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it's good to be alive (jan & alf)

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it's good to be alive (jan & alf) - Mer 5 Sep - 9:15

it’s good to be alive
right after chaos



Le chaos. Les néons bleus de la police. Les plombs qui sautent. Et Sinead Reed, nyctalope de son état, qui aurait pu continuer à regarder tout ça tranquillement, qui fout le camp, mais pas toute seule. Il tourne de l’œil, le Flores, et Sinead a encore un bon fond -surtout qu’elle ignore que c’est lui qui a charcuté Mairead au Trianon. Elle le chope sous le bras avant qu’il ne s’effondre, et en mexicain -car oui, elle parle espagnol, un héritage de sa madre- elle signale à Flores & Mendoza qu’elle peut aider :
« Je connais une thaumaturge dans le coin, elle m’en doit une. Et puis, faut qu’on cause. » Et, comme pour rassurer l’excité du bocal : « De toute façon, vous avez mon arme, alors on se détend, ok ? »

* * *

Elle a râlé à qui mieux-mieux, la vieille Holly. Se faire tirer de son lit comme une malpropre, pour trouver une Sinead Reed et un type de la Calavera sur son perron, à bien une heure du matin, en sang, sales, puant la mort. On n’a pas idée de ce que ça peut faire sur les vieux cœurs ! Et Reed qui siffle entre ses dents qu’elle a une faveur et qu’elle vient la faire jouer. Nemhain qui gronde, rappelle la promesse faite il y a des années de cela. Holly râle, les maudit allègrement, mais soigne Flores, sans poser de question sur la rencontre impromptue. Elle demande seulement si les flammes qui viennent de la colline, de l’Eden Manor, c’est eux. « Pas sûre. », reconnaît Sinead, qui a d’autres questions en tête. Notamment de savoir comment Flores peut connaître son prénom, rarement usité depuis que ses parents sont morts. Et bien d’autres, encore. Il est soigné, mais il est pas encore requinqué. « Faudrait qu’il mange », suggère Holly, « et moi faut que je me rendorme. Alors barrez-vous ! » Congé est pris, porte fermée, et leurs pas les mènent rapidement à un bouiboui de hot-dogs, frites et tout le toutim encore ouvert à cette heure.

Commande prise, commande payée, commande apportée. Dans l’attente, Sinead pianote sur son téléphone souillé de sang, un message pour rassurer Fiona, un autre pour rassurer Aodha -quoiqu’elle l’aurait su si elle avait été en mauvaise posture. Un dernier, à Brazzi, qui n’a pas encore répondu. Et puis son regard remonte vers Flores, assis face à elle, les plaies refermées. Ils sont beaux, le capitano et la courtisane, dans des habits rougis de sang, le leur ou celui des autres. Ils sont quasiment seuls assis dans un coin du bouiboui, à l’exception du serveur et de ses copains boutonneux venus lui tenir compagnie, qui leur jettent des regards intrigués de temps à autre.

« C’était bien la merde, ce soir. », dit-elle après avoir mastiqué une dizaine de frites en silence et avoir rincé sa bouche d’une gorgée d’eau. « T’as meilleure mine, déjà. » Ses doigts pianotent sur la table plastifiée du bouiboui, elle informe : « J’ai proposé à Brazzi de nous rejoindre. Des fois qu’il soit toujours en vie… T’avais l’air de vouloir lui poser des questions. » Une frite trempée dans le ketchup finit son existence entre les incisives de Sinead, qui parle la bouche pleine : « Rappelle-moi, on se connaît d’où, tiens ? » Non parce que si elle a fait de la merde sous neptra et qu’elle a oublié, ça serait pas trop mal qu’on l’informe.

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it's good to be alive (jan & alf) - Mer 5 Sep - 10:23

it’s good to be alive
right after chaos


Le corps qui pète de partout. Ça brûle, ça crisse dans ta tête Alejandro, la douleur qui emballe le myocarde, la fureur, le divin. Plus capable de tenir sur tes guiboles Jan, t’as perdu trop de sang, t’as attendu trop longtemps. Malgré les agrafes, malgré la veste, ta vie s’effrite sur ce parquet grinçant. Et quand tes pupilles se voilent et que t’es à deux doigts de tourner de l’oeil une seconde fois, ton esprit s’accroche malgré tout aux tiens. Ne pas laisser les gamines, que tu te murmures Alejandro. Incapable de laisser celles pour qui tu donnerais ta vie si on te le demandait. Mais la Mort qui pulse, la douleur qui suinte et Ah Puch qui grogne, de sentir son vassal s’éteindre. Et ne pas comprendre, quand des mains féminines s’accrochent à ton bras et t’emportent au loin. Ne pas chercher à te retenir dans ce manoir. Car si tu veux continuer de vibrer dans cette vie Alejandro, faut bien qu’une fois, tu penses à toi.

Mains sur le cou, la douleur qui reflux, le sang qui arrête de repeindre l’asphalte, le canap’ et les fringues. Aucune idée de qui est la bonne femme qui me soigne, mais pour une fois, la fierté est mise de côté au profit de la survie. Sinead Reed, rouquine d’un autre temps, qui un jour, m’a chiqué la gueule à coups de poings fébriles. La gamine a bien grandi. Jolie réputation accolée au cul mais la tête un peu à l’ouest. Car Sin, elle reste incapable de se souvenir de ce gosse au corps trop maigre qui est devenu le capitano aux doigts d’argents. Capitano qui reprend des couleurs sous l’égide du thaumaturge. Remerciement d’un coup de tête, léger sourire de Flores malgré l’hybris qui tue le bide à coups de marteau.

« J’ai faim.» Que tu grognes Alejandro. Et finir dans un boui-boui aux allures de macdo des années 80, la population et l’odeur en cadeau. Le royaume et leur sens des repas inter-mafia, un vrai plaisir pour le capitano. La commande est passée mais je garde la bouche fermée, je n’veux pas causer avant d’être sûr que la rouquine n’est pas là pour me taillader la gueule suite à la menace de Miss Reine des Neiges en personne (mais sans la neige et sans la beauté).

« C’était bien la merde, ce soir…. T’as meilleure mine, déjà. » Premier pas de la courtisane, les mains qui traficotent les frites alors que je m’empêche de me jeter sur le mini burger qu’elle a commandé. Réfléchis Jan, fais pas le con pour une fois. «J’ai proposé à Brazzi de nous rejoindre. Des fois qu’il soit toujours en vie… T’avais l’air de vouloir lui poser des questions. » L’évocation de Nuzzi-Brazzi qui titille la caboche. Le bellâtre de la Camorra. L’ex de Trini. Le pion d’une alliance entre les ritals et les mexicains. Ça sent bon Alejandro, ça réveille le dieu, ça rassure l’humain. Et le yeux qui vrillent sur les frites, sur le gras sur le steack qui suinte, sur…« Rappelle-moi, on se connaît d’où, tiens ?» Et ne pas réussir à tenir plus longtemps. Mes mains qui attrapent l’hamburger avec brutalité, les dents qui chiquent, la faim qui ronge le corps. Putà que c’est bon. Trois bouchées et puis s’en vont. Plus rien sur le plateau, et attraper le paquet de frite comme si ma vie en dépendait. Ce qui est le cas. "Dos minutes " que je murmure à la rouquine avant de me tourner vers le serveur "Apportez nous toute la carte." Du premier burger à la dernière glace per favor.

