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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 17:26




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alan & augustin


Réunion officieuse à la Camorra. Discussions sérieuses autour d’un verre de nectar, autour d’une partie de poker jouée sur la table, un peu distraitement. Les temps sont troubles à Arcadia, les tensions se font plus fortes de jour en jour. Le Royaume et la Bratva les narguent, les affronts demandent à être lavés, mais malgré ce climat de guerre, les affaires doivent tout de même continuer à être menées. Augustin observe le jeu dans sa main, le repose sur la table devant lui sans rien laisser paraître, plus par habitude que par réel désir de jouer. Il participe à la conversation et au jeu sans y être vraiment, l’esprit tourné ailleurs comme souvent en ce moment. Le bleu sous son œil se dissipe peu à peu, ayant maintenant une couleur oscillant entre le jaune et le verdâtre, mais les marques mentales ne s’effacent pas. Il s’en est passé des choses, depuis ce séjour au poste, depuis que ses phalanges ont fait craquer les os sous ses coups. Punition méritée, punition qui a fait du bien sur le coup mais n’a fait qu’empirer les choses. Il y a eu ce soir avec le capitano, à se laisser guider par la drogue et s’avouer des demi-vérités plus qu’enfouies, qui encore lui laissent un goût amer dans la bouche que même le nectar n’aide pas à faire passer.

Nouvelles cartes distribuées, Augustin en demande une, décidé à suivre même si son jeu est sans doute le plus nul de la tablée. Entre les phrases de jeu, quelques paroles évoquent des opérations de vente, et Augustin hoche la tête distraitement, soudain pris d’une drôle de sensation. Il cligne des yeux, annonce qu’il suit la mise, balance des jetons au milieu de la table. Quelque chose l’ennuie, il ne sait pas quoi. Il sort son téléphone de sa poche, vérifie qu’il n’a pas reçu un message de la part de Sybille. Depuis qu’elle a le bébé, il s’inquiète encore plus pour elle, surtout après son agression l’autre jour. Rien. Elle travaille ce soir, avec Luca. Il sait que rien n’arrivera, mais… et si le Silver était attaqué ? Il range son téléphone, suit la mise qui arrive.

Les minutes passent, et ce malaise reste, grignote un peu de sa patience et finalement il ne tient plus, fait mine d’avoir un appel urgent à passer. Il évite le regard d’Alcide et s’éclipse, sort de la pièce pour s’isoler. Il considère un instant son téléphone, puis ferme les yeux. Il cherche Sybille, la trouve rapidement. Elle va bien, elle est aux côtés de Luca. Ils discutent dans son bureau, avec un des employés. Il soupire, soulagé, et les regarde quelques secondes avant de couper la vision. Elle va bien. Mais il se sent toujours mal. Il hésite, pianote sur son écran et ouvre ses messages, se retrouve sur la conversation avec Alan sans vraiment comprendre comment il en est arrivé là. Il lève les yeux, secoue la tête, un peu sidéré. Il s’adosse au mur derrière lui et souffle, range de nouveau son portable dans sa poche. Augustin déglutit, réfléchit un instant à ses options, puis laisse tomber. Il ferme les yeux de nouveau, projette sa conscience vers cet autre qu’il a marqué de ses poings comme de ses lèvres, le trouve dans un bar. Assis seul à une table, les yeux scrutant le fond de son verre. Augustin sent son souffle se couper, un battement de son cœur rater à cette vision de pure tristesse. Le visage sombre, il semble perdu, Alan. Perdu, seul au fond d’un bar trop peuplé, seul avec ce verre qui ne doit pas être le premier. Il remarque ses mains alors, bandées, et met quelques secondes à comprendre ce qu’il voit. Tout s’arrête autour de lui, le monde, les gens, le son, la vie, sa respiration. Il lui manque… des doigts.

La vision l’éjecte alors et Augustin s’en réveille, complètement sonné. Il met quelques secondes avant de bouger, s’écarte gauchement de ce mur qui l’a retenu. Qu’est-ce qu’il vient de voir ? Ce n’était pas un rêve, il le sait, ses visions sont toujours réelles.

Alan est blessé.

Quelqu’un l’a blessé. Quelqu’un d’autre que lui. Ses doigts… Il ferme les yeux, serre les dents. Ses doigts. On a touché à ses doigts et ça lui fout l’estomac en vrac. Ça le frappe d’une colère qu’il n’arrive pas à maîtriser, ça le rend complètement malade. Il avance d’un pas, lance un regard hésitant vers la porte derrière lui et puis décide finalement d’écouter ses tripes. Il vérifie qu’il n’y ait personne dans les toilettes du bar et se téléporte sans plus y réfléchir.

Il pousse la porte des toilettes et pénètre dans le bar. Une odeur de clope électronique et de soûlard lui envahit les narines, la musique irlandaise s’incruste dans ses oreilles. Ses yeux parcourent les gens qui parlent fort, il cherche le comptoir des yeux et finit par le repérer, exactement là où il vient de le voir. Il s’arrête un instant, hésitant. Il a envie de le toucher, de le prendre contre lui, de l’emmener loin d’ici. C’est viscéral, c’est physique et ça le tue ; parce qu’il se rappelle du visage de Sybille, de la douleur dans ses yeux. Se rappelle de ses doigts qui s’étaient agrippés à son cou, de sa peur à l’idée d’avoir peut-être perdu l’enfant. Mais il est là, devant lui et quand il est là il n’y a rien qu’il puisse faire pour lutter. Il avance alors, rejoint le comptoir et se tient à côté de lui, pose un bras sur le bar et se tourne vers lui. Il le détaille du regard, visage insondable comme au poker, cherche la moindre trace de douleur, la moindre grimace. Il n’y a que la lassitude en face de lui, des rides de confusion qu’il a envie de faire disparaître d’un baiser. Ses yeux se posent sur ses doigts et ils retrouvent vite son visage, plus heurté par ces bandages qu’il n’aurait cru l’être. Il se passe plusieurs minutes de silence, au beau milieu de toute cette agitation, de tout ce bruit. Il le regarde aussi intensément qu’à l’accoutumée, un peu perdu lui aussi. Il ne sait pas vraiment ce qu’il est venu faire ici. « Tu t’es coupé les cheveux. »




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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 17:38



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Hermès ϟ  Bélénos .

Musique lente, il déteste la musique Alan, pourtant ce soir là elle est presque apaisante. La chanteuse a une voix douce, presque une berceuse dans la bouche d'une mère. C'est l’œil du cyclone, ou bien le calme après la tempête, il ne sait pas trop, Alan. En tout cas il s'y trouve, un peu en mauvais état, les mains bandées, le visage terne, presque transpirant comme s'il couvait une maladie. Il tapote sa cigarette dans le cendrier et la ramène à ses lèvres, tire, souffle, ça ne lui fait rien, l'alcool il a dilué du nectar dedans alors il ressent, la clope c'est juste un mécanisme qui le ramène à son humanité oubliée. Il écoute, observe le petit groupe sur scène, dans ce pub irlandais dont il apprécie l'atmosphère sans y trouver ses racines malgré que ce soit le décor ancré dans le royaume. C'est chaleureux, c'est sympathique comme tout, ça lui rappelle le St James à Lyon, il aimait bien y traîner quand il était jeune. Et pour une fois il laisse ses oreilles scotchées au timbre de la jeune femme et son accent irish bouffant quelques voyelles au passage. The parting Glass. C'est une bonne musique, c'est bien dans l'ambiance.

Et puis alors qu'il pensait s'en aller, tranquillement, retourner voir Mairead pour s'endormir dans ses bras et lui tenir compagnie sur les moments difficiles qu'elle traverse, il est interpellé par cette silhouette qui l'accoste. Augustin, encore. Il vient peut être pour le tuer pour ce qu'il a fait, en finir cette fois. C'est fini. Il ne compte pas se manifester, il ne compte pas résister, et le laisser prendre sa revanche une bonne fois pour toutes, accepter  l'injustice qui a eu lieu dans sa vie, tout ça, pour une fausse accusation. Il fait une remarque, sa voix s'élève, vient trembler jusque dans son cœur. Regard embué qui se lève à son adresse, le degré d'alcoolémie n'est pas assez fort pour qu'il ignore cette vision, il a conscience de ce qu'il se passe, il sait qu'il est réellement là même si sa capacité à se téléporter et à savoir où il se trouve relève parfois de l'onirisme et du délire. Parfois Alan se demande si Augustin n'est pas juste une projection de son cerveau, s'il ne l'a pas en fait tué ce jour là où il a voulu quitter l'argentine et qu'il est resté vivant dans sa tête ; Alan l'observe un moment, se souvient à quel point il a aimé cet homme et que s'il l'imagine encore ici, c'est sans aucun doute parce qu'il l'aime encore. C'est grisant, c'est frustrant. Alan l'écoute parler, comme si de rien était alors qu'il a battu et cherché à tuer cette femme qui porte son enfant. Il n'a eu que ce qu'il méritait, la vengeance n'est jamais la bonne solution, le mieux et de cesser ce cycle une bonne fois pour toutes et abandonner. Il verse de la bière dans son verre et le fait glisser sur la table à cette chaise qui lui fait face, l'invite à le rejoindre donc. Alan se garde le fond du pichet, s'en noie la gorge d'une longue traite et s'essuie le coin de la bouche d'un revers de manche. Qu'a t-il dit déjà ? Ah oui, les cheveux. « Oui, j'en avais marre »

Mairead a pris soin de les couper, ce n'est qu'un détail, mais de base c'était sensé marquer cette nouvelle page. Il a échoué, en voulant recommencer et il s'est planté, il aurait pu le payer bien plus cher et il le sait. Maintenant c'est comme ça, il arrête de se battre, il veut juste oublier la colère, oublier Maxime, oublier Cassandra, oublier tout cela et accepter que la vie continue, que ça ne sert à rien d'être éternellement en colère parce qu'il ne se rend pas service. Alan passe ses mains bandées sous la table, il ne désire pas qu'Augustin lui pose des questions là-dessus. Parce qu'il a honte de lui même et qu'il ne désire pas être cible de remontrances de la part d'Augustin. « Tu as gagné, je déclare forfait » Il annonce, avec un large sourire, dissimulée sa peine, sous ce sourire là. Nerveux ? Oui il l'est parce qu'il s'est toujours dit qu'il se battrait jusqu'au bout. Et le gaulois jette les armes devant le grec.





