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Break the chain - Ariel.

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Break the chain - Ariel. - Dim 3 Fév - 17:46


Break the chain.
@Ariel Soria


Étrange cette sensation de haine qu’on peut ressentir brutalement. Ce renversement que ça peut créer. En y pensant, Brynja a l’impression de revenir dans la temps. Passé où la logique et la réflexion n’avaient pas de place dans son esprit. Y avait que ce goût de violence qui arrivait à la faire bouger, à la faire sortir de ses gonds, seule émotion qui remplissait sa caboche et ne laisser aucune place pour le reste. C’est le bordel dans sa tête, entre sa loyauté et son envie de noyer le monde entier. Indépendante, Brynja veut avoir le choix. Le choix de choisir ce qu’elle veut pour elle-même sans que quelqu’un vienne lui dire ce qu’elle doit faire. Si elle n’arrive pas à accepter l’idée de mourir seule, elle n’accepte pas plus l’idée qu’on lui dicte qui sera la personne avec qui elle devra le faire. Foutu merdier qui ravage ses pensées sans laisser de place pour quoique ce soit tant qu’elle n’aura pas extérioriser un tant soit peu. Le problème ? C’est que la facilité lui permet de s’en prendre toujours à la même personne. Surement pas la bonne cible, vu que dans la même situation qu’elle, mais quand bien même. C’est rarement une bonne idée d’arriver quelque part déjà en rogne, mais elle n’arrive pas à faire autrement, n’a aucun moyen de se sortir l’affaire du crâne. Tant pis. Surtout pour lui.

S’il faut, une fois qu’elle sera là-bas, elle sera plus calme. Ça fait du bien de marcher, qu’on dit. Pour le moment, elle n’en a pas vraiment l’impression. Brynja marche vite, déterminée, veut arriver à destination le plus rapidement possible. Comme si elle ne voulait pas avoir le temps de se calmer. Comme si elle avait envie de garder le tsunami qui sommeille en elle le plus longtemps possible pour qu’il se déverse une fois arrivée. Mauvaise. Un peu trop même. Dommage que la vraie cible de sa rancoeur ne soit plus de ce monde. Ça aurait mal fini, mais bordel, qu’est-ce que ça lui aurait fait du bien. Son père, imbécile ambitieux qui faisait des manigances dans son dos. Son père, dont elle a envie de ravager la tombe par pur esprit de vengeance. Oh, il ne lui en voudrait surement pas. Après tout, lui aussi agissait avant de réfléchir les trois quarts du temps. Pour le moment, ça n’influence que ses pensées, pas son travail. Brynja sait faire la part des choses, elle ne mélange pas. Pendant ses missions, elle ne se laisse pas couler sous ses émotions, non, son cerveau est bloqué, va dans une seule et unique direction. Seul moment où elle oublie le reste. Sauf que les problèmes n’attendent jamais bien longtemps pour refaire apparition. Autant les gérer avant qu’ils n’envahissent le reste.

Une seule chose fait taire le tourbillon qui embrume sa tête ; le bruit des vagues, au loin. Toujours la même forme de sérénité qui l’envahit. Peu importe le froid, si elle n’avait rien d’autre à faire, elle irait se baigner. Pour réfléchir. Ou pour ne plus penser à rien. Rien n’est impossible quand elle est dans l’eau, dans l’immensité apaisante de l’océan. Peu importe, Brynja est arrivée. Ariel est censé être là. S’il ne l’est pas, ça lui fera une bonne raison d’aller à la flotte. Elle sonne, s’appuie contre le mur en attendant. Plus calme, grâce à l’eau qui n’est pas loin, mais y a toujours cette agitation qui sommeille, prête à se réveiller sans crier gare. L’agacement de cette absence de contrôle sur sa propre vie. Ariel ouvre, Brynja se redresse. « J’te dérange ? » Demande-t-elle, un sourcil haussé. Une irritabilité certaine est discernable dans le ton de sa voix. Pas faite exprès. Ariel doit commencer à être habitué depuis le temps.
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Break the chain - Ariel. - Mar 5 Fév - 19:43