Je retire la veste poisseuse, t-shirt dans un sale état qui m’arrache un feulement de dégout. « Si je te dis les docks y’a…24ans. Puis le commissariat… Et ta mère en colère ? » Et enfin sourire. Crépiter des yeux aux lèvres, la lippe mordillée, sous la faim qui gronde. Sous l’attente d’avoir quelque chose de nouveau sous les dents, pour calmer le feu qui ronge et brûle dans un même instant.

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it's good to be alive (jan & alf) - Mer 5 Sep - 13:56

it’s good to be alive
right after chaos

La tête qui tourne et le « Fuck that. » qui s’échappe malgré lui d’entre ses lèvres lorsque les premiers hurlements de sirènes retentissent à l’extérieur du manoir. Il fait noir dans les caves, et il titube le dieu des vices. Il titube car son hybris le ronge jusqu’à la moelle. Et il jure encore, hâte d’être enfin libéré de l’étreinte dangereuse. Ses sens sont à vif. Ses pas chancelant ne l’enfoncent pas très loin. Ses tympans discernent du bruit au bout des caves et quelques formes mais le divin n’en a que faire dans son état actuel. Gates, buddy, il se rassure. C’est toi le dieu de la guerre, pas moi. Tu t’en sortiras mieux sans moi, j’en suis convaincu. Il fouille entre les bouteilles à la recherche de ce qui pourrait lui épargner une nouvelle crise. Nectar, nectar, eaux-de-vie dont il n’a que faire à ce stade. Pas ce qu’il cherche entre les étagères. Pas d’happy little pill ambrée. Il était pourtant certain d’en avoir apporté. Tant pis, il devra parier sur quelques gorgés de nectar. Pile ou face dangereux qui pourrait l’amener tout droit dans les bras de la Démesure. Lorsqu’il amène le goulot à ses lèvres, Alfonso tente de se remémorer le positif de la soirée, aussi minime soit-il. Vivas passe un moment sous ses paupières. La somptueuse Vivas, et son auréole, sa robe aux mille-et-une perles. Avant de remonter, il n’oublie pas de jeter un dernier regard au plafond, le temps de plisser les sourcils aux symboles qu’il n’avait pas remarqué avant la soirée. « Génial », il marmonne. Fallait que quelqu’un dessine sur les murs. Un nouveau malus sur la caution. […]

« Merci beaucoup, gentleman. Les hommes serviables comme vous c’est si rare de nos jours ! » La voix qui manque de souplesse, qui dégringole un peu. Plaisante et mignonne cependant. Elle radote la vieille dame, sur son siège passager, un téléphone portable vibrant toutes les deux minutes entre les doigts. La jeunesse de l’appareil contraste étonnamment avec le temps qui marque le dos de ses mains. La gauche est fermement accrochée autour d’une canne taillée dans une branche de vigne. Elle lui répète qu’il ressemble beaucoup à son petit garçon, lui conte ses nombreuses aventures et à quel point il lui manque, d’un accent plaisant que l’homme au volant n’arrive pas tellement à déchiffrer. Il ricane, l’homme en costume. Entame la conversation avec la vieille femme qu’il a trouvé assise un banc, pas loin de L’Eden Manor. Pris de pitié pour la mamie qui semblait épuisée, il s’est permis de lui offrir un tour jusqu’à Downtown.

Elle le remercie une dernière fois pour son geste et passe doucement la portière arrière. « Vous m'avez redonné foi en cette ville ! » qu’elle lâche à travers la vitre. « Rentrez bien, ma’am. » conclut l’homme, qui fait à nouveau gronder les sirènes de son véhicule en s’éloignant, rejoignant ses collègues policiers encore sur place. Lorsque le véhicule disparaît, la dame entame quelques pas jusqu’au bar-restaurant où elle a été conviée, les bruit du bois contre le trottoir seuls perturbateurs du silence nocturne de la ruelle. Lorsque les portes sont passées, l’illusion aussi.  

Il n’y a pas de visiteurs dans le fast food. Personne si ce n’est deux silhouettes insolites dans ce nouveau décor. « Si je te dis les docks y’a…24ans. Puis le commissariat… Et ta mère en colère ? » prononce avec amusement le latino sans qu’Alfonso ne comprenne à quoi il fait référence. Les deux ont l’air de revenir du Tartare, leurs costumes bons pour la poubelle. « J’assiste à une réunion émouvante ? », demande l'italien. Reed et Flores. La première qu’il a épargné des malheurs de son illusion, le deuxième avec qui il fait équipe avec grandiose plus tôt. Il reste perplexe quant à l’invitation de la représentante du Royaume. Après le numéro de ce soir, il doute que les relations entre les italiens et les irlandais restent neutres très longtemps. Mais il n'a plus tellement la tête à faire la guerre ce soir. Hell, a-t-il déjà eu la tête à faire la guerre dans sa vie ?

Brazzi n’est pas exotique à leur côté, lui aussi se trouve dans un piteux état. Son manteau-cape orné de dorures a traîné dans le sang du trianon, de quoi offrir un bon cocktail d’ichor de tous les horizons à qui voudrait lécher le textile. Ses manches, elles, sont retroussées tandis que son veston et son nœud papillon ont été abandonnés quelque-part entre les caves et le grand hall du manoir. Il s’assoit –comme on déposerait un sac à patates– à la gauche de la déesse, jovial depuis qu’il a ingéré quelques gorgées de nectar. Lorsqu’il lève les yeux sur le mexicain, ses pupilles s’attardent quelques secondes sur la manche tatouée qu’il n’avait pas remarqué plus tôt sous le costume. Réalisation presque automatique qui lui arrache un rire. Il le dissimule vite derrière un sourire malicieux. « Pardon, ça me fait souvent ça quand je frôle la mort. »
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it's good to be alive (jan & alf) - Sam 8 Sep - 12:43

it’s good to be alive
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Le Mexicain dévore tout ce qu’il peut engouffrer dans sa bouche. Pour un peu, Sin se demande s’il ne risquerait pas de manger la table et tout ce qu’il y a autour. Elle met dans un coin de sa tête le côté glouton de Flores, supposant qu’il y a peut-être un peu de divinité là-dessous, mais sans vraiment en savoir plus. Et puis vu qu’il commande toute la carte, le vorace, Sin se dit qu’elle mangera peut-être plus tard, ou chez elle, ou en faisant gaffe qu’il ne prenne pas sa main pour une escalope.

