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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina

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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Dim 31 Mar - 11:21





 
Ad majorem Dei gloriam
Vox populi, vox Dei



††
Nuit de printemps, pourtant froide comme un rappel à la malédiction qui couvre la ville. Il n'y a jamais eu bonne ambiance à Arcadia, pas avec des groupes possédant des quartiers depuis quelques générations. Il regrette de s'y être installé, mais maintenant il ne peut plus partir. Cette ville le retient en otage, par les événements passés. Dans le doux vrombissement du moteur, il parcoure les rues en direction de la demeure de Selina. Dans la journée il lui a demandé qu'elle lui accorde quelques heures cette nuit, pour l'emmener quelque part. Un lieu qu'il tient secret jusqu'à la fin, ne sait on jamais, mais aussi pour l'effet de surprise. Elle est bien la seule femme a qui il apprécie faire des surprises désormais. Quelques minutes de route seulement, il se gare devant la porte d'entrée et s’aperçoit qu'elle n'est pas encore descendue. Moteur coupé, puis il attrape son téléphone pour envoyer un sms à sa meilleure partenaire et la prévenir qu'il est en bas. Ses orbes se relèvent sur la rue, dont le calme ne peut plus lui être apaisant quand il sait ce qui grouille de part et d'autre de la ville. A ce moment même, ils complotent un peu plus pour assouvir leur suprématie, ces alliés de satan...Ces Dieux...Créature. Ça lui arrache la langue de parler de divinités polythéistes, parce que cela voudrait dire qu'il n'y a pas qu'un seul dieu. Hors cela même est impensable, et de plus c'est une preuve qu'ils ont ici pour semer le chaos dans la société. Carter soupire, le bruit de la porte lui fait tourner la tête en direction du siège passager et c'est un sourire serein qui s'affiche sur ses lèvres quand il voit Selina s'installer. « Bonsoir. » Il lui attrape la main, entrelace ses doigts aux siens et dépose un baiser sur le dos de sa main. « Ça me fait plaisir de te voir. » Ça le change de l'ambiance devenue quelque peu morose au sein de son foyer, il n'y a bien que ses enfants qui lui donnent le sourire mais le regard empli de jugement de sa femme dans son dos commence à le faire suffoquer. Elle sait, Selina, il n'y a qu'à elle qu'il se confie, il n'y a qu'elle qui connaisse ses états d'âmes parfois même sans lui dire le moindre mot. C'est une connexion constante entre eux et ce depuis le jour où ils se sont rencontrés.

« J'ai une surprise pour toi. » Un peu de mystère dans la voix, le théologien relâche la main de son amie, attache sa ceinture et redémarre. La radio s'allume, il la coupe parce qu'il préfère amplement se concentrer sur Selina que d'entendre les informations du soir qui encore une fois maquillent avec habileté toute la vérité. Puisqu'ils ont décidé d'agir ensemble, Carter a hâte de concrétiser leurs projets, il est grand temps que les choses changent. Quelques minutes de voiture, concentré, parfois le regard traîne sur les silhouettes qu'ils croisent, toujours plus suspect de leur nature. Ça aurait été tellement plus simple de reconnaître ces démons d'un coup d’œil ; et alors il se demande si même entre eux ils parviennent à se reconnaître. Peut être ont il des signes de communication ? Ça demande des études, qu'il aimerait faire, mais il leur manque tout un tas de clefs pour y parvenir. Il se gare dans un parking en extérieur. Il sort de la voiture, une pression sur le bipeur verrouille le véhicule quand son amie est sortie et d'un signe de tête il l'invite à le suivre. Quelques mètres à peine, ils se retrouvent devant une porte blindée dont il a les clefs, ouvre et s'empresse d'allumer la lumière avant de faire passer Selina d'abord. « C'est une ancienne librairie, dont je suis en phase de devenir le nouveau propriétaire, puisque l'ancien est mort et qu'elle est à l'abandon. » Il allume d'autres lumières, d'un coup sur la table retire la fine pellicule de poussière qui a commencé à se poser ; il faudra faire un peu de ménage. Les livres disposés sont d'anciens et nouveau manuscrits en tout genres, comme on en trouve dans n'importe quelle librairie, avec divers genre qui pourraient d'une part leur être utile pour leurs futures recherches sur l'histoire du monde et sa relation avec le divin, mais de plus...  « Puisque les Vox Populi commencent à se former et que je compte bien recruter d'autres personnes, il nous faudra un lieu où se retrouver et étudier. Un...Quartier général si on peut appeler ça comme ça. »

La fierté affichée sur le visage angélique de Carter. D'aucuns diraient qu'il s'agit d'un regroupement parfaitement illégal, mais il n'est plus certain de ce qui est légal et ce qui n'est pas légal ici. Puisque l'on se permet de masquer des informations ou sous entendre qu'un rescapé d'un suicide s'est fait des idées sur une vaste blague il n'est plus réellement question de respect face à l'autorité Arcadienne. Ce sera en tout cas plus discret que s'ils se regroupent dans un café ou même chez lui. Il retire sa veste, l'accroche sur une chaise et lui montre quelques rayons. « J'ai apporté quelques livres sur la religion, l'ésotérisme et les cultures païennes, on pourra tous venir apporter ses informations, c'est notre centre de connaissance, un cerveau où l'on pose chacune de nos idées. En attendant de passer à l'action. » Il se redresse, s'appuie sur le rebord d'une table et attend donc le verdict de sa compagne.


