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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead)

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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Mar 20 Nov - 19:47



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And see what's behind
Bélénos ϟ  Nemhain .

Une blague, une réelle blague. Jamais il n'est sorti aussi frustré d'une réunion du royaume. Il lui faudra du temps pour encaisser les mesures prises, les pseudo allainces et tout ce qui s'en suit. La bratva à leurs côté c'est signer son arrêt de mort, Alan en est convaincu, ça se passera mal, ça finira en bain de sang qu'il y est Chaos ou pas; les soviets finiront par retourner leurs vestes après avoir lentement grignoté les défenses du Royaume. Le duc aux convictions arrêtés ne pourra décolérer, il a accepté, pour autant il n'est en rien satisfait de tout ceci. Sorti premier de la salle, suivi de Mairead, les pas dans les égouts résonnent, il fulmine, serre les dents. Il est à deux doigts de tout laisser tomber, il est à deux doigts d'aller faire un massacre à la Bratva pour supprimer l'épine qui se plantera dans le pied. Ho; il le ferait très certainement, après tout il n'a rien d'autre à perdre que Mairead mais elle se remettra de la mort d'un pauvre type dans son genre. Bélénos révulse toute idée d'alliance, qu'ils soient slaves, nordiques, incas, grec (encore pire ceux là). Son panthéon a trop souffert de dominations et de faux amis et il refuse de jeter les armes aux pieds des ennemis quand ces derniers seront victorieux.

Alan soupire lourdement, les pensées reviennent aux conversations houleuses et sous pression de regards noirs qu'il a échangé avec Sinead. Avec tout le respect qu'il a pour elle, bien que ces derniers temps ce soit compliqué, il craint que cette dernière ait complètement perdu la tête. Ce rat s'infiltre, grignotte, c'est un parasite, jusque dans la tête de la courtisane. Ils doivent supprimer Augustin. Ou pas, Alan a du mal encore à faire le tri dans ce bordel, mais ce qu'il sait c'est qu'Augustin est de mauvaise influence; elle mentirait si elle déclarait n'avoir aucune affaire avec lui, il le sait, il le sent, et elle ne s'en rendra compte que quand il l'aura mise en garde. Il la croyait cependant plus maline, de ne pas se fier à ses sourires belliqueux, maintenant il se rend compte que cela pourra leur couter tout aussi cher que s'allier à la Bratva. Il va l'utiliser contre eux, Augustin est égoïste, cupide, trop ambitieux et trop arrêté sur sa petite personne pour se soucier de son entourage.  Il cesse sa marche, son regard s'arrête sur Mairead qui ne doit pas comprendre ce qu'il lui passe par la tête.  « Rentre, j'arrive plus tard.» Pas le temps d'expliquer le pourquoi, Alan détourne les talons et va s'appuyer contre un mur en attendant qu'elle passe, la courtisane. L'air grave, les sourcils froncés et cette impression qu'il est constamment en colère sur le visage, il observe les silhouettes passer avant que son regard ne s'arrête sur Sinead. Il lui attrape le poignet, ne lui laisse pas le choix que de le suivre pour aller discuter - cela l'aurait étonné qu'elle se défile, ce qui l'arrange, il n'a pas le coeur à argumenter. Alan reste silencieux, la pression exercée sur son poignet et suffisammment forte pour l'obliger à se presser un peu. Il ouvre une salle, la fait rentrer dedans et ferme derrière eux. C'est de l'ordre privée et c'est une chance que les murs ici soient si épais que la moindre syllabe ne passe pas au travers. Il l'a relachée, se retourne vers elle avec toute la sévérité qu'on lui connait, figée sur ses traits. Alan inspire longuement, loin d'être le meilleur en diplomatie, il ne cherche pas non plus à provoquer un blocage et qu'elle se braque, que la discussion ait tout l'effet inverse. Les doigts glissent sur sa barbre, mimique de réflexion, empêche les insultes de sortir à priori, ou quoi que ce soit qu'il pourrait regretter par la suite « J'ai bien compris que tu lui as déjà tout raconté ce que t'as dans ton carnet » Il glisse ses deux mains dans ses cheveux pour les remettre en arrière, ne tient pas en place, il se retient de lui hurler dessus qu'elle est stupide de se faire avoir de cette façon par Augustin, qu'elle met tout le monde en danger et elle; plus encore si cette histoire fini par éclater, il y passera, son passé va ressurgir. « Tu crois vraiment qu'il veut la paix ??»Il s'esclaffe, s'étouffe par tant d'ironie.





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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Ven 23 Nov - 17:42



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(bitch i will fight you)


Les lieux se vident et la courtisane s’allume une clope avant d’emprunter le même chemin que tout le monde vers la sortie. Le pas est nonchalant. Elle n’est ni satisfaite, ni mécontente de la réunion. Au moins, elle a eu l’occasion de détailler son point de vue en long et en large, et s’ils ne sont pas convaincus, eh bien tant pis, elle se pliera à la majorité. À la santé des alliances fomentées dans le dos des ducs, à la santé de la Reine, à la santé enfin de ce pauvre con de Kaneved qui a l’air de lui en vouloir pour… pour rien, tiens !
La démarche est lasse, à vrai dire, tandis que la Guerre avance dans les vieux égouts, en ne cherchant ni à éviter les flaques, ni à contourner les chiures de rat et les déchets. Ce royaume de la crasse, c’est un peu le sien, parfois. Quoique ça manque un peu trop de sang… Mais voilà que ce brave Alan se dévoue et, lui saisissant le poignet gauche, il fait monter le rouge aux yeux de Sinead et l’entraîne à sa suite. La cigarette serrée fermement par la rouquine, la fumée est expulsée aussitôt qu’il la lâche et ferme la porte derrière eux.