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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 17:42




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alan & augustin


Les doigts crépitent nerveusement, le cœur bat à moitié et fait tourner le monde au ralenti. La fumée des clopes rend l’instant plus flou encore, et Augustin sent ses yeux attirés automatiquement par ces mains blessées, ces mains qui lui ont fait connaître les pires comme les plus belles heures de sa vie. Alan partage sa bière, fait glisser le verre devant lui et se garde la chope comme un bon ivrogne. Ils en sont au même point, depuis toujours. Au fond d’un trou, encore à creuser, les mains pleines de terre et de sang. Les doigts écorchés, brisés. Littéralement.

Il lâche le comptoir, le premier pas hésitant avant de tirer la chaise et de prendre place en face de lui. Les regards se scrutent, Augustin ne sait pas quoi y lire, ne sait plus déchiffrer ce visage. Ne sait pas s’il en a jamais été réellement capable. Comment faire confiance à ses yeux quand on est aveuglé par des sentiments qui nous dépassent, largués dans l’espace, jetés à la gorge l’un de l’autre et forcés de s’apprivoiser jusqu’à ne plus pouvoir vivre ensemble ou séparés. Il boit Alan, s’octroie une longue gorgée de bière et Augustin le regarde faire sans même toucher à son verre. Il repense aux mots de Mairead, repense à ce qu’ils se sont dit, repense à ces pommettes qui craquaient sous ses poings. A ces lèvres rosies par la bière auxquelles il aimerait goûter. Un fin sourire étire les siennes à sa réponse, sourire sans grande joie, fatigué, mais son regard se ferait presque doux. Paradoxal. « J’aime bien comme ça. » Les mots sortent sans filtre, fluides, naturels. Sans qu’il n’y réfléchisse, et il se rend compte qu’il ne les regrette même pas. C’est vrai que ça lui va bien, mais il aimait aussi Alan et ses mèches qu’il pouvait agripper, celles où ses doigts pouvaient s’insinuer avec empressement, les tirer pour le forcer à suivre ses directions. Mais le voir ainsi c’est presque comme le redécouvrir autrement, comme un nouveau départ. Il sait que c’est des conneries, mais il y peut rien. Il baisse le regard un moment, le silence revient et le malaise viscéral avec.

Un geste lui fait relever la tête, il voit Alan cacher ses mains sous la table mine de rien. Il parle, dit déclarer forfait, un sourire sur le visage qui sonne faux et vient planter une nouvelle pique dans ses entrailles déjà bien retournées. Tu dois savoir qu’il est au plus mal. Augustin déglutit, ses yeux viennent retrouver la forme rassurante du verre d’alcool devant lui avant de se reposer sur Alan. C’est presque solennel, cette annonce. C’est soufflé avec toute la fatigue et l’abandon du monde. C’est inattendu et ça le tue plutôt que ça le rassure, paradoxal, encore. Il n’est pas sensé déposer les armes. Il est sensé lui cracher au visage ou l’embrasser, sensé chercher à lui arracher le cœur ou à le lui combler. C’est à ces extrêmes qu’il est devenu accro et il ressent encore ce besoin là, de ne pas laisser tomber. De ne pas arrêter, pas comme ça. Pas dans cet état là. Il voit sa mine fatiguée et qui paraît presque malade, ce teint plus pâle que d’habitude, sa peau plus luisante sous les lumières chaudes du pub. Alan est mal, et ça lui fout une boule de désespoir dans la gorge, un sursaut de colère dans les tripes. Il serre les dents, se redresse sur sa chaise et ses doigts viennent enserrer la pinte sans intention de le boire, simplement pour attraper quelque chose. Ils se crispent sur le verre tandis que Augustin replonge son regard noir dans celui tout aussi sombre de son âme sœur. Il ignore ses mots pour l’instant, la hache de guerre pas enterrée tant qu’il restera plus d’un combattant debout. « Qui est-ce qui t’as fait ça ? » demande-t-il d'une voix grave témoignant de son sérieux. Que j’aille lui arracher toutes ses dents, lentement, avant de lui crever les yeux. Il frissonne de rage à cette pensée, mâchoires serrées, la colère évidente qui brûle maintenant dans ses yeux.




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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 18:37



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Hermès ϟ  Bélénos .

Il mentirait si il disait qu'il ne s'est pas attendu à le voir arriver ici. L'occasion était trop belle pour qu'il ne la saisisse pas hein, il ne louperait pas une seule occasion de venir le narguer. Il lui dit qu'il aime bien sa nouvelle coupe de cheveux, serre le cœur d'Alan qui encore une fois est ensorcelé par cette voix trop profonde et suave. Et ça le tue, encore, cette tendresse dans le regard, qu'il ne peut plus croire comme étant sincère. Ça le fait pourtant rougir, ce qu'il lui dit, les lèvres tremblent un peu et restent closes. Il a l'air interloqué quand il jette les armes à ses pieds, ne réagit pourtant pas et préfère se concentrer sur ce qui lui est arrivé aux doigts. Qui a fait ça ? Qui d'autre que lui pourrait lui faire du mal ? Serait il jaloux ?

« Ça n'a pas d'importance. Je l'ai mérité » La voix presque cassée par la déshydratation depuis le temps qu'on lui a fait cela, les bandages encore rouges. Il sait qui, il sait pourquoi, et Cassandra aurait sans doute fait la même chose si elle avait eu les moyens de le faire, si on lui avait laissé la chance, il le sait. C'est elle qu'il a vu dans ces yeux trop froids et trop clairs, la mort. Il choisit là de briser le cycle, en acceptant le sort, en acceptant la sentence qui lui a été faite et parce qu'une tierce personne s'est ajoutée à l'équation alors que cela n'est jamais arrivé.  «  J'ai voulu la tuer, lui ouvrir le ventre, lui couper la tête, te voir pleurer et me haïr encore. Quand je l'ai frappée j'ai adoré l'entendre hurler » Satisfaction presque sadique, colère poussée à son paroxysme qui aurait dû être fatale si elle n'avait pas été interrompue. Il avait l'intention de la tuer, il l'aurait volontiers fait, elle est venue d'elle même ensuite lui faire payer pour cet acte irréparable.Il a failli refaire l'erreur de Nina, aveuglé par sa propre colère, porté par l'hybris et elle a fait en sorte qu'il s'en morde les doigts. Et elle lui a dit, qu'elle aurait pu le tuer, qu'il devait maintenant prouver qu'elle a eu raison de ne pas le faire alors que ça lui était à porté de main. Électrochoc, de ces jeux d'enfants devenus trop faciles quand ni l'un ni l'autre n'arrive à y mettre un terme. C'est plus radical quand il y a de graves répercussions. C'est idiot. Idiot. Il avance ses mots comme une fatalité, et tout ce qui lui est arrivé il l'a mérité, il n'a jamais touché son frère mais il se prend sa vengeance dans la tronche injustement ; Alan est sa cible, son buvard parce qu'il a eu besoin sur le moment d'en vouloir à quelqu'un et que le visage d'Alan lui était sans doute le plus connu sur cette affaire.  Alan ne peut plus continuer à se battre, il n'est mentalement pas assez fort, et refuse que l'histoire se répète encore et encore. « Mais moi je suis pas un connard comme toi, j'ai des sentiments, des regrets. Et je ne supporterait pas plus longtemps d'être encore ta cible. » La colère trouve davantage de filons où s’immiscer, si cela est parti de son frère ou de sa femme, c'est devenu de plus en plus personnel.

« Tu reviens te pavaner devant moi, me torturer encore de tes regards et me faire croire. T'es qu'un menteur, t'es un manipulateur, t'as jamais été sincère parce que t'as jamais été foutu de me dire ce que tu penses alors que moi je t'ai tout dit. » Les mots sont durs, ils ne sont que sa vision à lui de la situation. Et Alan souffre beaucoup de voir que tout se répète alors qu'il essaye juste d'être tranquille. «  Alors je te le dis, j'abandonne » Il lui a dit, une nouvelle fois, ce qu'il pensait de lui, il lui a avoué une nouvelle fois et s'en est pris encore à un mur ; Augustin ne se délecte que de sa souffrance psychique, ce qu'il désire à la fin est sans doute son abandon final. Il ne sait pas ce qu'il va se passer maintenant qu'il a déclaré forfait, mais il est prêt à mourir si Augustin accepte de le faire. Sinon il a de quoi le faire lui même.

Il sort de la poche de sa veste une seringue pleine d'un produit qui mettra un terme à cette histoire, la vide dans sa bière jusqu'à la dernière goûte. Il peut mourir là, tranquillement, il s'endormira simplement et tout s'arrêtera. Le visage usé, le visage terni et marqué par la fatigue une fois de plus il se porte devant le royaume de la mort. Cette fois c'est pour de bon, il ne choisit pas de simplement laisser le fleuve le dévorer, ce sera indolore, ça n'a pas d'image, c'est juste une dernière bière. Il empoigne son pichet, regarde dans le fond, le liquide s'est totalement mélangé au reste. Il lève à l'attention d'Augustin, les mots ne sortent pas, il n'a plus rien à lui dire parce qu'il lui a déjà tout dit. La vie s'est moquée de lui, il la quitte.