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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Dim 31 Mar - 19:45

Ad majorem Dei gloriam ★ carter & selina
  Un peu distraite, un peu ailleurs ; elle a l'esprit trop ardent, trop affuté pour réussir à être véritablement concentrée, emportée par le flot dévastateur des pensées, à la clarté dévorante. L'esprit qui tournoie, prêt à engloutir le monde de son avidité — et elle, perdue au centre de l'univers, trou noir dans commencement ni fin, perdue dans ses métaphysiques réflexions. Pas un instant, elle ne se préoccupe de son fils et de ses heures égarées, ne s'inquiète de son absence, alors que la nuit a déployé sa nue piquetée d'étoiles par-delà les horizons. Mère indigne, murmurent les voix, chantonnent les juges des enfers. Indigne.
Elle ne sait s'en offusquer, la terrible ; ne peut se laisser affecter de ce qu'elle sait être mensonge éhonté. Ce que je fais, je le fais pour lui. Pour nous tous.
Purger le monde vicié et nécrosé, renverser les statistiques, équilibrer les chances et les probabilités ; lutter contre l'ordre naturel de l'univers et de sa cruelle nature. Laver la terre de ses horreurs et de ses crimes.
Les paupières un instant fermées, c'est son cœur éprouvé qui manque un battement ; et dansent, violentes, les images sur l'écran de sa rétine, souvenirs de la nuit terrible, échos de la désillusion et des croyances fracassées. Les yeux ouverts depuis l'éveil, elle n'a pu que voir ; constater, ce qu'ils avaient toujours refusé d'admettre, ce qu'ils avaient toujours refusé d'envisager.
Elle a cru danser au bord du gouffre de la folie, un instant, trop emportée par les pensées furieuses, noyée sous leur fulgurance sauvage. Mais il y avait eu Carter — et elle avait su.
Carter.
Compagnon de sa seule existence, empreintes de pas dans lesquelles poser ses pieds ; il était tout ce qu'elle avait, plus encore. Seul être en qui elle parvenait encore à croire, lorsque tout était fracassé, lorsqu'ils n'étaient tous plus que loups déguisés en brebis, démons masqués pour danser avec les hommes et tous les dévorer.
L'invitation l'avait gardée éveillée ; elle dormait si peu, de toute manière, incapable de mettre fin au flot sans début ni fin, incapable de lâcher prise, incapable d'oublier. Une vibration légère, et elle repose son livre ; ne prend pas la peine de lire les mots affichés à l'écran, tant elle le connaît. Un trench-coat noir resserré autour de sa taille, et elle se fond dans la nuit et les ombres. N'hésite pas un instant avant de se diriger vers le véhicule aussi familier que l'était le sien — parce qu'elle n'hésitait jamais, parce qu'elle reconnaissait l'ami dans les lumières dansantes. Et elle s'installe dans le véhicule, souveraine en royaume conquis, laisse ses lèvres s'arquer en un fin sourire — l'une des rares marques d'affection sincère qu'elle offre aux quelques élus.
Un frisson qui court sur sa peau lorsqu'il pose ses lèvres sur le dos de sa main, réaction instinctive d'un corps plus humain qu'esprit, et elle étreint affectueusement ses doigts. « Ça me fait plaisir de te voir. » La voix est mélodie familière, symphonie ancienne dont elle connaît chaque note. Un rire empreint de tendresse qui lui échappe, un regard amusé coulé sous le rideau de ses cils. 'Vieux charmeur. Je suis heureuse de te voir aussi.'
L'éternel 'et si?', point d'interrogation laissé en suspens, plume incapable d'écrire les mots sur l'histoire de leurs vies croisées. Son plus grand regret, sa plus grande erreur. De ces questions qu'elle ne posait plus depuis si longtemps.
« J'ai une surprise pour toi. » La paume froide du contact rompu, ramenée sur ses jambes, dans une posture austère dont elle ne sait se départir, elle tourne les yeux vers le profil de Carter, hausse un sourcil interrogateur. Elle n'était pas de ceux pour qui l'on se dispersait en offrandes et surprises ; elle était celle à qui l'on prenait, sans un regard en arrière. Mais elle n'interroge pas, ne cherche pas à savoir ; tout se révèlera le moment venu, lorsque les axes du temps seront alignés favorablement. Confiance intégralement déposée entre les mains de Carter, elle se laisse guider. Disserte plutôt des bruits de couloirs qu'elle a entendus, de ce qu'elle sait, de ce qu'elle ne sait pas.
Elle suit, paisiblement, trop incapable de se laisser emporter par les dérives d'émotions qu'elle n'a jamais véritablement su ressentir.
Mais la porte devant laquelle ils s'arrêtent se fait énigme, et les questions silencieuses fleurissent sur ses lèvres et l'écran de ses iris. Qu'as-tu en tête, Carter? Qu'as-tu préparé? Un regard vers ses traits rassurants et elle accepte d'attendre, consumée d'impatience alors que la clé tourne dans la serrure, alors que l'ampoule vacillante éclaire enfin les lieux.
Et elle vacille, l'imperturbable, gorge enserrée par une émotion qu'elle se pensait incapable d'éprouver, porte ses mains à sa bouche pour en dissimuler l'expression, iris embués de tout ce qu'elle ressent, alors que son regard court sur le temple de la connaissance, dévore les rangées de livres poussiéreux, partiellement sourde aux mots de Carter. « C'est une ancienne librairie, dont je suis en phase de devenir le nouveau propriétaire, puisque l'ancien est mort et qu'elle est à l'abandon. Puisque les Vox Populi commencent à se former et que je compte bien recruter d'autres personnes, il nous faudra un lieu où se retrouver et étudier. Un...Quartier général si on peut appeler ça comme ça. J'ai apporté quelques livres sur la religion, l'ésotérisme et les cultures païennes, on pourra tous venir apporter ses informations, c'est notre centre de connaissance, un cerveau où l'on pose chacune de nos idées. En attendant de passer à l'action. » Même perdue dans l'obscure ignorance dont elle se revendique, elle ne sait ignorer la chaleur qui croît en sa poitrine, une gratitude qu'elle ne peut qu'identifier. Les iris se posent enfin sur l'ami de toujours, incapables d'accepter la réalité qu'il lui offre. Un élan de spontanéité, et elle comble l'espace, le capture dans une étreinte solide, emprisonné dans la cage de ses bras. 'C'est parfait, je --. Merci.' Un murmure étouffé dans le tissu de sa chemise, et elle se détache, trop embarrassée de l'éclat ; trop vite fascinée par l'endroit, une fois de plus. 'Je n'arrive pas à croire que tu aies fait ça. C'est merveilleux, Carter. Cet endroit est merveilleux. Et nous pourrons enfin travailler. Enfin. Je n'y arriverais jamais, sans toi.'
La vérité s'échappe sans qu'elle ne cherche à la retenir, offerte au sourire radieux d'un Carter trop fier, et elle tournoie sur elle-même, contemple les lieux, dans une valse ébahie. Un livre, qu'elle dérobe, feuillette avec émerveillement, gamine éblouie, adolescente retrouvée. 'Je n'arrive pas y croire. Tu es complètement dingue. J'adore cet endroit. Je m'y sens chez moi.' Un instant distraite, un instant concentrée, elle se tapote la lèvre inférieure de l'index, perdue dans ses réflexions. 'Je devrais pouvoir compléter la collection. J'ai réussi à mettre la main sur quelques ouvrages intéressants, récemment, et j'ai des contacts au sein de la SHA, qui devraient nous permettre d'avoir accès aux archives de la ville. Je suis sûre que rien de tout cela n'est récent... mais nous l'aurions remarqué, sinon, non?'
La question n'était que rhétorique ; jamais n'auraient-ils rien vu, brebis trop aveugles qu'ils étaient tous. Elle secoue la tête, balaie les pensées, et entremêle ses doigts à ceux de son ami, y applique une pression affectueuse. 'Merci, Carter. Merci pour tout.'