Pas de réveil. Rien qui dérange, juste le silence, calme plat dans l’immense baraque. Le chat en boule sur le lit, et lui enveloppé dans le cocon moelleux de sa couette. Touffe de bouclettes rouge en désordre qui dépasse pour attester de sa présence, à rattraper les heures de sommeil passées éveillé.  Pas de pute ni de types à satisfaire. Juste un gars normal derrière un micro, plage horaire de la nuit, il est resté plus longtemps que prévu au studio. A empiété sur la matinale juste pour le plaisir des oreilles et des yeux, petit concert en acoustique d’un groupe local, à le raire ronronner de contentement. Et rentrer à la maison avec le cœur léger pour une fois. Rien de mauvais à l’horizon, juste lui, tout seul dans cet univers froid et impersonnel. Pas d’Asbjörn, juste les souvenirs de sa présence et ça lui suffit. Rancœur tenace toujours accrochée au cœur, le borné qui s’efforce de ne garder en tête que la haine et son ressentiment. Noyer l’amour fou qu’il éprouve pour ce pauvre type sous des couches de tout ce qui passe à portée de ses doigts. Ca fonctionne pour l’instant, lui permet de s’endormir sans être trop dérangé par ce nœud dans sa poitrine. Corde du supplicié enroulée autour du cœur, à se serrer parfois pour lui rappeler qu’il n’est plus entier depuis son retour d’Argentine.

Pas de réveil alors il émerge comme une fleur en plein milieu de journée. La gueule encore ensommeillée, à s’étirer comme un foutu chat. Il y a passerait sa journée, dans son plumard, juste ne rien faire. Sentir ses muscles se fusionner au matelas, et disparaître à l’intérieur. Drôle d’idée mais ça lui va. S’étire une dernière fois et il finit par délaisser son royaume d’oreillers et de couette. Traîne les pieds sur le tapi coloré de sa chambre, pousse sa chaussette de la vieille abandonnée là en plein milieu du passage. Faudra ranger qu’il se dit en se grattant la tignasse. Tout seul dans cette grande maison, il le réalise lorsqu’il se retrouve en plein milieu de l’immense salon déserté. Brosse à dents coincée entre les chicots, la pupille qui se pose sur le décor, effleure du bout des cils le fauteuil privé de son seigneur. A sentir son ventre se tordre, et sa joue qui s’enflamme de nouveau comme si la main fraternelle venait de le frapper encore une fois. Plisse le nez et Ariel tourne les talons, attitude de diva faussement théâtrale, dans son bas de pyjama sans aucune classe, bien loin de celui qu’il peut-être en temps normal.

Ca sonne au moment où il passe dans l’entrée. Corps qui se fige d’un seul coup, la tête pivote et il fixe la porte. Incrédule, un sourcil en l’air et le bras qui monte lentement pour retirer la brosse à dents de son gosier. C’est une blague ? Je suis surveillé ou quoi ? Presque à lever le nez pour chercher les caméras, secoue la tête alors tellement c’est stupide mais il ne bouge pas pour autant. Reste planté là, sans savoir quoi faire. Nez qui regarde vers le bas, sa tenue, ou sa quasi absence de tenue. Autre main qui se pose sur le ventre nu, tapote la chair du bout des doigts, et il hausse les épaules. Ouvre la porte et tombe sur une Brynja visiblement sur les nerfs. Petit silence en entendant la question, à ne pas savoir quoi répondre. Qu’il vient de sortir du lit, ça se voit. Asbjörn n’est pas là en option évidente parce que personne ne vient vraiment pour lui. Pas ici.  

« - Non, je… Pas du tout. » Vu ta tronche, elle va se douter que tu foutais pas grand-chose. T’as du dentifrice juste là d’ailleurs. « - Je t’en prie entre. » Il se pousse, ouvrant la porte en grand pour la laisser entrer et s’essuie le coin des lèvres du bout des doigts. « - Je reviens. » Déjà parti l’argentin, se débarrasser de sa brosse et se rincer les chicots. Attraper au vol un t-shirt dans le capharnaüm de sa chambre et l’enfiler tout en descendant les escaliers. « - Je peux t’aider ? » Lui offre son plus beau sourire, chaleur à fleur de lèvres. Minimise l’orage qu’il sent émaner de la jolie brune. Fatiguée des tempêtes, il en a presque le mal de mer.

