l'abeille et le fleuve ). Célestine

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Célestine & Camille

Pensive, l’infirmière contemple les couleurs d’automne par la fenêtre entrouverte. Elle frissonne à la brise qui s’engouffre, et salue l’initiative de l’une de ses collègues : « Je ferme. Il commence à faire froid » ; trempe ses lèvres dans le café brûlant, et fouille machinalement la poche intérieure de sa blouse. La divine y trouve une papillote glissée là par un enfant du service, et se rappelle qu’elle n’en mange pas. « Tu reprends bientôt ? ». Surprise, elle relève brusquement la tête en déposant la sucrerie à la vue de tous avant qu’elle ne commence à CHANCIR dans l’habit. Quelqu’un s’en fera un plaisir. « Je ne devrais déjà plus être ici ». Et la sylphide se redresse, délaisse la tasse vide et les infirmiers de la salle de repos pour rejoindre le chaos des urgences.

Loin de s’ÉBAUDIR à l’idée d’entamer une nouvelle journée de travail, la déesse s’approche du comptoir d’une démarche nonchalante. Souvent, les remarques de Silas lui reviennent en mémoire et la soif de gloire INEXTINGUIBLE de sa divine lui torture l’esprit. Voilà bientôt deux mois qu’elle se demande si elle est toujours faite pour exercer la profession qu’elle a pourtant choisie, et chérie durant des années. Styx gagne du terrain, s’accapare sa vie depuis qu’elle a retrouvé les siens. Et l’humaine impuissante ne sera bientôt plus de la partie.

Trois dossiers en mains, l’océanide examine le premier de la pile. Elle reconnaît le nom de son ancienne voisine et presse le pas en direction des salles d’attente. Dans sa course, elle croise un patient qui BAGUENAUDE en psalmodiant des BONDIEUSERIES. Interrompt deux aide-soignantes qui JASPINENT afin de signifier qu’il serait bon de le raccompagner jusqu’à son lit, et file jusqu’à sa destination initiale. Devant la pièce bondée, elle s’immobilise et balaye du regard l’assemblée. Elle SUBODORE déjà le parfum MELLIFLU de la nymphe et lui fait signe d’approcher.

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L'abeille et le fleuve

Célestine • @Camille Archambault

Je suis assise sur ma chaise à l’hôpital. Je vais bien trop souvent à l'hôpital à mon goût en ce moment. Et la dernière fois, ce n'était même pas faute d'ailleurs ! Mais bon, ce pouacre d'ambulancier n'a rien voulu comprendre. J'ai beau eu vitupérer telle une grande tragédienne, il est demeuré particulièrement insensible. En même temps, vu la tronche qu'il avait pendant le trajet, je ne suis pas sûre qu'un tartarin faisant un oarystis l'aurait ému. Je doute que ce type ait un cœur en fait.

Enfin, pour une fois, je n'aurais pas besoin d'employer un mensonge par rapport à ce qui est arrivé. De toutes façons, vu le nombre de témoins, cela aurait été un chouia difficile de mentir.

Je m'explique : j'étais au magasin de bricolage. On est en train de faire un certain nombre de trucs au niveau de l'aménagement pour le futur restaurant et il manquait certains produits pour des tests. J'ai pas attendu que James soit là pour aller faire les courses et avancer un peu le chantier. Je sais encore faire quelque chose avec mes dix doigts ! Je ne suis pas si incompétente que ça !
Bref, une fois au magasin, j'ai zigzagué entre un vendeur en train d'haranguer les clients concernant une super promo et un groupe de clients facilement qualifiable d'interlope tant ils étaient louches au rayon des clous pour finir par me faire accoster par un bélître particulièrement infâme. Ce dernier a commencé à flagorner sous prétexte qu'il était "si rare de trouver une femme dans un magasin de bricolage". Bah voyons. Il n'a pas eu le temps de commencer à dire que j'étais une spécialiste dans l'art de ratiociner que je m'étais déjà esquiver.

Je ne vous cache pas que le monsieur en question, vexé dans sa virilité car j'ai réussi à le lanterner, a commencé à vociférer des insultes et à avoir des gestes excessifs. Les employés sont intervenus à temps avant que je lui en colle moi-même une en travers de la figure. Cependant, avant qu'il soit totalement maîtrisé, j'ai dû esquivé un coup. Manque de chance pour moi, j'ai mis ma main plein de doigts sur un cactus pour retrouver mon équilibre.

Vois le bon côté des choses Célestine : j'ai gagné un bon de 500 dollars en guise de dédommagement.

Lorsque je vois arrivée l'infirmière, j'ai un sourire. Il s'agit de Camille mon ancienne voisine. J'ai gardé un bon souvenir d'elle avant mon déménagement et elle avait été plus que compétente lors de mon premier séjour ici il y a des années. Alors ma main remplie d'aiguille, ça va être facile pour elle !

-Bonjour ! Tu vas bien ? Ca faisait longtemps !

Et pendant que je dis ces mots, j'ai toujours ma main totalement immobile. Je suis bien incapable de la bouger sans souffrir le martyr.