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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Lun 1 Avr - 22:03





 
Ad majorem Dei gloriam
Vox populi, vox Dei



††
Fier de sa trouvaille, Carter, en joie de constater l'avancée des projets, que tout se concrétise et qu'il y a déjà quelques adeptes dans leurs rangs. Plus les démons se montreront à Arcadia, plus leur armée se fera importante, c'est une certitude. Ils viendront imposer leurs idées, agiront là où la police n'a pas su faire son travail. Il y a sans aucun doute un moyen d'y arriver, Carter y croit, parce que Selina et lui, ensemble ils sont invincibles et le jour viendra où ils délivreront Arcadia du mal. Il a pensé à l'éventualité de passer aux armes, refuse de croire qu'il est possible qu'il tue. Pourtant ce sera sans doute nécessaire, c'est une guerre sainte, contre satan, Dieu le lui pardonnera ce péché. Elle découvre donc les lieux, il la laisse réaliser une seconde, deux, son visage témoigne tant d'émotions qu'il est le seul à savoir déchiffrer.

Ça a l'air de lui plaire en tout cas. L'étreinte reconnaissante le lui confirme et il étouffe un rire entre ses lèvres étirées d'un large sourire. Ses bras se referment sur la silhouette, délicate caresse dans le dos pour lui signifier que ça lui fait tout autant plaisir qu'à elle mais bien plus encore de constater qu'il a tiré dans le mile. Il savait qu'elle se plairait dans cet endroit, depuis le temps qu'il l'a connaît, elle n'a plus le moindre secret pour lui. C'était bien assez facile de lui en faire une surprise. Elle se détache, inspecte les quelques couvertures, observe comme une enfant. Regard attendri qu'il couvre sur elle, Carter demeure appuyé sur la table, la laisse prendre possession des lieux qui seront tout à elle désormais ; Alors c'est confirmé, les Vox Populi ont leur quartier général, maintenant il ne reste plus qu'à faire enfler les rangs et commencer leurs études sur la question du surnaturel à Arcadia. Sans elle il n'aurait jamais eu la motivation d'aller jusque là, et c'est bien parce qu'elle a été la seule à ne jamais le juger qu'il ne saurait jamais se séparer d'elle. Songeur un instant, l'épouse délaissée au foyer ne lui tire pas la moindre nostalgie comme Selina. C'est elle qu'il aurait dû épouser, il le sait, et c'est trop tard puisqu'il a pris épouse. Carter balaie ces pensées d'un revers de main, il se redresse et repose son attention sur son amie. Main dans la main, elle le remercie, encore, il sait qu'elle est sincère. « Je suis content si ça te plaît, toi et moi nous allons aller loin. » Murmure d'une confidence entre leurs yeux plongés les uns dans les autres. L'absence d'un instant, il la regarde trop longtemps, la fascination qu'il éprouve pour elle, il ne l'a jamais cachée, elle le sait.

Éclaircissement de voix, toussotement dans le silence, Carter fouille dans sa poche et sort une seconde clef qu'il lui tend.  « C'est la tienne » Le métal glissé au creux de ses mains fines, c'est un nouveau sourire qu'il lui adresse. L'avenir d'Arcadia se dessinera ici, il se jure de libérer la ville de ces démons qui rodent et prennent plus de territoire petit à petit. Mains déliées, il fait quelques pas pour regarder d'un œil moins empressé les lieux. Il faudrait faire quelques installations pour leur permettre d'avoir un lieu d'étude optimal ; des ordinateurs, de quoi noter, de quoi photocopier et puis une table, au milieu, là où ils présideront en chefs, ensemble. Dieu lui a permis d'aller jusque là, maintenant il sait que telle est sa mission. Il se retourne vers Selina. « J'aimerais qu'on capture l'un d'eux, qu'on les étudie sous toutes les coutures et qu'on l'interroge. Il y a trop de questions laissées sans réponses, on ne peut pas se permettre d'avoir un rythme lent. » L'âme bienfaisante de Carter semble disparaître au fil des jours, et la pensée du suicide de son fils noircit un peu plus son cœur. Il n'aurait finalement aucun scrupule à leur faire du mal. Dieu l'a décidé. « Il n'y a que comme ça que l'on saura d'où ils viennent, de quoi ils sont faits et leurs faiblesses. Je veux tout savoir d'eux. »


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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Mar 2 Avr - 22:05

