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nothing's gonna hurt you

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nothing's gonna hurt you - Ven 28 Déc - 23:24



NOTHING'S GONNA HURT YOU BABY
As long as you're with me you'll be just fine
@Sinead Reed


A cette période de l’année, Wild Island n’est plus la même. Le ciel gris, presque blanc de l’hiver, transforme le paysage. Les rues se vident quand le froid s’invite et, sur l’île, la vie devient plus pénible. C’est pire encore lorsque le ciel décide de déverser toute sa pluie au-dessus de leurs têtes. Tous ceux qui n’ont pas eu les moyens de retaper leurs tanières durant l’été s’en plaignent. Et qu’importent la nature des êtres qui les habitent et les butins qu’ils parviennent à dissimuler tout au fond de leurs cachettes ; l’hiver leur rappelle toujours que leurs vies minables ne valent pas grand-chose. Sur l’île, les travaux avancent lentement. Si on compte quelques cabanes de plus ici et là, aucun autre projet ne semble prévoir de renforcer la structure des grands bâtiments encore debout, ni d’en bâtir de nouveaux. Pourtant, l’argent s’accumule dans les coffres des Enfants Terribles. Mais comment l’investir sur l’île sans prendre de risque d’attiser les curiosités ?

Entre les tempes, ses consciences s’agitent.
Savannah leur a fait des promesses qu’elle n’a que partiellement tenues.

Depuis le haut de sa tour, Ava observe l’île sombrer dans l’obscurité. Construit au (presque) centre de l’île, l’immeuble bétonné ne s’élève pas bien haut. A l’intérieur cohabitent des groupes d’amis et des familles, tous du même clan : celui des Enfants Terribles. Bâtiment divisé en cinq étages, eux-mêmes fractionnés en appartements ; les portes toujours ouvertes donnent pourtant l’impression d’une unique et immense propriété. Palais miséreux, tout en hauteur, où vivent délinquants, criminels, tout petits et honnêtes mères de famille. Ceux qui avaient l’habitude de passer leurs nuits dehors se sont invités partout où il restait de la place. Dans le hall et les cages d’escaliers, on en voit s’entasser dans les coins par-dessus des piles de couvertures.

Dans son salon, l’ambiance est plus calme. Les yeux rivés sur leurs écrans, les Terribles n’arrêtent de pianoter sur leurs claviers que pour faire craquer les parties douloureuses de leurs corps ou partager les informations les plus intéressantes. Ils s’amusent des histoires improbables et s’alarment chaque fois que le nom ou le visage d’un des leurs s’affiche sur leurs écrans. A la fin de la journée, trois piles sur la table basse : les secrets des Enfants Terribles, ceux de leurs alliés et des infos potentiellement utiles sur leurs ennemis. Mais la Mère n’en a encore rien fait ; la fatigue pèse sur ses paupières, et elle lutte pour ne pas la laisser triompher. Les journées épuisantes sont devenues des mois harassants ; les problèmes ce sont accumulés sans qu’elle ne parvienne à trouver de solutions convenables.

Isolée sur le balcon, Savannah fixe un point sombre cinq étages plus bas qui va pour s’engouffrer dans l’immeuble. Dans sa main, le téléphone vibre déjà pour la prévenir. « Vous pouvez y aller, ordonne la cheffe. » Et le groupe d’Enfants Terribles obéit sans rechigner, soulagé d’avoir enfin l’autorisation de fuir l’endroit. « À demain. » Quand ils quittent l’appartement, Sinead Reed est déjà dans le couloir. Pour l’inviter à entrer, Savannah se contente d’un simple et très sobre : « Madame. » (plein de sous-entendus).



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nothing's gonna hurt you - Mer 2 Jan - 23:29



