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Emergence - Jeu 27 Déc - 2:07

Debout La voix est sans appel. Mais Molly n'en a que cure. Elle s'enroule un peu plus sur elle même, le manteau élimé sa seule couverture et son matelas. Tous son corps semble lui faire mal. Le sang pulse dans son crâne. Faut que tu bouges. Pas notre coin habituel. La brune grogne. Essaye de prendre Ma Dame a parti mais rien à faire. Elle ne parle que quand il le faut. Pas de parole inutile. Surtout pas pour discuter avec l'Autre. Et puis la survie c'est son domaine.
Finalement elle se lève, aidée par la poigne de l'Autre. Titube, prend appuie sur le mur. Petit à petit elle reprend pied avec la réalité. Elle a toujours du mal à sortir du sommeil la brune. Le froid vient lui griffer le visage, son corps pas protégé par le long manteau d'homme qui la recouvre. Un frisson. Un geste instinctif. La jeune femme s'enroule un peu plus dans le tissu. Un nouveau grognement de la part de l'Autre, Molly répond de même laissant un rire s'échapper de ses lèvres vers la fin. Ses pas légers l'éloigne de la ruelle, rejoignant une artère principale.

Il fait sombre aujourd'hui. Quel heure est-il après tous ? La brune ne sait pas. Matin, après midi.. Elle s'en fout de toute façon. La vie dans la rue a un autre rythme.. Ses pas se mettent en route. Mécanique bien huilé. Instinctive. Tête penchée vers le ciel. Pluie fine humidifiant toujours plus son visage. Des yeux sombres observant la rue. Comment ils se sont retrouvés là au faite ? La miss fouille ses méninges dévastées par la folie, morcelées comme du gruyère.
Longues heures d'errance. Lieux familiers. Néons crépitants. Chercher de quoi bouffer voilà ce qu'ils ont dû faire. Mais.. Un froncement de sourcils. S'arrêter un instant, manquant de se faire renverser par la foule qui se fait plus dense. A quel moment ils ont quittés les rues secondaires ? Pas une attention aux regards qu'on peut lui jeter. Jeune femme, gamine à l'allure négligée. Faisant tache dans ce monde bien ranger. Regarde toi aussi chéri Tiens Ma Dame ne manifeste. Sait-elle quelque chose ? Tourne à gauche.

Exécution immédiate. Une place. Une fontaine. Quelques gens. Mais elle s'en fout. Au fil des pas, elle se rend compte de la douleur qui fleurit par endroit sur son corps. Du sentiment de saleté particulier qui la recouvre. Et l'odeur.. Le goût métallique qui lui vient maintenant avec force. Qu'est-ce qui s'est passé ? Un pas de plus, ses genoux cognent sur le rebord de la fontaine. Reflet trouble, mais cela suffit. Traînée rouge, gouttelette piquant ses vêtements, et se mêlant à ses touches de rousseurs. Rouge commençant à devenir brun. Mais elle ne panique pas Molly. Car l'Autre est gavé de la violence qu'il a pu engendré. Il est content la bête.. Cela fait bien longtemps qu'elle ne panique plus la demoiselle. Alors avec calme ses mains plongent dans l'eau. Le froid enserre sa peau en une étreinte, mais elle s'en carre. Il faut paraître le plus normale, le plus vite possible. Tourbillons de grenat. Froid qui brûle la peau. Ignorance du monde extérieur, un tour sur elle même quand elle pense avoir fini. Impact.
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Emergence - Jeu 27 Déc - 9:14


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Les poings s’écrasent contre le sac de frappe. Il est agacé ce matin Jan, c’est assez rare pour le noter et pour comprendre sa colère qu'il pointe vers le cuir matelassé. Ce nouveau don, cette putain de faculté, elle le rend dingue. Il n’en a parlé à personne, ne sait même pas comment il s’est retrouvé transformé en putain de jaguar, ne comprend quedal, et en a marre. Raz le bol que son corps ne lui appartienne plus, raz le bol de se voir bouffer par un dieu, raz le bol d’avoir cette sensation de crever à petit feu alors qu’au fond, il ne s'est jamais senti aussi puissant. Raz le bol de mentir à Joaquin. Alors les poings pulsent sur le sac, les phalanges s’écrasent, histoire de faire sortir toutes ces émotions palpables chez le capitano. On ne l’embête pas, on sait que, lorsque Jan ne sourit pas et qu’il s’énerve tout seul contre un sac, c’est qu’il vaut mieux éviter de l’ennuyer. Un cercle vide s’est formé autour de lui,  même les nouveaux savent qu’ils ne doivent pas s’approcher du second de la Calavera. On n’embête pas un chaton quand il fait ses griffes ou on se prépare à recevoir un coup de patte.

Ça fait deux heures qu’il s’énerve tout seul, les cheveux pleins de sueur et le coeur bouillonnant.  Il n’est pas fatigué, du moins, il n’en donne pas l’air. Mais tous savent que dans une demie heure, le capitano ira faire une sieste comme l’enfant qu’il est. Hyper activé qui amène hyper fatigue, ça se connait.  « Jan… ? »Il l’entend son prénom, il n’y répond pourtant pas, les poings flirtant avec le vide, s’écrasant sur le cuir pour recommencer ensuite la litanie.  « Jan……?! » « Qué ?! » Volte face du corps, lippe de relevée, comme le bon chien qu’il est, Flores toujours prêt à croquer. « Pedro vient de me signaler qu’il y a une gamine sur la place centrale…. »Il arque un sourcil, ne comprenant rien.  « Et … ? »  « Et elle est en sang. » Le visage se calme, le regard est curieux, il détourne la tête quelques instants avant d’étirer ses phalanges douloureuses.  « Et c’est mon rôle de m’occuper de toutes les p’tites gamines qui se foutent dans la merde à Delray ? » Le sicario en face ne dit rien mais n’en pense pas moins. Jan fait la liste dans sa tête… Okey c’est son rôle. Maria, Carmen, Anthea… Même le chat Cala.  « Envoie Carl et Mina surveiller la zone, attend pour prévenir Costilla, c'est peut-être rien. J’arrive. » Il ne peut pas laisser quelqu’un en sang en plein centre de Delray sans savoir ce qu'il en est. Peut-être une gamine qu'a été agressé, peut-être une fille qui a combattu en clandestin hier, peut-être autre chose... Il n'en sait rien le capitano. Et ça peut être aussi un piège, les lutins du Royaume seraient prêts à tout pour foutre la panique dans le quartier mexicain. Et il en a marre de voir son quartier devenir un putain de champ de bataille, tout comme se faire trouer le corps à chaque fois qu’il sort un pied de chez lui. Alors y’a jamais trop de protection, deux sicarios qui surveillent la scène, c'est la moindre des choses avant l'arrivée d'un capitano.

Il fait froid ce matin, une légère bruine qui tombe sur le visage. Un tshirt, un jean, Jan est un putain de petit soleil qui ne craint pas les températures hivernales. Il enfile quand même un sweat à capuche, ne referme pas la fermeture éclair. Il a déjà chaud comme ça mais bon, vaut mieux ne pas contrarier les mamas du quartier qui lui rabâchent sans cesse de plus s’habiller s’il ne veut pas attraper la mort. Il sourit toujours à cette réplique, si elle savait qui frappait sous sa carne…
Il la voit, la gamine. Près de la fontaine, les vêtements tachés d’un brun catégorique. Le capitano sait reconnaitre du sang séché, même de loin.  Jan se fait lent, jète un regard à droite, perçoit Mina qui est prêt à agir si la gamine se révèle être une bombe humaine. C’est fou le stress que fout une guerre froide. «  ¿ Esto va niña ?» Il tente l’espagnol, histoire de la rassurer si elle est d’ici. Il ne voit que son dos, ses boucles emmêlées, les fringues abimées, sales et surtout ce sang noirâtre. Elle n’a pas l’air blessé.   « Est ce que ça va petite ?»  Il reprend en anglais, un pas en plus, le corps qui s’abaisse pour se mettre à sa hauteur, une main prêt du m9, l’autre se posant sur le rebord de la fontaine. Jan dans toute sa splendeur, le visage souriant, attendrissant, une main délicate prête à aider, l’autre, à tuer.


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Emergence - Jeu 27 Déc - 11:04

L'Autre se tend. La voix vient de résonner dans le calme de la place. Cela pourrait être n'importe qui mais Molly a du sang plein les vêtements.. Et pas d'autres demoiselles à l'horizon. Cela ne peut être qu'elle. Il ne dit rien l'Autre. Pas encore. Ce n'est pas leur coin habituel. Il n'y connaît pas encore tous les dangers. Mais il paraît qu'une mafia règne en maître ici. On ne rigole pas avec la mafia.. Alors il laisse à Molly le premier contact. Elle inoffensive la gamine avec ses yeux encore perdu, rêveur. Mais il se tient prêt. Il a évité un monstre à la brune un soir. Deux jours environ. Il ne dérangera pas à faire la même chose.
Molly quitte des yeux l'eau pour voir qui lui a parlé. A son oreille, Ma Dame lui souffle la traduction, sans attendre que l'homme se répète dans sa langue maternelle.

-Pourquoi tous le monde pense que je suis une enfant ?

Murmure à elle même. Question pour ses compagnons. La voix grondante de l'Autre déclare que ce n'est pas le moment. Une moue vient tordre ses lèvres. Il n'est jamais drôle l'Autre. L'instant suivant l'homme est à ses côtés. La peau basané, les cheveux plus foncés que les yeux. Il est sur de lui l'homme. Un aura lourd, puissant. Peut être qu'il l'écrasera.. Pas de risque. Je l'écraserai Sourire doux, elle lui fait confiance. Mais il y a les cicatrices aussi. Son regard ne peut s'empêcher de s'y attarder. Un doigt qui se tend un bref instant.

-Une vie bien mouvementée hein ?
Il t'as posé une question chérie. Ah oui c'est vrai.. Son regard retourne vers la fontaine, où le sang est déjà dilué. Puis sur son propre corps. Son manteau n'a rien, mais l'épais pull qu'elle porte est gorgée d'hémoglobine.
-Non ça va.. Elle joue des épaules. Douleur autour du cou, douleur dans le dos, le ventre. Au visage. Ses doigts effleure sa joue. Bleu bien né s'étalant sur sa pommette. Lèvre éclatée. Ce ne sont que des bleus. Pas d'os cassés cette fois-ci. Réflexion à voix haute. On est pas allé se battre hier pourtant.
Pas hier gamine. Deux jours que tu dors. A ben merde alors. Qu'est-ce que tu as fais ? Le gars a été un peu trop entreprenant. Il voulait de la violence, pas que du sexe. Je l'ai calmé. Définitivement. Bien. Retour sur l'homme qui se tient toujours à ses côtés. Sourire moqueur. Vous verrez la gueule de l'autre gars..