Ad majorem Dei gloriam ★ carter & selina
  Incapable de se départir de l'émerveillement, incapable de cesser de contempler, d'envisager, de planifier. Les rêves prennent forme dans le squelette de la librairie, les espoirs sont alliage dans la couverture des livres et la poussière dansante. Lorsque la pulpe des doigts effleurent le cuir d'un ouvrage, ce sont leurs ambitions de rédemption pour l'humanité qu'elle caresse ; lorsque les iris emplis d'étoiles se lèvent vers le plafond, c'est vers leur avenir à tous qu'elle se tourne enfin. Une conquête pour eux deux, mille siècles de perspectives pour leur espèce menacée. Un petit pas pour nous, un grand pas pour l'humanité. Renverser le prédateur, éradiquer les variables les plus menaçantes, restaurer l'équilibre et la suprématie des leurs. N'aurait-elle vu, qu'elle aurait douté ; mais elle avait contemplé, avait vu danser les flammes de leurs milles enfers sous ses yeux, avait témoigné de leur suprématie et de l'horreur qui alimentait leurs coeurs. Les paupières se ferment, et dansent sur l'écran de ses rétines l'écho de la soirée d'horreur, l’électricité statique, le sol fissuré, le sang qui ruisselait sur les dallages.
Le soulagement, aussi — lorsque s'étaient écartés les soupçons d'une folie latente, lorsqu'il avait cru. Elle ressent le poids de son regard sur ses épaules et son dos, alors qu'elle tournoie dans une valse lente, contemplant chaque livre et chaque poudre, alors qu'elle revit les instants de paix. Lorsqu'il avait effacé les doutes, fort du témoignage de son fils brisé. Son fils qu'elle avait perdu de vue, lors de la tragique soirée. Plus jamais ne détacherait-elle ses yeux de Carter ou des siens.
Les iris se relèvent, accrochent ceux de l'ami, se plongent dans les univers qui se dessinent sur sa rétine. Ainsi qu'elle l'a toujours fait, de toute éternité ; le roc par lequel elle soulevait le monde. Son pouce court sur le dos de la main qu'elle a si souvent tenu, dans un témoignage d'affection spontané. « Je suis content si ça te plaît, toi et moi nous allons aller loin. » Les regards qui s'accrochent, un instant de trop, puis deux ; un infini de trop, deux infinis de trop. Trop incapable d'appréhender les comportements humains, trop impliquée dans leur étude méticuleuse, elle sait que c'est trop long. Ne souhaite la fin de la conversation silencieuse, pourtant ; un sourcil qui se hausse légèrement, interrogateur, un sourire fin qui étire les lèvres habituellement si imperturbables. 'Nous irons partout. Ensemble.'
Le contact aboli, l'infini rompu, et il lui faut oublier tout ce qui n'est pas, tout ce qui aurait pu être. Oublier ce qu'aurait été son existence si elle avait été partagée de celui qu'elle estime plus que quiconque. Ce n'était que fables pour enfants, rêves d'adolescente qu'elle n'était plus depuis longtemps.
« C'est la tienne » Les yeux glissent vers la clé d'argent, alors que les doigts se referment sur le métal froid. La clé de leur avenir, la clé de leurs rêves, la clé de leur rédemption. Elle se sent étouffer, encore, toujours plus, écrasée par les émotions qui la submerge, suffocante, comme s'il absorbait tout l'oxygène de la pièce, Carter, comme s'il était le trou noir et qu'elle était tombée dans sa gravité, entraînée vers son cœur et sa fin. Sa renaissance.
Ils réussiraient, ensembles. Réussiraient là où les millénaires avaient échoué, réussiraient à laver le monde des aberrations à la mort éphémère. Anges de l'Apocalypse de ce dieu que Carter adulait, ils seraient la fin et le renouveau, la damnation pour la lumière. Un nouvel ordre mondial, un nouveau monde de probabilités pour eux tous.
« J'aimerais qu'on capture l'un d'eux, qu'on les étudie sous toutes les coutures et qu'on l'interroge. Il y a trop de questions laissées sans réponses, on ne peut pas se permettre d'avoir un rythme lent. » Les lèvres de la femme s'étirent en un rictus prédateur, capturée par l'ironie des mots qui se glissent sur sa langue. 'Je tuerais pour mettre la main sur l'un d'eux.' Un clin d’œil spontané, offert à l'ami de toujours, et elle se fait brusquement sérieuse, sans trop savoir appréhender les convenances, dès lors qu'elle se départit du masque. 'Prélever des échantillons biologiques. Comparer les ADN, comparer les registres, comparer aux reliques, même. Je suis sûre que l'on peut retrouver leur marque sur l'histoire. Ils sont partout, les monstres.' Un brin de feu dans ses yeux, l'éclat de mille étoiles qui se meurent et se consument sous la force des mortels déterminés. « Il n'y a que comme ça que l'on saura d'où ils viennent, de quoi ils sont faits et leurs faiblesses. Je veux tout savoir d'eux. » Et elle le voit s'assombrir, décèle la tension dans le visage et les plis d'inquiétude ; elle lit le train de ses pensées sur l'écran de ses yeux, et elle se mord la lèvre lorsqu'elle comprend. Poignard de culpabilité lorsqu'elle se souvient avoir perdu son fils de vue lors de la tragique soirée. Une paume levée, posée doucement sur la joue de l'amie, pour le forcer à la regarder dans les iris, pour transmettre réconfort et affection. 'Nous réussirons, Carter, je le juge. Sur tout ce en quoi je crois, sur tout ce en quoi je ne crois pas. Pour lui.' Pour son fils brisé, pour sa famille fracassée. Et elle se durcit légèrement, la femme au cœur d'onyx. 'Nous attraperons l'un de leurs jeunes. Ils parleront.'