Le sang a bien trempé les vêtements de son interlocuteur. Sinead ne cille pas pour autant : le sang elle connaît, pour le faire couler et le voir couler aussi quand elle a ses règles. Elle se dit que sans la thaumaturge, peut-être que le Royaume aurait eu un capitano de moins à craindre. Mais elle était intriguée, et elle voulait savoir, alors forcément, il a fallu l’aider. C’est ce qu’elle tentera en tout cas de présenter comme argument quand il faudra qu’elle justifie ses actions du soir auprès de la Reine délaissée. Parce qu’elle va devoir rendre des comptes, de ça elle en est persuadée, sans que ça ne l’effraie particulièrement. La certitude d’avoir fait ce qu’il fallait palpite dans ses veines et la rassérène et la conforte dans sa position.
C’est quand il commence à lui sortir les éléments permettent de l’identifier qu’elle reste muette et que ses yeux s’ouvrent comme des soucoupes, parce qu’elle se souvient maintenant. Les poings qui sont entrés dans une danse violente et hostile avec un gars de Delray, sur les Docks. Et les flics qui sont intervenus pour les embarquer au poste, eux les chiffonniers qui avaient voulu essuyer une offense, ou une insulte, ou une histoire d’animosité entre les gamins des mafias rivales. Et l’arrivée au poste, la lèvre en sang, l’incapacité de dire si elle lui aurait mis la misère ou s’il lui aurait fait mordre la poussière. Et le pire, dans tout ça, l’arrivée des mères, qui se connaissaient et qui savaient ce qu’elles représentaient chacune au sein du crime organisé. Sinead dévisage Flores comme si elle le reconnaissait après toutes ces années à avoir enfoui pareil souvenir de lutte jamais tranchée dans le fin fond de sa mémoire. Comme si elle retrouvait non pas un vieil ami, mais un vieux camarade de lutte gamine, d’enfance à l’arrachée. Elle est coupée dans son élan lorsqu’une voix s’élève dans son dos et que Brazzi arrive bientôt à ses côtés, presque tombant sur la chaise voisine. « Putain mais oui… » qu’elle souffle en reportant ses yeux sur l’ancien adversaire, à la fois pour répondre à Alejandro et à Alfonso. « T'en as chié après coup, tiens ? » Parce qu'elle, oui, et pas qu'un peu.

Qu’est-ce que tu fichais à te battre avec le fils Flores ?! avait beuglé sa mère, entre autres remontrances toutes hurlées en mexicain, et ça avait fait trembler les murs du commissariat. Le savon qu’ils s’étaient pris avait convaincu les policiers de les laisser partir : la leçon était certainement passée pour de bon. L'engueulade qui avait continué à la maison. L'interdiction formelle de retourner dans Delray Hollow, et de montrer une nouvelle fois les poings au fils Flores, à éviter à tout prix. Elle se masse la mâchoire un instant, encore perplexe et surprise, comme si elle venait de prendre un coup venant de vingt ans plus tôt. Le regard est circulaire, détaille l’apparence qu’ont ses deux compagnons de virée nocturne, et se pose sur ses propres vêtements, tachés de sang désormais séché. À sa gauche, Brazzi rit puis s’excuse : « Pardon, ça me fait souvent ça quand je frôle la mort. » Elle le fixe, interrogative, avec un sourcil arqué, et puis s’appuie contre le dossier de sa chaise et revient au Miraculé : « Finalement, on s’en tire pas trop mal, non ? À part Flores qui a l’air de revenir d’entre les morts, on reste quand même plutôt beaux gosses. » Le sourire est éphémère et s’efface assez vite après la remarque espiègle. Elle soupire, lève les yeux vers le plafond avant de revenir vers ses interlocuteurs. « J’imagine qu’on va plus trop avoir l’occasion de se refaire une bouffe dans les semaines qui suivent… » Elle n’est pas dupe de l’alliance qui s’est jouée sous ses yeux dans le Trianon, entre la Calavera et la Nuova Camorra. Et pourtant, elle est persuadée que c’est ce que cherchait Mendes, au fond : exacerber les animosités entre les mafias, alors qu’elles avaient tenté de s’unir pour le traquer et l’abattre. Il y a un peu d’amertume dans sa voix, lorsqu’elle fait ce constat : la guerre sourde s’avance et gronde, et même la déesse de la Guerre ne peut rien y faire. Elle revient vers eux, pose ses bras sur la table, les mains jointes, doigts rapidement nettoyés quand ils étaient chez Holly entrelacés. Les billes bleu-vert se posent sur l’enjoué gérant du Piada Bar à ses côtés : « Vous avez vraiment rien pu lui arracher d’autre que son vieux baratin sur le fait qu’Ophelia n’est plus ? », interroge-t-elle Alfonso, persistant et signant. Elle essaie encore de comprendre où était l’intérêt de Mendes à se faire attraper, lui qui avait pourtant œuvré magistralement la première fois. Parce qu’elle ne comprend pas, toujours pas. Que c’est peut-être un des rares instants de répit, de calme avant la nouvelle tempête à venir, qu’il leur reste pour essayer d’assembler les pièces du puzzle.

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it's good to be alive (jan & alf) - Sam 8 Sep - 16:50

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Quand y’en a pas assez, y’en a encore ! Ou un truc du style. Car au moment où Sinead allait me répondre et qu’on allait trinquer à coups de frites et de burgers à notre passé commun, y’a le beau Brazzi qui débarque. La gueule encore plus à l’ouest que la nôtre, les vêtements qui mériteraient eux-aussi un p’tit tour au pressing et pourtant, toujours le sourire et la blague facile. Ça change de son regard de dalleux tout à l’heure face à Trini.
J’assiste à une réunion émouvante ? Je relève la tête, les prunelles qui suivent le rital et se parent d’un sourcil arqué en le voyant s’étendre sur le chaise comme un pacha dans son harem. Mais vazy Brazzy, retire ta jolie chemise pour être à l’aise. Putain mais oui…T'en as chié après coup, tiens ? Alejandro qui ne répond pas, qui se mord la lippe et dont le nez se plisse comme un gosse sur le point de dire des bêtises. Pourtant Jan... En chier c'est un euphémisme quand t'es rentré chez toi après les flics.

La feu.
Les poings.
La honte.
Les lames.


Raturer le souvenir, le mettre dans une p’tite case, pas le droit d’y toucher, d’y penser, de les revoir, ces images. Je souris, je reste muet, elle n’aura qu’à imaginer ce qu’elle veut Sin, personne sait que l’hériter a été le chien d’un père qui ne savait quoi faire de son gringalet. Le portable qui vibre dans la poche alors que Brazzi se marre légèrement. Pas le temps de m’inquiéter si j’ai loupé une blague, les yeux sont dardés sur le sms, les sourcils froncés, face aux mots de Costilla. Faudra parler, de tes conneries Alejandro, de ce que tu tentes de faire ce soir, pour éteindre le feu entre la Cala et le Royaume.

