Un bébé, il veut un bébé Jan, mais il a pas précisé ce qu'il voulait comme type de bébé. Maria est parti en quête d'un bébé, court les rues sans réellement savoir ce qu'elle peut faire pour lui. Y'en a beaucoup des bébés en ville, des bébés humains, des bébés tomates sur le marché, des bébés chiens qui font caca dans le parc à chien, mais rien ne l'inspire pour cette demande pour le moins farfelue. Jan est un peu agité ces temps-ci a t-elle remarqué, elle se demande ce qu'il se passe dans sa vie en ce moment pour qu'il soit aussi autoritaire. A moins qu'il ait toujours été comme ça ? Maria ne le connaît pas suffisamment pour en juger, mais pour le coup elle aurait voulu qu'il précise un peu plus sa demande ou alors qu'il lui ordonne de faire le ménage ça aurait été moins épuisant. Le cerveau en ébullition, elle regarde partout, à droite à gauche, fait las rues, les magasins à la recherche d'une inspiration quelconque pour revenir avec un bébé et rendre son maître content.
Et puis ça fait tilt.
Quelques minutes plus tard, rendue invisible pour frauder tranquillement, elle prend le bus pour rentrer à la maison.
« Miaou »
Les gens se retournent, t'as pas entendu un chat ? Mais y'a pas de chat ? Alors le bu s'arrête pour chercher le chat qui miaule, peut être coincé quelque part. Maria soupire, sort en profitant des portes ouvertes et se rend de nouveau visible quelques mètres plus loin. Le chaton est emmitouflé dans sa veste, sa petite tête dépasse sur le col de Maria. Un bébé chat, voilà, elle l'a adopté pour Jan. Il n'a pas de nom, mais il est très mignon. Et une trentaine de minutes plus tard, elle rentre de nouveau à la maison. Elle prie pour que Jan soit là autrement elle va devoir aller le chercher ou son cerveau continuera à l'épuiser pour remplir complètement sa mission. La jeune femme retire sa veste, les cheveux mouillés par la fine pluie qui a commencé à tomber sur Arcadia, elle cherche Jan du regard, attrape bébé chat dans ses bras et fouille la maison « ¿cariño ? » Elle appelle à travers les couloirs, se presse.
Et puis son minois se dessine, lorsqu'elle le trouve, un large sourire sur les lèvres de la jeune femme illumine son visage, contente d'avoir pu remplir sa mission. « Trouvé bébé » Elle s'essaye en Anglais parfois, ça ne rend rien, mais ça l'oblige à réfléchir. Elle lui tend le chaton, blanc, tout blanc. Miaou qu'il fait, n'apprécie peut être pas d'être porté comme simba dans le roi lion.
Il fait le ménage Alejandro, il est concentré, l’aspirateur en main, le front en sueur et les sourcils un peu froncés. Il aime que ça soit propre chez lui, pas une poussière, pas un cheveu, pas un poil ni un morceau de cake de la veille. Rien, nada, le sol boisé doit étinceler, les recoins être parfaitement aspirés et les vitres… Les vitres il doit pouvoir s’y regarder et inspecter ses abdominaux qui fondent comme de la neige en plein mois d’été. Image à la fois amusante et navrante, de voir le capitano sonder son derme à la recherche des kilos perdus, d’imaginer le ventre de Flores musclé, se creuser à mesure que son dieu lui dévore la panse. Amusant et navrant, ouais, c'est exactement ça qu'il pense.
Le brouhaha de l’aspirateur, le fil qui ne suit pas, trop court, obligé de le débrancher et recommencer la danse. Normalement, c’est Maria qui s’en charge maintenant mais il a cuisiné cet aprem' Jan, des enchiladas avec du fromage fondu et des haricots rouge. La sauce a un peu sauté du plat, a éclaboussé le parquet et le TOC de Flores est revenu à la charge comme un russe sur sa bouteille de vodka. Il déteste ça, se sentir prisonnier d’un besoin maladif de tout nettoyer, de tout lustrer comme si sa vie en dépendait. C’est à peu près ça au fond, il tournerait fou Alejandro, s’il n’écoutait pas sa tête qui lui hurlait de nettoyer, astiquer, balayer. Si, comme la chanson écoutée sur radio Arcadia la nuit dernière, joli tempo dont il se rappelle et sur laquelle il bouge les hanches de droite à gauche. Il n’entend même pas la jolie voix de Maria et c’est en se retournant qu’il tombe face à elle, sa frimousse adorable et les cheveux humides qui sentent l’orage. Alejandro qui la regarde, souriant, et les prunelles qui dévalent sur le buste de la chica pour y découvrir une petite boule de poils blanche comme la lune.
Les sourcils qui se froncent, les mots qui tintent dans le crâne. Trouvé bébé. Bébé. Quelque secondes de bug, ne rien capter, pourquoi Maria tient dans ses bras un chaton qui miaule comme si la place de messie dans les bras de Marie-Madeleine ne lui convenait pas. Un vrai p’tit jésus tout en poil, ça plairait aux ritals ça. « Bébé ? » Rien comprendre, les yeux qui passent du chat à Maria, de Maria au chat, du chat à Maria, de Maria au… « Oh madre de dios… » Bébé. Joder.« Maria, carino, je parlais d’un… » L’aspirateur est maintenu dans les paumes, les mots qui se noient dans la gorge, l’incompréhension qui laisse place à … un rire sorti d’outre tombe. Car mon dieu, Jan, ça fait tellement longtemps que t’as pas rigolé que t’en as même mal au maxillaires. « … Je parlais d’un vrai bébé Maria… Un niño…No un gatito » qu’il arrive à expliquer le capitano alors que le rire continue de plus belle, aspirateur tenu fermement, le coeur qui brille mais la tête focalisé sur les poils volants. « … Il est… » et avoir peur de le toucher, ne pas oser approcher la main de cette bouille qui lui rappelle vaguement quelqu’un à Jan. Ce regard brillant, cette truffe rosée, ce miaulement charmeur (et un poil emmerdant aussi), y'a un air de famille, c'est indéniable. « … adorable. » Oui, indéniable.
Jan s'est transformé en fée du logis, il ne l'entend pas venir mais en se mettant dans son champ de vision il finit par la remarquer. Elle lui sourit, tout en lui tenant le chaton sous le nez pour lui présenter le bébé. Elle remarque alors bien vite qu'il doit y avoir une erreur sur la commande, le rire se déploie, surprend Maria qui est en phase de bug parce qu'il semble que ça ne soit pas cela sa demande. Elle adore son rire, mais elle se sent soudainement anxieuse parce qu'elle s'est trompée. Il lui explique alors qu'il voulait un enfant pas un bébé animal. « Oh. Un niño » Répète t-elle. Elle se sent bête pour le coup, le concept en anglais était flou pour elle parce qu'elle s'est déjà amusée à taper « baby cat » sur youtube et qu'il y a probablement un mot pour dire « chaton ». C'est pas un chaton qu'il veut c'est un vrai bébé, un bébé humain. Elle a échoué à sa mission et même si ça le fait rire elle ne sait pas si le Djinn en elle va s'en remettre sans stresser ; Jan souvent lui demande des choses qu'il ne voulait pas lui demander, à cause de jeux de mots ou quand il se parle à lui même il arrive qu'elle entende un ordre et qu'elle s'exécute à la lettre près ; peut être que là aussi c'était une réflexion, une envie qu'il se faisait à lui-même ? « Pero...Jan...peut pas voler un niño » Techniquement c'est possible de voler un enfant d'ailleurs il y en a plein dans le parc à côté elle peut aller faire son shopping comme au centre commercial - Le Djinn veut déjà y retourner pour compléter sa mission et même remettre le chaton là où elle l'a acheté. Mais Maria, elle veut être sure de comprendre ce qu'il désire et refuse d'abandonner le petit animal blanc de toute manière, elle fera en sorte que la créature l'oublie le temps de finir sa mission. Au moins ça aura eu le mérite de le faire rire, Jan il est beau quand il rit et quand il sourit, elle préfère ça à quand il la gronde ou quand il lui fait mal avec ses doigts qui piquent. Il a l'air d'aimer le petit chat quand même, ce qui n'est pas plus mal parce qu'elle le voyait vraiment avec un bébé chat entre les bras – elle avait trouvé l'image adorable. Les yeux de Jan ont l'air de briller, de curiosité face à ce petit, il n'ose pas le toucher mais elle le lui remet entre les bras parce que c'est lui son papa maintenant.