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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 19:31




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alan & augustin


Mérité. Augustin fronce les sourcils suite à cette déclaration, la colère bouillonnant toujours mais vaine, perdue dans l’incompréhension et manquant de cible pour la focaliser. Il y a beaucoup de choses qu’il mériterait, Alan, tout comme lui – la prison, la mort, la souffrance – mais quel que soit son châtiment il serait incapable de le regarder l’endurer. Pas si cela vient d’ailleurs, de quelqu’un d’extérieur. Il n’y a qu’une souffrance valable entre eux qui se sont fait tant de mal, et c’est celle qu’ils s’apportent l’un à l’autre. Et même celle-là… même celle-là devient de plus en plus difficile à accepter. Il le ressent en posant les yeux sur ces bandages encore rougis, il le ressent alors qu’une terrible sensation d’agonie lui enserre l’estomac à l’idée de ce qu’il a pu vivre, de la douleur qu’on lui a fait subir. L’empathie qui lui fait bien souvent défaut se manifeste en puissance soudain, parce que c’est Alan, c’est différent. C’est comme si c’était une partie de lui qui souffrait, en fait, parce qu’il lui a dit, c’est un virus Alan. Un virus qui s’est accroché à ses organes, une putain de tumeur qui lui grignote le corps et s’est immiscée sous sa peau pour ne plus jamais en sortir. Ces mains blessées, il les encaisse pas. Il a envie de les prendre dans les siennes, de constater les dégâts, de savoir. Et d’aller buter le responsable.

Alan parle et ses mots sont comme des couteaux, tranchants, affûtés par cette même colère qu’ils partagent, cette maîtresse qui squatte leurs lits depuis quinze ans : la vengeance, destructrice, rendue plus sordide encore par la jalousie et l’orgueil. Il parle de Sybille, décrit ce qu’il aurait aimé lui faire et la colère se meut encore, nourrie par ces nouvelles pensées, les souvenirs de l’agression et de cette peur pour elle, cette fureur contre lui. Mâchoires serrées, Augustin baisse les yeux pour ne pas le regarder après ces mots, ne faisant plus confiance à ses propres réactions. Il l’a cherché, et Augustin l’a châtié de ses poings à son tour, mais les dettes entre eux ne se payent plus. Ils ont perdu le compte depuis trop longtemps. Il relève le regard quand il poursuit, l’insulte lui passe par-dessus car il sait que c’est vrai. Un connard, certes, mais qu’est-ce que ça fait de toi alors, Alan ? C’était pas lui, revient cette certitude récente et qui a chamboulé ses croyances et ses principes. Des remords, Augustin en a toujours eu. Pour Nina. Des regrets, par contre, c’est assez nouveau, et il n’arrive pas à faire le tri dans toutes ces émotions qui le dépassent. Comment s’y retrouver, comment accepter cette notion si abstraite d’amour dans ce foutoir, cet amour que Alan remet sur la table à chaque fois ? Comment y croire, comment...

Les accusations fusent, gorgées d’amertume et de ces sentiments qui le prennent aux tripes. Il se rappelle de ces trois mots chuchotés à son oreille, avant, maintenant, mots qui n’ont jamais passé le cap de ses propres lèvres. Parce que c’était pas possible, et ça l’est toujours pas. C’est pas logique, ça demande trop, c’est… Menteur, un menteur, il ment comme il respire et Hermès s’en délecte jusqu’à ce que son hôte en vienne à ne plus pouvoir tout garder en lui. A bout, le dieu des menteurs est à bout. Trop de mensonges, il s’est trop voilé la face, il s’est trop dit qu’il pourrait s’en défaire un jour. On n’échappe pas indéfiniment à la vérité. Des années après, leurs mains couvertes d’un sang qui ne partira jamais, il sont là pourtant. Il est revenu à lui, encore, comme un marin perdu en pleine tempête qui suit aveuglément la lumière du phare. Quand ses yeux se posent sur lui c’est cette lumière, cette chaleur qui l’envahit malgré la colère, malgré la peine et la culpabilité. L’abandon s’entend dans sa voix, se lit dans son regard ainsi que les reproches qui le touchent en plein cœur. Car il ne lui reproche pas ce qu’il a pu faire, cette fois. Là c’est les actes manqués, les non-dits. La lâcheté qu’Augustin a trop longtemps confondu avec la raison.

Alan bouge, sort quelque chose de sa poche et Augustin le regarde faire d’un air interdit, ne comprend pas ce qu’il prépare. Les pensées se bousculent et il observe la seringue se vider dans la bière sans bouger, pétrifié par la réalisation de ce qui est en train de se passer. J’abandonne, qu’il dit, l’instrument de sa fin entre les doigts.


Non.


Réflexe de survie, il se lève brusquement, se penche en avant et dans un geste sans aucune retenue, envoie fortement valser le pichet qui est éjecté de ces mains bandées. L’objet rebondit sur le sol en renversant son contenu un peu partout pour finir sa course sous une table un peu plus loin. L’action provoque un moment de silence dans la pièce où tous les regards des gens les plus proches se tournent vers eux, mais ni Augustin ni Alan ne pourraient s’en rendre compte. Même la chanteuse s’arrête, un instant, tout le monde retient son souffle, puis les conversations reprennent quand ils se rendent compte qu’il n’y a pas mort d’homme. S’ils savaient...

Toujours debout, le banquier n’a pas bougé, bloqué dans son geste, le cœur tambourinant dans sa poitrine, à ses oreilles. Augustin darde Alan d’un regard rendu brillant par l’adrénaline qui vient de parcourir tout son corps comme une décharge électrique, sent sa respiration reprendre dans un rythme effréné. « Non, » qu’il répète à voix haute cette fois-ci, le souffle court. Il pointe Alan de son index, les yeux presque fous. « N’y pense même pas. T’abandonnes pas. Tu me - tu me laisse pas. » Phrases irréfléchies qui sortent droit du ventre, au plus profond de son instinct, sans aucune réflexion. Il n’est même pas sûr de les avoir prononcés, tant l’instant est intense.

Il sent tout son corps tendu, parcouru des fourmillements caractéristiques de la peur, l’adrénaline, le courage à toute épreuve - le même genre de sensations que procurent les courses poursuites. Sauf que là il ne sait pas après quoi il court, ni même s’il est le poursuivant ou le poursuivi. Toute leur vie c’est Alan qui a tenté de l’attraper, et il se rend compte que même après, en Argentine, et même maintenant, il le poursuivait encore, inlassablement. Espoir vain mais téméraire qu’il a pourtant piétiné encore et encore, jusqu’à la reddition finale, ce soir, dans ce pub trop bondé, avec ces mains qui le hantent et qu’il a envie de pleurer, de venger. « T’as pas le droit de mourir, » qu’il dit, sans maîtrise, tout contrôle s’est envolé. L’hypocrisie est à son comble ; il le sait maintenant, s’en rend compte, et la réalisation lui donne envie de hurler, de frapper quelque chose là, maintenant, de tuer même, n’importe quoi.

Mais tout ce que ces doigts peuvent attraper c’est le col de la veste d’Alan, tout ce qu’il peut faire c’est essayer de les en sortir, de pas le laisser couler encore une fois. Il ne comprend rien à ce qu’il se passe, n’a aucune idée de ce qu’il doit faire. C’est une nage en eaux troubles qu’il déteste plus que tout entreprendre, mais Alan est là, la mort qu’il voulait tellement encore une fois refusée par ses soins. Il est là, il le tient un peu farouchement mais il le tient, il y a ces deux yeux qui le rendent malade et cette peau fatiguée qui ne demande qu’à être touchée, qu’à être rassurée. Il sait qu’il peut pas lui donner ça, mais peu importe. Ils sont allés trop loin pour s’embarrasser des bonnes manières ou de ce qui est raisonnable. « J’peux pas, » qu’il lâche, décide de laisser ses pensées guider ses mots. Il a toujours été sincère, Augustin, il n’a pas vraiment menti à Alan. C’est à lui-même qu’il se mentait.

« J’peux pas t’perdre, tu m’entends ? » Il le tire un peu en avant à ces mots, appuie ses dires de ce geste brusque et incontrôlé. Les yeux glissent sur ses lèvres avant de retrouver son regard, la colère toujours présente, mélangée à la peur – aux supplications, même. « J’en crèverais. » La voix se brise un peu à ses mots. L’autre main se plaque contre sa propre poitrine, s’accroche à la chemise près de son cœur, et il siffle la suite entre des dents serrées, comme si ça lui en coûtait de parler. « T’es , tu fais partie de moi, espèce d’enfoiré. Je – tu – » Soupir frustré, il trouve pas les mots, les a jamais trouvés et là l’émotion est trop forte pour lui à gérer. Il a envie de le frapper pour ce qu’il lui fait subir, a envie de lui planter sa seringue vide dans le cou rien que pour lui faire un peu mal, qu’il ressente un peu de ce qu’il ressent. Mais c’est rien à côté de ce que ces lèvres lui font subir, et alors il s’avance un peu plus au dessus de la table et le tire en avant, écrase sa bouche affamée contre la sienne, le cœur battant la chamade. L’angoisse l’envahit en même temps que le bonheur douloureux qui lui traverse la poitrine quand il goûte enfin à ses lèvres, avec l’envie d’y plonger, de s’y noyer pour jamais plus remonter.






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somewhat damaged - alan - Dim 16 Déc - 23:06



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Hermès ϟ  Bélénos .

