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a diamond in a sea of glass

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a diamond in a sea of glass - Sam 17 Nov - 15:31


a diamond in a sea of glass
ohta & baz

« You know what my mother used to call me? Dangerous. »
Barbaque défroquée. Juchée au bord du lit défait, la mignonne a le sourire figé. Lui manque pas un chicot, à la belle, son sourire trop parfait subsiste blanchâtre, quoi qu'un peu tâché par le pourpre qui lui coule du nez – ossature brisée par les coups portés, danseuse dont la posture subsiste imparfaite, le corps disloqué se couvrant lentement de quelques humeurs bleutées. Figure solennelle faisant face au tableau dégueulasse, l'érotisme confondant de la putain qui subsiste belle malgré l'horreur dansant autour du charnier. Soupir réitéré, dernière enfant de la sainte trinité qui adresse quelques mots à l'homme de main, dans un souffle, sans jamais hausser la voix – terrible par ses accalmies que rien ne saurait briser, pas même la monstruosité des hommes. Celui-ci revient souvent – en blesse toujours quelques unes, sans que cela n'ait de portée autre, de véritable gravité, jusqu'à cette nuit. Esclave sacrifiée à son bon plaisir, enfant insulaire, coréenne à peine en état de se défendre face à la rancœur des hommes qui prennent leur pied à les observer danser dans les ombres, noyées dans ces immensités rougeâtres, ces océans sanglants. Ces filles des rues, ces filles de rien. Elle connaît chacune d'entre elle, Ohta, espoirs et désespoirs conjoints. Visage poupin qui paraîtrait n'être que môme sous les reflets assassins, c'est en reine qu'elle règne sur sa cour des miracles, les enfants perdus abreuvés de chimères dont elle façonne jusqu'aux moindres facettes. C'est ainsi qu'on règne, à abreuver des songes, à révérer des mensonges. Trinité nippone aux humeurs disparates, c'est d'Ohta qu'on doute, sur sa carne qu'on a tant couvert d'opprobre, sans jamais y croire vraiment. Ç’aurait été trop simple, d'épouser la traîtrise, c'est qu'il aurait fallu renier l'héritage familial – et à ça, elle n'était pas prête. Grand-mère dorlotée, l'infidèle des trois ne se plaisait nullement à quereller. Cruor sacrifié pour la cause, en ces rangs, elle se tiendrait. Toujours.

« Tu sais qui a fait ça ?
- On a failli l'attraper ce matin, mais il n'est pas repassé comme prévu.
- Il repassera. Il repasse toujours.
- Qu'est ce qu'on fait, la prochaine fois qu'il demande ?
- Ce sera moi.
 »

Incartades d'infortune, vipère noyée au cœur cotonneux, poupées fardés aux lèvres bafouées d'écarlate, maîtresse des lieux qui s'abandonne au jeu d'ombres. Sorgue chérie, enserrant de ces bras les infidèles d'une nuit, balayant le mystique de sa simple présence. Le silence martelé, interrompu de quelques échos, pulsations cathartiques du myocarde crevé, il est temps. Déjà, il réclame, l'imbécile. Ne devine pas le piège. Femme-enfant qui se redresse, moue figée, suit l'opportun en quelques dédales étreint de ce même rouge, meurtrier qui n'a jamais été tant oppressant. Elle attend, Ohta, lorsqu'elle referme la porte, quand d'autres se tiennent déjà aux aguets derrière le battant. Elle attend, encore, qu'il essaie. Voyeurisme réciproque à tolérer. Poupée qui s'refuse à calencher.

(c) DΛNDELION
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a diamond in a sea of glass - Lun 10 Déc - 15:18