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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Mer 3 Avr - 21:56





 
Ad majorem Dei gloriam
Vox populi, vox Dei



††
Instants dérobés, d'une pureté rare. Selina a toujours cru en lui et inversement, ils se sont soutenus dans les dures épreuves de leurs vies respectives et pour cela il sait, qu'ils marcheront toujours l'un à côté de l'autre. Il sait, qu'elle a tout autant de motivations que lui de haïr cet ordre qui se construit dans l'obscurité et qui peu à peu impose sa tendance au monde. L'un dans l'autre c'est ce qui donne naissance à leur projet, et malheureusement ordo ab chaos, il fallait que cela arrive pour que d'autres se réveillent. Alors au nom de ces martyrs perdus, Carter et Selina porteront leur projet à bien, et si celui-ci a du mal à faire désormais la distinction entre le péché et son devoir sain dans cette histoire, il sait que le moment voulu il fera ce qu'il y a de plus juste pour l'avenir. Alors ces démons retourneront dans l'abysse, dans leur enfer d'où ils proviennent et eux auront été les saints porteurs de ces convictions. L'homme ne peut posséder de pouvoirs, l'homme ne peut être érigé au statut de dieu, puisque Dieu il n'y en a qu'un seul. Elle apportera sa science, Selina, Carter sera le porte parole en utilisant sa notoriété. Elle est une femme intelligente, il sait qu'elle trouvera tout un tas de choses qui les choqueront autant qu'il en sera de bonnes nouvelles quand elle aura trouvé comment se débarrasser de ces adorateurs de satan. Il acquiesce, et parce que la confiance est pleine, il la laissera jouer des couteaux ici, profaner le corps de ces démons leur permettra d'en savoir plus. Les mots pleins d'émotion et d'espoir, de promesses, dont il sait la sincérité. Juste sa motivation lui met du baume au cœur et sa main se pose sur la sienne, logée contre sa propre joue. «  Et je te le jure aussi. » Il tire le pendentif de sa chemise, petite croix argentée. « Sur notre seigneur, et sur mes enfants. Je ne m'arrêterai pas tant qu'on aura pas réussi. Je serai toujours à tes côtés. » Serment qui sera toujours plus puissant que ses vœux de mariage, bien qu'il ait juré devant dieu, certaines priorités viennent prendre place.

« j'en ai repéré quelques uns, ou alors il suffit de regarder les leak, il y a des vidéo avec la preuve que ces créatures sont maléfiques, par leur forme, par leurs actes ; Nous pouvons nous en servir, suivre ces gens qui ont été mis à découvert et quand on a la preuve que ce n'est pas du trafic, il nous suffira de mettre la main dessus. » Les idées se suivent, il y a sûrement d'autres façons de procéder, ils n'ont pour le moment pas de plan d'action et il ne fera rien sans avoir l'avis de sa partenaire au préalable. Parce que l'avis de Selina est important et qu'ils ne seront en aucun cas un duo s'il ne la consulte pas avant, elle a sa voie, autant il a la sienne, pas de suprématie ; parce qu'ils ne sont pas un gang, ni une mafia, ils sont un ordre saint, une armée. « Il ne faut en aucun cas en parler à nos proches. Ma femme, d'abord, elle me dénoncerait. Elle n'aime pas les discours que je tiens, c'est à se demander parfois si elle ne fait pas partie de ces gens là. » Frisson d'horreur qui remonte l'échine, rien qu'à l'idée d'avoir scellé ses vœux de mariage et offert sa vertu à une créature de satan. Impossible, pas avec le travail qu'elle fait à rendre la vie d'Elias plus agréable. Et en même temps il sait qu'il ne peut avoir confiance en personne ici-bas. Il n'y a bien que le regard profond de sa compagne de toujours qui l'inspire. Tomber dans la paranoïa, c'est exactement ce qu'il redoutait, et a partir d'aujourd'hui les moindres gestes de son épouse seront passés sous le radar de ses yeux.

« Non. » Déni, refuse de croire que cela puisse éventuellement être possible, il se débarrasse de ces pensées d'un revers de main et se concentre de nouveau sur leur nouvelle acquisition, change de sujet et revient à la suite de ses premières déclarations, peaufiner la recherche. Le moment est venu de faire une liste de ce qu'ils savent déjà, ce qu'ils théorisent et ce qu'il leur faut absolument savoir pour continuer. « Dwayne Herd m'a confirmé qu'ils se mélangent au peuple, prennent toues sortes de postes, dans le droit, la justice, la culture. Comment faire pour les démarquer des autres. Une marque peut être ? Les sorcières possédaient une marque du diable, ils parlent d'une tâche sur la peau la plupart du temps.  » Paroles aux faits quand il recherche les écrits de chasseurs de sorcières d'antan.


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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Dim 7 Avr - 20:45

