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With the same damn anger.

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With the same damn anger. - Lun 13 Aoû - 20:16


strangers

" 'Cause you know the truth hurts
But secrets kill
Can't help thinkin' that I love it still
Still here, there must be something real"




Présenter ses excuses, ça devrait être simple normalement. T’écris un sms, tu laisses un mot sur le répondeur ou mieux, tu vas voir la personne pour te faire pardonner. Mais dans ton cas, Romàn, c’est un peu plus compliqué. Comment t’excuser quand tu ne sens pas responsable ? Comment effacer des actes alors que tu n’as été que l’étincelle sur une mèche déjà bien allumée ? T’es pas fautif, si elle a essayer de se tuer. T’as rien fait à part… A part ne pas l'aimer comme elle avait besoin d'être aimé.

Mais ça vrille dans ton crâne.
T’as mal à force de penser ça.

Non, c’est faux, c’est pas toi, qu’est sous les dards de la douleur.
C’est cette chose en toi, qui te pousse vers elle, qui t’oblige à penser à elle.
Son visage est dans tes rêves, ses courbes dans tes cauchemars. T’as l’impression de la voir partout, de te souvenir du goût de sa bouche et de l’arrondi de ses seins. C’est pas normal… C’est pas toi, ça, Romàn…
Pourquoi ça fait aussi mal alors que t’étais censé l’oublier et te barrer.
Pourquoi le naufrage a tout réveillé sans te laisser une seconde de répit.

Bullshit.
T’attrapes tes clés, tu ranges ta fierté et tu te décides à bouger pour le centre ville.

Un jour, faudra bien faire taire ces conneries. Et t’as beau croire le contraire, si Camille a failli crever, t’en es le principal fautif.

Ω


Les dix minutes les plus longue de toute mon existence. Bloqué devant une porte, incapable de frapper, incapable de me barrer. Et se rendre compte que j'vais devoir me plier pour entrer dans son appartement si elle m'autorise à y faire un pas. Rêve pas trop Romàn, quand Camille Archambault t'acceptera à nouveau chez elle, ce sera surement l'apocalypse dehors et que y'aura rien d'autre à faire que baiser.

Même pas envie.
Pas de ça en tout cas.
Juste son sourire et ses... Non bordel j’veux pas d’elle ! Laisse moi tranquille !!

Allez je frappe, j’barragouine des excuses rapidement et je me barre. Ouais, ça va la faire.

Poing qui lentement s’écrase sur la porte, tout en légèreté pour éviter de l’enfoncer brutalement. Inspiration, expiration… C’est bon, on y est, la porte tient. Et quand elle s'ouvre, c’est le poitrail bombé, le regard fier et le coeur sur le point d’imploser que je me retrouve face… A un gars dont le visage m’est beaucoup trop familier.


C’est qui c’nain de jardin.
Inspiration, expiration, darde tes poings dans le dos. Ne pas juger avant de connaitre Romàn, sinon les gens te prendraient tous pour un grand nigaud.

« Je ne suis pas chez Camille Archambault ?

Me dit pas que c’est son nouveau….Inspiration, expiration, J'm'en fous si c’est le cas, il devoir gérer avec la dingue qu’elle est.  j'm'en balance, qu'elle ait rencontré quelqu'un.

Menteur Romàn, petit menteur, arrête de jouer avec ton coeur, il est déjà bien trop pété, bien trop tombé sous tes erreurs.


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With the same damn anger. - Ven 7 Sep - 23:06