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Break the chain - Ariel. - Mer 13 Fév - 22:37


Break the chain.
@Ariel Soria


L’avantage d’Ariel, c’est qu’il a le sourire facile. Y a de la chaleur qui s’en dégage. Un peu comme s’il était un calmant, capable de faire fuir les mauvaises humeurs. Brynja respecte ça. Mais parfois, ça marche pas aussi bien que ça devrait avec elle. Trop de parasites dans son crâne. Trop d’éléments qui l’empêchent de se focaliser sur le positif. Ce brouhaha qui l’empêche d’avancer, de penser à autre chose. La concentration se porte obligatoirement sur le mauvais, parce  que c’est plus simple pour elle. Être en colère, c’est quelque chose qu’elle connaît. Son terrain de jeu. Y a que quand elle bosse qu’elle oublie de penser au reste. Donc, souvent, ce sont les autres qui prennent quand elle n’arrive plus à s’auto-gèrer. Ariel, c’est une proie facile. Peut-être même parce qu’il est justement trop positif. Y a des moments où elle a envie de lui faire perdre ce sourire, de le voir être comme tout le monde, triste ou en rogne à son tour. c’est une chose de savoir qu’il doit surement l’être au fond, comme tout le monde, mais ça en est une autre de le voir. Ça, ça rassure.

Brynja, elle est peut-être un peu égoïste. Peut-être pas qu’un peu d’ailleurs. Elle se demande s’il sait, que les plans ont ressurgis. Elle se demande ce qu’il en pense. Se demande s’il a un plan. Elle, elle est trop loyale pour pouvoir dire non à ce genre de conneries. C’est ça aussi, son plus gros putain de problème. Dans ce genre de moments, elle a envie d’oublier qu’elle a grandi dans la Bratva, que son existence entière y est entremêlée, que son âme leur appartient du fait qu’elle leur a donné de son plein gré, un sourire béat et fier accroché aux lèvres. Y a ce goût de trahison qu’elle arrive pas à s’ôter du fond de la gorge, alors qu’elle sait très bien que ce n’est pas contre elle – c’est la tradition. Putain de merde.

La porte ouverte, son regard se pose sur un Ariel qui a l’air de sortir tout juste du lit. Du dentifrice encore frais au coin des lèvres, torse nu, l’air surpris de la voir là devant lui. Y a pas d’hésitation du côté de la brune quand il lui dit d’entrer. Sûre d’elle, comme d’habitude, surtout pour semer la tempête partout où elle peut la causer. Il la laisse quelques instants, ça lui permet de zieuter les alentours. Asbjörn n’a pas l’air d’être là. Ça l’arrange. Brynja n’a pas envie de discuter de ces conneries avec lui dans les parages. Sait pas trop pourquoi. Peut-être parce que ça  aurait dû être lui, son mari arrangé, à la base. À croire que ça court dans la famille.

C’est le sourire qu’Ariel lui envoie qui la fait revenir à la réalité. Chaleureux, presque insouciant. Dans d’autres circonstances, il aurait presque réussi à la détendre. Pas aujourd’hui. « T’es au courant ? » Pas vraiment une question, ça sonne plutôt comme un reproche. Faut dire qu’elle se le demande un peu, s’il sait déjà et qu’il se fout de sa gueule avec sa tête. Probablement pas, mais elle sait plus trop, c’est trop rouge dans ses pensées. « Y a des bruits de couloir. Y en a tellement qu’à ce niveau-là, c’est plutôt des faits que j’entends. Les murmures annoncent que l’histoire de mariage est redevenue d’actualité. » Si elle dit tout ça avec nonchalance, c’est juste pour jauger sa réaction. Et de toute manière, elle ne fait même pas l’effort d’afficher un regard neutre. Non, ses yeux sont pires que des flammes prêtes à le brûler vif. Et encore, euphémisme.
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Break the chain - Ariel. - Sam 16 Fév - 20:40



Rien n’apaise la tempête, il y arrivait avant pourtant. Sans réfléchir, avec un naturel confondant, à arracher un sourire à celle qui se tient devant lui. Son plus grand défi, celui qu’il prenait à cœur pour tenter de remonter un moral trop bas pour son propre bien. L’esquisse reste collée sur les lèvres, refuse d’en partir parce qu’il se sent protégé derrière la chaleur de ses sourires. Faussement épargné des malheurs alentours, trop positif parfois pour son propre bien. Ne garde que le meilleur, jette le pire. Gamine volubile qui parfois s’acharne à jouer au jeu inverse. A l’instar de cette guerre glaciale qui perdure dans la fratrie, c’est l’égo du cadet qui souffre. Certainement celui de l’aîné aussi mais ça, il s’en fout Ariel. En petit égoïste il ne voit que ses blessures et préfère ignorer celles du frère. Il tomberait sinon, immédiatement pris dans les filets de sa délirante dévotion. De quoi ? qu’il voudrait répondre avec toute l’innocence au lieu de quoi il garde le silence, s’installe avec légèreté dans le canapé et agite les doigts pour inviter Brynja à faire de même. Plus à l’aise le cul vissé dans les coussins que debout, à s’y installer en tailleur.