Ad majorem Dei gloriam ★ carter & selina
  Paroles en l'air, serments vains, discours effarés ; il était trop de mots dénués de sens qui n'avaient été que déception, trop d'êtres sans raisons ni logique en qui elle ne savait plus croire. Tout n'était que mensonges et promesses vides, loups aux masques changeants, et ses propres loyautés ne trouvaient plus leur réceptacle. Il y avait les hommes, et il y avait Carter ; seul destinataire de sa confiance qu'elle n'accordait plus, seul orateur dont elle accordait encore foi aux paroles convaincues. «  Et je te le jure aussi. Sur notre seigneur, et sur mes enfants. Je ne m'arrêterai pas tant qu'on aura pas réussi. Je serai toujours à tes côtés. » Et elle le croit, croit chacun des mots, chacun des prêches. Si elle se moque du démiurge de son église et des paroles engagées en son nom, elle n'a jamais douté de lui. Iris dans ses iris, sa paume sur la sienne, elle acquiesce ; l'univers ne saurait s'opposer à leurs forces conjointes et à leurs volontés d'acier.
Ils renverseraient le ciel et les enfers.
« J'en ai repéré quelques uns, ou alors il suffit de regarder les leak, il y a des vidéo avec la preuve que ces créatures sont maléfiques, par leur forme, par leurs actes ; Nous pouvons nous en servir, suivre ces gens qui ont été mis à découvert et quand on a la preuve que ce n'est pas du trafic, il nous suffira de mettre la main dessus. » Elle fronce légèrement le nez, la femme, laisse se transcrire le doute ; si aisé, d'altérer des images, si aisé, de leur donner sens et raison, lorsque la seule vérité s'affiche dans les pixels. Ils sont si puissants, tous, plus qu'humains, plus que mortels, le vice ancré dans leurs veines d'or, et elle ne parvient à se laisser convaincre qu'ils ne s'essaient pas à déformer ce qui est, à les tromper plus encore. Mais est-il seulement une autre voie, une autre solution? Est-il seulement un autre moyen, quand sa propre mémoire lui fait défaut, lorsque les visages des monstres ont été effacés du traumatisme qu'a été la réalisation, l'esprit fragilisé par la terreur et l'émotion trop violente de celle qui n'avait jamais réellement ressenti. Elle se reproche la faiblesse, se reproche l'oubli. Se reproche la fragilité de cet esprit qu'elle a longtemps cru immortel. Et les iris fuient ceux de Carter, brièvement submergée de la honte de ne parvenir à se souvenir, et elle marque son assentiment d'un hochement du menton. 'Il nous faudra des relations pour parvenir à obtenir certains enregistrements. Certains ne tournent que dans des milieux fermés, je crois.' Brusquement assombrie à la pensée de l'immensité de la tâche, convaincue, pourtant, de leur succès futur.
Comme tout ce qu'ils entreprenaient ensemble.
« Il ne faut en aucun cas en parler à nos proches. Ma femme, d'abord, elle me dénoncerait. Elle n'aime pas les discours que je tiens, c'est à se demander parfois si elle ne fait pas partie de ces gens là. » Un froncement de nez dégoûté et une grimace qu'elle ne dissimule que par égards et respect pour l'ami de toujours ; elle était la femme qu'il avait choisie comme compagne de ses jours et de ses nuits, et était forcément, en cet aspect, gardien de trésors de qualités et de vertus qu'il avait vues en elle. Elle ne savait prétendre ignorer la distance installée dans le couple, ne savait cacher la répulsion à l'idée qu'elle soit l'un d'eux, l'épouse.
A l'idée qu'il ne soit capable de faire le nécessaire, le moment venu, si l'ichor se révélait dans les veines de son épouse.
Une main compatissante pour témoigner de son affection, et elle hausse simplement les épaules. Nos proches. Elle n'avait des proches, n'avaient de pairs, si ce n'était un fils perdu depuis si longtemps, et l'ami qui se tenait à ses côtés. 'Pas de craintes à avoir de mon côté, je crois.' Un éclat un brin ironique dans les orbes, de celle qui se réjouit tant d'être seule parmi les hommes — d'être différente. Les prunelles s'adoucissent, pourtant, et les mots se font tendres paroles vides de sens pour rassurer le seul qu'elle comprendrait jamais. 'Ne doute pas, Carter. Tu l'as choisie. Tu n'aurais jamais élu le démon comme compagnon de ton existence. N'est-ce pas ton seigneur qui s'est targué de percevoir le démon sous l'enveloppe de chair qui voulait le soumettre aux tentations, lorsque lui-même s'était condamné aux privations dans le désert?' Bible, paroles d'évangiles de temps anciens, que, dans sa jeunesse, elle avait disséquée par intérêt scientifique, par curiosité pour cette part de Carter qu'elle n'avait sue véritablement appréhender jusqu'alors. 'Ne doute pas. Comme elle, tu aurais vu. Je le crois.' C’était faux, pieux mensonge, mots sourds pour tenter d'apaiser le seul être à qui elle ait jamais véritablement tenu.
« Dwayne Herd m'a confirmé qu'ils se mélangent au peuple, prennent toues sortes de postes, dans le droit, la justice, la culture. Comment faire pour les démarquer des autres. Une marque peut être ? Les sorcières possédaient une marque du diable, ils parlent d'une tâche sur la peau la plupart du temps.  » Elle se fait pensive, la femme, fouille sa mémoire, tente d'accéder à ses souvenirs, à la mémoire fracassée d'Eden Manor. Un brin de lumière qui se fait dans sa psyché, et elle laisse s'échapper un léger hoquet de surprise. 'Mais bien sûr. J'ai vu tellement d'individus avec des tâches de vin, ou d'étranges marques spiralées au niveau des poignet, sans vraiment y prêter attention. C'était statistiquement impossible que les cas soient si récurrents. Sauf si...' Les iris se relèvent vers ceux de son ami, frappés de la réalisation. Sauf si un autre facteur entre en jeu. Une autre variable. 'Carter, tu es un génie.' Brusquement embrasée, saisie d'une flamme céleste, elle ne parvient à tenir en place, s'agite avec violence, fait défiler les pages des livres, fait courir les mots et l'encre sous ses yeux. S'interrompt brusquement, enfin. 'Carter, il faut qu'on parvienne à avoir accès aux dossiers médicaux à l'hôpital. On ne peut pas déduire quoique ce soit que de ces simples observations. Il nous faut de la puissance statistique, et il nous faut de la reproductibilité. Ce serait probablement briser un paquet de lois fédérales, mais....' Les orbes qui se font suppliants, prière muette.
Crois en moi, je t'en prie.
Pardonne-moi de sacrifier ta droiture et ta morale.