« ¿ Tienes un amante? » il peut avoir un enfant en étant célibataire, du moins elle peut l'y aider en contournant les règles d'adoption, ou bien il lui faut une femme. A ce moment là il faut démarrer le processus au début, lui organiser des rendez-vous galants, si ce n'est pas une mère porteuse. Il faut qu'il lui explique ! Elle ira lui chercher tout ce qu'il veut mais un peu plus de précision cette fois – A moins qu'il ne s'agisse d'un vœu ? Il faudra l'usage de magie dans ces cas là, et elle est prête, totalement prête ; elle a l'impression d'avoir passé mille ans dans sa lampe sans pouvoir exprimer ses talents. « Comment tu veux le niño ? Adopción? con un amante? Tu dis et je vais chercher. Tengo magie aussi! Mais gatito c'est bien aussi ; no pleurer, no ropa à acheter, no université ! »
Oui, bon, okey, voler un bébé n’est pas (encore) dans les cordes de la Calavera. Ça pourrait poser quelques soucis niveau éthique, les mamàs ne seraient pas trop contentes et… On s’en fout non ? Ça reglerait son problème à Jan, de trouver un gosse pour porter son nom et continuer à vivre sous le flambeau de sa famille ? Un gosse qu’on chope dans un orphelinat au pire, il aura une meilleure vie avec Flores qu’entouré d’inconnus et de peut-être. Idée saugrenue et un peu malsaine, Dieu qui dévore un peu plus le capitano en lui foutant dans le crâne des envies morbides et qui ont le gout de la gêne. Mais pas le temps de réfléchir que déjà, Maria lui refile la boule de poils dans les bras, et Jan… Il ne sait pas quoi en faire. Il ne bouge plus, le regard fixé sur la petite chose qui se trémousse, l’oreille attentive aux miaulements aiguës, la ligne de la bouche qui s’étire un peu. Plus de rire chez lui, rien que le silence et une rencontre improbable entre le chat de Delray et le nouveau chat de la Calavera.
Et relever brutalement la tête quand Maria lui demande s’il a… S’étouffer, dans son propre oxygène. Tousser un peu, faire bouger la petite chose dans ses mains et la serrer tendrement pour ne pas qu’elle tombe. La quinte de toux diminue alors que Maria continue de parler et de le mettre devant le fait accompli que oui, un enfant, ça demande beaucoup d’énergie. « Doucement mi carino, doucement, je… » essayer de démêler tous les mot de Maria alors que le chaton commence a se coller à lui, à grappiller sa peau, à… « Oh il ronronne ! » Il a les yeux qui pétillent Alejandro, le sourire sur le visage qui éclate comme une bombe en pleine guerre. Et l’homme qui redevient un gamin, le temps d’un rire, d’un miaulement, d’un instant qui lui appartient. La petite boule contre son poitrail, les patounes qui malaxent la peau déchirée par des cicatrices et des tatouages, il essaye de reprendre un peu de son sérieux et de répondre à la djinn « no no, pas de bébé... il est bien lui, il est tout doux, il est… No, j'ai plus d’amoureux. » entre deux mots adorables, la vérité qui jaillit du coeur sans trop réfléchir aux mots choisis. Et relever les yeux, l’esprit qui se rend compte de la connerie et qui essaye de la rattraper « ...Enfin.. Yo no tengo. Estoy solo ... Te tengo a ti… Y el gato » En espagnol, c'est plus simple, ça fait plus mal au coeur, mais c'est plus réel aussi. Et les yeux qui se plissent, sourire à Maria, sourire au petit chat. Sourire tout simplement, dans cette maison, là où il est peut-être lui sans peur de jugement.
Spoiler:
"Je n'ai personne. je suis seul... je t'ai toi... et le chat."
Ca sent bon, comme toujours, cette maison est agréable ça sent le propre et la bouffe de chez eux, enchiladas, dans le four, en train de gratiner et Maria en a déjà l'eau à la bouche. Ça compensera sa course pour lui chercher un bébé. Finalement, elle lui demande si le chat éventuellement peut convenir à son désir de paternité. Certes il ferait un bon papa, mais elle n'est pas certaine que courir après un héritier de cette façon soit ce qu'il y a de mieux pour lui. Un enfant doit naître dans une famille aimante, alors d'abord il doit trouver quelqu'un avec qui partager sa vie, pour que ce soit la maison du bonheur, pour que l'enfant y grandisse tranquillement. Tout seul il ne pourra pas adopter, a moins de voler le petit, ou alors elle peut bien d'un tour de magie faire disparaître un nouveau né pour qu'il apparaisse ici ; soit, si tel est son souhait. Mais en attendant Maria pense qu'un bébé chat pourra calmer ce désir là, il lui donnera de l'affection, des ronrons, et Jan a l'air d'accord avec elle, une fois le machin dans les bras. Le chaton a l'air de se plaire entre la chaleur de ses bras, il ronronne, sent sa peau, léchouille sa mâchoire ; C'est une scène tellement craquante.
La présence du chat a l'air de faire plaisir à Jan, ce qui conforte le Djinn qui voit sa mission réussie, mais aussi Maria qui est heureuse de pouvoir donner le sourire à Jan. C'est que ces derniers temps il ne l'était pas beaucoup et cela lui faisait de la peine. Elle l'observe faire connaissance avec son gatito, tandis qu'il lui révèle qu'il n'a plus personne. Marie fronce les sourcils, essaye de traduire dans sa tête l'anglais et la nuance qu'il sous-entend. Et puis il répète en espagnol, lui dit qu'il est seul mais qu'il a elle et le chat. Petite déclaration qui fait sourire Maria, large, niais, elle est contente si au moins il sait qu'il a quelqu'un a la maison qui l'attend. Maria ignore quand elle va déménager mais en attendant qu'il ait un ou une amoureuse, il aura el gatito qui l'attendra de pied ferme pour réclamer ses croquettes quand il rentre à la maison. « Pronto tendras un amante. Y gatito siempre estará allí » Elle caresse la petite tête de la boule de poils, il va falloir qu'il lui trouve un nom s'il ne veut pas le voir baptisé « gatito » toute sa vie. « Yo tambien Jan, si je n'habite pas là aussi, je suis toujours là » Le Djinn parle, c'est encore le moment où elle doit chanter la chanson « je suis ton meilleur ami ». Mais Maria aussi elle sait que quand elle ne squattera plus la chambre d'ami elle aura ce besoin vital de passer le voir, prendre de ses nouvelles et essayer encore, toujours de lui donner le sourire. C'est sa manière à elle de rembourser sa dette, des éclats de vie et de joie pour le dieu de la mort. Sa bonne humeur d'abord, puis le chaton, et tous les gâteaux qu'elle lui fait pour être certaine qu'il ait des douceurs quand il rentre d'une longue journée éreintante. elle prend l'aspirateur des mains de Jan, le laisser un peu profiter de ces instants et s'en occupera elle-même plus tard.
Elle sort son téléphone, Maria et s'empresse d'immortaliser ce moment là, la rencontre entre le papa et le bébé. « Como se llama? » on entend sa voit, dans la vidéo qu'elle prend, les filme tous les deux. Qu'ils s'en souviennent, toujours, les moments heureux sont éphémères mais ils font du bien, autant en garder une trace, elle lui enverra la vidéo une fois finie, il aura qu'à la regarder quand il aura un coup de mou.
Oh un amoureux, il en a un le capitano. La pensée est absurde, elle le ferait rire ou rougir s’il osait la dire à voix haute. Il en a toujours eu un, idée honteuse enfermée à double tour au creux du myocarde. Ne jamais la laisser s’évader, ne jamais laisser les yeux voguer trop longtemps, ne pas en demander trop, ne pas soupirer trop vite et ne pas laisser le coeur palpiter ardemment. Ne pas lui montrer que chaque regard le fait exploser le second, que chaque geste, même le plus indélicat, le fait brûler de l’intérieur. Ne pas lui dire que même maintenant, après l’humiliation et la rancoeur, il est toujours là, le feu crépitant. Il sera toujours là, prêt à se sacrifier, prêt à attendre le dernier jugement.
Le chaton qui grignote la mâchoire, ronronne, griffes qui caressent la peau abimée du capitano. Il sourit, oublie tout, les bras qui se lovent contre le petit corps de l’animal, le visage qui s’illumine alors que Maria filme. Il n’a pas honte, d’avoir cette gueule de gamin Jan, c’est son visage d’enfant, le vrai, celui trop rapidement abandonné sur le ring. Il n’y a que Maria pour le voit briller de la sorte, que la djinn pour entendre ce rire et voir ses prunelles s’arrondir de tendresse face à la petite chose qui ronronne. « Comment je vais l’appeler ? Il a cet air interrogatif, naïf même, du gamin qui reçoit pour la première fois un cadeau sans trop savoir ce que c’est. Un chaton. Le chat de Delray qui a un chaton. Le capitano de la Calavera qui a un chaton. Jan est encore humain pour le moment, il a le droit, à ces instant de bonheur. Après le drame, rien de mieux qu’un peu de candeur. Ça fait du bien, parfois, de souffler et d’oublier l’horreur. Les yeux qui se relèvent vers le téléphone alors que la boule de poil est tenue légèrement entre les doigts et relevée au niveau du menton. « Maria, je te présente Cala ! Cala, voici Maria. » et il rougirait presque Jan, de mettre de côté les griffes et de vivre, comme un homme de 40 piges dont le coeur a été brisé, mais pas l’avenir. « Je peux te filmer ? Avec lui ? Pour m'en souvenir.» Pas encore, l'avenir.
