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Don't be such a stranger, old buddy ! (Alban & Ariel)

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Don't be such a stranger, old buddy ! (Alban & Ariel) - Sam 21 Mar - 17:29

Don't be such a stranger, old buddy !

Alban & Ariel


Il était entré fébrile, il ressortait plutôt content. Chacun de ses rendez-vous avec Fedora Sokolov était difficile pour lui, à cause des gardes à tous les coins de rue, parce qu’il lui fallait traverser Ashmill, passer devant le Red Lantern, et devant les vigiles de la Bratva qui le surveillaient sans le regarder, surtout quand il s’approchait de son hôtesse - qui devait sans doute appartenir à la Bratva pour être aussi bien protégée et surveillée. Au fil du temps, ils avaient fini par s’habituer à lui, la récurrence inoffensive de Belenos qui venait juste vendre ses dessins à une mécène enthousiaste Ils avaient des discussions passionnantes sur l’art et la peinture, puis Fedora regardait ses nouveautés, en achetait quelques-unes, le payait - un peu trop, mais il avait vite compris qu’il était inutile de discuter avec elle, elle faisait comme elle voulait, comme toutes les personnes puissantes de cette ville, et, pour le coup, ça l’arrangeait bien - et le laissait partir en lui conseillant de rester prudent. Aucun mot n’était échangé sur les mafias. Il la savait de la Bratva, elle le savait neutre mais rattaché de sang et d’argent au Royaume, mais tant qu’ils n’en parlaient pas, ça n’existait pas.

Et il continuait d’être payé pour ses dessins.

L’argent était profondément rangé dans son portefeuille, à l’abri dans son sac. Sous le nez des guetteurs de la Bratva, personne ne ferait l’erreur de venir le braquer. Quand il se serait éloigné du quartier, peut-être. Là, le loup prendrait le relais pour protéger son maigre butin. Mais plus vite il serait sorti d’Ashmill, et mieux ça vaudrait. Il n’aimait pas trop cet endroit, qui puait le danger dans tous les recoins. Le danger et la luxure, pensa-t-il en repassant devant le Red Lantern, où des formes s’agitaient, lascives, derrière les fenêtres teintées. Tout était mis pour donner envie d’entrer, pour une soirée facile, pour oublier ses problèmes le temps de quelques heures. Etrangement, pour Alban, cet endroit lui envoyait des élans de révulsion assez forts. Trop de sexe. Trop d’étalage. Pour un asexuel, cet endroit c’était l’enfer. Il préféra rentrer la tête dans les épaules et marcher un peu plus vite, ignorant les appels pas très catholiques qu’on lui faisait depuis les portes. Non, il serait mieux chez lui, avec son petit frère, un verre de whisky, et, si ce dernier n’avait pas de compagnie, avec Anatoli. Il se sent mieux quand il s’éloigne, et s’il est bien décidé à marcher toujours aussi vite, son pas ralentit, puis se stoppe, à l’entente du mot vol répété plusieurs fois.

« Mais t’as vraiment volé le pognon de ses passes à Ariel ? Mais t’es barge ? »
« Ouais bah s’il laissait pas tout traîner aussi… »
« Mais si ça se sait ? »
« Et qui va leur dire, toi ? Ecoute, on partage équitablement et on en parle plus jamais, ok ? »
« Mais t’es con ou quoi, on parle d’Ariel Soria, c’est le fric de la Bratva ! »
« Tu sais ce que je lui dis, à la Bratva ? »

« Moi, j’aimerais bien savoir, ce que tu lui dis, à la Bratva. »

Sans réfléchir, il s’est faufilé derrière eux, rendu silencieux par ces longues années d’arts martiaux. Et sa phrase, susurrée avec confiance, tranchait à cause de l’accent russe qu’il imitait à la perfection - l’avantage d’être sorti avec un ukrainien pendant ses années à l’université. Les deux autres se retournent en sursaut. Deux contre un, ils peuvent se le faire, non ? Mais l’aura du faux slave, active, passe d’intimidante à légèrement menaçante. Il s’amuse de les voir blêmir en s’imaginant qu’ils viennent d’insulter la Bratva devant l’un de ses enfants. Mais Alban n’est clairement pas là pour chercher les ennuis, surtout qu’il en risque des très gros si la mafia locale s’imagine qu’un rookie essaie de se faire passer pour l’un des siens. Le Royaume ne le protégerait même pas. Après tout, il ne faisait pas partie de la famille. Un cousin éloigné, tout au plus, de par l’appartenance de feue sa mère à leur organisation. Mais on ne met pas la Famille en danger pour un cousin éloigné. Coupant court, l’irlandais tend la main.

