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abyssal volcano | Aodha & Fiona

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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mar 24 Juil - 8:14




abyssal volcano
20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Volcan Abyssal. Tétraplégie de l'âme, un instant. En sommeil, le Démon, qui patiente avant l'obscurité. Regarde la marionnette se décharner. Seul entre les côtes, grands yeux écarquillés et sourire jusqu'aux oreilles. Terrorisée. Rencontres qui ne se comptent désormais plus. Rencontres qu'elle considère illusoires. Pas de véritable amélioration. Pas d'évacuation des peines. Que le feu qui se contorsionne sous la marée. Fiona n'a plus grand espoir de ce qui pourrait advenir de ces pseudo-entraînements. Autrefois, véritable réussite, véritable triomphe sous les vagues de la baie. Elle n'était qu'une enfant, perdue. Son Père l'emmenait ici, sous la jetée, là où les bateaux n'engloutissent pas tout, et où les yeux indiscrets sont trop loin. Elle se souvient les nuits à arpenter la baie, à chercher des réponses, des solutions. A se demander ce qu'il adviendra d'elle. Père disait : « Je suis certain que cela marchera. » En vain. Avaient-ils si bien marchés, ces entraînements, pour que le Roi vienne la prendre en main ? Elle en doute. Fragile poupée de chiffon qui tend à se laisser noyer. Années qui ne semblent pas avoir effacer les projets incandescents. La persévérance dans le corps, et surtout l'incapacité à se résigner dans l'âme. Pour Père, qu'elle se dit. Hérésie chimérique, juste présente pour donner un peu de nourriture à la bête qui garde la raison. Eteindre le cerveau pour mieux dissimuler la vérité. Plus simple. « Ne t'en fais pas, ma chérie, tout ira bien. » La voix de Père lui détruit les artères. Elle aimerait qu'il soit là, qu'il la pousse à l'eau, qu'il la rassure. Mais il ne reviendra jamais ici. Et jamais il ne la reverra utiliser ses dons. Si beaux les trouvaient-ils. Lui, petit être dénué de réincarnation, qui admirait le rougeâtre dans les paumes de sa propre fille. « Souviens-toi qu'il s'agit d'un don particulier. C'est un cadeau, une chance. Mais pour l'obtenir, tu dois apprendre à le maîtriser, à le respecter. » Il était sage, Père. Il savait quoi dire, il savait quoi faire. Jamais de demande, jamais de question. Pour ça, il lui manque. Et pour d'autres choses aussi.

Dépouillement du Linceul. Trahison de flammes dans le carcan. Quelques pigments rubis viennent orner ses pommettes. Signe évident d'une gêne quasi-certaine. Fiona manie sa raison, lui offre milles images remplaçant la dite réalité. Protection, d'une manière, diversion, d'une autre. Action qu'elle a déjà répété milles fois. Mais Père rassurait, encore. Y a-t-il une seule source de réconfort dans ce qui se déroule ici ? Non, aucune. Seulement la sensation de se dévoiler pour rien. Pour un bain qui finira par mal tourner. Pour une eau qui finira par l'ensevelir. Ne serait-ce pas plus simple, finalement ? De se laisser couler une fois dedans ? Fiona se flagelle. Les idées ne sont plus claires depuis longtemps. Le coulis bleuté lui tend les bras, attend la sirène de sa nuit. Le froid lui remonte dans l'échine, lui hérisse l'épiderme. Pudeur rime avec rapidité. Alors elle utilise ses dons et réchauffe sa carcasse dénudée. Se jette dans l'eau, sécurité.

Embarras des Ventricules Lorsque peau, visage et cheveux sont imbibés par les flots, Fiona respire. Blindage d'oxygène, prémices d'une épreuve terrible. Investigatrice assise sur un rocher. Attente, pour elle. Fiona ne la connait pas aussi bien qu'elle le souhaiterait. Qu'elle le souhaiterait pour se dénuder, et user de ses pouvoirs devant elle, du moins. Mais elle la connait. Aodha, femme miraculeuse, égérie d'une ère que Fiona aimerait soigneusement enterrer. Muse d'une âme en quête d'une utopie intouchable. « Pardonne-moi, je sais que tu as miles fois mieux à faire à 22 heures que de venir sur la baie pour entraîner une meurtrière. » Honnêteté, uniquement avec elle. Sarcasme qui cache bien des regrets et des peurs, mais qu'elle ne dévoile jamais. Communication qu'elle se refuse depuis des années. Protection partielle, oubli total pour éviter l'implosion. Elle repousse les mèches rebelles sur le visage. Elle aimerait repousser le moment encore plus. Peur d'affronter quelque chose qu'elle ne connait pas. « Aodha, est-ce que tu es sûre de vouloir tenter ça ? » Question implicite, révélant, une seconde, son angoisse. Peur d'être si colérique que le feu pourrait lui échapper. Aodha sait ce qu'elle fait. Elle le sait. Sa raison lui dicte le courage et l'apaisement. Ses émotions, elles, s'emballent en tous sens, smoothie d'inquiétude, de stress et de honte. Un moment, elle pense faire demi-tour, tout arrêter, juste pour être sûre. Mais une partie d'elle-même lui dicte de continuer. Juste pour voir. Juste pour essayer. Parce que, peut-être, pourrait-elle trouver des réponses. Peut-être verra-t-elle de quoi sont constituées ses peurs. Et comment leur résister. « Je ne veux pas te blesser. » qu'elle avoue. Elle a assez blessé de gens. Elle en a même tué. Le souvenir d'Havkan s'amourache une seconde de son cerveau, avant qu'elle n'évacue la tristesse qui vient avec lui. Alors elle inspire, et expire, et inspire, et expire encore. Elle tente de trouver une concentration, une paix perdue depuis bien trop longtemps. Quiétude qu'elle n'a jamais vraiment eue. « Est-ce que... tu vas voir mes peurs, toi aussi ? » Angoisse, là encore. Il n'y a pas grand chose à cacher. Aodha sait bien ce qu'elle a fait. Pourtant, Fiona se voile encore la face. Préfère se dire qu'elle ne sait pas tout et qu'elle a peut-être encore un peu de crédibilité. Risible et ridicule. Mais espoirs puérils de pouvoir être normale. De pouvoir être appréciée, sans risquer de tuer.


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mer 25 Juil - 1:40

AODHA
&
FIONA
abyssal volcano
La nuit. Ça fait longtemps qu’elle n’a plus rien de rassurant dans ses yeux. Il n’y a que ténèbres. Fatigue qui creuse toujours un peu plus son cœur. Les dossiers sur son bureau qui s’empilent. Les morts qui se succèdent, ils ne se ressemblent jamais, elle les voit pourtant toujours de la même manière. Coopération forcée qui est en train d’avoir raison du peu de conscience qui lui reste. Elle est finalement mieux là. A respirer l’air iodé par les mouvements de l’océan. A voir les étoiles qui piquent les cieux. Bercé par le bruit des vagues qui s’éclatent presque tendrement contre les rochers. C’est calme. Si calme qu’elle pourrait espérer dormir quelques heures ou au moins se reposer. Elle se prélasse, jambes croisées, cigarette dans sa bouche qui fume et semble partir pour former les rares nuages plus haut. Elle attend Aodha, silencieuse, contemplatrice de l’éphémère nocturne, celle qui ne dure jamais assez l’été. Elle attend l’hiver et le froid comme tous les ans. Ça doit être quelque chose qu’elle tient de la divine qui l’habite. Ou de son cerveau monté à l’envers. Elle sait pas. Elle sait jamais grand-chose de toute façon. Alors elle contemple, l’œil qui s’égare à peine plus loin, vers le volcan endormi dont la rousseur des cheveux rappelle évidemment le feu. Le corps qui se dénude. La chair qu’elle détaille forcément avant de passer à autre chose. La chaleur d’une peau ça fait bien longtemps qu’elle ne l’a pas eu. Ça lui ferait peut-être du bien. Ça aide en général, ça calme et ça recentre le cerveau, ça tue les petites choses dans le cerveau qui empêchent de bien fonctionner. Elle y pensera un autre jour. Ailleurs. Là, elle attend, respectueuse, si silencieuse comme d’habitude, pas bavarde la blonde. Elle a ses raisons, à être comme ça dans son monde, à ne pas bien savoir comment accepter la présence de l’autre. Sa froideur énerve souvent, ça non plus elle ne comprend pas pourquoi.

La carcasse s’en va épouser l’eau. Les flots qui l’entourent et la divine mortuaire toujours sur son rocher. Patience. C’est un peu de curiosité qui l’habite, c’est aussi le besoin de changer d’air, d’arrêter de respirer le cadavre pour changer et juste vivre un peu autrement. Ne plus être le fantôme à la plaque, mais revêtir l’ombre du royaume. Une part d’elle qu’elle a trop longtemps laissé au fond d’un tiroir. La reine demande un service. Aodha accepte. Curieuse de voir ce que ça peut donner. Tentée d’utiliser ce pouvoir et de voir où ça va mener. C’est pour aider la rousse brûlante. Pour contrôler les flammes qu’elle a dû couvrir sous le terme indécent d’accident. Quand la quasi sirène approche, elle se lève machinalement. L’heure vient. Le mégot est éjecté sous sa botte et les braises s’effacent à jamais. Elle prend même le temps de retirer son blouson de cuir. Bras nus, la fraîcheur estivale semble transpercer son épiderme. Comment Fiona fait pour ne pas mourir de froid alors qu’elle est nue et trempée. « Ça me change. Au lieu d’en arrêter un, j’en aide une autre. Original pour une flic. » Elle aussi elle sait faire avec l’ironie. Qu’elle montre inconsciemment comme gentil en apaisant la piqure d’un sourire doux. Ça non plus c’est pas pour tout le monde. C’est même rare. La mort s’approche, sur ses jambes infinies, de l’eau pour mieux s’accroupir à hauteur de la reine. Le bleu qui fixe la rousse, froid et implacable. « C’est le seul moyen non ? Pour que tu contrôles tout ça. Alors ne t’inquiètes pas pour moi, crois-moi ça vaut mieux. » Aodha sait ce qu’elle risque. Ce n’est pas le feu qui lui fait peur. Ce n’est pas d’être brûlée qui lui fait peur. Elle s’inquiète de son comportement à venir, de cette sensation horrible, cette impression d’être invincible. Rail de coke divin. Inutile de trop pousser pour une première fois, c’est ce qu’elle se dit pour se rassurer.

Ses mains se déposent de part et d’autre du visage trempé, pas si froid que ça. Elle n’a pas besoin de contact, mais cette fois ce n’est pas comme d’habitude. Elle ne veut pas infliger la peur par plaisir. Par besoin. Elle ne va pas offrir du courage non plus. C’est étrange. Unique et bizarre. « Les voir, les sentir. Je vais m’en nourrir et les accentuer. Ce n’est pas très agréable pour celui qui reçoit, mais tu dois t’en douter. Essaye juste de te concentrer, de te souvenir que ce n’est pas réel et que tu dois les contrôler. » Son sourire il a disparu quand elle fige définitivement son regard dans celui de la reine. Prête quand elle le sera pour lui administrer la rude épreuve, pour lui faire affronter ses peurs. Aodha n’a pas commencé, mais l’angoisse dans l’air la fait déjà frissonner. Il y a quelque chose qui sort de tout ça. Elle est un aimant qui aspire toutes ces énergies, et elle sent déjà les prémices du shoot émotionnel à venir. « La peur c’est puissant, mais on peut apprendre à la contrôler et la tenir à distance. C’est à ma portée. C’est à la portée de tout le monde. Toi aussi. N’oublie pas que ce feu il est toi aussi et que ta volonté doit le surpasser. » Ce n’est juste pas facile, mais ça elle n’a pas besoin de le préciser. Elle sait que les sales manies et les pouvoirs ne font pas bon ménage. Elle sait aussi que c’est dur de contrôler les deux. Pire encore quand l’un déclenche l’autre. Mais tout s’apprend. Elles sont déesses immortelles, immuables, éternelles. Elles ont ça en elles. Elles doivent juste réapprendre. Aodha peut essayer de jouer avec le feu. Après tout. Jouer c’est son truc.
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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mer 25 Juil - 15:53




abyssal volcano
20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Crissements des Côtes. Ventricules qui s'affolent. Terrorisée, la carne. Anéantie, l'âme. Elle a peur Fiona. Angoisse grandissante que de faire face à ses peurs. Inconnu connu, multiples facettes d'ombres miroitantes qu'elle a endurées, qu'elle a enterrées. Celles qu'elle fuit, celles qu'elle tait. Inquiétude vénéneuse qui lui dévore l'échine. Démonstrations véhémentes qui viendront bientôt terrasser l'esprit. Elle a bien conscience de ce qu'elle va endurer. Maux qu'elle réfute jusqu'aux tréfonds de l'être. Haines qu'elle ignore bravement depuis l'aube de sa vie. Les démons lui ont pris bien plus que n'importe quel individu ici-bas. Elle-même a enchanté les satyres des Enfers il y a plusieurs années. Elle-même s'est infligée un chaos sans faille, puzzle entier de milliards de pièces de souffrances. Profondes entailles, flagellations volontaires, automutilations capricieuses. Elle a laissé les douleurs bouleverser le corps, bercer d'illusions et de mirages les quelques désirs d'une vie heureuse. Nombreuses nuits de larmes, nombreuses nuits de sang. Songes inaltérés de suicide au goût d'iode. Elle y a pensé, Fiona. Pour protéger les siens. Lâche, Fiona, ces quelques soirs sans lune. Vengeance, aujourd'hui. Bravoure, soudaine. Estimation de la fin des choses : incendie volontaire de sa carcasse délavée. Mais espoirs, malgré tout. Véritables intentions de contrôle, de symbiose avec elle-même. Acceptation de l'Hybris, surtout. Celui qui crée la rage, celui qui pousse au meurtre. A blesser ceux qu'elle aime. A mettre en péril ceux qu'elle veut protéger. Malédiction ne laissant que cendres dans sa bouche, que tristesse dans sa couche. Tellement plus facile de se dissimuler la vérité de son fardeau. La vérité de ses actes. Seul moyen, celui de s'élancer au devant du monstre qui l'habite, qu'Adhoa révèle. « Tu as certainement raison. » psaume qu'elle aimerait assimiler, pour faire naître la hardiesse. Envisage de se battre, pour une fois. Envisager d'accepter, enfin, celle qu'elle est vraiment.