Il ne fera plus de mal à personne. Cela la contente Molly. Elle replonge ses mains dans l'eau. Le sang est toujours là, lui entachant les doigts. Des taches persistent à d'autres endroits. Il n'y ait pas allez de main morte l'Autre. Le couteau dans son dos doit être recouvert de sang, elle en ait sur. Ne le sort pas. Il est sur les nerfs. Il pourrait te trouer la peau

T'es qui toi d'ailleurs ? Jusqu'à maintenant les gens ne faisaient que de me regarder. Mais aucuns n'allaient s'approcher.

Pas de reproche. Une simple contestation.

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Emergence - Ven 28 Déc - 0:15


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La remarque suinte des lèvres de la gamine comme une preuve qu’elle a encore toute sa tête. Elle ne répliquerait pas avec autant de logique. Mais il n’en démordra pas le capitano, elle a l’allure des p’tits chats qu’il protège à la Calavera, aussi frêle et pâle qu'eux avant qui les aide à relever la tête. Elle a l’air paumé, dans son monde, voguant entre les nuages et la réalité. Les yeux se froncent quand il la voit lorgner sur ses cicatrices. Le doigt pointé dessus est de trop, Jan a envie de se lever, recule un peu sans pour autant se remettre sur ses deux pieds. Il n’aime pas ça, qu’on le désigne par ses marques, surtout quand il s’agit d’inconnus. Surtout quand il s’agit d’inconnus avec du sang de haut en bas.

Il ne comprend rien à ce qui se passe le second de la Calavera, a les yeux qui voguent vers la droite, rapidement, histoire de faire un coup de tête à Mina qui doit être prête à agir en cas de danger. Elle ne lui inspire pas confiance la petite, encore moins avec ce qu’elle dit. Cette fois-ci, ça le fait reculer, les pieds ancrés dans le sol, le corps relevé, les yeux plaqués sur la silhouette délicate. Le manteau est élimé, les vêtements encore plus imbibés qu’il ne le pensait. Et puis le on utilisé, et les mots qui ne veulent rien dire. Elle ne s’adresse pas à lui et il a la douloureuse impression de se revoir lui, quand la maladie lui chiquait l’esprit.  « Moi ? » Elle n’est pas d’ici, elle ne le connait pas. Tout le monde connait Jan, son sourire digne du soleil du Mexique, ses pas de danse en pleine rue centrale, ses coups de folie, sa violence et aussi son amour pour sa famille.  « J’protège Delray.» Il n’en dira pas plus, pas besoin de se présenter, juste à lui montrer qu’il n’est pas là pour l’attaquer.  « T'occupes pas des autres, c'est normal d'avoir peur quand on voit une jeune femme dans ton état. »Pas gamine, jeune femme, il a fait un effort et il est réaliste aussi. Jan n'enveloppe jamais la réalité dans du papier cadeau.

Une main est tendue, propre, bien qu’encore entourée des bandes de boxe, légèrement grisonnante à force de frapper sans gants.  « J’te veux pas de mal, j’ui pas flics, j’veux juste t’aider. Tu me suis ? » Les doigts longs et fins, les lettres mayas tatouées, apparaissantes sur les phalanges là où les bandes ne cachent rien. Il ne veut pas la brusquer mais il sait qu’au moindre geste de trop, elle se retrouvera avec une balle dans la caboche. On ne refuse pas l’aide d’un capitano, encore moins quand Delray s’est tût et que la place centrale s’est lentement vidée sous les recommandations des sicarios.


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Emergence - Ven 28 Déc - 2:23

L'Autre s'amuse. Il s'amuse de l'air presque perdu du gars. Souvent l'étrangeté de Molly dérange, mais lui ça l'amuse. La gamine elle, ne s'en rend pas compte. Ou plutôt décide de ne pas relever. Les gens n'aiment pas trop les questions.. Alors elle se tait, jusqu'à craquer bien sur. Mais pas maintenant. Non. Concentrons nous sur le réalité. Le froid qui lui brûle les mains. La douleur sourde qui pulse sous sa peau. Choses presque banales. Mais qui la permet de s'ancrer dans la réalité. Il n'est pas seul D'un bref regard celle-ci a vu les gens qui s'éloignaient. Ceux qui restaient. Armés il semblerait. Qui c'est ce gars ? Molly hausse des épaules.
Pourquoi cela semble si étonnant qu'elle ne le connaisse pas ? Pas son coin de ville, même si elle ne reste jamais bien longtemps dans le même endroit.. Une moue déforme ses traits. Geste presque enfantin. Il ne veux pas répondre à sa question. Pourquoi ? Ya pas besoin. C'est un gros bonnet de la mafia, j'en suis sur. Ils sont tous là pour lui sauver les fesses Molly se détache de ses compagnons, intrigué par l'homme. Car oui, pas de nom pour lui et il ne semble pas être du genre à accepter les surnoms de la part d'étranger..

Très bien garde ça pour toi. Mais faudra bien me le dire.. A part si tu accepte les surnoms..
Tu vas trop loin là. Roulement de yeux dans ses orbites. Regard vers le ciel. Bien bien. Pas de blague. Respect à fond.. Elle est n'est pas bonne pour ça la brune.
Désolée. Je retire ce que j'ai dis.. Un autre regard sur ses vêtements. Ouais toujours pas si joli que ça. Pas possible de se redonner figure humaine comme ça. Une bonne douche et des vêtements propres voilà ce qu'il lui faudrait. Mais elle ne peut se payer ce luxe. Manger d'abord dans son quotidien. Sans nourriture, tu es faible. Tu es faible du meurt. Ouais t'as raison. Il protège la ville il a dit.. Un grand patron ? Désolée d'avoir mis un peu le bazar par ici.. Voulais pas.

Des yeux sombres soulignés de bleu qui s'ancrent un instant dans les pupilles de son vis à vis avant de le quitter. Molly aime pas regarder les gens dans les yeux trop longtemps. Les yeux sont les fenêtres de l'âme il paraît.. Alors elle préfère garder ça pour elle.
La jeune femme se tend quand l'homme se redresse complètement. Mais la main qu'il tend vers elle n'a pas d'arme. Une main normal, recouverte de bandes de boxe, de tatouages. Une main d'homme puissante et calleuse.. Sceptique, Molly l'observe. Elle ne sait pas.. Avec l'Autre elle ne craint rien mais bon.. Pourquoi se jeter dans la possible gueule du loup ? Mais peut être qu'ils pourront se reposer.. Pas confiance en ce gars Tu as confiance en personne Un autre regard sur la main tendu. Dent qui attaque les lèvres. Décide toi, il n'a pas l'air patient Sa main est sale. Geste inutile. La brune tente de chasser un peu plus de sang séché en frottant la peau sur le manteau. Puis empoigne l'aide proposée. Elle se remet sur ses pieds lentement, ne quittant pas l'homme des yeux, à l’affût d'un geste douteux. Quand elle est debout, quelques pas en arrière. Bras qui se croisent sur son ventre.

Ok ok. Je te suis..

Ses yeux sombres ne cessent de chercher le moindre danger alors qu'elle emboîtent ses pas à ceux de l'homme. Pas confiance. Pas confiance
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Emergence - Ven 28 Déc - 12:31


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Le bazar. Ce n’est rien, les gens de Delray sont habitués, eux dont le quartier est le QG de la mafia mexicaine, eux qui sont protégés par ces mêmes personnes, eux qui sont les témoins d’horreurs et de fusillades. Ils connaissent, ça ne veut pas dire qu’ils acceptent de rester pour voir. Au contraire, dès que le sang coule, les mamas ferment leurs rideaux, un seul oeil curieux pour regarder ce qui se passe et surtout pour s’assurer que leurs enfants ne meurent pas sous les balles.
Jan reste silencieux, muet face aux remarques qui ne lui sont toujours pas destinés. Cette jeune fille a autre chose dans la tête que sa propre peur et que sa propre volonté. Elle hésite, ça se voit, elle ne doit pas être habituée à ce qu’on lui propose de l’aide, encore moins par un homme qui vient de faire vider le quartier pour elle. Les mains sont nettoyées sur le manteau, ça ne sert à rien, le capitano a plus de sang sur les mains qu’elle n’en aura jamais. Puis enfin, les doigts sont attrapés, le corps se relève, se recule, le contact est supprimé. Ce fut rapide mais suffisant, la gamine a l’air d’un animal sauvage qui a faim mais n’ose approcher le museau pour se nourrir. Elle lui rappelle Gaby. Et lui aussi, un peu.  « Vamos. » L’espagnol est utilisé, un léger sourire le visage alors que la jeune femme passe à ses côtés et qu’il pose une main sur son dos pour la pousser. C’est léger, rapide, une seule seconde. Assez pour sentir la forme pointue dans le creux du dos. Jan est capitano, il sait déceler des armes d'un simple effleurement. Il ne dit rien, se met à avancer en passant devant elle : en restant derrière, il l’inquiètera Jan, il sait comment les animaux sauvages réfléchissent quand leur instinct est mis à mal.

Ils traversèrent la rue ensemble, lui ne dit rien et débarquent au club de boxe où les combattants continuent leurs entrainements.  « Assied toi là… Je vais chercher une serviette pour que tu puisses te nettoyer.» Il lui dit exactement ce qu’il va faire, pour la mettre en confiance. Quelques pas plus loin, une bassine d’eau remplie, un linge attrapé, il revient et se poste devant elle, le matériel posé à côté.  « Et tu peux m’appeler Jan. » Le surnom, le seul qu’elle pourra utilisé, une marque de confiance pour lui prouver qu’il n’est pas là pour la dévorer.
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Emergence - Ven 28 Déc - 21:19

Ils marchent, suivent le brun. L'Autre observent ceux qui leur emboîtent le pas. Armés, tous. Prêt à les cribler de balles au moindre faux pas. Si leur sauveur ne le fait pas avant. Pas confiance, même si Molly se relâche légèrement. Son aura ne la tranquillisait pas, trop de force.. C'est un patron.. Mais il est patient et calme.. Et c'est toujours ce qu'il lui a fallu à la demoiselle. Manipulez la avec murmures et délicatesses et tous s'arrange. Mais l'Autre est là, et lui ça ne lui suffit pas. Ma Dame elle ne dit rien. Elle réfléchit, cherche la moindre info qu'elle pourrait avoir sur lui. Les rumeurs courent dans la rue. Et Ma Dame a toujours une attention particulière pour elles.