nothing’s gonna hurt you baby


Elle arrive en moto, éclair rouge dans les ténèbres qui tombent sur Arcadia lentement. L’île se détache à l’horizon et elle accélère. Son casque, aussi rouge que la moto, lui donne limite un air de cavalière de l’apocalyspe postmoderne. Elle arrive sur place, descend de la bécane et y met son antivol -qui lui sert aussi à dégommer des dentiers quand des non-payeurs se font durs de la feuille. Le casque sous le bras, les cheveux qui tombent en cascade, la rouquine jette un coup d’œil vers les étages supérieurs de la tour, sans parvenir à y distinguer l’aura de sa divine hôtesse -chose normale quand on songe que la Mère des Enfants Terribles n’est pas née d’une lignée de réincarnés. Elle doit être dans les parages. Un coup d’œil sur son téléphone, pour relire les indications données, et elle maugrée rapidement deux trois paroles aux petits jeunes qui font le guet à l’entrée de l’immeuble et assument le rôle de vigiles. Plus discrets que des gros bras, pour sûr, les mioches qui traînent et doivent avoir 15 ans à tout péter. Après avoir montré qu’elle ne portait pas d’armes, elle peut enfin emprunter les escaliers jusqu’au 5e étage -elle peste arrivée au troisième, qu’il en reste encore deux. Ça sent un peu fort par moments et elle croise la misère à chaque palier. Elle ne s’était pas rendue compte, dans son appartement du 7e étage d’Historic District, que c’était aussi compliqué que cela, l’hiver dans ces quartiers défavorisés. Elle étouffe des commentaires désobligeants, ses parents l’ont bien élevée, et elle continue de grimper jusqu’au palier du dernier étage. Soupir de soulagement, elle essuie brièvement la fine pellicule de sueur qui s’est formée sur son front, juste à la lisière de ses cheveux, inspire et puis ouvre enfin cette veste en cuir, alors qu’elle s’engouffre dans le couloir.

Elle croise un groupe de jeunes qu’elle identifie aisément comme des membres des Enfants Terribles. La garde rapprochée de Savannah, peut-être ? Ou bien les personnes de confiance. Certains ont une aura, d’autres non. Elle n’a pas le temps de les dévisager, s’étant déportée sur la gauche pour ne pas scinder le groupe. Elle arrive devant l’appartement indiqué, la porte est ouverte sur la sculpturale Boudreaux qui s’efface et l’invite à entrer. La simple salutation a déjà eu tôt fait de lui arracher un sourire moqueur. Trois mois déjà depuis les fuites d’information, le divorce n’est toujours pas prononcé, mais les travaux avec une avocate ont déjà commencé. Sinead s’y est faite, à vrai dire, à ces railleries sur son mariage avec Augustin Esposito. Mais elle ne sait même pas si Savannah a appuyé sciemment sur ce bouton-là, ou si elle ne fait que lancer un jeu de soumission auquel ni l’une, ni l’autre ne croient vraiment.
Sinead pénètre dans l’appartement et pose casque et veste en cuir sur la première chaise qu’elle trouve, pour ensuite s’appuyer sur le dossier et interroger, poliment : « Tu veux que j’enlève mes bottes, ou tu t’en fous ? » C’est qu’elle ne va pas tout de suite relancer sur les railleries éventuelles. Surtout qu’elles ont peut-être d’autres choses à aborder, à savoir leur correspondance textuelle qui a été en partie divulguée au su de tous.


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nothing's gonna hurt you - Jeu 17 Jan - 17:28



NOTHING'S GONNA HURT YOU BABY
As long as you're with me you'll be just fine
@Sinead Reed


Tout sur cette île suinte la pauvreté et la précarité. Pourtant, dans le choix des meubles, du linge et du matériel qui habillent ce logement, il y a du goût que des gens sans sous n’ont pas. Cet appartement à davantage l’air de ceux qu’on trouve dans les coins bobo-écolo de Cornucopia que de l’habituel taudis inhabitable de Wild Island.

Erzulie Freda ne se serait jamais contentée du strict minimum.
Si elle ne peut pas vivre dans l’opulence, alors il faut que ça y ressemble.

Néanmoins, au dernier palier, l’appartement n’est pas plus grand que tous les autres, et la vue qu’on a de Wild Island n’est pas plus belle qu’à l’étage du dessous. Seulement, tout en haut de la tour, Savannah ose s’octroyer l’ultime privilège de ne pas toujours faire de place à ceux qui n’ont pas de toit au-dessus de leurs têtes. Il faut dire — et ils le savent tous — que certaines affaires demandent parfois plus de discrétion et de surveiller les oreilles trop curieuses qui pourraient traîner dans les parages. « Je t’en prie, Sin, retire tes bottes, répond la voix taquine, et tout ce qui pourrait te gêner. Mets-toi à l’aise. » Ava se le permet parce-qu’elles entretiennent une relation où la gêne et la honte n’ont pas leur place ; leurs messages leakés le prouvent assez bien.