Elle est lasse, oui. Lasse et bien remontée contre le bonhomme qui instaure ce huis clos à deux. Il n’a pas mâché ses mots, l’a clairement accusée de trahison, ou de lâcheté, ou des deux, et le voilà qui commence d’emblée l’explication qui devenait nécessaire, mais avait été épargnée aux autres. Bélénos face à Nemhain, un duel au sommet, dirons-nous avec moquerie puisque les voilà à régler leurs comptes dans les plus bas des fonds sales et putrides d’Arcadia. « Quoi ?! », qu’elle aboie déjà, mauvaise et sur ses gardes. « J'ai bien compris que tu lui as déjà tout raconté ce que t'as dans ton carnet » Elle l’observe, perplexe. Elle est sérieusement en train de se demander de qui il parle, le petit père. La clope revient entre ses lèvres, et elle croise les bras, s’appuyant contre la paroi humide et probablement couverte de moisissures -le tout pour mettre de la distance avec lui, qui poursuit et semble hilare, ou nerveux de rire : « Tu crois vraiment qu'il veut la paix ??»

L’a-t-elle déjà vu ainsi ? Probablement pas. Alan et Sinead, jusque là, ça avait toujours été cordial, et puis ça se charriait, ça s’appréciait, ça n’avait pas trop de raison de s’asticoter. Et puis ils s'estiment, merde, ça fait un paquet d'années qu'ils bossent ensemble quand même ! Oh, il a toujours été probablement le plus vindicatif des deux : y a qu’à les voir quand ils vont racketter ensemble, dans un passé qui semble lointain désormais, cul comme chemise, lui aboyant et elle minaudant. Ça faisait une sacrée paire, et il en fallait aussi une pour vouloir les affronter. Sauf que là…
Là, disons qu’ils semblent plus prêts à s’entretuer qu’à vouloir vraiment unir leurs forces. La cigarette s’éteint en un « pschiiiit » discret tandis qu’elle l’écrase contre le mur moite avant de se rapprocher d’Alan avec un air dubitatif : « Un, je ne sais pas de qui tu parles. Sois plus clair. Deux, je fais ce que je veux des conclusions que je tire de la lecture de ce carnet. Trois, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a que le Royaume qui sache ce que j’ai trouvé dedans. Alors je répète… » La voilà face à lui, dépassée par le brun d’une bonne -voire de deux bonnes- dizaine(s) de centimètres, et elle persiste et signe dans son arrogance martiale : « Qu’est-ce que t’as à m’agresser comme une vieille hystérique ? »
Y a pas de prudence quand il s'agit de laver son honneur, pour sûr.


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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Ven 23 Nov - 22:21



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Bélénos ϟ  Nemhain .

Remontée Sinead, quand la porte claque et les laisse seuls entre quatre murs pour aller directement à la confrontation.Alan se regrette pas les mots employés à son encontre, il est rare qu'il regrette tout mot prononcé aussi insultant soit-il. Poussé à bout par toutes ces terribles nouvelles qui pour lui signent la chute du royaume s'ils ne font pas attention, il s'est largement laissé emporté par les ressentiments. Pas de regrets, il serait sans doute plus virulent s'il pouvait recommencer. Parce que pour lui c'est un véritable échec que de s'allier à d'autres qui sont loin d'avoir leurs méthodes, leur point de vue sur le monde. Une alliance qui ne marchera pas, empoisonnée. Alors ça l'irrite qu'elle ose lui dire qu'elle ne comprend pas, qu'elle nie en bloc ses accusations, en ce qui concerne ses appellations personnelles, Alan n'y prête pas attention. Il n'a pas assez d'amour propre pour être touché quand on le traite d'hystérique. En revanche pour le reste, il se concentre pour ne pas envoyer son poing dans le mur, extérioriser la rage et la haine qui ont refait surface à propos d'une seule personne. Cette personne qu'elle nie savoir qui elle est. Elle le fait exprès, il n'y a que cette explication.

Alan prend une longue inspiration, le regard se détourne, se pose au hasard dans la pièce tandis qu'il rassemble ses esprits pour ne pas exploser. Il serre les dents, il n'aime pas prononcer ce prénom: « Augustin !!! » Chaque lettre, chaque syllabe, chaque son que compose son prénom lui serre le coeur, lui fait vivre une descente, chute de tension, l'oblige à reprendre son souffle.« Je traque ce type, j't'ai vue avec lui! Me prends pas pour un con Sinead! » Ils ont l'air de bien s'entendre tous les deux, Alan reniera toute jalousie, pour lui il s'agit de mises en garde justifiées. Outre leur histoire, Alan connait bien Augustin, sa manière de faire, sa manière de jouer et de tromper. C'est un type ambitieux, prêt à sacrifier n'importe quoi et n'importe qui pourvu qu'il parvienne à ses fins. Il n'a ni honneur ni empathie,c 'est un véritable démon. Il laisse miroiter quelque chose dans le coeur des autres, les laisse s'attacher pour avoir emprise totale sur eux pour finalement poignarder dans le dos. Il parle en connaissance de cause Alan, lui qui a été jusqu'à lui dire qu'il l'aimait, cet homme même qui l'a abandonné au milieu de nul part. Et quand il s'est bien amusé avec son jouet, il le laisse, s'en prend un nouveau. « Ce type est cinglé tu comprends toujours pas ? Il te fait croire que tu comptes pour lui mais à la première occasion il sera celui qui te plantera un couteau dans le dos. » Manipulée, Alan est pourtant en colère après elle, parce qu'il l'a déjà mise en garde et qu'elle continue, qu'elle préfère suivre ce menteur plutôt que croire Alan. Hors si Mairead est de nouveau blessée par sa faute, Alan deviendra fou. Une fois, pas deux. Alan se redresse, excédé quand il réalise tout ce que ça peut entrainer qu'elle se fasse embobiner par ce salopard, il trouvera un moyen de l'atteindre encore, jamais il ne le laissera en paix, et après lui avoir pris sa famille il va lui prendre tout ce qu'il a réussi à construire; ses liens, sa place, son groupe. «Ce qu'il y a dans ton carnet, tu lui as tout dit.» Le ton est grave et sévère, accusateur, parce que ça ne peut être autrement. Pas besoin de preuves, il sait ce qu'Augustin veut, il sait comment il peut l'obtenir. Le Duc se redresse bras croisés, le regard noir et dur fiché dans celui de la courtisane, il attend ses aveux, il attends cela, parce qu'il compte aller ensuite s'en servir pour lui régler son compte. Que pour une fois son aversion pour ce type serve au Royaume et ne soit plus considérée comme vendetta personnelle, car Alan est las de le haïr. Il a honte de ce qu'il a un jour éprouvé pour lui.