La colère s’éveille un peu au creux du bide alors que les frites sont picorées sous la panique. Répondre vite à fait à Costilla, quelques touches appuyées, lui demander une énième fois qu’il aille dormir, qu’il se repose, le commandante. Car la suite ne sera pas jolie-jolie dans les rues de la cité. En profiter pour répondre à l’inconnu au smoking, le Hot Daddy qui permet de remplacer la moue agacée par un sourire amusé. Tu joues Alejandro mais en vrai, tu veux juste oublier les mots rageux d’un commandant qui, quelques jours plus tôt, avaient une saveur délicieuse.

SMS envoyé.
Petit sourire en coin.
Portable qui vibre en face au même moment.
Relever les yeux et….

Oh madre dios.
Le costard de la photo.
Le regard qui vrille un peu trop bas, qui se relève aussitôt.
Brazzi. Hot Daddy.
No. Refus catégorique du côté du petit chat à la langue trop pendue. A la connerie trop aiguisée.

"…qu’Ophelia n’est plus ?" Ne rien comprendre, juste l’impression que ma tête est dans un étaux et que pour une fois, j’aurais du arrêter de jouer au con. La commande de burgers, de frites et de glaces arrive à point nommé. De quoi occuper la tête, l’esprit, les mains. Tout. Pour oublier les sms, les mots, les sous-entendus, la pho-…. Ah ouais non, ça je pourrais pas l’oublier.  Le sourire qui apparait sur mon visage, malgré le malaise, ne laisse aucun doute sur l’image que j’ai en tête. "Sacré Ophélia !"  que je balance entre deux frites attrapées, le regard brillant devant le buffet garni (et sous la pensée). "En vrai, faudrait peut-être essayer de… temporiser le bordel… Histoire qu’Arcadia ne crame pas dans un feu de joie comme celui du Trianon." Et de l’entrepôt de la Camorra à ce que j’ai compris. Incapable de savoir si les lutins sont en cause, ou les Terribles. Ou les vodkaboys à l’allure fétide.

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it's good to be alive (jan & alf) - Ven 14 Sep - 17:45

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Le regard du mexicain voyage ailleurs pendant un instant et Brazzi ne peut que supposer que le passé n’est pas glorieux, qu’il est préférable scellé derrière les lippes. Il comprend, fait le choix judicieux de ne participer aux retrouvailles émouvantes qu’avec des sourires lancés dans les deux directions. Au bout d’un moment, il étend un bras contre le dossier de la chaise de sa voisine lorsqu’elle plaisante au sujet de leurs allures. « Dead is the new sexy. », il lance à l’égard du mexicain, parce qu’il revient justement d’entre les morts mais ce dernier semble un peu trop perdu dans ses pensées et derrière son téléphone pour réagir. « Je dois avouer que le sang te va plutôt bien, Reed. Tu devrais en porter plus souvent, le rouge c’est clairement ta couleur. », petit flirt inoffensif avant que les choses ne redeviennent tout d’un coup sérieuses. « J’imagine qu’on va plus trop avoir l’occasion de se refaire une bouffe dans les semaines qui suivent… » Grimaces que même le nectar salvateur qui parcourt ses veines ne peut retenir. « C’est bien dommage. », au fond, il n’a pas grand-chose à perdre peu importe la situation dans laquelle le Royaume se retrouve. Mais la guerre n’a jamais été son forté ni même sa tasse de thé. Il a perdu des hommes par le passé, des amis, de la red right hand de la Bratva. Si les choses pouvaient en rester là, ça l’arrangerait.

Le téléphone dans sa poche vibre avant qu’il ne puisse réfléchir d’avantage sur la question. Aucune émotion sur son visage, il camoufle tout derrière un masque neutre et fait semblant de ne toujours pas avoir saisi que le capitano lui écrivait il y a quelques secondes. Il répond à Silas, qui lui demande s’il n’a pas deux-trois pilules ambrées cachées quelque-part, puis au pseudo-inconnu qui, a en jugé par le pourpre qui se propage sur le plaisant visage, semble avoir aussi compris. Cute. On va s’amuser.

« Vous avez vraiment rien pu lui arracher d’autre que son vieux baratin sur le fait qu’Ophelia n’est plus ? » « Salvatore voulait lui arracher des dents. Je lui en ai malheureusement dissuadé. My bad. », réponse négative bien tournée. Le monsieur n’était bon qu’à vociférer sa haine, de toute manière. Qu’il repose en paix. « En vrai, faudrait peut-être essayer de… temporiser le bordel… Histoire qu’Arcadia ne crame pas dans un feu de joie comme celui du Trianon. » Il ricane à la remarque, mais est coupé dans son élan de réponse par le serveur qui se manifeste pour apporter le tiers de la commande de Flores. Alfonso arque un sourcil. Le jeune tremble. Il a entendu. L’italien en profite pour saisir le poignet du malheureux au teint plus blanc que nature depuis qu’ils ont mis un pied dans le fast food avec leurs vêtements ensanglantés. Après un regard insistant, il lui chuchote deux-trois mots à l’oreille, avec une bienveillance terrifiante : « Ne fais rien de stupide, d’accord ? Mes amis et moi ne sommes plus tellement d’humeur à plaisanter. », la main prisonnière est dirigée sous son manteau où les doigts rencontrent un objet métallique. Le serveur pâlit de plus belle et secoue frénétiquement la tête en reculant. Il a compris. Il n’appellera pas la police. « Bien… Oh j’oubliais ! Pourriez-vous nous apporter de la sauce creamy deluxe et de la sauce barbecue ? Merci ! » Quelques secondes suffisent pour que ce qu’il a demandé repose sur les plateaux. Le serveur disparaît aussitôt dans les cuisines.

« Dis-moi, Sinead. Tu ne voudrais pas te propulser sur le trône, par hasard ? Peut-être qu’une nouvelle rousse à la tête des verts suffirait à calmer les animosités de Bellandi et de Costilla envers An Riocht. Tout ça en admettant que vous n'êtes pas responsables du second feu de joie, évidemment. », le consigliere ne fait pas de détours, considère sa camarade d’un regard entre la malice et le sérieux. Voilà ce qu'il entend par temporiser. Les épaules haussées et le petit récipient en plastique de la sauce barbecue entre ses doigts, il continue : « Nous pourrions te donner un coup de main. » Impossible de savoir s’il est sérieux ou non. Le roi des sous-entendus saisit une frite et la plonge dans la sauce non sans dévisager très explicitement le mexicain, cette fois. « Mmh, pas mauvais. »
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it's good to be alive (jan & alf) - Mar 18 Sep - 16:12

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(ambiance)