Alors qu'ils s'approchent d'un bâtiment, Molly ralentit légèrement. Qu'est-ce qu'il pourrait y avoir là dedans ? Son esprit s'échauffe. Elle veut ralentir, mais les gars derrière lui barre toutes issus. Survie. Ce mot clignote dans son esprit. Alors la brune se force, le regard voyageant partout. Chercher, chercher le danger. Mais il n'y a que des gens ici, les ignorant presque. Du moins en apparence. Elle sent les regards lui brûler l'échine. Sa tête se rentre dans ses épaules. Mais il y a quelque chose de familier ici. Bruit de coups, odeur de la sueur.. L'Autre émerge un peu plus. Un peu de courage est influer. La gamine arrête de trembler, se tordre les doigts. Elle se redresse. Mais c'est toujours elle au commande. Rien de dangereux pour le moment..
Ses yeux suivent leur guide s'éloigner. Non elle ne s’assiéra pas. Pas envie. Besoin d'être debout. Alors elle attend, ses yeux sur ses pieds, même si l'Autre adorerait défier les autres gars du regard. Personne ne la fera plier. Ma Dame plus diplomate trouve l'excuse parfaite.

Le manteau quitte ses épaules, va se poser sur la chaise. Le pull lui va s'écraser sur le sol. Trop dégueulasse. La brune se rend compte de l'odeur métallique qui se dégage d'elle. L'Autre adore ça. Elle non. Le jean trop large retenu par une ceinture est lui aussi maculé. Son pull lui l'est tous autant. L'autre couche va s'écraser sur le sol. Molly les accumule les couches de vêtements. Pour lutter conte le froid de la rue, pas le choix. La chemise épaisse qu'elle a maintenant sur le dos n'a rien elle. Tant mieux.
Le jeune femme observe la bassine, regarde le fameux Jan. Pas son véritable nom. Ma Dame chuchote au creux de son oreille.  Calaveras C'est quoi ça ? Mais pas de réponse, Ma Dame continu à chercher. Alors la brune s'agenouille, remonte ses manches et continu à tenter de se débarbouiller. Son nom pour le moment elle le gardera. Après tous il n'a rien demandé. Un pause de ses gestes. L'eau qui se teint de rouge, qui dégouline.

-Merci Jan.
Faut nettoyer le couteau. Pas envie qu'il rouille. Il est encore dégueulasse.. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire l'Autre ? Mais il ne répond pas. Il aime garder certains trucs un peu glauque pour lui. C'est lui qui fait le sale boulot et préserve la demoiselle. Celle-ci redresse légèrement la tête vers le basané, et déclare d'une voix calme. Pas envie de se faire buter.
-J'ai un couteau dans mon dos. Je préfère prévenir.. Certains ont l'air tendu.. Je le sors juste pour le nettoyer ok ?
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Emergence - Dim 30 Déc - 12:52


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La petite en a vécu des choses, ça se sait aux traits de son visage, à ses cernes mais aussi au tas de vêtements qui trône sur le côté. Beaucoup trop de couches, de poussière, de plis, de saleté. Lui qui brûle sous un feu ardent et a déjà du mal à mettre un simple pull, lui qui a besoin de tout laver plusieurs fois, de sentir le propre à chaque instant, il en a un frisson Jan. Ça le met mal à l’aise et éveille les TOC au fond de son crâne. Il fait un pas en arrière, lui laisse un peu d’espace, évite tout contact malgré l’envie dévorante de détendre les muscle des épaules tendues. Oui, elle en a vu la gamine, et surtout des scènes macabres.
L’eau se teinte de rouge à mesure qu’elle se nettoie, le capitano entend sa question mais comprend qu’elle n’est pas pour lui. Elle aussi, elle a des monstres dans la tête qui lui susurre des idioties ? Pas divine pour autant, ou alors de ces nouveaux dieux, ceux dont on ne voit pas l’aura…. Mais bizarrement, elle lui parait plus humaine que lui ne l’a jamais été.
Le merci est murmuré, l’utilisation du surnom fait sourire le capitano, il préfère qu’on l’appelle comme ça, Alejandro, c’est seulement quand il se fait engueuler par Joaquin ou… Pour autre chose.  Et puis, la tête de l’enfant est relevée, plus propre, toute dégoulinante d’eau claire aussi. On dirait un p’tit chat qui vient de se mettre la tête la première dans sa gamelle d’eau. Les sourcils ne se froncent pas sous la révélation, Jan le savait pour le couteau, il est surtout étonné d’une telle sincérité. Il apprécie et ne peut s’empêcher de sourire face à la remarque sur les gens autours et l’inquiétude grandissante (ou l’envie de se battre, l’adrénaline est toujours difficile à discerner.)  Pourtant, il ne répond pas de suite à la demoiselle, se tourne d’un quart et hausse la voix à l’attention de ceux autour.  « El primero que toque a la niña tendrá que luchar contra mí. » On  rigole un peu, de panique et d’amusement, et on baisse les yeux face à la réplique. Jan se retourne, un sourire lumineux sur le visage, comme quand il passe du chaton de la Calavera au capitano que tous respectent.  « Personne t’embêtera, t’as ma parole. » La veste est retirée, il a trop chaud maintenant, le corps balafré et tatoué découvert.  « Quant au couteau, tu veux me le donner ou tu préfères le garder ? » Il lui laisse le choix, elle a osé lui avouer son existence, c’est un premier pas vers la confiance qu’il ne peut mettre de coté le second de la Calavera. Ça ne veut pas dire qu’il n’a pas les mains prêtes à lui déchirer le visage si elle décide de s’en servir contre lui. Respectueux il l’est Jan. Stupide, non.


trad: "le premier qui touche la fille, il devra se battre contre moi après."
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Emergence - Dim 30 Déc - 16:22

Elle aimerait vraiment se détendre la gamine. Jan a l'air cool. Son sourire lui donne un air gentil, rassurant. Mais c'est bien ça le problème. Ce n'est qu'un paraître. Sa mère aussi semblait douce, mais elle était si laide quand elle se mettait en colère sans raison apparente. Les enfants de son quartier au leur auraient donné le pardon sans confession. Connerie. Le monde réel n'est qu'un endroit où les gens portent des masques. Alors elle reste sur la défensive Molly.
Bien sur l'Autre ne s'étonne pas que le gars est deviné pour le couteau. Il l'a fait exprès tous à l'heure. C'est sur. Un tueur sous ses airs d'ange.Pas de relâchement gamine je te préviens Docile cette dernière acquiesce. Après tous, qui a part de l'Autre pourra lui garantir de sortir d'ici vivant ? Il l'a toujours fait. La voix douce de Ma Dame résonne à son oreille. Il vient pourtant d'assurer ta protection chérie. Il a promis qu'il se frottera à quiconque te touchera
Avec calme, la brune jette un coup d'oeil à ceux qui les entoure. L'activité s'est légèrement calmée. Les gens les regardent.. Il y a une tension dans l'air, même si personne ne s'est avancé. Du moins maintenant. Les rires.. Ils sonnaient faux.

Ils ont peur de toi..

Mais pourquoi? La question brûle ses lèvres mais rien ne vient. C'est Ma Dame qui lui a apprit ça. Ne pas poser des questions à tord et à travers peut lui éviter bien des problèmes. Et cette ville pas mal de monde n'apprécie pas les curieuses. Et puis ce n'est pas poli
Un sourire étire ses lèvres. Il n'y a que Ma Dame pour se préoccuper de la politesse dans ces moments là. Certains pourraient dire que la peur et le respect sont deux choses différentes.. C'est vrai. Mais à cette instant, Molly ne se sent pas assez à l'aise et ne le connaît pas assez pour le définir Jan. Mais alors pourquoi certains baissent ainsi les yeux ?
Les gestes de Jan attire l'attention de la belle. Veste qui quitte son corps. Dessins qui courent sur le corps. Éternels. Tous comme les cicatrices blanchâtres tranchant avec la peau brune. Il a réellement une vie mouvementée.. Léger acquiescement, alors que l'Autre bougonne Bien sur que personne ne la toucherai. Je ne les laisserai pas La suite déraille légèrement. A la question de Jan, l'Autre se tend et la suite ne manque pas. Sa voix résonne, grondante, grave. Rien à faire dans la gorge d'une fillette.

Elle le garde. Pas de choix possible. Un instant la position de Molly se fait assurée, elle se redresse. Les yeux sombres, brillant d'une lueur menaçante se pose sur Jan. Ca pose un problème ? Mais aussi vite que cela est arrivé Molly reprend les rênes. Pas de problème, elle n'en veut pas. Juste une douche, un vrai lit si c'est possible.. Ou partir, loin. Le tension est de retour dans ses épaules, alors que la jeune femme recule d'un, deux pas. Ses doigts tordent. Désolé. Désolé. Il.. Ses doigts vont chercher le couteau. Pas un petit canif. Non. Fait pour trouer la peau, tuer. Le sang le recouvre encore. C'est l'Autre qui l'a choisit. Il s'y connaît en armes.. Molly sert la poignée dans ses paumes, observant les gens autour d'elle. Bien sur qu'ils se sont tendus. Folle, elle a l'air simplement folle. Mais elle ne le voit pas... Du moins pas tous à fait. Tiraillement de la chair de ses lèvres par ses dents, puis sa voix prend un peu d'assurance. Juste pour l'empêcher de trébucher sur les mots. J'aimerai le garder. S'il te plait.