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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Dim 25 Nov - 23:01



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Vas-y, viens, fais le malin, engueule-moi, prends-moi pour plus conne que je ne suis.

Elle raille, Sinead, mais au fond de ses yeux, c’est la colère froide qui gronde. Elle persifle et fait mine de ne pas avoir été profondément blessée par les insinuations de l’hôte de Bélénos, mais elle est à fleur de peau, actuellement. Il lui en faudrait peu pour sortir son arme et faire passer une balle dans la chambre. Mais non. Pour l’heure, elle le toise, les yeux vers plus haut, et l’envie d’en découdre. Et si ce ne sont les poings qui parlent pour elle, ça sera les mots, et ça ne risque pas d’être très joli non plus.

Elle attend, tendue, ne sachant pas vraiment ce qu’on lui reproche encore. Et le prénom est craché, articulé comme si chaque syllabe brûlait les lèvres de qui les prononçait. Un pas de recul sous l’impact verbal, sous la rage et la tension, sous la douleur aussi qu’elle perçoit dans le timbre d’Alan. Oh, ce n’est probablement pas la première fois qu’ils parlent d’Esposito, pour sûr. Mais jamais ça n’avait été aussi violent dans les palabres échangées. Jamais non plus il ne l’avait mise au piloris aussi subitement. Jamais enfin n’avaient-ils été au bord de la guerre avec la Nuova Camorra. Une main passe sur sa bouche, béante quand il commence à parler de traque et à sous-entendre qu’elle joue avec ses nerfs. Sauf que l’interrogation était logique de la part de la courtisane. En l’espace d’une semaine à peine, elle a fricoté avec des gars de la Nuova et de la Calavera, elle a failli s’envoyer en l’air avec un neutre tout récemment recruté dans le Royaume, elle a retrouvé son frère de cœur et est allée squatter le Red Lantern pour trouver des infos. L’accusation de trahison aurait pu venir de tous les biais, mais elle commence sérieusement à se dire que le brave Kaneved est complètement obsédé par sa némésis masculine.

Dans le doute, elle se rallume une clope.

« Ce type est cinglé tu comprends toujours pas ?» Elle lève les yeux au ciel face à l’insinuation, mais le laisse poursuivre, tirant une taffe lentement. « Il te fait croire que tu comptes pour lui mais à la première occasion il sera celui qui te plantera un couteau dans le dos.» mh. Clairement, il y a encore un gros ressenti négatif chez Alan. Elle ignore si Augustin a le même problème, mais elle n’ira pas demander. Se faire engueuler encore une fois, elle peut s’en passer. « Al’, bordel, je suis adulte. Je sais me protéger. », qu’elle lâche, sans vraiment forcer la voix, encore engoncée dans cette lassitude d’essuyer la fureur et la colère qu’on lui renvoie. Ça doit être doublé de déception, pour sûr, certainement qu’il espérait mieux d’elle, et elle va se retenir de lui siffler un truc débile du style « Je suis l’éternelle ratée, tu devrais le savoir », déjà parce qu’elle ne le croit pas elle-même, et ensuite parce que ça n’arrangerait rien à leurs affaires. Un soupir, une cigarette qui revient entre ses lèvres, et elle qui fume comme un pompier parce qu’elle ne sait pas vraiment quoi lui dire. Oui, ils se voient de temps en temps, il fait certainement référence au café en terrasse, mais il n’y avait pas vraiment de quoi se cacher. Ç’aurait même été plus suspect que ça s’ils s’étaient dissimulés dans une arrière-boutique, non ?

Elle pourrait rester là, à fumer tandis qu’il fulmine, sans répondre, sans esquisser un quelconque geste ou une quelconque parole qui puisse paraître être une excuse. Elle fait ce qu’elle veut, elle est grande, et jusqu’à présent, rien de ce qu’elle a fait ouvertement n’a nuit aux intérêts du Royaume -ou presque. Elle pourrait attendre que le flot de remontrances se tarisse, chouiner un pardon sans sincérité et foutre le camp. Mais il poursuit : « Ce qu'il y a dans ton carnet, tu lui as tout dit.»
Et, ce faisant, il persiste et signe dans son aveuglement.

La deuxième cigarette de l’entrevue finit malmenée contre les briques noires et humides du mur le plus proche de Sinead, qui se retient de lui écraser entre les deux yeux. Et la voilà qui fait craquer ses jointures, fait tourner sa tête sur ses cervicales, et laisse Nemhain entrer dans la danse. Sin pinçant l’arête du nez, les yeux fermés, elle pondère : « À un moment, il va falloir que tu fermes bien ta gueule et que tu m’écoutes quand je te parle. » C’est la déesse qui parle, avec la voix de Sinead, mais avec des syllabes plus lentes peut-être que quand l’humaine choisit de répondre. « Je veux bien répéter, parce qu’avec l’âge, t’as l’air de devenir sénile, mais, et elle sépare alors distinctement les mots qu’elle prononce par la suite, je n’ai pas divulgué à Augustin les informations complètes que je vous ai balancées ce soir. » Elle le regarde de ses yeux bleu-vert qui pourraient l’assassiner sur le champ si elle en avait le pouvoir. « Il ne sait même pas que j’ai récupéré ce putain de carnet, alors tu te calmes avec tes accusations de merde ou je vais te les faire ravaler. » Et s’il faut user de ses poings pour faire rentrer ces informations dans le crâne d’Alan, elle est ultra volontaire, à cet instant précis.