Epouvante du Myocarde. Caresse incestueuse d'Eithne. Déité qu'elle repousse. Déité qu'elle ignore. Déité qu'elle accepte, pourtant. De ce qui est bon, néanmoins. Autrefois, admiration et prestance. Fierté que d'incarner l'une des puissantes, l'un des idoles. Clavicules exacerbées par l'allure orgueilleuse. Autrefois, belle et puissante, imagination débordant d'une égérie illusoire, d'une muse au goût de jadis. Elle l'a aimée, Eithne. Elle l'a aimée pendant des années, une décennie. Offrande à elle-même pour être assez digne de recevoir l'âme errante. Mais chute inexorable, indubitable, dès l'Hybris déchaîné. Contrôle partiel, jamais acquis, jamais maîtrisé. Jamais vraiment compris. Hybris démesuré, sacrifiant la supervision de son propre corps. Le feu, si ardent, si brûlant, si dévastant. Incendie de l'être cher. Incendie d'une vie ordinaire. Une vie qu'elle aimait. Un homme qu'elle chérissait. Et sa croix, trop immense, trop lourde sur les trapèzes. Déité sanctifiée devenue déité détestée. Ignorance totale. Altérer l'essence pour oublier la poigne insolente d'une Déesse maltraitante. Elle l'aime autant qu'elle la hait. Faiblesse et force dans le même carquois. Flèches empoisonnées mêlées aux flèches bénies. Fiona est effrayée. Fébrile. Elle a peur de faire face. De reconnaître la dure vérité qui l'habite. D'accepter qui elle est vraiment, et ce que cela implique. Juxtaposition des terreurs nocturnes sur les pupilles dilatées.

Chaos de la Venaison. Frisson qui cajole la chair. Les mains rappellent à un visage bien réel. A Aodha et ses doigts maladroits. Regard bien plus sûr que le sien, présence réconfortante. Vérité qui la frôle, qui instaure une Guerre Froide dans la charogne. Reste droite, Fiona. Oublie la pudeur et la peur. Instant serein, dans sa boîte crânienne. Elle aimerait que l'instant demeure. Qu'il dure des générations, ou éternellement. Pour mieux fuir ce qu'elle est. Mieux semer la discorde qui niche au creux des ventricules. « Je vais essayer. » qu'elle répond, enfant d'autrefois cherchant les bras avides d'une mère invisible. Reine, qu'elle est Fiona. Mère, pour beaucoup. Maman de cent enfants, Maman sans Mère, figure sans figure. Passe une main sur le poignet de l'autre. Sent la chaleur en elle qui admet la crucifixion de la chasteté. Remerciement tacite, regard bref qu'elle laisse germer dans la brume. Concède les excès d'épouvantes. « Promets-moi de t'écarter si je te le demande. » Paupières qui se ferment. Cachent la phobie qui germe. Pas de pardon, si elle en vient à blesser de nouveau. Depuis l'apogée de la fièvre, plus d'amnistie pour la fauve. Jamais plus. Souffrances encore en elle, bien logées sous l'épiderme. Douleurs qui taraudent déjà les synapses, prêtes à bondir à même la Boîte de Pandore ouverte. « Tu vas voir des choses que je n'ai jamais dites. D'autres que je n'ai jamais admises. Des choses que je ne veux pas affronter. » Chants qu'elle lance davantage pour elle-même. Pour tamiser la peur. Pour tarir la douleur. « Je dois admettre que tout ceci m'effraie. Je crains de me confronter à moi-même. Car j'ignore si je parviendrai à me contrôler. »


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Ven 27 Juil - 21:05

AODHA
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FIONA
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Cette impression. Désagréable sensation qui remonte le long de son échine. Ce n’est pas la fraicheur océanique qui lui fait cet effet, c’est sa position. Elle a l’impression de jouer à être son père. A réciter les conseils mille fois exprimés à l’époque. Aodha elle a dû se débrouiller toute seule pour les contrôler. Mais lui, il lui a dit des choses, elle a imprimé des mots dans son esprit et ce soir c’est à la reine flamboyante qu’elle les exprime. La flic se doute qu’elle est déjà au courant de toutes ces choses. Qu’elle a déjà entendu ça aussi. Qu’elle a essayé d’appliquer tout cela, mais parfois c’est un peu plus compliqué ou ça prend plus de temps. Ça elle peut le comprendre la blonde. Avec les fantômes qu’elle voit tout le temps, qui lui font perdre le sommeil, qui la surcharge, elle sait comme parfois c’est dur d’être. Ça. Elle sent dans l’air l’angoisse qui monte. Le stress qui tord les entrailles de Fiona. Aodha elle ne fait rien encore, elle se demande juste ce que ça sera quand elle fera exploser les craintes, les fantômes d’effroi et qu’elle laissera tout ça s’emparer du cœur de la reine. C’est une expérience intéressante, c’est son esprit qui veut forcément voir ça, qui est assez tordu pour trouver quelque chose qui lui sied dans tout ça. Pourtant Aodha n’est que maladroite quand elle doit se mêler aux gens et quand elle change rapidement le cap de sa vie pour une heure ou deux. De toute façon, elle en a besoin de cet air frais. De ce moment avec la rousse loin de tout, des gens, de la ville, des tueurs, d’une brune, des esprits et tout ce qui l’emmerde et lui bouffe le sommeil.

« Pourquoi ? Tu es déjà convaincue d’échouer ? » Elle penche la tête sur le côté. La question est froide, implacable et sincère. Le regard presque jugeur. « Je ne promets rien, c’est ta responsabilité, pas la mienne. » Elle n’a pas conscience forcément que ça peut paraitre sans cœur. C’est sa façon de raisonner. D’être. Et puis Aodha elle est persuadée que la reine ne veut pas lui faire de mal et qu’elle ne lui en fera pas. Elle ne s’attend pas à un miracle, parce qu’elle sait, et ses yeux le disent, que c’est dur de maîtriser tout ça, mais elle, elle n’a pas peur. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant. La flic ne peut retenir un léger rire. Il n’est pas moqueur celui-là. Non pas du tout. « J’ai vu pire. Tous les jours. Des choses que tu n’imagines pas. Et la mort partout, tout le temps. » Le fardeau des fantômes. Le fardeau de la mort toujours présente. Des cadavres rapiécés. De deux morts qui ne forment qu’un corps. Que Fiona respire, elle ne sera pas jugée par la blonde, elle ne sera pas vue différemment. Elle n’arrivera pas non plus à lui faire peur. La blonde prend une respiration profonde. Se nourrit de l’iode qui les encercle. Les yeux qui se ferment le temps de deux ou trois secondes. Elle a l’impression de sentir le monde qui s’arrête. La concentration et le silence. Le calme qui ne se brise qu’à cause de l’eau et de son bruit de berceuse magnifique. « Tu es prête ? » Non évidemment. Qui peut l’être quand on s’apprête à infliger les pires tourments mentaux. La peur. Ça tétanise, ça emporte la raison sur son passage, ça fait oublier le pragmatisme. C’est sauvage. « Ce n’est pas toi, c’est seulement une partie, on a tous la même. Elle ne te tuera pas ou en tout cas je n’ai encore jamais fait mourir de peur. » Elle tente le trait d’humour. C’est mal venue à ce moment sûrement. Elle n’est pas douée pour ces timings mais ce n’est pas grave.

Dans sa concentration, elle compte lancer les hostilités. Aodha se laisse surplomber par l’aura de la divine en elle, par cette guerrière frénétique qui se déploie et exacerbe l’univers entier. Elle ressent. Courage d’un côté. La force qu’elle peut donner. La crainte de l’autre et les ténèbres effrayantes qui vont avec. La noirceur qu’elle dirige dans les yeux de la reine. Ses peurs qu’elle voit prendre forme. Les choses enfouies. Les actes. Les passions. La rancune et les tromperies, les trahisons qui lui font perdre l’esprit. Aodha elle contemple les merveilles, arrive à s’en imprégner et à comprendre certaines choses. Et elle accentue tout. Opprime l’esprit de sa reine de peur, de crainte jusqu’à elle-même sentir les premiers effets la prendre au corps. La sensation si agréable d’être plus fort que le monde de pouvoir sauter dans l’eau et de tenir en apnée des heures. De pouvoir s’envoler et ne jamais revenir. Elle se détache avant de trop en donner et d’en prendre plus encore. Juste ce qu’il faut, elle croit, elle a peut-être été trop loin, elle ne sait pas, mais son cerveau bouillonne, grésille d’une étrange mélasse de sentiments. « Elle ne peut pas te diriger si tu l’en empêches. Trouve un truc auquel t’accrocher et reprends le contrôle. » C’est après tout le but de l’exercice. Aodha elle n’est pas douée pour apprendre. Elle n’est pas douée pour quelconque interaction avec les gens, habituée à son aura bizarre, celle faite de guerre et de mort, celle qui repousse un peu. Elle fait un effort, essaie. S’efforce aussi de rester prudente, de ne pas se faire avoir par ses propres dons. Rien n’est réel. Elle est sous trip. Elle se le martèle alors que les iris bleues ne lâchent pas la rousse, observent la peur et la reine se battre pour la maîtrise du feu et des émotions. C’est beau quand même.  
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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Sam 28 Juil - 12:02




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20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Jeux Dangereux. Le palpitant annonce l'hérésie de l'âme. La peur est déjà là, gangrénée sous la carne. Fiona a peur, depuis longtemps maintenant. De ce qu'elle est, principalement. Et même les mains glacées d'Aodha ne semblent pas calfeutrer le trouble. Les mots emportent les pensées. Echouer. Elle l'a déjà fait. Des années durant. Creuser la tombe pour s'y jeter désespérément. Ignorer l'appel des choeurs enflammés, des couches délavées. Elle a déjà abandonné, Fiona, et de trop nombreuses fois. Elle a caché le mal être sous des strates de derme immaculé. A drainé les maux dans les poumons écrasés. Alors elle chahute avec les paroles qui affûtent la crainte, grondements multiples qui affaissent les os. « Je ne suis pas sotte. » qu'elle répond avant le rire, avant le visage éclairé qui tente de trouver un sens à ce qui luit. Les remouds lui caressent la nuque, le vent lui flagelle les joues. Même les éléments en viennent à tenter de déstabiliser le carcan. Aodha a vu des choses, Aodha a vécu des choses. Fiona a bien conscience de la pseudo-chance qu'elle a. Parce que son entraîneuse ne sera pas subjuguée par ce qu'elle verra. Parce qu'elle n'aura pas de dégoût à voir ce qui se déroule en elle. Alors Fiona a confiance, du moins le croit-elle. Si bien qu'elle tente de rire à sa vanne, sans grand succès. Parce que la peur est déjà là, et qu'elle fige la jolie bouche. « S'en est presque rassurant. » Elle secoue la tête, inspire profondément. Elle canalise le carmin qui s'affole déjà dans la chair. Elle essaie de polir la raison pour chasser l'intrusion. « Je suis prête. Allons-y. »

Vents Contraires. Feu insoumis qui lui dévore l'échine. Les frasques insidieuses pénètrent l'épiderme, cherchent à se nicher dans les veines, s'affolent dans les cellules. Le cerveau, ébullition volcanique qui s'excite. Les yeux s'écarquillent, tandis que la vision s'estompe. Noir des ténèbres qui la rend peu à peu aveugle. Aodha disparaît. Elle n'a plus de visage. La mer s'échappe, le vent s'épuise. Il n'y a que sa voix qui demeure, qui chahute entre les boulevards d'obscurité. Qui résonne entre les parois d'une caboche éventrée. Un instant, le néant crépite autour d'elle, enlace son petit esprit tourbillonnant. Elle a l'impression de ne plus être. Peut-être est-ce là la mort qui vient l'emporter. Il n'y a plus d'ancrage avec la réalité, que la sensation d'être perdue dans le temps, dans l'espace, dans l'éternité. Elle tombe. Le vide la happe et lui crache son venin. Le souffle s'écrase contre sa cage thoracique, fait suffoquer le myocarde. Elle a l'impression de ne plus contrôler quoi que ce soit. Alors le palpitant reprend son rythme, tyrannisé par l'inquiétude. Elle chute. Inexorablement contre la terre brûlée. Cendres qui pénètrent ses lèvres, étouffent ses sens. Fraisil qui s'accumule dans les poumons, fait tousser la charogne, ampute l'oxygénation. « C'est de ta faute. » Voix qui berce. « C'est de ta faute ! » Voix qui transperce. Allongée parmi les restes d'une bâtisse qu'elle ne connait que trop bien. Fiona s'agite, Fiona s'effrite. Observation d'un sol malmené par sa rancune. Les pieds qui l'attendent sont brûlés. Les mollets, les jambes. Odeur de chair calcinée. Le thorax est éventré. Les bras sont mortifiés. Le visage est creusé par les brûlures. Mais elle le reconnait. Malgré les lésions enflammées. « C'est de ta faute ! » qu'elle crie, Asrun, de sa bouche sans lèvres. Fiona panique. « C'est de ta faute, Fiona ! » qu'elle hurle, Aislinn, à ses côtés. « C'est de ta faute, Fiona ! » en choeur, les copies des êtres aimés. Elle plaque ses mains sur ses oreilles. Litanie qui lui charcute le myocarde. Qui lui lacère les ventricules. « C'est de ta faute, Fiona ! » qu'ils brament à l'unisson, plus fort, encore. Elle secoue la tête, ferme les yeux, échappe à la scène qui se rappelle toujours à elle. Honte et châtiment. Douleur et écoeurement. La peau s'échauffe. Le tisonnier s'anime. « C'est de ta faute, Fiona ! » Vociférations incessantes qui poussent à la haine d'elle-même. Et la voix d'Aodha qui tente encore de trouver de la bravoure en elle. « Taisez-vous ! » qu'elle hurle, dans le désespoir.