Cala, c'est le petit prénom du chat, en référence à la Calavera sans aucun doute. Lui aussi il est de la famille désormais, la nouvelle mascotte du clan. Elle film Jan dans ces instants de bonheur, la rencontre, un sourire niais sur les lèvres, le cœur fond en voyant cette image trop mignonne qu'il renvoie quand le petit se met à patouiller et à ronronner. Ils ont l'air de bien s'entendre tous les deux, pourvu que cela dure, elle veillera à jouer les intermédiaires en cas de dispute. En tout cas il sera son compagnon pendant longtemps, il pourra le présenter à son amoureux comme son bébé. Voilà, plus de mauvaise traduction, Jan a un bébé.
Elle lui donne son téléphone et prend le chaton entre ses bras, avec délicatesse quand Jan souhaite inverser les rôles. Il commence a être moins timide le petit Cala et à comprendre que c'est ici son nouveau foyer. Baisers déposés sur le pelage immaculé, un petit coucou à la caméra avec un large sourire. S'en souvenir, il a dit, Jan. Il a l'air content de la surprise, comme le témoigne ce joli sourire sur les lèvres. Il a beau habiter Ah Puch, ça lui va bien de sourire, elle aime ce qu'il dégage quand il est heureux et c'est satisfaisant pour le Djinn de voir que son maître a trouvé une source de joie grâce à elle. Elle berce doucement la petite boule de poil qui montre ensuite des signes d'impatience, alors elle le laisse au sol pour qu'il puisse découvrir un peu la maison. « Cala découvre ses nouvelles terres » qu'elle commente à la caméra, s'improvise narratrice d'un documentaire d'aventures où le petit chat serait le héros principal. « C'est un milieu hostile et pourtant il fait face au danger. Autour de lui, des montagnes, des obstacles, des falaises à grimper, mais Cala a bien plus de ressources qu'on peut l'imaginer! »
Elle éclate de rire, et puis elle se redresse, vient se mettre aux côtés de Jan, le regard toujours rivé sur le petit vaurien qui s'attaque déjà aux lacets de ses baskets. « Ça lui va bien Cala. Il ne reculera devant rien, et il sera bienveillant avec ses siens, comme vous tous » Maria a trouvé une véritable famille ici. Ça n'a plus rien à voir avec ce qu'elle a connu et cela la rend heureuse. « Il faut qu'on lui achète le nécessaire si on ne veut pas qu'il fasse ses besoins partout, et à manger aussi » Comme un enfant, il va aussi falloir veiller à son éducation, lui permettre de bien grandir et de devenir un chat adulte et de s'épanouir, découvrir le monde. « Tu es content? »
Cala dans les bras de Maria, image tendre, souvenir parfait, enregistré dans un téléphone qu’ils pourront revoir quand ils auront le cafard. Il y a tant de choses que Jan ne veut pas oublier, tant de visages et de voix, de prénom et de sourire. Maria en fait parti. Elle a peut être des entraves aux poignets, les grains de beauté qui s’amoncèlent plus le temps passe, elle n’en reste pas moins libre dans le coeur du capitano. Elle pourrait partir qu’il accepterait. Elle pourrait lui hurler dessus qu’il accepterait. Jan est jaloux, il ne supporte pas qu’on prenne ce qui lui appartient mais… Il a tant perdu en un mois, qu’il accepte, maintenant, de laisser fuir ceux qu’ils aiment. Il préfère les savoir en vie plutôt qu’à lui. Cala qui dévale le buste de Maria, sauvage aux miaulement timides. Un vrai produit du Mexique le petit, déjà à vouloir découvrir la folie du monde et ne pas se contenter de la tendresse donnée par la djinn. Aventureux, il découvre alors que les yeux de Jan suivent le mouvement des patounes, maladroites mais volontaires. Cette chose lui rappelle un gamin qui ne savait pas trop quoi faire, de ses mains et de ses panards. « Il est mignon mais il a l’air un peu con quand même… » Oui, ça lui rappelle bien quelqu’un. « Ses besoins partout ? » Capitano aux sourcils relevés, yeux ronds, malaise tangible de l’homme qui ne supporte pas la saleté. Il s’avance, passe devant la caméra et attrape Cala pour le hisser dans ses bras. Il fronce un peu la tête, alors que le portable continue de filmer. « Je serais content si monsieur ne salie pas la maison…. C’est un mâle ou une femelle ? Hmmm.. ¿Es un hombre o una mujer? Car le second n’a pas regardé et… il ne s’y connait pas du tout, en chat.
Cala sait qu'il est observé, mais il veut surtout conquérir ces terres inconnues, il renifle tout ce qu'il se trouve sur son passage, s'imprègne de cette propreté lui aussi en espérant qu'il n'envisage pas déjà de tout saccager. L'éventualité rend Jan inquiet qui s'empresse d'attraper la boule de poils alors qu'il vient juste de faire le ménage. Un rire, de bon cœur qui passe les lèvres de la Djinn et qui comprend où il veut en venir, puisque ce n'est pas un chat en peluche, les bêtises vont y arriver mais peut être que ça permettra aussi à Jan de se détendre sur sa tendance à être maniaque. Non pas que cela dérange Maria qui pour sa part n'éprouve pas de différence de le faire autant s'il le désire. D'ailleurs sil semblerait qu'elle le fasse plutôt bien car en général il n'a rien a redire. L'attention levée sur son hôte, il cherche a savoir s'il a adopté un petit mâle ou une petite femelle, elle lui répond donc, si jamais un jour il veut être grand père : « Es un humbre carino »
Un petit mâle qui lui en fera voir de toutes les couleurs mais surtout de bons moments. Il a l'air d'aimer son nouveau lieu de vie et les bras de Jan aussi « Ne t'inquiète pas on va apprendre à cala, il sera propre! » Il s'amuse avec le col de Jan, Maria vient glisser ses doigts sur l'épaule de Jan pour jouer avec le petit fripon qui a l'air bien curieux. Un rire, il la griffe, elle retire ses doigts dans une plainte de surprise. Ah oui c'est comme les cactus, c'est mignon mais ça pique. Maria repose son attention sur Jan, pourquoi est ce qu'il n'essaye pas d'assouvir son envie de paternité ? Est ce que c'est plus compliqué que ça en a l'air ? « Tu voulais vrai bébé ? » Elle trouve ça mignon, Maria, qu'un homme puisse autant avoir envie d'être parent, pour sa part cela n'a jamais été réellement le but de sa vie, sans doute parce qu'elle est une créature neutre, qui vit parmi les autres comme un fantôme et que sa vie est régie par un contrat. Elle ne se plaint pas, Jan est un homme adorable, elle ne craint que ses doigts coupants ; en dehors de cela il est bienveillant, gentil, et c'est son héros tout simplement. Alors concernant ses désirs même les lus profonds, elle désire tout savoir parce qu'elle veut tout mettre en œuvre pour le rendre heureux, le remercier. « Je peux t'aider si tu veux, on peut aller sur sites de rencontres, pour trouver amoureux »
Un mâle, aventureux et plein d’entrain. Une petite chose adorable dont les griffes sont piquantes et les yeux trop noirs. Un joli miroir qu’elle t’a ramené Maria, un nouveau compagnon de route qui te va si bien, Jan. Y’a plus que la djinn à tes côtés maintenant, trop de déceptions, d’abandons et d’erreurs. Plus personne de présent pour le capitano, plus que celle qu’il a sauvé sans arrière-pensée. L’unique a qui il ait offert la vie sans vouloir la lui ôter. Main de Maria sur ton épaule, tu trembles un peu Jan, accepte avec elle mais ça ne signifie pas que ça ne fait pas mal. Le moindre geste, la moindre caresse te fait frémir, comme si ton derme était ultra sensible. Rire étouffé dan la gorge du second de la Calavera, entre la remarque de la jeune femme et l’attaque possessive de Cala, la guerre est loin d'eux, l'horreur et la violence bien cachée dans le placard. Oui, cette boule de poil a tout d’un Flores. Il chique dès qu’on l’approche puis ronronne une second après. « Il te charme… » que tu murmures Alejandro, le sourire sur le visage, connaissant cette technique sur le bout des doigts. Mettre le feu et l’éteindre à l’eau glacial. Cambrer le dos et caresser des lames. Soupirer avant de croquer. Et Cala, il prend la même direction que son nouveau padre. Petit chat qui déjà, a fait chavirer deux coeurs en l’espace d’une demie-heure.