« I’s’passe quoi, t’es d’venu parano depuis que t’as quarante ans ? tu m’fais plus confiance ? Trop bonne, trop conne, c’est ça qu’tu crois ? » Les poings sur les hanches, à défaut de les lui coller sous le nez, elle peste : « Je te signale que je sais faire la différence entre les plans culs et les collègues de boulot, merci ! Mais j’te rappelle aussi que t’es pas mon père, et que même mon père se gardait bien de me dire qui fréquenter ! » Et d’allumer sa troisième clope de la soirée, tout en conservant le Duc dans son champ de vision.



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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Lun 26 Nov - 14:34



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Bélénos ϟ  Nemhain .

Alan n'est pas du genre à mal prendre ce genre d'attaques personnelles, qu'il s'agisse de son âge ou autre chose, il ne les entend tout simplement pas, ça n'a aucun effet sur lui. Alors elle pourra le traiter de tous les noms, si elle cherche à mettre de l'huile sur le feu ou à le rabaisser elle n'y arrivera pas de cette manière. Elle réplique bien entendu, parce que c'est Sin et qu'elle a raison aussi de défendre sa position quand elle estime ne pas mériter telles accusations. Traîtrise, c'est le mot pour Alan, extrapolé dans la mesure ou il connait les méthodes d'Augustin pour soutirer des informations et que Sinead a déjà été mise en garde. La paix avec Augustin ce n'est tout simplement pas possible. Il y a cru, il n'y croit plus. Elle a bien dit pas "divulgé d'informations complètes" ? Est ce qu'elle se fou de sa gueule ? Est ce qu'elle le prend pour un con à jouer avec les mots? Pour Alan juste le fait de l'avoir évoqué c'est trop, juste le fait de l'avoir vu après le massacre de l'Eden Manor ça ne peut être lié à rien d'autre. Elle a continué de le voir dans ce cadre là malgré ses mises en garde. Il soupire, elle continue de se défendre et bien entendu il l'écoute. Alan a beau être une tête de mule il a au moins la capacité de savoir écouter les autres durant un conflit. Et elle a beau y mettre les formes, en rien il est convaincu, bien sûr qu'il sait qu'elle n'est pas idiote et qu'elle saura se défendre, le souci c'est qu'il est tellement habile qu'il sera trop tard quand elle s'en rendra compte et qu'il est de son devoir de l'avertir.

Alors quand elle fini de s'exprimer, il reprend le débat, le ton dur dans ses mots témoignent de la frustration et de la haine qui réside en lui. « Tu le connais pas Sinead! Tu sais pas de quoi il est capable!  Si j'me mets en rogne c'est parce que j'ai toutes les raisons du monde de l'être face à un individu pareil! Si je t'ai dit de pas l'approcher, si ça m'énerve que tu l'approches encore c'est parce que je connais ses intentions et que tu lui donnes un chemin sûr pour détruire le royaume juste en lui adressant la parole! Il sera trop tard quand tu t'en rendras compte. » Sûr de lui, Alan, parce qu'il a vu de quoi est capable Augustin, parce qu'il le sait égoïste et nombriliste, qu'il tue sans la moindre hésitation ceux qui n'ont rien à voir avec sa cible. Augustin fait toujours le plus de dégats possibles, sa torture favorite c'est de la jouer psychologique et de tuer l'entourage de sa cible avant d'en finir avec elle. C'est un virus.« Y'a pas de paranoïa, tu crois vraiment que ça m'amuse de me mettre dans des états pareils ?! Je te l'ai dit, je sais qui il est, et s'il peut tous nous dézinguer il le fera» Elle tombera de haut si Augustin lui porte préjudice, plan cul ou quoi que soit son statut, il suffit qu'il l'ait dans son répertoire pour en faire une menace. Il ne supporte pas l'idée d'avoir d'autres liens indirects avec lui, c'est une menace, une réelle menace et Augustin saura quoi faire la prochaine fois qu'il veut toucher Alan, maintenant qu'il le sait membre du Royaume. « Il te montera contre moi, tu vas voir, et là tu saura que j'ai raison, il a déjà bien commencé sa petite affaire !!» Alan soupire, il n'est pas l'exemple même de la gentillesse ni de la fraternité, Augustin est sans doute un homme plus agréable que lui avec qui discuter. Si seulement les gens ne s'arrêtaient pas à ça. Il a toujours été comme ça Alan, violent dans la verbe, agressif, mais c'est un homme profondément détruit, il ne faut pas lui en tenir rigueur. En revanche on sait que pour protéger les siens, Alan donne toute sa personne, quitte à ce qu'on finisse par le haïr. Ça ils le savent au royaume et c'est peut être pour cela qu'on le tolère encore.

Alan soupire, la colère est toujours là mais il se rend aussi compte que de se montrer sec ne fera que la braquer davantage et ça n'ira pas comme il le souhaite. Le coeur cogne, l'angoisse palpable, juste à l'idée qu'Augustin ait un pied dans son périmètre quand ces dernières années il a réussi à se tenir éloigné. Sin est une précieuse allié, il ne gagnerait rien à se la mettre à dos, alors le moment est peut être venu de se calmer un peu.  «  Ecoute, j'sais que j'suis pas le plus sympa des types et j'te présente mes excuses si ça t'a touchée à ce point ce que j'ai dit. Mais Augustin c'est une bête noire, un virus, il est réellement dangereux. Ça me rend malade, de le savoir aussi proche d'une personne importante du Royaume, est ce que tu peux au moins le comprendre ?»