Flores est distrait par son téléphone portable, comme Brazzi. Elle ne se gêne pas pour jeter un coup d’œil au sien et remise à plus tard la fouille du journal de sa propre mère, pour tenter d’en savoir plus sur ce type avec qui elle avait failli passer la nuit au poste dans leur frêle jeunesse. Mais l’heure est au présent et aux survivants, au présent et à la préparation de cet avenir qui semble potentiellement compromis. "En vrai, faudrait peut-être essayer de… temporiser le bordel… Histoire qu’Arcadia ne crame pas dans un feu de joie comme celui du Trianon." Ce que suggère le capitano correspond à ce qu’elle aimerait bien tenter de faire -je dis bien « tenter », parce que quand elle repense à la colère fumante qui sortait de Fiona, elle se dit qu’elle va avoir du boulot. Elle hoche la tête et se tait lorsque le serveur s’approche et pose les plateaux sur la table qui branle un peu sous leur poids. La fatigue s’insinue lentement dans ses nerfs et elle ne voit pas ce que Brazzi perçoit, le fixant avec surprise lorsqu’il a le réflexe salvateur de retenir le blanc-bec dont les copains sont toujours au fond. Elle ne sait pas ce qu’il lui dit, mais elle peut imaginer que ça n’a rien de sexuel, loin de là. Surtout quand, scrutant le faciès du jeune homme, elle voit les traits caractéristiques de la peur qui s’y peignent. Elle le suit du regard lorsqu’il fait son aller-retour, et observe attentivement les mouvements des quelques camarades qui le rejoignent dans les cuisines. C’est la voix de Brazzi qui la ramène à leur table, alors qu’elle continuait de guetter un éventuel mouvement dans les cuisines, à travers les portes battantes et le passe-plat du fastfood.

Mais les paroles de Brazzi font l’effet d’une très mauvaise blague. « Dis-moi, Sinead. Tu ne voudrais pas te propulser sur le trône, par hasard ? » Elle l’observe, perplexe. Il n’est quand même pas en train de suggérer ce qu’elle comprend, si ? « Peut-être qu’une nouvelle rousse à la tête des verts suffirait à calmer les animosités de Bellandi et de Costilla envers An Riocht. » Si, si, c’est bien ça. Il est en train de lui proposer de faire un putsch pour prendre la place de Fiona, tout ça pour amadouer Bellandi et Costilla. Sachant que ni l’un, ni l’autre n’ont grâce aux yeux de Sinead, c’est peut-être pas le meilleur argument à mettre à plat. Elle reste imperturbable, lui prêtant la plus grande attention, son sourcil droit arqué, inquisiteur. « Tout ça en admettant que vous n'êtes pas responsables du second feu de joie, évidemment.-  Pardon ? » Quel feu de joie, voudrait-elle lui demander. Elle ne sait pas encore qu’un entrepôt de la Nuova Camorra a flambé, les nouvelles ne sont pas encore arrivées aux oreilles des Irlandais, même si leurs hommes sont sur les Docks et surveillent le Quartier Industriel.

Est-il vraiment sérieux ? Elle n’en sait rien. C’est qu’il a sur le museau son expression mi-figue, mi-raisin, et elle ne sait jamais la déchiffrer, celle-là. Alors elle ne dit mot, mais ne consent pas pour autant. Elle attend, parce qu’il a l’air d’avoir envie d’aller jusqu’au bout de cette mascarade. « Nous pourrions te donner un coup de main. » Cet appel à la sédition ne lui dit rien que vaille. Entre Costilla qui voulait qu’elle lui balance des informations sur le Royaume, et Alf qui est en train de lui offrir son aide pour qu’elle devienne Reine à la place de Killough, ça commence à être gros. Nemhain gronde en silence, et Sinead se lève d’un coup, la chaise qui couine sur le sol en lino. « Faut que j’aille pisser. », siffle-t-elle en guise d’excuse. Elle les délaisse un temps, et plutôt que d’aller aux lieux d’aisance comme elle l’a si joliment annoncé, elle passe la porte battante des cuisines et trouve le serveur et ses compagnons en conciliabule, assis par terre en tailleur pour ne pas être vus. Sourire massacrant, elle les salue en ces termes : « Je ne sais pas trop bien ce que vous a dit mon ami, mais je suis pas sûre que c’était ça… » Ça, le complot à l’abri des yeux. Ça, la réflexion à plusieurs. Ça, la désobéissance pure et dure aux règles instaurées. Ça, la tentative des copains de pousser leur serveur d’ami, menacé pourtant, à dénoncer ces silhouettes menaçantes à l’autre bout de la salle de service. « Fais ton job, l’avorton, et les autres, dégagez et oubliez que vous nous avez vus, pigé ? Sinon… » Et Nemhain qui s’éveille et instille aux adolescents l’envie soudaine de prendre leurs jambes à leur cou et de foutre le camp fissa, effrayés par des possibles avenirs qui s’arrêteraient tous à cette soirée.

Elle ressort, se recoiffe tranquillement, et retourne auprès des criminels insoupçonnés. Sans demander la permission, s’assied sans vergogne sur les genoux de Brazzi, passe un bras sur ses épaules, se met de profil pour voir aussi bien Flores qu’Alf, et elle daigne enfin prendre en compte la proposition du Consigliere : « Alfonso, mon chat, t’es un ami, alors je vais laisser pisser. Mais la prochaine fois que tu me proposes une connerie de ce genre, j’te démonte. » Et elle lui promet cela avec un sourire presque attendri et un clin d’œil un brin joueur, comme si la menace n’était qu’une plaisanterie. Comme si, après tout, c’était une bonne blague que de croire que Sinead Reed pouvait un jour trahir le Royaume. « Quant à ton feu de joie, là, je sais pas de quoi tu me parles. Tu m’expliques ? Et tant que j’y suis, vous m’expliquez aussi vos regards de collégiens en rut ? C’est grillé, et j’vais pleurer si vous me laissez en dehors de l’histoire. » Petite moue enfantine, elle passe l’éponge sur l’offre de coup d’État, mais la garde dans le creux de son esprit : qu’il ait voulu plaisanter ou pas, c’est la deuxième fois de la saison qu’on lui propose de retourner sa veste, et ça commence à l’alarmer, mine de rien. « Tu m’en dois une, Flores : ça vaut le coup que j’utilise mon joker pour que tu balances l’info ? » Ne pas laisser voir qu’en son for intérieur, elle est troublée. Feindre de ne pas être fatiguée. Oublier que la soirée aurait pu encore moins bien se passer.
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it's good to be alive (jan & alf) - Mer 19 Sep - 16:57

it’s good to be alive
right after chaos


Le stress chez le capitano, ça ne donne jamais un bon résultat. Certains savent gérer, lui, non. Quand la panique et la colère l’ébranlent, c’est sa chaleur corporelle qui monte. C’est les coups de griffes de son dieu dans son ventre. C’est la maladie qui tapote contre le crâne pour lui rappeler qui commande. Mais face au Royaume et à la Camorra, la Calavera ne peut courber l’échine, surtout lorsque la guerre est aux portes d’Arcadia. Alors la douleur est écrasée, la rage est étouffée et le visage se pare d’un masque froid qu’il est rare de le voir porter. On le connait soleil et comète Alejandro, pas sur le point de clamser.