Visage qui se tourne, sourcil froncés, devant la demande de Maria. Ne pas trop savoir quoi répondre, l’idée a depuis quelques semaines été remise au fond d la caboche, inutile, interdit, illogique… Pas envie de foutre dans le corps d’un môme tes gênes viciés Alejandro. Mais ne pas avoir le temps d’expliquer à Maria que non, l’envie d’avoir un enfant, c’est fini pour toi qu’elle embraye sur autre chose et… « Pourquoi pas ? Tu m’aides ? Quiero Decir si...» … Accepter contre tout attente la modernité. Pour rigoler, pour oublier. Mais aussi pour lui faire plaisir à Maria, qui se démène pour te redonner le sourire, qui depuis cette nuit d’été a disparu avec les étoiles. « On fait ça comment ? J’ai des photos de moi sur Instagram, ça ira ? »
Il est d'accord, il faut bien commencer quelque part si Jan veut un enfant et d'abord il doit se trouver quelqu'un. La jeune femme lui attrape la main, et le chat sous le bras et tous les trois vont s'installer sur le canapé. Maria ouvre son ordinateur et lance une recherche sur internet de sites de rencontres fiables et efficaces. Elle regarde d'abord les avis laissés, comme pour tout il faut se méfier et elle ne veut pas que Jan reçoive des messages qui le mettent mal à l'aise ou le rendent réticent à l'envie de continuer l'aventure. C'est que derrière un écran il est plus facile d'être malpoli ou d'envoyer des choses de manière anonyme sans en payer le moindre prix. Elle observe, jusqu'à l'apparence visuelle de certains sites et commente tout bas ce qu'elle en pense jusqu'à ce qu'elle en trouve un qui lui semble plutôt bien. Elle sourit et commence alors l'inscription. Tout est en anglais, ce qui lui demande un eu plus de concentration pour certains champs à remplir. Elle fait l'âge, la taille et les origines sans gros problème. « descripción... » Elle regarde Jan, lui fait un joli sourire, c'est un peu dire tout haut ce qu'elle pense de lui de manière générale mais elle essaye de garder en tête que d'autres qui verront son profil doivent se faire une idée la plus précise possible de lui. « Soy muy hermosa, tengo una linda sonrisa, bailo bien, soy muy inteligente, bonita...soy una heroína tambien. » Lancée dans son roman descriptif de Jan, elle s'arrête soudainement et jette un regard à son héros, elle ne le décrit qu'à travers ses yeux alors qu'elle n'est pas sensé faire son profil, « ¿ es pretencioso, no? » Elle efface tout et remplace par quelque chose de plus objectif tout en demandant à Jan pour la traduction et l'éloge devient quelque chose comme «Je suis un jeune homme charmant, souriant ; j'aime profiter de la vie et aller danser. Je suis quelqu'un de curieux et courageux qui s'intéresse à beaucoup de choses » autrement dit une description un peu bateau, mais qui aux yeux de Maria est plutôt objectif. « Pas assez rigolo le mot, Qué piensas ? » Elle le laisse modifier s'il le désire pendant que sur son téléphone elle vient regarder le instagram de Jan pour choisir une photo de profil.
C'est difficile parce qu'elle le trouve beau sur toute les photos mais elle doit aussi délivrer un message pour attirer l'attention et attiser la curiosité. Cala qui est attiré par le mouvement le l'écran pose sa patte sur l'écran, croit pouvoir attraper quelque chose et provoque un rire mignon à Maria. Elle défile la galerie, jusqu'à tomber sur LA photo parfait, elle la montre donc à Jan. « Ça » Sourire fier sur les lèvres de la Djinn « Parce que tes yeux, te ves invencible » C'est important, ce qu'il dégage, pour elle c'est sans doute l'image la plus inspirante et celle pour laquelle n'importe qui craquerait. Même s'il est mieux en vrai Jan. Elle espère qu'il sera d'accord avec elle et que tout ceci lui convient.
traduction: -description - je suis très beau, j'ai un joli sourire, je danse bien, je suis très intelligent, gentil, je suis un héros aussi -c'est prétentieux non ? -tu en penses quoi ? -tu as l'air invincible
Jan écoute attentivement les mots murmurés en espagnol par Maria. Il la regarde faire, est presque attendri de la voire aussi bien se débrouiller avec la technologie alors que clairement, lui, à part instagram et ses jolis filtres, il n'en a rien à faire d'internet. Il aime ça, poster des photos, des storys, faire chier les mafias en se mettant en avant dans chaque situation et sur chaque espace, digital ou réel que le monde lui offre. Un vrai p'tit con aux allures de playboy si on lit les commentaires laissés sur chaque post. Et ça le fait sourire, le capitano, de se savoir aussi apprécié que détesté. Cala entre les deux, les mains de Jan qui jouent naturellement avec les patounes du chaton, cette petite chose vient tout juste d'arriver dans sa vie qu'il l'accepte sans trop chercher. La boule de poils est une suite logique à son apparence, une case de remplie, un manque que Maria a comblé. Pour ça, il ne pourra jamais la remercier comme elle le mérite.
Et quand les yeux de la djinn lorgne sur son visage, il essaye de rester sérieux alors que c'est difficile de ne pas éclater de rire face à la description qu'elle écrit sur sa petite personne. Beau, oui, un sourire éclatant, oui, bien danser, oui, très intelligent.... Ça dépend quelle intelligence. Gentil... Ça dépend avec qui et... Oh. Là par contre, Jan, il étouffe un rire. Un héros. Le nommer comme ça c'est comme dire que la Calavera fait dans l'humanitaire, on voit les dons faits aux familles mais on ne s'imagine pas que le fric vient des carcasses ouvertes. " Je devrais ajouter cette description dans les dossiers de la Calavera." qu'il balance le capitano, alors que le clavier est attrapé et qu'il ajoute quelques mots ici et là. "Sportif, a le don pour faire rire ( et frémir), adore manger et a un talent particulier pour le ménage." Chasser la poussière ou les cadavres, ça, il ne le marque pas. Et quand Maria rigole, Cala qui tapote sur l'écran et qu'elle lui montre la photo choisie, il a du mal à ne pas rougir face à la remarque de la djinn. "... Tu me trouves vraiment beau ? Enfin... Même avec... Tout ça." Tout ça, il le désigne du doigt, les cicatrices à la gorge, griffes acérées qui ont découpé son derme. Plaie sur la nuque qu'il préfère oublier tant elles lui broient le coeur dès qu'il les sent sous la pulpe des doigts. Cicatrices ici et là, bide ouvert, dos lacéré, brûlures, marques. Une vraie toile de maitre découpée, rapiécée encore et encore pour crééer ce qu'il est Jan. Une oeuvre d'art morbide dont il est le seul artiste. "Maria... Tu as conscience que je ne suis pas invincible n'est ce pas ? " Et être un peu plus sérieux, pour ne pas que la djinn oublie, que son maitre est soldat avant d'être homme, capitano avant d'être un survivant. La Calavera n'est pas un camp de vacances, quand on en part, on n'y revient pas. Quand on perd, y'a pas d'seconde chance.
Profil qui se remplit petit à petit, les idées viennent pour la description et pendant quelle cherche des photos, Jan en profite pour compléter un peu ce qu'elle a déjà écrit. Ca a l'air de lui plaire, il a un joli sourire, il doit être content qu'on l'encourage à faire des connaissances, espérons maintenant que cela porte ses fruits. Elle lui montre la photo choisie et les cicatrices qu'il porte ont l'air de le déranger ; Elle ne remarque plus ces traces là depuis bien longtemps, son regard se fixe sur l'une d'entre elles et ne voit pas en quoi cela devrait le rendre moche. « Tout le monde en a des cicatrices ! » Elle tire sur son t-shirt montrer celle qui se trouve sur son ventre en forme de sourire. Ce n'est rien que des marques. « Tu es toujours très beau Jan ! » Elle lui sourit, elle lui dit la stricte vérité, non pas parce qu'il est son héros mais d'un regard objectif elle le trouve bel homme qu'il a des traits fins et très bien dessinés. Il a son charme, il devrait avoir tout un tas de prétendants sans aucun problème. Sa remarque lui fait pincer des lèvres, elle sait qu'il n'est pas invincible, et c'est toujours dans ces moments que son cerveau fait une sorte de crash. Il y a un trou dans sa mémoire, lié à ce sujet, elle y pense, fronce les sourcils. Elle n'a pas le droit d'en parler, elle a oublié pourquoi ce genre de discussion est si sensible pour lui et ignore pourquoi. Elle oublie aussi vite, mécanique, automatique, revient à quelque chose de totalement innocent « Oui Jan je le sais, c'était une façon de parler, parce que tu as une volonté de fer alors pour moi tu es invincible, tu es un guerrier, un battant! » en espagnol, toujours. Un exemple pour la Calavera selon elle, d'une personne comme Jan qui va toujours au bout de ses paroles et qui n'hésite pas à braver ses hésitations pour mettre toutes les chances de son côté. Elle admire cette partie de lui, elle y tient, d'ailleurs elle le rajoute dans sa description « guerrier » et rajoute un joli cœur. Une petite moue apparaît soudainement sur le visage de Maria, qui se laisse un peu emporter et rajoute « s'il vous plaît soyez gentils avec lui parce qu'il le mérite » Mais ça fait beaucoup et puis de toute façon la limite de caractères l'empêche de finir sa phrase.