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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Ven 12 Avr - 20:12





 
Ad majorem Dei gloriam
Vox populi, vox Dei



††

Le regard de Selina en écho au sien, dans la tristesse et la déception de ce que le monde devient. Le navire saborde, sombre et ils sont dessus à attendre sagement que leur heure arrive. Les Vox Populi décident aujourd'hui et maintenant de ne pas se laisser mourir par la fauter de pêcheurs; Carter craint juste qu'avec les années ces derniers soient devenus surnombre par rapport à la population, à ce moment là, il se demande s'il sera possible de tous les recenser. L'idée n'est pas de les épingler, juste à titre purement informatif pour les Vox Populi, trier entre les dangers imminents et ceux qui peuvent être sauvés, car il croit à une diversité de créatures. Quelles sont elles? Carter espère qu'un jour tout deviendra clair, et alors il n'aura plus peur de faire la moindre hypothèse. Il hoche la tête, Dieu ne l'aurait pas permis de le voir marié à un démon; et au contraire, s'il l'avait mise au plus près de lui pour lui donner un indice et qu'il ne l'a jamais vu ? Qu'elle le dise Selina, mais l'homme qu'il est veillera à garder les sens en alerte au moment de rejoindre le lit conjugal. A force de conférences, sa notoriété grimpe, bientôt ils seront sans doute fichés comme les ennemis de ces monstres. A ce moment là il aura tout intérêt à se méfier de ce qu'elle peut cacher derrière son dos. Instants de réflexions laissés à la traîne, si elle est innocente, il le saura très bientôt. Car voici venir les premiers instants où ils se rapprochent peut être de la vérité: une marque donc, cela a l'air de faire réagir Selina, qui a remarqué des tâches. Frisson qui remonte l'chine face à la réalité, ce qu'elle dit aurait tout pour être associé à ces marques démoniaques.

Le compliment glissé l'air de rien, il le prend avec le sourire, bien évidemment. Rares sont les fois où on le qualifie de génie, la plupart du temps il passe pour un fou ou un fanatique. De la bouche de Selina ce n'est pas la première fois, mais c'est sans doute à travers ses yeux que le jugement a bien plus d'emprise sur lui. Hors de question de la décevoir ou même de ne plus être le meilleur à ses yeux. Il fait cela pour elle aussi,  parce qu'il a confiance en elle et que son aide lui donne l'impression de pouvoir tout faire. Il l'observe s'agiter, elle a toujours eu une belle logique, Selina est sans contredit la personne la plus brillante qu'il connaisse et il se sent honoré d'être à ses côtés pour cet énorme projet. Il regarde ce qu'elle a trouvé, elle fait le lien avec les marques du diable des sorcières, de ce qu'elle a déjà vu. Elle trouve une hypothèse, un chemin de réflexion, l'explique a voix haute et laisse Carter assez bluffé, il hoche la tête, lui qui se base surtout sur les récits d'Eglise n'avait jamais pensé qu'ils puissent trouver une concordance dans la science. Et donc pour ce faire ils auraient besoin de faire certaines choses sans aucun doute illégales. Elle doit penser que ça le dérange. Oui ça le dérange. Il inspire, s'approche d'elle et pose ses mains sur ses épaules.

« Je pense que notre combat aura besoin de sacrifices, et donc de briser certaines lois. Gardons en tête surtout que nous ne sommes pas une mafia, nous enquêtons pour le bien de la population.» Son front contre le sien, elle ne doit jamais avoir peur de lui proposer quoi que ce soit, il n'y a pas plus droit et plus moral que d'agir quand tout semble déjà perdu. Un sourire, ils sont sur la bonne voie, mais ils ne doivent pas perdre de vue qu'ils ne seront jamais de mauvaises personnes parce que ce qu'ils font est juste et c'est ce que la police ni la justice ne fera jamais. Il se redresse, les mains toujours accrochées à ses épaules, pour recentrer leur énergie sur ce qui est plus important pour eux. Cela lui vaudra bien plus de temps à se confesser désormais pour demander à Dieu de le pardonner et de continuer à le guider, mais ça en vaut largement la peine. « Fais tout ce qui est en ton pouvoir, on ne doit pas les lâcher, d'accord ? Je vais tenter de trouver un cobaye et un prêtre pour pratiquer un exorcisme.»



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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Lun 22 Avr - 19:37

Ad majorem Dei gloriam ★ carter & selina
  Imperturbable et détachée ; elle est la femme d'acier qu'Arcadia n'a jamais su véritablement comprendre ou appréhender, le roc de granite qui n'a jamais véritablement su les cerner non plus. Rien de plus que des variables disparates, égarées dans un système mathématique qu'elle observe avec indifférence, incapable d'éprouver la moindre émotion à leur contemplation. Et elle tremble, pourtant, l'inébranlable ; elle vacille, face à ce qu'elle ne comprend pas, ce qui échappe à toute analyse, à toute logique. Il n'était pas un schéma, pas un plan dans lequel elle aurait su envisager l'idée que des démiurges puissent exister, fouler le sol qu'elle arpente ; c'était un monde de mortels, et non de dieux. Ils étaient perturbations, prédateurs dans un écosystème dont ils ne pouvaient se revendiquer, espèces envahissantes pour les détruire tous.
Et puisqu'elle ne saurait faire autrement, la dame de fer, elle ne peut que douter, soupçonner l'ennemi en tous ceux qu'elle rencontre ; et il y avait Carter enfin, dont elle ne pouvait envisager une trahison telle que celle-ci. Et peut-être était-ce cela, la foi, pour celle qui n'avait jamais cru ; une confiance aveugle, entière et inébranlable placée dans les mains d'un être qui pouvait tout prendre, tout détruire. Et accepter qu'il le fasse. Et c'était effrayant de réaliser le degré de foi qu'elle plaçait en lui, effrayant de constater quel pouvoir elle lui donnait.
Et peut-être était-ce le véritable sens de l'humanité, peut-être était-ce dont les aberrations étaient dénuées.
Et la réflexion était révélation plus grande encore que celle qui lui avait traversé l'esprit, lorsque les marques des sorcières arrachées aux bûchers avaient enfin pris sens. Équation dont la résolution ne lui avait apporté nul orgueil ni fierté, dans la simple satisfaction d'avoir éliminé un obstacle qui les séparait encore de leur but, dans la simple acceptation de son propre génie.
Les doigts de Carter se posent sur ses épaules, et elle s'ancre dans leur contact ; un moyen de se souvenir de son humanité, un moyen de se prouver ce qu'elle est, ce qu'elle n'est pas, ce qu'elle ne sera jamais. Leur humanité était leur force, leur arme la plus précieuse — et leur lien serait chemin de lumière.
« Je pense que notre combat aura besoin de sacrifices, et donc de briser certaines lois. Gardons en tête surtout que nous ne sommes pas une mafia, nous enquêtons pour le bien de la population. » Un écho à ses doutes, un écho à ses prières, un écho à ses peurs ; parce qu'il avait compris, Carter, avait lu dans l'âme que nul n'avait jamais su déchiffrer. Son front qui se pose sur le sien, comme pour connecter plus encore les pensées et les âmes en diapason. Et un murmure comme un pardon, qui lui échappe. 'Je ne veux pas que tu te perdes. Ton âme, toi... Le prix serait trop grand à payer. Ne te perds pas.' Et elle sacrifierait tout espoir de rédemption, toute promesse d'au-delà, sacrifierait son âme même pour l'espoir de préserver la sienne — de le préserver, lui.
Perdre Carter, perdre sa droiture et son essence était un prix qu'elle refusait de payer ; et si les dieux se risquaient à les lui arracher, elle jurait devant tous les enfers qu'elle les détruirait tous jusqu'au dernier.
« Fais tout ce qui est en ton pouvoir, on ne doit pas les lâcher, d'accord ? Je vais tenter de trouver un cobaye et un prêtre pour pratiquer un exorcisme.» Détachée, concentrée, elle hoche la tête brièvement, la femme ; êtres brillants, l'un à la poursuite de l'âme, la seconde de la matière. Le duo était efficace, acteurs de leurs spécialités respectives. 'Je ferai le nécessaire pour identifier l'un d'eux, et je me charge de mettre nos membres les plus efficaces sur le coup. Tu n'auras plus qu'à gérer l'aspect... spirituel de la chose.'
Et elle parcourt les rangées du regard, la terrible, finit par poser de nouveau ses iris graves sur le visage de son ami le plus proche. 'Rien de ce qui existe n'est invincible. Toute chose a une faiblesse. Eux aussi.'
Elle ne dérogeait pas à la règle.
Il était la sienne.