Pas de s'il te plait avec ce genre gars putain Parce que ce que tu as fais juste avant était malin peut être ? Ouai c'est pas lui le patron.. De cet endroit si ! Ils pourraient.. Je les stopperai avant. Que dalle, ils ont des armes à feux j'en suis sur.Tu as pas une peau à l'épreuve des balles ! L'Autre grogne, jure. Mais rien à faire. Molly tiendra bon pour cette fois. Les lèvres ont fini de remuer, les chuchotements cessent.. Une inspiration profonde, Molly tente de reprendre pied..
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Emergence - Dim 30 Déc - 21:59


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Ils ont peur de lui, oui, peut-être. Ils le respectent surtout, grade, réputation et nom de famille oblige. Jan n’est pas de ceux qui contrôle par la peur, car sous la peur, les mutineries sont plausibles. Non, il préfère de loin montrer aux autres que sa place est méritée et que toutes les rumeurs trainant sur son compte ne sont que les conclusions d’histoires bien réelles. Qu’on l’attaque, qu’on le pousse au combat ou qu’on tente de le faire tomber, aucun problème tant que les personnes sont conscientes de ce qui les attend dans ce cas là. Et bizarrement, personne n’a encore osé le faire tomber de son piédestal.

Le couteau pose problème, il le comprend le capitano, en voyant reculer l’étrangère. La main qui glisse dans son dos, il la voit Jan, tandis que la sienne se prépare à attaquer, les lames s'éveillant sous la pulpe des doigts. Pourtant, sa mine ne change pas, toujours aussi sereine, ce sourire, toujours aussi vrai. Il se sait plus rapide et même s’il se prend un coup de poignard, un thaumaturge arrivera en quelques secondes. Faut juste pas qu’elle vise la tête ou le coeur, ce qui, vu sa taille, serait difficile. Mais il ne faut jamais sous estimer les p’tits corps, il en est la preuve le capitano.  Musculature bien présente mais sèche, les kilos pris n’y changent rien il restera mince toute sa vie. Tout comme la gamine si elle ne mange pas plus.
Il est prêt à lui répondre, à la calmer, à lui dire de le garder quand les murmures recommencent. Plus nombreux cette fois-ci, de vraies phrases bien construites. Elle dialogue bien avec quelqu’un et ce quelqu’un se trouve là-haut dans sa caboche.  « Elle peut le garder. » qu’il balance. Elle. Pas tu. Jan sait ce que c’est, que d’avoir des voix dans le crâne. Encore plus celles qui t'obligent à faire ce qui est l'opposé de ta propre volonté.  « Et promis, aucune balle ici n'se sera tirée. Je viens de refaire les peintures, ça m’f’rait chier de devoir repayer. » Un trait d’humour, alors que le corps se rapproche un peu, lentement, comme quand on s’approche d’un animal effrayé.  « Elle n’est pas en danger. Je vous laisserais partir quand...mademoiselle aura pris une douche et manger quelque chose. » Les yeux qui s’arriment à ceux de la gamine.  « Ça te convient ? » Toi, pas lui ou elle ou cette chose. Toi seule petite, est ce que toi ça te va ?

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Emergence - Lun 31 Déc - 13:10

Il semble si calme Jan. Pas d'impatience, il garde ses distances. Pourtant elle est tactile, caline Molly de nature. Même si elle a un peu oubliée ce que c'était.. A cet instant elle en a besoin de la distance. La distance est plus sécuritaire pour elle. Même si au fond d'elle, la brune sait que c'est faux. Proche ou non, si on veut la faire disparaître c'est possible. Elle s'y refuse la belle de penser à ça. Non, elle reste fixé sur le brun, dans l'attente de sa réaction. Manipuler les être un peu brisés, les sauvages. Il semble s'y connaître.
La surprise la saisit quand les mots sortent de la bouche de l'homme. Ses doigts se stoppent de gigoter sur le manche, son corps se détend un bref instant. La brune fait gaffe aux mots. D'après Ma Dame les choix des mots qu'on utilise est important. Chacun a son impact, son sens profond.. Et là Jan il lui parle pas à elle non. Non. C'est à l'Autre. Il n'y a aucun doute. Personne ne parle à l'Autre quand elle est au commande. Personne ne le reconnaît comme un être à part.. Sauf elle bien sur. Mais lui..

L'Autre s'en fout lui. Il s'en fout un peu de tous. Comme si j'attendais son accord Secousse de la main pour le faire taire. Tape dans le vide. L'Autre se rétracte. Molly a besoin de savoir comment réagir. L'homme lui assure qu'aucune balle ne sera tirer. Nouveau coup d'oeil sur ceux qui les entourent. Certains sont retournés à leur occupation. Les coups résonnent de nouveau entre les murs, ainsi que les consignes dispensées de ci et là. Souffle erratique. Mais certains sont encore là, vigilants. Un mouvement attire son attention. Jan s'est approché. Molly oblige son corps à rester immobile, élimine l'instinct qui la ferait reculer.
L'Autre réfléchit aux paroles. Il pèse le pour et le contre. Il faut le reconnaître, s'occuper un peu de Molly lui ferai du bien. La fatigue tire sur son corps, déjà douloureux. Et un vrai repas, peut être, depuis quand n'en a t-elle pas eu ? L'Autre pousse un soupire avant de capituler. Fais comme tu veux. Je veille de tous de façon Molly laisse ses prunelles s'ancrer à ceux de Jan. Tension qui disparaît doucement. Un peu de repos elle pourra en avoir. Elle acquiesce doucement, avant de réellement répondre.

-Ouais, merci. Je fini ça d'abord. La gamine s'agenouille, récupère la serviette, la trempe dans l'eau. Un bout seulement. Avec patience elle enlève, gratte le sang. Quand la lame est bien propre, avec mille précaution la gamine le sèche avant qu'il aille retrouver sa place dans son dos, sous ses vêtements. Commençant à rassembler ses affaires, elle demande Tu aurais une poubelle ? Que je mette ça, c'est irrécupérable. J'en trouverai d'autres. La belle est douée à ça, trouver, réparer. Aucune attache pour ses vêtements. Juste choses utilitaires. Et ceux-ci sont morts. Et où est-ce que je vide ça ?

Elle désigne le cuvette remplie d'eau rougeâtre. Il va faire beaucoup pour elle Jan, alors elle tache de ramasser derrière elle. Et puis après ça je vous suis. Sourire timide, corps moins tendu. L'Autre toujours en alerte malgré tous. Il a juste libéré un peu la gamine.
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Emergence - Mar 1 Jan - 9:08


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Plus qu’un dialogue, c’est un combat qu’elle a l’air de mener la gamine. À frapper l’air, à chuchoter des réprimandes, à tenter de se rattraper à la réalité tout en faisant face aux voix qui l’assomment. Jan, ça le ramène quelques mois en arrière, quand les cris dans sa tête lui disaient d’en finir, de prendre l’arme et de faire exploser sa caboche. Les mêmes murmures qu’il a entendu pendant des mois, des années même, qui ont mené son existence comme s’il n’était qu’un pantin. La voix d’un père d’abord, puis la voix d’un dieu et enfin, les voix de la maladie. Trop de choses pour un seul esprit. Il ne se bat plus que contre celle d’Ah Puch, la seule qui reste et qui titille sa violence à chaque instant. Alors face à la jeune femme, il ne peut que comprendre, le mal qui l’habite sans en savoir la puissance. C’est bien ça le problème, jusqu’où est elle contrôlée par ces autres elle ? Jusqu’où sont-ils capables d’aller ? Si elle reste à Delray, il va devoir l’apprendre le capitano. On ne laisse pas un esprit aussi chaotique en liberté, pas parmi les siens en tout cas.

Un hochement de tête quand elle commence à nettoyer son couteau, à en enlever le sang - beaucoup trop. Ça ne choque pas le second, ça l’étonne juste. Il va devoir savoir d’où ça vient. Elle se lève, il se recule, elle empoigne ses vêtements et…  « Laisse la bassine, les gars vont la vider. » Il aurait bien dit de laisser les fringues mais elle a l’air d’y tenir, d'elle-même les jeter. Les bras pleins, Jan lui désigne le couloir d’en face, une main qui s’avance vers son dos, comme s’il allait l’ancrer mais sans la toucher.  « Deux petites secondes… Tu peux déposer tes affaires dans cette poubelle ! » Coup de menton sur la benne à côté d’elle, lui fait un pas sur le côté, chope Marcus qui s’entraine juste à côté et lui murmure en langue natale d’aller vérifier que personne dans le quartier n’est mort d’une plaie par arme blanche. Si c’est le cas, de ne pas sonner l’alarme. Pas d’attaque des autres mafias, juste une gamine apeurée, qu'il s'en charge si Costilla est mis au courant.

Il revient vers l’inconnue, un sourire est offert et il la pousse à continuer pour débarquer dans une pièce qui a tout d’un minuscule appartement. Bureau du capitano. Un canapé moelleux, là où il s’endort quand la fatigue le surprend, un frigo, toujours rempli à raz bord pour gérer son hybris, tout un tas de fringues rangés et triés par couleur dans l’armoire, pour maitriser ses TOC. Il en sort une serviette de bain, un tshirt sombre, un gros sweet, un jogging et une paire de chaussettes rembourrées.« Bon, ce sont des fringues de mec mais… J’suis pas très gros non plus, ça ira pour le moment je pense. » Qu’il balance avant de se retourner vers elle et de lui tendre la pile. « Il y a des vestiaires, je surveillerais l’entrée pour que personne vienne t’ennuyer. Il y a du shampoing, du gel douche, tu prends ce que tu veux... » Il hésite à proposer, la réflexion tissant une moue juvénile sur son visage de quarantenaire.  « Si tu veux, je peux aussi être avec toi. Histoire que tu gardes un oeil sur moi. Histoire qu’elle ne s’imagine pas qu’il appelle l’armée pour la déloger de son club de boxe. Un sourire, amusé cette fois-ci, apparait. « Les filles ne m’ont jamais intéressés donc…prometido, je ne regarderais pas. »
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Emergence - Mer 2 Jan - 16:58

Une moue sur ses lèvres. Des yeux qui restent un instant sur l'eau teintée. Elle aime pas Molly laisser sa merde derrière elle. Déformation de la part de Ma Dame. Mais bon si Jan le dit.. Elle ne va pas insister. Ne prêtant pas réellement attention à Jan qui s'est éloigné un bref instant, la jeune femme se dirige vers le couloir. D'un main elle soulève le couvercle de la benne, de l'autre fait basculer les vêtements. Froissement du tissu. Molly se sent un peu plus légère. Un peu plus propre. Le plus gros du sang a disparu. Bientôt il n'y aura plus rien. Ce sera bientôt une nouvelle journée et cette nuit, comme toutes les autres aucun cauchemar ne viendra la déranger. Ma Dame et l'Autre sont ses gardes fous par rapport à ses cauchemars. Après tous c'est l'Autre qui se charge d'éliminer les problèmes. La belle elle y est pour rien.
Quand le brun a fini de discuter avec à des hommes il la pousse de nouveau en avant, un sourire toujours aux lèvres. Lorsqu'ils débarquent dans une nouvelle pièce, Molly laisse ses yeux courir sur la pièce. Elle s'émerveille du confort malgré la petite taille de cet endroit. L'Autre lui cherche les pièges mais rien à craindre. La brune voudrait s'approcher, visiter un peu. Il lui en faut peu pour s'émerveiller mais elle reste statique. Ce n'est pas chez elle. Elle même n'aime pas qu'on fouille dans ses affaires, à part si c'est à cause d'un des deux entités.. La gamine ne sait plus trop.. C'est les affaires tendu par l'homme qui attire de nouveau son attention. Un instant ses yeux sombres observent les tissus tendus puis finalement se décide. Ses mains attrapent les habits. Ca fait longtemps que tu n'as pas eu des habits aussi propre sur le dos hein ? Un bref coup de regard sur Jan.