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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Sam 1 Déc - 11:17



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Troisième clope déjà, à ce rythme, elle va flinguer son paquet en vitesse. Enfin, c’est surtout s’il continue de sous-entendre qu’elle est trop conne pour se faire entourlouper et trahir la cause du Royaume. Critiquer sa loyauté, alors même qu’elle a encore une putain de marque blanche autour de son poignet droit qui rappelle qu’elle a déjà été punie -pour rien, en plus !- par la Reine, c’est la pousser vers un précipice dont on ne sait pas vraiment comment elle pourrait en sortir. Nemhain n’aime pas qu’on remette sa fidélité en cause ; Sinead considère que sa parole est la dernière chose qui vaut le coup dans ce monde qui part en lambeaux.

Elle l’écoute. Docilement. Elle se retient de rugir de nouveau, de lui coller un poing dans le nez juste pour le calmer. Mais ce qu’elle entend, à travers les mots d’Alan, c’est qu’il y a une histoire, vieille d’elle-ne-sait-combien d’années, entre lui et Gus. Alors peut-être qu’il a raison, il le connaît certainement mieux qu’elle, et il a probablement raison de se méfier de celui qu’elle côtoie sans arrière-pensée. Peut-être que oui, peut-être qu’Augustin ne rechignera pas un jour à la tuer. Mais détruire le Royaume ? Est-ce vraiment l’homme qu’elle connaît qu’on lui dépeint ? Elle ne veut pas l’interrompre, mais ça cogite sous la crinière cuivre. Il a surtout peur qu’Augustin lui gangrène le cerveau et ne la retourne contre lui, Alan. Mais c’est en la tannant jusqu’aux os sur le fait qu’Esposito est mauvais qu’Alan ne cède de l’ulcérer, elle. Les arguments sont pourtant valables et elle peut, elle doit les comprendre, sinon s’y ranger. Alors elle hoche la tête, elle souffle la fumée âcre qui grime jusqu’au plafond de pierre. « Oui, oui, putain, j’te comprends. Tu sais juste pas dire les choses de façon à ce que les gens se braquent pas. »
Elle lui tend sa cigarette, à moitié consumée, l’air de vouloir signifier qu’elle s’est calmée et qu’elle n’a pas envie de se prendre la tête avec lui. « Pas la peine de me flatter non plus, hein. » Un clin d’œil, elle nie être aussi importante qu’il le sous-entend. Elle n’est que courtisane après tout, un pilier pour recruter, une porte d’entrée qui surveille qui elle laisse passer. Mais outre cela, compte-t-elle vraiment tant que ça ? Pour Fiona oui : leur étreinte était éphémère et unique, mais il y a ce lien qui s’est renforcé. Alors, oui, elle comprend la peur d’Alan. Elle se garde bien de lui raconter qu’on lui a récemment fait des propositions de retournement de veste, notamment parce qu’elle les a plutôt prises à la rigolade. Il n’y verrait qu’une menace de plus et voudrait sans doute l’enfermer dans une cage en verre. Autant ne pas lui donner de motif à s’inquiéter davantage.

Elle pose une main sur l’épaule de Kaneved, la tapote doucement et concède enfin : « Écoute, Al’… Je veux bien te croire, qu’il est dangereux pour le Royaume. Vu ce qu’il peut faire, c’est vrai, il a de quoi foutre la merde s’il le veut. Mais on n’est pas aussi cons que ça, hein ? » Elle passe une main dans ses cheveux, regarde les murs nus autour d’eux. Elle peut pas lui promettre qu’elle le reverra pas, déjà parce qu’il est hors de question qu’elle promette quoi que ce soit sur ses fréquentations en dehors de ses heures de travail ; ensuite parce qu’elle n’est pas sûre de pouvoir vraiment tenir cette promesse. Un sourire timide se peint sur les lèvres de la courtisane qui essaie de rassurer le Duc enragé. Elle ne veut pas se fâcher avec lui, et elle accepte les excuses sous-entendues. « On va s’entendre sur un truc, ok ? T’arrêtes de me traiter de traître sans prévenir, et je resterai sur mes gardes. Ça te va, ça ? » Parce que s’il s’énerve autant que ça, c’est bien que la crainte doit être fondée, et même si elle n’a aucun doute sur la fiabilité d’Augustin à son égard à elle, elle accepte d’être prudente, pour le bien du Royaume au moins.

Et de changer de sujet, parce qu’il y a un truc qui la chiffonne depuis la réunion. « Ça va aller, Maisie ? J’ai pas eu trop le temps de la voir depuis le Trianon… » Elle sait qu’ils sont proches, les voir main dans la main au début de la réunion n’a fait que confirmer cela. Mais à quel point ? Et qui des deux temporisera l’autre en cas de guerre ? « Désolée, hein, pour l’appel en catastrophe. J’avais aucune idée de comment gérer, et j’avais Aodha qui avait besoin de moi. » La Sœur divine, la Morrigan et leur lien irréel à trois, avec Bronach. Parler du Trianon, c’est aussi penser à autre chose qu’aux réels motifs d’Augustin. Mais après tout, c’est elle qui l’avait appelé, après un long temps d’évitement. Peut-être était-ce elle qui était dangereuse pour le Royaume, plutôt qu’Augustin lui-même. Elle renifle, ancre ses billes bleu-vert dans les prunelles d’Alan, histoire de lui assurer qu’il n’y a pas de problème entre eux deux et que le moment de l’engueulade est passé. C’est peut-être le premier à qui elle avoue avoir déserté le Trianon pour voler au secours de sa Sœur Corbeau. Un début d’explications, un peu foireux, mais qu’importe.