« Donnez-moi ça, et j’oublierai votre existence. »
« Mais - »
« Putain mais donne-lui, tu veux crever ou quoi ?! »


La seconde suivante, l’argent a changé de main, et la lourde enveloppe finit dans sa poche tandis que les deux petites frappes s’enfuient en courant, sans s’imaginer une seule seconde qu’ils ont filé du fric à un sans-faction qui a juste un peu de talent en langues étrangères. L’argent pèse lourd, dans sa poche. Il a l’impression qu’elle va prendre feu. Il n’ose pas l’ouvrir pour compter, mais il doit y en avoir pour un paquet. Putain de merde. Ça pourrait le sortir de ses problèmes. Effacer une bonne partie de sa dette. Il pourrait peut-être même changer d’appartement ? Non, ça l’éloignerait d’Anatoli. Offrir une meilleure vie à son frère pendant quelques temps, alors. Oh putain ouais. C’est bon, t’as fini, on peut y aller ? Profond soupir. Ouais. Cet argent n’était pas le sien, c’était celui de la Bratva - et ceci mis à part, il était trop honnête pour garder de l’argent volé, que ce soit ou non celui d’une mafia. Alors il tourne les talons, envoyant un texto à Mia pour lui demander de garder Silas un peu plus longtemps. Mia adorait le petit. Elle le garderait même toute la nuit si elle le pouvait.

Par contre… Il le trouvait où, cet Ariel Soria ? Ils ont parlé de l’argent de ses passes. Autant aller voir directement au Red Lantern. Un bref gémissement plaintif lui échappe - pourquoi lui, sérieux ?! - et c’est en traînant des pieds qu’il se dirige vers la porte des enfers et qu’il la pousse, déjà rouge de gêne à l’idée de ce qui va suivre.

Et ça ne rata pas. Si la décoration était - beaucoup trop - fournie, dans le pur style slave, on ne pouvait pas en dire autant de ceux qui travaillaient entre ces murs. L’irlandais se force à ne pas regarder, à ne pas rougir (même si ça, clairement, il échoue royalement), et à ne pas donner l’impression qu’il est intéressé par quoi que ce soit. Il avait l’air d’un lapin pris dans les phares d’un camion. D’un pauvre rookie qui fait ça pour la première fois. Ça attirait sur lui les regards de celles et ceux qui cherchaient un client facile - et avec sa gueule de softie, inutile de chercher bien loin, c’était clair qu’il ne ferait pas de mal à une mouche. Ok mauvaise idée, viens on sort de là et on file le pognon à un guetteur. Trop tard. Une femme venait de s’avancer vers lui, souriante et accueillante, et il aurait pu se sentir à l’aise s’il n’était pas dans un putain de bordel. Bon, il n’y avait rien de mal à ça. Vendre son corps, tout ça. Il n’avait aucun souci avec l’idée, il n’y avait pas de sot métier. Il était juste mal à l’aise en présence d’autant de… Normalité exagérée.

« Bonsoir et bienvenue au Red Lantern ♡ Je ne me rappelle pas vous avoir déjà vu. Serait-ce votre première visite, cher client ? »
« Oui mais je - hrm hrrrrm - jeee. Impossible de lui dire qu’il n’était pas là pour ça. Il était trop gêné. Je cherche quelqu’un en fait. Ariel Soria ? »
« Aaaaah, Ariel ? La femme le regarde, et ça le met mal à l’aise. Plutôt mignon. Avec un air gentil. Ariel va adorer. »
« Non mais je suis pas là pour - »
« Bien sûr, bien sûr, cher client ! Je vais vous le chercher, ne bougez pas d’ici, d’accord ? »

Et la voilà partie. Misère. Perdu dans un environnement étranger, il commençait à se sentir mal, l’Alban. Allez. Inspire, expire. L’Ariel allait se pointer, il allait lui rendre son fric, lui demander de bien dire à la Bratva qu’il n’avait jamais cherché à se faire passer pour l’un des leurs, et dégager d’ici avant de mourir de gêne.

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Don't be such a stranger, old buddy ! (Alban & Ariel) - Sam 28 Mar - 20:39

@Alban Ohmsford

Ce n’est jamais le moment de perdre de l’argent. Là encore moins. Petit comptable en sale démon sur l’épaule qui souffle et s’agite au moindre pas de travers, il a l’impression gênante de le sentir dans son dos à chaque fois qu’il franchit la porte du bordel. En doigts de feu et de glace râpant sa peau pour lui rappeler qu’il est bien là, qu’il surveille et qu’il est temps de se mettre au travail. L’horreur au cœur, l’angoisse au ventre.
Il s’est liquéfié Ariel, lorsqu’il a réalisé, que l’argent de ses passes de la veille avaient achevés leur existence n’importe où mais certainement pas dans le coffre sous la lanterne rouge. Moment panique dans la petite tête, fatigue exacerbant l’angoisse, il en a frôlé la crise mais s’est rattrapé du mieux qu’il a pu à ce qu’il avait sous la main. Une table en l’occurrence, celle de la salle de repos de l’hôpital. Il est retourné à la radio, dans le doute, à se dire qu’éventuellement il avait pu perdre tout ça durant la matinale. A refait le trajet en sens inverse, et dans le bon ensuite, le nez rivé au sol sale d’une Ashmill qui retourne le ventre plus encore que d’ordinaire.

