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You're gonna hear me roar !

 :: abandonnés
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You're gonna hear me roar ! - Ven 28 Déc - 18:04


You're gonna hear me roar !


Tu n’es pas à l’aise. Ça t’arrive rarement Lulu, de sentir ton coeur bourdonner trop fort sous la peur et non l’adrénaline. Tu es une habituée des aventures, des éclats de rires et des sauts de cabris dans la rue pour faire sourire les passants. Alors les myocardes qui pulsent, qui hurlent et qui se la jouent chevaux sauvages, tu connais. Mais là c’est différent. Il est tard, tu rentres souvent tard Lulu, les soirées où les marques vous invitent, vous les petits influenceurs du monde 3.0 ne finissant pas à l’heure de la redif’ de 7 à la maison. Pour ton commerce, pour tes fans, pour ta marque, tu te dois de t’y rendre. Et puis, ça t’amuse, tu peux te maquiller à outrance ou au contraire, débarquer en jogging sans que personne ne te dise quoi que ce soit. Car au dessus de ta tête, y’a toujours ton nombre de followers et un compte à 40K, les marques, elles le choient comme la poule aux oeufs d’or.

Ça c’est fini à plus de minuit, tu aurais pu fuir avant mais trop de photos à faire, trop de hashtag à écrire, trop de post à réaliser. Alors t’as pas pu partir et tu retrouves à accélérer le pas dans la rue. Le stress de ta video balancée sur le net alors que tu utilisais tes dons t’inquiètent. On t’en a parlé ce soir, on t’a demandé depuis quand tu apprenais la magie. T’as répondu que t’avais reçu ta lettre pour Hogwart et ça a suffit pour les faire taire. Mais en vrai tu paniques Lulu, tu sais que des gens intéressés ont pu voir ta video et peut-être qu’ils ont compris ce que tu étais. Ça fait des années que tu réussis à te cacher des mafias, à éviter le Royaume et ses sbires, à te faire petite alors que t’as plus de charisme qu’une troupe d’artistes. Et ce soir, tu ne sais pas pourquoi, tu paries que quelque chose va te tomber sur le nez, les probabilités jouant contre toi, tu le sens, le leprechaun en toi aussi. Il ne te reste que quelques rues avant d’arriver chez toi, tu pourrais prendre un taxi mais t’aimes pas polluer pour rien. Et puis, tu as tes dons et tu cours vite. Ça suffira, oui, oui, ça suffira…

Ça ne suffira pas. Ils te sont tombés dessus sans que tu t’y attendes, ruelle sombre, réverbère cassé, t’es trop jolie pour marcher toute seule qu’ils t’ont murmuré. Tes doigts cherchant le métal, la première bouche d’égout qui s’éclate contre la tête du premier, ça ne les a pas arrêté. Ils étaient saouls, n’ont pas eu peur du petit freak que tu étais. Et Lulu, leprechaun ou pas, tu mesures 1m75 pour 50kg, t’es fine comme une brindille, contre cinq malfrats, tu as beau plier tout le métal et l’enrouler autour des chevilles, t’as pas assez de force pour contrer leur rage.
Ça se termine, toi faisant comme tu peux pour te protéger, les mains contre le visage alors que les monstres tentent de te retirer ta veste en strass après quelques coups de pieds.  Tu pleures pas Lulu, t'es juste tétanisée. Plus de force, plus de magie, plus rien qu’une gamine qui sous le stress et la fatigue, se fait toute petite et prie pour que les probabilités changent de direction et lui amènent une héroïne. Pas un homme, non, pas un monstre. Une femme, avec des cheveux d’or et des poings de fer, pour leur prouver que les princesse aussi, elles savent rugir si on les approche d'un peu trop près.
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You're gonna hear me roar ! - Ven 28 Déc - 21:32


Cachés sous le bureau, tes poings sont si serrés qu’ils font blanchir les jointures de tes mains. Surtout, ne pas perdre ton calme. Malgré l’heure tardive, malgré le stress, malgré la remise en question injustifiée et illégitime de tes compétences, tu ne peux pas te le permettre. Tu tentes de réguler ta respiration telle un métronome. Inspiration lente, expiration profonde. La rafale de reproches s’interrompt soudain, probablement dans l’expectative d’une réaction de ta part. Tu gagnes quelques secondes de répit en faisant mine de relire une énième fois cet article que tu connais par cœur. « J’entends bien ce que vous dites, mais je ne peux vraiment pas raccourcir davantage. Personne n’a entendu parler de cette réforme, je suis bien obligée de contextualiser avant de passer à l’attaque ! ». « Souffrez-vous de troubles auditifs ? Je ne veux voir qu’un seul paragraphe technique, tous les autres seront axés opinion. C’est l’américain moyen qui nous lit, pas un collège d’experts. Vous avez jusque minuit, pas une seconde de plus, cela doit être publié dans l’édition du matin ». Tu grommelles une phrase inintelligible en guise d’acquiescement avant de te retrouver de nouveau seule dans la salle de rédaction. Inutile de préciser que tu n’as pas choisi la voie du journalisme pour travailler dans ces conditions. Impossible de produire des articles dont tu peux être fière dans le cadre d’un publication quotidienne à gros tirage telle que l’Arcadia Times. Limite de mots, vocabulaire et concepts vulgarisés à outrance, démagogie occasionnelle, partis pris de rédaction, bref, un patchwork informe de contraintes qui te poussent la plupart du temps à écrire de la merde. Autrement dit, ton poste actuel est un taf alimentaire, ni plus ni moins. Soit tu l’acceptes, soit tu te casses et tu quittes le confort du salariat pour te diriger vers des horizons plus incertains.

Tu repousses ces considérations déprimantes dans un coin de ta tête pour te concentrer sur le remaniement de l’article. De mauvaise grâce, furieuse et fatiguée, tu finis par accoucher du papier simple mais polémique qui t’as été réclamé. Soucieuse de t’épargner un ulcère évitable, c’est en claquant la porte que tu quittes les lieux. Un coup d’œil sur ton téléphone t’apprend qu’il est beaucoup trop tard pour espérer rentrer en transports en commun. De toute façon, tu as besoin de t’aérer l’esprit après cette ignoble journée. Tu as toujours été colérique, mais ces derniers temps, tes crises de nerfs ont pris de l’ampleur. Lorsque tu vois rouge, tu ne reconnais rien ni personne. Tu es devenue pour toi-même une énigme insoluble. Si tu n’avais pas anticipé la situation, si tu n’avais pas fait l’effort de te canaliser, tu aurais sans doute explosé devant ta supérieure. Le Knockout te fait du bien, mais ce n’est pas un exutoire suffisant.