Groove qui vient d'être pourri, elle efface sa dernière phrase et télécharge la photo de Jan, et en met d'autres qu'elle trouve vraiment très bien et proches de ce que ça représente de sa personnalité. Elle espère que Jan pensera toujours à elle même s'il est avec quelqu'un, qu'elle ne se retrouve pas enfermée dans sa lampe, oubliée du monde ; Elle envoie le formulaire et se promène un peu sur le site, ouvre un onglet pour regarder quelques profils, « Tu me dis si tu en vois des pas mal » Elle scrolle, s'arrête sur certains profils pour les détailler, sur les prochaines fois il ira sans doute tout seul, mais par curiosité elle regarde un peu la tête des gens qu'on peut trouver sur ce genre de site. Elle se demande si cela fonctionne bien, il va falloir qu'il rencontre quelques personnes avant de s'assurer qu'il est amoureux. Ça va être un peu long mais elle sera là pour l'épauler et lui donner des conseils qu'elle n'a jamais mis en pratique bien évidemment.
Tout le monde a des cicatrices. Elle, eux, lui, tous sont marqués par les fers de la guerre, tous ont leur corps mutilés à divers endroits. Jan, il les aime ses marques, les porte avec fierté, les montre sans aucun soucis mais… Parfois, des regards réveillent l’enfant de Mexico, trop appuyés sur ses bras, son dos, ses épaules, sou cou, sa nuque. Surtout sa nuque. Lui qui faisait attention à se couper les cheveux souvent pour ne pas avoir trop chaud, les mèches brunes deviennent plus longues derrière, cachant les plaies grossières, griffures encore rosâtres et trop visibles, qui forment comme un collier sur sa peau. Celles-ci sont difficiles à accepter, il se les ai faites tout seul, comme un grand, pour contrer la douleur d’un coeur qui lui semblait arracher. Oh s’il avait su, le second de la Calavera, que ce n’était rien comparé à cette nuit sur la terrasse, il aurait peut-être attendu, avant de se mutiler. Le visage de Maria qui bug un peu, pause presque théâtrale dans sa réponse. Jan comprend au moment où elle hésite, qu’il a fait une erreur, en lui parlant de sa santé. En lui évoquant le fait qu’il n’était pas invincible, le cerveau de la djinn est revenu quelques semaines en arrière, à cet instant où il lui a demandé d’oublier. Lippe mordue, il s’en veut, de lui faire subir tout ça alors qu’elle ne veut que l’aider… Maria est la seule qui lui reste, la seule qui ne lui ait jamais fait de mal, la seule qui… Ne lui en fera jamais. Il a envie de s’y accrocher, de la tenir fermement et tendrement contre son poitrail, de sentir son odeur, caresser sa peau dorée. La djinn est bien l’unique qu’il accepte à ses côtés maintenant, la seule à savoir que la nuit, les cauchemars lui terrassent la tête et le font pleurer. La seule à savoir qu’il passe des heures à gerber tant la douleur est présente dans les entrailles. La seule à savoir qu’il se shoote quotidiennement, avec les drogues divines des Enfants Terribles. Elle sait mais ne peut comprendre car Jan, il lui a demandé de ne pas se souvenir que quelque chose le tue. Il se déteste pour ça.
Cala est attrapé dans les paumes du second, niché contre le poitrail, le ronronnement du chaton en accord parfait avec son coeur qui bourdonne aussi vite. Si le Dieu de la Mort n’avait pas élu domicile au sein du capitano, il aurait été un Dieu jaguar, il n’en a plus aucun doute Alejandro. « No… No… Ah non pas lui… oh… No » il répond distraitement, regarde les photos, aucune ne lui fait tilt, aucune ne lui vrille le coeur car celui-ci est bel et bien clos. Caressant naturellement le pelage de Cala, Jan quitte l’écran du portable un instant et s’attarde sur le profil de la Salvadora. Elle est belle Maria, des traits fins, un sourire éclatant, une chevelure qu’il aime caresser quand il dort contre elle après ses cauchemars. « Maria, y’a pas… Un gars qui t’intéresse à Delray ? Ou… une fille ? » Curiosité sur le bout des lèvres, yeux plissés, il a envie de passer à autre chose, de changer de sujet. L’hyper activité qui s’éveille en lui l’obligeant à délester une question pour une autre, son myocarde soufflant à l’idée de laisser de côté ce profil qui le fait rire mais lui prouve qu’il doit passer à autre chose. « Tu as rencontré pas mal de personnes, entre la Calavera et l’quartier… Y’a surement quelqu’un qui t’a tapé dans l’oeil, non ? » Espagnol qui roule, petit chat qui colle encore plus le vrai félin qui s’endort contre lui. L’enfant a envie de savoir, les yeux deviennent brillants, la naïveté l’emporte. C’est qu’à force d’avoir le coeur broyé, Jan, il a envie de savoir ce que ça fait, d’en avoir encore un entier. « … excepté moi bien sûr. » Frimousse joueuse, soleil qui s’éveille alors que la nuit commence à tomber. Comme deux enfants nichés dans le canapé, le sourire éclatant de l’un, la dévotion entière de l’autre. C’est comme ça qu’on répare un coeur, pas avec des profils, pas avec des photos. Mais avec des regards qui sont bien plus forts que la plus belle des déclaration.
Les profils défilent un à un, les photos sont parfois très bien, parfois vraiment très mauvaises et certains sont sérieux mais d'autres ont l'air moins romantiques, ce qui inquiète un peu Maria qui espère qu'il tombera sur quelqu'un de sérieux qui fera en sorte qu'il soit heureux et puis qui saura vraiment s'occuper de lui. C'est qu'il a la santé fragile Jan, Maria a appris à s'occuper de lui, à prendre soin de lui et veille aussi à sa prise de médicaments, sans réellement se douter qu'il s'agit de quelque chose de plus grave. Elle n'a pas le droit de poser des questions, dès lors les gestes sont devenus mécaniques. Elle compte bien faire une formation complète au futur boyfriend histoire qu'elle soit rassurée quand elle quittera la maison de Jan. Autrement elle va vouloir revenir constamment vérifier, rien que d'y penser elle a le nez qui picote, respire doucement et continue de regarder les profils comme si elle épluchait des cvs. Elle écoute les avis de Jan aussi, c'est quand même le principal concerné vaut mieux qu'il puisse avoir son mot à dire aussi. Elle en choisi un plutôt bel homme, il a l'air charmant « Lui tu en penses quoi ? Regarde il a un tatouage, tu aimes les hommes avec des tatouages ? Je ne t'ai même pas demandé c'est quoi ton style...Regarde y'a un filtre !! On va pouvoir les trier! »
Elle essaye de réduire le nombre de candidats déjà en cochant la case des kilomètres parce que si il faut prendre l'avion c'est trop galère. Et puis Jan l'interpelle en lui posant une question qu'on ne lui avait jamais posée. Et elle ? Est ce qu'elle a des vues sur quelqu'un ? « Toi, oui toi ! Voilà!! » Elle rit, parce que c'est vrai qu'il est tout à fait à son goût, Jan. Et puis elle se met en quête de réflexion pour lui donner plus de visages qui lui ont tapé dans l’œil. Des profils intéressants ? Elle n'y a pas réellement réfléchi, néanmoins elle sait qu'elle a eu quelques coups de cœur parfois vite occultés par les occupations et les ordres données par son maître et qui ne sont pas forcément d'ordre amoureux, néanmoins elle n'a pas encore trié ces derniers puisqu'elle n'a jamais été amoureuse. Notamment pendant cette soirée donnée par la Nuova Camorra et la Calavera où elle a passé une bonne partie de son temps à se focaliser sur ce que disaient les conversation plutôt qu'à observer et à s'intéresser à quelques personnes présentes. « Des coups de cœur oui j'en ai quelques uns, j'aime beaucoup Clemens, je trouve Gaby absolument magnifique, je bave un peu sur les biscotos de Maciej... » Elle se sent rougir, parce qu'elle n'a jamais eu ce genre de discussion auparavant, se contentant d'être la créature qu'elle est, un Djinn sans plus d'histoire et d'intérêts personnels que celui de réaliser les vœux. « J'aimerais bien me trouver un petit copain aussi, peut être que je devrais m'inscrire aussi! »
Clemens. Normal qu’il pense le capitano, le thaumaturge l’a sauvé, et si Maria réagit avec lui comme avec le jeune homme, il est logique qu’elle le perçoit comme un héros. Une pointe de jalousie picote dans le myocarde du second de la Calavera, toujours eu du mal à accepter qu’il n’est ni unique ni seul dans ce monde. Gabriela et sa bouille délicate, un air mutin qui en cache, des orages. À l’évocation de Maciej, Jan fronce un peu les sourcils, la rancoeur est tenace malgré l’amitié qui les a autrefois unis. Et il attend la suite… Qui ne vient pas. Il manque un prénom à sa liste. Il manque quelqu’un qui les surpasse tous malgré son air rabougris. « Clemens est un chouette type. » Pas Mac, pas pour Maria en tout cas. Et Gabriela…. Jan est pratiquement sûr qu’elle apprécie les femmes seulement comme amie, mais peut-être qu’il se trompe, on ne juge pas sur des aprioris. « C’est quoi ton type ? Je peux peut être t’aider à trouver ? Je connais beaucoup de monde à Delray et en ville tu sais…. » La proposition est faite en berçant Cala, qui, dans ses bras, ronronne comme le petit moteur d’une vieille camionnette. Les yeux qui vrillent sur l’écran à nouveau, regarde les photos, les profils, celui de l’homme tatoué a été rapidement mis aux oubliettes d’un coup d’index. « Ah lui est pas mal…» Brun, la gueule fermée comme une porte de prison, mal rasé, les yeux noirs et… «… non, il est naze. Choisis pour moi, essaye de deviner mon type d’homme et après… On fait ton profil ! » Grand sourire, passer vite à elle, à sa situation, à son coeur, histoire d’arrêter de sentir le sien se broyer à chaque nouveau profil dévoilé.