Mais rien. Juste du crade, du triste. Un peu comme lui, dans le fond de se poitrine, du triste à en vomir. Il a fallu se faire à l’évidence, une somme pareille, dans un tel endroit ne reste pas à disposition de son propriétaire tête en l’air. N’importe qui posant les yeux dessus n’a plus qu’à tendre le bras pour s’en saisir et se remplir les poches.
Tu l’aurais fait toi aussi. Fort possible, en manque d’argent qu’il est. Pris discrètement pour se tirer et prétendre à ses gains de la soirée. Mentir pour le bien de sa santé, physique et mentale. Le bien de son couple aussi. Surtout.

Le reste de sa journée est passée en peau de rien. Il s’est bouffé la lèvre à trop se la grignoter d’appréhension. S’est perdu dans les couloirs de l’hôpital pour repousser le moment de le quitter et de rejoindre son travail de nuit. S’y rendre alors, à reculons presque. Les yeux rivés au sol, juste au cas où. L’espoir fou de tomber sur son enveloppe, là, dans un coin, entre deux poubelles, coincée sous une porte. Rien. Résigné alors lorsque la porte a été passée. Les escaliers montés et son sac déposés doucement dans un coin de sa petite chambre. L’encens allumé, les vêtements changés contre quelque chose de plus à l’image d’Ariel. Brillant, indécent dans ses délicatesses et ce qu’il veut bien révéler. Plus grand-chose, aguiche de ne rien montrer, ça les rends encore plus fous. L’homme abandonné au profit de la pute et le voilà redescendu. Emporté dans le tourbillon de sa vie sale, les marches empruntées dans un sens, puis dans l’autre. Toujours.

Il est encore empêtré dans les draps lorsqu’elle passe la tête par l’entrebâillement de la porte. On te demande. Un tout juste partit que déjà un autre prend sa place. Hochement de tête, Ariel accepte et se lève. Se rhabille avec lenteur, comme si ses doigts étaient fatigués eux aussi. Engourdis, pétrit d’un froid qui n’existe que dans les chimères de sa raison qui fout le camp. Ceux-là qui viennent attraper le téléphone, regard sur l’écran. Pour voir l’heure. Ca ne fait pas longtemps qu’il est là. Il a déjà envie de partir pourtant. Tu peux pas. Il le sait, il a une dette à rembourser. Pour voir s’il n’a pas de message. Rien. Soupir lourd, le téléphone se repose, il remet de l’ordre dans les draps, souffle sur l’encens pour le raviver et se passe les doigts dans ses boucles. Coquetterie habitude, se faire beau en réflexe mutin, presque coquin. Pour rien, ils s’en foutent de sa gueule.

Il a ce réflexe une fois dans le salon, d’essayer de trouver du regard celui qui l’a mandé. Tombe juste la plupart du temps, à force, il les connait. Les habitués comme les nouveaux. Alors tu trouves ? Non. Fronce les sourcils, un peu perplexe et s’approche de la prostituée venue le chercher. Ongles carmin sur la peau dénudée de son bras, elle se penche vers lui, intime dans ses gestes et désigne de son autre main manucurée, un jeune homme immobile près de l’entrée. Client suivant.

Il ne le reconnait pas de suite Ariel, l’ami perdu de vue depuis si longtemps que leur amitié semble appartenir à une autre vie. C’est le cas. Il s’appelait encore Yngvarr à cette époque, pouvait se targuer d’être encore à peu près propre. Mais plus il s’approche, félin entre les sièges, plus le cœur s’affole. Il sait déjà lui, vers qui il s’avance. Cogne contre les côtes pour couper le souffle lorsque l’évidence atteint enfin le cerveau. Remue les couches de cendres et de merde d’une vie perdue pour faire remonter à la surface les beautés et les duretés de leur enfance partagée. « - Alban ? » Souffle-t-il alors une fois arrivé à proximité. Dérouté qu’il est Ariel de le trouver là après tout ce temps. D’être là lui, en travailleur de l’endroit à l’évidence. Un peu de honte distillée dans les veines, du chaud sur la nuque rougie par une montée de sang violente, faisant se confondre carne et tignasse écarlate.

