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A light in the dark (Wolfreim)

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A light in the dark (Wolfreim) - Dim 22 Avr - 15:47

Il n’y a pas que les visages qui étaient sombres en cette matinée pluvieuse. Le temps l’était tout autant. Les vêtements noirs et les lunettes de soleil étaient de rigueur, cachant pour certains les yeux rougis, ou couvrant l’absence de larmes pour d’autres. Kali se tenait droite, légèrement en retrait par rapport à la veuve et à sa fille encore en âge de porter un cartable. La jeune femme ne laissait rien transparaître de sa tristesse, elle avait revêtu son masque, celui qu’elle portait lorsqu’elle perdait un être cher injustement. Ses traits sont figés, son regard, dur et ses dents, serrées. La mort n’est jamais juste, du moins par pour ceux qui aimaient la personne disparue. Mais elle l’est d’autant moins que celle-ci a été causée par un gang. Il était là au mauvais endroit, au mauvais moment, comme elle, il y a quelques années. On lui a donné une seconde chance, elle ne sait pas pourquoi elle plutôt qu’une autre. Elle est devenue une Valkyrie. Un être qui n’existe que dans les contes pour enfants ou dans les films à gros budget. Pourtant tout cela est bien réel. Aussi réel que la balle qui a traversé le cœur de son ami. Il n’était pas flic, il n’a jamais cherché le danger. C’était simplement un père qui rentrait du boulot, heureux de retrouver sa femme et sa fille. Le regard de Kali s’attardait sur la natte blonde de petite fille qui venait de perdre son père. Sa vie ne serait plus jamais pareille. Perdre un parent créait un vide que rien ne pouvait venir combler. Elle en savait quelque chose.

Une fois les rituels funéraires accomplis, ils reprirent tous leur voiture pour se diriger vers la maison où vivait la petite famille. Un repas était organisé dans le grand salon, un portrait du défunt trônant sur la table au milieu des petits fours et des verres. Elle ne bossait pas sur le meurtre de son ami, elle était trop impliquée selon le commissaire de police. Kali avait argumenté qu’elle connaissait la victime mieux que personne, ses habitudes, ses fréquentations… Elle savait que son boss avait raison et qu’elle aurait pris les choses un peu trop à cœur. C’était son défaut. Elle s’investissait à fond dans son travail et son côté impulsif et obsessionnel se trouvait exacerbé lorsque l’affaire la touchait. Si elle ne travaillait pas sur cette affaire, elle la suivait de près et ne manquait pas de mettre des coups de pression sur ces collègues afin qu’ils se bougent et retrouve le connard qui avait tué son ami. Son ami avait-il vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû ? Cela expliquerait pourquoi la scène de crime avait une allure d’exécution.

Kali enfournait un nouveau petit four quand son regard croisa celui d’un beau brun ténébreux. Wolfreim. Cela ne l’étonnait pas qu’il soit là. Ils fréquentaient la même bande d’amis à l’époque. Elle savait qu’il faisait partie de la Bratva. Elle ne cautionnait pas et il arrivait qu’elle s’énerve lorsque le sujet venait sur le tapis mais elle ne se sentait pas capable de lui tourner le dos. Elle ne pouvait pas malgré son intégrité car elle savait pourquoi il avait fait ce choix. Il ne voyait pas d’autres alternatives pour se racheter quand Kali en voyait des milliers. Si la joie de le voir fut le premier sentiment qu’elle ressentie, un deuxième vint se loger dans ses entrailles, les tordant. Et si la Bratva était derrière ce meurtre ? Et si Wolfreim n’avait rien fait pour éviter la mort de leur ami en raison de son allégeance ? Non, elle ne pouvait pas croire une chose pareille. Il était une des personnes la plus droite qu’elle connaissait, mis à part son activité au sein du gang. Kali se rapprocha doucement de son ami, un léger sourire aux lèvres. « Salut Wolfy. » Elle affectionnait ce surnom, cela lui rappelait qu’avant d’être un membre de la Bratva, c’était son ami. Elle déposa un léger baiser sur sa joue puis le serra dans ses bras. « J’aurais aimé qu’on se voit dans d’autres circonstances. » Kali poussa un léger soupir qui en disait long sur la tristesse qu’elle ressentait par la mort de son ami. Elle se recula pour observer Wolfreim. Il semblait lui aussi attrister par la perte de leur ami et rien dans ses yeux ne laissaient transparaître une quelconque lueur de culpabilité, comme elle s’en doutait. Si c’était la Bratva qui était derrière, Wolfreim n’était pas mêlé à tout ça. Elle en était persuadée.
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A light in the dark (Wolfreim) - Dim 13 Mai - 21:08