With the same damn anger



C’est sur cette phrase qu’il est accueilli par une armoire à glace bien plus grande que lui sur son seuil. Il a l’habitude des carrures imposantes, voit régulièrement frapper à sa porte les torpedos pressés de la Bratva à la recherche d’un fugitif que Daniil pourrait trouver si les runes étaient d’humeur à se lancer bercer par la pointe de son crayon. Mais cet homme, c’est Romàn Falco. Cet homme a beaucoup d’émotions dans le regard. Des sentiments changeants sur le cœur qui se reflètent sur son visage l’espace de quelques instants.
Homme qui connait Camille, qui sait où elle habite. Homme qu’il connait aussi. Daniil n’aime guère juger sans connaitre après avoir appris souvent dans la douleur que la ville n’est fait que d’illusions et de faux semblants. Il a vite appris à se méfier, mais pas à condamner. Pourtant, cet homme, il ne l’aime pas. Pas après ce qu’il a fait à Camille. Il ne peut pas l’aimer après avoir vu l’état dans lequel il l’a laissée.
- Non.
Mensonge. Mais il n’a guère envie d’avouer à Romàn qu’il vit ici avec elle. Il n’a pas envie de se mettre à dos un homme contre lequel il ne pourrait rien s’il décidait de se prendre à lui, aussi bien sur le plan physique que professionnel. Parce qu’Arcadia est une grande partie d’échec et que les pions sont engloutis aisément s’ils permettent d’atteindre un but. Il a compris il y a bien longtemps qu’il est un pion.
Mentir c’est se donner du temps pour la prévenir si jamais ses intentions se révèlent hostiles. C’est en ayant ce genre de pensée qu’il se rend compte de la paranoïa dont il fait preuve. Qu’il en est réduit à ça pour essayer de se garder en vie et entier.  
Mentir, tous les jours. A la Bratva, à ses amis, à ses collègues, à lui-même. Se répéter que ça va alors même qu'il a envie de pleurer, de ne plus se lever, de plaquer travail et obligations familiales et de rentrer à Petrograd. Ville adulée et premier endroit où on irait le chercher s'il était porté disparu. Parce que c'est là-bas que son coeur est resté, petit. Là-bas qu'il aurait dû grandir, faire ses études, quitter ses parents le coeur un peu pincé pour prendre son indépendance, voir son frère s'aventurer sur une autre voie avec fierté.
Au lieu de ça, il y a eu l'Amérique, ses rêves saccagés, les moqueries, l'incendie, sa mère morte, son frère devenu assassin aux yeux de tous, la Bratva, son don, le collier invisible passé à son cou, les pensées suicidaires, les humiliations, les tentatives d'évasion. Son frère. Son frère qui le cloue sur place, qui l'empêche de partir, d'être heureux. Car il ne le sera que quand son cadet ne souffrira pas. Quand il arrêtera de tacher ses mains de sang. Quand ils ne seront plus esclaves d'un monstre qui les vide, eux-aussi, de leur substance.
- Je la connais, est-ce que je peux vous aider ?
Elle est partie il y a quelques heures. Il n'a pas demandé où. Parce que ce n'est pas pour ça qu'il lui a proposé de venir habiter chez lui. C'est pour la soulager, l'aider, lui donner une présence, même minime. Pas pour la fliquer. Ils vivent leur vie et se parlent quand il le faut, voilà tout.
Il n'ouvre pas plus la porte. On n'ouvre pas sa porte à Romàn Falco quand il a détruit la vie d'une amie.

© TITANIA
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With the same damn anger. - Sam 8 Sep - 14:53


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Le non claque dans la bouche de l’homme aux allures de gamin. Il a quel age pour te répondre comme ça le p’tit con ? Et bizarrement, tu ne le crois pas une seconde Romàn, t'es peut-être grand, mais t’as pas de soucis de connexion au niveau du cerveau. Ça monte et ça descend sans perdre de temps. Alors Falco, tu perds pas le nord, tu dardes tes bras sur ton poitrail, la tête haute, le regard qui signifie un peu « mais va te faire foutre connard, elle est où? ». Mais tu restes poli, car si c’est le nouveau mec de Camille, t’auras bien assez le temps pour le démolir. Le p’tit continue, pose une question sans avoir réellement répondu à la tienne. Y’a peut-être eu un non, mais ça ne suffit pas pour calmer ta curiosité. Tu veux savoir qui il est et ce qu’il fout là.  

Tu fais un pas vers lui, tant pis pour son espace vital, t’en as rien a foutre de ce gosse. Tu veux Camille, pas son caniche.   « Si vous me dites qui vous êtes, ouais vous pouvez m’aider. C’est pas toi qui parle Romàn, c’est la jalousie. C’est un peu du monstre en toi aussi, de cette voix tragique qui s’égosille pour savoir pourquoi sa femme n’est pas là. Mais tu comprends rien à toutes ces émotions, de cette passion violente qui t’ébranle le derme alors que l’infirmière, t’en as plus rien à faire. Arrête de te mentir, arrête de fuir Romàn. Tu la veux, tu la veux, tu la veux. Tu la veux tellement que tu s’rais capable de casser la gueule à ce marmot juste pour avoir des réponses. Et c’est pas toi ça, t’aimes bien faire chier, rigoler et te moquer mais tu frappes pas les autres. T’es contre la guerre, contre la violence, contre la rage dardée contre la peau. Tu veux pas de ça et pourtant…. Pour elle, tu changes.
Et puis, y’a un glitch dans ta cervelle. Le visage qui te revient un peu en tête. Tu le connais déjà, tu l’as d’jà vu, tu crois l’avoir déjà vu en tout cas.  « Vous bossez à l’hôpital, non ? J’ui le Docteur Falco, j’ai besoin de la voir, c’est tout.  