Marasme de l'Endiocarde. Convulsions des vaisseaux sanguins. Le rouge noircit. Comme son âme endolorie. Le cauchemar prend une ampleur qu'elle ne parvient pas à contrôler. « Pourquoi m'ignores-tu, Fiona ? » Le chant est charmeur, trompeur. Voix provenant des ténèbres, ayant des allures de Paradis. Manipulatrice de son petit corps décharné. « Allons, ouvre les yeux. Regarde-moi. » Mais elle ne veut pas, Fiona. Elle ne veut plus. Elle sait ce que cela implique. Elle sait ce que cela signifie. « Regarde-moi ! » que l'invitée lui dicte. Et Fiona secoue la tête dans tous les sens. « Laisse-moi tranquille ! » qu'elle hurle, marionnette décérébrée. « Ne fais pas l'enfant ! » Mais Fiona continue sa latence, coincée dans sa démence. Elle ne peut pas. « Regarde-moi ! » qu'elle crache encore, qu'elle l'appelle. Les paupières s'écarquillent malgré la volonté. Malgré la raison qui implore la dissimulation. La vision s'échauffe. « Tu ne peux pas me fuir, Fiona. » Le visage est parfait. La peau, blafarde. Les courbes, accomplies. L'aura évoque une entité des plus puissantes. Mais elle n'a guère besoin de chercher des réponses. Fiona sait qui elle est. « Je fais partie de toi. » Eithne. Celle qu'elle répugne, celle qu'elle fuit comme la peste et le choléra. L'épidémie de son âme. Alors la Déesse écarte les bras, désigne du doigt la serre. Et Fiona comprend, enfin. Où elle se trouve. Et qui elle vient rencontrer dans ce cauchemar calcifié. « Non ! » qu'elle implore. « Ne fais pas ça ! » qu'elle lui supplie. Et elle se voit, là, au milieu de la pièce, hurlant, vociférant. Contre tous ceux qu'elle aime. Ikaar, en premier. « Ne fais pas ça ! » qu'elle répète, en se recroquevillant sur le sol. Alors que les larmes lui montent aux yeux. « La seule qui le fait, c'est toi. » Eithne s'avance, bras grands ouverts, comme une Morphée mortifère. Mais Fiona ne veut pas, elle n'a jamais voulu ça. Le vermeil se met à bouillir. Elle ne veut que le protéger. Les protéger tous. Le feu se réveille, lui embaume le corps comme une protection brûlante. Et tandis qu'elle essaie d'incendier la Déesse, c'est son propre frère qui tombe sous les flammes. Hurlements stridents. Elle se hait. Et elle la hait tellement. « Pourquoi fais-tu cela ?! »


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Dim 29 Juil - 21:54

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FIONA
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Déesse de guerre et de mort. Peur sur les champs de bataille. Créatrice de furie et d’effroi. Les temps changent, les conflits ne ressemblent plus à ce qu’ils furent, mais le principe reste le même. Inspirer craintes et tourments. Cette nuit sera dur à vivre pour Fiona, mais c’est elle qui le demande et c’est a priori le seul moyen de parvenir à un quelconque résultat. Comble de l’ironie pour cette pauvre reine contrainte de demander de l’aide à Aodha. Fille simple du royaume, longtemps éloignée des affaires qui semble y remettre plus qu’un pied à présent. Sans trop le chercher. Sans forcément le vouloir. C’est le fleuve de sa chienne de vie qui décide pour elle. Elle ne sait pas Aodha si c’est une bonne idée pour Fiona. Elle ne sait pas faire ça. Apprendre et conseiller, éduquée et donner des leçons. La situation dans laquelle elle se retrouve est particulièrement inconfortable. C’est un peu la vie de la reine du royaume qu’elle a entre les mains. Heureusement, guerrière de l’ombre, personne ne saurait lui jeter la pierre de ne pas savoir comment faire. Elle ne pose pourtant pas vraiment de questions. Plus maintenant. Parce que c’est trop tard et parce qu’il y a en elle cette sensation à présent. Elle assiste au spectacle magnifique des peurs qui drapent d’un noir sublime le cœur de Fiona. Elle entend des mots, a des images qui viennent lui percuter les tripes. Et un sentiment de toute puissance qui grandit en son sein. Instant dangereux pour elle. La mort qui se croit invincible et qui gagne en puissance à mesure que les ténèbres s’emparent de l’âme de la reine. Elle tâche de se concentrer et de ne pas se laisser embarquer. Elle essaye de rester elle-même, mais c’est oublier que c’est justement une part d’elle.

Focus qu’elle se répète. Qu’elle s’oblige. Elle sent qu’elle a envie d’aller au contact. De jouer elle aussi parce que cette peur elle est belle. Elle la rend curieuse. Elle en veut plus. Guerrière qui surplombe depuis son rocher, la bataille qui a lieu juste en dessous. Elle a les yeux clos à présent. Sent contre son museau le vent de plus en plus frais et l’iode l’apaiser. Elle s’amuse d’un pied à tester son équilibre, manque même de tomber, un instant d’égarement qu’elle offre à sa divine active pour qu’elle lui laisse un peu d’espace et de paix. Parce qu’elle n’a pas grand-chose à faire. Juste veiller. Surveiller. Ecouter et regarder. Tout repose sur la rousse et sa capacité à gérer cette peur qui se nourrit sans peine des ténèbres qu’on lui offre. C’est intéressant cette répétition. L’aura de la divine qui englobe tout. Aodha elle essaye de comprendre. Déformation professionnelle quand elle ouvre les yeux. Tête penchée sur le côté à observer la reine se débattre dans les flots marins. Elle s’assoit en forçant le calme à venir dans son cœur, ses mains fouillant dans le cuir de son blouson pour sortir le paquet froissé et s’allumer une nouvelle cigarette. Feu qui brûle ses poumons. Elle souffle dans les cieux. Regarde les étoiles briller au-dessus de l’océan. Elle quitte un instant la reine, mais continue de ressentir ses peurs. De voir le film de son cœur. C’est un bon divertissement. Finalement peut-être qu’elle peut aider Aodha. Parce qu’elle voit ce que personne n’a jamais vu. Elle s’amuse des cendres de sa cigarette qui s’envolent quand elle tape la tige. Il serait bon de rester concentrer. Mais elle se fait un trip divin et c’est assez dur d’en revenir pour l’instant.

« Il faut que tu acceptes sa présence. Elle est toi et tu es elle. » Aodha elle ne sait pas si on l’entend dans une telle torpeur. Elle a déjà joué des peurs, a fait parler des gens comme ça, mais elle se présentait alors comme une guerrière gagnant la bataille. C’est un peu différent cette fois. Elle aide. Elle essaye en tout cas et elle a cette impression que Fiona et sa divine ne savent pas coopérer. Son père lui a déjà parlé de tout ça. Le père de Sin aussi. Ça s’apprend il paraît mais c’est assez rare et la blonde n’a jamais eu ce problème. Morrigan acceptée, alliée qui lui fait vivre mille tourments, mais qui est elle. « De toute façon elle ne partira pas et toi non plus. » Vu comme ça. Merci pour l’intervention Aodha. Elle hausse les épaules en récupérant la cigarette dans sa bouche, tirant longuement dessus en semblant réfléchir et peser ses mots. Ça demande des efforts. Surtout quand le cerveau déconne plus que d’habitude. « Ce n’est que de la peur, ce n’est qu’une illusion. Toi tu es réelle et tu commandes. » Elle ne sait pas si elle se répète. Mais elle essaye de faire passer quelques mots à travers cette barrière sombre. Fiona elle est loin. Bad trip coriace qui s’accroche à elle, cercle vicieux à qui elle concède bien trop de choses. Beaucoup de choses à guérir. Beaucoup d’efforts à faire. La reine après ça va mettre du temps à s’en remettre. Mais elle peut le faire. Elle est déesse comme elle après tout et reine par-dessus tout. Preuve d’une certaine puissance s’il en est, mais qu’elle n’a pas encore réussi à apprivoiser. Crachant la fumée une fois de plus. Regardant le papier déjà trop consumé. Elle se fait corneille patiente qui regarde la bataille. Elle sent en elle la divine à sa place. Ravie. Elle sent la mort s’épanouir dans tout son corps. C’est agréable. Ce n’est pas aussi impressionnant que mille hommes qui se battent. Il n’y a pas de sang. Mais il y a une reine qui se débat dans l’eau contre des monstres. Championne élue par Morrigan dans la peur qu’elle lui inflige. Et qui se dressera forcément une nuit contre le reste.
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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Lun 30 Juil - 9:15




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20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Hymne à la Douleur. Fiona hurle. Le petit corps de son frère tombe sous ses mains. A cause d'Eithne. Encore, toujours de sa faute, cette déité traîtresse, ce vice idolâtré. Agenouillée au sol, la rousse pleure. Emotion qui lui broie la carotide, la privant une minute d'oxygène. « Arrête, je t'en prie, arrête ! » qu'elle lui crie encore. Alors qu'Elle tente d'aller enlacer Aislinn. La crinière rouge lui arrache un grincement, lui fait palpiter l'endocarde. Elle pourrait crier milles fois, le fantôme divin ne semble pas l'écouter. Et encore une fois, elle tente de l'arrêter. Et encore une fois, les flammes lui échappent. Malédiction d'un cauchemar qui se répète à l'infini. Tandis que la cousine s'égosille, tombe en cendres, Fiona s'effrite encore. Les veines bouillonnent. Au-delà du mirage, elle sent que la colère lui chatouille l'échine. Vulgaire incendie sous la carne qui ne demande qu'à émerger. Qui n'a toujours fait que ça, par-delà les murs de sa propre raison. « Tu n'es pas une Déesse, tu es un Monstre ! » qu'elle crache. Les tendons étriquent les muscles. Elle aperçoit Kaleb, frère qu'elle a à peine retrouvé. Frère qu'elle aime de façon démesurée. Alors elle s'agite encore, flammes incandescentes au bout des doigts, à dessécher le derme fraternel. Fratricide numéro 2. Le volcan se réveille. Il gronde dans l'antre noir, fait crépiter le vermeil. « Tu te trompes. » L'iode est brûlant, contre ses joues. Elle penserait même qu'elle pleure de la roche en fusion. A-t-elle raison ? La raison dirait que oui. Mais elle ne peut l'écouter. Trop difficile, trop compliqué.