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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Dim 2 Déc - 18:35



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Bélénos ϟ  Nemhain .

rester sur ses gardes ne sera pas suffisant, Alan le sait, il ne s'agit pas d'être idiot ou pas, de pouvoir voir à travers ses intentions ou pas et Sin n'a pas l'air de comprendre qu'être vigilant ne suffit pas. Lui qui s'efforce de le rayer de sa vie et de son entourage depuis des années, il le sait à quel point son emprise à lui est définitive et fatale. Toutefois la colère entre les deux celtes semble apaisée, et Alan attrape cette cigarette qu'elle lui tend, la porte volontiers à ses propres lèvres. Alan est un peu violent et virulent dans ses paroles, il en a conscience, Bélénos l'est sans doute plus que lui, ce feu qui brûle en lui, le Dieu du soleil explose en éruptions fatales. Vivre en ce temps est difficile, vivre avec ses souvenirs l'est aussi et il a essayé de faire comprendre à Sinead que cette colère là est portée vers Augustin, non pas vers elle personnellement. Après tout ils se sont toujours plutôt bien entendu et il a apprécié ces quelques fois où il est simplement allé boire un verre avec elle. Bien sûr que non les membres du royaume ne sont pas idiots, mais ça dépasse tout; c'est au delà de ce qu'elle peut imaginer jusqu'où il est capable d'aller. Il acquiesce simplement à sa proposition après quelques instants de réflexion, très peu convaincu par ce deal qu'elle lui fait, parce qu'il manque trop d'éléments encore qu'elle ne comprend pas. Peut être qu'il devrait lui raconter.

Elle change de sujet, laisse Alan dans sa frustration, il  n'a pas l'impression que cela ait changé quelque chose au problème. Et il va la surprendre encore, qui sait ce qu'ils se diront, qui sait ce qu'ils feront, qui sait ce qu'il lui fera faire après lui avoir lavé le cerveau. Alan inspire longuement, pas moins inquiet qu'il l'est depuis qu'il sait que certaines informations sont cruciales et auraient pu être partagés avec la mauvaise personne. Avec cela tout un tas de choses foutent le bordel dans la tête d'Alan qui se payera encore une nuit d'insomnie ce soir. Il ne devrait pas rentrer chez Mairead, il va l'empêcher de dormir encore et elle a besoin de repos après ce qu'il lui est arrivé. Parfois il a juste envie de tout foutre en l'air, se la jouer solo et il sait que c'est ce qu'il risque de se passer si personne ne le prend au sérieux. Tant pis pour eux, si on continue de le traiter de parano et qu'on minimise ses mots, il finira par ne plus rien attendre de personne.

« Elle s'en remettra, elle est forte.» Elle guérira, oui, elle attendra sa vengeance, Alan lui ça le rend malade, ça lui bouffe le cerveau et personne ne peut le comprendre, personne ne veut lui donner les moyens d'avoir l'espoir qu'un jour ils obtiennent justice. Il soupire et se frotte le front; machinalement, le malaise persiste en lui, prêt à craquer. Rien ne se passe comme il aimerait, tout part en couilles, il ne maîtrise rien et il hait cette sensation abominable.« Non tu as bien fait de m'appeler.» Si on l'avait pas tenu au courant il leur en aurait voulu, de garde pour le QG ou pas, Alan aurait été en colère de savoir les siens dans la détresse sans pouvoir rien faire pour eux.  Malheureusement la réunion d’aujourd’hui et les décisions prises le laissent sur le qui-vive, encore plus que s'ils avaient choisi d'être offensifs, l'attente va être insupportable. « Tu sais il a tué ma femme et mon gosse, parce que mon collègue a tué son frère.»  Il revient sur le sujet, parce qu'il voudrait qu'elle ait conscience qu'Augustin est le genre de type sans aucun scrupule quand il prétend pourtant le contraire et qu'il a besoin qu'elle comprenne l'ampleur de cette histoire même si cela ne semble pas l'intéresser. Il faut qu'elle l'ait en tête non pas qu'elle se contente d'être sur ses gardes. « Devant un supermarché il l'a mitraillée, elle avait un sac de courses dans la main, le petit contre elle. J'étais flic, lui un délinquant. Ma femme était fleuriste et mon gamin avait trois mois. » Il sort sa flasque s'en descend un coup parce qu'Alan garde ses secrets pour lui depuis longtemps et que ça continue de le ronger. « J'espère que tu ne dis pas que tu vas être sur tes gardes pour me faire plaisir.» Il lui tend la flasque, de la même manière qu'elle lui a tendu sa cigarette. S'il fait du mal à Sinead, Alan ne se le pardonnera jamais.




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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Lun 10 Déc - 2:04



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Ça s’apaise. Pour un temps seulement. Ça ne suffit pas à Alan, ce qu’elle ne peut lui promettre. Évidemment que ça ne lui suffit pas, et la Guerre en elle le sent bien tiraillé, frustré, avec la volonté de batailler qui court dans les veines du Duc face à elle. Alors elle détourne la conversation, parle de Maisie sans vraiment savoir que c’est pas forcément la meilleure solution pour l’arrêter dans ses fixations. Elle croit, sottement, un instant, que la houle est endiguée et qu’il va la laisser seule juge de ses propres actions. Mais non. Il semblerait qu’il veuille qu’elle comprenne quelque chose, et dans un sens il fait bien de lui expliquer le nœud du problème, de lui dévoiler une vérité qu’elle ne soupçonnait pas, quand elle pensait simplement qu’il était obsédé par le banquier. Dans ses oreilles, court bientôt une autre rengaine que la simple colère et l’engueulade limite paternaliste qu’elle attendait. Alan ne lui a jamais vraiment parlé de sa vie d’avant Arcadia. Elle n’a jamais vraiment demandé, cela dit. Peut-être par pudeur, peut-être par je-m’en-foutisme. Peut-être par respect. Si Sinead vit ses deux vies en même temps, de front, celle officielle de l’altiste reconnue et blanche comme un agneau aux yeux pourtant parfois sagaces de la flicaille arcadienne (Aodha et Gamze en première ligne de celles qui savent -ou se doutent de- ce que fait vraiment Dame Reed) ; celle de la courtisane qui recrute à tour de bras et rackette sans état d’âme — si elle parvient à faire cela, elle est bien consciente que d’autres ont dévolu leurs années à une existence cachée des yeux du grand public et agissent dans l’ombre, sans même chercher une couverture. Alan est de ceux-là, qui se dévouent corps et âme, sang et sueur au Royaume et à sa victoire. Jamais personne ne pourra dire le contraire, jamais personne n’osera supposer l’inverse.