C’est tout… C’est déjà trop.

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With the same damn anger. - Dim 9 Sep - 12:23


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- Si vous me dites qui vous êtes, ouais vous pouvez m’aider.
Regard qui jauge l’homme. Il peut fermer la porte assez vite pour que l’autre ne le touche pas, malgré la distance qui s’est rétrécie entre eux. Il ne peut pas faire ça. Car il est plus facile de couler la carrière d’un infirmer quand on est médecin que l’inverse. Ferait-il ça ? Aucune idée mais ce n’est pas un risque que Daniil est prêt à courir. Son travail, c’est une source de fatigue, de stress, d’angoisse, de peine, mais aussi de joie, de soulagement, de satisfaction et d’indépendance. Ce travail, c’est la preuve qu’il peut s’en sortir sans la Bratva, qu’il ne dépend pas d’elle, qu’il est capable d’offrir de bonnes choses aux enfants.
Il ne répond pas. Il connaît le pouvoir du silence, ce qu’il sous-entend. L’homme ne semble pas l’avoir reconnu.
- Vous bossez à l’hôpital, non ? J’ui le Docteur Falco, j’ai besoin de la voir, c’est tout.
Il se crispe. Il n’aime guère la tournure que prend la conversation. L’homme utilise son statut, son métier pour parler à Camille. Il use de sa légitimité professionnelle pour ouvrir cette porte à son pas.
- Elle n’est pas en service. Si c’est pour le boulot je ne vais pas pouvoir vous aider.
Si vous voulez user de ça pour l’atteindre, aller vous faire voir.
Voilà ce que ça veut dire.
- Je suis un ami. Vous permettrez ma surprise de vous voir ici.
Je sais ce que tu lui as fait.
Voilà ce que ça veut dire.

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With the same damn anger. - Mer 12 Sep - 11:16


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Le regard du mioche qui te jauge, te scrute de haut en bas. Il sait. Ce que tu as fais Romàn, il sait parfaitement que tu as mené Camille au fond de la Marina. Qu’elle a failli y passer à cause de la fureur de ton coeur et de la froideur de ton âme. Il sait tout ça, le gosse dont t’arrives même pas à te souvenir du service dans lequel il travaille. Car ce n’était pas important, jusqu’à là. Jusqu’à ce qu’il se trouve dans l’appartement de Camille (le leur, que la voix te murmure au creux des synapses), à te regarder, à te répondre d’aller te faire voir en restant courtois.

" Je suis un ami. Vous permettrez ma surprise de vous voir ici."

Ami. Le mot tonne un peu trop dans ton crâne Falco, alors tu fais un nouveau pas vers lui. Un de trop. Le poitr ail qui lui arrive au nez au gosse, le menton trop haut, l’air sauvage et l’envie de lui foutre un pain dans la tronche. Ami. Rien que des ami Romàn, respire, recule, arrête de faire ton mâle alpha. T’es plus ça pour Camille, tu ne l’as jamais été, tu…

Tu es plus que ça Romàn, n’oublie pas qu’en toi, y’a un feu impossible à éteindre, qui peut brûler mais qui peut  surtout éclairer.
Le titan essaye de calmer son humain, mais il est encore trop faible, trop loin. Le Titan est trop bon et l’homme, trop atteint. Les deux ne réussissent pas à s’accorder. Pas tant que les fondations continuent de se fissurer.


"... et vous permettez ma surprise de voir un gosse chez Camille.”

Ça sort des lèvres sans avoir été pensé. C’est brut, irréfléchi et complètement con de ta part Falco. Car dans ces mots, ça crève des yeux que t’es jaloux. Tu pues la contrariété, de voir un môme à ta place, de voir… Faux. Tu veux pas cette place auprès de Camille, tu veux rien que sa peau, ses hanches, sa bouche et ses cris. Rien que ça… Seulement ça…. Jamais tu ne pourras te contenter de ça.