Oui Clemens est un chouette type, elle l'aime beaucoup mais elle voit bien qu'il y a des moments où elle l'ennuie plus qu'autre chose ; Ils sont très différents et Maria impose toujours une limite entre eux parce qu'elle ne désire pas perdre contact avec lui. Parce qu'il l'a sauvée, parce qu'elle sait qu'il recommencera si nécessaire et qu'elle veut avoir ce genre de personne près d'elle au moment où elle aura besoin de son soutien. Et parce qu'il est gentil, qu'il fait beaucoup d'efforts pour ne pas être désagréable avec elle et qu'elle craint de briser cela si elle dépasse certaines limites. Clemens reste un coup de cœur, pour ses jolis yeux et parce qu'il dégage quelque chose qu'elle aime bien. Quand aux deux autres Jan ne semble pas vouloir en parler réellement, est ce que ça veut dire qu'elle n'aurait aucune chance avec eux ? Ah, dommage, bon elle s'en doutait un peu mais bon, l'espoir fait vivre dit on. En tout cs Jan se propose de lui trouver quelqu'un a condition qu'elle lui dise quel est son type de mec. Elle réfléchi, elle ne sait pas vraiment parce qu'elle n'a jamais eu de relation sérieuse, elle a eu quelques aventures pour la science, et ne s'était pas forcément arrêtée au physique mais plus à l'alchimie. Pour cela elle a eu un éventail assez complet de types de personnes. « Souvent c'est le petit truc en plus qui m'attire chez une personne j'ai l'impression, mais tu sais je n'ai jamais eu de petit-ami, je ne sais pas trop comment on fait »
Un peu gênant à son âge non ? Bah, pas tant que ça quand on connaît son parcours il n'y a jamais vraiment eu le temps pour elle de venir connaître les émois amoureux. Elle ne se met pas la pression, mais c'est vrai que quand elle regarde les photos des amoureux sur instagram ça lui donne aussi envie de faire pareil et d'avoir un mec qui saurait prendre soin d'elle, la respecter, tout en lui apportant ce petit bonheur dans sa vie. Quelque chose en plus. Elle fait tourner les profils pour essayer de deviner son type de mec, en se fiant à ceux qui lui avaient tapé dans l’œil. « J'dirais un latino, un peu ténébreux, genre Joaquin » Elle coche les cases sur le site qui pourraient donc les aider et filtrer pour voir quels profils pourraient correspondre au type latino ténébreux. C'est un peu paradoxal mais certains semblent avoir le bon physique pour. Elle en choisit un et le monde à Jan « Lui ? Il ressemble un peu à celui que tu as vu, regarde, petite barbiche, bronzé, c'est un mexicain lui c'est sûr. » Faire son profil à elle ? Ouh ! Ça lui fait peur quand même, qui sait combien de gringos vont lui demander si elle a de grosses fesses ? « Faudrait que je me remette en forme avant de postuler non ? J'ai pas le cul de beyoncé, les mecs ils aiment Beyoncé non ? Tu voudrais venir avec moi au sport ? J'ai trouvé un super coach ! »
Maria est gênée, il le voit le capitano, à son sourire un peu biaisé, à son visage se baissant un peu, comme focalisée tout à coup par l’écran. Ce n’est pas une honte de ne jamais avoir eu de petit ami, Jan a 40ans et au fond, il n’en a jamais eu. Des histoires d’un soir, quelques tentatives de plus mais ne pas avoir envie de contenir ses lames quand le plaisir est à son paroxysme est un réel soucis. Ça débute mal une relation quand la peau est ouverte par des doigts qui déchirent. Le nez plissé, il regarde les mains de la Djinn papillonner sur l’écran, filtrer quelques données et…. Il a les yeux qui partent brutalement sur la droite à l’évocation de Joaquin. Pas d’étouffement, pas de colère, juste la tête ailleurs et le coeur qui préfère se barrer. « Ouais, va pour lui. » Lui qui ? L’inconnu ou Joaquin ? Même Jan il n’en sait rien, il n’a pas pris le temps de regarder. Le murmure est balancé à la va-vite, il se concentre sur le mur blanc d’à côté alors que les mains se referment tendrement sur la boule de poils endormie. Cala, les murs, les ronrons, Maria et Meetic. Ouais c’est parfait ça, pour rendre sourd le capitano, aux battements qui broient sa poitrine. « Attend… Quoi ? Et reconnecter le cerveau après avoir entendu les mots de la djinn. Un cul à la Beyoncé ? Les sourcils se froncent, gamin qui devient père en une fraction de seconde. Il se lève, va poser tendrement Cala dans le fauteuil d’en face, pour ne pas le réveiller et revient face à Maria. « Okey pour le sport mais… No. Tu ne vas pas te muscler le fessier pour plaire à des gingros. » Les bras restent contre les cuisses mais il aurait pu les croiser que sa colère n’en aurait été que plus lisible. Jan qui protège les chicas de Delray pour de multiples raisons, la principale ayant une queue en bas et une queue en haut. « On s’en fout de Beyoncé, elle a des pouvoirs elle ? À ma connaissance, no. Ou alors c’est la Déesse du bling-bling ! T’es belle, t’es intelligente, t’es une guerrière, et si un seul mec te dit le contraire… Tu lui envoies ton talon dans les couilles et après tu me l’envoies à moi. » Papa chat qui sort les griffes, l’espagnol roulant sous la colère et tout l’amour qu’il ressent pour cette gamine.
Jan réagit à ses mots, cela la surprend soudain et ses yeux quittent l'écran pour observer son compagnon. Elle tire une moue, ne s'était pas attendue à se faire disputer alors qu'elle est souvent très influencée par les standards de beauté gérés par instagram, entre Beyoncé et la Kardash et son cul gros comme l'Europe plus toutes ces filles qui montrent le galbe de leur cul après une séance de sport elle se dit qu'elle a très certainement du retard. C'est gentil ce que dit Jan, mais est ce que être elle-même suffit a attirer les potentiels boyfriends ? Jan ne veut pas qu'elle fasse cela pour eux, elle doit le faire pour elle-même et comprend le genre de démarche qu'il veut lui apprendre. Il ne faut pas lui e vouloir à Maria, la seule fois où elle a pu vivre comme une jeune fille tout à fait normale c'était tout basé sur l'apparence. Son faux père mafieux lui avait même proposé de lui payer une chirurgie des seins comme cadeau pour ses dix-huit ans et elle avait accepté avec tel enthousiasme qu'elle avait rendu jalouse les autres fifilles des Narcos. Jan est plus du genre restez au naturel et ses jolis compliments lui vont droit au cœur. Elle espère qu'il a raison, et elle a l'air de l'avoir mis sacrément en colère avec ces petites remarques là. « D'accord alors juste pour se défouler, on ira faire du sport » Le coach lui dira ce qu'elle doit travailler de toute façon et puis elle lui glissera quand même qu'elle aimerait avec un peu plus de fessiers. Jan est un sportif aussi, ça pourrait être drôle d'en faire ensemble.