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ohta & baz

« Il suffit de paraître entiché de ce vice »
Zouave marotte. Ceint du flanc au thorax, le bonze tire une croix sur son gratte-ciel ivoirin, caserne de ses kiefs périssables. Tracé inusité, trois tires motorisées faute de gagner le débarcadère de la Malleville ravalent l’asphalte en plein sur le faubourg asiate. Nouveau monde fuyard de sa férule, empire assis des règnes hérités que son ménage n’a su lui en faire retirer le moindre gain exclusif. Amour emportés, lui, tantôt tourné contre lui-même juché au pucier gravé d’une éclipse ordinaire de la môme ignore la manière d’assouvir la rage impuissante de son absence. Dans l’excès de son éternelle intempérance de hiérarque inapte et bileux, tuyaux bruissant les portugaises alertes de sa lionne retraitée en ses terres pour quelconque affaire. Gueule statique, les premiers néons barbouillent la ganache impavide d’un territoire naguère enfilé par les pneumatiques galopants. Pas qu’une angoisse lui berce râble et labre à défaut des affres d’être pour une fois, en ces lieux, ni maître ni époux, mais paqueté a faire office d’un strict étranger – daignerait-elle, entourée des siens, féroce, à le mettre à mort sur le pavé qu’aucun grief ne lui serait maintenu. À bref délai, la boîte crânienne extirpée de l’embrume sous la décélération des bagnoles, un arpion déjà vaché au bitume alors que les sentinelles arnarchées à sa tutelle demeurent stationnaires – les règles sont loi manque de se retrouver caboche isolée sur le macadam. Réclames intermittentes du royaume addictif luisent sa carne pâlichonne d’un cramoisi typique, c’est en clientèle random que le canevas s’infiltre dans la galerie gueularde des machines-à-sous limées par des battoirs boudinés. Bétail aux babines dégobillantes réclamant à cor à cri une richesse qui leur est déniée – alors que lui n’a jamais prétendu au magot gonflé. Travée taillée en quelques foulées, la tension cristallise face à une poterne dérobée, défendue au poids d’un cyclope bouledogue, pulpant le trois-pièces sous une raucité à l’appétence d’une moindre trahison. Poche pincée du complet, jeton mordoré ciselé d’un tigre barbare s’égare dans la paume suante de l’estafier qui ouvre la voie à ses déambulations voilées. Tréfonds noircis à l’arrière de la devanture du tripot où la pègre prime et la maîtresse n’est sans doute guère loin, cuistre Baz perquisitionne d’œillades mirées la jouissance du fruit de ses rapines bleutées, prurit intense soustrait à ses nécessités liminaires.  

Cantonnière repoussée, la voilà, diablesse, juchée à l’orée du lit, cinade de ses lippes nappées, coruscantes au clair-obscur offrant un découvert nécessaire à leur reconnaissance mutuelle sans s’attarder sur les subtilités. Reître ralliant son échine mutique, parfum encensoir flattant les naseaux dénués tandis que les ossatures croûtées de ses cohortes ravageuses couvertes d’un cuir ganté – parabole de scrupules qu’il considère faussement lavées. Au doute de connaître ses rancunes mordantes sans savoir encore à quelle sauce daignera-t-elle l’engloutir, phalange impétueuse vient tracer les pourtours de la mâchoire fardée qu’il redresse pour conquérir sa vue magnétique sans lui céder une miette de pardon, égoïste.
Car on s’aime, tu fuis.
Ça saigne, tant pis.       
(c) DΛNDELION
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a diamond in a sea of glass - Sam 5 Jan - 15:36


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ohta & baz

« You know what my mother used to call me? Dangerous. »
Myriades d'adieux, c'est qu'à trop se déchirer, on s'esquinte le cœur, on se lacère l'être, le moi intime. Craquellent les souvenirs, jaunissent les portraits de ces temps où on daignait être heureux, rien qu'un peu. Planque interrompue, traque bestiale saccagée par l'intrusion, trouble-fête des plus outranciers alors que s'avance l'époux, fieffé diable damné dont elle ne saurait que faire, lorsqu'il se s'aventurer en sa tanière. Ne daigne l'honorer d'une quelconque caresse, du moindre salut murmuré ou d'un regard, mire impunément le bourreau de ses déraisons, effronterie garce de celle qu'il accuserait de chercher querelle, de mériter la volée et le heurt. Devine les maux par delà les ressentiments, interprète le moindre tressaillement des lèvres, de la gueule vengeresse qui se penche vers elle, trogne maltraitée de la douceur des soies, l'index aventurier qui s'égare encore. Nul écart de la part de la chienne qui mire l'ignoble, manifestant quelques désagréments par le froncement de la truffe. Pressent, déjà alors, l'emportement. Paume parcheminée, gloriole fanée, aux grain de sable qui s'égrènent, las. Décades défleuries, l'ardeur bouchère, emportant avec elle les semblants de tendresse, cédant du terrain aux impavidités scandées, pleuvent les coups, résonnent les cris.

Des semaines alors, qu'elle ne daigne plus rentrer. Demeure conjugale boudée, déférence égoïste, nippone préférant rester lovée parmi les siens, prétexte l'occupation hasardeuse, les heures manquantes, pour ne plus franchir le seuil, retrouver les murs abhorrés, d'avoir été trop contemplés. Savoure la liberté retrouvée, embrasse à la sorgue tombée, la condition de mère niée au delà du possible.