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Ad majorem Dei gloriam / Carter & Selina - Jeu 2 Mai - 8:37





 
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††

Selina est inquiète pour lui, Carter ému par cette envie qu'elle a de le protéger lui et son âme; pour qu'elle soit sauvée comme il le désire. Il lui sourit, il a besoin d'elle, autant qu'elle a besoin de lui, ils sont un duo, ils doivent faire tout cela ensemble, l'un ne doit pas se sacrifier pour l'autre. « Ne t'en fais pas, Dieu est miséricordieux,  il sait que je fais ça au nom de l'ordre, de l'amour et de l'équilibre. » Ils se retrouveront tous les deux aux portes du paradis, ils jouiront d'une vie de paix éternelle grâce à leurs actions. Parce que le gouvernement est gangrené de l'intérieur et qu'il en faut bien pour faire du nettoyage. C'est cela leur destiné, leur rappeler l'essence même de la vie, qu'on ne peut vivre dans un monde en paix en ayant des dons, en ayant vendu son âme au diable. La motivation de Selina le ravit et le conforte davantage dans sa course, bien des fois il a cru qu'il était fou, puisque tout le monde le pointait di doigt. Elle a été la seule à l'encourager à continuer, la seule à croire à son entêtement même si ses théories parfois ne lui suffisent pas pour son regard scientifique de la chose. Il embrasse son front, pas d'inquiétudes, ma chère et tendre amie, même si nous finissons en enfer, nous y serons ensemble. Elle propose déjà un plan d'action, capturer l'un de ces démons, l'étudier, et sans aucun doute l'exorciser et voir si la méthode marche ou si le diable a décidé d'être plus efficace et plus coriace en ayant remarqué le nombre de personnes ayant été guéries par cela. Pas besoin d'homme d'église, Carter est baptisé, il y croit suffisamment, il porte suffisamment d'amour à Dieu pour pouvoir le faire. Il acquiesce, un sourire fin sur les lèvres, même si cela est terrible il a hâte de voir si cela marche. « Protège moi seulement de la noirceur qui est en moi, Selina, je ne dois pas céder à mes pulsions meurtrières le jour où j'en aurais un entre les mains.»
Cela risque de s'avérer être difficile, dans ses rêves et même ses pires cauchemars il y a tant de violence dans ses gestes qu'il sait que cela est influencé par le diable, qui se rit de le voir plonger dans la pénombre du vice, la colère. Carter inspire et prend place sur une chaise, le coude posé sur la table.

Quand eux seront finalement découverts, ces monstres chercheront aussi à appuyer sur leurs faiblesses; Il pense à sa famille, et Selina, qui sont les siennes si l'un d'eux venaient à perdre la vie à cause d'eux, il serait prêt à bruler Arcadia pour les exterminer un par un. Il faut les trouver, leurs potentielles faiblesses, est elle générale ou personnalisée à chaque fois ? « Tu as raison ils ont forcément une faiblesse. » Il réfléchit, cela serait bon à savoir avant de commencer toute expérience, avoir quelques pistes afin de les tester une fois le jour J arrivé. Carter attrape un papier et sort un stylo de sa poche afin qu'ils puissent noter quelques idées.  « Sans leurs dons j'imagine qu'ils ne sont plus rien, ils s'en servent pour terroriser la ville, en profitent pour faire des groupes corrompus avec des activités illicites. Sans leurs dons ils sont des humains tout à fait normaux n'ayant pas le moindre moyen de pression sur la société.» Exorciser pour lui est donc la solution, mais il doit bien y avoir autre chose. « Ces nids, qu'ils appellent mafia, il faudrait les démanteler, annuler l'effet de groupe pour les déstabiliser et les attraper. C'est les chefs dont il faudra d'abord s'occuper quand on aura plus d'information sur leur fonctionnement, qu'est ce que tu en penses ?» C'est un véritable plan de guerre, il veut une liste, un registre avec les noms de ses divins et toutes leurs particularités.



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