ne peut que se demander expressément si on ne lui aurait pas envoyé le stagiaire ou l’étudiant de l’année. A y regarder de plus près, avec ses lunettes et tout son attirail de geek semi-professionnel, Cael se dit qu’ils en ont pour des lustres avant qu’il ne soit en mesure de quitter les lieux pour l’asile. Bien évidemment, je ne voudrais pas abuser de votre temps. Des criminels, m'attendent en audience, je vous rassure. Stoïque, l’aîné se darde d’un regard en biais, se demandant s’il était sérieux et s’il était supposé répondre quelque chose. Oui, il n’a pas salué, car le nogitsune ne jugeait pas cela utile en de telles circonstances, ils ne se reverraient probablement pas alors… Mon collègue étant absent, je le remplace pour ce bref échange. Je vais donc devoir vous réclamer une pièce d'identité que je puisse vérifier que vous êtes bien… Les billes d’émeraudes ne le quittent pas, lui et ses airs d’adolescent prépubère qui tranche nettement avec le reste du décor autour d’eux. Cael a l’impression de faire dix ans de plus qu’Ezeckiel en cet instant, et ça le perturbe un tantinet de devoir répondre aux ordres donnés par… Ca. Un ça certes plutôt bien construit mais auquel il ne continue d’adresser que quelques regards discrets ou lourds de contrariété à peine dissimulée pendant qu’il continue d’évoquer en quoi va consister leur rendez-vous. Alors que la voix du gamin résonne encore dans la trop grande pièce, le psychologue s’exécute et sort tout le nécessaire de son attaché caisse. Il pose sa carte d’identité sur la table et la fait glisser du bout de ses doigts jusqu’aux brun, n’hésitant pas à se pencher en avant histoire qu’elle arrive bien sous ses yeux à double foyer. Des fois qu’il ne voit pas assez clair… Après tout il avait bien louché sur son nom de famille. « Toute cette paperasse pour un patient faussement perturbé… » qu’il ne peut s’empêcher de murmurer en attrapant le premier document qu’on lui tend afin de le signer. Puis, il agrippe le compte rendu de son entrevue avec ledit criminel et le tend à son tour à Ezeckiel mais il le garde en main quelques secondes au moment où le brun se met à tirer dessus pour le récupérer. « Au risque de me méprendre, vous êtes stagiaire ici depuis quand ? ».  

Le renard ose poser la question car il n’a nulle gêne avec autrui et qu’il est persuadé d’avoir un vulgaire mortel devant lui. Les prophètes, il en a entendu parler vaguement mais en dix sept années il n’en a jamais croisé, et de toute manière il fuit les divinités comme la peste et tout ce qui s’en rapproche de près ou de loin. Il n’y a guère que quelques têtes à qui il accorde le bénéfice du doute, quand il en maudit déjà d’autres. « J’ai du mal à vous imaginer au sein d’un tribunal. Simple curiosité personnelle. ». Et non une critique, quoi que l’on puisse bien en dire. Cael sait user des mots mais il sait aussi se montrer maladroit, et c’est belle et bien l’une de ces facettes dissimulée derrière le masque de sérieux qui ressurgit. Enfin, il lâche son compte rendu et le laisse à portée du fameux greffier qui assurément est bien à sa place entre ces murs. Curiosité mal placée comblée, il penche légèrement la tête sur le côté et vient croiser une de ses longues jambes au-dessus de l’autre. Fût un temps où Cael était frêle, une brindille prête à flancher juste avant l’accident, mais depuis les choses ont beaucoup changées et évoluées. Il est bien loin de celui qu’il était par le passé et sa famille il n’en parle que peu, quand bien même il voit toujours ses deux parents différents. Seul point non négligeable que le renard a récupéré du mortel avec lequel il a fusionné : on ne touche pas aux pères. Quoi qu’il arrive et quoi qu’il advienne, l’on maintient une couverture suffisamment grande pour qu’ils soient toujours fiers et soulagés du fait qu’il n’est point mort, en cet ancien jour de triste sort. « Donc, si vous n’êtes pas stagiaire… Depuis quand est-ce que vous exercez ? ». C’est à croire qu’au final, Hoffman est plutôt lancé sur la causette, comme une fine envie de passer outre les problèmes administratifs et autres formalités désagréables. Néanmoins, le gamin l’intrigue suffisamment pour qu’il y accorde un tantinet d’importance et pose ses fameuses questions. A croire qu’en définitive, Cael joue la carte de la psychanalyse.