C’est au beau milieu d’un passage non-éclairé que tu entends de l’agitation. Plus précisément, des esclaffements masculins et sonores. Tu soupires, dépitée. Arcadia ou Nouvelle-Orléans, c’est bonnet blanc et blanc bonnet en matière d’ivrognes. Qu’ils ne s’avisent pas de t’emmerder, ce serait particulièrement malvenu ce soir. Tes yeux s’étant habitués à l’obscurité à mesure que tu avançais vers eux, tu finis par les apercevoir. Comme prévu, il s’agit bien de quatre saoulards. Mais c’est la cinquième silhouette qui attire ton attention. Une fille. En train de se débattre. Ton sang ne fait qu’un tour alors que tu combles les derniers mètres qui vous séparent à grandes enjambées. La rage au ventre, comme possédée par une force inconnue mais familière, tu ne remarques ni l’effet de surprise dont tu bénéficies, ni le corps allongé à leurs pieds. « Fils de pute ». Les potes du susnommé se retournent, mais lui-même n’en aura pas l’occasion. Ton poing s’abat violemment sur la nuque de l’un des deux types qui immobilisaient la jeune femme. C’est sans le moindre cri qu’il s’effondre sur le béton. Surpris, son complice relâche d’un coup sa victime. C’est plus par hasard que par volonté de protection que tu te places à côté d’elle, haletante, transpirante malgré le froid, les prunelles animées par une haine profonde. Ta respiration est celle d’un fauve. « Barrez-vous avant que je vous bute ». Ta vision est floue, distordue, comme si tu examinais la scène à travers un kaléidoscope. Ton ouïe également a perdu de sa fiabilité, ce qui ne t’empêche pas de les entendre rire. « Putain, cette fiotte d’Owen s’est fait coucher par une meuf ! Ça c’est la meilleure ». Leur conversation a beau être légères, leurs regards en disent long.  Immobile mais bestiale, le corps secoué de légers tremblements, tu es incapable de raisonner.  « Tant pis pour eux. Deux nanas pour nous trois, c'est parfait ». A peine a t-il terminé sa phrase que tu te jettes sur lui, ignorant purement et simplement tous les autres protagonistes. Vous roulez au sol alors que les coups pleuvent.

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You're gonna hear me roar ! - Dim 30 Déc - 17:36


You're gonna hear me roar !


T’entends plus rien Lulu, prostrée dans ton petit monde doré et plein de paillettes. Tu fais toujours ça, quand la peur t’anesthésie, t’imaginer dans un univers délicieux et joli. Ça te permet de ne pas voir ce qui se passe aux alentours, de te déconnecter de la violence et de la peur de perdre ta vie. Apparement, tu fais ça depuis petite, quand les flics t’ont trouvé dans la rue avec ton sac à dos robot. Tu disais chercher le petit singe qui avait fui. 4ans, les psychologies ont dit que c’était ta façon de te défendre, d’imaginer un plus joli monde quand le danger assombri le tien. Alors t’entends pas les insultes, tu ne sens pas les coups, et y’a seulement une voix féminine qui te fait relever la tête pour comprendre que ta princesse est bien réelle et pas seulement dans ta tête. Elle est belle, blonde et guerrière. Comme tu l’as imaginé. Les leprechauns peuvent rendre réels leurs volontés ? Où est ce que la chance ne t’a, cette fois-ci, pas abandonné ?
Tes yeux noisettes qui tombent au sol, découvrent le corps de l’homme. Ils remontent,  se retrouvent face au dos de la fille que tu ne connais pas mais qui t’inspires déjà milles et unes histoires rocambolesques. La provocation masculine ne te fait rien, t’es aveugle face à tant de lumière, ses cheveux blonds qui brillent sous les réverbères. Et puis elle fonce, tête baissée, comme un taureau vers un tissu écarlate. Ses poings qui s’écrasent contre  un premier homme, sa rage qui se voit. Tu restes immobile, hypnotisée. Si elle peut… Pourquoi pas toi Lulu ? T’es pas une victime, t’es une guerrière toi aussi. Juste une combattante avec un peu moins de force dans les poings mais avec de drôle d’amis qui se nomment métal, ferraille et compagnie. Alors malgré la fatigue et la panique, tu t’accroches à la Force qui écrase la gueule de l’homme devant toi. Tu fais comme elle, modèle féminin qui te rappelle Majken. Même chevelure blonde, même beauté guerrière. C’est surement une valkirie elle aussi.

Sur tes deux jambes, la peur se parant de rage, les doigts qui crépitent sous l’énergie retrouvée, les poubelles commencent à trembler et chaque canette de bière, à s’élever. Coupantes, elles le sont, et la première qui s’écrase sur le visage d’un des attaquant le prouve. Ça gicle sur son t-shirt, rouge cerise, saveur de l’interdit. Et tu continues  Lulu, élève chaque particule de fer à tes côtés, bouche d’incendie qui fulmine, poubelles qui grincent, barres de métal qui s’entortillent et foncent droits vers vos adversaires. Tu essayes d’éviter la jolie princesse qui se bat comme une reine.  « Déga… Dégagez ! » Que tu réussisse à hurler, rugir ou murmurer. T’en sais rien Lulu, ça tremble un peu dans ta voix et tu sens que ton énergie se fait à nouveau la malle. Tu veux tenir pourtant, tu essayes, pour qu’elle soit fière, la guerrière, que tu te sois élevée à ses côtés.
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You're gonna hear me roar ! - Dim 30 Déc - 23:26


L’agitation ambiante ne te perturbe pas le moins du monde. Tu ne remarques pas la danse meurtrière des métaux orchestrée par la jeune demoiselle plus tellement en détresse. L’indélicat que tu maintiens sous toi ne bouge plus depuis plusieurs secondes, mais tu n’en pas conscience. Coups après coups, tes poings s’abattent sur son visage tuméfié.  « SALE PUTE LÂCHE LE ». C’est sans ménagement qu’un autre type te tire violemment les cheveux pour dégager son comparse. Pour faire bonne mesure, il te charge de tout son poids pour te projeter contre le mur. Tu ne peux retenir un grognement de douleur lorsque l’arrière de ta tête percute la pierre froide. La douleur et la confusion suspendent un instant ta furie, ce qui te permet de reprendre pied un tant soit peu. Tes sens se stabilisent enfin. Pour la première fois, tu prends la mesure de ce qui est en train de se passer. Trois corps jonchent le sol tandis que les deux derniers mecs debout n’en mènent pas large. Leurs visages lacérés ainsi que leurs vêtements déchirés peuvent en témoigner. Cela étant, le dégoût qu’ils t’inspirent prévient tout apitoiement. Celui qui t’as frappée tente sans succès de relever ses potes. Tes entrailles se liquéfient tout à coup. Si ta colère réduit ta raison au silence le plus complet lors de tes crises, cela n’affecte pas tes souvenirs. Les coups que tu as porté au deuxième étaient plus que conséquents. Et si tu l’avais tué ?