Reste quand même qu’il a dans sa vie une plaie béante qu’on ignore à An Riocht, et qu’il ne révèle à Sinead que pour assurer le bien-être du Royaume, justement. Interdite, elle encaisse l’information, la digère à la vitesse de la lumière, et reste coite et muette.

Un temps.
La chique coupée, elle déglutit et prend la flasque qu’il lui tend, pour en descendre une gorgée dans sa bouche soudainement asséchée.

Le problème dans toute cette histoire, c’est que malgré l’horreur de la scène dépeinte, malgré la stupeur qui l’a gagnée et l’a stoppée dans son attitude bravache à peine forcée, Sinead bloque. Intérieurement, elle a deux visions de la chose. Une part d’elle s’offusque de pareil comportement, se mettant à la place du dépossédé assez aisément. Une autre est -malheureusement- tiraillée par un autre sentiment, celui de la compréhension vis-à-vis d’Augustin. Est-ce son existence qui l’a endurcie ? La présence de Nemhain en elle depuis tant d’années ? Les conseils de son père qui persistent ? La perspective imminente de cette putain de guerre des gangs ? Toujours est-il qu’elle se dit qu’elle aurait pu faire pareil.

Certes, il s’agit de mitrailler des civils devant un supermarché, pour une histoire de vengeance qui touche le collègue d’un assassin. Mais elle aurait pu. L’honneur et la vengeance, elle connaît. Les histoires de son père en regorgent, de ces questions.

Elle avale la gorgée qu’elle a tirée de la flasque, car ses pensées ne se sont emmêlées et démêlées qu’en quelques secondes à peine. Elle déglutit, rend la flasque à Alan, la voix blanche qui enchaîne, sincèrement : « Je suis désolée, Alan. Vraiment désolée pour ce qu’il s’est passé. » Le savoir veuf, savoir qu’il a perdu un fils, ça la mine, pour sûr. Elle comprend aussi, un peu mieux, cette obsession qu’il peut avoir à l’égard d’Augustin, si c’est bel et bien le responsable de pareille perte. « Je dirai rien. » À la fois sur ce qu’il vient de lui confier, et sur cette méfiance viscérale qu’il a vis-à-vis de l’Italien, qu'elle prenait pour une vieille obsession mal-placée et un racisme à peine dissimulé. Elle se demande un moment si elle ne devrait pas lui instiller un rien de peur, à l’égard du banquier ex-délinquant. Ne serait-ce que pour s’assurer qu’il ne fera rien de stupide, à un moment où elle croit encore à une possible trêve avant même que les hostilités ne se déclarent vraiment. Elle ne revient pas sur sa question indirecte, qu’elle considère comme rhétorique. Il l’insulte un brin, à sous-entendre qu’elle dise amen à ce qu’il dit, juste pour qu’il lui foute la paix. La facette sombre d’Augustin soudainement dévoilée par l’homme à qui il a tout pris confirme à Sinead qu’il s’agit d’être méfiante, désormais, même avec ceux qu’elle considère comme ses amis. « À part moi, qui sait, pour cette histoire avec Esposito ? », qu’elle interroge après quelques dizaines de secondes de silence tendu, chargé de souvenirs des morts.


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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Jeu 13 Déc - 14:30



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Bélénos ϟ  Nemhain .

Ça ne sert a rien d'être désolé puisque ça s'est passé il y a tellement d'années, mais il apprécie qu'elle se soucie de son état, la remercie d'un mouvement du menton et d'un sourire un peu crispé - mais un sourire malgré tout. Il vit avec ce poids sur les épaules depuis le temps, il s’accommode de ses démons, c'est ce qui fait qu'il est aujourd'hui quelqu'un d'assez insensible et le visage constamment tourné vers le passé. En rien il ne dirait qu'il est un homme bien, Alan a conscience d'être le parfait exemple de l'asocial et se contrefiche pas mal qu'on l'aime ou pas. Il a trop donné dans la vie, il n'a jamais rien eu en retour. Mairead est sans doute l'exception à la règle et c'est bien pour cela qu'il compte l'épouser et la garder près de lui. Après il y en a d'autres, le royaume entier est presque comme une famille retrouvé; à condition qu'il fasse des efforts, il les apprécie tous autant qu'ils sont et s'implique durement dans son rôle de Duc pour eux, non pas pour lui. Sinead fait partie de ces gens qu'il apprécie et qu'il ne souhaite pas perdre de vue, manifestement ils ne sont pas toujours d'accord mais chez elle il apprécie cette franchise, cette empathie qu'il n'a pas.  C'est bien pour cela qu'il lui raconte, qu'il la met en garde, et si elle ne s'en rend pas compte ce n'est pas grave, parce qu'il n'attend rien de plus qu'elle garde en tête ce qu'elle lui a dit et même si pour cela il doit être méprisé par sa collègue.