Hymne à la Souffrance. La maison tombe en ruines. Le fardeau, avec elle, lourde massue sur les épaules. Fragile, Fiona. Reine déchue dans ses propres illusions. Elle n'est rien au-delà de son trône, qu'un pantin désarmé face aux démons de l'âme. Calme plat qui incite déjà au tour suivant, jeu d'échec géant. Reine contre Reine. A se demander qui fera finalement chavirer l'autre. « Elle a raison, tu sais. » Voix chaleureuse, voix familière. Pourtant, elle ne parvient pas à mettre une identité dessus. Comme un passé dorénavant perdu. Lointains souvenirs qui bercent le myocarde, un ode à la mort qu'elle ne veut pas affronter. « C'est toi qui m'as tué. » Traits marqués par le bûcher. Cheveux brûlés, peau calcinée. Reconnaissable, pourtant. Parmi tous les petits gens. Havkan et son parfum entêtant. Frasques de cramé. Odeurs de bois enterré. Les ventricules semblent se fissurer. Passé qu'elle ne veut pas assumer. « Non, je ne voulais pas te... » Mais il tranche la volonté de Fiona, d'un revers de bras, d'une gifle en plein visage qui fait office de pardon éviscéré. Le grondement du cratère se fait plus intense, permanent sous la chair. Elle ne veut pas accepter, Fiona. Jamais elle ne le fera. « Tu brûles tout ce que tu touches. » Elle sait, au fond. Pour cette raison, elle fuit la tendresse et l'affection. « Tous ceux que tu aimes. » Deux ayant goûté le feu, déjà. Les dents grincent, la tête valdingue dans tous les sens. « C'est Elle ! » qu'elle crie de nouveau, refuge incertain qui redore le fléau. Et Eithne, qui danse, farandole autour d'eux, jeux de lumière ténébreuse. « C'est toi, Fiona. C'est toi qui m'as fait ça. » Peur viscérale d'accepter la honte, le chagrin, le deuil, l'amertume, le regret, la tristesse, la colère, et le remord. Incapacité à laisser entrer la multitude, peur de tomber dans le vide, de vriller sous l'hémoglobine. Le feu s'agite encore, si bien qu'elle ne semble plus rien maîtriser. Paroles d'Aodha qui résonnent, qui caressent l'épiderme pour tenter de tamiser la rage. Mécanisme déjà en marche. Flammes qui se propagent, tant dans le rêve que dans la réalité. « Je ne veux pas être Elle ! » qu'elle foudroie, tonnerre impeccable d'un ciel océanique.

Hymne à la Chute. Elle a conscience que le mirage est indécent. Qu'au-delà, peut-être, la dite Morrigan s'agite pour éviter l'incandescent. Mais il ne semble pas terminé, le cauchemar. Ne se finira-t-il donc jamais ? Les paupières clignent, changement d'atmosphère, encore toujours, sempiternelle ronde dans un monde qui la fouette. Sur le trône, la Femme Rouge, regard sur les nourrissons qu'elle protège. Royaume qu'elle chérit par-delà toute raison. Les oeillades bien tassées sur elle, attendant l'ordre fatidique. Tentative de quelques paroles, toutes filtrées, éliminées. La bouche à son oreille, qui lui susurre des choses. « Ils t'ont tous trahis. Tu savais que cela adviendrait, n'est-ce pas ? » Le feu qu'elle ne maîtrise pas. Le feu qui jonche les bras, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Panique que de ne pas contrôler les flammes. Panique à l'idée de terrasser la plèbe d'un revers de main. « Ils le méritent. » que l'insidieuse lui glisse encore. Tandis que Fiona tourne la tête pour la regarder. Tandis qu'elle se dévoile enfin son identité. Oksana et son venin. « Brûle-les tous. » Et elle qui ne contrôle rien. Et elle qui obéit. Et elle qui hurle, à l'intérieur. Enfant incapable de protéger les siens. De près ou de loin. Et Eithne, à côté d'elle, qui contemple en secouant la tête. Les yeux désapprobateurs. « C'est toi qui les brûle tous. » Le dégueulis de larmes sur les pommettes. Et la voix d'Aodha, encore. Contrôle. Mais elle ne sait pas comment faire. Alors elle ferme les yeux, concentre sa volonté. Volonté de fuir d'ici, de ne plus jamais voir Eithne. De l'éliminer de son âme à jamais. Mais la Divine, à ses côtés, qui ne bouge pas. « Va-t-en. » qu'elle lui dicte. « Je ne partirai pas. » qu'Elle répète. « Si tu n'étais pas là, rien de tout ça ne serait arrivé. » qu'elle lui dit. « Si tu acceptais ce que tu es, rien de tout ça ne serait arrivé. » qu'Elle lui répond. « Tu es un Monstre. » qu'elle lui crie. « N'en es-tu pas un, toi aussi ? » qu'Elle lui hurle. Et Fiona ouvre les yeux. Et Fiona fronce les sourcils.  Tandis que les flammes s'apaisent. Alors qu'elle observe Eithne, son parasite, sa colocataire. « Aodha. » qu'elle murmure. Elle ne sait pas si elle l'entend. Tant pis. « ça suffit. »


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mer 1 Aoû - 19:13

AODHA
&
FIONA
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C’est comme un volcan qui rencontre l’océan. Ça s’agite de plus en plus et l’écume semble s’en aller vers les cieux. Un peu comme la fumée de sa cigarette qui se confond avec cette vapeur nouvelle. Il y a comme une lumière qui nait dans les flots aussi. Putain c’est joli tout ça. Elle a les yeux qui brillent Aodha parce que le spectacle il est magnifique. Morrigan en elle ne s’alarme pas quant aux images qu’elle perçoit, quant aux choses qu’elle ressent. C’est même le contraire qui se passe. C’est une guerre psychologique magnifique. C’est une élue temporaire qui doit se montrer digne et ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas vécu une telle chose. Aodha elle découvre plus simplement la sensation. Le trip d’enfer qu’elle s’offre en s’en prenant directement à une déesse. La puissance soudaine et cette fausse impression d’être la plus grande, l’invincible face au monde. Heureusement qu’elle arrive à se contenir pour l’instant. Qu’elle fait bonne figure en se concentrant sur Fiona, sur ses peurs et sur ce qu’il se passe dans l’eau lumineuse. Il ne manque qu’une chose, du pop-corn. C’est mesquin d’y penser, mais le film est intéressant, l’analyse de la psyché passionne la blonde alors que c’est sa sœur la psychothérapeute tarée. Truc de famille sûrement. Cependant à voir Fiona s’égosiller contre Eithne, à voir le combat qu’elles mènent pour la garde du corps, tout semble plus cohérent. Elle ne sait pas Aodha si elle va pouvoir l’aider. Mais elle veut bien essayer. Ce n’est pourtant pas son genre, pas égoïste, mais dans son monde asocial, inconfortable en présence des autres. Elle n’a pas une empathie particulièrement pour la reine du royaume qui n’arrive pas à comprendre d’où vient le problème. Chacun ses emmerdes qu’elle pense. Mais. Aodha a bien conscience qu’elle ne peut plus ignorer le royaume. Et qu’elle ne peut pas laisser Fiona dans une telle tourmente. A sa place elle aimerait qu’on la guide. Au moins un peu.

Et elle ose se relever. Dansante sur ses trop longues guiboles. La cigarette entre ses doigts fins qu’elle ramène dans sa bouche. Elle ne peut pas se retenir. C’est en jouant de son équilibre face à la brise qu’elle s’avance vers le bord. Vers le bleu océan qui devient flamme. Vers la rousse qui se débat. Qui envoie l’eau chaude sur la peau dénudée de la blonde. C’est amusant, ça ne brûle pas, mais ça pique un peu. Ce n’est pas grave, elle va survivre. Elle doit juste voir et entendre de plus près. Etre là aussi. Essayer peut-être de se faire entendre si nécessaire. La tête penchée sur le côté elle regarde l’autre divine se battre contre elle-même. Contre des fantômes qu’elle arrive aussi à percevoir. Elle se demande même si certains ne sont pas réels d’ailleurs. S’il n’y en a pas un qui est vraiment là. Elle n’est pas sûre de vouloir le savoir, elle en a assez de tout le temps voir ces spectres. De ne plus dormir. C’est une surprise de faire rappeler aux combats par la présence qui a une claire influence sur elle. L’aura divine. Le froid slave qui s’empare soudainement de son être. Elle fronce les sourcils. La mort qui s’agite cette fois. Aodha en déduit être la seule à être témoin de ça sans bien savoir de quoi il s’agit. Elle ne s’écarte pas quand l’eau trop chaude manque de la toucher. Et de la brûler cette fois. Folle Aodha grisée qui entend la supplication quand le calme semble revenir. Fiona a réussi à se calmer seule, c’est un pas qu’il ne faut pas négliger. Aodha peut essayer d’aider. Le regard figé dans celui de la rousse perdue. Ce n’est pas de la peur qu’elle donne. C’est une forme de courage, une petite étincelle, pas grand-chose pour ne pas abuser plus pour elle d’ailleurs que pour sa cible. Ça devrait suffire pour qu’elle retrouve le calme.

« Sors avant d’attraper froid. » Elle ne juge pas. Mais elle est froide. « On doit parler. » Inutile de gaspiller sa salive pour l’instant. Elle fait tomber sa cigarette sur le rocher pour l’écraser. Ce n’est pas la dernière de la soirée. Jamais deux sans trois. Aodha ne se gêne pas pour détailler de bas en haut la reine. Elle se paye sans aucune pudeur à regarder la chair tendue de la majesté, mais se décide évidemment à aller chercher dans les affaires laissées au sol de quoi la sécher. Elle lui tend rapidement. Regarde les flots ensuite. C’est calme à présent. Même son esprit se calme, alors qu’au fond elle veut juste faire quelque chose de stupide. Nourrir son hybris ou autre chose. Etre insouciante. Ce qui lui est interdit depuis toujours. « Ce n’est pas parce que tu vas accepter ta condition. Eithne. Tes dons et tes craintes. Ton feu et les risques. Qu’elle va forcément prendre le contrôle. » Elle se retourne vers elle. Fait quelques pas. « Tu le sais que ça ne marche pas comme ça. On vit ensemble, en symbiose. Ce n’est pas facile, ne t’inquiètes pas je suis au courant, je vis avec Morrigan tous les jours et elle m’en fait voir de toutes les couleurs. » Elle soupire. « Ce n’est pas comme toi, mais quand tu passes tes jours et tes nuits à voir la mort partout, à la sentir, à les entendre tu as rapidement des envies de suicide. » Aodha s’assoit à présent et la regarde, terriblement calme. Pragmatique. Elle lui offre une analyse et même si elle ne le sait pas, elle lui offre plus de mots qu’à la plupart des gens. « Je ne sais pas si tu es au courant, mais tu as su te calmer toute seule, tardivement mais quand même. Tu as calmé ton feu. Il ne te reste qu’à comprendre, te renforcer et contrôler. Le contrôle c’est la clé pour nous tous. » Elle ne dit pas que c’est facile, ça ne l’est clairement pas et elle s’en tire plutôt bien à ce jeu finalement. Loterie favorable. « Quant à ta poupée russe. Son influence sur toi. Tu fais ce que tu veux, je m’en fiche ce n’est pas ma vie. Mais tu devrais te méfier d’elle. Et de ce qui va t’arriver si ça se sait. Si ça continue. » Epaules qui se haussent alors qu’elle s’étend comme une féline sur son caillou. Qu’elle regarde les étoiles. Aodha jamais à juger. Toujours à réfléchir. Loin des émotions et des préoccupations des autres. Elle se dit que peut-être que parler à Fiona est nécessaire. Elle se dit qu’elle n’a peut-être pas tout vu sous l’effet de la peur. Et puis la reine elle lui a demandé de l’aider non ? Elle sait pas si c’est ce qu’elle fait, mais elle essaye.
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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mer 1 Aoû - 21:40




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20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Crise Pulmonaire. ça lui coupe le souffle. Revenir à la réalité est une sensation de chute libre, néant déraisonné qui l'enserre, l'empoigne, l’enraille. Un instant, la notion de rêve ou de vérité s'estompe, l'espace-temps se corrompt, ondule sous la poigne invraisemblable d'une Divinité. Les visages déliquescents fondent sous la force de la sphère. Les paysages s'enfouissent sous un tapis sablonneux digne de l'Egypte Antique. L'aura s'égare, le voile se lasse de ses pupilles. Les iris dépeignent peu à peu l'océan, les vagues, la quasi-obscurité. Et Aodha, perchée sur son rocher. Aodha et le mythe qu'elle est. Fiona inspire. L'eau bouillonne autour d'elle, preuve d'un feu ravageur qui ne s'est pas quantifié aux limites du cauchemar. La température s'édulcore avec le glacial de la marée. Frissons multiples qui déchirent le derme. Le gel lui dévore soudain le cuir. Caresse déliquescente qui irrite immédiatement. S'engouffre au-delà de la surface, elle suffoque sous l'oeillage de sa comparse. Regard à moitié vide, qui ne semble trouver aucun sens à la vision qu'il a. Couverture qui lui réchauffe bientôt les épaules. L'iceberg lui immobilise la gorge. Elle est encore sous le choc. Du froid, et plus encore de la vision dans laquelle elle était plongée. Quelques caresses sur sa petite charogne pour éloigner le frimas. Mais brouillard encore dans la boîte crânienne, errant sur les synapses. Reconnexion difficile. Yeux dans les vagues. L'ancrage est encore lointain. Les frasques de peur lui ont martyrisé la carne. Marteau-piqueur de fer forgé lui ayant percé les ventricules. Galvanisation des neurones pour tenter de se flageller. Ce qu'elle a vu, ce qu'elle a senti. Aodha l'a senti aussi.