En proie à une angoisse froide, ton premier réflexe est de chercher le regard de celle que tu aurais du mieux épauler. Tu t’attendais à y trouver de la peur, peut-être de la colère, mais c’est une froide détermination qui anime son visage. Et visiblement, tu n’es pas la seule à l’avoir remarqué. Autour de vous, un véritable déluge semble avoir eu lieu. Débris et barres métalliques enchevêtrés comme s’ils avaient servis de projectiles, bouche d’incendie fulminante, c’est une véritable scène de guerre à laquelle tu assistes. Que s’est-il passé ? Quoi qu’il en soit, ça a été efficace. Personne ne dit plus un mot, preuve s’il en est que cette démonstration de force a eu l’effet escompté.

A ton grand soulagement, des bribes de conversations chuchotées t’apprennent que vos agresseurs reprennent petit à petit connaissance. Autant dire que vous n’avez plus rien à faire ici. Tu prends les épaules de la jeune femme avec une familiarité déconcertante pour une inconnue. « Viens, on se casse. Passe devant, j’arrive. Ils en ont eu pour leur compte, à mon avis ». Tu te tournes vers vos agresseurs, impitoyable. « Je vous déconseille de nous suivre. Sauvez ce qui vous reste d’amour propre et estimez-vous heureux que l’on n’appelle pas les flics. Peut-être que vous y réfléchirez à deux fois la prochaine fois que vous voudrez agresser des meufs seules ». Tu t’éloignes à grands pas, peu désireuse de t’attarder sur les lieux d’un tel bordel. C’est avec satisfaction que tu constates qu’ils ne te suivent pas. Entre leur taux d’alcoolémie avancé, leurs blessures et l’échec critique de leurs immondes desideratas, ils ont probablement d’autre chats à fouetter. Tu presses le pas pour rejoindre l’inconnue sur l’artère principale. Tu ne ralentis pas avant d’être arrivée à sa hauteur, fatiguée mais bien décidée à éclaircir la situation. L’adrénaline redescendue, tu te rends compte que rien, absolument rien ne s’est passé de façon convenable. C’est une véritable tornade qui s’est abattue sur ces mecs, et tu n’en es pas l’unique responsable. Même si ton esprit est plein d’interrogations, c’est ton cœur qui s’exprime le premier. « J’ai conscience que c’est assez naze comme brise-glace, mais est-ce que ça va ? ».


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You're gonna hear me roar ! - Lun 31 Déc - 11:01


You're gonna hear me roar !


Elle a eu mal la guerrière, t’as vu son corps valdinguer comme un vulgaire sac à patate acheté chez l’épicier du coin et tu jures que le crac sur le bitume, c’était pas une poubelle éclatée mais bien son crâne qui a cassé. Et si… Oh non Lulu, t’as tué la princesse, t’as… Elle se relève, tu le vois du coin de l’oeil. Et ça te fait perdre en maitrise de penser à elle plutôt qu'à toi. Elle reste silencieuse, tu ne sais pas quoi dire non plus, essayant simplement de garder le contrôle sur la ferraille qui tremble sans être capable de plus. Plus d’attaque, plus rien, de toute façon, les trois garçons sont au sol, mal, l’un ne bougeant plus. T’as les yeux grands ouverts comme prise entre deux phrases de voiture. Et si… Oh non, tu avais bien senti que cette fin de soirée ne tournerait pas bien, la chance t’a abandonné malgré l’apparition de la jolie blonde aux poings d'or. Elle ressemble à une lionne, même avec ce regard paumé.  Et les lionnes ça sauvent toujours ses p’tits protégés.

Alors quand elle te dit de partir, qu’elle te rattrape, tu n’hésites pas Lulu, abandonnes ton ami le métal, fait tout tomber sous la fatigue vorace. Tu sens que le leprechaun en toi à la dalle, qui mange toute ta lumière, que ton énergie t’abandonne sous la magie opérée. Tes pas sont un peu difficiles, le corps qui tremble tout comme les mains qui n’arrivent pas à se fixer. T’as oublié ta veste là-bas, tu as un peu froid mais tu ne dis rien, continue de marcher, les cheveux pleins de poussière et le visage salement amoché. Un bleu ici, une égratignure par là, on dirait que tu t’es pris une tornade Lulu, c’est pas beau à voir. T’es dans ton monde, encore, tu t’enfermes dans le silence alors que tes pas ralentissent, le coeur demandant un peu de répit. Et tu la sens, la présence à tes côtés, silencieuse aussi, tu vois même les mèches dorées quand tu regardes sur le côté. La voix s’élève, tu t’arrêtes dans la rue, piles comme en voiture lorsque le trou du cul d’en face n’a pas mis son clignotant pour tourner. Les yeux regardent le sol pourtant, les pieds de la guerrière. Des chaussures confortables et pratiques pour courir et sauver les autres. Pas des talons, pas de fioritures.  « Bien sûr ! » Et tu relèves la tête, le sourire toujours là, un peu triste par contre, les yeux pétillants comme les glitters de ton t-shirt. Non ça ne va pas Lulu mais c’est déjà enfoui en toi, caché par ton coeur trop pur.  « Vous avez… Attendez.» le pouce est humidifié rapidement, tu t’approches de la blondinette et nettoie un peu de sang sur le côté de sa tempe.  « J’ai beaucoup de pansements chez moi, j’habite à côté, vous voulez venir ? » Fuir les questions, fuir la douleur, fuir la fatigue, fuir la rue, fuir l’agression. Juste penser à elle, la guerrière, celle qui t’a sauvé. C’est ta façon de te protéger Lulu, offrir aux autres avant de penser à ta jolie petite tête. C’est rien, que des coups, que des mots, tant que t’es pas morte, tout va bien. Tout va très bien.
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You're gonna hear me roar ! - Mer 2 Jan - 23:50