« Je te sers quelque chose ? » Et en même temps qu’elle fouille ses placards à la recherche de deux verres identiques, Savannah lui énumère l’ensemble des boissons (alcoolisées ou non) qu’on peut trouver dans ses placards et son réfrigérateur. La liste est rapide : du rhum, du vin, de la bière, de l’eau plate, pas de neptra et encore moins du nectar. Quand elle revient avec ses deux verres, et de quoi grignoter, la première chose qu’elle fait est de rallumer une cigarette et d’en proposer une à Sinead avant d’abandonner le paquet sur la table.

Un moment, Savannah la fixe, l’air de vouloir sonder son esprit pour y desceller les secrets qu’elle voudrait lui cacher. « Je suppose que t’es venue pour cette histoire d’infos piratées, hm ? » Fausse question, la Mère n’attend pas sa réponse alors elle enchaîne : « J’ai vu pour ton mariage (elle sourit), j’ai aussi vu pour nos messages. » Son air mi sérieux mi amusé cache l’agacement profond que suscitent ces dernières révélations. On le remarque aussi dans sa manière de faire tomber les cendres de sa cigarette dans la bouteille vide qui lui sert de cendrier. « Mais avant, j’ai besoin de savoir, Sin. C’est quoi ces histoires avec Flores ? et tu faisais quoi avec lui et ce type de la Nuova Camorra le soir de l’Eden Manor ? » Chaque question sonne comme un reproche. L’Enfant Terrible estime être en droit de se demander ce que le Royaume prépare et quel est le rôle joué par la fameuse Sinead Reed.



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nothing's gonna hurt you - Ven 1 Fév - 22:25



nothing’s gonna hurt you baby


Les bottes sont ôtées, comme le gros pull en laine noire qui lui entravait le buste entier. Les cheveux un peu en pagaille, à cause de l’électricité statique, elle s’ébouriffe davantage pour les remettre un peu en place -échec lamentable, mais aucun reflet ne l’en avertit. Elle s’assied là où Savannah lui indique et prend un verre de rhum. L’alcool n’aura pas d’effet particulier, mais elle aime bien être en contrôle en ce moment. Elle préfère. Verre en main, elle remercie son hôtesse et prend la cigarette tendue, avant de l’allumer à la flamme d’une cigarette, qu’elle laisse se consumer jusqu’à presque s’en brûler la pulpe des doigts. Lorsqu’elle la souffle, la flamme s’éteint en volutes noirs, qui la laissent songeuse un instant, comme si elle venait d’être éclairée sur un sujet qui lui trottait dans la tête inconsciemment. Mais impossible de mettre le doigt sensibilisé dessus. Et puis déjà la Mère prend la main dans cette partie à l’aveugle et lance le sujet. Sinead ricane en soufflant la fumée pâle de la cigarette, songeant à railler en affirmant qu’elle apporte son cadeau de Noël -elle-même, sur un plateau, aurait été la suite de la blague. Mais la Boudreaux n’a pas l’air d’âme à rire, pour l’heure.
Voir ça, ça la tend un peu, Sinead. Parce qu’elle n’aime pas vraiment passer sur le siège de l’Inquisition sans y être préparée, et la dernière discussion sérieuse avec Fiona remonte à plus de deux mois -moment où elle l’a brillamment foutue à la porte de chez elle en prétextant une répétition à laquelle elle allait être en retard, parce que Fiona ne disait pas clairement ce qui la chiffonnait et tournait autour du pot. Au moins, avec Savannah, Sinead sait où se tenir.

Les questions se font précises et, naturellement, la courtisane se redresse sur son siège, et fait tomber les cendres accumulées dans la bouteille utilisée par son hôtesse. Ça lui laisse le temps d’engranger les questions de son interlocutrice. De trouver quel ordre suivre pour y répondre. D’inspirer une longue goulée d’air par les narines pour trouver le regard inquisiteur de la sublime déesse à ses côtés et daigner s’expliquer : « La mère de Flores et la mienne étaient sœurs. Je sais que c’est louche, mais on ne le savait pas, juré. Elles se sont bien gardées de nous le faire savoir, vu que les deux mafias ont toujours été en termes hostiles… C’est Flores qui l’a découvert fin août. » Une bouffée de tabac, histoire de reprendre contenance. « Quant à savoir ce que je foutais avec lui et Brazzi… Disons que je n’ai jamais été particulièrement chaude pour cette guerre des gangs donc j’essayais d’enrayer cette merde avant que ça ne pète. » Elle hausse les épaules, souffle lentement et laisse les nuages blancs s’échapper d’entre ses lèvres : « J’ai agi de mon propre chef, et Fiona n’a pas vraiment apprécié. » Coup d’œil à son poignet, où une marque plus claire est visible, de longs doigts effilés qui ont chauffé à blanc sa peau, la marquant au fer rouge pour qui sait regarder sous un éclairage adéquat.