Virulence dans les gestes, quand la fin se fait proche, la mort lui glisse une nouvelle fois entre les doigts avec un arrière gout amer. Interdit de mourir Alan, condamné à se demander où aller, condamner à rendre infernale la vie de Mairead avec ses sautes d'humeurs alors qu'elle n'a clairement pas besoin de cela en ce moment. Encore une fois Augustin se permet d'être celui qui décide de ce qui sera, de ce que sera fait son avenir. Alan fronce les sourcils ; le pichet se vide de son contenu, envoyé valdingué  au sol, imbiber le bois du plancher vieillot et collant. Il  n'a pas le temps de réagir que déjà il l'agrippe, le malmène, il trouve ça trop facile Augustin, il n'aime pas que son jouet cherche à se donner la mort parce qu'après il n'aura plus de jouet. Alan serre les dents, sourire ironique sur le visage, il mentirait s'il disait qu'il ne s'y attendait pas mais la situation l'amuse tristement. Augustin est un homme égoïste, capricieux, un homme compliqué à comprendre et même quand on croit le connaitre en fait c'est lui qui nous mène en bateau. Il parle, d'abord ses mots sont de la même fermeté que ce poing qui agrippe son col. Et les mots déferlent, houleux, révélateurs de quelque chose qu'il ne comprend pas parce qu'il n'est pas assez clair. Il grimace, parce qu'encore une fois ils n'arriveront à rien, qu'il n'ont pas bougé de place et que si Alan réagit ça reprendra comme avant et ça le fatigue. Ils en sont au même stade depuis l'Argentine. Et tout ce qu'il dit là, ces nouveaux aveux pendus à ses lèvres ne font que le perturber davantage, le plonger dans le doute le plus sombre. Cela a toujours été comme ça, Augustin ne fait que monter d'un cran en voyant qu'Alan est sur le point d'abandonner. Est ce vrai Augustin ? Qu'est ce que ça veut dire ?

Il en crèverait, de le voir absent, mais il se trouvera un autre jouet pour sûr. Il a bien des ressources Augustin, tout le monde l'aime, tout le monde l'admire. Pourquoi aurait il besoin d'un type comme lui ? Est ce sa manière à lui de se venger de le considérer comme un petit chien ? De le faire tourner en bourrique, le porter au précipice et lui faire croire qu'il va le faire tomber. Sa voix se brise, Alan observe ce regard décousu, dans ces iris où il a toujours cru lire des choses qu'il n'a pourtant jamais entendu de vive voix. Parce que c'est un bon comédien, Augustin, il lui a montré tellement de choses. Quand il voit ce minois il se souvient avec quelle tendresse il s'occupait à retracer le contour de son visage endormi. Quand tout allait bien. Et avec quelle envie il avait eu envie de l'écorcher vif. Des sentiments contradictoires qui lui ont valu ces sautes d'humeurs, parce qu'Alan est emmené par la tempête, noyé quelque part.

La même violence, les lèvres s'écrasent contre les siennes, encore une fois, la rencontre est frustrante et tellement agréable à la fois. Il y répond Alan, parce qu'il sait qu'il ne lui résiste pas. Sa main attrape l'arrière de la nuque d'Augustin, langoureux, passionné, voilà longtemps qu'ils n'ont pas échangé un baiser d'une telle intensité. Et pourtant il doit y mettre un terme, parce qu'il lui a dit c'est fini Alors il le repousse, garde son visage tout près du sien, désire voir son regard. Pourquoi il fait cela ? Qu'est ce qu'il a voulu dire ? Pourquoi il ne lui dit pas ? De quoi à t-il peur ? « Tu quoi Augustin ? Qu'est ce que ça veut dire tout ça? » détresse dans la voix, il a besoin de savoir, il a besoin de comprendre ce qu'il est, pourquoi est ce que jusque là il est resté en vie. Il le calme, main agrippée à son épaule, à la naissance de son cou. Allez cette fois  Augustin il va falloir assumer tes conneries. «  Dis le moi » C'est maintenant ou jamais. S'il veut mettre un terme à tout ceci d'une façon ou d'une autre. Soit il arrête tout, soit il le perd définitivement. Alan aussi en crèverait de le savoir mort, Augustin s'est immiscé sous sa peau comme une maladie qu'il porte et dont il ne parvient pas à guérir. C'est ridicule, ces histoires d'amour, pourtant c'est ce qu'il a partagé avec lui, c'est ce qu'il a fini par croire que ce n'était pas réciproque. Ses actes souvent lui prouvent le contraire, c'est le bordel, le gros bordel. Sois clair Augustin, cette fois, c'est la dernière. « Dis le moi... » murmure soufflé comme un appel à l'aide.





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somewhat damaged - alan - Lun 17 Déc - 0:24




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Inespéré. Un frisson le parcourt quand il sent Alan lui répondre, ses lèvres réagir contre les siennes. Sa langue a le goût de la bière, l’amertume du tabac en fond et Augustin s’en abreuve, assoiffé, déshydraté. C’est une sensation familière dont il rêve depuis trop longtemps. Tonnerre dans la poitrine quand ces doigts bandés trouvent sa nuque, accentuent la pression qui lie leurs visages dans un baiser profond et essoufflé. Alan y met fin pourtant, s’arrache doucement à ses lèvres le laissant dans un état de sidération et de confusion qu’il est le seul à pouvoir lui infliger. Le regard souffre, cherche des réponses, il le voit, c’est gravé sur son visage. Il déglutit, sentant encore le goût de sa salive sur ses lèvres, ses questions posées avec tant de fragilité sonnent comme la plus mélancolique des mélodies à ses oreilles. Dis-le moi, lui demande Alan dans un souffle, ses doigts brisés mais rassurants s’ancrent sur son épaule dans un geste presque tendre. Il lève une main encore tremblante de nervosité, la passe sous cette mâchoire dont il connaît les formes mieux que personne, le regard perdu, paniqué. Ils sont proches, plus proches que jamais dans cet instant qu’il reconnaît soudain comme étant capital, critique. Il cligne des yeux, les doigts glissent sur la nuque et s’accrochent aux cheveux courts à la base du cou, désespérant d’avoir une prise sur la réalité, quelque chose pour le retenir, le soutenir.

Dis-le moi. Murmure qui effleure ses propres lèvres, l’odeur de la bière se mélange à celle d’Alan, ce parfum naturel qui lui fait toujours tourner la tête. C’est une main tendue, il le comprend, une dernière chance qu’il lui offre. C’est cruel, c’est trop demander, c’est… Il ferme les yeux, lutte contre l’envie de laisser son propre désespoir s’exprimer. Ses mains encadrent le visage de Alan et il pose le front contre le sien, cherche la force et le courage au plus près de lui. Il a jeté les armes, c’est peut-être à lui de le faire maintenant, le moment est peut-être venu de tout lâcher. Il laisse ses doigts glisser sur le haut de sa tête, s’immiscer entre les mèches raccourcies, sans réfléchir à ses gestes qui trahissent ce besoin vital, cette vérité qu’il essaye de puiser au fond de son être. Il n’en a jamais été sûr, n’a jamais voulu le reconnaître parce que c’est trop risqué – et les événements lui ont donné raison par la suite, maintes et maintes fois. Trop donner, pour trop de souffrances en retour. Mais la faute est dans son camp, elle l’a toujours été, il l’a compris. A trop écouter ses pires cauchemars, on en devient forcément le principal créateur.

Inspiration tremblante, soupir d’abandon, il serre la tête d’Alan entre ses mains comme s’il avait peur qu’elle ne lui échappe, qu’il disparaisse tel un mirage en plein désert. Au bord du précipice, le vertige est ahurissant, mais il lève un pied et l’avance dans le vide la boule au ventre, se laisse tomber sans espoir de jamais se rattraper. « Je - » Mots qui coûtent cher, mots qu’il ne sait pas où trouver, qu’il peine à s’arracher à l’âme. Il rouvre les yeux, retrouve ce regard qui n’y croit plus, cherche au fond de ces iris la force d’avancer. Pour lui. Parce que sans lui, il n’avancera plus. Sans lui, rien n’aura plus la même saveur. Alors ilse jette, ses armes rejoignent celles déjà au sol, réduites au silence. « Je t’aime. »

C’est comme retirer une chape de plomb, retirer une armure après un combat. C’est un poids qui s’enlève de sa poitrine, laissant derrière lui un corps fragilisé, sans protection, mais qui pour la première fois semble enfin respirer de l’air frais. La bouffée d’oxygène agit comme une drogue, à la fois enivrante et angoissante. Plus paniqué et exposé que jamais, il se sent pourtant plus sûr de lui maintenant, paye le prix de la vérité par la vulnérabilité qui l’accompagne. Il serre les dents – il n’y a pas de sourire sur ses lèvres, rien que cette fragilité qui ne lui ressemble pas et qu’il déteste, pourtant il ne veut plus rien lui refuser.

Prends, prends tout ce que tu veux, mais pitié, prends-moi avec.

« Je t’aime, » répète-t-il dans un soupir, les mots trop longtemps reniés glissant maintenant facilement sur sa langue, presque addictifs. Parce que c’est vrai, ça l’a toujours été. Les doigts se crispent dans ses cheveux, il ferme les yeux encore, s’enivre de son odeur. C’est tellement fort, cet abandon, qu’il en sent des larmes se former sous ses paupières. « Je t’aime, Alan, bordel, je t’aime, ça me tue... » Faible, il réclame de nouveau ses lèvres, couvre sa vulnérabilité finalement découverte par un baiser volé, un baiser plus avide encore, mais auquel il finit par couper court car il sent un tourbillon d’émotions monter en lui, qui pourraient le perdre et ce n’est pas le moment ni l’endroit. Accroché d’une main à sa nuque, il se recule un peu, les cuisses commençant à protester contre cette position inconfortable. Il faudrait qu’ils se débarrassent de cette table entre eux, il voudrait la faire voler elle aussi, ou mieux encore, coucher Alan dessus pour l’avoir tout à lui. Mais l’esprit encore perturbé par la force de son aveu, il ne peut se laisser emporter par ses désirs, pas encore. D’abord, il scrute ce regard avec un espoir infini. Il a tout mis au tapis, tout exposé à son tour. Il n’y aura plus de machine arrière, plus de porte de sortie. Il se lève, tend une main hésitante à Alan. Les doigts ne tremblent plus, mais les jambes sont en guimauve, le cœur en suspens. « Viens. » S’il te plaît.