Le petit spectacle de Brazzi avec le gamin ne lui donne même pas envie de sourire. Il en faut, du contrôle, pour éviter de faire une crise devant ces témoins qui ne doivent rien voir d’autre que la fatigue dont eux mêmes sont les vassaux. Tous au même niveau niveau ce soir, pas le temps pour raviver des souvenirs ou pour une maladie. Juste quelques minutes pour essayer de parlementer et calmer la folie qui va s’immiscer au sein des esprits de leurs patrons. Si les seconds réussissent à s’entendre, peut-être qu’il y a un espoir, qu’Arcadia ne brûle pas dans un immense feu de joie ?
Alejandro qui se jète littéralement sur les hamburgers déposés et les frites. Il a faim le monstre, il a besoin de se calmer la panse pour réfléchir, de nourrir Huntington et Ah Puch qui crépitent trop fort sous son échine."Bien… Oh j’oubliais ! Pourriez-vous nous apporter de la sauce creamy deluxe et de la sauce barbecue ? Merci !" Les crocs sont arrêtés à mi parcours devant la demande de Brazzi qui… Madre dios. Ne même pas entendre la proposition de putsch du royaume - le capitano acquiesce silencieusement - et être la tête et les yeux focalisés sur le petit jeu de l’italien. C’est qu’il… Allez Jan, ferme ta bouche sur ce burger au lieu de rester en suspend ! Les dents croquent allègrement le burger alors que Brazzi déguste la frite toute crémeuse sans oublier de remarquer sa saveur pas « si mauvaise ».  

Se faire chauffer au MacDo, check.

Et alors que Jan déguste son burger en espérant que Sinead se mette à causer avec la véhémence (et le charme) qu’on lui connait, histoire d’éteindre le joli feu qui s’allume entre l’Italie et le Mexique, elle disparait, prétextant une putain d’envie de pisser. Alejandro qui lève la tête, voit son unique bouclier l’abandonner et… darder ses prunelles dans celles de Brazzi. Hésiter quelques secondes, se rappeler la colère de Costilla, la rage du commandante qui ronge un peu plus l’agacement de son capitano.  Et se lancer dans le brasier en volant une frite des doigts de Brazzi pour la dévorer en une bouchée. « Non… pas mauvais. » De toute façon, leurs mafias vont certainement devoir s’allier, autant continuer dans la lancée, non ? « Il faut essayer d’apaiser les tensions entre nos différentes familles. An Riocht va… Vu ce que j’ai fais à leur jolie soldate, ils vont être difficile à convaincre et la Bratva…. Eux, de toute façon, ils ont paumé leur cerveau au fond d'une bouteille de vodka depuis un bail. » Les guerriers ne sont jamais loin même quand les hommes se charment. « Arcadia va cramer comme votre entrepôt si ça explose. Et clairement, j’ai pas prévu de repartir à Mexico avant un bail donc… essayons de gérer ça… comme des adultes. Et si on survit… On pourra peut-être aller boire un verre un de ces jours. » qu’il balance le capitano, la mine froide et sérieuse qui laisse place à une moue ravageuse.

Sin qui réapparait, s’assoit allègrement sur les genoux de Brazzi et recommence là où ils se sont arrêtés."Quant à ton feu de joie, là, je sais pas de quoi tu me parles. Tu m’expliques ? Et tant que j’y suis, vous m’expliquez aussi vos regards de collégiens en rut ? C’est grillé, et j’vais pleurer si vous me laissez en dehors de l’histoire. Tu m’en dois une, Flores : ça vaut le coup que j’utilise mon joker pour que tu balances l’info"  Le regard de Jan qui passe de l’un à l’autre, hésitant quelques secondes, le burger lâché sur la table. « Un entrepôt de la Camorra a cramé. Soit c’est ta famille, soit c’est les russes. Dans tous les cas, c’est comme signé un acte de guerre et j’pense que ça, on en est tous conscients. Je peux tenter de parler à Costilla si de ton côté Sin, tu essayes de calmer ta Reine. Vu leur entente, j’pense pas qu’une confrontation entre les deux soit une très bonne idée alors… Ça va être à nous de gérer au mieux leur colère. » Ce qui est déjà le cas Jan, n’oublie pas, trente minutes et la Calavera débarque.  Et ça fait déjà 15. « Et y’a pas de regards de collégiens en rut Sinead. Tes fantasmes, gardes les pour toi, y’a des mondes qu’on ne mélange pas. » Et personne n’y croit. « Brazzi, tu penses que ton chef serait prêt à parlementer avec les russes et les irlandais s’il en avait l’occasion ? Si ça explose entre nos clans, c’est pas Chaos qu’on va devoir craindre. Si le Royaume ne tient pas rigueur des actes de la Camorra et de la Calavera et si nous, nous arrivons à apaiser nos chefs malgré les menaces, peut-être qu’on peut s’en sortir sans perdre une oreille… ou une langue. » Russe, Irlandais, Italien, mexicain… Et les Enfants Terribles dans tout ça ? Jolie Savannah qu’as-tu prévu ? Le capitano se note dans le crâne d’envoyer un sms à la mère des terribles dès qu’il en aura l’occasion. Dans 12 minutes plus ou moins.

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it's good to be alive (jan & alf) - Lun 24 Sep - 2:07

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right after chaos

Il attend une réplique, son reflet immobile dans les pupilles de sa voisine de table. Les jumelles brunes cherchent une réponse, une hésitation, le moindre indice sur ce qui se passe dans la tête de la courtisane. Sans grand succès. Finalement, Reed se dispense et l’italien hausse les sourcils en la suivant du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Peut-être est-ce mieux ainsi, pense-t-il. Il a suffisamment morflé pour en plus se permettre le courroux de Neimhain en faisant le petit malin. Il se redresse pour mieux s’affaler sur la table cette fois et pose sa tête fatiguée au creux de sa main. Flores l’observe et Brazzi ne se retient pas de faire la même chose. Ses yeux se baladent, saisissent le visage et les traits du temps qui semblent difficilement s’y faire une place, se délectent de l’agréable apparence. Dieu sans gêne qui touche avec les yeux. Sourire qui naît lorsque le capitano s’empare d’une frite à même ses doigts et joue le jeu en lui répondant. Audacieux. Il les aime comme ça.