-Merci. J'aime bien les habits de gars.. C'est plus confortable..

Plus sécuritaire. Plus utilitaire aussi mais ça elle le garde pour elle. Avec attention la belle écoute la suite des explications. Elle va réellement avoir une douche. Bien réelle. Bien chaude. Mais les paroles suivante de Jan la fait oublier tous ça un instant. Pour elle, à cette instant elle s'en foutait un peu. La douche, elle en avait trop envie. Mais l'Autre est toujours là, veillant avec minutie sur sa sécurité. Laisse moi réfléchir. Molly hausse les yeux au ciel. Elle a un peu plus confiance maintenant, voit pas l’intérêt de temps de précaution. C'est à cause de ces précautions que tu es encore en vie. Je sais je sais.. Mais il attend une réponse là.. Grognement de la part de l'Autre puis finalement il se décide :

J'veux qu'il reste dans le coin. Pour le garder à l'œil
D'accord d'accord..

Elle s'en fout Molly. Pas pudique pour deux sous. Et cela depuis des années. Elle veut juste une douche. L'odeur du sang semble encore accrochée à sa peau. Pas de souvenir de la veille mais cela l'entache quand même.. Elle serre les affaires contre son torse. L'Autre a disparu un instant, occupé par Ma Dame qui lui passe une leçon sur le savoir vivre. Molly en profite.

Merci d'avoir proposé ça.. Il.. Il préfère ça.. Mais je veux pas déranger..

Par la suite, l'esprit plus tranquille, elle suit docilement Jan jusqu'aux vestiaires.
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Emergence - Jeu 3 Jan - 9:29


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Il lui laisse quelques secondes à la gamine, sait qu’en haut ça doit surchauffer, qu’ils soient deux, trois, quatre ou plus. Jan n’en sait rien, espère que seulement deux entités se battent dans l’esprit, pas plus. C’est déjà bien assez difficile de vivre avec ses propres pensées alors celles d’autres qui nous contredisent ou pire, nous obligent à faire ce qu’on ne souhaite pas, c’est quasi suicidaire. On ne survit pas longtemps avec des cris dans la tête.
Elle accepte, le second lui adresse un léger sourire pour simple réponse à la dernière remarque. S’il a proposé, c’est que ça ne le dérange pas. Il n’aurait rien dit sinon. Mais Jan est le premier a avoir besoin de garder un oeil sur ses ennemis, préférant être au plus près plutôt que de les savoir derrière des murs à comploter. Alors il comprend, il sait ce que ça fait, de se savoir en danger. Pas la même violence, pas les mêmes menaces mais la mort reste la mort, qu’elle se drape d'agression, de complot ou de contrats sur une caboche.

Le silence, seuls les pas les menant aux vestiaires retapés à neuf il y a quelques mois se font entendre. La fierté de Flores est grisante, ces deux salles de boxe se portent à merveille et les inscriptions arrivent en masse avec la violence présente dans les rues d’Arcadia. C’est presque ironique pour celui qui l’engendre d’être aussi celui apprenant à s’en protéger.  « Tu restes le temps que tu veux sous la douche. J’vais m’asseoir, tu me verras de dos mais… »Elle a accepté, c’est qu’elle ne doit avoir aucun soucis avec la nudité. Capitano qui ne comprendra jamais le problème des êtres à se dévêtir devant leurs pairs, de la peau reste de la peau, un corps reste un corps, quelque soit son sexe.  « Si t’as besoin de quoi que ce soit, si t’as du mal à… je sais pas moi, te nettoyer le dos. »C’est compliqué quand on manque de souplesse.  « Tu m’appelles d’accord ? »Un dernier sourire, sincère, la journée a démarré étrangement entre la colère de son nouveau don et la découverte de cette fille pleine de sang. Assis à quelques mètres, le dos contre le dossier du banc, il retire lentement ses bandages, attendant que l’eau se mette à couler pour reprendre la discussion. Ouch, ses phalanges sont dans un sale état… Il va devoir aller faire un tour chez un thaumaturge s’il ne veut pas finir avec les sourcils froncés de Joaquin fasse à une telle colère inexplicable.
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Emergence - Jeu 3 Jan - 19:02

La traversé du batiment se fait dans le calme. Pas un regard sur ce qui l'entoure. Ses yeux restent visser sur le dos de Jan qui la guide. Une porte est passée, qu'elle referme derrière son passage. Les paroles de l'homme lui parviennent en arrière plan alors que ses yeux observent les lieux. Lieux communs, avec quelques cabines de douche. Odeur particulière des lieux qui vient lui chatouiller les narines. Celle des mélanges de produits de douche, celle de l'humidité un peu. Mais il y a surtout une chaleur agréable, si différente du dehors où elle passe le plus clair de son temps.
L'Autre lui reste en alerte, veillant sur les mouvements de Jan. Prenant ses aises, la belle va poser la serviette dans une cabine alors que les habits sont posés sur le banc le plus proche. Pas un regard sur Jan, s'en fout si il est déjà retourné ou non. La brune veut se débarrasser de la crasse, de la sensation de sale qui enveloppe. Un besoin pressant soudain, irrépressible. Réponds lui quand même lui souffle Ma Dame alors que sa chemise tombe sur le sol.  

Ok merci.

Encore un haut à manche longue et il ne lui reste qu'un débardeur baillant autour de son corps. Les chaussures, chaussettes éjectées d'un coup de pied, jean qu'elle laisse sur le sol qu'elle quitte d'un pas. Un instant son regard bloque sur un miroir mit dans un coin. Si longtemps qu'elle ne s'était pas vu Molly.
Corps malingre où se joue malgré tous des muscles nerveux. Peau brune où les marques courent. Quelques cicatrices mal soignées mais ce sont les bleus qui règnent en maître. Certains sont presque disparu mais d'autres sont encore bien vivaces. Résultat d'un de leur combat bien sur. Sur les côtes, le dos, les jambes.. Mais d'autres ce n'est pas ça.. Pas celui qui recouvre sa joue, longeant son œil. Ni celles qui entoure son cou en perles noirâtres.
Tu es sur qu'il est bien mort ? Avec ce que je lui ai fait il ne se relèvera pas gamine. Et il abîmera plus personne Bien Acquiescement alors que ses doigts effleurent la lèvre éclatée, déjà en train de cicatriser. Non ce n'est pas les combats. Ses phalanges auraient été plus abîmées que ça..

Molly se détourne du miroir, enlève les derniers vêtements avant d'entrer dans la cabine. L'Autre arrête le mouvement de la brune pour garder la porte entrouverte. Il veut garder Jan à l'oeil. Eau qui s'écoule avec force. S'écrase avec délectation sur sa peau offerte. Celle-ci retrouve un peu de couleur sous la chaleur. Rester un peu plus longtemps que nécessaire sous l'eau. Elle en profite Molly, loin derrière elle l'idée économiser l'eau par respect de la planète. Certaines salissures prennent plus de temps que d'autres.
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Emergence - Ven 4 Jan - 10:23


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Les bandes continuent d’être retirées, lentement, pour ne pas que la peau s’en aille avec. Ce serait dommage, c’est déjà assez douloureux comme ça. Une légère grimace quand la dernière est enlevée, phalange de l'annulaire, bien plus abimées que les autres. Un arc en ciel de couleur, entre le bleu, le vert et le rouge. Et du sang aussi. Un joli mélange de si bon matin. Il devrait mettre des gants, c’est ce que tout le monde lui répète toujours, au moins pour l’entrainement. Mais il déteste ça, Jan, ne pas sentir le cuir du sac contre sa peau, ne pas savoir s’il frappe bien et assez fort. Les gants amoindrissent le choc, protègent. Ce n’est pas ce qu’il recherche. Lui veut ressentir, lui veut savoir que ce corps qu’il a bâti, est toujours à lui. Que malgré le dieu et l’animal, il reste humain. Alors il continuera, à s’exploser les phalanges et les poings, à bleuir ses hanches et son dos, à faire craquer ses os. Tout ce qui peut lui prouver qu’il est un homme et non un dieu, il le fera Jan.