C’est avec stupeur que tu la regardes essuyer le sang qui coule depuis l’une de tes contusions à la tête. Ta mémoire a beau ne pas t’avoir fait défaut, tu n’avais pas réalisé à quel point les quelques coups que ces mecs t’ont porté n’avaient rien d’anodin. Tu n’es pas faite en sucre, loin s’en faut, mais les choses auraient pu mal tourner. Bien sûr, il était tout à fait hors de question de passer ton chemin et de faire comme si de rien était alors que tu étais témoin d’une telle agression. Mais tu aurais pu intervenir plus prudemment, prendre moins de risques. De façon générale, la surcharge permanente d’énergie dont tu es animée tend à t’exposer à des situations de plus en plus dangereuses. Quel que soit ce dont il s’agit, il va falloir que tu apprennes à le gérer mieux que tu ne le fais actuellement. « Oh merci, je n’avais même pas remarqué. Bien vu ! ». Tu en profites pour examiner ton état d’un peu plus près. Rien d’alarmant à priori, seulement quelques blessures superficielles à la tête, au coude et au niveau des genoux. Cela étant, tu te trouves au beau milieu d’Elysium Heights et chez toi, c’est la porte à côté. Et puis… sans être dévorée par la curiosité, tu aimerais bien savoir comment cette jeune femme d’apparence frêle s’y est prise pour mettre à l’amende les autres garçons. « Ce ne serait pas de refus, oui. Je m’en voudrais d’attraper une infection pour des abrutis pareils. Oh, et tu peux me tutoyer. Je m’appelle Alice, et toi ? ». Il faut dire que tu sais faire confiance à tes intuitions. Ces connards auraient sans doute été au bout de leurs ignobles projets s’ils avaient pu profiter de la moindre ouverture. Aussi hargneuse que tu puisses être, à quatre, ils auraient fini par te maîtriser. En dépit des apparences, ton alliée a sans doute eu son rôle à jouer dans cette histoire. La ruelle saccagée peut en témoigner, de même que les tuméfactions qu’ont subi vos agresseurs. Et puis, au-delà de ces considérations concrètes, tu es toi-même beaucoup plus forte qu’il n’y paraît. Pourquoi n’en irait-il pas de même pour elle ?

Les dernières voitures de fêtards -ou les premières de travailleurs- filent à toute vitesse sur la chaussée alors que vous continuez à marcher. L’adrénaline retombant, c’est une fatigue progressive qui commence à te gagner. Le genre d’usure qui efface les inhibitions. « T’es sûre que ça va ? On s’en est bien sorties mais ça peut être bouleversant de subir ce genre d’agression ». C’est une courageuse, aucun doute là-dessus, mais peut-être que ta présence la pousse à refouler certaines émotions. Rien de plus normal que de faire preuve de pudeur en présence d’une inconnue. Tu fais de ton mieux pour détendre l'atmosphère. « Quoi qu’il en soit, ils se sont bien tapés la honte, ça leur fera les pieds. T’as vu les gueules de stressés qu’ils avaient à la fin ? Ils ont vu leurs vies défiler ». La question sous-jacente est dans l’air, mais elle ne sera pas posée tout de suite. Parce que c’est pas ce qui t’importe pour l’instant. Malgré ta légèreté apparente, tu ne sais que trop bien ce à quoi vous avez échappé.


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You're gonna hear me roar ! - Sam 5 Jan - 13:04


You're gonna hear me roar !


Elle est jolie la guerrière, brillante comme une boule à facettes tant elle t'éblouie. Voix, cheveux, visage, tout en elle est joli. Elle a quelque chose de différent,  à la fois proche de toi et totalement à l'opposé. Toi qui pensais à une valkyrie comme Majken, tu te rends compte, Lulu, que tu as eu tort. Tu sais les reconnaître les créatures,  et cette Alice n'en est pas une. Pourtant, ton esprit et surtout ton coeur, hurlent de faire attention aux détails, comme quand on regarde une illusion et n'en vois qu'une partie. T'as envie de voir le reste et de comprendre qui se cache derrière les mèches couleur de soleil. " Oh je suis habituée" Pas de te faire agresser mais qu'on te prenne pour une poupée à désarticuler. Elle est jolie Lulu, elle le serait encore plus avec du rouge à lèvres et pas trop de vêtements. Elle est belle Lulu, elle le serait encore plus à voguer sur mes hanches comme une barque sur l'océan. Heureusement que tu as du caractère, affirmée  tu l'es mais désarticulée, jamais.

Tu te rends compte que tu ne t'es pas présentée, le prénom d'Alice était si joli qu'il t'a mené  direct dans le terrier du lapin, celui où on découvre les merveilles d'un monde lointain. "Et je suis Lulu !" La main est tendue, ça fait bling-bling avec tes bracelets pleins de breloques et de perles brillantes. Tu avais mis ta panoplie de golden girl pour l'événement, ça te permettait de faire le boulot sans trop avoir à parler. De toute façon, on écoute rarement les influenceurs, on les pense stupides et juste bons à être regardé.  Pas comme si la majorité avait réussi à monter un business à peine la majorité passée. Certains appellent ça de la jalousie, toi Lulu tu n'y fais pas gaffe. Tu as bien trop à faire, le temps perdu à penser à eux, c'est du temps en moins pour ta communauté. "Ils n'oseront surement pas porter plainte en tout c&s ! que tu continues, en écho à la remarque d'Alice. C'est vrai qu'ils ont fini dans un sale état,  pire qu'après un concert passé dans la fosse. Des bleus, des égratinures et surtout, une fierté mise au sol à coups de talons. "Et toi, ça  t'arrives souvent de te battre comme Jean Claude Van Damm ? "Question de l'une qui se voit répondre par une autre. Mystère et boule de comme autour de toi Lulu et en y pensant, tu te dis quelle ne saura peut être pas qui est Jean Claude. Tout le monde n'est pas passionné par la culture pop française. Pop pour populaire pas pour pop culture, les super héros, c'est pas trop ton truc depuis que t'as compris que les comics avaient plagié la réalité.  "Enfin… Je veux dire que tu te bats comme un p'tit lion."Pas une lionne, elle n'en a pas la taille Alice et sa bouille est comme pareille à celle d'un lionceau, adorable mais qui pourrait vous faire tomber d'un coup de dents. À cette remarque, le visage est baissé, les yeux rencontrant le trottoir avec le même éclat que s'il s'agissait du ciel. Si on regarde bien, le bitume à des allures de voix lactée, les aspérités reflètent la lumière et font comme des étoiles qu'on oublie trop souvent de regarder.
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You're gonna hear me roar ! - Lun 7 Jan - 20:06