« Il faut essayer d’apaiser les tensions entre nos différentes familles. An Riocht va… Vu ce que j’ai fait à leur jolie soldate, ils vont être difficile à convaincre et la Bratva…. Eux, de toute façon, ils ont paumé leur cerveau au fond d'une bouteille de vodka depuis un bail. » Il rigole un bon coup aux propos de Flores. La suite est plus sérieuse cependant. Le changement de ton et d’attitude est radical. Après tout, Flores n’est pas n’importe qui : c’est le second de Costilla en personne qui se tient en face, prêt à prendre les mesures nécessaires pour qu’une guerre n’éclate pas. Étonnant de la part de la Calavera. Ça l’étonnerait presque s’il n’avait pas eu suffisamment de surprises dans la journée. Il n’a pas tort, le mexicain. La paix avec les loups n’est pas concevable et le final du Trianon a sonné la cornemuse, rendant la guerre officielle et matérielle. Mais Alfonso reste sceptique. Pense l’idée de convaincre le Royaume perdue d’avance elle aussi. Et puis, il connaît Bellandi à force, doute qu’il puisse le raisonner sur un tel sujet en si peu de temps. Parce que tout le monde sait ce qui se profile dans l’ombre. L'horloge tourne. Après leur coup, il va sans dire que l’alliance des italiens et des hispaniques ne sera pas la seule à Arcadia, et les verts ont peut-être déjà choisi leur camp. « Entre nous, l’ami, je doute beaucoup qu’An Riocht soit enclin à quoi que ce soit avec nos factions. À l’heure qu’il est, la reine et la mère ont probablement déjà pactisé avec le diable. » Ses doigts hasardeux s’emparent d’une boisson déjà entamée, qu’il finit en quelques gorgées sans changer de position. « Mais je veux bien essayer de faire quelque-chose. Pour le verre, évidemment. »

La déesse guerrière revient et Dionysos se pousse pour lui dégager le passage. Mais c’est ses genoux qu’elle préfère plutôt que l’assise. « Alfonso, mon chat, t’es un ami, alors je vais laisser pisser. Mais la prochaine fois que tu me proposes une connerie de ce genre, j’te démonte. » Frisson délicieux qui parcourt imperceptiblement son corps. Pas que les propos l’effraient particulièrement mais quel homme resterait indifférent à une Reed menaçante ? Comment ça il n’est pas net ? « Reçu cinq sur cinq, Reed. » La suite confirme quasiment ce qu’il pensait. Fiona et ses feux ardents ne sont probablement pas responsables pour l’entrepôt cramé. Flores s’occupe d’expliquer à l’irlandaise ce qu’il connaît de la situation et de nier toute implication dans le jeu de regard de l'italien. Alfonso, de son côté, sort son téléphone portable et fait défiler sa liste de contacts en souriant sciemment. C’est sur le nom Bellandi qu’il s’arrête. « Brazzi, tu penses que ton chef serait prêt à parlementer avec les russes et les irlandais s’il en avait l’occasion ? Si ça explose entre nos clans, c’est pas Chaos qu’on va devoir craindre. Si le Royaume ne tient pas rigueur des actes de la Camorra et de la Calavera et si nous, nous arrivons à apaiser nos chefs malgré les menaces, peut-être qu’on peut s’en sortir sans perdre une oreille… ou une langue. » « Alcide ne parlementera pas avec les Russes. », il répond du tac au tac. « Le peu de chance qu’il nous restait d’un jour signer un traité de paix vient de nous glisser entre les doigts. » Et c’est tout ce qu’il répond pour le moment, parce que le reste, il est en train de l’écrire sur son téléphone devant les yeux de la rousse.

[ BELLANDI ]
Urgent. Je suis avec le second de Costilla et une courtisane proche de Killough. Elle ne sait rien à propos de l’incendie et tu sais comme moi que les E.T ne feraient rien sans être couverts. Si la Bratva est bel et bien derrière tout ça, elle s’en est chargée avant toute alliance entre les reines. On a peut-être encore un peu de temps pour calmer le Royaume. Si tel est ton désir, évidemment. Je peux tenter de leur proposer un arrangement pour qu’ils ne participent pas aux représailles d’Aleksandrova et de son fils. Pourquoi pas une part des revenus de nos trafics de nectars et la promesse qu’ils ne subiront pas le courroux de la Camorra s’ils respectent leurs engagements. Je ne promets rien mais qu’en dis-tu ? J’agirai en fonction de ta réponse.


Puis, lorsque le message est tapé, ses doigts glissent sur le bras laiteux et attrape la main de Sinead, qu’il se permet d’embrasser chastement avant de lui remettre le téléphone entre les doigts. « C’est tout ce que je peux faire de mon côté. Tu peux l’envoyer ou non si tu penses que les termes conviendraient à ta reine. La Calavera pourrait s'engager aussi, je suppose. Pour plus de poids. »

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it's good to be alive (jan & alf) - Lun 12 Nov - 18:24

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(ambiance)

Assise sur les genoux de Brazzi, elle y a l’air comme un chat posé à côté d’une cheminée allumée : à l’aise et considérant qu’elle est en terrain conquis. Elle ne s’attardera pas à minauder particulièrement, mais elle pourrait limite laisser ses cheveux jouer avec les boucles du Consigliere qu’il n’y aurait rien d’étrange dans cette attitude. Sinead Reed pourrait probablement faire beaucoup de choses avant qu’on y voie un comportement étrange pour cette rouquine qui n’a pas froid aux yeux. Elle attend que Flores balance l’info qu’elle a raté, et esquisse une moue déçue quand il lui affirme qu’il n’y a rien entre lui et Brazzi. Tant pis, elle essaiera de trouver une fanfiction écrite sur eux, quand elle aura le temps d’écumer le net à la recherche de ce que des Arcadiens auraient pu écrire. Ou elle se contentera de son imagination débordante, un soir où elle se sentira délaissée. Bref. Ce qui est important, c’est que le capitano a l’air d’être prêt à discuter avec Costilla -en qui elle n’a que très moyennement confiance, hein, faut dire. Ils sont sur la même longueur d’ondes, les seconds, conscients que leurs chefs sont à deux doigts d’entrer en guerre et d’y emmener tout leur gang. Faudra voir, Sin est pas non plus idéaliste au point de penser qu’elle saura faire entendre raison à Fiona, si cette dernière n’est pas calmée. C’est que le sang a coulé, sans que Reed ne sache vraiment à cette heure tardive tous les noms de ceux qui ont sorti leur lame. Ignore même qu’elle a face à elle celui qui a charcuté Mairead -la conversation serait bien moins cordiale si c’était le cas.

Il a l’air de bonne foi, le Flores, aussi sanglante que peut être sa réputation -pas particulièrement meilleure que celle de Sin, si on y réfléchit bien. Elle surveille du coin de l’œil les mouvements de Brazzi, et surtout ce que font ses doigts sur la surface du téléphone qu’il a sorti. Il cherche le nom de Bellandi, et répond aussitôt à Flores quand ce dernier suppose une nécessité pour tous de parlementer, gang avec gang, sinon au niveau du haut, au moins au niveau en-dessous. Mais bon. Bellandi et la Bratva, ça a jamais fait bon ménage, encore moins avec cette soirée de merde et les insultes à peine dissimulées qui se sont échangées.