Elle est songeuse un instant. Et puis elle relève ses yeux Savannah et reprend la parole, après avoir laissé tomber le mégot dans la bouteille-cendrier. « En fait je ne voulais pas te voir pour ça. Je comprends que tu aies des doutes quant à ma fidélité aux engagements du Royaume, néanmoins, il n’y a rien à craindre de ce côté-là. Je sais où est ma place, maintenant. Je l’ai toujours su, en vrai. Non… » Elle se met de trois quarts sur le canapé, une jambe pliée sous l’autre cuisse; coude posé sur le dossier du canapé, elle scrute le visage de la Mère des Enfants Terribles tout en avançant ses pions. « J’ai besoin d’infos. Et je crois qu’on t’en doit, aussi. » En espérant que son sentiment soit le bon, bien sûr.


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nothing's gonna hurt you - Mar 19 Mar - 0:30



NOTHING'S GONNA HURT YOU BABY
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@Sinead Reed


Savannah a toujours perçu Sinead Reed comme une femme intelligente, rusée, grande gueule et provocante. Fière, aussi, parce-qu’elle n’entre pas dans les normes et qu’elle s’assume, sans jamais ressentir le besoin de se justifier sur son train de vie et ses manières dévergondées. Après tout, les femmes n’ont pas besoin de permission pour exister ; elles existent, tout simplement. Pour ça, Savannah l’admire, l’adore et la désire. Elle s’agenouille volontiers devant les Sinead Reed de ce monde et pourtant… Dans leur monde, mi-divin mi-criminel, il existe des codes, une hiérarchie, et chacun sait, pour survivre, qu’il faut s’appliquer à les respecter. Enorgueillis au point d’en devenir dangereux, ces dieux qui commandent d’autres dieux tolèrent difficilement les écarts de comportement de leurs pairs quand ils sont leurs ennemis, et plus encore lorsqu’ils sont leurs alliés. Parfois, si l’on tient à sa vie, il faut savoir se faire plus discret, se soucier de ce que certaines personnes bien placées, sûrement plus puissantes, seraient susceptibles de penser de quelque relation entretenue dans le secret ou d’action entreprise sans en avoir obtenu l’aval.  

Il faut dire que les révélations sont troublantes. Sinead lui avoue tout juste son lien de parenté avec le Capitano de la Calavera que, déjà, son esprit s’imagine des ruses que les deux mafieux auraient pu mettre en place, chacun dans leur camp, pour servir leurs propres intérêts. Il est vrai que l’on ne choisit pas sa famille, ni même les moments lors desquels la vérité décide de nous éclater à la figure. Mais la Terrible ne cesse de se répéter que sa vérité, à elle, présente une succession de mauvais enchaînements ; comme celle d’un sale gosse qu’on aurait pris la main dans le sac et qui tenterait, tant bien que mal, de se justifier pour amoindrir la gravité de ses actes. Les pupilles sondent les pupilles, étudient chaque expression, le moindre froncement de sourcils. Dès lors, Sinead lui paraît davantage comme une adulte, une femme qui décide de ne rien cacher et de faire preuve d’honnêteté.

Savannah tire plus fort sur sa cigarette. « C’est drôle, tout ça, qu’elle dit en détournant le regard pour chercher son verre sur la table basse. D’en parler aux autres avant d’en parler aux tiens ; ça te ferait presque passer pour une traître. » La déesse exècre ces comportements qu’elle juge déloyaux. Ne sont-elles pas amies, se demande-t-elle, alors pourquoi lui avoir caché ces informations ? Si Erzulie n’a pas cette présence d’esprit et qu’elle préfère se lamenter, Savannah sait que leur proximité ne les empêche pas de se tenir sur leurs gardes. Être alliées ne les empêchera pas non plus de jouer l’une contre l’autre. « Qu’est-ce que tu veux savoir, Reed ? Et qu’est-ce que tu pourrais me donner en échange ? » Enfoncée dans le cuir abîmé de son canapé, Ava porte le verre à sa bouche pour en siroter le contenu. L’alcool fort lui réchauffe l’intérieur, excite davantage la déesse vexée, agacée et trop impatiente d’en savoir plus.



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