"Ecoutez, vous avez peut-être sa version des faits…. Mais y’a aussi la mienne à prendre en compte. Alors ne pensez pas tout connaitre de moi d’après ce que Camille vous a raconté."

Car elle ne connait plus rien de toi Romàn. Mais au fond, l’as tu réellement connu elle aussi ? As tu une fois écouté son coeur et pas seulement tes envies ?

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With the same damn anger. - Mar 18 Déc - 14:56


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- ... et vous permettez ma surprise de voir un gosse chez Camille.
Pense-t-il qu'ils sont ensemble ? La simple idée parait absurde à Daniil. Pourtant, l'homme pourrait sans doute l'imaginer. Dans ses mots, il y a une certaine forme de colère, d'envie. Mais de le frapper ou de jalousie ? Le Russe préfère la deuxième option, autrement moins douloureuse. Il a fait un pas et ce n'est pas le genre de chose qui peut être mise de côté quand on voit la stature du médecin.
- Ecoutez, vous avez peut-être sa version des faits…. Mais y'a aussi la mienne à prendre en compte. Alors ne pensez pas tout connaitre de moi d'après ce que Camille vous a raconté.
Ho, il est curieux de savoir ce que le brun peut lui raconter qui pourrait atténuer la fureur de savoir qu'il a poussé son amie au suicide.
- Je vais partir du principe que je ne sais rien de vous. Mais même là, je ne vais pas vous laissez rentrer chez moi.
Peut-être que vu sa taille, la déclaration n'est pas très impressionnante.
- Vous de la trouverez de toutes manières pas ici.
Histoire de ne pas pousser l'homme dans une colère noire pour rien. Histoire de ne toujours pas avouer qu'elle habite ici.
Il n'a pas non plus envie de sortir l'argument de la Bratva, qui n'apprécierait sans doute pas qu'on vienne taper sur un de ses oracles en le rendant inutile. C'est le genre de chose dont il n'a guère envie de se vanter.
- Si je peux vous donner un conseil … Préparez bien ce que vous allez lui dire.
Pas qu'il puisse faire quoi ce soit si l'homme se foirait. Mais l'impact sur Camille sera sans doute évident.

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With the same damn anger. - Mer 19 Déc - 12:05


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Le gamin t’empêche de passer. Le gamin t’explique que Camille n’est pas là. Le gamin te fait royalement chier. Et en plus, il agace la chose en toi qui ne comprend pas pourquoi cette petite chose lui refuse l’entrée. Les poings sont serrés, la colère bouillante mais il faut bien se calmer. Si tu exploses contre le gosse, tu vas devoir toi-même le recoudre et Romàn, t’as beau être un connard, tu frappes pas les gringalets.  « Okey. » Ta réponse est concise, tu aurais pu la murmurer dans ta barbe, ça aurait eu le même rendu. Tu recules d’un pas, abandonnes la porte, montres que tu n’es pas là pour entrer dans le conflit. Tu veux vraiment aider Camille, t’expliquer, lui montrer que… Toi aussi t’es paumé et que t’as changé. T’es pas là pour la reconquérir, encore moins la blesser. Juste… Lui parler.
Les sourcils de froncés, ta main passe sur ta nuque, là où la fine chaine d’argent maintient l’anneau de titane trouvé sur la plage.  « Je sais qu’elle va mieux. Je ne suis pas là pour la foutre encore dans la merde. » Même si clairement, tu te dis qu’elle s’est foutue toute seule dans ce bordel Camille. T’as peut-être eu un comportement de p’tit merdeux mais elle n’a jamais dit non, t’a suivi, t’a hurlé dessus et a failli te tuer. Tu n’iras pas jusqu’à dire que c’est 50/50 car les coeurs brisés, ça se mesure pas en nombre mais bien en fêlures. Et celui de Camille est comme un vase brisé qu’on recolle bout par bout à chaque nouvelle rupture.  « Bon visiblement, vous n’êtes pas son mec, Camille, les gosses c’est pas trop son truc. » C’est mieux pour le colocataire mais vu la remarque que tu fais, il ne verra surement pas comme ça.  « Elle est encore sous médoc ? Vous avez quelques conseils à me donner histoire que j’la bousille pas encore alors que j’veux juste en finir pour la laisser tranquille ?» Et ne plus jamais la revoir, l’embrasser, la tenir dans tes bras et l’abandonner. Pallas hurle en toi à cette idée mais t’en as rien a foutre, c’est toi qui commandes Romàn, toi qui décides. Du moins, jusqu’à ce qu’il prenne trop de place.
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With the same damn anger. - Mer 19 Déc - 17:46