Alan se pince les lèvres, la flasque de nouveau entre ses mains, il s'en descend une nouvelle gorgée, tire sur la cigarette une seconde fois avant de la rendre à sa propriétaire. « Mairead le sait, personne d'autre. Je peux pas en parler aux autres.» Parce qu'il a honte de ce qu'il a éprouvé pour lui, parce que si on lui pose des questions cette facette de leur relation devra être mise au grand jour. Elle sait ce qui a allumé les braises, Sinead, il n'est pas certain d'arriver à cracher toute la vérité à propos de ce qu'ils ont partagé tous les deux. Il a l'impression que cela se lit sur son visage, dans ce regard fuyant quand elle a prononcé le nom d'Esposito, il en cache bien d'autres de ces choses, même Mairead n'a pas eu tous les détails, car il souhaite les emporter avec lui, ses secrets. Notamment le fait qu'il soit à Arcadia grâce à lui alors qu'il était parti pour croupir le restant de sa vie dans une prison Irlandaise. Mais pour rien au monde il se sentirait redevable de ce qu'il lui a fait, pas tant qu'il n'obtiendra pas vengeance de l'assassinat injuste de sa famille. « Je suis devenu fou, après ça, j'ai tout perdu, et j'ai voulu le tuer, foutre le feu chez lui parce que la justice avait classé l'enquête sans même donner une chance de juger Augustin. J'ai voulu faire le travail moi-même. Il y avait quelqu'un mais ce n'était pas lui. » Alan déglutit, voilà la partie qui fait de lui un homme qui refuse de vivre heureux. Parce qu'il ne le mérite pas.  « C'était sa fille.»  Une main sur le visage, le regard humide, il tente de garder son calme et ne pas craquer. A jamais il se sentira coupable de ce qu'il a fait.  « Elle m'a hanté pendant des années. Et j'étais toujours en colère, il fallait que je l'attrape lui pour ensuite me foutre en l'air. Après ça a été une succession de mauvaises choses et on s'est perdus de vue.»  Elle devinera sans mal que l'incendie peut reprendre à tout instant. « S'il reprend les hostilités, ce sera sur ce même schéma, il s'en prendra à mon entourage.»  Et donc eux, le Royaume. Alan souffle, repose son dos contre le mur et se frotte machinalement le front, fatigué par cette histoire qui a l'air de ne jamais trouver de fin. « C'est Mairead qui m'a tenu et qui me tient loin de lui. C'est à elle qu'il va s'en prendre en premier, il le fera sans hésiter.»  



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Thinking I can see through this And see what's behind (Alan & Sinead) - Ven 11 Jan - 0:21



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Maisie sait. Dans un sens, Sinead n’est pas étonnée. Elle suppose que, pour une fois, Maisie ne dit pas tout à Fiona. Probablement qu’Alan et Mairead sont assez proches pour avoir des confidences qui leur sont propres. Mais les explications n’en sont qu’à leur début et la rouquine déplore bientôt qu’il n’y ait pas de chaise dans cette espace de cellule souterraine où ils les a isolés du reste du monde et surtout de leurs homologues du Royaume. Les affaires dont ils avaient à discuter se sont révélées bien plus privées que prévu en tout cas. Elle ne s’y attendait pas, non. Ce qu’il lui apprend sur Augustin la choque un peu même si elle fait en sorte de n’en rien laisser paraître. C’est qu’il s’agit quand même de ne pas donner plus de raison à Alan de se méfier de sa relation avec le membre de la Nuova Camorra, banquier de son état. Alors elle croise les bras, s’appuie contre le mur, et écoute attentivement ce qu’il veut bien lui divulguer. Et à travers les non-dits et les aveux, elle entend une autre histoire, qu’il ne veut certainement pas reconnaître, ni même diffuser. Sur ce point, elle se taira. Elle prend déjà ce qu’il lui raconte en compte et une main couvre ses lèvres lorsqu’il raconte la découverte macabre de la mort de sa fille. Elle reprend néanmoins une apparence placide alors qu’il affiche tous les signes du mal-être. Il ne va quand même pas lui craquer dans les bras, hein ? Elle est pas capable de gérer ça, et elle ne sait même pas si elle voudrait s’en occuper. Ses bras se croisent de nouveau et elle le laisse achever le récit, consciente de la difficulté qu’il doit ressentir à aborder tout cela. Il y a parfois des instants de grâce chez Sinead Reed, et il faut en profiter : lorsqu’elle ne coupe pas la parole pour railler, c’est plutôt signe de compréhension et d’estime muette. Bon, tuer une adolescente dans un incendie volontaire, c’est se chier complètement, mais il a l’air de payer un lourd tribut, et de craindre d’en payer un plus fort encore. Quelques pas résonnent alors qu’elle s’approche de lui et pose une main sûre sur l’épaule du Duc : « Hé., qu’elle commence, en le secouant légèrement, comme pour le forcer à la regarder, Maisie est en sécurité. Il doit bien savoir que s’il s’en prend à elle, c’est tout le Royaume qui va lui éclater la gueule, non ? En vrai, pour l’avoir sondé là-dessus, et je sais que t’as une réserve sur ça mais écoute-moi, j’ai cru comprendre qu’il était plutôt défavorable à la guerre, même si… » Un instant elle s’interrompt, soupire et souffle l’obstacle de taille dans l’éventuel chemin vers la paix et l’armistice avant même les chocs des combats : « Avec leur entrepôt cramé, les Italoches sont sur le pied de guerre. »

Elle pourra pas faire des miracles si on ne l’aide pas. Et si tous s’arment et sont prêts à foncer au front, elle ne pourra pas freiner des quatre fers, rien ne sera plus inutile qu’une attitude pareille. Sa main s’écarte de l’épaule d’Alan et elle se dirige vers la porte. Elle ne sait pas si elle a envie d’entendre de nouvelles réprimandes de la part d’Alan. De toute façon, elle doute qu’il ait encore beaucoup de choses à lui apprendre sur Augustin, et elle doute surtout de vouloir en savoir beaucoup plus. « Je suis claquée, j’ai passé la nuit précédente debout. On pourra reparler de ça, si tu veux plus tard. Je suppose que ça t’a coûté de me raconter ça, mais merci pour la confiance -même si tu me l’as plus dit pour me mettre en garde que pour autre chose. » Elle ouvre la porte de la cellule souterraine, se rallume une clope et se retourne vers lui avant de disparaître dans les égouts : « Rentre chez toi, ça m’étonnerait pas que Maisie t’attende. Va la retrouver, puisqu’elle te fait du bien. » Clin d’œil mutin, la Sinead Reed provocatrice que tous connaissent pour avoir fait les frais à un moment ou à un autre de ses sous-entendus graveleux. Et la voilà partie, d’un pas énergique.





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