« Tu m'aides à faire mon profil ? Tiens c'est a toi de le faire! » Elle lui refile l'ordinateur sur les genoux, déconnecte Jan de son profil et se souvient où se passait l'inscription malgré que ce soit écrit en anglais. Elle progresse bien en Anglais, grâce à ceux de la Cala entre ceux qui ne font pas d'efforts pour l'aider et ceux qui en font pour lui traduire les mots ou bien lui donner quelques expressions typiques « ils aiment quoi les hommes chez une femme? Je pensais qu'ils aimaient que les grosses fesses et les gros seins » Concernant les femmes ça a l'air d'être moins compliqué, mais pour le moment c'est un boyfriend qu'elle veut.
Oui, se défouler, aucun soucis. Mais pas pour se faire un corps qui ne lui convient pas à elle, pas pour se perdre dans des envies qui ne sont pas les siennes. Jan aime le sport, courir, se muscler, faire de son corps un temple qu’on lui a toujours jalousé. Mais c’est bien pour lui qu’il fait tout ça, pour contrer l’hybris, le dieu qui lui dévore la panse. Même si, ce serait mentir que de ne pas avouer qu’il apprécie sentir les regards des hommes lorgner sur ses muscles saillants et ses quadriceps bandés. « Okey, donne moi ça.» L’ordinateur est attrapé alors que d’un regard, Alejandro vérifie que Cala est toujours bien endormi. Le ventre de la petite chose se soulève lentement, la truffe rose en l’air, comme si le monde autour n’était pas sur le point d’exploser. « Alors… » Parler pour lui, tapoter deux trois trucs, prénom, âge, taille, couleur de cheveux, tout en tas de choses qu’il connait bien de Maria le capitano et être arrêté en pleine construction du meilleur profil d’adopterunedjinn.com par la voix de Maria. Les yeux qui abandonnent l’écran, les doigts qui arrêtent de tapoter sur les touches, il a la bouche qui s’ouvre mais ne forme aucun mot. « Mmh… Je ….Je n’en ai aucune idée enfait. » Jan qui parle avec les autres mais n’a jamais réellement compris ce que ses homologues trouvaient aux chicas. Elles sont belles, il le sait, mais attirantes… C’est autre chose, une question dont il n’a jamais eu la réponse. « Je suis un peu nul à ça, j’suis comme toi Maria, je… marche au… petit truc comme tu dis. » Il réfléchit quelque instants, un doigt tapotant nerveusement sa lèvre inférieure comme si la divine inspiration allait venir. « …J’ai un faible pour les peaux marquées…Qui ont vécu… Les yeux aussi. J’les aime sombres… Durs… qui racontent quelque chose. » Perdu dans ses mots le capitano, a oublié qu’il décrit quelqu’un en pensant parler d’une multitude d’autres. La tête ailleurs, le coeur à nouveau sur la terrasse, ce soir, Jan n’a pas besoin d’étoiles pour se rendre compte qu’il a vraiment perdu quelque chose. Il lui manque. Joaquin lui manque. Et puis revenir sur terre, oublier les yeux noirs et regards à nouveau Maria. « C’est ce que j’aime chez les hommes. Peut-être qu’ils aiment ça aussi chez les femmes… Les jolis yeux… Comme les tiens. J’vais noter ça ! « Maria, aussi douce qu’un chaton avec une jolie paire d’yeux. Ça te va ? » Si elle répond oui, c’est qu’elle est soit aveugle, soit amoureuse.
Le profil se construit à son tour, elle observe Jan ajouter quelques informations et ne l'informe pas plus en détail sur ce que les hommes pourraient aimer chez les femmes. ; Un sourire se dessine néanmoins sur ses lèvres quand il avoue que pour lui aussi ; c'est le petit truc en plus qui fait tout. Jan propose une petite phrase descriptive la concernant et elle acquiesce avec un large sourire. De jolis yeux, c'est un compliment ! « Oui ça me va » Si c'est Jan qui l'écrit avec autant d'entrain c'est que c'est une bonne chose. Alors Maria est d'accord pour qu'il mette cela, en espérant que cela attire quelques curieux et qu'elle puisse rapidement avoir des entretiens pour un futur post de boyfriend. Frisson qui la parcoure, elle attrape le plaid et 'étale sur ses jambes, le chaton revient, Maria se penche pour l'attraper qu'il puisse se blottir tout contre elle pendant qu'elle regarde l'écran et les quelques informations que jan remplit sur son profil. Sa tête se repose sur l'épaule de son protecteur, et puis ils regardent rapidement les profils. Elle ignore quel est son style de mec, et sur la photo il est difficile de trouver ce petit truc en plus. L'idée d'avoir 50 rendez-vous dont 49 barbants ne la motive pas trop mais il faut travailler dur pour avoir ce que l'on désire non ? Sinon elle n'aurait jamais réussi à survivre jusque là même si pour sa dernière course, elle doit sa vie à Jan et Clemens. Elle observe celui qui est devenu son maître par de terribles circonstances et comme tous les jours elle se demande comment elle pourra réellement lui rendre la pareille un jour. Même s'il lui demandait de lui faire un palais, ça ne serait pas suffisant pour elle, pour le remercier de cette vie vie de calme qu'il lui offre et pour la vie qu'il lui a offert tout court.
Et puis elle reprend son ordinateur, le dépose sur la table, c'en est fini pour les sites de rencontre pour ce soir, elle voudrait profiter de l'avoir avec elle tant que c'est possible. « Tu me dirais si tu as un amoureux? » Elle n'est pas l'experte en conseils, mais elle a du mal à cerner Jan a cause des glitch dans son cerveau, elle a l'impression qu'il lui interdit de le connaître plus que ce qu'elle voudrait. Ça l'attriste un peu parce que cela voudrait dire qu'il n'a pas confiance en elle alors qu'elle refuse de le trahir ou de lui porter atteinte. Plutôt mourir, c'est ce qu'elle ferait d'ailleurs, elle se donnerait la mort plutôt que le trahir, ayant bien assez de recul pour ne pas la craindre mais voir cela comme une solution évidente. Maria aurait sans doute d'autres maîtres plus tard, pour le moment c'est avec lui qu'elle est et elle désire lui mettre toutes ses capacités à disposition. Jan réserve ses vœux pour la Calavera mais elle aimerait qu'il soit un peu égoïste aussi, il a l'air de cacher beaucoup de chose, d'en supporter, d'en encaisser ; il ne mérite pas ça Jan, elle voudrait qu'il puisse se sentir bien, et qu'elle puisse le connaître sur le bout des doigts. Il demeure pourtant cette barrière, ces choses là dont elle ne parvient pas à se souvenir et qui sont dans un coin reclus de son esprit. « Je pourrais lui faire la cuisine aussi si tu veux! » Naïve, Maria, essaye d'adoucir ce qu'elle lui demande pour qu'il ne s'énerve pas parce qu'elle craint ses lames, elle craint qu'il lui demande des choses qui la fatigueraient trop : oublier, penser telle chose etc.
Cala entre ses mains, la petite boule de poils a visiblement du mal à rester loin des câlins. Miroir de l’homme, Jan a du mal, à ne pas penser à sa propre personne en constante demande en voyant le chat. Il a besoin d’être touché, embrassé, de sentir les mains contre ses épaules. Il aime ça, le capitano, les mains puissantes contre ses hanches, les souffles bouillants contre son cou, et ça lui manque. Madre de dios que ça lui manque, de se sentir comprimé contre un coeur qui bat la même mesure que le sien.
Et alors qu’il avait envie d’ajouter quelques petites bêtises sur le profil de Maria, la djinn lui vole l’ordinateur et le dépose sur la table, écran clos. Oh. D’accord…. Un brin boudeur le second, agacé qu’on lui prenne aussi aisément le fruit de son travail sans lui laisser le temps de terminer. Et puis, vient la question. Encore la même, comme si Maria n’arrivait pas à accepter qu’il est bel et bien seul Jan. Il a les yeux qui se froncent, les lèvres pincées et les bras se referment un peu plus sur le poitrail. Il se souvient, du glitch dans sa mémoire, de l’oublie forcé. Il se souvient de sa violence, en usant de sa posture de maitre sur sa jolie caboche. Il n’aime pas ça, Jan, profiter de Maria. Mais n’est ce pas la logique d’une relation entre un djinn et son sauveur ? Que le second peut utiliser le premier comme il le souhaite ? Peut-être… Peut-être pas. Il n’en sais rien Jan, ne comprend quedal aux relations sociales normales. « Maria, je t’ai déjà dis que je n’avais pas d’amoureux.» Il a envie de clore le sujet, de ne pas parler de ce que la djinn pourrait cuisiner pour cet autre qu’il tente d’oublier, de ces étoiles qu’il a vu dans le ciel, de ce souffle chaud contre son coeur en feu. Mais il sait que Maria va rabaisser la tête, rougir peut-être, être mal à l’aise et se sentir peinée face à la fermeture de celui qu’elle perçoit comme un héro. « J’ai aimé quelqu’un…» Au passé. C’est comme un couteau en plein coeur. Les yeux qui ne peuvent restés fixer trop longtemps sur la djinn, sont abaissés. « …. Enfin… j’aime quelqu’un. » Au présent. Le soleil a jamais épris de l’orage. « c’est compliqué, cet… cet homme. Il ne veut juste pas de moi. » Il sait qu’il se ment Jan, mais c’est tellement plus simple de se dire qu’on ait rejeté que de ressentir à nouveau, le goût de l’humiliation à cause d’un coeur trop paumé. « … il ne peut pas supporter ce que je suis. » Ou ne pas supporter ce qu’il lui fait ressentir. Les yeux qui sont focalisés sur les coutures du canapé, les doigts qui papillonnent dessus, tirent quelques fils et relever la tête. « … J’donnerais tout pour revenir en arrière et… » Et s’arrêter dans les mots. Ce n’est pas ce qu’il veut Jan, il le sait. Au contraire, les rêves ne seraient pas chargés de murmures et de peau morcelée par les cicatrices s’il ne voulait plus s’en souvenir. « Maria, avec mes voeux…. Je peux contrôler la météo ? Enfin…. Le ciel ? » Oui, Jan il veut se souvenir et lui montrer, à Maria, pourquoi cet homme, il l’aimera toute sa vie. Et pourquoi aucun compte meetic ne pourra lui convenir.