Le message qui se dessine sous ses yeux défile, progressivement et Sinead est silencieuse tandis qu’il avance. Pour la considération au sujet des Enfants Terribles, ils la partagent probablement tous les trois : c’est aussi que Sinead voit mal Savannah lancer des hostilités d’une telle manière, aussi peu franche et aussi retorse que cela. Pas moyen que ce soit eux. Mais la suite ne lui semble pas jouable, sans comprendre encore que le monstre sous l’emprise duquel est Fiona, n’est autre qu’Oksana. Pour l’heure, elle sent que cela ne marchera pas, qu’elle ne pourra pas parler pour sa souveraine dont finalement elle ne connaît aucune des tractations, aucune des chaînes particulières. Les regards se croisent alors qu’il lui baise la main avant d’y remettre son téléphone. Elle fait défiler de haut en bas le message deux fois, en le lisant attentivement, pour bien s’imprégner de sa teneur, des promesses silencieuses qu’il comporte.

Et puis elle soupire, parce qu’elle sait qu’elle est pieds et poings liés. Nemhain voudrait l’envoyer, Sinead s’y refuse, dans des termes qui expliquent sa position difficile, cet entre-deux qui la tiraille entre son refus du conflit à venir, et sa loyauté sans faille au Royaume : « J’aimerais bien te dire que tout roule et que ça peut marcher. Mais j’en sais rien. J’ai jamais vu Fiona aussi furieuse que ça, et j’ai aucune idée d’où on se dirige avec le jeu de Chaos. » Elle lui rend le téléphone, après avoir quitté l’application, histoire de ne pas envoyer le message par une fausse manipulation. « Je peux pas parler pour Fiona. Vu comment elle était, je redoute qu’elle veuille entrer en guerre, encore plus avec la connerie de Damariss », coup d’œil échangé avec Flores.

Elle sent sa fatigue qui lui engourdit les paupières et l’esprit, et elle se retrouve soudainement entourée de silhouettes qui ne peuvent être présentes, puisqu’ils sont morts, eux, vu qu’elle les a tués, en quinze ans de carrière au sein du Royaume. Elle se lève un peu brusquement, quittant les cuisses de Brazzi d’un bond. Donner le change. Donner le change avant de finir barge : « Je commence à m’endormir sur place, et j’ai moyen envie que mes habits puent la frite. » Et d’ouvrir son porte-feuille pour en tirer deux billets de 20$ et les poser sur un des plateaux, vidé de toute nourriture -engloutie par eux trois, ou peut-être par le seul Flores. « Ma part. Si y a trop, vous me paierez un coup une prochaine fois. » Quand ils auront envie de reparler de paix, et qu’il y aura moyen de calmer tout ça. Pour l’heure, il faut qu’elle dorme, avant de se laisser assaillir par les hallucinations qui l’entourent de plus en plus, l’œil vitreux, et la démarche qui contourne des personnes qui n’apparaissent qu’à ses yeux, obstacles invisibles et imaginaires pour qui n’est pas elle. La porte tinte et elle disparaît, profitant d’habiter dans le quartier pour rentrer à pieds sans trop se perdre.
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it's good to be alive (jan & alf) - Lun 19 Nov - 22:07

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Il y a des guerres qu’on ne peut stopper et des batailles qui doivent exister. Et celles qui se préparent dans la tête des chefs des mafias d’Arcadia font parties de ces combats-là. Comme l’adage le dit si bien, qui veut la paix prépare la guerre. Sauf qu’entre tous ces différents panthéons, la paix n’est même pas assurée malgré la guerre qui s’annonce obligatoire. Jan est conscient que Costilla ne se laissera pas insulter par Killough. Encore moins si une alliance officielle est formée avec les ritals. La Bratva et sa joyeuse bande de dieux du froid (Jan et ses aprioris, on s’en passerait parfois) ne resteront pas immobiles face à l’attaque des deux mafias latines. Quand au Royaume… La saveur du sang de la jolie duchesse fait encore trépigner le dieu de la mort qui habite Flores. Il en veut plus, il en rêvera surement pendant des jours, de cette jolie gorge qu’il a ouverte.  « Damariss n’a rien à voir là-dedans. Et ni Costilla, ni les autres capitanos accepteront de discuter après… Le p’tit interrogatoire en direct live de Mendes.» Il se rappelle, Jan, des yeux roulant à force d’entrer la Reine du Royaume, les russes et même les Terribles, s’enjailler tout seul dans une audience qui aurait dû être un simple sacrifice. L’agacement était réel, les voir discuter comme si de rien était alors que l’invitation de Bellandi était clair : une seule mort il devait y avoir et au final, ce sont plusieurs âmes qui se sont payés un aller direct pour le Metnal. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous qu’il pourrait penser le capitano, mais au final, ces morts n’ont fait que mettre le feu aux poudres. Et la guerre entre plusieurs panthéons divins…. Clairement, il n’en a jamais entendu parlé le second de la Calavera et il voudrait ne jamais en voir la couleur.

La dernière frite est attrapée alors que Sinead sort les billets verts pour payer le festin. Sympa la courtisane, il se note de lui payer un second repas une prochaine fois. Avant que la guerre éclate ou pire, avant que cette petite bagarre entre gamins qui s’est déroulée des années plus tôt ait une vraie conclusion. Mais cette fois-ci, avec des armes. Disparue la fille du Royaume, laissant le second de la mafia italienne seul, dans son joli costume dont la photo est toujours dans le téléphone du capitano.  « Je vais essayer de discuter avec Joaquin, mais j’promets rien..» Conclusion que la jolie Reed n’entendra pas, il essayera, Jan, de calmer les fougues du Dieu des Sacrifices bien que sa propre déité pulse sous sa carne. Lui aussi a envie d’une guerre sanglante et d’un champ de bataille contemporain. Lui aussi a envie de sentir l’odeur de la Mort dans chaque rue qu’il hantera. S’il n’y avait que lui, Ah Puch serait déjà retourné réclamer son dû en découpant le reste du corps de la jolie duchesse dont la saveur lui manque déjà.  « J’aurais… adoré rester ici… » Le corps avancé, la jambe qui en fait de même, si faire du pied à une homonyme d’une mafia opposée est interdit, Jan accepte les menottes et les réprimandes de la police.  « ….mais je pense qu’on a tous les deux beaucoup de boulot qui nous attend. » Rictus charmeur, regard enjôleur, une dernière caresse d’une cheville à une autre avant de disparaître à son tour. Il avait dit douze minutes à Joaquin, ça en fait huit. À peine est-il sorti qu’un sms est envoyé, un simple « je suis sorti, j’arrive » et le capitano de la Calavera rentre chez lui, là où la guerre se prépare déjà, comme dans chaque quartier d’Arcadia où les mafias règnent en rois.

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