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in chaos he might rule † (Ezael) - Mar 17 Avr - 22:04



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Une compétence, une idée avec de la substance, dont l'essence était l'acquisition par le savoir ou par la pratique. Le gosse, il connaissait son métier, il l'avait aimé au-delà de la raison par le passé et il continuait de l'apprécier. L'observateur, celui qui venait admirer les mœurs, faire face à la terreur des innocents et à la peur dans les pupilles des victimes. Il avait l'expérience, mais dans son regard brillait toujours l'innocence. Le visage de gamin, il s'en accommodait. A force d'entendre par sa mère, qu'il avait l'allure d'un ange : il ne s'était jamais réduit à venir laisser pousser sa barbe trop longtemps. Il fallait néanmoins le reconnaître : il avait une drôle de place aujourd'hui. Nullement le bon endroit pour un enfant, encore moins face à un médecin qui semblait aussi sinistre que n'importe quel désespéré du lieu. L'ambiance n'était pas chaleureuse, mais il fallait bien avouer qu'Ezeckiel avait l'habitude de se faire regarder de haut par les avocats, les juges, les magistrats et bien évidemment les intervenants extérieurs qui exerçaient un métier à responsabilité – toute la sphère médicale. La différence était que pour une fois, le spécialiste était sexy. Cela ne changeait pour autant rien, et il se montrait aussi superficiel que ses collègues et avec cette même manie de penser qu'il était Dieu vivant sur terre. Ezeckiel, il se taisait, sachant pertinemment que même s'il parvenait à argumenter : il se ferait dégager, rien de plus, rien de moins. Le gosse déposa un regard sur la carte d'identité : brun naturel, trentenaire, et de taille supérieure à la moyenne. Le nom se révélait évidemment être le bon, sans grande surprise. Le prophète se contentant de redresser le regard vers celui qui s'était anormalement penché en venant effectuer un commentaire.  « Merci pour la carte, vous pouvez la récupérer. » Il était greffier, le jugement personnel il s'en foutait royalement. Il n'avait pas le droit de venir s'exprimer publiquement sur une affaire en cours. Tout cela en venant se saisir du dossier réclamé, mais que le médecin ne daigna pas lâcher, venant entraîner un échange de regard. Ezeckiel n'était pas impressionnable : il en fallait plus après des années à fuir les dieux. La question fit sourire le gamin -  pouffer ou ricaner en réalité, difficile à dire.  « Vous vous méprenez. » Une réponse simple et concise, mais qui était lâchée dans un vague moment de rire,  nullement agressif tandis qu'il esquissait un large sourire. Un document de signé, le chemin semblait se poursuivre sans entraves.