Crise Intestinale. Aodha lui tambourine les oreilles. Le myocarde s'engage dans une course affolée. Les peurs ont émergées de l'eau en même temps qu'elle, éclaboussures maudites qu'elle prend en plein visage. Elle opine. Elle a raison, elle le sait. Le cauchemar lui a bien souligné l'effroi de la confrontation. Et comment elle était seule, finalement, à déchaîner le bûcher. Eithne. Son croque-mitaine, son Satan. Pourtant la charogne s'entiche d'une nouvelle idée, celle du partage du mauvais. Et même si Fiona n'est pas encore prête à contempler l'idée naissante, elle a contemplé ses propres démons, et ceux qu'elle a elle-même créés. Et tandis qu'elle empoigne la robe qu'elle portait à l'heure de rendez-vous, robe rouge sang, elle frémit. Froissement de l'échine quant à la réalité. Quant à la pénible réalité qui germe doucement à son essence. « Je n'ai pas peur qu'elle me contrôle, Aodha. » Elle noue la ceinture, soupire, et se tourne doucement vers elle. Elle ne pourra jamais lui offrir toute la grandeur de sa gratitude. Mais elle s'y emploiera. « J'ai peur de sa simple présence. Elle est entrée en moi, et elle a amené la mort avec elle. » Terreur qui s'entiche doucement de ses reins, caresse déliquescente de l'effroi. « Autrefois, je l'aimais, j'étais fière de la porter en mon sein. Mais depuis que j'ai... » Son visage lui apparaît, fantôme d'un passé révolu depuis trop peu de temps. « .. tué Havkan, je n'ai de cesse de la fuir. Elle me rappelle la douleur et la haine qui m'ont envahie, ce jour-là, et qui m'ont poussée à embraser mon propre foyer. » Elle l'observe, un moment, lui accorde un léger sourire bienveillant. « Aujourd'hui, grâce à toi, j'ai compris qu'elle n'est pas seule responsable de cet acte. Que si elle a installé le feu sous ma chair, la seule qui l'a déclenché, c'est moi. » Parce qu'elle n'avait aucun contrôle. Parce qu'elle ne pouvait pas supporter. Parce qu'elle avait le coeur brisé. Elle tend l'oreille, écoute sagement et s'assied en face d'Aodha. Enroule ses cheveux pour presser l'eau loin de la crinière. « J'aimerais être capable de telle symbiose. » qu'elle lui intime, souhait dissimulé sous le désir. Car cela la sauverait peut-être du pire.

Crise Cardiaque. Elle s'est contrôlée. Point positif, certainement. Elle n'a pourtant pas l'impression d'avoir avancé. Peut-être a-t-elle trouvé une réponse, mais elle ignore si cela lui permettra de gagner en puissance. Etrangement, elle préfère se signifier que leurs séances lui permettront de galvaniser l'incontrôlable. « A dire vrai, peut-être parviendrai-je à galvaniser le feu face à la peur. Je crains cependant que cela soit insuffisant dans la réalité. » Alors elle arque le dos, tente de décontracter les vertèbres. De trouver un semblant de confort. « Il m'arrive de perdre le contrôle lorsque l'émotion est trop forte. Lorsque je me sens... trahie, notamment. » Trahison qui lui brouille les veines, qui fait émerger la pyromanie partielle. Il y a de nombreux cas qu'elle pourrait citer. Mais Aodha n'en a pas besoin. Elle a vu les cendres de son mari calciné. Et elle inspire, précipitamment. Elle l'a vue. Oksana. Elle l'a vue, et ça la bouleverse. Car elle n'a aucune envie de dévoiler telle indécence. De partager telle insolence. Pourtant, la Marionnettiste Sibérienne épouvante déjà ses cellules. Elle se ferme un peu plus, tente d'éviter le regard. « Ce n'est qu'une inquiétude. Rien d'alarmant. » C'est vrai, n'est-ce pas ? Du moins essaie-t-elle de se convaincre. Alors elle l'épie, à s'adosser aux grosses caillasses, à s'étirer comme le fauve qu'elle pourrait être. Lionne humanoïde qui tend à s'afférer sur le gravas. « Tes dons sont impressionnants. » Elle ne lui dit pas qu'une certaine admiration se niche dans le carcan. Pourtant, elle est bien là. Et elle est sincère. « Comment as-tu fait ? » qu'elle lui demande, en s'allongeant à son tour. Ciel étoilé qui lui tend les bras. Depuis combien de temps ne l'a-t-elle pas regardé ? Elle ne le sait pas. « Pour ne pas te coller une balle dans la tête ? » L'image est dure, sanglante. Mais honnête.


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Ven 3 Aoû - 2:16

AODHA
&
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Etoiles qui brillent et vent léger. Bruit de l’océan qui vient taper les rochers avec une délicatesse presque amoureuse. Aodha constate le calme revenu. L’apaisement dans son âme. Dans celui de Fiona. Les réflexions sont murmurées dans leurs têtes. Silence. Calme. La blonde prend le temps d’apprécier chaque petite seconde qu’on lui offre. Elle a beau être guerre, elle apprécie énormément quand la bataille se termine et que le temps se suspend. Elle est peut-être la mort, mais c’est plus souvent un fardeau qu’un plaisir ces dernières semaines. Ça ira mieux un jour elle le sait. Quand elle retrouvera le sommeil et quand ils seront un peu moins présents. Ce sont des périodes de surcharge, ça arrive, il faut faire avec. Léger soupire qui se confond dans le vent. Et Aodha qui ne dit plus rien. Fiona revient sur terre de son côté et sans se justifier réellement, elle ne lui doit rien après tout, explique certaines choses. Des pièces à rajouter dans le puzzle. Une toile à pouvoir compléter de plus en plus à chaque mot. La flic elle sait pas trop quoi dire pour la rassurer. Quel conseil donner pour qu’elle aille mieux. Elle n’est pas douée pour ça. C’est nouveau de s’impliquer comme ça au sein du royaume, de revenir faire corps avec ses racines. Ses sœurs se sont élevées, n’ont jamais oubliées et seront un jour tout en haut. Elle. Non. Jamais elle n’avait envisagé tout ça. Elle pensait y rester, mais de loin. Et puis cette affaire, l’aide demandée par Fiona ensuite, ses sœurs également. Le reste. C’est en elle plus qu’elle ne le pensait et ça se réveille. Aodha se rend compte qu’elle passe un cap, prend un tournant dans son étrange vie. C’est positif qu’elle pense, ou ce qu’elle semble ressentir tout au fond, là où Morrigan vit.

« C’est notre lot à tous. » Qu’elle dit simplement. Ecoutant toujours la majesté lui parler. Prête encore à faire des efforts. « Il faut trouver le juste milieu. Etre elle et la laisser être toi, accepter à nouveau qui tu es. » Ses doigts fins remettent en place ses cheveux qui n’en font qu’à leur tête avec le vent alors même qu’elle retourne un peu dans ses pensées. Aodha cherche les mots, ceux qui sont bons à utiliser, essaye de se rappeler des conseils du père si fier et des autres. « Havkan c’était un accident et c’est du passé aussi. » En plus Aodha elle ne l’aimait pas vraiment. Gamine renfrognée. « Si ça peut te rassurer il ne te hante pas. Enfin il n’a pas l’air. » Puisqu’il n’est pas là autour d’elle, puisqu’il n’y a pas d’odeur particulière. Il n’y a que le calme marin ce soir et Fiona avec elle, c’est agréable dans le fond. Elle sait pas si ça va aider, si ça va lui permettre de moins y penser ou de relativiser. Si ça va rouvrir une blessure. Aodha elle n’est pas bonne conseillère, elle ne sait déjà pas interagir normalement avec les gens alors comme ça c’est pire. Elle fait de son mieux, se montre attentive, même si elle est un peu dans son monde. Qu’elle semble ailleurs. Les mots n’échappent pas à son regard, comme les émotions qui se dégagent du visage ou du corps de la reine. Déformation du boulot qu’elle ramène avec elle. Analyser. Toujours. Tout le temps. Ça aussi c’est usant. Et un petit rire. « Pas de chance. » Qu’elle dit simplement. « Il faut relativiser même si tu ne t’en débarrasseras jamais, tu peux apprendre à contenir dans une certaine mesure. Si je ne le faisais pas je serai morte depuis longtemps. » Son regard se pose sur la rousse. Un demi sourire sur les lèvres. « Dis-toi que dans la plupart des cas tu abuses. Et puis foutre le feu tout le temps comme ça ce n’est pas saint. Personne ne te trahi, tu l’interprètes comme ça, mais non. Une trahison ça serait plus. » Elle réfléchit à un exemple. « Ton frère qui décide de te renverser. Ou de se barrer chez les mexicains pour te vendre. Le fait qu’il couche avec une fille que tu n’aimes pas n’en est pas une. » Elle fait le geste de la balance avec ses mains. Rire léger. « Différence significative que tu dois te forcer à appliquer. »

Aodha, elle voit aussi la réaction quand le dernier sujet épineux est abordé. Reste impassible en se couchant sur les rochers. Muscles qui s’étirent comme ceux d’une lionne rassasiée. Nonchalante pour mieux cacher certaines choses. Dans son monde aussi comme toujours, parce que c’est comme ça qu’elle est, bizarre peut-être, mais c’est elle. « Non c’est une peur. Une inquiétude n’a rien à faire dans la torpeur que j’insuffle dans ton esprit. » Elle secoue doucement l’index. Faussement désapprobateur, sauf qu’Aodha elle s’en fiche comme de son premier string. Fiona elle va flirter où elle veut, c’est pas ses affaires. Ça tu vois ça pourrait être pris comme une trahison par les autres. Cette emprise qu’elle a sur toi n’est pas une bonne chose. Je n’en parlerai pas à ta place ne t’inquiètes pas, mais ce n’est pas juste de la méfiance qu’il faut avoir, elle t’a déjà corrompue. [/color]» Un peu en tout cas et ça Aodha elle n’aime pas quand même. Malgré le fait qu’elle n’en pense pas grand-chose il y a un frisson qui parcourt tout son corps. Son côté Irlandais qui s’exprime peut-être ? Non c’est Morrigan qui lui fait comprendre certaines choses. C’est inquiétant, pas pour le royaume, lui peut se remettre de n’importe quoi, se redressera de tout et ne se rendra jamais sans se battre. Mais pour Fiona, c’est réellement inquiétant et elle se surprend à ressentir ça dans un coin de son être. Autant le cacher et profiter du compliment pour sourire. « Tout comme les tiens. Ils font un ravage. » Et de suivre par un léger rire en dessinant du bout de son index les constellations qu’elle voit plus que bien ici, un peu éloignée de la civilisation, mais pas trop. « Parce que même quand c’est dur je me dis que je ne peux pas laisser passer cette vie. Nous sommes des dieux Fiona. Tu n’es pas curieuse de voir jusqu’où ça va ? Moi si. » Elle tourne la tête vers elle. « Et pour être honnête j’ai déjà essayé. J’ai une fâcheuse tendance à jouer à la roulette russe. Toi ton truc c’est penser que ceux que t’aimes te trahisse. Moi c’est la fièvre de la mort à travers le jeu. » Elle soupire un peu las cette fois. « Je fais tout ce qui est possible pour contenir ça. Je satisfais cette pulsion juste ce qu’il faut en pariant. Parfois c’est plus fort que moi et je suis incapable de me retenir. » Son regard se fige une fois de plus dans celui de la reine allongée juste à côté, elle aussi semble profiter de l’instant, se calquer sur ses gestes pour respirer un peu. Pourquoi pas dans le fond. « Tu vois. Nous devons tous apprendre à nous contrôler. »

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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Sam 4 Aoû - 9:22




abyssal volcano
20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Se Perdre. C'est leur lot à tous. Etrangement, les mots s'arrêtent brusquement au coeur du cervelet, se font analyser dans tous les sens et sont mis sous les projecteurs des neurones. Leur lot à tous, eux, les Réincanés, les Hôtes de Dieux déterrés. Ils ont tous ce mal en eux, celui qui dévore. Certains ont peut-être quelques facilités, mais il est d'autres monstruosités qui se cachent autour d'elles. Mais Fiona n'a jamais tilté. Fiona n'a jamais vraiment regardé. Elle n'est clairement pas la seule à vivre telles ignominies, révélation qui calme la noirceur en elle. Bien sûr, qu'elle n'est pas seule à subir le châtiment de la récurrence. Bien entendu, qu'elle n'est pas unique à vriller sous le vice. Mais elle n'y avait jamais prêté véritablement attention. Impression de soulever le monde, de se débattre dans un débâcle de souffrances, et pourtant, la solitude qui s'efface doucement. Elle n'est pas seule. Et ça la rassure, étrangement. Le prénom de son ex-mari la rappelle à l'ordre. Autour d'elle, la nuit caresse leurs courbes encore fraîches, et l'obscurité fait pâlir leurs jolis minois. Fiona ne bouge pas. Elle se contente de clore les paupières, à la recherche de réponses qui ne lui parviendront jamais. « Du passé qui ne cesse de se conjuguer au présent. Je le vois tous les jours sur le visage de sa soeur. Asrun porte les marques de cette nuit-là, et elle n'a rien oublié de ce qu'il s'est déroulé. » Elle expire bruyamment, espérant faire fuir la tristesse qui se niche vulgairement entre ses côtes, les regrets qui chahutent dans le cerveau. « Je n'aurai de repos que lorsque j'aurai trouvé son pardon. » C'est ce qui lui importe le plus. Au-delà de ses propres émotions, au-delà des cauchemars qui lui entaillent la carotide. Havkan est mort. Mais Asrun ne l'est pas. Aodha attire de nouveau son attention. La Reine se demande comment elle peut supporter tant de mort autour d'elle, sans devenir folle. Elle l'admire pour telle prouesse. Même si elle n'en dit rien. « Il n'a peut-être pas envie de côtoyer davantage son épouse pyromane. » Elle aimerait en rire. Mais elle ignore comment faire. Pour le moment.