L’eau coule, longtemps, ça lui arrache un léger sourire de savoir que l’inconnue prend son temps. Il n’a jamais vécu dans le besoin Jan, ne sait pas ce que c’est que de vivre trois heures sans se nettoyer ou sans changer de fringues. Le besoin de tendresse, de calme, ça, oui, mais le reste, jamais. Alors il est toujours surpris, de voir à quel point le corps peut tenir sans recevoir ce qui lui parait logique. Il a déjà du mal à rester sans se laver plus de quelques heures, surtout quand il combat, alors plus d’un jour… L’idée le fait trembler sous l’angoisse. Toc qui reviennent au galop, sous le stress et la fatigue. Il devrait en parler à Joaquin, du jaguar. Il devrait lui dire même si lui-même n’a aucune idée de ce qui se passe. Il a cherché, dans les livres et les anciens ouvrages, si Ah Puch était lié au mythe du félin. Aucune surprise d’apprendre que oui et savoir qu’il aurait pu devenir une chouette l’a fait beaucoup rire. Il aurait été hululer près des fenêtres des Lutins.  « Je me lève pour aller me laver les mains. » qu’il dit tout fort à l’attention de la gamine. Histoire de ne pas garder tout ce sang et cette poussière et de voir l’étendu des dégâts. Le corps se lève, lentement passe devant la cabine de douche et il ouvre le robinet. L’eau se pare de rouge et de gris, un mélange qu’il connait par coeur depuis l’enfance. Bon, ça va. Juste la peau de deux phalanges ouvertes, le reste, ce sont de simples bleus. Ça passera, ça guérira tout seul sans aucun besoin de thaumaturgie.  « Tout se passe bien ? » C’est demandé alors que les yeux dégringolent sur le tas de vêtement. Vu tout ce qu’elle porte… Elle doit en cacher, un corps mince et des secrets. Comme lui et ses tatouages. Comme lui et ses centaines d’estafilades. Car à défaut de savoir bien lire, Jan sait déceler sur la peau, les véritables histoires.
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Emergence - Ven 4 Jan - 14:08

Mousse qui disparaît dans le siphon, comme la poussière et sang qui m'acculait sa peau, Molly l'observe d'un air absent. Elle n'a plus froid. Elle se sent si bien. Corps propre, et l'âme? Encore un peu crade mais cela suffira. C'est l'Autre ça. Cette partie un peu crade.
Ma Dame se prélasse dans ce brève moment de confort. Elle déteste la rue, à la différence de la gamine qui s'en fout. Pas pire que son enfance. Indépendance.. Mais peut être un peu trop seule.. Pensées repoussées au fond de son esprit. Pas le temps, pas le droit. Ce genre de pensée c'est la mort.. Et puis elle n'est pas réellement seule. Ils sont toujours là. Toujours.

Soudain les mots de Jan retentit. Molly se stoppe, ou plutôt L'Autre émerge brièvement. L'eau coule sur un corps qui semble habité de brutalité. Il regarde la silhouette de Jan bouger, écoute l'eau du lavabo couler. Il va rien faire Naïve la gamine. Trop. Accorde trop facilement sa confiance selon lui. L'Autre personnalité paranoïaque.. Il la sent lutter, tenter de reprendre le contrôle. Il grogne pour tenter de la calmer rien à faire. Main tremblante qui éteint la venue de l'eau. Deux personnalités qui lutte. Molly veut pas qu'il face une bourde. Jan leur a tendu leur main. Il ne juge pas.. C'est important pour la demoiselle. Alors elle repousse l'Autre, acceptant son désir de sortir de la douche pour vérifier que tous va bien. Mais elle pas Lui. Pas de bestialité face à Jan. Molly ne veut pas de dérapage..

Petit corps qui émerge de la douche, main qui attrape la serviette. L'eau dégouline des boucles reposant sur ses épaules, courent sur sa peau maltraitée. Mais elle s'en fout. Elle a chaud, elle est propre. Tête qui passe brièvement par la porte entrouverte. Les yeux sombres observent Jan qui est bien devant le lavabo, l'eau coulant toujours.
Oui. Molly retourne à l'intérieur de la cabine, s'essuie avec soin, n'appuie pas trop. Les douleurs reviennent. Douleurs sourdes. Habituelles. Le plus gros de l'eau épongée, toujours enveloppée dans la serviette la brune sort de la cabine. Ça fait vraiment du bien une bonne douche.. Merci encore.

Ses pieds frôlent sans bruit le sol alors qu'elle se dirige vers le tas de vêtements sec et propre. L'habitude de ne pas se faire remarquer. Pas utile ici, mais vieu réflexe. Elle s'en fout Molly alors que la serviette rejoins le sol, déjà ses mains se referment sur les vêtements et commencent à la vêtir. Soupir de bien être. Son corps disparaît sous les vêtements. Des vêtements propres, presque neufs. Chose si rare. Ses vêtements reposent toujours au sol. La brune les rassemble en un tas grossier. Faudra les remettre de toute façon avant de partir. Regard vers Jan. Elle a remarqué les bandes enlevées, et maintenant voit les doigts abîmés.
Et toi ça va ? Rien de grave ?
Sa tête fait un geste vers ses mains, puis elle fini d'enlever avec soin l'eau gorgeant ses cheveux. Prend son temps. Elle peut se le permettre cette fois-ci. Rien ne la presse à part l'Autre qui souhaite d'ici le plus vite possible. Mais Ma Dame est de son côté, voulant profiter Elle aussi.
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Emergence - Ven 4 Jan - 22:10


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Il attend une réponse Jan, qui ne vient pas de suite. Seule l'eau qui s'arrête lui parvient, l’écoulement brûlant ayant surement réchauffé pour quelques heures la jeune femme qui en entasse des couches, pour ne plus avoir froid durant cet hiver mordant. Il voit la main attraper la serviette de bain, perçoit même le petit corps dans l’entrebâillement de la porte mais ne dit rien. Elle va bien, elle ne s’est pas noyé, ça lui suffit au capitano, pour continuer de se laver les mains. Enroulée dans la serviette, elle le remercie mais lui ne se retourne pas, sachant pertinemment qu’elle pourrait être gênée de ses yeux noirs sur son corps à peine caché sous l’éponge délicate. Lui qui est le premier à se mettre littéralement nu dans les vestiaires en se fichant bien des regards, comprend malgré tout que certains n’apprécient pas de discuter dans un tel accoutrement.
Concentré sur les blessures, les phalanges et les doigts quasi propres en omettant les blessures, il entend simplement les pieds frôler le sol, l’instinct du félin éveillé face au silence dont fait preuve l’inconnue. Discrète, un certain talent qu'il n'oubliera pas et note inconsciemment.

Jan se retourne enfin sous la question, a un sourire amusé en voyant la tignasse folle de la jeune femme. De bien jolis cheveux qu’elle a, épais et qui doivent lui causer quelques soucis le matin.  Il en connait d’autres, des cheveux épais avec des épis quand le réveil sonne à 7h du mat'. Les souvenirs le font sourire.  « Rien de grave, j’ui habitué. » À se péter les phalanges au point de ne plus pouvoir les plier. Le lavabo abandonné, il attrape une petite serviette et s’essuie a son tour les mains, le sang tachant légèrement le tissu d’opale. « J’ai… cru voir quelques bleus et … d’autres blessures avec le miroir…. »  Il s’assoit sur le banc, position d’infériorité face à la jeune femme debout. Lui prouver encore une fois qu'elle n'a pas à avoir peur, elle ou lui ou eux. Que Jan ne lui fera rien. Promesse déjà faite à une autre inconnue qu'il n'a pourtant pas tenu... il essayera cette fois-ci, ne pouvant se permettre de faire les mêmes erreurs deux fois à la suite. « J'connais quelques médecins dans le quartier, si tu veux qu’ils regardent… T’as qu’à demander....» Arrêt dans la phrase, froncement des sourcils, le sourire ne prend pas de temps pour arriver et conclure la remarque.  « …J’me rends compte que j’sais même pas comment tu t’appelles ! Tu veux me le dire ou… J’t’invente un prénom histoire de pas t’appeler petite ou gamine ou… Enfin histoire que tu m’frappes pas à force de t'dire que j'pense que t’es une enfant. »  Et conclure par la première phrase qu’elle lui a servi, tout à l’heure quand elle était accoudée à la fontaine, le corps plein de sang et l’esprit se perdant dans la flotte.

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Emergence - Dim 6 Jan - 15:06

Un homme de parole. Un homme poli murmure Ma Dame. Elle apprécie les bonnes manières et ceux qui ne mentent et il semblerait que Jan en fasse parti. Connerie personne ne ment jamais.. Claquement de la langue de Ma Dame. Elle n'aime pas la vulgarité. Mais surtout les disputes stériles alors elle ne dit rien. Les cheveux ayant fini de sécher, la serviette est posée sur un banc, alors qu'elle commence à ramasser ses vêtements disperser.
Pincement de lèvre, rapide regard vers l'homme qui retourne là où il était assit. Un habitué de la douleur lui aussi ? A cause de qu'il est ? Calaveras a dit Ma Dame.. Une mafia Raison de plus pour se caser d'ici alors L'Autre sait la nature de sa protégée. Sait que les mafias en recherche. Mais Molly ne l'entends pas.

-C'est bien un club de boxe ici ? C'est toi qui le gère ?

Vêtements pliés, posés vers la serviette. Jeu, un bref instant des doigts qui courent, maltraitent les boucles de la chevelure. Quelle type de boxe se pratique ici ? L'Autre lui en pratique aucune en particulier. Utilise tous ce qu'il a pu apprendre. Pas de règle lors des combats illégaux.. Mais de nouvelles techniques seraient intéressantes non ? Veux rien de ce gars Tu es un véritable gamin Peut être mais pas suicidaire ni naïf. Faut se casser d'ici tu entends ? Non je ne veux pas. Il..
La voix de Jan la sort de son dialogue avec l'Autre. Un regard honteux. Cinglée cinglée. Voilà l'image qu'elle donne.. Stop pas grave chérie. Passe à autre chose. Doigts qui effleurent sa gorge décorée. Légèrement douloureuse. Mort. Ce mec est mort. En train de nourrir les corbeaux ou les rats.. Cadavre exsangue dans une ruelle.. Flash d'image. Est-ce qu'ils l'ont traînés hors de l'appartement ? Non c'est l'Autre qui.. Pas important ça gamine. Pas important. Pas pour toi ces souvenirs.. Doux sourire sur ses lèvres. Elle s'assoit sur le banc, mains qui disparaissent dans les poches larges. Ses yeux sombres s'ancrent à celles de Jan.

Non ça ira. Un sourire un peu plus grand. J'ai l'habitude aussi. C'est rien de grave.

Ne dis rien qu'il continu. Comme ça je lui tomberai sur l'échine. Froncement des sourcils. Tu ne fera rien du tous tu m'entends. Soufflement d'agacement, comme un enfant. Il se rencogne un peu plus loin. Molly se sent un peu plus libre. Moins de tension dans ses épaules.

