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I stay up cashing in my bad luck ϟ akira

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I stay up cashing in my bad luck ϟ akira - Mar 19 Juin - 22:58


I stay up cashing in my bad luck
Akira Ackerman & Kalis Marshall

Ce soir là, la nuit l'enveloppait.
Courtisane aux moeurs légères qui engloutit, qui recouvre les buildings, qui avale l'agitation de la journée. Qui annihile la lumière. Et Kalis rentrait. Et Kalis marchait rapidement dans la pénombre qui tombe. Dans la nuit qui recouvre. Kalis dont le crâne hurlait et hurlait à n'en plus pouvoir, dont la migraine se faisait violente et sauvage. Kalis qui soupir dans la rue bondée, qui slalome et fend la masse agglutiné sur l'ombre des pavés jusqu'à atteindre l'appartement pour s'enrouler dans un plaid déjà trop usé. Usé comme elle. Comme cette gamine, à l'esprit abîmé, par cette réalité trop violente. Par la vie qui parfois, laisse des ecchymoses, des bleus, des traces. Et ça cognait fort sous ses paupières, Kalis, elle s'en serait presque arraché les globes oculaires pour les faire taire. Alors elle avala deux comprimés avec un fond de canette. Red bull-aspirine, tu parles d'une idée de génie. Et l'évidence lui tire une grimace, un grognement à peine articulé entre ses dents serrés. Mais il y avait de ces journées trop sombres où le feu avalait les ombres, où le silence en devenait assourdissant et l'étroitesse des murs affolantes.  Où tout lui paraissait trop vide. Des soirs en solitaire où elle pouvait mettre la musique à fond dans l'appartement tout en ayant l'impression que ce foutu silence lui vrillait encore et toujours les tympans. Des soirs où même se trainer jusqu'à la douche lui semblait vain. Où les basses remplaçaient ses battements de coeurs, où la voix rauques des chanteurs grouillaient sous sa peau.

Pourtant, sous le jet brûlant, Kalis n'est que le roulis de l'eau contre le grain de sa peau. Juste cette enfant qui laissait son corps et son esprit divaguer. Juste cette voix qui chante un refrain d'une chanson trop connue de Nirvana. Sous la douche, Kalis oubliait le monde.  Kalis oubliait tout. Sa vie bordel. Son corps bordel. Tout. Elle devenait soudainement amnésique, puis quand elle coupe l'eau, quand elle sort, une serviette immaculée enserrant sa poitrine, le monde se réinventait, et avec lui son lot de contrariété. Alors commence l'errance, errance d'une part de pizza froide qu'on engloutit entre deux verres, errances de cette gorgée brûlante qui irrite sa gorge, qui gangrène ce qui reste de son foie. C'est comme ça qu'elle les vivait, ses errances. En suivant cette courbe dissolu des gens comme elle, des gens comme eux. Enfants malchanceux tombés du mauvais côté de la barrière, qui avaient troqués trop tôt l'insouciance des ambitions innocentes pour les regrets des mal nécessaires dont on ne parvient pas à être fière. En se demandant ce qui finirait bien par les buter. Le karma ou les regrets, qu'importe, qui sait. Mais dans le fond, c'est même pas ça qui compte. Ce qui compte, c'est de vivre. De vivre si fort qu'on en vient à oublier la peur de crever un jour seul. Et c'est sans doute ça qu'elle fait de mieux Kalis. Faire un pied de nez au destin et vivre avec. Alors mademoiselle réfléchissait à tout mais surtout à rien. Kalis, elle se perdait dans cet entre-deux qui sépare à peine le rêve du réel. Elle vit constamment en orbite cette fille là. Parce que retomber faisait bien trop mal, il était bien plus aisé de voguer dans les nuages. Enfant mirage. Alors il ne restait que son dénudé qui déambulait d'une pièce à l'autre, tentant de recouvrer cette sérénité qu'il lui avait apprit à constituer.

D'abord, il fallait songer à un endroit familier.
Un endroit où elle se sentait en sécurité.
Sans prise de tête, sans interrogation surfaite.
Inspirer et expirer.
Ne pas paniquer, même si la pièce semblait vaciller.

Mais c'est comme soudain, cette odeur qui monte à ses narines, effluve artificielles, de tissus neufs et de parfum féminin. Et Kalis, elle rouvre les yeux, serre sa serviette contre sa poitrine en reculant précipitamment, heurtant le rideau d'une cabine d'essayage qu'elle ne connaissait que trop bien pour prendre la chose avec sérénité.

« Oh putain de merde...».

Ah Kalis, sa migraine grimpait soudainement à une vitesse exponentielle.
19 juin
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