La seconde remarque, fut néanmoins nettement moins agréable. Cela pourrait presque sous entendre qu'il n'avait pas « sa place » dans un tribunal. Le gosse n'était pas facile à vexer, au contraire il pouvait encaisser les remarques.  « Fort heureusement, il ne vous est pas demandé de m'imaginer en robe de greffier docteur Hoffman. J'apprécie néanmoins cette curiosité. » Lâchant un petit rictus. Ezeckiel, il était rodé aux témoins, aux mafieux qui vendaient des alibis erronés pour protéger des enfoirés, des spécialistes diversifiés dans des domaines parfois surfaits. Un psychiatre, cela avait le mérite d'être commun. Ce qui l'était moins, était de se prendre une remarque sur son âge par un jeune qui était dans la trentaine. Le docteur lâcha enfin le morceau de papier alors que le gamin récupérait enfin la feuille, après une résistance totalement assumée de l'interlocuteur. Venant déposer la feuille à plat et se saisir du scanner portable qu'il lança dans la foulée. Le gosse glissa délicatement la feuille en s'assurant que l'ordinateur venait à se saisir du document de manière lisible. Le prophète estimait la conversation close, de par la fâcheuse habitude des médecins à considérer que « parler » avec un personnel du service public était une perte de temps. Le psychiatre, tenta une nouvelle approche, sans que le gosse ne vienne immédiatement dégager son regard dans sa direction. Terminant le scan du document pour ensuite déposer son regard noisette sur le psy'.  « C'est une question pour remettre en cause mes compétences, ou bien pour se fixer sur mon âge ?  » Le gamin n'était pas méchant, et avait toujours un visage affectueux, un gosse « gentil », mais pas forcément innocent pour autant.  « Une année de droit, puis une préparation du diplôme de greffier en deux ans. Cela monte à 21 ans. J'occupe ce poste depuis maintenant plus de quatre ans. » La gamin ne laissa pas le temps à son interlocuteur de répondre alors qu'il glissait déjà le document original dans une pochette consacrée au dossier.  « L'original sera mis sous scellé, mais je peux vous faire parvenir la copie dès ce soir par mail si nécessaire. » Le mortel vint à se saisir du second document en glissant ce dernier sur la table en direction du médecin en prenant soin de se baisser à son tour. « Une seconde signature, je garde la seconde copie, la première est à vous. Vous avez peut-être du mal à m'imaginer dans un tribunal, mais je connais assez les spécialistes conviés dans ce dernier pour me risquer à parier que vous n'êtes pas souvent appelé à comparaître. » Le gamin afficha un petit rictus en coin.  « Et je suis heureux de constater un peu de nouveauté. Vous êtes libres une fois signé, j'ai déjà assez abusé de votre temps.  » Le pire, était qu'il était sincère. Ezeckiel avait peut-être un besoin maladif de se protéger, mais jamais, il n'arracherait du temps à des vrais patients.





 



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in chaos he might rule † (Ezael) - Jeu 19 Avr - 13:59

Ezeckiel & Cael

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Le jeu des apparences est quelque chose que le renard connait et met en pratique, et c’est donc tout étonnant qu’il soit capable de temporairement se laisser berner par les airs angéliques du môme qui lui fait face. Pourtant, sur ce coup, s’il y a bien une pointe de doute, il est pratiquement sûr de devoir répondre à un stagiaire. Du moins, il se pose la question si fort qu’elle n’a pas hésitée à s’envoler de ses lèvres. Carte d’identité rapidement récupérée, Cael garde ses sourcils légèrement froncés bien qu’il ne ressente aucune réelle contrariété. Certes, il considère cet échange comme une perte de temps mais il n’irait pas l’avouer à voix haute et en soi, le Nogitsune devrait ronger son frein plus d’une fois dans les années à venir, lui qui vieillirait bien plus lentement que la normale. En dit long d’ailleurs, sa mine aussi rasée de près que celle du gamin. Doigts maintenant fermement le dossier qu’il refuse de lâcher, sourire en coin se dessinant doucement à la commissure de ses lèvres, le brun continue de fixer Ezeckiel du regard, se refusant à perdre la bataille dans laquelle ils se lançaient tout juste. Vous vous méprenez. Intéressant, cela ne fait que raviver davantage le maigre intérêt qu’il avait, de base, pour le jeune homme à lunettes. Le rire qu’il lui offre se ferait presque communicatif si Cael n’était pas trop ancré dans son propre jeu d’immobilité qu’il a entamé. Curieux, le premier document est néanmoins signé et c’est avec la même attention qu’il scrute chaque geste du greffier en face de lui. Fort heureusement, il ne vous est pas demandé de m'imaginer en robe de greffier docteur Hoffman. J'apprécie néanmoins cette curiosité. Cette fois, il ne peut retenir le léger rire qui le prend d’imaginer la silhouette du gamin loin d’être rachitique au sein d’une des fameuses robes de greffier, comme il dit. « Sans doute n’oserais-je pas imaginer, même si je dois admettre… Que c’est chose faite à présent. ». Le scan s’active sous leurs yeux et le psychologue commence à s’ennuyer plus ou moins de pied ferme, n’hésitant pas à remettre une couche de question dans le seul but de passer le temps, mais aussi car il y a quelque chose de fascinant dans les billes noisettes de son vis-à-vis. Quelque chose que la créature ne parvient pas à discerner, sans doute est-ce là un optimisme trop grand qu’il voudrait bien briser, le malin.