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Dis le moi. courage Augustin, courage, lui insuffle t-il ; Alan a déjà fait un pas vers lui, à maintes reprises il lui a donné l'occasion de changer la donne et si seulement il lui avait répondu la même chose quelques années plus tôt cela n'aurait pas développé une frustration amère chez Alan et une colère exacerbée. Ça l'a détruit, ça l'a pourrit de l'intérieur, son entourage en a souffert de son comportement inadmissible, Mairead la première, cette fabuleuse femme qui s'est frayée un chemin vers son coeur et qui a pourtant fait preuve de patience. Et il le sent trembler, il le sent porté au bord de ses limites et il le sait que c'est difficile de découvrir son cœur de cette manière après tout le mal qu'ils se sont fait, après tout ce que ça peut impliquer aujourd'hui. Mais maintenant c'est à lui, c'est à son tour de jeter les armes et de lui prouver que c'est possible, qu'il a tort à son sujet depuis le début, Alan. Il prie au fond de lui-même, que ses espoirs n'aient jamais été qu'illusions, que cette histoire était réelle, et non pas juste le fruit d'un égocentrisme déconcertant. Il l'entend respirer, stresser, mais il est plus courageux que ça Augustin, il le lui a maintes fois prouvé, il ne peut pas toujours s'en sortir en disparaissant dans un claquement de doigts. Cette fois c'est fini, c'est maintenant ou jamais.

Regard insistant, il ne doit pas faiblir, il doit aller jusqu'au bout, il le supplie du regard, il a besoin de savoir une fois pour toutes. Les yeux plongés dans le regard de l'autre, les lèvres s'animent et révèlent ce qui était resté enfoui jusque là. Alan étire un fin sourire, ferme les yeux, il veut se souvenir du son de sa voix au moment où il lui dit ces mots là, se souvenir de cette poigne à la racine de ses cheveux, avec quelle force il désire passer ce message. Leurs souffles se mêlent, saccadés, imbibés d'une angoisse qui se dénoue doucement, tout ce qu'ils ont gardé en eux ces dernières années, tout ce qu'il ont voulu refouler. Et Alan ouvre les yeux, fixe ces lèvres fébriles et les syllabes qui y passent, il aime, il lui dit encore, une autre, et il soupire d'un bien être fou. La pression se relâche, et c'est comme se réveiller après un trop long sommeil. Il l'embrasse, Alan répond, les lèvres de frôlent, les langues se lient, et les mains qui attrapent ce visage, ne désire pas le voir s'éloigner. C'est ce dont il avait besoin, que cela change, mettre un terme à ce cercle et vivre, non plus se battre contre un fantôme et contre lui-même. L'échange est doux, réminiscences d'un temps où les journées étaient sereines et où leurs gestes étaient bien plus affectueux qu'empreints de violence.

Il le quitte et Alan rouvre les yeux, observe ce visage, la chaleur dans son regard, amoureux, Augustin lui demande de le suivre et il n'hésite pas à prendre cette main tendue pour le suivre à l'extérieur. Il voudrait le retrouver, ressentir encore les effluves de la passion qu'ils ont déjà pu partager par le passé. Ils sortent de l'établissement et le contraste de la chaleur de son corps avec la fraîcheur extérieur le fait frissonner. Ils se dissimulent ensemble dans un coin, comme ils l'ont toujours fait, et Alan vient doucement plaquer Augustin contre un mur, vient coller son corps contre le sien et réclame de nouveau ses lèvres. Les esprits s'embrument doucement, plus rien n'a d'importance, il veut le sentir avec lui, en harmonie parfaite, et l'embrasse avec toujours plus d'intensité. « Je t'aime » qu'il souffle sur ses lèvres avant d'en reprendre possession, parce que ce moment là est parfait, c'est ce dont il avait besoin pour se retrouver enfin. Un équilibre dans sa vie. Du moins c'est l'effet instantané ressenti, l'espoir revient et l'avenir qui semble moins difficile à supporter s'il est à ses côtés. Il reste de longs instants contre lui, à l'embrasser toujours plus fougueusement, ses gestes sont empressés mais doux, il renaît de secondes en secondes, pendu à ses lèvres. « Emmène nous ailleurs »





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somewhat damaged - alan - Mar 18 Déc - 1:12




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Ils sortent et l’air extérieur est vivifiant, Augustin en prend une grande bouffée, oxygène son corps et son esprit encore engourdis par la tournure stupéfiante de la soirée qui échappe à tout contrôle. Pour le meilleur, pour le pire, ça seul le temps le dira – pour l’instant rien d’autre ne compte que cette présence derrière lui, que cette main qui a saisi la sienne pour ne plus la lâcher. Ses pas pressés les guident dans la ruelle derrière le pub, il ne réfléchit pas à ce qu’il fait, tout vient tout seul, le cœur en roue libre décide seul de ses actions. Et c’est Alan qui vient le coller contre le mur, le regard à la fois tendre et désireux, Alan qui l’embrasse maintenant avec cette passion qui lui rappelle ces quelques moments de bonheur volés au soleil chaud de l’Argentine. Avant que l’enfer ne les rattrape, avant que la haine ne revienne, plus forte encore.

Les mots sont soufflés contre ses lèvres, ceux-là même qu’il avait rejeté tant de fois. Aujourd’hui il les accepte, les partage, savoure le sentiment rassurant qu’ils lui procurent, apaisant l’angoisse sournoise toujours présente au fond de sa tête. Il répond à ses baisers avec une ferveur renouvelée, s’agrippe à lui comme si ces instants étaient les derniers qu’on leur donnait dans cette vie et dans toutes les autres. Le cœur explose dans la poitrine, il ne sait même plus ce qu’il veut, ne sait plus où il est, qui il est : tout ce qu’il ressent, ce qu’il désire, c’est cet homme sous ses doigts, cet ange aux ailes brûlées qu’il a brisé, et qui pourtant est encore là, accroché à ses lèvres comme si c’était la seule chose importante dans ce monde. Et il comprend, il comprend trop bien, maintenant.

Alan parle, et Augustin hoche la tête en reprenant son souffle, passe son pouce sur les lèvres rougies du lyonnais dans un geste distrait. Ailleurs, oui. Il se redresse, se racle la gorge et pousse un peu Alan en arrière pour se décaler du mur. Ses pas sont maladroits, il lève la tête pour regarder autour de lui et regagner un peu de lucidité. Il tire Alan un peu plus loin dans la ruelle pour qu’ils soient complètement dans l’ombre et reprend sa main. Un regard échangé, question silencieuse adressée. Alan est prêt, et Augustin se concentre pour les emmener chez lui.

Ils apparaissent entre le salon et la cuisine et Augustin pose machinalement une main sur l’épaule d’Alan, au cas où il aurait besoin de soutien. Il y a bien longtemps qu’il n’a pas voyagé ainsi, après tout, et la dernière fois était ce soir où Alan avait tenté de l’étrangler – pas vraiment la plus douce des téléportations. Ils se regardent sans rien dire, le sang pulse aux oreilles d’Augustin. Il lui retire doucement sa veste et va la poser sur le canapé, ainsi que la sienne. Moments le dos tourné qu’il met à profit pour souffler, fermer les yeux un court instant pour canaliser sa nervosité et le feu qui peu à peu commence à embraser tout son corps. C’est maladif, ces sentiments qu’il lui fait ressentir, c’est d’une puissance à en perdre la tête.

Main passée sur le front, il revient vite vers lui, le regarde avant de prendre ses mains bandées dans les siennes. Les yeux détaillent les doigts cornés et abîmés par le temps et les batailles, les doigts blessés qu’on lui a mutilé. Il serre les dents, sent son estomac se serrer.

Qu’est-ce qu’ils t’ont fait...

Le besoin de trouver un coupable est bien présent, mais le moment n’est pas venu de remettre le sujet sur le tapis. Pour l’instant il veut simplement apaiser le mal qui a été fait. Il porte une main à sa bouche, dépose un baiser doux dans le creux de la paume, lentement. Leurs yeux se retrouvent et ce qu’il voit dans les iris de Alan le fait chavirer un peu plus, l’encourage à continuer. Est-ce réellement possible de dégager une telle fragilité, une telle intensité dans un simple regard ? Augustin embrasse la deuxième paume, tient les mains dans les siennes avec une infinie précaution, une révérence certaine. Celui qui a fait ça… celui qui a fait ça regrettera d’être un jour venu au monde.

Il tire Alan doucement, les emmène jusqu’à l’étage où il entre dans la salle de bain, l’installe sur un tabouret en bois avant de se tourner vers l’armoire à pharmacie. Des compresses, du désinfectant, des bandages ; il y a tout le basique là-dedans, les indispensables de la vie et ça qu’on soit mafieux, bandit, ou même aucun des deux. Les pansements de Alan ont l’air d’avoir passé leur temps et d’avoir besoin d’un coup de frais. Il referme la porte, prend des ciseaux dans un tiroir et s’assoit en face d’Alan, sur le bord de la baignoire. Pas question qu’il le laisse dans l’inconfort avec ses vieux pansements, surtout s’ils envisagent une suite à leurs confessions. Et puis il a besoin de voir, Augustin, besoin de voir de ses yeux ce qu’on lui a fait.

Le silence autour d’eux est seulement brisé par les froissements des vêtements, les bruits de pansement qu’on retire, de ciseaux qui sont attrapés puis reposés. Il dévoile la chair amputée sous ses doigts, constate l’ampleur des dégâts sans rien dire. Il encaisse, cligne des yeux, ravale sa salive et toute la rancœur et la colère qui lui nouent la gorge. Ça le tue, ça le démange, c’est comme si on lui avait collé une droite puis qu’on avait arraché son cœur à la petite cuillère.