Molly. J'm'appelle Molly. Nom factice qui lui semble si réelle. Et non j'oserai pas. Air de canaille qui tord son visage. Son dos vient rencontrer le mur, un appuie qui est la bienvenue. Et maintenant ? Il se passe quoi ?
On se casse c'est tous
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Emergence - Lun 7 Jan - 7:22


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Elle prend son temps, se sèche les cheveux, plie soigneusement les vêtements comme si elle voulait que ce moment dure une éternité. Surement qu’elle n’a pas de douche aussi chaude depuis un bail l’inconnue, qu’elle se hisse dans le monde avec difficulté et sans aide juste histoire de rester en vie. Arcadia n’est pas une ville simple, entre la violence et le nombre de mafias, il faut oser, y rester seul sans protection. Et vu le nombre d’hématomes entraperçus dans le miroir, cette jeune fille a déjà eu à faire à des problèmes qui expliqueraient les vêtements imbibés de sang. Combat ? Peut-être, ça a le mérite d’être pensé, malgré sa carrure frêle, Jan n’est pas le type d’homme à s’imaginer qu’un si p’tit corps ne peut rien faire. Il était pareil avant, il l’est toujours avec quelques muscles en plus peut-être mais sans jamais changé de silhouette.  « Ouais, proprio et prof même si en ce moment, j’ai plus le nez dans les papiers que sur le ring….» Il rigole un peu, ça ne l’amuse pas vraiment. Le combat lui manque, l’adrénaline, la folie inhérente quand la cloche sonne. On lui a demandé de faire profil bas vu les leaks, de ne pas se rendre aux combats clandestins, d’éviter tout contact avec la police, même ceux qu’on paye gracieusement. Ce serait dommage que le second de la Calavera se voit mettre les menottes.
Elle reparle, encore, seule, insulte de gamin l’autre dans sa tête. Ils s’entendraient bien, que Jan pense, vu le p’tit merdeux que ça a l’air d’être.  « J’combat aussi, Vale tudo depuis...34ans maintenant. » Elle connaitra peut-être, demandera surement. La Vale tudo est surtout connue au brésil ou dans les prisons. Style de boxe pieds-poing sans véritables règles, à part celle de survivre, on y frappe comme on y vit, avec fougue et puissance sans se retenir. Il avait 6ans quand il a commencé, et à cette époque, il durait 10secondes sur le ring, même quand il combattait tout seul contre le sac. Trop petit, trop frêle, incapable de tenir sur ses deux pattes.

Molly. Nom d’emprunt ? Peut-être. Mais au moins il sait comment l’appeler et ça suffira pour le moment. Le corps se lève, les bras sont étirés, petit chat qui a besoin de bouger et qui relève la tête en entendant le toc-toc à la portée d’entrée.  « Deux secondes… Molly. » Et il en serait presque fier, de balancer son prénom à voix haute, éclat de lumière sur le visage avant de se rendre en trois enjambées à la porte. Luis. Quelques murmures, aucun blessé dans le quartier, pas de sang non plus. Hochement de tête du capitano, il congédie rapidement le sicario et revient vers la jeune femme.  « Je vais être sincère avec toi… J’ai demandé à mes collègues d’aller vérifier si… ils trouvaient un cadavre ou un blessé dans les rues du quartier. » Adossé au mur les bras se croisent, le menton se relève. Négation du visage sans attendre, histoire de ne pas la mettre dans l’attente d’une annonce.  « Ils n’ont trouvé personne donc… T’as faim ? » Ils chercheront, qui elle a pu tué avec autant de sauvagerie. Mais tant que l’acte n’est pas à Delray, elle peut rester ici si elle en a envie.  « J’connais un super restau où ils servent le meilleur chili de la ville ! » Et à vrai dire, lui aussi, il a la dalle.

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Emergence - Lun 7 Jan - 15:24

Les propos de Jan intéresse la gamine. Elle ne fait pas le poids face à des combattants. Si différente de l'Autre. Mais elle aime la sensation des combats, aime en regarder et essayer d'en apprendre un peu. Naïve elle ne sait pas que ce que l'Autre sait, elle le sait elle même. Différentes facettes d'une même personne. Maladie qui fausse la perception d'elle même. Pour la brune c'est l'Autre qui sait se battre pas elle.
Quelle boxe ? Ils y connaissent si peu. Pas trop de techniques. Des coups, des réflexes acquis par les combats, par les défaites.. Un savoir sans nom. Bref sifflement entre ses lèvres. Étonnement se mêlant à l'admiration. Cadeau de la part de l'Autre qui se repli directe. Peut être qu'au final Jan va réussir par l'avoir l'Autre, du moins avoir un peu de respect de sa part. Car il y a bien une chose que l'Autre respecte ce sont les bons combattants. Molly est intriguée. Curiosité brille dans son regard, détendant ses traits.

Je ne connais pas.. J'pourrai voir ce que ça donne ? Comment tu as commencé ?

Moins farouche la gamine. Chasse le naturel et il revient au galop. Molly aime savoir, comprendre. Par moment elle voit les gens comme des mécanismes complexes. Ne pas connaître les plans, les pièces qui les composent rend les choses compliqués pour les appréhender, les bidouiller sans accro. Les gens c'est un peu pareil. Le passé, les passions, le mode de vie permet de mieux comprendre une personne. Pourquoi une personne tel que lui se retrouve sur le banc de touche alors ? Gestion de la salle compliquée ? Trop de demande ? Non se n'est pas ça. Ma Dame est d'accord avec elle . Calaveras voilà la raison. Mais Molly se tait, garde tous ça pour elle. La belle a apprit, la curiosité est utile quand elle est utilisée à bonne escient. Alors elle contrôle Molly.

Le cognement sur la porte. Bref. Suffit à briser la tranquillité. Tête qui tourne vivement vers le battant de bois. Ne le quitte pas des yeux, même quand Jan se déplace pour rentrer à son tour dans son champs de vision. Ils parlent, la gamine ne comprend pas. Le couteau retourné à sa place dans son dos semble lui brûler la chair. L'Autre veut s'en saisir pour les protéger, menacer. Mais elle le contint Molly. Pas bouger. Attendre. Finalement Jan revient vers eux, le visage trop sérieux pour la brune. Pas l'habitude. Mais non rien de grave, il veille simplement le basané que rien vient entacher sa ville. Mais pourquoi ? Qu'est-il ? L'Autre lui ne peut s'empêcher de faire le malin. Il se redresse, un sourire mauvais vient étirer ses lèvres. Il couve les images pour épargner Molly. Ce ne sera qu'un cadavre qu'ils trouveront. Mais pas dans la rue non.. Il l'a laissé le gros porc dans son magnifique trois pièces, maintenant entaché de son propre. Même la photo de ses gosses est repeint. Il a pas attendu d'être dans la chambre. Non non. L'homme était trop impatient.. L'Autre aurait pu essayer de se débarrasser du corps. Les choix sont multiples. Mais Il n'est pas inquiet par une possible justice.. Non tous ça Lui passe au dessus de la tête..
Puis il disparaît doucement, laissant le champ libre à la gamine. Molly réfléchit. Qu'a fait l'Autre ? Mais non, il semble s'être tenu tranquille. Tant mieux. Le changement de conversation est assez abrupte mais la belle s'en fout. Elle acquiesce, rajoutant une petit oui au cas où. Un œil vers ses vêtements.

J'peux laisser ça là ? Molly s'est relevé, s'approche un peu de Jan déjà prête à partir. J'te fais confiance la dessus. J'ai jamais mangé dans le coin je dois dire.. Mais j'aime bien ce coin de la ville
 
La tension est retombée. Molly est de nouveau plus sereine, et autant elle-même que cela est possible. Les deux amis veillent même si à cet instant elle ne ressent pas leur poids.
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Emergence - Lun 7 Jan - 23:59


PUT YOUR HAND IN MINE... OR DIE



Tout le monde aime Delray. Sauf les irlandais… Et les russes. Et quelques italiens qu’on pas accepté l’alliance. Mais sinon, tout Arcadia s’empresse de venir gouter les plats traditionnels du quartier mexicain, préparés avec amour par toutes les mamas. Guerre ou pas, il faut faire marcher l’économie de Delray et si pour ça, faut accepter quelques gringos et touristes, toute la Calavera dira amen face aux blanbecs’ arrivant sur leur territoire.  « Laisse tout, j’m’en occuperais tout à l’heure ! » Un sourire, un vrai, qui détend et met en confiance. La porte est poussée, les vestiaires abandonnés. Un regard est jeté à la gamine, son dos plus précisément. Le couteau a retrouvé son emplacement initial, la lame se devine sous la veste molletonnée. Il ne dit pourtant rien le capitano, avance en direction de la salle principale, comprenant parfaitement qu’elle veuille rester armée.

L’entrainement a repris, plus de regard, plus d’inquiétude chez les soldados. La rumeur a du tourné qu’aucun cadavre n’a été trouvé dans Delray Hollow, ça suffit pour calmer les coeurs mais pas la suspicion.   « Tu veux rester regarder un peu ? Pour regarder l'entrainement ? » Les questions de tout à l’heure lui remontent en tête, elle est curieuse Molly, elle veut savoir et comprendre ce qu’ils font ici. Ça se voit, aux carrures et à la technique, qu’il ne s'agit pas d’une boxe traditionnelle. On se bat pour sa survie, pas pour seulement gagner un match. On se bat avec les poings, les pieds, les ongles, les crocs s’il le faut. On tape la trachée on frappe l’oreille, on écrase les yeux, on fout en l’air les phalanges, on mord la nuque, on tape le front, rien à faire, tant que ça fait plier l’autre, on continue.
La silhouette qui se stoppe, les bras du capitano posés sur les cordes du ring, il fait un un geste du menton Jan pour signifier à la jeune fille de se rapprocher de lui.  « J’viens de Mexico, les combats de rue c’est… » Un léger sourire face aux souvenirs du gamin. Lui n’était pas dans la rue, il s’entrainait dans une salle privée et sans peur de mourir. Du moins, c'est ce qu'on s'imaginait. Car malgré tout, le crâne avait tapé très fort de nombreuses fois mais on trouvait toujours une excuse pour calmer le père avant qu’il ne le tue.  « … une institution là-bas. Et ma famille y tenait. » Un Flores combat ou il reste au sol sans jamais oser relever la tête, c'est la première règle de la familia. « Tu vois, là ?»  D’un doigt il montre Javier, qui vient de faire voler au sol Nico d’un coup de pied dans le plexus  « … Logiquement, en boxe, cette prise est interdite… La Vale Tudo autorise tout sauf les coups dans le bas de la colonne. Le but est de survivre, point barre. »  Presque tout est autorisé à vrai dire, il oublie juste de parler des doigts dans les orifices Jan. mais il lui signalera si Molly veut prendre des cours plus tard.  « C’est un combat libre au final mais… Mais qui requiert un très bon entrainement si tu n’veux pas finir en charpie au bout de 30secondes »  Et  sourire légèrement, en se rappelant à quoi il ressemblait quand il était petit. Un corps malingre composé d’hématomes, de fêlures et de cicatrices. Il a pris du poids, du muscles et des aptitudes. Il était fait pour ça Jan, souple et rapide, il lui a juste fallu quelques années et quelques crânes pétés pour le prouver aux autres. Depuis, personne ne remet en question sa légitimité. On ne parle plus de Flores comme du gamin aux poings trop petits et au crâne fêlé.