Errer. La colère est passée, maintenant. Mais pas ce qui demeure sous-jacent. Fiona s'enivre de parfums de remords, de chagrin d'autrefois. Pendant quelques secondes, elle tend à s'enfuir parmi astres et étoiles, errer à l'infini pour laisser s'égarer la honte. La cage thoracique presse son petit coeur, faisant monter les larmes. Elle expire. Il n'est pas temps à cela. Il n'est jamais temps pour cela. Le buste se relève, se calfeutre contre les genoux pour au moins enlacer quelque chose. Et elle ravale. Comme toujours. « Je veux apprendre. Je veux vraiment apprendre. » qu'elle répète en hochant doucement la tête. Elle est sûre d'elle, de sa motivation. Laquelle lui dicte qu'elle ne désire plus jamais faire de mal involontairement. Louable, si l'on ne connait pas ses antécédents. A la remarque d'Aodha, elle finit par sourire légèrement. « Je croyais qu'incendier une petite maison tous les jours était bénéfique pour le coeur. » qu'elle lui intime, ironique. ça lui fait du bien. ça tamise le reste. Elle écoute les exemples. Et elle n'a pas tord, l'interlocutrice. Et Fiona le sait. Mais Fiona ne contrôle pas encore. La trahison, la colère, et parfois même le désir lui font perdre les pédales. Emotions trop fortes, trop chaudes qui fragilise la carne. Elle comprend, ce qu'elle veut lui signifier. « Chacun a sa propre définition de la trahison. J'imagine que ce jour-là, je me suis sentie trahie par l'homme que j'aimais depuis dix ans. Aujourd'hui, je me rends compte qu'il ne méritait pas ma colère. J'étais aussi responsable de sa traîtrise. » Parce qu'elle lui avait promis de partir, de quitter cette vie, ce Royaume, ce Roi. Parce qu'elle en avait été incapable, et qu'il s'était senti tout aussi trahi. Elle baisse les yeux, observe le mouvement chaleureux des vagues, tente d'ignorer le feu qui rougeoie sous sa peau, contre elle-même. Peut-être n'était-elle seulement pas assez clairvoyante pour décimer la lave. Peut-être était-elle simplement égoïste. Mais elle tente de se persuader que le temps évacue ce défaut exécrable.

S'enterrer. Elle n'est pas dupe, Aodha. Elle sait ce qui se trame dans le noir de la profonde Russie. Fiona aimerait éviter le sujet. L'enfouir profondément et l'oublier. Mais il se rappelle à elle de milles manières ces derniers temps. A croire qu'elle ne pourra jamais échapper à la Bête qui la poursuit. Chasseresse carnassière qui aura tôt fait de la dévorer. Elle sent les mâchoires qui se crispent, les pupilles qui se dilatent à même les paroles de l'alliée. Et encore une fois, elle met un mot sur les faits. Trahison. Pour les autres, il est certain qu'il s'appliquerait milles fois sur son portrait. Ils la blâmeraient, ils la brûleraient. « J'ignore comment m'en défaire. » qu'elle avoue. Elle se demande même si elle en a véritablement envie. Lorsqu'elle repense à leur dernière rencontre, et au fiasco qui s'est déroulé dans son âme. Corruption jusqu'à la moelle, cette femme mènera à sa perte. Ce n'est plus qu'une question de temps. « Pour l'instant, il ne s'agit que de moi. » Oksana ne s'est pas encore penchée vers le Royaume. Mais elle sait que cela viendra. Lorsque Aodha vient à déclarer quelques frasques de sa propre expérience, Fiona se tourne doucement vers elle et l'observe. Elle est belle, Aodha, c'est indéniable. Et cette aura qui la consume est un joyau à sa couronne, désormais. « J'ai été curieuse. Et je me suis brûlé les doigts. Littéralement. » Elle ricane légèrement de sa propre blague. Mais elle en dit bien la vérité. Elle aimerait savoir jusqu'où ses dons pourraient la conduire. Peut-être qu'en acceptant Eithne, elle pourra le découvrir. « Je ne t'imaginais guère autour d'une table de jeu. Mais j'avoue que l'image est assez charmeuse. » Elle s'épanche sur Morrigan, un instant. Se demande si la déité lui insuffle telle pratique, ou si à l'inverse, Aodha est simplement joueuse. Les deux âmes se succèdent, se complaisent dans une déferlante symbiotique. ça la rassure, car peut-être en est-elle également capable. « Rappelle-moi de ne jamais te proposer de jouer. » Elle lui offre un regard bienveillant. Etrangement, et même si Aodha faisait partie de sa famille, Fiona ne l'avait jamais aperçue sous un jour aussi clément. Car Aodha la respecte, ne la juge pas, l'aide, ne la cajole pas. Et ça lui fait du bien. De parler ouvertement à quelqu'un, de ces véritables peurs qui jonchent sa carne. « Pourquoi avoir choisi d'être dans la police ? N'es-tu pas assez entourée par la mort ? » Elle imagine que cela ne doit pas être simple tous les jours. Et qu'autrefois, cela a du être pire encore. Mais Fiona est curieuse. Et elle le lui avoue. « Je sais que le Royaume n'est pas une cause pour laquelle tu t'es battue, et qu'il ne représente pas une importance capitale à tes yeux. » Alors elle lui saisit le poignet, geste salvateur promettant une gratitude sans nom. « Mais tu m'as aidée, à l'époque, sans même me connaître. Il n'y avait aucune raison de le faire. Tu aurais pu m'incarcérer. Mais tu ne l'as pas fait. » Et elle ne la remerciera jamais assez non plus pour cela. « Pourquoi ? »


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mar 7 Aoû - 15:54

AODHA
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Il faut l’écouter, la laisser se confier. Cet instant est important et Aodha en a bien conscience. Ecouter et essayer d’aider. Elle sait tendre l’oreille, déceler le détail. C’est son job. Mais Fiona n’est pas une victime ni une suspecte, c’est la reine d’un bal de joyeux tarés. Dieux celtes qui se réunissent sous le même drapeau pour plus de sécurité. Les embrouilles qui vont avec n’ont d’ailleurs pas de limites. Très peu pour Aodha. Moins maintenant peut-être, malgré elle d’ailleurs. Distante jusqu’à il y a peu. Les choses changent, le vent tourne et Aodha elle préfère ne pas trop y penser pour l’instant. Pas sur ce rocher qui lui offre nuit paisible. « En attendant elle ne t’a jamais dénoncée. » Simple constat. Elle ne sait pas si ça veut dire quelque chose. Si ça atténue une douleur quelconque. Elle a du mal avec tout ça la blonde. C’est un pas peut-être vers quelque chose, une possible preuve de la loyauté de la sœur brisée. Ou qu’au fond elle sait que ce n’était qu’un accident et qu’on ne peut pas lui en vouloir éternellement. « Ce genre de choses ce n’est pas si rare que ça dans notre monde. » Pas d’exemple à sortir comme ça. Mais elle s’est elle-même déjà mise en danger de très nombreuses fois. Ces pouvoirs sont tellement capricieux et leurs poids si lourds que des événements du genre ne font qu’arriver. C’est un passage obligé de la jeunesse qui se découvre divine. C’est encore pire pour ceux qui ne savent rien à ce sujet. Ceux qui ne comprennent pas. Elle rit cependant à sa remarque. Ça pourrait se tenir. « Les morts pourraient te surprendre. Il est peut-être simplement en paix. » Dans son royaume à errer. Vivant éternellement loin d’un feu trop vif. C’est possible. C’est même mieux comme ça. Les esprits qui hantent les gens sont épuisants et elle n’aurait sûrement pas supporté la vue du mari à côté d’elle en plus du reste.

Encore un rire. Elle manie bien le sarcasme cette reine rousse. Ça lui plaît à Aodha ce cynisme qui l’habite. C’est normal, c’est aussi son univers, à la guerre qui ne voit que trop la mort. Et encore elle l’écoute, silencieuse, respectueuse. Jamais elle ne la juge ou n’entreprend de lui couper la parole. Elle sait qu’elle n’est pas à plaindre ici pour l’instant, que ce ne sont pas de ses peurs qu’il est question. Elle est bourreau dans une paix nocturne. C’est plutôt agréable. « Tu apprends déjà, tu parles, mais tu oublies de t’écouter. » Elle la regarde en le disant. C’est un peu l’impression que la blonde a à force d’écouter et de guetter les réactions. Pourtant Fiona elle dit tout, se donne les clés de ce qui ne va pas. De ce qu’il faut changer. Ça va prendre du temps, ça ne va pas être agréable, mais c’est loin d’être perdu. Elle tient le royaume sur ses épaules. Elle peut maîtriser tout ça. « Je sais qu’il t’a trompée. Que ça n’allait pas très bien entre vous parce que vous aviez prévu de partir, mais que tu n’as pas pu. J’ai dû faire mon boulot et tu le sais. » Elle semble réfléchir un court instant. « Dans ces moments, les gens se séparent ou tentent les thérapies. C’est sûrement plus compliqué pour nous. Encore plus pour toi. » Simple constat. Juste une logique qui ne fait certainement aucun sens. « Tu as beaucoup avancé ce soir. Tu as compris certaines choses. Fait certaines choses. Il ne reste qu’à continuer et aller de plus en plus loin. Et bientôt tu sauras retenir le feu, même quand ton cœur voudra exploser. Ça fera mal, mais tu seras plus forte. » Aodha le pense, peut-être à cause de ses propres expériences, de ce malaise qu’elle peut aussi ressentir parfois, mais qui n’est que temporaire et que chaque victoire dessus pousse en avant.

Un léger soupire passe la barrière des lippes de la mort. Divine en elle détendue. Presque absente et ce n’est pas pour déplaire cette fois. Il y a pourtant l’évocation de la russe qui n’a jamais rien de rassurant. Qui semble attiser une secousse quelque part dans ses entrailles. Aodha sait alors, plus encore qu’avant, qu’il faut se méfier. « Pour l’instant. Ça ne durera pas et tu le sais. Je n’ai pas de leçons à te faire, mais une emprise est toujours toxique. A toi de voir quelle fin tu veux à tout ça. Mais réfléchis bien. » Ce n’est pas une menace. C’est un sentiment. Quelque chose qu’elle ressent quelque part sans pouvoir mettre le doigt dessus, ni même en être pleinement consciente d’ailleurs. Sourire aux coins des lèvres bouffées. Elle comprend la blague, la juge comme une réponse parfaite, ce qui l’amuse encore plus. Aodha apprend encore tout ça. Et puis viennent les questions à son sujet. La conversation qui tourne à son désavantage. Les mots qui la mettent en lumière, peu habituée à cette partie du tableau. Elle accepte, un peu, de répondre, d’expliquer. Peut-être pour aider. Elle ne sait pas Aodha. « Ne m’invite jamais. Peu importe la partie. Le jeu. Je n’ai pas de limites, je n’ai peur de rien, ça ne pourra que mal finir. » Et ça c’est dur à retenir, c’est pour ça qu’elle se met des barrières, qu’elle essaye de se satisfaire juste ce qu’il faut, sans trop fréquenter les tables, sans jouer avec des cartes, des dés, des pintes et des bouchons. Tout ce qui peut rapporter de l’argent, des coups ou la mort. Son sourire revient cependant. « Vu comme ça. » Elle soupire en fermant les yeux. « La mort m’étouffe Fiona. C’est épuisant et je vis l’une des pires périodes pour ça. Ça passera. » Les pupilles retrouvent la lumière des étoiles, beautés aux formes différentes, serpents et hydres d’un autre temps se confondent. « J’avais besoin de suivre ma voie, de sortir de la vie qu’on m’imposait pour avoir la mienne. Et j’aime ça. Je prends mon pied à traquer les tueurs, à mener cette guerre. C’est malsain d’après les gens, mais moi je ne suis pas comme les autres. Peut-être à cause de qui je suis. Et puis j’imagine que je suis destinée à subir la mort sous tous ses aspects, tout comme les guerres. » Plus que jamais Aodha est en paix avec elle-même sur ce plan de sa vie. Sûre d’avoir fait ce qu’il fallait pour sa propre survie. Elle aimerait même y penser plus encore. Sauf que Fiona elle en décide autrement. Elle la retient de partir dans ses pensées. Avec ses mots et surtout avec le contact physique. Ça non plus Aodha elle n’a pas l’habitude. C’est pour ça qu’elle redresse la tête en sa direction. Surprise. Interrogative. Et puis elle rit presque en un chuchotement. Son cuir ramassé avec sa main libre pour sortir son paquet. La fameuse troisième portée à la bouche. Enflammée. Elle a besoin d’un briquet pour ça elle. « Parce que ça fait partie de moi aussi tout ça. » La réponse est facile. Peut-être même trop simple, mais sincère. « C’était un accident, je ne gagnais rien à t’incarcérer. Et c’était aussi la chose à faire pour le royaume. Je suis flic et jamais je ne trahirai cette part de moi. Mais je suis une ombre d’An Riocht aussi. Je ne trahirai pas ça non plus. » Elle prend le temps de consumer sa clope. De faire voler la fumée vers le ciel comme elle semble tant aimer le faire. « Je ne suis pas Sin, ni Bronach c’est vrai. Mais je n’oublie pas qui je suis. » Elle lui sourit. « Ni d’où je viens dans le fond. »
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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Sam 11 Aoû - 10:23