Les quelques craintes que tu as pu avoir quant à l’éventuel état de choc de Lulu s’estompent progressivement à mesure que vous faites connaissance. La jeune fille fébrile de la ruelle a laissé place à une véritable boule d’énergie, brunette incandescente que tu apprécies déjà. Les personnalités expansives exercent sur toi un magnétisme certain, cela ne date pas d’hier, mais celle-ci t’attire particulièrement. Tu fronces néanmoins les sourcils lorsque tu comprends que c’est avec une habitude presque fataliste qu’elle a accueilli le comportement immonde de ses agresseurs. « C’est si fréquent que ça ? J’avoue que je viens d’arriver à Arcadia, je n’ai pas vraiment eu le temps de me rendre compte des quartiers chauds ou des endroits à éviter ». Très à l’aise, presque trop, c’est sur le ton de la conversation que tu poursuis. « Tu veux un taser ? C’est pas très encombrant et c’est le genre d’atout qui fait la différence bien plus souvent qu’on ne le pense. Je peux aussi trouver des armes de poing mais je ne suis pas certaine que ce soit l'idéal pour toi ». Un seul appel à passer, aucun intermédiaire. Dele Silverton, bassiste des Blood Impulse et personnage récurrent du paysage criminel louisianais. Mais au-delà de la faisabilité de ta proposition, ta seule spontanéité n’explique pas la confiance totale que tu portes déjà à l’égard de cette presque inconnue. Les sensations qui t’accompagnent depuis la bagarre de tout à l’heure sont pourtant familières, semblables à celles qui t’animent sur le ring du Knockout. S’agit-il également d’un stigmate de l’éclipse ? Trop de zones d’ombre subsistent encore, tu es devenue pour toi-même un mystère insondable.

Si le sieur Van Damme n’évoque chez toi aucun visage connu, c’est avec un orgueil un peu coupable que tu l’entends louer la dextérité avec laquelle tu pratiques la violence. Ce soir, ta fougue puis ta rage étaient dirigées vers des connards qui méritaient de prendre plus cher encore. Mais le réflexe de soutenir Lulu n’était qu’une partie de l’équation. Tu as aimé ça. Pire, tu en avais besoin. Comme si les pulsions qui te tordent l’âme guettaient la première fenêtre d’expression possible. Ton estomac commence à se nouer, signe que tes pensées s’aventurent dans des zones dangereuses. Tu refoules avec vigueur le souvenir qui, déjà, pointe le bout de son nez à l’orée de ta conscience. « Je suis… une sauvage. Les lions se battent pour manger, pour protéger leurs petits ou pour prendre le pouvoir. Moi, j’ai pas besoin de raisons.  Demain matin, au moins, je pourrai me regarder dans une glace. T’es bien tombée ! ». Parce que c’est bien là toute ta tragédie. Tes travers ne prennent que temporairement le dessus. Ils t’imposent leur loi puis disparaissent, te laissant en gérer les conséquences avec l’amertume de celle qui s’est perdue. Tu souris, un peu gênée. Visiblement, cette petite échauffourée a remué certaines émotions. Cela étant, ton petit aveu a le mérite de t’offrir une transition toute désignée. « Mais soyons sérieuses, je reste une meuf de cinquante kilos en infériorité numérique. T’as fait comment pour les malmener à ce point ? Ils étaient ouverts de partout, comme si on les avait lacérés avec je ne sais quoi. Tu gâches bien ton jeu Lulu ! ». A une heure aussi tardive, après la journée que tu as passé, ta seule idée fixe devrait être de rentrer chez toi et de t’écrouler comme une masse sur la première surface plane disponible. Pourtant, tu es dévorée par l’intérêt, curieuse d’en savoir plus et d’apprendre à la connaître comme une gamine devant le capitaine de l’équipe de foot. Sans que tu puisses précisément mettre le doigt sur ce dont il s’agit, et ça commence sérieusement à t’agacer, quelque chose en elle te stimule plus que de raison.

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You're gonna hear me roar ! - Mer 9 Jan - 11:21


You're gonna hear me roar !


Elle se dit sauvage, tu l’es aussi Lulu. Peu d’amis, même une seule à vrai dire, peu de sorties sauf celles pour tes réseaux et pour livrer quelques bijoux. T’aimes le monde mais à petit dose et surtout sans devoir être accompagnée. Alors même si ta sauvagerie n’a surement pas la même définition que la sienne, t’en restes pas moins un petit lion toi aussi, avec les yeux pétillants mais sans les crocs. Ça, tu les laisse à ton leprechaun qui te protège et te permet de survivre.
Elle a des questions Alice, veut savoir comment tu as fait pour les blesser comme ça alors que t’as des allures d’oisillon à peine sorti du nid. Un léger sourire sur ta trogne, un coup de main dans les bouclettes, t’es gênée, Lulu, qu’elle s’intéresse à toi la guerrière. Souvent, c’est toi l’étoile mais cette nuit, tu ne vois qu’elle.  « Oh, sans toi, j’serais restée assise sans rien faire… Je les aurais laissé tout m’voler. » Ils n’auraient pas fait que ça, t’es pas bête Lulu mais tu évites d’en parler.  Ton corps, ta peau, tes formes, c’est bien la seule chose que t’aimes pas. Tu ne comprends pas l’intérêt du monde pour ces choses-là, ça t’a toujours passé au dessus de la tête sans réellement savoir pourquoi. Ce ne que de la chair après tout, pourquoi on en fait tout un plat ?  « Ils n’étaient pas si abimés que ça tu sais… Et puis tu frappes fort.» Tenter de noyer le poisson, de ne pas en parler, de cette force qui sommeille en toi et que le leprechaun fait exploser quand t’es en danger. Déjà que ça a filtré sur internet que ta video Instagram a fait le tour de la blogosphère, si en plus tu répètes à tout le monde ce que tu es capable de faire… Tu peux déjà te mettre une pancarte autour du cou « leprechaun à recruter, toutes mafias acceptées » !