« - Tu sais, il y en a tellement des bruits de couloirs. J'ai entendu hier que le disquaire, celui du centre là, il fait chier son chien sur le paillasson de son voisin parce qu'il écoute sa musique trop fort et que ça l'emmerde... C'est qu'un murmure mais il court un peu partout en ce moment et... »
Les épaules se haussent, moue de gosse sur les lèvres qui accompagne les mots mais qui disparaît bien rapidement. « - Qui se marie ? » Un air de hibou en pleine lumière de phare collé sur son visage encore marqué de ses heures de sommeil qu’il vient de terminer. Ne comprends pas tout de suite, Ariel, de quoi elle parle. De ce mariage ridicule qu’il a fini par oublier tant il n’avait pas lieu d’être. Lubie d’un père totalement con, nouvelle machination pour humilier le fils bâtard et s’offrir la chance infime de redorer le nom si honteusement souillé. Il l’aurait su si un mariage étant en chantier au sein de la Bratva, les oreilles qui traînent entre les murs de la maison à la lanterne rouge, les langues qui se délient pour un rien. Mais du néant, pas un mot sur une noce arrangée. Alors il comprend qu’elle parle de la leur. Ouvre la bouche à s’en décrocher la mâchoire le temps d’une fraction de seconde et la referme dans un claquement de quenottes.

« - C'est ridicule pourquoi ? Qui dirait ça ? Les vieux sont plus là, l'arrangement ne tient plus, c'est stupide. » Qu’il souffle tout en se passant la main dans la tignasse, du plat de la paume pour aplatir les bouclettes, y remettre l’ordre qu’il n’a pas eu le temps de mettre. Geste machinal, franchement nerveux dans ce cas précis. Gigote sur son coussin, joue des petons à inverser la position, le gauche sur le droit, puis le droit sur le gauche. Inconfortable, les guiboles finissent par se déplier et les orteils viennent s’ancrer au sol. « - Enfin Brynja, c'est pas contre toi, mais sérieusement, ça tient plus cette histoire, c'était du n'importe quoi dès le départ, tu m'as vu ? » Phalanges qui s’agitent devant lui, le désigne tout entier à grand renfort de mouvement de bras. « -  On t'a collé avec moi juste pour faire chier et avec l'espoir que je vire de bord pour ne plus être la honte de la famille. Non, tu as eu du mal comprendre, c'était pour d'autres. » Conclusion la plus logique, il s’en persuade. Opine du chef, en accord avec lui-même. C’est stupide, oublié. Et pourtant il la scrute, la jolie brune. D’un œil de gosse qui attend la réponse à la question gênante qu’il vient de poser à un adulte. Juste qu’elle lui assure qu’elle a mal compris et que sa vilaine humeur n’est pas due à leur prétendu mariage. Qu’elle lui en veut pour n’importe quoi d’autre, en pure mauvaise foi. Il s’en fout, trouvera la solution pour la calmer. C’est pour ses propres nerfs dont il a peur, trop tendus depuis des mois. Prêts à craquer, exploser à la moindre contrariété. La journée avait si bien commencée pourtant…
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Break the chain - Ariel. - Dim 17 Fév - 13:54


Break the chain.
@Ariel Soria


Faire la sourde oreille n’a jamais fait partie des capacités de Brynja. Sa vie serait plus facile si c’était le cas. Faire taire toutes ces petites voix sur son passage, ou ne pas les entendre pour vivre dans ce petit monde imaginaire qui lui appartiendrait. Oui, ce serait probablement sympathique. Mais ce n’est pas le cas et ça ne le sera jamais. Elle ne peut pas se le permettre, tout simplement. On ne l’a d’ailleurs pas élevé comme ça. Il vaut mieux tout écouter, tout entendre et être au courant de ce qui se passe autour de soi, comme ça, on voit mieux l’ennemi venir. On peut se préparer. Que ce soit aux bonnes nouvelles, comme aux mauvaises. Ça évite tout un tas de surprises désagréables. Le problème, c’est juste le reste. Ces rumeurs, qu’elle sait être bien plus. Pourquoi aurait-elle pu passer entre les mailles du filet ? Après tout, la tradition ne rate jamais dans la Bratva. On ne passe jamais à côté. On peut se faire oublier un temps, comme ils l’ont fait, mais jamais pour toujours. Quelqu’un finit toujours par ouvrir sa bouche, par se souvenir. Peut-être même que c’est une personne qui voulait sauver son cul qui a soumis l’idée à nouveau, Brynja n’en sait rien. Tout ce qu’elle sait, c’est que ça n’en parlerait pas autant si l’idée n’était pas revenue pour être mise en action. Peu importe l’ignorance dont elle voudra faire preuve, peu importe comment elle décidera de fermer les yeux : les faits sont là et contrairement au reste, ils n’attendent pas.