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20 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Vérité. Asrun ne l'a pas dénoncée. Sur ce point, Aodha accorde tous les violons insatisfaits. Asrun ne l'a jamais dénoncée. Pas même auprès du Royaume tout entier. Elle a gardé les lourds secrets. Elle a préservé la future Reine, alors que celle-ci lui a tout pris. Un instant, Fiona songe aux motivations d'Asrun. Pourquoi elle a dissimulé la vérité. Si elle désirait préserver le Royaume d'une nouvelle déchirure, ou si elle l'aimait encore. Si cela était simplement pour elle, pour l'amie qu'elle a toujours aimée. Elle ne le saura probablement pas. Du moins, pas avant longtemps. Et cela ne change en rien la rancune et la honte qu'elle se porte à elle-même. Pourtant, la remarque de sa comparse lui inflige une nouvelle vision des choses. Un angle différent, qu'elle prendra en compte à l'avenir, et surtout la prochaine fois qu'elle croisera Asrun. « J'espère qu'il est en paix, quelque part. Qu'il soit encore parmi nous ou non. Qu'il soit simplement loin de moi. » Loin de l'épouse qu'il aimait et qui l'a brûlé vif. Loin de l'instabilité de Fiona. Car elle-même est bien éloignée de la paix de l'âme. Le feu crépite en permanence, et bien des choses lui brûle les boyaux. Si elle aime à croire qu'elle agit avec sagesse pendant une majeure partie de son temps ici-bas, il est des déboires qu'elle ne parvient pas à gérer. Et ce sont ces maux terribles qui viennent la hanter. Nul besoin du fantôme de son défunt mari pour cela. Lorsque Aodha la ramène à un sujet plus actuel, Fiona soupire, lasse de sa propre personne. Elle a bien conscience d'avoir les bons mots, les bonnes pensées pour apprendre et engendrer le meilleur d'elle-même. Et pourtant, elle ne parvient pas encore à s'écouter totalement. « J'écoute. Pas toujours, c'est vrai. Aujourd'hui j'ai appris que ma profonde nature n'est pas l'ennemie. Que je suis seule à pouvoir instaurer le contrôle, car je suis seule à ne rien contrôler. Eithne n'est pas une marionnettiste qui s'amuse de mes fragilités. Elle n'est qu'une ombre que j'ai laissée croupir en moi pendant trop longtemps. Je l'ai ignorée pendant des années, préférant nier son existence, préférant rejeter la faute sur elle. A présent je dois faire face à mes démons, et apprendre à les accepter, non les tarir au fond d'un gouffre comme si je n'avais aucun lien avec eux. J'ai besoin d'un peu de temps. » Pour accepter. Car cela n'est clairement pas aisé. Faire face à des maux enfouis pendant des années ne sera pas facile. Mais elle y parviendra, elle en est sûre, grâce à Aodha.

Réalité. Elle a raison, Aodha, encore. Ce n'est pas facile à entendre, parfois, ce qu'elle dit. Mais Fiona doit écouter, même si la réalité incombe une certaine souffrance. Toxique. C'est le mot qu'elle emploie. Et la Reine sait que le terme est adéquat. La présence d'Oksana dans ses pires cauchemars révèle bien que la démoniaque noirâtre est venue s'immiscer sous la carne. Et qu'il faudra un jour l'en éloigner. Eviter de mettre en danger le Royaume. Et surtout éviter de se mettre en danger elle-même. Bien que l'automutilation soit visiblement chose agréable à ses yeux, pour toujours retourner auprès de la Pahkan, Fiona a bien conscience des périls qu'elle sème autour d'elle. Il y aura conséquence, un jour. Et ce jour n'est pas si lointain, elle en est persuadée. « Je le sais. Mais je ne peux me permettre d'agir comme une enfant. Je dois prendre en compte son statut avant de me dresser contre elle. Si je risque actuellement ma propre sécurité, je ne veux pas risquer la guerre avec la Bratva. Mais tu as raison sur un point : je ne peux indéfiniment rester dans telle position. » Elle agira, le temps venu. Si elle a déjà tenté de s'extirper des griffes de la Louve, en vain, elle tentera encore et encore jusqu'à la finalité espérée. Et préfère penser qu'elle y parviendra sans trop de mal. L'instant suivant touche un tout autre personnage, qu'elle apprécie davantage. Elle rit légèrement, à la phrase de la damoiselle, à imaginer les deux âmes se lancer le défi d'un jeu ridicule. Elle se sait bonne perdante, mais elle ne souhaite clairement pas tenter la déité. « C'est bon à savoir. Aucun jeu, aucun pari, et aucun défi. C'est noté. » Elle apprécie la vérité qui émane d'Aodha. La manière dont elle parle d'elle-même, à laisser la réalité dériver sur l'océan. Elle n'a aucun soucis à accepter ce qu'elle est, dans ses bons côtés, comme dans ses mauvais. Et si Fiona estime être capable de tels discours, elle sait qu'elle est loin du niveau d'acceptation de sa collègue. Et elle l'admire, d'une certaine manière, pour telle prouesse. Mais lorsqu'elle ouvre la bouche de nouveau, Fiona entrevoit aussi des douleurs. Ou du moins des difficultés. Que tout n'est pas si simple, et que l'acceptation est un combat quotidien. Elle devine des souffrances intérieures, des débâcles sous la chair. Morrigan a l'air dure, comme la mort qu'elle incarne. Et Fiona comprend soudainement ce qui l'attend. Le combat s'avère déjà complexe. Mais elle se doit de le mener à bien.

Pureté. De ce qu'elle dit. Parce qu'elle se dévoile, sans trop s'étaler. Parce qu'elle a des choses enfouies, elle aussi. Fiona écoute, avec grande attention, un respect sans nom. Car au-delà de leurs positions respectives, elles sont deux êtres pareils, deux femmes, deux récurrences, et surtout deux âmes. Il n'y a pas de supériorité de rang, si ce n'est dans les décisions du Royaume. Du reste, Fiona estime chacun comme un égal. Et c'est grâce à cela que beaucoup d'entre eux l'estiment tant. Du moins le croit-elle. « Je ne trouve guère cela malsain. » qu'elle lui répond, en premier lieu. A écouter ses dires, la majorité a certainement du clamer le contraire. Parce que la mort est une inconnue qu'on craint et qu'on dénigre, qu'on fuit et qu'on évite. C'est ainsi, et la plupart souhaiterait que l'idée soit universelle. Le monde ne marche cependant pas ainsi. « Qu'il s'agisse de l'influence de Morrigan, ou au contraire de ta propre vocation, seul l'impact sur ta vie mérite un intérêt certain. Ce qui est malsain, c'est de prétendre savoir ce qui est bon pour les uns ou pour les autres. Si tels actes t'apportent une satisfaction certaine, il n'y a rien de nuisible. Et si telle doit être ta destinée, il m'est d'avis qu'elle semble adéquate, si tu en retires un certain bien-être. » Il n'y a certainement pas que cela. Car à destin choisi, souffrances occultes également. Ils sont bien loin d'être pareils aux Hommes. Les douleurs peuvent être plus fortes que celles des Mortelles. Afflictions divines pouvant malmener leurs veines. Elle écoute encore, Fiona, et se contente de sourire légèrement. L'ombre d'une étincelle quasiment invisible, dans le regard. Si elle n'a pas connue Aodha si bien auparavant, elle le regrette désormais. Car la récurrence a bien plus à apporter que ce qu'elle laisse paraître. « Je n'ai jamais douté de tes motivations. Je suis simplement curieuse. Si le Royaume te compte parmi ses Sujets, je sais que tu n'es que peu impliquée dans ses déboires. Je le comprends tout à fait. Je ne te blâme aucunement pour cela. Je n'ai simplement jamais compris ce qui motivait ta présence dans mes rangs. Pourquoi tu nous as choisi, malgré toutes les possibilités qui s'offrent à toi. » Elle se penche légèrement plus vers elle, comme pour lui murmurer le plus grand des secrets. « A dire vrai, la majeure partie du temps, je me demande comment il est possible que tant de personnes se rassemblent autour de moi, écoutent mes paroles, obéissent à mes ordres, et m'appellent Reine. Peut-être ne suis-je entourée que par des fous ? » Elle rit légèrement. Et pourtant, ce sont des doutes qui subsistent en elle, milliers de tares qui tendent à lui faire croire à l'ignominie.


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Lun 20 Aoû - 16:08

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FIONA
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Un fin sourire arrive à passer la barrière de ses lèvres quand Fiona lui parle. Qu’elle répond longuement. Les mots qui s’enchainent et voguent hors de la bouche de la reine. Conclusion de la nuit. De ces instants compliqués. Mais Fiona, elle a compris des choses. Elle retient ce qu’il faut. Aodha est fière. Parce que c’est un peu grâce à elle. Mais le reste c’est la rousse qui l’a fait. Ce n’est que le début, la flic est consciente de ça. Elle sait qu’elle devra réserver des nuits pour noyer une reine nue. Et la voir s’engloutir dans ses peurs les plus sombres. Elle sait qu’elle va devoir appuyer de plus en plus sur ce qui fait mal pour la voir évoluer dans le bon sens. Mais pour une première fois. Pour un essai. C’est concluant et positif. Aodha capable de telle prouesse, étonnée qui se garde bien de le faire remarquer. « C’est bien. » Qu’elle se contente alors de lui répondre. Regard vers les étoiles à nouveau. Constellations qui marquent leur puissance il paraît. Ou celle de ces dévastés d’Italie. Stupide pensée, comme eux, qu’elle évacue immédiatement. « Si tu commences comme ça, ça pourrait aller très vite. » Elle le pense. Elle ne dit pas ça pour lui faire plaisir. Aodha ne fait jamais ça. Elles savent où aller. Fiona encore plus et c’est bien suffisant pour avancer à vivre allure et parvenir à faire de cette reine la majesté des flammes et de toute la chaleur qui accompagne cette divine. « Tu choisiras quand tu voudras recommencer. Ça doit venir de toi de toute façon. » Ce n’est pas elle qui ira à sa poursuite. Trop impliquée à son goût dans les affaires d’un royaume parfois malsain. Elle s’est refusée pendant des années à céder aux appels de ses deux sœurs. Ce n’est pas pour y sombrer finalement. C’est mal parti à présent et elle le sait très bien. Autant se laisser porter par le courant. Pour un temps en tout cas.

« Je ne te dis pas de la clouer au bûcher. Je ne te dis pas quoi faire d’ailleurs. Mais tout le monde sait qu’elle est dangereuse. Toi et moi savons que ce qu’elle a sur toi te coulera un jour. Nous avec. Donc fais comme tu veux, mais tu devras prendre l’ascendant un jour. » Elle replace délicatement une mèche blonde trop rebelle à son goût. Ou amoureuse du vent léger qui lui caresse la peau depuis longtemps maintenant. « Qui sait ce que ton autre apportera avec elle après tout. » Un léger rire au bord de ses lippes. Déesse de la féminité. Elle imagine une nymphe nue et remplie de flamme plier le monde à ses moindres désirs. A le fertiliser d’une nouvelle idéologie. Une à son image. Ce n’est peut-être pas la cannibale qui doit faire peur finalement. Affaire à suivre dans la tête de la flic. Elle se jure de garder un œil discret sur tout ça. Corbeau qui de son perchoir regardera. Mais qui jamais n’interviendra dans toutes ces affaires qui ne sont pas les siennes. Aodha elle laisse tout ça s’enfuir quand le silence se fait à nouveau et que Fiona ne le brise que pour la faire rire un peu plus. Jamais c’est toujours plus sûr avec une divine guerrière. Une divine de la mort aussi. Double rôle qui l’imprègne trop parfois. En ce moment aussi. Ça passera, elle en est sûre. Grâce aux herbes magiques d’Aislinn ou aux changement que sa vie opère d’elle-même. La blonde le sait. Cette situation ne va pas durer.