Changer de sujet, vite, il le faut, pour éviter d’ennuyer la lionne avec tes non-réponses. Ella va s’énerver à force, de voir que tu te tais et restes secrète. Ce serait dommage, sa lumière, elle te plait et elle aussi, a une force qu’elle garde en elle. Alice te l’a dit, cinquante kilos tout mouillé et elle a mis ces gars à terre. Y’a pas que toi qui mens, Lulu, t’en es convaincue !  « Donc tu es nouvelle à Arcadia ? » Grand sourire, cacher la noirceur de tes actes avec tes prunelles couleur du ciel.  « Tu t’y plais ? C’est une jolie ville, pas mal de grabuges mais tant que tu restes éloignée de tout ça, ça passe crème ! » Tout ça, tout ce bastringue, toutes les mafias, la violence, les règlements de compte, les quartiers à éviter. Oui, tu devrais préciser que tout ça, c’est 3/4 de la ville divine, 3/4 de cette cité où la violence à le goût de l’impossible.  « Et pas besoin de taser aufait, j’ai une copine qui se bat comme toi, elle tente de m’apprendre quelques prises. » Elle aussi est blonde et a la rage au creux des poings.  « Si tu as envie de rencontrer des gens, je pourrais te la présenter… » Ce serait drôle, deux lionnes et un lionceau, vagabondant dans Arcadia à la recherche des problèmes !
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You're gonna hear me roar ! - Ven 11 Jan - 0:36


Si tu n’insistes pas outre mesure devant les dénégations de Lulu, tu n’es pas dupe. Ces types ne sont pas offert un ravalement de façade sans anesthésie de leur plein gré, de même qu’ils en seraient sans doute pas restés passifs pendant que tu démontais leur copain s’ils avaient eu la possibilité d’intervenir. Tu as beau avoir du mal à te figurer comment elle s’y est prise, tu n’as pas le moindre doute quant à la réalité de son intervention. Même si tu n’as pas l’intention d’insister, un sourire entendu éclaire ton visage. « Si tu le dis ! Peut-être que j’arrive à frapper les gens sans établir de contact physique avec eux ». En fin de compte, tu ne t’es acharnée que sur un seul mec si l’on oublie celui que tu as eu par derrière. Mais après tout, quelle importance ? Tu es souvent amenée à enquêter, à questionner des gens qui ne sont pas particulièrement disposés à te répondre. S’il y a bien une chose que toutes ces années t’ont appris, c’est qu’à l’exception de quelques mythomanes chroniques et de Donald Trump sur Twitter, personne ne ment sans avoir une bonne raison de le faire. S’il y a des circonstances où tu fouineras envers et contre tout jusqu’à mettre le doigt sur la vérité, ce n’est pas le cas ce soir.

C’est avec curiosité que tu l’écoutes décrire cette mystérieuse ville dans laquelle tu viens de débarquer. Arcadia. Jolie ville, à n’en pas douter. Mais n’est-ce pas souvent les jolies choses qui finissent par avoir votre peau, dans la vie ? Ce charme induit par le mystère, l’attraction ressentie à l’égard de l’ombre, tu connais. Cet endroit et ceux y habitent sont si pétris de secrets que tu peines un peu à te rapprocher d’eux. Ton sens du détail, l’attention que tu accorde aux attitudes, aux expressions et à la cohérence des propos des uns et des autres t’ont rapidement fait réaliser à quel point les Arcadiens étaient passés maîtres dans l’art de la dissimulation. « C’est plus grand que la Nouvelle-Orléans. Plus propre aussi ! Le quartier français me manque, mes amis aussi, mais cette ville est fascinante. J’ai l’impression que tout peut arriver. Presque personne ne me laisse indifférente, vous avez une énergie folle, c’est à peine explicable. Moi-même, j’ai l’impression de ne plus être la même personne ».  Pour le meilleur et pour le pire. En moins de six-mois d’acclimatation et à l’heure des comptes, tu t’en sors avec un job correct dégoté assez facilement, quelques cuites sauce irlandaise, des accès de colère comme s’il en pleuvait, une carte de membre dans un fight-club clandestin, des souvenirs de temps immémoriaux incrustés dans ton esprit et une tentative de meurtre. Autant dire que tu ne te reconnais plus vraiment. Tu t’es même souvent demandé si tu n’étais pas en train de devenir folle. « Ah oui ? Je serais ravie de la rencontrer ! Peut-être qu’elle pourra m’expliquer comment tu t’y es prise tout à l’heure ». Oups. Tu t’étais pourtant résolue à lâcher l’affaire. Déformation professionnelle sans doute.

Ta veste légère n’étant pas particulièrement indiquée pour ce type de balade nocturne, tu frissonnes. Tu allumes une cigarette pour te réchauffer un tant soit peu avant de passer le paquet à Lulu. « Si t’en veux une, hésites pas. Prends pas les pliées, elles ont souffert tout à l'heure ». Ta main tremble un peu, sans doute sous l’effet combiné du froid et de la fatigue. La débauche d’énergie de tout à l’heure a sans doute été la cerise sur le gâteau d’une journée bien trop éprouvante. « Tu habites loin ? Je commence un peu à fatiguer à cause de… ». Une quinte de toux te secoue maintenant de haut en bas. Mais ce n’est pas le tabac qui te fait tousser, mais bien le choc. « Désolée, je disais que je commençais à fatiguer et à avoir un peu froid. Je fais la meuf énervée mais je suis une grosse fragile ! ». Ta légèreté tranche nettement avec l’écarquillement de tes pupilles. Sans crier gare, sans la moindre raison apparente, Lulu brille plus que jamais à tes côtés. Littéralement. Elle baigne dans une lumière grise qui n’a rien de naturel, englobant son corps tout entier. Son attitude n’a pas changé, comme si elle ne s’en rendait pas compte. Hébétée, tu es une fois de plus spectatrice d’un phénomène qui te désempare. What. The. Fuck.


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You're gonna hear me roar ! - Ven 11 Jan - 17:14


You're gonna hear me roar !