« Je n'ai pas de temps pour tes conneries. »

Pas de temps pour toi. Se redresse, couvre négligemment le déshabillé, se moque de savoir s'il la pense avec un amant. Ne prend ni la peine de justifier la situation, la mise en scène cruelle, l'attente insurmontable et se dirige déjà vers le dogue au dehors, l'admonestant cruellement, phonèmes de pourpre peinturlurés. Fureur, piège ruiné, prédateur en cavale. Luttes perpétuelles, alors qu'elle se sait poursuivie à son tour, commet l'erreur, débutante. Impératrice bornée, fébrile à l'idée qu'il ne découvre la baba nichée dans l'une des alcôves, chérubin lové contre la sécheresse du poitrail qu'on pensait endormi. Braille, trahison funeste à la mère maltraitante qui n'a jamais tant délaissé que le fruit de ses entrailles. S'immobilise sitôt la môme devant la porte. Feint l'indifférence, prétexte n'avoir rien entendu. L'enfant d'une de leurs souillon, certainement. Subsiste comme inanimée lorsqu'il découvre la scène, suites malencontreuses des foulées de sa propre épouse, livide et tachycharde. Caryatide infâme, le port altier, le cœur ailleurs.

Jamais à lui.
Jamais assez.

(c) DΛNDELION
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a diamond in a sea of glass - Jeu 28 Fév - 20:20


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ohta & baz

« Il suffit de paraître entiché de ce vice »
À la pénombre artificielle crépusculaire se cisèle les voussures de l’adorée toreutique au grabat des habituées gaupes, usufruits du syndicat insulaire aux arcanes dérobés foutrement honnis. Édénique poudrée aux cents opalescences, entièreté de ses regrets ne suffiraient pas à décrocher un maigre pardon de la tsarine fumasse. Connaisseur habile, les formules de ses ires lui sont ordinaires et qu’importent les tartines ou les présents gauches, la dragonne ulcérée ne sera pas de celles commodes à racquitter. Toutefois sa sécheresse de cœur ralliée, lippe cousue et stoïcisme exclusif vivifient un battant capricant de sa lacune présence. Qu’importe son hostile indifférence, sa bidoche dénudée au râble de ses courbes, sa mise en scène frivole. Fumier mortel passe outre les déraisons qui pourrait rameuter à raviver quelconques barbares querelles. Lui, ayant tant cherché à coup de liasses et de molosses éclairés, ne risque pas à la seconde de la revoir belle échappée. Des semaines mutées en éternité. Un évident contact ganté au limbe mentonnée et le voilà rembarré à l’orée d’une lapidaire sentence, cavalante trottée en direction des abords de son échappatoire.  

« Écoute, que diable. »

Sonore gonze qui giboie la réfractaire sienne de guère plus de syllabes redondantes, car inaudibles au pavillon de la décrochée. À peine vêtu d’un saut du lit aux indécences marquées de l’avis d’un époux abusif, son panache s’oblitère aux tortilles du lupanar. Ne demeure que la silhouette du dogue tutélaire que la mire perce pour ravoir ce qu’il contemple comme sien de ce cercle opaque. Démarche décisive, repognant son égide, la situation dressée semble altérée. Môme au détour d’un pivot s’accroche à la traîne du montant boisé, fluette gamine qu’on s’attendrait à trouver partout ailleurs qu’ici alors la mire inquisitrice s’attarde sur la morveuse plus que de raison. Charogne trépasse la hauteur de son aimée immobile, tantôt furibonde que la voilà que de trop concernée par l’infante, peu souvent eu l’occasion de la surprendre à tant de prompte anxiété. Surprenant à défaut de monter quelque surprise sur une mine d’habitude sans étale, brutal s’offre proximité de la marmaille anonyme qui cule face au gonze bien fagoté. Aux curieux détails de la scène anarchique et licencieuse, les putains tendent à la vision dédiée de la souveraine déplumée et du bonze attifé aux antipodes des mâles fidèles. Convulsions fortuites d’un havre sans doute si quiet. Maugréant, locution plus mortifère que jamais.    

« Renvoie-les. Toutes. Et lourde ton clébard de compagnie. Je ne suis pas ici pour me donner en spectacle. »

Dictant plus que disposant d’une capabilité branlante, guère sur ses terres, il n’en détient pas non plus l’once d’une mince autorité qui revient de droit à Ohta. Pour sur qu’il se délecterait d’une quelconque humiliation à défaut de prémunir leurs carnes de noires calomnies que de potentiels rivaux carnassiers se plairaient à user pour faire ployer une foutre hégémonie. À la femme ignorée la mire bigle sur la chétive mutique, grelotte au pouce qui cajole comme tantôt la favorite, mimétisme conscient d’un salopard aux travers sardoniques. 

« Montre-moi ta mère. »
    
(c) DΛNDELION
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