L’italien reste stoïque autant qu’il le peut, prend sur lui et nettoie la peau fragilisée avec une compresse de désinfectant, les gestes doux et attentifs. Il sait qu’Alan le regarde, ne le lâche pas des yeux. Il sent son regard brûler sa peau tandis qu’il nettoie, puis découpe des morceaux de compresse à appliquer sur les plaies déjà un peu refermées mais encore loin d’être guéries. Il pose la bande par dessus, la fixe avec un bout de scotch fait exprès, puis passe aux autres doigts, s’applique à faire ça le mieux possible pour qu’il se sente bien.

Ouvrage terminé, il ramasse les morceaux de plastique et les compresses usagées éparpillés sur le sol, les jette à la poubelle puis range les affaires avant de se laver les mains dans le lavabo. Il lève les yeux, regarde dans le miroir pour y trouver la silhouette d’Alan qui s’est relevé. Ils s’observent en silence pendant que Augustin se frotte les mains, les mots qu’ils se sont dits tournent en boucle et se répètent inlassablement dans ces regards qu’ils s’adressent, plus parlants que mille discours. Il se retourne et Alan est là, plus près, plus proche, vient le presser contre le lavabo derrière lui. Augustin sent un soupir saccadé s’échapper de ses lèvres, le désir remonter de façon inévitable à ce contact enivrant qui lui donnerait presque envie de pleurer. Yeux qui se détaillent, mains qui cherchent la peau et Augustin ne tarde pas à retirer le haut de son ancien compagnon, avant d’enlever le sien à son tour pour lui éviter de se faire mal. Il voudrait lui faire tant de choses là tout de suite, le posséder maintenant sans plus attendre sur le carrelage de la salle de bain, à même le sol.

Mais les choses ont changé et il tient à prendre son temps, profiter de chaque instant comme s’il s’agissait du dernier. Car tout est chaotique, entre eux comme au-dehors. Ennemis depuis toujours, ils le sont aussi eux yeux des leurs, aux yeux de ces factions qui les définissent et qui se vouent une guerre qui ne fait que commencer. Mais ces instant n’appartiennent qu’à eux, inespérés, irréels. Et quand ses mains se posent enfin sur ce torse marqué, il prend une longue inspiration aux effluves de son parfum naturel, savoure le toucher de ce corps aimé sous ses doigts. Nouvelle vague d’amour qui pulse dans la poitrine et le laisse hors d’haleine, le souffle coupé.

Il a fini de se battre contre ces émotions, Gus, les embrasse et tant pis pour la raison. Parce que retrouver ces formes, les redessiner, ça lui rappelle des années de déni et de souffrances passées à lutter contre ces rêves qui le hantaient, passées à chercher la sérénité dans les draps d’autres personnes quand il n’y a jamais rien existé d’aussi fort qu’Alan. D’aussi réel, d’aussi tordu, d’aussi puissant. « Tu m’as tellement manqué, » avoue-t-il dans un soupir, ses doigts qui courent sur la peau se délectent des frissons qu’ils provoquent et qu’il partage avec véhémence. Il pose une main sur sa nuque et l’embrasse doucement, lentement, approfondit leur danse et la guide plus loin, les autorise à valser plus longuement cette fois. Ils s’écartent puis se retrouvent, se redécouvrent sous d’autres angles et jamais Augustin ne pourra se lasser de ces sensations là.  






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Téléportés, ailleurs, mais tous les deux toujours. Ce qui rassure Alan, c'est qu'ils sont désormais hors des lois d'Arcadia, pas de témoin de ce qu'il se passe entre eux, pas besoin de craindre parce qu'ils sont ennemis, pas besoin de se poser des questions, juste profiter de la présence de l'autre. Alan se redresse une fois les pieds  terre, la téléportation a eu du mal a passer, puisqu'il n'y est plus habitué. Un instant, les entrailles se remettent en place et il se laisse entraîner par cet homme, le suit aveuglément, serre sa main dans la sienne et obéit sagement quand dans la salle de bain il lui demande de s'asseoir. Alors les gestes s’enchaînent, minutieux, il défait ses doigts mutilés de ses bandages de fortune. Alan déglutit, le visage d'Augustin change, il prend sur lui pour ne pas craquer, ne pas lâcher sa haine mais Alan ne révélera rien de la personne qui lui a fait cela. Parce que la haine doit cesser et quelqu'un doit faire le choix d'encaisser le choc. Alan a choisi de le faire, mais c'est ce qu'il fait depuis le début et personne ne s'en rend réellement compte. Sauf que cette fois il s'en voit récompensé – trois mots, qui résonnent encore dans sa tête, tout ce qu'il avait attendu depuis des années: il lui a manqué, pour de vrai, sinon il ne sortirait pas ça comme ça.

Alan garde son regard figé dur Augustin, il l'observe, en silence, concentré à lui prodiguer des soins. Voilà longtemps qu'il n'a pas eu l'occasion de le détailler de cette manière, c'est comme s'il découvrait une nouvelle personne. Il a changé Augustin, le temps toujours marque leurs visages, ils ne sont plus les mêmes personnes qu'avant. Comment après tellement d'années ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre peut demeurer inchangé ? Est ce vraiment de l'amour ? N'est ce pas plutôt de l'obsession ? Est ce que Augustin ne serait pas plutôt la seule chose qui le rattache à son passé et il s'y accroche désespérément ? Alan a pourtant ce regard transit, admiratif, doux, serein, il se sent en sécurité. Son cœur cogne contre sa poitrine, il ne rechigne même pas. Ses pommettes, ses sourcils, cette descente de nez, ces lèvres dont la trace fantomatique reste sur les siennes. Depuis tant d'années. Augustin termine, Alan se lève, l'observe, et maintenant que se passe t-il ? Vont ils décider de ne plus jamais se revoir ? Vont il aller au bout de leurs attentes respectives ? De nouveau attiré vers lui, Alan se laisse faire, échappe un bref soupir à demi sourire. Coincé contre sa silhouette et le lavabo, le t-shirt retiré, le sien aussi. Leurs peaux nues se rencontrent, de nouveau les gestes se font doux, attentionnés, amoureux. Les mains bandées glissent sur les reins, remontent dans le dos, le serre contre lui et il l'embrasse aussi. Lent, langoureux, amoureux, c'est la première fois que cela se passe de cette manière, parce que l'un et l'autre sait, ce qu'il représente. La déferlante de sensations amplifie les battements de son cœur, il sent qu'il perd le contrôle, qu'il ne peut pas rester calme face à ces baisers profonds et passionnés. Les mots passent les lèvres d'Augustin, étirent les siennes ce laps de temps où elles ne sont pas scellées. « Toi aussi... » c'est vrai, son corps, lui a manqué, son regard, l'attention qu'il lui porte, il se sent bien plus vivant, bien plus entier maintenant que cette part là de lui est restituée. et le reste ne pourra qu'aller mieux désormais, sa vie va changer, lui, il va changer.

Alan l'embrasse de plus belle, cette fois s'attaque à son cou, embrasse cette peau tant désirée. Il prend son temps, savoure, alors que son corps n'a de cesse de le réclamer. Il le pousse jusqu'à la porte, ils sortent de la salle de bain, Alan plaque Augustin contre le mur du couloirs et continue de l'embrasser. L'intensité ressentie dans leurs souffles, plus saccadés encore, il n'y a qu'eux en cet instant, leur histoire dépasse de loin ces idéaux de mafias, personne ne pourrait comprendre. Les mains en bas du dos tirent l'amant vers lui il trouve la chambre et force Augustin à retomber sur le dos. Le matelas accueille leurs deux silhouettes ardentes, Alan vient le surplomber, se colle à lui et ses mains descendent à la ceinture. Les hanches se pressent contre leurs jumelles, miment l'impatience d'unir leurs corps une fois de plus. Ses lèvres se posent sur son ventre, les nerfs réagissent à chaque fois qu'il trouve des endroits sensibles. Il les connaît par cœur, il les a tant de fois explorées, son corps n'a pas le moindre secret pour lui. Et puisqu'il aime ce qu'il se passe, il continue, descend sur l'aine, mordille la peau, lèche, embrasse, et remonte à ses lèvres tandis que ses mains essayent de retirer sa ceinture, il ne peut plus tenir, il le veut maintenant. Il essaye, force, grimace. Alan n'y parvient pas, il est obligé de forcer, les dextres endoloris par les amputations encore trop fraîches ; frustration. Lippes mordillées, il revient plutôt embrasser Augustin, sa langue contre la sienne le traverse d'un lourd frisson





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Le calme revient, leurs corps éreintés qui pourtant en redemandent encore, Alan caresse doucement le dos d'Augustin, il le regarde, ils se regardent avec un amour infini. «  J'te donne vingt minutes » plaisante Alan, parce qu'ils ne vont certainement pas se laisser tranquille maintenant qu'ils se sont retrouvés, en revanche une collation est bienvenue. Alors il se laisse entraîner par son amant après avoir profité de ces instants de calme.