Ordinateur fermé, déposé, le retour à l'instant présent et ce moment entre eux deux et avec un petit chaton qui dort. Et les questions reprennent, besoin de comprendre, de relancer quelque chose qui pourra peut être les rapprocher si il arrive à lui ouvrir son cœur et à parler franchement. N'est ce pas son but premier ? Qu'il commence à lui faire confiance, qu'il comprenne qu'elle ne pourra jamais le trahir. Lui laisser un peu plus d'espace, le Djinn a besoin d'être en phase avec son maître, que ce dernier soit bon ou mauvais avec elle. Il réplique, se ferme et ses yeux s'interrogent, se demandent si il lui laissera quand même en savoir plus, qui qui a tendance à ne rien lui dire et à saturer son esprit d'ordres pour qu'elle n'essaye pas de lui poser plus de questions. C'est vrai qu'elle est curieuse Maria, mais son désir avant tout est de le rendre heureux et pour cela elle aimerait le connaître un peu plus. Ce serait presque le forcer dans la confidence, mais elle est un Djinn, elle n'est pas un psychologue. Les questions semblent pourtant l'ennuyer et Maria se pince les lèvres, elle n'en saura pas plus de ce côté là, peut être plus tard. Elle essaye de se faire une raison, de se contenter de ce qu'elle a alors qu'il la laisse quand même vivre chez lui. Et puis son regard se relève, croise celui de Jan qui recommence à parler, avouer qu'il a aimé quelqu'un avant de se corriger pour le mettre au présent. Elle étire alors un fin sourire, savoir son Jan amoureux, n'est ce pas une bonne chose ? Non pas réellement, jusqu'à ce qu'il lui fasse comprendre que ce n'est pas réciproque et à ce moment là elle ne comprend pas comment on ne peut pas aimer Jan en retour.
Maria fronce les sourcils, elle voudrait qu'il lui donne plus de détails mais il semblerait que cette histoire soit réellement compliquée. Elle voudrait aller trouver cet homme et lui dire ce qu'elle en pense, mais Jan continue dans ses explications et lui pose une question qui la surprend plutôt, se demande s'il y a un lien entre ça et son histoire d'amour. « Si tu souhaite que les nuages s'en aillent je peux le faire, si tu veux qu'il se mette à pleuvoir je peux le faire ; mais je ne peux pas décider du jour et de la nuit » La magie au bout des doigts, mais Maria n'a pas assez de pouvoir pour faire tourner la terre dans l'autre sens. Elle se redresse un peu, ce serait étrange comme vœu, sachant tout ce qu'elle a déjà réalisé pour certains, de l'or, souvent, très souvent. Mais changer le temps, non on ne lui a jamais demandé. Jan ne ressemble pas aux autres maîtres qu'elle a eu par le passé, d'abord parce que leur contrat n'aura de fin que quand lui le décidera et ensuite parce qu'il n'a pas tout de suite sauté sur l'occasion pour satisfaire ses moindres caprices matérialistes. C'est intéressant, curieux, elle aimerait pouvoir faire tout ce qu'il désire, même changer le temps si cela peut le rendre heureux.
Modifier la météo mais pas le cours de la journée. Le capitanoqui retient, essayant de trouver une solution qui conviendrait à son envie pour lui expliquer, à Maria, ce qu’il ressent envers Joaquin. Les sourcils qui se froncent, le second de la Calavera se relève et abandonne le canapé. Jan qui attrape les coussins et le plaid sombre pour les déposer sur le sol. Il n’explique rien, reste silencieux, concentré dans sa tâche. Les volets sont ensuite fermés rapidement, les lumières éteintes et c’est dans le noir le plus complet qu’ils se retrouvent. Il discerne la silhouette de Maria, s’en approche et attrape sa main qu’il imagine sur ses genoux. « Viens… Allonge toi avec moi sur le sol. » Sur les coussins et les couvertures, au creux du poitrail du capitano, là où plus personne n’est autorisé à abandonner sa nuque. Alejandro qui tient fermement Maria, la main contre sa taille alors que Cala se niche sur le ventre plat du capitano. Les yeux sont rivés au plafond, le poitrail se soulève lentement, l'homme est apaisé, en attente. Besoin de voir ce qu'il lui a tant couté. Et pour la première fois depuis leur rencontre, Alejandro Flores fait un voeu. « Tu ne peux pas faire apparaitre la nuit mais… Je souhaite que tu fasses apparaitre une image du ciel dans le salon….Qui bouge si possible, c'est plus rigolo... Per favor»De fausses étoiles Maria mais qui illustrent la réalité. Que le capitano voie enfin ce ciel sous lequel il est tombé. « Je vais te raconter une histoire Maria… Mais j’ai besoin des étoiles pour que tu comprennes...» Pour qu'il puisse te conter la vie d’Alejandro Flores et de Joaquin Costilla.
Demande étonnante que celle de de vouloir changer la météo. Maria ne l'a jamais fait bien qu'elle s'en sente capable. La jeune femme connait ses capacités et ses limites, et elle espère que cela ne déçoit pas trop son maître. Les forces de la natures sont parfois bien trop puissante pour pouvoir les maîtriser : la vie la mort, la Terre, l'Univers. Jan réfléchit, elle se demande ce qu'il a en tête et le regard suit ses mouvements alors qu'il ne répond pas et agi. Pourquoi désirerait il que l'on change la météo ? Il va pleuvoir jusqu'à ce qu'il s'arrêtera de pleuvoir. Maria sait qu'il va lui donner des explications, le tout est juste d'être patiente. petit nid préparé de couvertures et de coussins à même le sol après avoir éteint toute source de lumière arrache un sourire à la Djinn. Il l'invite à le rejoindre, elle obéi, non pas parce que c'est ordre mais qu'elle croit deviner qu'il veut partager quelque chose avec elle, qu'il désire lui parler, lui dire quelque chose de particulier. Alors elle vient, s'installe et s'allonge à ses côtés, le laisse l'enserrer et son oreille attentive à ses mots, son vœu et ce qu'il désire faire. Elle sourit, doucement, désire que cet instant puisse la satisfaire, et c'est le Djinn en elle qui acquiesce, oui maître.
Le moment est venu de rendre ces instants magiques.
Premier vœu, et les mains s'animent, se réchauffent, l'énergie se concentre dans son corps, l'entoure d'un halo de lumière et le Djinn laisse la magie faire le reste. Les étoiles naissent au bout de ses doigts, lumineuses, une, deux, trois et plein d'autres ensuite. Elles se libèrent lentement, légères et filent pour se coller une à une dans le plafond. Et la voûte céleste s'anime,constellations, météores, la voie lactée apparaît comme s'ils se trouvaient dehors, loin d'ici par une nuit d'été. Des milliards et des milliards d'étoiles rien que pour eux, pour qu'il puisse lui raconter cette histoire. Maria termine et repose sa main, enserre la taille de Jan et observe l'illusion parfaite. C'est sans doute le vœu le plus poétique qu'elle a été amenée à réaliser, cela lui plaît, elle en profite aussi pour la première fois. La jeune femme soupire doucement, l'énergie retombe, et son corps se repose de nouveau. La tête se pose contre l'épaule de Jan, elle espère que cela lui plaît, ils pourront rester de longues heures ici s'il le désire, se parer, faire des vœux, se raconter des histoires. Mais d'abord celle qu'il souhaite partager l'intrigue, elle fait silence pourtant, c'est à lui le droit de parole, elle l'écoute, il le sait. Elle l'écoutera toujours.