Si ses yeux pouvaient dégager des éclairs, ce serait le cas. Ariel, lui, fait très bien le sourd d’oreille et Brynja, ça l’agace. Elle a autre chose à foutre que de tourner autour du pot. Certes, elle a essayé d’entrer dans le vif du sujet doucement pour ne pas trop le brusquer s’il n’était pas au courant, mais il ne faut pas pousser non plus. Son petit jeu de l’homme qui ne comprend rien à ce qu’elle raconte l’énerve. Faut dire qu’il lui en faut peu, alors ça ne sert à rien d’en rajouter. Au contraire, ça aggrave son cas et le sang de la brune ne fait qu’un tour. « Arrête ça. » Lâche-t-elle en lui lançant un regard mauvais. Même s’asseoir sur le canapé ne l’apaise pas. En fait, ça a même l’effet inverse, debout, elle peut bouger, c’est mieux. Pourtant, elle saisit qu’Ariel ne le faisait pas exprès quand il semble réaliser brutalement. Ouais, c’est à peu près l’effet que ça fait. Rien de bien mieux pour revenir à la réalité de manière violente.

« Je ne sais pas pourquoi, Ariel. » Le sarcasme découle des lèvres de Brynja. S’il l’apprend seulement aujourd’hui, elle, ça fait plusieurs semaines que ça la travaille. Plusieurs semaines qu’elle se pose tout un tas de questions auxquelles elle ne peut aller chercher des réponses. Avoir des réponses rendrait la chose encore plus réelle et ça, ce n’est pas une option. « Ils ont beau être morts, tous leurs amis ne le sont pas. » C’est ce qu’elle a conclu depuis un petit moment. Du coin de l’oeil, Brynja voit qu’Ariel ne tient plus en place. A croire que la nouvelle lui a aussi refilé cette incapacité de rester tranquille. L’instinct qui veut se faire la malle et pas rester dans les parages pour éviter d’être une cible trop facile. Cette envie de déguerpir pour mieux échapper à son destin. Ah, l’ironie de la chose. « Tu n’as pas besoin de me convaincre ! Tu crois que j’ai envie de t’épouser, moi ? Non. » Le ton qui claque, pas nécessairement contre lui, mais vu qu’il est seul avec elle, c’est tout comme. Le pire ? C’est qu’elle n’est pas vraiment désolée, s’en cogne complet. « Écoutes, Ariel, les faits sont là. Tu peux essayer de te bercer d’illusions, mais ça ne durera pas. T’as beau être gay, pour eux, tu peux quand même avoir des gosses. Ou essayer d’en faire. Peu importe. » Brynja secoue la tête, n’ayant pas envie d’entrer plus dans les détails de cette conversation-là avec lui. L’idée principale a été dite, c’est le plus important. « Bref. Maintenant t’es au courant. » Soupir renfrogné tandis qu’elle croise les bras sous sa poitrine. Brynja est preneuse de toutes pistes pouvant leur permettre d’échapper à nouveau à l’anneau. Toute idée est la bienvenue.
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Break the chain - Ariel. - Mar 19 Fév - 14:56