Il se mordille les lèvres, à la lumière du réfrigérateur devant lequel ils cherchent de quoi manger. Alan ferme les yeux sous le contact de ses lèvres dans son cou, encore avide d'explorer les nouvelles facettes de leur relation. C'est presque un retour  en arrière, durant ces jours heureux en Argentine durant lesquels ils étaient amoureux, mais en mieux puisqu'il sait maintenant que ces sentiments là sont partagés. Il attrape cette mâchoire, embrase ces lèvres qu'il désire toujours plus flatter des siennes, échange langoureux, parce qu'ils n'en ont pas eu assez, ils n'en auront jamais assez. « Sucré Il annonce, parce qu'il sent que s'il ne met pas tout de suite fin à leurs baisers ils ne vont pas avoir cette fameuse pause. Sourire épanoui sur les lèvres, il se détache un peu d'Augustin pour l'aider à préparer de quoi se remplir un peu le ventre. Mais il ne résiste pas longtemps à venir coller son torse contre son dos, l'enlacer. Nus l'un contre l'autre, les mains caressent ce torse, perçoit les battements du cœur au travers et pose son oreille contre l'omoplate pour entendre un peu plus ces signes. Il soupire, doucement, pris d'une plénitude incomparable en tenant entre ses bras celui qui lui fait tourner la tête. Il observe un peu ce qu'il est en train de leur préparer et pense qu'en six ans et plus il y a tant de choses qu'ils ont loupé de l'un et de l'autre. « Après tout ce temps je suis encore complètement accro à toi » aveu, les mots sont faciles maintenant à prononcer, maintenant qu'il n'a plus peur de la vérité, puisqu'elle s'est présentée à lui. Augustin l'aime aussi, il tient réellement à lui, à ce qu'il reste en vie.

«  C'est pas les mafia qui seront d'accord avec ça. » baiser déposé dans sa nuque, lui n'en a que faire, mais il est vrai qu'ils vont aussi devoir s'attendre à un retour de bâton s'ils font n'importe quoi. Alors il sera important pour eux de garder cette relation secrète. N'éveiller les soupçons de personne jusqu'à ce que les choses se tassent. Ça l'ennuie Alan, eux qui ont beaucoup traversé ils vont devoir se battre et cacher leur relation au monde. Peut être qu'ils devraient partir le temps de refaire connaissance ? Le temps d'apprivoiser ce qu'ils vivent, ce qui est neuf. Alan relâcha Augustin de nouveau et vient se poster à côté de lui, appuyé sur le rebord du meuble sur lequel son amant s'affaire à leur préparer une collation. « Je suis la réincarnation de Bélénos, un dieu Gaulois, l'équivalent de votre Apollon parait-il. Enfin, dieu du Soleil c'est tout ce que nous avons en commun » Il passe une de ses mais dans ses cheveux, il n'aurait jamais cru le lui révéler un jour mais c'est fait. Voilà, Hermès et Bélénos, Augustin et Alan. Sourire, charmeur, il réclame une nouvelle fois ses lèvres, rassuré, enfin.






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somewhat damaged - alan - Mer 26 Déc - 18:56




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alan & augustin



Sucré alors, c’est pas Augustin qui va s’en plaindre. Surtout pas quand il se fait embrasser comme ça, si vite après l’amour, échange langoureux qui ne cache pas ses intentions d’en remettre un couche. Ils se séparent pourtant, brièvement, le temps que Augustin prenne quelques paquets au hasard, attrape de la pâte à tartiner – bio, attention – et de quoi faire des tartines. Il pose tout ça sur l’îlot, sent la peau brûlante d’Alan retrouver la sienne et sourit doucement à ce contact qui rassure son corps. A peine quelques secondes sans sa bouillotte humaine, et voilà Augustin qui se sent déjà démuni. C’en est presque risible, mais il a fini de se taper sur les doigts pour ça. Des sentiments, oui, ce sont des sentiments. Et il est temps de les accepter, enfin. Les mains blessées caressent chastement son torse tandis qu’il coupe du pain, met des tranches dans le toaster et ouvre un pot de sorbet à la framboise dans lequel il plante deux grosses cuillères. La tête d’Alan est posée tout contre son dos, il sent les cheveux lui chatouiller la peau et expire tranquillement. La tempête est apaisée. Enfin.

Alan parle, lui avoue être accro et Augustin cligne des yeux, se garde de toute réaction. Les lèvres embrassent sa nuque et l’italien sort un couteau à beurre du tiroir. Accro, oui. C’était le mot. Il était dépendant de lui, Alan, il l’avait vu. Il avait cru qu’il s’en sortirait, qu’ils seraient mieux séparés à ne plus s’empoisonner la vie. Il avait cru égoïstement pouvoir passer à autre chose. Mais non. Il hoche la tête quand il évoque les mafias et lâche un soupir un peu las. Les tartines dans le toaster, il regarde l’appareil sans vraiment le voir, prend les mains de Alan dans les siennes, contre sa poitrine. Il aimerait bien lui dire on les emmerde, les mafias mais ce serait mentir. Ils n’ont pas vingt ans, n’ont pas la stupidité et la force de caractère nécessaire à un changement radical de vie. Ils le pourraient, partir tous les deux et ne jamais revenir, rien ne les en empêcherait. Ils n’auraient qu’à le décider, là, maintenant, et ce serait fait. Mais les choses ont changé, ils ne sont plus en cavale, deux hommes morts forcés de coopérer pour survivre à la traque. Ils ont une vie ici maintenant, des attaches. La Camorra est une famille, il y a Alcide, il y a Sybille et leur enfant à naître, Calliope, Luca. Des gens qui comptent sur lui, des gens qui comptent pour lui. Ça doit être la même chose pour Alan, il a déjà Mairead… pas que ça le réjouisse mais bon. Et puis la vie n’est pas la même, entourés de leurs panthéons la différence se ressent clairement. Augustin ne pourrait pas abandonner tout ça, mais Alan a raison. Ils doivent être prudents – même si Augustin n’est pas encore sûr de bien comprendre où ils en sont.

Le lyonnais se détache et s’adosse au plan de travail à côté de lui. Le pain grillé saute dans le toaster et Augustin les sort un peu maladroitement, distrait par la vision d’Alan nu dans sa cuisine, posé là avec sa beauté arrogante comme si tout était normal – évidemment, il se brûle l’index en attrapant une tartine, la laisse tomber un peu précipitamment sur le marbre tout en écoutant Alan. Il prend une cuillère de glace à peine sortie du congélateur et la met dans sa bouche, se suce l’index pour apaiser la sensation de brûlure. Puéril, certes. Mais efficace. L’instant pourtant est solennel, car Alan décide de lui annoncer l’identité de sa réincarnation, et Augustin doit se concentrer pour ne pas avaler de travers. Disons qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il aborde le sujet de but en blanc, comme ça, à poil dans sa cuisine. Mais pourquoi pas, après tout. C’est une question qu’il avait très envie de lui poser. Bélénos, alors. Il sourit d’un air appréciateur, reprend une cuillère de glace et la suce doucement en le détaillant des pieds à la tête. Dieu du soleil, évidemment. D’où la chaleur, les brûlures extrêmes qu’il est capable d’infliger – et les incendies lui souffle une petite voix dans un coin de sa tête, voix qu’il choisit d’ignorer. Pas maintenant. Pas maintenant alors que l’accalmie est là, pas maintenant alors que Alan s’approche pour capter ses lèvres à nouveau.

« Je crois qu’Apollon a de quoi être jaloux, tu veux dire, » qu’il murmure entre deux baisers. Il plonge la cuillère dans le pot de glace et lui amène à la bouche, le fait manger avec un sourire amusé avant de se retourner vers les tartines chaudes qui n’attendent qu’eux. Il prend le couteau en main et ouvre la pâte à tartiner, en met sur le pain tranquillement. « Un gaulois, alors, hmm ? Je dois t’appeler comment, Alanix ? » Sourire goguenard, Augustin est toujours fier de ses blagues même des plus nulles. Il lance un regard malicieux à Alan, oh ça lui avait manqué de le taquiner, ça lui avait manqué ce visage pas facile à désarçonner d’un trait d’humour. Mais lui en était devenu le spécialiste. Il finit de tartiner généreusement le premier morceau de pain qu’il tend à Alan avant d’attaquer le sien. « Pour ce qui est de nos groupes respectifs... » Il repose le couteau, se tourne un peu pour faire face à Alan et croque dans la tartine. « C’est sûr, c’est la merde. » Belle constatation, Augustin. On reconnaît bien là tes talents d’orateur. Il mâche, prend une nouvelle bouchée – c’est que c’est bon, ces conneries. « Qui le sait, de ton côté ? Seulement Mairead ? » Simple question informative, mais il ne peut pas s’empêcher de prononcer ce prénom avec une certaine… antipathie. Du dédain qu’il ne parvient pas à cacher, c’est plus fort que lui. La question est importante, cependant. Ils faut qu’ils sachent sur qui ils peuvent compter mais aussi qui ils doivent surveiller.

Augustin finit sa tartine, sort deux verres qu’il remplit d’eau et en tend un à Alan. Il descend le verre d’une traite – il n’avait pas réalisé à quel point il avait soif – puis se ressert un peu d’eau au robinet. Il pose le verre et s’approche de Alan, les doigts attirés par son corps sculpté viennent frôler doucement le bas de ses abdominaux tandis qu’il se cale entre ses jambes. Il remonte ses doigts, caresse ses bras et finit par reprendre les mains de Alan entre les siennes. Le regard observe les bandages d’un air un peu absent, lointain. La colère est partie pour l’instant, et sur lui s’abat la réalisation qu’on aurait pu lui faire bien pire. Cette ville est si dangereuse, leurs vies sont dangereuses, les ennemis rôdent à tout les coins de rues et particulièrement depuis le fiasco d’Eden Manor. Il se souvient de la menace de Aura, et ces doigts qu’on lui a coupé ressemblent étrangement à une technique d’intimidation. Ou à une promesse de revenir faire bien pire. Il serre les dents et embrasse doucement les phalanges de ses doigts épargnés. Il tuera le premier ou la première qui voudra s’en prendre à lui. Camorra, Calavera, Royaume, Bratva, qu’importe. Alan parti, sa vie n’aurait plus de sens. « On part, toi et moi. Quelques jours. Tous les deux. » Les yeux le questionnent, un mince espoir dans le fond des pupilles – mais quelque part, il sait déjà que Alan acceptera. « Tu n’auras qu’à prendre un sac, et on part. »





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somewhat damaged - alan - Jeu 27 Déc - 10:05



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Made the choice to go away. Drink the fountain of decay. Tear a hole exquisite red. Fuck the rest and stab it dead
Hermès ϟ  Bélénos .