Et plus rien ne court dans sa tête. Si ce n’est le royaume dont elles parlent. Elle aimerait être la fumée de sa cigarette. Pouvoir échapper à ses deux mondes. Défier la physique et aller vers les cieux plutôt que de s’écraser tout le temps contre le bitume de cette ville qu’elle vomit de plus en plus. Aussi bien du côté humain, que du côté divin. Parce qu’elle voit tout. Entend tout. Partout. « J’ai arrêté de les écouter il y a longtemps toutes ces voix. Même de leur parler d’ailleurs. Parce que personne ne peut comprendre ma vie ou mes choix mieux que moi. Et le premier qui veut essayer, je lui prête tout ce qui me hante. Je ne parie pas sur une longue survie. » Elle sourit en soufflant bruyamment la fumée au-dessus de sa tête. « Et j’aime parier. » Beaucoup trop. A force d’en parler, l’envie grimpe à ce sujet. Elle se devra de passer par un pub en rentrant. De parier sur une rencontre nocturne de sport. Ou de dévier pour écraser le crâne d’un Irlandais dans un fight club évidemment illégal sinon ce n’est pas drôle. Elle dormira peut-être bien après tout ça pour une fois. Et ça elle en a plus besoin que tout le reste. Elle tourne doucement la tête vers Fiona à nouveau alors qu’elle lui parle du royaume et de sa présence fantomatique. Reine de la mort qui accepte ce rôle depuis tant de temps qu’elle en apprécie la poésie. « Parce que c’est moi aussi je te l’ai dit. Mon père m’y a introduite gamine. Je n’ai jamais tourné le dos à ça, même quand j’asphyxiais. J’ai juste pris un peu de voile. » Et puis hausse les épaules. « Il n’y a pas tant de possibilités pour une Irlandaise pure souche. En plus les autres dieux sont cons comme des briques. » Et ça, ça sort comme une balle de son flingue alors même qu’en paix avec ses mots elle tire sur sa cigarette. « Peut-être que je ne serai plus la même ombre demain. Peut-être pas. Je laisse ma vie se faire seule. Les vivants oublient toujours ça Fiona. Vivre. C’est con que la mort, elle, n’oublie pas ça. » Elle souffle délicatement la fumée par son nez. Yeux clos dans une réflexion qui ne mènera pas plus loin. Pas philosophe. Intelligente pour ce genre de choses au comptoir d’un bar et sans parler sérieusement. Ici. Cette nuit. Le climat n’est pas le même évidemment. « Tu es réfléchie et pleine d’empathie. Tu es comme une mère pour beaucoup. Et nous avons ce problème nous les celtes d’aimer former des foyers solides et chaleureux. Pas étonnant donc que tes enfants s’accrochent à tes seins et te soient fidèles. Ça va avec celle qui vit en toi. Sans compter que tu es extrêmement puissante et ton clan l’est aussi. » C’est un tout évident. La confiance ça ne vient pas par magie. C’est vrai. Mais Aodha, elle peut parler sans filtre. Avec de la poésie parfois involontaire. Que ce soit Fiona ou une autre n’a pas d’importance. C’est comme ça qu’elle pense.

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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mar 21 Aoû - 9:41




abyssal volcano
18 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Ténèbres. Référence au bûcher qui la ferait presque sourire, si elle-même n'était pas créatrice de flammes, cantatrice de drames. Pourtant la phrase charme, à dessiner l'absence d'un jugement trop présent au-delà de la marée. Elle pourrait en dévoiler davantage, peut-être confier ses doutes et se confronter à la réalité, mais si elle ne recule pas, elle préfère ne plus avancer. Elle apprécie la morale de sa comparse, l'observe un peu à la dérobée, à observer le tango que la fumée entame avec l'atmosphère encore tiède. « Dangereuse, elle l'est, indéniablement. » Elle en a bien conscience, et c'est bel et bien ce qui démange ses os fracturés. La Madone est vraisemblablement l'incarnation la plus nocive qu'elle aie rencontré, et c'est la noirceur qui anime le palpitant. A croire que la Reine recherche davantage à souffrir qu'à apprécier. Les vautours tournoient déjà autour d'elle, et elle le sait. Parce qu'elle s'immobilise face aux périls que l'âme incarne. La Louve sent sa peur, et n'hésite pas à l'utiliser. Mais elle n'a pas le droit à l'erreur, Fiona. En particulier si elle veut préserver les siens. « Je ne le permettrai pas. Je préfère me laisser décimer jusqu'au plus profond néant. Aucun d'entre vous ne subira son joug. » Sacrifice marqué à même l'intérieur de la chair. Sous la carapace, depuis longtemps, les souvenirs remontent au Roi qui l'a bercée. Celui-là même qui aurait préféré mourir pour les siens. Comme elle aujourd'hui. Considération similaire des enfants qui s'érigent autour d'eux. Comme une Mère protégerais sa progéniture. Elle l'a promis. « Si je ne parviens pas à gagner cette guerre tacite, elle s'éteindra avec moi. » Elle ne veut pas effrayer. Elle n'est qu'honnêteté. Mais à la dernière phrase d'Aodha, elle sourit. Il y a une chance. Infime, certes, mais elle est toujours là. Cette minuscule étincelle d'espoir qui s'anime et qui l'enchante un instant. Enfant, elle ne croyait pas à ce destin qui se présageait malgré elle. Aujourd'hui, elle perçoit des lueurs qu'elle pense impossibles.

Clartés. Quelques brides d'histoire enterrée. Des anciennes effigies d'un Royaume désormais lointain. Elle se souvient, Fiona. De ceux qui ont forgé sa témérité. De ceux qui l'ont guidée. De ceux qui faisaient leur château autrefois. Ces âmes errantes qu'elle admirait en secret. Elle voulait être comme eux. Et maintenant à leur image, elle se demande si elle a choisi le meilleur chemin pour elle. Si cette voie la mènera à son triomphe ou à sa perte. « Je te rejoins sur ce point. La majorité des Dieux des autres Panthéons s'avèrent particulièrement idiots. » Majorité, seulement, du moins l'espère-t-elle. Pour ceux en qui elle a placé de l'espoir, en particulier. Les brides de murmures évoquent la vie et la mort. Et elle partage son avis. Qui pense à vivre dans cette cacophonie de louanges ensanglantés ? Peu, désormais. L'enfant qu'elle était autrefois et qu'elle n'est plus aujourd'hui. Elle n'a presque plus le temps d'exister. Elle ne gît ici-bas que pour les autres, que pour ces enfants qu'elle tente de protéger par milles fois. Dernière tirade qu'elle écoute attentivement. Qui lui entame les ventricules et terrasse les quelques échos de doute qui nichent encore. Elle espère être cette femme qu'elle décrit. Cette Mère, pour tous. Et que tous la considèrent ainsi. Mais si la sagesse fait partie de son myocarde, elle n'est pas sûre de la façade qu'elle renvoie. « Être bonne Mère ne signifie pas être bonne Reine. J'espère seulement les mener à cette vie qu'ils désirent tant. Je ne prétends pas être puissante, mais j'aspire à les protéger tous, et à leur offrir le meilleur de moi-même. » Elle le tente, chaque jour qui passe. En particulier face à cet ennemi invisible que représente l'affrontement d'autrui. De ces Gangs qui attentent à leur sécurité, qui les méprisent et les menacent.

Grisailles. Fiona se relève, observe les mutineries de l'océan qui s'affaisse sous le vent. Le silence les cajole pendant quelques minutes, et le chant des flots lui bercent le coeur. Elle pourrait demeurer ici pendant des lustres. A croire que le feu se sente toujours affilier à l'eau, malgré leurs différents. « Nous devrions réitérer ceci plusieurs fois. » Pour galvaniser le feu, mais surtout galvaniser les peurs. Pour éviter un nouveau débordement. Pour lui permettre, peut-être, d'être enfin capable d'aimer sans menace de tuer. Car tous ses enfants pourraient être la cible de son courroux. Et elle fera tout pour les préserver d'elle-même. Du mélange qu'est son esprit et celui d'Eithne. « Pour l'heure, j'ai à faire. Pour cette charmante soirée qui s'annonce. » Essayer de réfléchir aux potentielles problématiques qui s'y posera. Cela fait des jours déjà qu'elle ne dort quasiment pas. A se creuser la tête pour tenter de voir l'avenir, ce filet gargantuesque qui offre milles possibilités. Alors elle adresse un sourire à Aodha. « Promets-moi d'y être prudente. Je suis persuadée que tout va très vite dégénérer. » Elle n'est pas dupe. Et elle aimerait que personne ne soit blessé. Mais dans ce genre d'événement, elle n'a que peu d'espoir. Il y aura forcément du sang. On ne réunit pas 5 Mafias dans l'idée de faire une trêve. Car chacun sera certes sur son 31, mais chacun sera aussi sur ses gardes. A se pâlir derrière des gardes qui feront mine d'être simples accompagnateurs. A se cacher derrière des masques inutiles, qui finiront tous entachés. « J'ignore comment tout ceci va finir, mais cela ne présage rien de bon. » Deux fantômes présents qu'elle aurait préféré éviter un peu plus longtemps. Joaquin et Oksana seront ses démons, préparation obligatoire pour éviter de laisser l'incendie lui dévorer l'esprit. Ne pas entrer en guerre gratuitement. « Nous reparlerons de nos petites escapades nocturnes une fois les festivités passées. » Alors elle se lève, jette un oeil à la mer qui les domine de sa puissance invétérée. « Mon inquiétude est peut-être infondée, mais je préfère de loin préparer nos arrières en cas de... d'idioties de la part de ces Dieux idiots dont nous parlions à l'instant. »


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abyssal volcano | Aodha & Fiona - Mar 4 Sep - 19:40

AODHA
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FIONA
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Aodha elle sourit discrètement aux quelques mots qu’elle peut avoir. Sur ce point-là elle lui fait confiance. La détermination de la reine a de quoi surprendre quand on connait les nombreux doutes qui parcourent ce corps et cet esprit. La flic a vu beaucoup de choses. Mais ce n’est pas sans espoir quand les discours qu’on lui tient sont décidés et assurés. Quand ils sont intelligents aussi. Elle ne craint pas grand-chose pour elle dans les faits. Elle a depuis de nombreuses années une distance très raisonnable avec toutes les emmerdes qu’être un dieu ramène. Elle est connue au royaume. Elle n’est pourtant qu’un fantôme qui ne vient faire que jouer et boire des bières. Qui vient se battre parfois. Parce que guerre en elle. Parce que les deux autres sœurs. Fiona ne se rend peut-être pas compte de tout ce qu’il y a chez elle. De cette détermination et de ce pouvoir. De cette force aussi ardente que le feu qui pulse dans son être. Ça, Aodha ne sait pas si elle pourra le lui faire voir. Mais elle accepte une fois encore de l’aider et de l’amener sur cette voie. En tout cas de faire de son mieux à ce niveau. « Alors nous ne risquons rien j’en suis certaine. » Qu’elle se contente de conclure en s’étirant comme une féline, la cigarette dans sa bouche et ses bottes qui claquent sur la roche pour se donner une certaine impulsion et ainsi pouvoir se relever avec facilité. La nuit est tombée depuis longtemps maintenant et elle n’a pas le compte des heures la blonde. Elle ne sait pas ce qu’elle va faire. Sûrement un pari débile avant de rentrer chez elle. De se noyer dans un bon bain et d’essayer de trouver cette chose que l’on nomme sommeil. Chance d’avoir pour une fois la nuit pour elle.

« C’est comme ça qu’un souverain passe d’oubliable à légendaire. » La fumée soufflée. Morrigan déesse de la souveraineté qui s’exprime ouvertement. Aodha elle a tendance à oublier ce troisième emploi. On ne croise guère plus de rois de nos jours. Mais elle à même de juger Fiona pour ça alors. « Crois moi Fiona. Une reine qui a à cœur de s’occuper de son peuple. De le protéger. De lui donner plus. Et qui veut tout faire pour être digne d’eux. Alors elle sera une bonne reine. » Aodha elle connait de loin les autres rois de ces temps. Humains ou divins ils sont pareils. Et la plupart ne veulent que plus de pouvoir ou ne réfléchissent pas. L’antigang au comico en parle assez comme ça. Ça ne l’intéresse pas davantage. Mais Fiona au moins est différente. Plus humaine et c’est étrange d’utiliser le terme en ce sens. Elle a de l’amour et une tête qui pense. Les autres devraient s’en inspirer au lieu de l’enterrer. C’est elle qui gagnera ce jeu, mais ça il n’y a qu’Aodha pour le savoir. Dans le vent il y a un air de fin pour cette nuit. « Je suis d’accord. » Oui il faut remettre ça et continuer. Pour une raison inconnue elle a à cœur de faire des efforts pour aider la rousse. Son visage tend cependant à se fermer quand est évoquée la sauterie des dieux du lendemain. Aodha elle n’a pas envie d’y aller, parce qu’elle ne veut pas se fringuer pour les autres. Elle ne veut pas mettre un masque. Elle ne veut pas fréquenter des gens. Des humains et des dieux. Tout ça elle s’en fout sincèrement. Surtout si c’est pour voir les chicanos faire les débile et les italiens se masturber dans leur faste ridicule. Sans elle. « Je ne sais pas si j’y serai. Mais prudence est de mise, la connerie n’a pas de limite chez certains et le cerveau fait défaut à d’autres. Dès qu’il est question de sang ça n’amène rien de bon. J’ai assez de métier pour le savoir. » Elle hausse doucement les épaules en terminant sa cigarette, troisième et dernière de la rencontre, premier cycle qui se clôt comme il faut. « Et une fois remise de ta petite aventure, je te ramènerai dans mon royaume. Tu seras inarrêtable après tout ça. » Elle lui sourit. Aodha elle le pense. Elle le sait. Cette reine va faire beaucoup pour le royaume. Pour tous ces gens. Elle ce n’est pas important dans cette équation. Mais Bro et Sin seront à l’abri pour toujours. C’est le plus important. Ceux qui s’impliquent vivront. Peut-être pas tous, car le climat est à la guerre que lui hurle sa divine. Mais après la tempête, l’air aura le goût du trèfle de chez eux. « Fais attention à toi. Tu dois encore te dénuder pour moi et pour tes peurs. » Elle sait pas si c’est drôle cette taquinerie. Aodha de toute façon elle a jamais su faire alors c’est pas très important. Mais c’est sa manière de dire au revoir. Juste pour cette nuit.

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