Alice ne se laisse pas faire et revient à la charge face à tes secrets si mal dissimulés. Tu mesurerais deux mètres et aurais une gueule de chien enragé, peut-être que ça passerait mieux. Mais clairement, personne ne peut te croire, Lulu, quand tu dis que tu ne sais pas comment ça c’est passé. 8ans qu’il vit sous ta chair, 8ans qu’il virevolte comme un fou attendant le moment adéquat pour se montrer. 8ans qu’il te permet de vivre de ta passion en usant de ses dons pour tisser des merveilles autour du fer forgé. 8ans qu’il tente par tous les moyens de se rapprocher des siens aussi, panthéon celte que tu fuis comme un influenceur les contrats payés à coups de rouge à lèvres. Tu sens, que tout ce qui se passe en ville depuis des mois exulte ton leprechaun d’ami. Qu’il vibre sous ta carne, brille comme en plein Saint Patrick pour aller rejoindre les siens. Tu l’en empêches, le contrôles, évites les quartiers irlandais mais malgré tout.. Parfois, Lulu, tu te demandes ce que ça ferait de rencontrer quelqu’un de son univers.
Nouvelle-Orléans ? Tu as un grand sourire en l’entendant, t’as jamais visité cette ville ! New York, tu connais, la côte Est aussi mais pas  la Nouvelle-Orléans. Tu devrais penser à fuir Arcadia pour être sûr de ne pas avoir d’autres soucis. Mais peut-être que c’est le même bazar ailleurs, que les dieux aussi, ont pris ces terres comme maison sans payer de loyer ou demander l’accord.

Les clopes de sorties, tu refuses d’un geste du menton et prend un air réellement peinée face à la demande d’Alice.  « Tu as l’air frigorifié, on arrive ! Tu vois l’immeuble aux briques rouges ? » Tu lui montres une vieille bâtisse du doigt, fière d’habiter en plein quartier historic malgré ton jeune âge. Ça rapporte bien, les réseaux sociaux et les bijoux malgré ce que tout le monde te hurlaient dans le crâne y’a sept ans de cela ! « J’habite au 3ème mais avec ascenseur ! C’est petit mais je m’y sens bien… J’espère que toi aussi. » Car si elle se dit aussi différente, ça te plait ça Lulu. T’aimes bien les gens originaux, qui rentrent dans aucune case et se fichent bien d’être acceptés ou non. Et Alice t’attire comme un écrin de paillettes.  « Et oui, Arcadia à cet effet là apparement… Peut-être un truc dans l’air ou la multi éthnicité… J’ai rarement vu une ville avec autant de pays représentés ! »  Pour une ville du nord de l’amérique, et même si la population est large, tu en as rencontré, du monde Lulu, et qui venait de partout, comme attiré par la ville divine. Ça t’a toujours surprise au final, pourquoi Arcadia et pas New York ou Los Angeles ?
Les yeux passant de la rue à Alice, tu vois bien, son visage changer et devenir blanc comme la lune. Les pas se stoppent, tu agrippes son bras, par peur qu’elle fasse une syncope. . « Alice ? On y arrive, j’ai du rooibos si tu aimes, ça va te réchauffer. J’ai fais du carrot cake aussi, tu as besoin d’énergie, ça te fera du bien tu sais, après tout ça. »  Tu parles beaucoup trop. Trop vite, trop de mots, trop de choses, sous la panique, tu ne fais plus gaffe Lulu. Tu ne veux pas que ta sauveuse se sente mal à cause de ton agression, qu’elle s’écroule sous la fatigue. Elle a trop donné, tu comprend, tu dois prendre soin d’elle. Alors la porte de l’entrée est atteinte et tu la pousses en tenant fermement le petit corps d’Alice. C’est vrai, qu’elle aussi, n’a pas l’allure d’une guerrière malgré ce que tu penses depuis le début.
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You're gonna hear me roar ! - Mar 15 Jan - 17:12


C’est en spectatrice que tu laisses Lulu te guider jusqu’à son appartement. Fébrile et nauséeuse, tu t’effondres sur le premier fauteuil venu. « Merci... désolée pour ça ». La tête entre les mains, tu essaies tant bien que mal de retrouver un minimum de contenance. « Je veux bien du rooibos, s’il te plaît. J’ai du faire une chute de tension ou quelque chose dans le genre… ». Que de la flûte. S’il y a bien un mal dont tu as toujours été préservée, c’est bien celui-là. Rarement fatiguée, capable d’enchaîner les nuits blanches presque sans stigmates, tu n’as jamais été sujette au surmenage ou à la surcharge de stress. C’est encore plus le cas depuis cette fameuse journée d’été et la disparition de l’astre solaire. En écartant toutes les inconnues de l’équation -et dieu sait qu’il y en a- tu dois bien reconnaître que ta vitalité a encore augmenté. Tes capacités physiques sont au beau fixe. C’est même devenu un problème tant tu peines à canaliser toute cette énergie. Mais qu’en est-il de ton esprit ? Tu manques cruellement de repères et de certitudes. Des mois que ça dure. Tant de questions sans réponses, tant de doutes t’assaillent à chaque instant. Et cette bataille incessante pour garder le contrôle, pour ne pas laisser libre cours à des pulsions dont tu renies jusqu’à l’existence. Impossible de te défaire de l’impression de ne plus être seule dans ta tête. Et une fois n’est pas coutume, cette perspective te terrifie. Alors tu la refoules au fin fond de ton inconscient, tu essaies de faire comme si de rien était. Pour vivre normalement, si tant est que cela soit possible. Et ça marche, un peu. Pendant quelques heures, quelques jours. Jusqu’à ce que la réalité te rattrape et qu’elle te renvoie en plein visage toute l’ampleur de ton ignorance. Toujours le même schéma. Tu es prête à fermer les yeux sur toutes ces anomalies, ces incohérences, ces phénomènes inexplicables. Tu aimerais ne rien voir, ne rien entendre. Mais la force de l’évidence balaye tout sur son passage. Lulu.