C’est une question pour remettre en cause mes compétences, ou bien pour se fixer sur mon âge ? La langue passe sur la lèvre inférieure pour tenter de dissimuler le sourire qui vient encore une fois étirer son visage. Enigmatique jusqu’au bout de ses expressions faciales, Cael n’en demeure pas moins attentif et déterminé à en savoir plus. C’est donc en silence qu’il écoute sa réponse, poussant l’autre à se révéler un tantinet, car toute information est bonne à saisir. Aux paroles concernant le document, le médecin lève délicatement sa main, signe qu’il n’en a pas besoin dans l’immédiat. « Vous pouvez prendre votre temps. » qu’il indique, ne quittant pas de ses émeraudes le brun se pencher un peu plus vers lui comme il avait pu le faire quelques minutes plus tôt. Si ça ne lui arrache pas de sourire cette fois-ci, il ne peut s’empêcher de noter les quelques détails de son visage et les verres de lunettes aussi transparents soient-ils, légèrement couverts d’empreintes digitales. Vous avez peut-être du mal à m'imaginer dans un tribunal, mais je connais assez les spécialistes conviés dans ce dernier pour me risquer à parier que vous n'êtes pas souvent appelé à comparaître. « Hm. ». Il penche la tête sur le côté et décroise ses jambes, paumes se posant sur la table, l’une sur le document qu’il rapproche et lui et l’autre sur le bois massif. « Je n’ai même jamais encore comparu, mais je suppose que votre œil expert le sait déjà ? ». Taquinerie, cela va sans dire et le jeune homme se surprend même à jouer de la sorte sans s’en être spécialement rendu compte de prime abord. Et je suis heureux de constater un peu de nouveauté. Vous êtes libres une fois signé, j'ai déjà assez abusé de votre temps. La griffe s’appose sur le papier qu’il lui rend, non sans s’être encore penché en avant et effleurer à quelques centimètres son nez du sien. Puis, Cael recule son siège et commence à se lever une fois ses affaires soigneusement rangées. « Chaque affaire n’est-elle pourtant pas une nouveauté Monsieur Abdelghani ? ». Le sourire reprend sa place à son visage, narquois et empli de malice qu’il ne cherche nullement à déguiser. Oui, il lui a suffi de quelques regards bien avisés et dirigés pour connaître le nom de famille de celui qui l’a reçu aujourd’hui.

Le renard n’a absolument aucune certitude que le gamin qui s’est occupé de sa paperasse n’est pas une récurrence. Il n’a jamais la possibilité de le savoir, il y a bien quelque chose de particulier avec lui mais il ne saurait dire quoi. Cette fois, la main se tend dans la direction du brun en guise de salutation. Hoffman n’est pas aussi rustre qu’il veut bien le faire voir, et de toute évidence, cette âme optimiste, il aimerait bien la détruire.        



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in chaos he might rule † (Ezael) - Ven 20 Avr - 10:58