Vingt ans qu’il voyait ce défilé mortuaire, vingt ans qu’il en connaissait chaque rituel et chaque rouage, mais vingt ans qu’il n’arrivait toujours pas à accepter cette fatalité qui frappe tous mortels, et surtout ses amis. Guerre de gang, maladie, accident… Qu’importe les raisons, la finalité n’en changeait nullement : la mort qui prend le pas sur la vie, les corps chauds qui ne sont plus que des cadavres froids et rigides et enfin l’absence de l’être perdu. Si l’esprit acceptait la première idée, si la logique voulait bien expliquer le phénomène naturel de la transformation des corps, rien n’avait de réponse ou d’explication à ce mal qui enferme le cœur dans un étau, et qui donne de furieuses envies de pleurer.

Les meilleurs partent avant nous, dit-on. Une phrase qui avait toujours sonné hypocrite pour Wolfreim. Si nous sommes à un enterrement, c’est que l’on aimait cette personne et qu’elle est forcément l’une des meilleures. Ce n’est qu’une façon, comme d’autres, d’accepter cette absence. Lui, il optait pour un dernier hommage au frère disparu, en faisant une activité commune, à son nom.

« Tu aimais chasser, comme moi. J’irais chasser, prochainement. Là où nous aimions le gibier »
se promit-il. La Bratva pouvait bien se passer de ses services deux jours, et surtout une personne ayant le bon profil pourrait saisir l’opportunité pour s’illustrer comme un bon chef de brigade. En somme, être meilleur que le maître, être chef à la place du chef, prendre la place de celui qui va à la chasse … En somme le cycle naturel de la vie.

- Salut Wolfy.


Il se retourne et constate sans surprise que c’était Kali. Un sourire fatigué et triste s’étire sur ses lèvres aussitôt et il ne tarde pas à entourer à son tour ce petit corps de ses deux gros bras. Il ne pouvait s’empêcher de penser que cet acte banal l’avait terriblement manqué. Durant sa prime jeunesse, pour lui, tout ceci était naturel, le quotidien même entre deux amis … S’il avait su qu’elle se rangerait de l’autre côté, chez un adversaire « légal », aurait-il continué à être son ami ? Ou aurait-il cherché à apprécier ces moments d’amitié qu’il ne pourrait plus expérimenter une fois l’âge adulte atteint ?

- Toi et moi n’avons plus grandes circonstances pour nous rencontrer
, répondit-il, d’un ton lassé. Il n’accusait pas. Il ne sous-entendait pas. Il constatait seulement la cruelle vérité de leur situation.

« Chaque lien qui nous unit est en train de se défaire et de disparaître, Kali » pensa-t-il. Une pensée qu’il se gardait bien d’exprimer à haute voix. A quoi cela servirait-il, si ce n’est juste remettre sur le tapis sa situation au sein de la Bratva et de la situation de Kali au sein des forces de l’ordre ? Ce n’était qu’une discussion sans fin, et stérile, aux arguments arrêtés et répétitifs. Voilà une activité qu’il souhaiterait éviter en cet instant.

- Il va me manquer, cet idiot. C’est lui qui m’avait fait boire ma première rangée de shot, mélange de vodka et de plusieurs autres alcools inconnus.


La nostalgie. Il appréciait soudainement l’idée de faire vivre la mémoire de l’ami disparu, une mémoire qui se perdra également à son tour, avec les années – et les faiblesses de la mémoire humaine – et enfin, avec sa propre mort – proche ou lointaine, il ne saurait dire.

- Et toi, il t’a fait faire quelle connerie ? s’hasarda-t-il.
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