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Célestine & Camille

La créature s’approchant, l’océanide peut discerner l’aura particulière qui se dégage de sa silhouette. Jamais notée auparavant, elle constitue désormais une particularité saisissante que la déesse ne peut décemment ignorer. Sensible et surtout plus attentive aux originalités de ses semblables depuis qu’elle a appris ce qu’elle est, elle est prise d’interrogations au sujet de son ancienne voisine et les suppositions viennent S’EMBERLIFICOTER dans l’esprit perturbé. « Bien merci. Qu’est-ce qui t'amène ? ». Elle tâche cependant de garder pour elle sa curiosité soudaine et darde une oeillade sur le dossier. Ne pas tenir sa langue pourrait avoir des conséquences désastreuses sur sa relation avec la nymphe et la séance de soins qu’elle s’apprête à donner. « Ca fait longtemps », renchérit-elle en invitant l’informaticienne à la suivre. Elle la mène à une salle vide, évitant de justesse un enfant distrait ACAGNANT sa peluche sur le trajet. « Je t’en prie, assieds-toi ». Dans une pièce aux murs blancs à l’abri des regards, elle abaisse les stores et désigne un fauteuil confortable. Passe ses mains sous l’eau froide, enfile une paire de gants, et prépare son matériel sur la desserte qu’elle mène jusqu’à nymphe. « Je peux ? » Et elle saisit le bras tendu, paume tournée vers le ciel pour examiner la blessure. « Original », établit-elle en souriant. Aucun jugement échappé de ses lèvres, simple constatation. « Il n’y a pas grand chose à faire. Je vais enlever les aiguilles avec la pince et de la colle au latex pour éviter que ça s’infecte. Ensuite je nettoierai la plaie et un médecin viendra te prescrire des antalgiques ».

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Célestine • @Camille Archambault

Dans mon malheur, je reconnais que j'ai une certaine chance. D'une part, je n'ai pas trop à attendre pour avoir des soins. D'autres parts, l'infirmière est mon ancienne voisine, Camille et j'ai toujours eu de bonnes relations avec elle.

Par contre, si elle est sympa, je saurais incapable de dire si elle est blasée de me voir à l'hôpital ou exaspérée. A moins que ce soit de l'incrédulité si j'en juge sa réaction face à ma main.

-Nan mais pour une fois, c'est pas de ma faute ! Croix de bois, Croix de fer, si je mens, je vais en enfer !

Alors que je fais un signe de croix avec ma main valide pour accompagner mon serment, je suis bien loin de me douter que l'infirmière est justement l'une des divinités associées à l'Enfer grec.

-C'est la faute au cactus ! Il est pile à l'endroit où je devais me rattraper alors que j'essayais d'éviter un coup d'une personne vexée que je l'ai envoyé balader. J'ai des témoins si tu veux !

Je hoche la tête afin d'appuyer mon propos. Oui, pour une fois que c'est à cause de mes aventures d'abeilles, je compte bien me défendre bec et ongles pour qu'on ne pense pas à autre chose.

Par contre, j'ai envie de pleurer quand elle me dit qu'elle va devoir tout enlever à la pince. Sachant que j'ai bien posée ma main dessus, je pense qu'on peut dire qu'il y en a pour un moment.

-Au cas où : il y a pas un moyen d'aller plus rapidement ou il va falloir les enlever une à une ?

Avec un soupir de fin du monde, je la laisse prendre ma main pour qu'elle puisse faire son travail.

TIR DE DE :

~~SI 1 : Célestine grimace à cause de la douleur à enlever les aiguilles.~~

SI 2 : Célestine ne sent rien pour le moment.

Fiche codée par NyxBanana

**The Third Eye**

Le membre 'Célestine Beauchamp' a effectué l'action suivante : ALEA JACTA EST

'OUI/NON' : 2

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Célestine & Camille

L’allusion aux enfers fait tiquer la déesse. Elle relève brusquement ses yeux vairons en direction de la nymphe et la contemple un moment, incapable de masquer son interrogation. Simple hasard ou insinuation, elle ne décèle aucune réponse dans le regard de sa patiente. Le silence devient gênant, et l’expression de Célestine la pousse finalement à croire qu’elle ne faisait que reprendre une citation largement usitée.

Est-ce qu’elle peut voir son aura ? Elle ne se souvient pas avoir parlé de ça avec son fils divin. L’infirmière n’est même pas certaine que la créature en sache autant qu’elle sur sa nature. Hors de question d’éveiller des soupçons ou de passer pour folle, elle balaye l’aparté, se concentre sur son métier ;

« Prête ? » demande-t-elle en brandissant la pince. Camille n’est pourtant pas sereine. Elle ignore encore comment se comporter face à quelqu’un qui partage son secret, sans laisser le moindre indice sur son niveau de connaissances à ce sujet. « C’est pour enlever les plus visibles » ; répond-elle calmement en se concentrant sur la tache. Une à une, elle commence à retirer les aiguilles les plus larges, délaissant les plus fines pour une autre méthode. Qu’elle explique en suivant ; « Les plus petites sont impossibles à voir. On les aura avec ça ». Du menton, elle désigne la colle au latex disposée sur la table. Une ruse qui n’a rien de médical mais s’avère efficace dans ces cas précis.

L’océanide ajuste la lampe au dessus de leurs têtes et continue l’opération. « Ca va ? », s’enquiert-elle auprès de son ancienne voisine comme elle l’aurait fait pour n’importe quel patient. Et comme la jolie blonde acquiesce, elle reprend avant de relever ses orbes bicolores dans sa direction. « Alors ? » Elle s’apprête à tuer le temps, espère chasser le malaise en prenant des nouvelles. « Je me rappelle de la dernière fois qu’on s’est vues ». Elle lui sourit avec chaleur, se remémorant leur dernière entrevue ici même. « Quoi de nouveau depuis tout ce temps ? »

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» If we had a bad day (Célestine)
» Célestine - Répondeur d'Eliakim Reiss