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- Je sais qu’elle va mieux. Je ne suis pas là pour la foutre encore dans la merde.
Il ne dit rien et se contente de le regarder. Il n’y a pas grand-chose à dire. Il ne sait pas s’il doit croire cet homme et le lui dire ne fait pas partie des règles qu’on lui a apprises pour conserver des rapports sociaux lui permettent de rester en vie.
- Bon visiblement, vous n’êtes pas son mec, Camille, les gosses c’est pas trop son truc.
Daniil tourne légèrement la tête, interloqué. C’est quoi le problème de ce type avec sa taille ? Il a bien compris que l’idée de lui et Camille ensemble hérisse le chirurgien, inutile de remettre sur le tapis ce genre de détail somme fragile à utiliser.
- Elle est encore sous médoc ? Vous avez quelques conseils à me donner histoire que j’la bousille pas encore alors que j’veux juste en finir pour la laisser tranquille ?
Il grimace intérieurement. Les médicaments, Daniil n’a jamais posé de questions dessus.
- Je ne sais pas pour les médicaments, mais elle est encore sensible.
Elle le sera toujours, c’est elle, sa personnalité, ce qui fait son charme aussi. C’est pour ça que Daniil l’apprécie, déteste la voir souffrir et fait ce qu’il peut pour l’aider. Ce n’est pas une sensibilité qu’il trouve négative pour lui, mais des fois, pour elle. Comme l’autre jour au restaurant, quand elle a sursauté brusquement en pensant reconnaitre Romàn.
- Si vous voulez vraiment arrêter, montrez-lui. Ne lui laissez pas un espoir inutile, c’est la pire chose que vous pourriez faire.
Il s’arrête une seconde.
- Enfin, montrez-lui, mais évitez de la brusquer aussi. Et faites pas ça n’importe où.

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With the same damn anger. - Jeu 20 Déc - 19:35


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Sensible. Ça devrait être le prénom de Camille. Elle qui explose pour un rien, qui pique des crises de jalousie à tort et à travers. Elle qui a failli te tuer à te courir après, elle qui… Elle que tu as bousillé Romàn, si tu plonges une nouvelle fois dans tes souvenirs. Camille a des problèmes, mais toi, t’es un putain de poison qui s’insinuait en elle. T’aimais ça, la savoir à ta disposition, un coup de téléphone, une oeillade et elle retombait dans tes bras. Cette attitude te débecte à présent, elle fait vomir la chose en toi, te fait hurler la nuit, quand tu te réveilles sous les supplices d’une âme qui te combat. T’as merdé, t’en es conscient à présent et plus que réparer, tu veux simplement arrêter d’y penser. Et pour ça, tu as besoin de voir Camille et de lui parler.

Les yeux un peu froncés, les bras se referment sur ton poitrail pendant que le gamin te donne des conseils. On dirait qu’il a fait ça toute sa vie, expliquer aux connards comment rattraper leurs conneries. Peut-être qu’il devrait penser à une reconversion, y’a beaucoup de demande sur ce registre. « Ah dommage, je pensais lui parler en plein bloc, histoire de n’pas perdre de temps au taff. » Tu fais de l’humour, et ça ne fonctionne pas. Pire, tu as l’impression de te prendre une claque par la chose qui grandit en toi. « Je rigolais. Désolé. » Ça aussi c’est nouveau chez toi Romàn, les excuses t’en as rarement fait. Pas  que tu te penses trop doué pour ne jamais être coupable. Juste que, lorsque l’acte est fait, ça ne sert à rien de culpabiliser. Les mots ne guérissent pas les douleurs et ne réparent rien. Au mieux, ils calment les esprits et les coeurs mais dans tous les cas t’as toujours vu ça comme une perte de temps. Tu préfères te dire que tu feras mieux la prochaine fois. « Je sais que vous me voyez comme un pauvre connard, mais… J’ai mal agis, je le sais. Je veux juste que Camille aille mieux et passe vraiment à autre chose. J’suis pas là pour lui donner un nouvel espoir, de toute façon… J’ne lui ai jamais rien apporté de bon. » À part de sacrés orgasmes. Mais tu freines ta seconde tentative de faire une blague. « Elle se rend toujours sur la Marina parfois ? Ça ira comme endroit vous pensez ? Je sais que l’eau… l’apaise. » Et toi aussi maintenant, et tu n’sais pas pourquoi, toi qu’a toujours détester passer deux heures sous une douche, t’y resterais bien toute ton existence depuis la foudre.
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With the same damn anger. - Sam 22 Déc - 19:41