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Temps trop lent. Rencontre trop longue. Conversation trop plate. Il était difficile d'affirmer, de venir prôner la vérité, de dire avec certitude le pourquoi du malaise de cette conversation d'une banalité affligeante. Le gamin, il avait l'habitude ces rencontres : des salutations basiques, un acte anodin venant démontrer la prétendue supériorité de l'interlocuteur, et finalement l'échange pour parvenir à libérer le gosse de la rencontre déplaisante face à la complaisance d'un individu venu se délecter de sa position de force. Sa position de quoi ? Putain fallait vraiment revoir les bases judiciaires pour expliquer à quel il n'avait aucun poids face à un gamin bossant pour le ministère. Presse papier, okay faut l'avouer il est plutôt du genre à fermer sa gueule, mais il y avait une réalité derrière le mépris de la profession du gosse : il n'était pas remplaçable. Il ouvrant et devait clore un procès. Un médecin, un flic, ou même un psychiatre : tous étaient des pions remplaçables. Ils racontaient une histoire, lui était celui qui archivait. Eux, ils pouvaient déclarer un mec malade, venir réclamer la prison à vie ou la potence pour briser le peu d'innocence du monde. Sans la signature du greffier, le procès devenait caduc, il ne valait rien et le vaurien repartait vivre de ses petits larcins. Il n'était qu'un presse papier, mais il serait éternellement celui qui venait clore et ouvrir l'histoire. Ils pouvaient le mater avec mépris, le traiter de stagiaire, de gosse ou même remettre en cause ses capacités : il aurait toujours le pouvoir de faire basculer un procès. Le vice de procédure, bordel, qu'il était facile à obtenir. La différence entre cette rencontre et les précédentes : le psychiatre dégageait une aura, il était sexy et avait un style brun ténébreux fort plaisant. Le gamin savait pourtant depuis le temps que la substance était supérieure à l'apparence. Il pouvait fixer le gamin, ou au contraire ne point le considérer : son avis, était dérisoire. Cael Hoffman pouvait néanmoins, visiblement, faire preuve d'humour – léger, fallait pas déconner. Néanmoins, cette intervention verbale non agressive et presque gentille, était une démonstration de la capacité du docteur à faire preuve de sympathie et à considéré autrui. « Vous connaissez donc la différence entre une robe d'avocat et celle d'un greffier ? Intéressant. » Même Ezeckiel, avait encore du mal à saisir la nuance ridicule entre les différents costumes : visuellement, cela ressemblait simplement à une robe noire ridicule qui donnait l'impression au gamin d'être un ballon dirigeable.


Il lui accordait du temps ? Trop généreux de sa part. Le gamin n'osa pas répondre, sachant pertinemment que sa réponse viendrait démontrer une forme de sarcasme. Ezeckiel n'était pas là pour s'aliéner un médecin : il rendait service et comptait repartir à ses occupations aussi vite qu'il était venu. Justifiant donc cette légère attaque, laissant sous entendre qu'il n'avait jamais croisé le psychiatre au sein de la maison de justice. Ezeckiel avait une mémoire visuelle, et il saurait parfaitement reconnaître un individu dans son genre. La confirmation n'était donc, que formelle. Sous forme de question d'ailleurs. Un psychiatre dans toute sa splendeur : des questions, trop, mais jamais assez de réponses. L'enfant observa vaguement le changement de position du psychiatre, sans réellement y accorder de l'importance. Se contentant de hausser les épaules en soupirant. « Je le sais déjà, mais une confirmation fait toujours plaisir à entendre. » Zele n'avait rien d'un vantard et les compliments n'étaient pas légions dans sa vie, mais il savait toujours où prendre ces derniers. Son travail il le faisait bien, mieux que beaucoup, et il ne comptait pas perdre ça. De même son esprit n'occultait pas la raison de sa venue : les papiers. Récupérant les papiers dans une étrange proximité, que le psychiatre vint à briser en reculant. Se redressant, le psy vint à lâcher le nom du greffier. Entraînant nécessairement une surprise chez le gosse et un sourire légèrement gêné, mais qui vint à rapidement s'envoler. Sur les papiers son nom était écrit, donc cela pouvait totalement justifier cette connaissance. Le gamin n'était pas fan de la théorie du complot, et il avait déjà assez de paranoïa dans sa vie avec les dieux : inutile de rajouter un « collègue » de travail à cette liste de gens que le gosse voulait fuir. « Incroyable, vous avez réussi à prononcer mon nom de famille d'une seule traite, toutes mes félicitations Cael. » Le gamin ne se démontait pas, cela serait trop facile.

Le gamin commença à récupérer les documents, fermant son ordinateur en admirant finalement le psychiatre tendre une main. « Tant de conformisme pour un au-revoir, la politesse se perd pourtant de nos jours. » Au-revoir, mais pas un bonjour. Cela reflétait plutôt bien l'esprit de son interlocuteur. Venant tendre sa main à son tour avec un petit sourire en coin, plutôt serein. Le docteur avait une poigne nettement supérieure à celle du gamin, cela se sentait et Ezeckiel ne chercha pas à jouer au plus malin des deux. « Bonne continuation, mon collègue sera présent au procès. On n'oublie jamais sa première fois. »














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