Dragon Ball Z. C’est le seul et unique point de comparaison que tu trouves lorsque tu essaies de rationaliser ce que tu as vu. Tu n’es pas amatrice de mangas, mais celui-là en particulier a rythmé les après-midi de ton enfance. L’aura dorée émanant des Saiyens lorsqu’ils se transforment. La couleur diffère, mais c’est exactement dans le même genre de lumière -faute d’autre mot- que baignait Lulu il y a moins de cinq minutes. Et au bout de quelques minutes, pouf, plus rien. Cela aurait dû te terrifier au plus haut point. Au lieu de ça, l’espèce de magnétisme qu’elle exerce sur toi n’a pas faibli d’un iota. Tu ne veux pas abuser de son hospitalité, encore moins la pousser à évoquer des sujets qui la mettent mal à l’aise, mais tu n’es pas née de la dernière pluie. Rien de tout ça n’est anodin. « Ecoute, j’ai vu un truc bizarre. Tout à l’heure, quand on était dans la rue ». Les mots sortent en flux continu et ne sont l’objet d’aucune réflexion. Tu dois savoir. « Lulu, t’étais… je sais même pas comment décrire ce truc. Un halo de lumière grise ? Une aura ? Comme dans Dragon Ball. Ça sortait littéralement de toi, j’en suis sûre. Et une fois arrivées ici, plus rien. Mais je sais ce que j’ai vu, je suis pas folle ». Ou plus exactement, tu espères de tout cœur ne pas l’être. Les fous ignorent qu’ils sont fous, c’est même le dénominateur commun de la plupart des aliénations mentales. Dans un cas comme dans l’autre, ton besoin d’information est vital. Sans t’en rendre compte, tu hausses la voix, emporté par le flot de ces interrogations trop longtemps tues. « Meuf, on vient d’exploser cinq mecs à deux, à quelle heure c’est normal ? Regarde-moi. Regarde nous. T’es quoi, au juste ? Et moi, je suis quoi putain ? Pourquoi ai-je l’impression d’être la seule à ne rien comprendre dans cette ville de merde ? ». Ce n’est qu’avec une débauche non négligeable de volonté que tu parviens à t’arrêter, honteuse de t’être emportée mais le regard déterminé. Tu dois savoir.



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You're gonna hear me roar ! - Ven 25 Jan - 12:13


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Vous atteignez ton appartement sans trop de difficultés, même si le poids d’Alice dans tes frêles bras pourrait être perçu comme telle. Mais tu faiblis pas Lulu, tu lui as promis de l’amener chez toi alors la taille est maintenue avec puissance et t’es rassurée quand tu la vois échouer dans ton fauteuil. Un vieux bout de canapé que t’as rapiécé avec goût et rubans. Tu souffle légèrement, une main dans ta chevelure pleine de poussière, sachant pertinemment que tu dois avoir l’allure d’une sauvageonne. Tant pis, pas le temps, faut réchauffer Alice à coups de rooibos et de p’tits gâteaux aux graines. Les noix, c’est bon pour les chutes de tension, tout comme le chocolat.
Retirant tes chaussures d’un coup de talon, tu files dans la kitchenette ouverte sur le salon, farfouillant dans les placards à la recherche d’une boule à thé et du paquet de rooibos. Et tu les entends, les mots d’Alice, parfois même tu jettes un regard vers elle, les sourcils froncés en la voyant aller là où toi, tu ne veux vraiment pas aller. Ah non ! Non, non non. Pas possible. Ton corps se tend, tes muscles sont bandés quand elle évoque le halo autour de ta silhouette. Non vraiment pas possible, elle ne peut… Ça expliquerait ses talents et sa force… Mais toi, Lulu, t’as pas vu son halo, t’as pas vu sa lumière, elle ne peut pas être comme toi ou Majken. Les créatures se reconnaissent entre elle et Alice, elle est comme un livre en braille ! T’as beau essayé, t’es incapables de lire en elle. Tu te sens démunis, ta boule à thé dans la main, le paquet de gâteau dans l’autre. Okey… Euh, je te fais ton rooibos et on va parler, d’accord ? Tu peux pas la laisser comme ça, chez les gens colériques, la violence peut venir rapidement et clairement, t’es pas en état de te battre contre elle. Elle t’écraserait comme un moucheron avec sa force de guerrière et t’as pas eu le temps d’envoyer tes dernières commandes de Noël !

Le silence se fait dans l’appartement aux milles et une merveilles. Y’a d’la ferraille partout, du sol au plafond, des milliers de petits pots à paillettes aussi, des breloques. Ton bureau est rempli de nouvelles pièces prêtes à être terminées, de bijoux griffonnés et de matériel dégoté dans les ruelles d’Arcadia. Peut-être qu’Alice va te prendre pour une receleuse ? Elle va appeler les flics ? Oh non, non, non, pas possible… Respirer, se calmer, arrêter de paniquer. Penser aux cours de yoga commencés quelques semaines auparavant. Oui, c’est mieux.
Tu attrapes un élastique à cheveux et arranges ta tignasse comme tu peux, alors que le bruit caractéristique de l’eau qui boue te fait arrêter le feu. Tisane servie, boite à gâteau emmenée, tu t’assieds en face d’Alice et la regarde avec tes grands yeux. Bois que tu lui intimes, les prunelles lorgnant sur la tasse fumante suffisant pour que l’ordre soit compris. Concrètement, on n’a pas explosé cinq mecs mais deux… Les autres ont fuit comme des trouillard, mais tu reprends sans lui laisser le temps de répliquer. Comment dire euhm?…Bon, j’ui pas la meilleure personne pour t’expliquer, j’ai jamais fais ça, je… Ça fait huit ans que tu vis avec un leprechaun en toi mais ça ne signifie pas que t’es devenue une encyclopédie de la mythologie mondiale. Tu vois mon aura mais moi, pas la tienne, je… c’est pas logique, normalement on doit… les mots sont murmurés, tu ne lui parles même plus, te perds dans tes explications, paniques sous ton sentiment d’inutilité. T’as jamais eu à faire ça Lulu, t’as jamais eu à expliquer ce que t’es face à quelqu’un qui n’a même pas conscience de sa propre situation surnaturelle. Et sans t’en rendre compte, alors que les mots continuent d’être balbutiés, autour de toi, le cliquetis de métal s’éveille, les breloques s’élevant tout autour de ta silhouette. ON N’EST PAS NORMALES, C’EST TOUT ! Et c’est crié, simple conclusion que tu as trouvé pour lui expliquer que ni elle, ni toi, ne faites parti de ce monde humain. Mais ça Alice a du le comprendre, vu la danse métallique qui se déroule dans le petit appartement. Après Dragon Ball, X-men.
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