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- Ah dommage, je pensais lui parler en plein bloc, histoire de n’pas perdre de temps au taff.
Cette tentative d’humour ne fait que le conforter dans l’idée que l’homme n’est pas à l'aise avec cette situation. Daniil sait qu’il ne le fera pas vraiment, mais dans le fond, ça l’agace. Comme s’il ne prenait pas vraiment ça au sérieux. Comme s’il devait tout le temps se cacher derrière des « blagues » ou son statut pour éviter … Pour éviter quoi au juste ?
- Je rigolais. Désolé.
Un geste de la main de la part de Daniil pour montrer qu’il n’en fait pas grand cas finalement, c’est tout ce que le prophète fait.
- Je sais que vous me voyez comme un pauvre connard, mais… J’ai mal agis, je le sais. Je veux juste que Camille aille mieux et passe vraiment à autre chose. J’suis pas là pour lui donner un nouvel espoir, de toute façon… J’ne lui ai jamais rien apporté de bon.
Si, peut-être qu’au début, il y avait du positif dans leur relation, avant qu’elle ne devienne toxique et néfaste.
- Je pense que si. Mais vous n’avez pas su voir quand la limite a été franchie.
Vous, Camille et lui. Ils étaient deux à s’être embarqués là-dedans. Et peut-être que s’ils avaient réussi à voir la ligne à ne jamais dépasser … Peut-être que ça aurait fonctionné. Mais Camille est passionnelle, les lignes ça ne l’arrête pas.
- Elle se rend toujours sur la Marina parfois ? Ça ira comme endroit vous pensez ? Je sais que l’eau… l’apaise.
La mer pour certains est apaisante. Lui ne l’aime pas, elle lui rappelle les corps qu’il y a au fond de l’eau par sa faute.
- Oui, je crois que oui.
Il a la voix un peu lointaine, se reprend.
- Ca ne rattrapera pas … Enfin, vous savez. Mais finir ça bien, ça l’aidera peut-être. Alors ne merdez pas, je ne veux pas la revoir comme avant.
Comme à la fin de sa longue convalescence, comme au restaurant, comme dans ses nuits angoissantes. Il veut la voir apaisée, comme la femme qu’il a rencontrée il y a des mois de ça.
La voix n'est pas agressive, ce n'est pas non plus réellement un ordre, mais une demande d'un ton un peu résigné.

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With the same damn anger. - Sam 22 Déc - 22:20


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Peut-être qu’il a la taille d’un gosse mais visiblement, ce n’est pas le cas de sa caboche. Il a quelque chose d’intéressant  le jeune homme, une petite lueur que t’aurais pas vu avant la Foudre, Roman, trop accaparé par ta propre existence pour regarder celle des autres. Il te semble réellement préoccupé par l’état de Camille, par ce qu’elle a vécu par ta faute, par toutes ces cases douloureuses que tu lui as foutu sur la route sans lui permettre d’en sauter une ou deux.  « Je… » La main s’écrase contre la porte, paume un peu trop brutale et qui pourtant, n’est pas le signe d’une quelconque violence.  « J’veux pas non plus de ça pour elle… J’ai vraiment tenu à Camille, juste que… » L’impression d’aller trop loin dans les révélations, d’ouvrir un coeur bien trop vibrant depuis l’orage, face à un inconnu qui ne doit rien comprendre. Tu n’es plus l’homme que Camille a du lui présenter, plus qu’un géant, plus un connard.  « Je ne pense pas qu’on était faits pour continuer, elle… » Les yeux se baissent, les mots sont cherchés. S’il vit ici, c’est qu’il la connait et peut-être même qu’il lui parlera. Tu espères Romàn, car au fond, tu seras surement incapable de lui dire tout ça en face tant tu sens ton coeur bourdonner quand tu la vois dans les couloirs. Quelque chose en toi veut la voir, quelque chose en toi… La veut tout court. Et c’est bien ça le problème, tu te bats contre ce désir de la posséder en sachant que tu n’es pas l’instigateur de ce sentiment. Peut-être que tu l’as aimé Camille mais t’es plus capable de le savoir à présent, tu n’arrives plus à définir qui de toi et ou de lui aime Camille. Pour ça que tu préfères lui dire au revoir, au moins tu ne lui feras plus de mal.  « Camille est trop et moi… J’suis pas assez. » Les yeux océan se relèvent, trop clairs, trop vrais. Il est un inconnu le gosse et quelques instants avant, tu lui aurais bien cassé la gueule. Mais de la tempête au calme, il n’y a qu’un pas, et pas celui d’un géant cette fois. « Enfin… Je ne suis pas assez pour elle. » Pas assez bien, pas assez tendre, pas assez proche, pas assez là.  « Promis, j’la bousillerais pas une seconde fois. » Car sinon, tu seras toi aussi incapable de remonter la pente.
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With the same damn anger. - Jeu 10 Jan - 22:50