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Emergence - Mer 9 Jan - 0:17

Après une moue, finalement Molly capitule. Si Jan le dit c'est que cela ne le dérange pas n'est-ce pas ? Ma Dame tente de la persuader du contraire mais la belle se laisse entraîner. Elle n'aime pas laisser du bordel derrière Elle, Ma Dame. Mais elle s'en fout Molly là. Attirée par les explications du brun, attirée par ce nouveau monde qui n'est pas le sien. La curiosité est là et ne la quittera pas de si tôt. L'Autre sent le regard qui coule sur le corps de sa gamine. Il l'a vu. Le couteau il a pas eut à insister pour que Molly le glisse de nouveau dans son dos. Non. Vieux réflexe huilé. Ce poids la rassure elle aussi.
Bientôt la rumeur des entraînements, souffles sourds et parfois laborieux, bruits de coups plus ou moins étouffés. On ne fait plus attention à la jeune femme. Elle même ne s'en aurait pas véritablement rendu compte. Ses yeux cherchent ce qu'elle aurait pu rater en entrant. L'inquiétude ne pèse plus sur ses épaules. Elle peut prendre le temps d'observer, comprendre.. Aux mots de Jan, elle se tourne vers lui, acquiesce vivement. Molly le suit, ne voulant gêner personne. Il ne lui faut qu'une brève seconde d'hésitation pour s'accouder à côté du basané. Un dernier regard vers lui, avant d'être totalement happé par le combat qui se passe sous ses yeux.

Pour elle, c'est un entraînement que de nom. Les coups ne semblent pas retenu. Les coups frappent avec violence. Les corps encaissent comme ils peuvent, et parfois volent. Cela ne la choque pas non. Après tous depuis son arrivée à Arcadia et un peu avant la belle a pu découvrir la violence sous toutes ses formes. La violence physique, elle l'a subit et l'Autre l'offre. Dérouiller des mâchoires à coups de barra-mine ou faire couler le sang à coups de godasse ça il maîtrise. Mais ça.. Un autre niveau ou plutôt un autre aspect de la violence. N'y connaissant rien, Molly se revoit dans les nuits obscurs, dans les bâtiments ou les caves abandonnés avant que l'Autre l'envoie se coucher. Les gens se battent parfois ainsi. Violence presque contenu à cause de la technique qui est développée derrière. Technique fichtrement bien cachée il faut le reconnaître. Un instant la brune se tourne vers l'homme.

-Mais attends, tu avais quel âge quand tu as commencé ? Pas bien vieux non ?

La violence dans sa vie elle s'en serait bien passé la jeune fille. Ne comprends pas alors le besoin de l'introduire dans la vie d'un jeune adolescent.. Et même plus tard en soit.. Pourquoi les hommes en ont ils si besoin ? Leur nature profonde ? Un soupire émerge d'entre ses lèvres. Discret. Si difficile de comprendre la nature humaine. Surtout quand on est nous même un casse tête.

Avec attention, Molly écoute Jan, suit l'action qui se passe sous ses yeux avec soin. Je te l'avais dis que cela pouvait être intéressant Pas de réponse de l'Autre. Trop fier. Trop buté. Mais elle sait qu'Il est intéressé lui aussi. Il suit avec la même intensité qu'elle. L'Autre reconnaît qu'il y aurait du potentiel la dedans. Mais le fait de rester proche de ce gars, ou même des autres ne lui plaît pas. L'enfer c'est les autres diraient certains. Il est tous à fait d'accord avec ça. Mais pour protéger mieux Molly.. Cela voudrait peut être le coup. Mais inscription voudrait dire sous et ça ils en ont pas. Trouver du taff' faut absolument qu'ils en trouvent.. Autre chose que quelques passes de ci de là et quelques vols..

Je te crois sur parole.. Vous faites des compèt' officielles et tous ? J'crois que j'ai vu quelques techniques de ce genre lors des combats que je participe. Froncement de sourcils. Pas sur..

Elle croit savoir la différence entre l'Autre et ces gars. Eux ces fauves. Des gros. Brutales et souples. L'Autre c'est un truc croisé entre ours et hyène. Brutale, brutale, vicieux et résistant..
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Emergence - Jeu 10 Jan - 22:41


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Il ne peut s’empêcher d’avoir un sourire en coin le capitano, il est fier de ces hommes, de ses combattants, de tous ceux qui s’entrainent ici et montent sur le ring sous les couleurs de Delray. Qu’ils perdent ou gagnent, Jan ne demande qu’une chose, qu’ils tentent. Pas de peur, pas de retrait, de la rage, de la force, de l’intelligence, de la cruauté s'ils le veulent, sans problème. Des larmes, aussi, il les accepte le capitano. Mais pas de recul quand on a été entrainé par Flores. Alors voir à l’oeuvre les hommes sur le ring, parfois des femmes aussi, même si c’est plus rare et que ça l’agace, d'avoir un tel taux de testosterone au club, ça le rend heureux et fier. Encore plus en voyant les yeux de Molly dardés sur la scène.
Pourtant, le sourcil est haussé quand elle parle de combat. Oui, ils font des tournois officiels, oui, ils se battent dans les règles mais non, elle ne pourrait y participer la gamine. Faut soit être combattant dans un club affilié soit être riche à en crever. Elle n’est ni l’un ni l’autre. Alors si elle a vu des techniques de Vale Tudo, c’est obligatoirement en combat clandestin, et ça, ça intéresse le capitano. «  On est le seul club d’Arcadia donc… Les personnes que t’as du voir sont obligatoirement passées par là.» Il n’en dira pas plus, ne la titillera pas sur le ring fait de roche et de sable. Pas maintenant du moins.  «  Et pour ta question…» Il se tourne vers elle, abandonne le combat des yeux et se focalise sur la silhouette gracile. Toute petite, pas de gras, rien que du muscle et des os. Oui, elle combat, ça se sent dans son regard plus que dans ses questions. Et elle est du même calibre que Jan, un corps fin, nerveux, qui doit en cacher, de grandes choses.  «  J’ai commencé à 6ans. J’n’ai jamais arrêté depuis… Je fais plus jeune que mon âge ! » Un sourire accompagne la remarque, délicieux et une moue digne de l’homme-enfant qu’il est, Jan. 40ans et cette allure de gamin qui étonnera toujours, surtout quand on le voit avec les mains pleines de sang.  «  Quels type de boxe de ton côté ? Enfin si tu as envie de me dire bien sûr… Mais autour de fajitas et de sopapillas pour le dessert ! » L’hybris cogne dans le ventre et ça l’oblige à abandonner le ring et à demander, d’un coup de menton à Molly, de le suivre. Il crève de faim, littéralement.

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Emergence - Dim 13 Jan - 21:52

Bien sur l'Autre cherche des visages familiers. Lui a un souvenir plus net de ces soirées. Après tous il en est le principale acteur. C'est vrai que maintenant qu'il y repense c'est lors des combats contre ces gars là qu'ils en sont ressorti le plus abîmé. Mais il ne faut pas les croire invincibles. Certains ont mangés un peu de poussière.. Et encore il est gentil.. La violence ça le connaît et ce n'est pas une quelconque technique qui va le ralentir. Un sourire malsain étire ses lèvres. si on allait péter des gueules ce soir ? Mais on ne lui répond pas. Ma Dame ne veut pas comme d'hab' lui adresser la parole, et Molly est trop concentré par l’entraînement. Pfff même pas drôle. Et Molly continue toujours aussi curieuse. Les envies et pensées de l'Autre, pour le moment elle s'en fout.

-Et pas possible d'être autodidacte ? Tu te ferai mettre au tapis directe ? Ou la progression serait trop longue ?

Après tous l'Autre n'a jamais appris. Dès le début il le faisait. Vite et bien. Quand il en avait envie. Se battre c'est sa nature profonde.. Quand elle y repense, même ceux qu'ils avaient croisé ces soirs là. Ceux qui font du Vale Tudo. Molly en est sur. L'Autre en a couché quelques uns. Il est trop fort. Et puis dans la rue, si Il se fait déborder Ca n'arrivera jamais Menteur. Je l'ai déjà fait. Tu ne peux rien contre les balles.. Il reste toujours la fuite. Grimper, escalader, courir. C'est ça son rayon. Ca p'tit chat c'est vrai que c'est toi l'acrobate Voix presque tendre malgré le ton grave de Sa voix. Léger sourire au bord des lèvres à la suite des mots de Jan.

Regard presque admiratif alors que le basané l’entraîne hors de la salle. Bientôt ils s'enfoncent dans la foule du quartier. Ses doutes se confirment. Jan n'est pas n'importe qui. On le reconnaît dans la rue. Des regards qui les suivent un instant. Des sourires, quelques saluts.. Molly ne peut s'empêcher de rentrer son cou dans ses épaules. Elle n'aime pas qu'on fasse attention à elle la gamine. Ombre parmi d'autres. Changer la donne la rend mal à l'aise. Elle a l'impression de marcher sur des œufs.. Dans son esprit l'Autre tente de la convaincre de fausser compagnie à Jan, alors que Ma Dame déclare le contraire. C'est son estomac qui remporte la victoire. Le restaurant n'est plus bien loin. Mais l'odeur est déjà là, réveillant ses plus bas instincts. Depuis combien de temps n'avait-elle pas manger un vrai repas ? Une éternité. Alors je t'interdit de ne pas en profiter chérie. Quoi que dise l'autre gros balourd Pas de soucis là dessus. Un peu plus enthousiaste, Molly suit Jan, entrant à sa suite dans le restaurant. Elle compte bien en profiter. Et beaucoup trop peut être pour son estomac.
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