Révélations faites, Bélénos, Dieu Soleil du panthéon gaulois et donc par extension aussi membre du royaume. Il n'a pas dit cependant quel est son rang, Alan n'était pas présent au trianon ce qui reste donc sans doute difficile à définir pour quelqu'un d'extérieur. Sur ces moments de calme, quelques douceurs à la bouche, une douce odeur de pain toasté qui emplit la pièce. Augustin se retourne vers lui, a l'air de plutôt bien prendre la nouvelle alors que leurs panthéon ont joué des pieds et des mains quand le panthéon Grec est devenu aussi panthéon Romain. Il se demande si dans leurs vies de dieux respectives ils se sont rencontrés. Mercure et Bélénos. Petit compliment discret glissé de la part d'Augustin, fait sourire Alan, qui n'irait pas jusque là ; contrairement à Augustin, Alan est loin de faire phase avec Bélénos, il lui aspire surtout ses capacités pour le moment. Tartine en main, Alan savoure le sucre comme substitut, lui permet de patienter un peu avant d'aller de nouveau à la chasse aux lèvres d'Augustin.

De l'humour, qui déride Alan, on ne dirait pas mais il est sensible aux blagues et aux boutades, même plutôt bon public. C'est juste que raconter une blague n'est pas la première chose à laquelle on pense quand on voit son regard dur. Et puis il réagit mais très timidement, alors Augustin comme tous les autres qui ont essayé, lui arrache un fin sourire soudain, il étouffe un rire, un seul. Et la seconde d'après il passe à autre chose. De toute façon Augustin attire son attention de nouveaux sur leurs groupes respectifs qui pose problème. Alan avale le reste de la glace qu'il lui a mise dans la bouche et hoche la tête, pour être la merde, bien sûr que ça l'est. Il évoque Mairead qui doit être effectivement la seule au courant. Il pense à elle, elle est devenue sa femme il y a peu, il se doit de la protéger envers et contre tout d'un côté et de l'autre il y a Augustin. Alan a toujours été déchiré entre ces deux mondes là, Augustin a toujours laissé une marque indélébile en lui ; aujourd'hui il semblerait qu'il soit bien plus en paix avec ce côté là. « Oui il n'y a que Mairead. Je ne sais pas si Sinead se doute de quelque chose » Au vu de comment s'est passé la dernière réunion du Royaume et ce qu'il lui a balancé à la tronche, elle savait qu'il parlait d'Augustin. Il la traitait de vendue, alors que lui même rêvait de pouvoir redevenir proche d'Augustin. Oh il ne regrette pas ce qu'il a dit au sujet d'Augustin à Sin, il sait qu'Augustin peut être particulièrement bon manipulateur et qu'il est bien sûr dans son intérêt que le Royaume tombe. Alan ne souhaite pas réfléchir pour le moment à ce sujet là parce que tous les deux sont impliqués dans la vie de leur groupe et que tôt ou tard il y aura conflit. Alan soupire doucement, observe son hôte se mouvoir, glisse son regard le long de son corps. Tandis qu'il sait maintenant qu'il est Bélénos, que cela les rapproche un peu plus de savoir qui ils sont respectivement. Alan a été faire des recherches sur Hermès et pour certains traits de caractère il a reconnu Augustin, roi des voleurs notamment et sa téléportation justifiée. Les images que l'on a de lui sont loin de lui ressembler, mais rien ne pourrait ressembler à Augustin, il est unique en son genre. Alan termine sa tartine en même temps qu'Augustin et le verre d'eau qu'il lui offre est le bienvenu et le désaltère, le réhydrate après les efforts qu'ils ont fourni et qui l'ont vidé d'eau par tous les pores.

De nouveau contre lui, Alan expire lentement, presque soulagé de sentir sa présence si proche de lui et sans manifestations de violence à son égard. Ces derniers mois ont été particulièrement difficiles, mais ils ont réussi à mettre un terme à ces histoires là. Pourvu que cela dure. Alan pose ses lèvres sur les siennes, ils échangent des baisers doux, chastes, innocents. Augustin lui prend les mains et il voit dans son regard son envie de vengeance contre la personne qui lui a fait cela. C'est touchant mais Alan sait qu'il briserait tout s'il se mettait en quête de punir cette personne. Et le cauchemar reprendrait. Alan se défait de son emprise, préfère ses mains lovées à ses reins pour e presser un peu plus contre lui. Sa proposition de s'éloigner lui fait plaisir, c'est vrai qu'ils en auraient besoin, s'éloigner d'Arcadia, le temps de discuter de leur avenir, le temps de savoir ce qu'il se passe entre eux, s'ils continuent dans cette voie ou pas. Il accepte hoche la tête, pour lui donner son accord, il a hâte de le retrouver, de pouvoir se promener à ses côtés sans que cela paraisse suspect. Il ignore où ils vont aller, sans doute à quelques kilomètres plus loin, histoire de changer d'air et discuter tranquillement, se retrouver. «  Ce serait bien, le plus tôt sera le mieux » Il sourit, doucement, frôle les lèvres d'Augustin des siennes, l'envie ne l'a pas quitté, elle est toujours là, elle le prend aux tripes,et toujours plus quand il est collé à lui de cette façon. Leurs ébats lui ont laissé des marques qu'il ne désire pas encore laisser, le feu qui brûle en lui « Ça fait vingt minutes là, non ?  » Impatient de le retrouver encore, toujours plus. Il l'embrasse alors, ses lèvres sont sucrées, ont le goût de la framboise et de la noisette, il s'en délecte, en plus de reconnaître son goût à lui, ce qui fait qu'il est complètement accro à ses lèvres, à son odeur.






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somewhat damaged - alan - Jeu 27 Déc - 10:57




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alan & augustin



Il n’y a que Mairead alors, et Sybille. Deux personnes qui leur sont proches, et si Augustin n’a pas confiance en la première il n’en dit rien, se fie au jugement de Alan. Il n’aime pas Mairead et ne l’appréciera sûrement jamais, mais toute ennemie qu’elle soit, elle a fait preuve de beaucoup de courage l’autre jour pour venir lui parler à la banque. Il n’a pas vraiment vu son intervention comme bénéfique sur le moment, mais avec le recul… Elle aime vraiment Alan, c’est évident. Et si elle avait voulu les trahir, sans doute l’aurait-elle déjà fait. Songeur, Augustin passe un doigt distrait sur le menton de Alan, vient retirer une petite tâche de chocolat au coin de sa bouche.

La mention de Sinead l’ennuie un peu plus, dans le sens où ils ne sont pas sûrs de ce qu’elle sait. Cette petite fouine. Il ne sait même pas ce qu’il a pu lui raconter quand ils se sont bourré la gueule royalement au neptra, avant d’aller à Vegas se passer la bague au doigt comme deux idiots. Il est certain d’une chose au moins : avec ce secret là entre eux, Sin est aussi compromise. Alors quoi qu’elle puisse savoir, elle gardera sûrement le silence.

L’instant est calme, apaisant. Malgré toutes les questions qui tournent dans sa tête, Augustin se sent étrangement serein ainsi, collé contre Alan. Il a compris que les blessures ne le laissent pas indifférent, mais Augustin le connaît assez pour savoir qu’il ne dira rien sur l’identité de son bourreau. Peu importe. Il finira bien par trouver ; et en attendant, il profite de ces mains sur sa peau, mains chaudes malgré les bandages, malgré le traumatisme subi. Qui ne restera pas impuni, ça Augustin s’en fait la promesse. Pour l’heure ces baisers lui suffisent, ces doigts qui le serrent un peu plus près, rapprochent leurs corps. Le contact est électrique comme toujours, et Augustin sent le désir revenir, insatiable. Il est rassuré quand Alan approuve son idée et sourit quand il frôle ses lèvres, joueur, tentateur. Il n’y a plus rien d’innocent quand ils sont ainsi collés, leurs corps réagissent et Augustin a un petit rire amusé suite aux paroles impatientes du plus jeune, bien vite tu par un baiser un peu plus échauffé. « Toujours aussi impatient, hm ? » demande-t-il quand leurs lèvres se séparent un court instant. Le regard brille de malice et d’affection, Alan a toujours été borné et impatient – pas que ça lui déplaise présentement, loin de là. Augustin fait mine de regarder sa montre mais il ne l’a plus au poignet, évidemment. « Non, mais je crois que c’est pas très grave, t’es d’accord ? »

Nouveau sourire, plus chaud cette fois et un peu plus provocateur. Tout comme le mouvement du bassin qui suit, friction fugace mais qui les traverse tous deux d’une nouvelle décharge de désir et d’amour. Le cœur manque un battement, les poumons trébuchent sur un soupir et Augustin se mord la lèvre, sourire de merdeux sur le visage, bien trop content de cet effet qu’ils se font, de ce simple geste qui déclenche le plus grand des incendies. Il saisit la nuque de Alan entre ses deux mains et entreprend de faire passer tout ce qu’il ressent pour lui dans un long baiser, pensées les plus bestiales comme les plus chastes, mélange chaotique de haine, d’affection et de désir. Les hanches se meuvent, s’excitent et il suffoque presque sous le poids de ce trop plein d’émotions, cette joie qu’il ne devrait pas ressentir et qui pourtant lui illumine le cœur comme les milliers de flammes aux fenêtres lyonnaises en un soir de décembre. Alan est là, contre lui, et plus rien au monde n’existe à ses yeux.







RP TERMINE



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