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- Je… J’veux pas non plus de ça pour elle… J’ai vraiment tenu à Camille, juste que…
Il reste quelques secondes à fixer la main du brun qui s’est écrasée sur la porte, la faisant reculer de quelques centimètres. L’homme ne semble plus vouloir entrer, Daniil prend ça pour des sentiments trop forts. Il lui rappelle Camille, dans un sens.
- Je ne pense pas qu’on était faits pour continuer, elle…
Il se crispe.
- Camille est trop et moi… J’suis pas assez.
Il voit parfaitement ce que le chirurgien ressent tout en se demandant si ce manque de mots, de détails n’est que de la pudeur ou une incapacité à poser des termes sur ce qui les définissait eux et leur relation.
- Enfin… Je ne suis pas assez pour elle.
- Peut-être que vous étiez trop et elle pas assez, mais pas comme vous l’auriez souhaité.
- Promis, j’la bousillerais pas une seconde fois.
Il le regarde quelques secondes, hoche la tête. Il ne sait pas quoi rajouter. Il le saura vite, de toutes manières, si sa colocataire a eu une visite désagréable du géant. Et qu’il se comporte bien ou mal, dans le premier cas, Daniil serait bien incapable de prédire la réaction de Camille, si étrange à ce sujet.
Son don pourrait peut-être lui donner des indices. Mais il n’a aucune envie de l’utiliser dans ce contexte.
- Bon courage à vous.

© TITANIA
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With the same damn anger. - Ven 11 Jan - 0:31


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Can't help thinkin' that I love it still
Still here, there must be something real"



Il ne dit rien de plus le gamin, l’homme, le colocataire, l’infirmier, le médecin. Qu’importe ce qu’il est au fond, il est un ami de Camille et c’est la seule chose qui compte. Il ne t’a pas engueulé Romàn, ne t’a pas insulté de connard alors que c’est uniquement ce que tu mérites. Il aurait pu, te prendre pour son punching-ball, vu le mal que tu as fait à Camille. Toi aussi tu te détestes, la chose aussi en toi aussi te déteste. Elle te frappe de l’intérieur en te demandant de te taire, quand tu parles mal d’elle. Elle te supplie d’arrêter, de t’excuser, de faire des efforts, de grandir aussi. De changer. Mais tu ne sais pas, Romàn, si t’en es capable et si t’en as envie. Pourquoi devenir différent alors que t’étais déjà unique ? Orgueil planté dans le palpitant, toujours là pour réagir quand on ne l’attend pas. Tu t’es toujours su puissant et respecté, capable de beaucoup de choses, des plus bienveillantes au plus horribles. Les premières, pour les autres et la médecine, les secondes pour tes relations et ton coeur. Mais en toi, ça gronde et ça refuse que tu continues ainsi.
Alors même si tu ne veux pas Romàn, même si tu te bats, tu changeras et le toi d’avant cessera d’exister. Tu le sais, que c’est déjà le cas et que l’homme au regard haut et à au sourire moqueur est déjà enterré. Peut-être que l’inconnu en face de toi l’a vu aussi, que celui dont Camille lui a parlé n’est déjà plus là. Qu’il voit les efforts et l’envie de faire au mieux, malgré le bagage que tu te traines.
Alors quand la porte se ferme, tu restes quelques instants, pensif, les yeux fixés sur la peinture. Pas de trace, pas de fissure, tu as su te maitriser pour une fois. Alors peut-être que, pour une fois, tu peux ne pas casser Camille. Que tu peux la réparer et lui offrir une vie bien. Une vie sans toi.
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With the same damn anger. -

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With the same damn anger.

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