Regard mauvais et ordre qui claque, elle lui rappelle son frère. A lui faire plisser le nez d’inconfort, une nouvelle couche qui se rajoute à celle déjà posée sur ses nerfs lorsqu’il a compris de quoi il était question. Lui. Elle. Eux. Pouffe de rire dans la tête mais rien ne sort d’entre ses lèvres. Absurde, stupide, ridicule, il l’a pensé dès le début, quand Lars s’est mis en tête de laver l’honneur de son pauvre nom en venant son homo de fils pour un mariage à l’arrangement tordu. Koala grimpeur d’arbres et mangeur de noix, certainement pas un mouton brouteur de gazon. Et plus il y pense, plus il regarde Brynja de cet œil bizarre qu’il a envers la gent féminine, plus il se sent mal. Nausée en fond de gorge, un dégoût instinctif qui lui retourne le corps et tétanise ses reins. Elle est sublime pourtant, la brune, rien à dire là-dessus, il sera le premier à le clamer. Le dernier à en profiter, et ça lui convient. « - Des amis… Des pauvres types avec un sérieux souci d’égo plutôt ouais. » Lance l’argentin, mauvais, un rictus amer sur ses lèvres coincées dans l’esquisse d’un courbe tordue. Pourquoi je me suis levé ? Nouvelle erreur au tableau, il aurait dû rester dans son lit, à crever sous sa couette pour le restant de la journée. Ou alors il a trop dormi. On est en avril, c’est ça ? Et c’est une blague ? Certainement oui. Coup d’œil au dehors, fait toujours aussi moche que la veille. Hiver morne qui perdure, non, pas de bon dans le temps, et elle est sérieuse quand elle parle de gosses. Lui explose le crâne avec cette seule idée, Ariel qui se retient de lui dégueuler le vide de son estomac aux pieds.

« - T’es au courant que je suis mort ? Tu sais que les cadavres, faire des gosses ils s’en foutent. Je suis pourri à l’intérieur, ça donnera rien. » Et il se tape le ventre, illustre les mots. Crache son inconfort d’un timbre étrangement grave. Grondement de fond de poitrine, l’oupyr qui racle les débris, s’insurge aussi face à l’injustice qui leur tombe sur la gueule. Vivante à nouveau, pour rester libre, certainement pas pour s’enchaîner à quiconque et encore moins servir des desseins autres que les siens. Les leurs, à eux deux, la créature et son hôte. Harmonie cruelle et imparfaite mais qui s’adapte, à s’apprivoiser l’un l’autre pour apprendre à cohabiter sans trop se déchirer.  « - Avec l’hypothèse que je puisse seulement faire ce qu’il faut pour que tu… » Frissons rien que d’imaginer la chose, paupières qu’il ferme, brièvement, inspire pour se donner l’envie de continuer et faire disparaître la grimace venue se coller sur ses traits. « - Je ne suis pas comme toi, comme vous. Ce serait un coup de poker, une chance sur deux que tu pondes un petit dieu. Comme si ils avaient le temps pour ce genre de risque. » Mortel à l’époque, et papa qui espérait que ça passerait, que le rejeton prendrait tout de la mère. Mort à présent, nouvelle inconnue à l’équation, il n’est même pas certain que ça fonctionne encore. Semence morte, stérile très certainement qui ne donnerait que du vent.

« - Y en a d’autres qui seraient ravis de prendre ma place pour que vous puissiez créer une petite armée de bambins divins et vous refaire tout le panthéon nordique. » Et ça le fait rire, d’un grincement nerveux qui fait mal aux oreilles. Faux, coincé quelque part dans sa trachée, à dévoiler l’état déplorable dans lequel se trouvent ses pauvres nerfs. Sur le point de se casser la gueule Ariel, il fait un effort pour se contenir. Applique sa routine pour ne retirer que le positif d’une situation, mais plus il s’acharne, moins il en trouve dans toute cette histoire.  « - Epouse Asbjörn, tiens, vous faîtes la paire tous les deux. Deux emmerdeurs, le mariage parfait. » Petit con tu serais le premier à pleurer si ça se faisait. Vrai. Et il déplacerait toutes les montagnes de la terre pour que le mariage tombe à l’eau. Que ce soit elle ou une autre, en petite teigne qui se fout au milieu pour tout faire foirer. Son frère, à lui et personne d’autre. C’est pour ça que tu continues de lui faire la gueule comme un gosse, c’est ça ? Silence, Ariel qui se grignote un ongle, nerveux. Tapote du pied sur le tapis, au rythme des barrières qui s’effondrent.

« - Mais merde. Pourquoi t’es venue me dire ça ? Foutez- moi la paix avec vos histoires, juste une journée, rien qu’une journée, c’est trop demandé ou quoi ? » Le regard fusille celui de Brynja, franchement mauvais. a le désole presque que tout lui retombe dessus mais il s’en fout, s’enlise dans sa mauvaise humeur, en pente raide sur laquelle il ne cherche même pas à s’arrêter. Plus de Lars pour gueuler, déjà mort, dommage, il aurait pu le tuer rien que pour ça. Sérieusement envisager le détour par sa tombe, pour honorer ses idées à la con comme il le mérite.

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