« - Qu’est-ce que tu fais ici ? C’est toi mon… » Client. Mais il ne finit pas sa phrase, préfère la laisser en suspens. Sait pas quoi faire l’argentin, paumé qu’il est. Perturbé de renouer avec son passé, tiraillé entre l’envie de le faire partir d’ici, pour sa propre sécurité et l’égoïsme rugissant dans ses veines de le garder un peu près de lui. Le temps d’une passe qui n’en sera pas vraiment une, rattraper les années perdues. Quelques minutes à être un autre, celui qu’il serait toujours s’il n’avait pas mis les pieds sur un chemin en pente et extrêmement glissant.

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Don't be such a stranger, old buddy ! (Alban & Ariel) - Mer 1 Avr - 13:47

Don't be such a stranger, old buddy !

Alban & Ariel


Il aimerait se barrer, Alban. Il ne se sent pas à sa place, il se sent de trop, comme un étranger. Mal à l’aise, il regarde partout autour de lui, comme aux aguets, comme terrifié que quelque chose lui tombe dessus, qu’un employé trop entreprenant lui attrape le bras, et qu’une sale réaction de sa part ne déclenche une guerre. Il sentait les fourmis courir sur sa peau, sale frisson de rejet qu’il pensait avoir vaincu depuis longtemps mais qui revenait, plus insidieux et violent que jamais, à chaque fois qu’il se retrouvait confronté à du charnel. Le malaise avait activé le Croque-Mitaine, qui tournait autour de lui, menace insidieuse de celui dos au mur qui pouvait avoir de sales réactions si on s’avisait de le pousser plus encore dans ses retranchements. Pitié que cet Ariel débarque vite, qu’il puisse lui filer son fric et dégager de cet enfers de stupre et de luxure qui lui donnait envie de vomir.

Mais il y avait trop de monde dans cette maison close. Les employés qui passaient d’un client à l’autre avec leurs sourires obscènes de façade, les agents de sécurité qui se faufilaient comme des ombres pour veiller à ce que tout se passe bien, c’était comme une danse parfaitement chorégraphiée qui le laissait de côté. Il ne vit pas le rouquin descendre pour chercher du regard son client qui n’en était pas un. Impossible de retrouver celle qui lui avait mis le grappin dessus non plus, qui était partie chercher Ariel et qui, si elle était reparue, ne s’était pas donnée la peine de revenir vers lui. Finalement, l’ayant trouvé, Ariel s’avance vers lui, et Alban se sent horriblement mal à l’aise. Il a une démarche féline, une attitude de prédateur, et l’irlandais se sent comme un lapin pris entre les phares d’un semi-remorque - en grand danger. Mais le pas de l’autre se modifie d’un coup. Il a l’air brusquement bien plus mal à l’aise, entre honte et effroi, à mesure qu’il s’avance vers lui. Et il prononce son nom. L’intonation ne lui est pas étrangère.

« Euuuh oui ? On se connaît ? Je me souviens pas avoir donné mon nom à la - Silence. Attends… Non, ça ne peut pas être lui. Et si… Et si c’était lui ? … Yngvarr ?! »

Putain. C’est lui. L’ami perdu a beaucoup changé - et pas seulement au niveau de ses vêtements. Il paraît plus jeune, mais également plus vieux, comme si ses yeux avaient vu mille horreurs qui étaient devenues son quotidien. Ils avaient passé du temps ensemble avant de se perdre de vue, chacun avec ses problèmes, chacun avec sa vie. Alban avait dû gérer avec sa fac, ses études, ses parents, la naissance de son petit frère, la mort de sa mère. Tout quitter pour tout reprendre, trouver un taf en catastrophe, prendre dix ans de maturité en quelques mois quand il était reparti avec Silas, arraché à la garde de son père et protégé de ce dernier grâce à la dette contractée au Royaume. Il n’avait jamais revu le fils Stenberg - n’avait jamais songé à le retrouver, trop pris dans le tourbillon qu’était devenu sa vie. Et voilà qu’il se tenait là, devant lui. Et qu’il lui demandait comment il allait et s’il était son… Son quoi ? L’information a du mal à lui monter au cerveau.

« Je fais du tourisme, ça se voit pas ? J’passais dans le coin, j’ai vu de la lumière, et puis j’suis rentré. L’ironie malhabile claque comme le dernier moyen de défense qu’il possède, pour cacher le malaise. Et toi alors, tu fous quoi ici - non répond pas, tu bosses, c’est évident, j’suis vraiment trop con sérieux. »

Aucun jugement dans ses paroles - Alban n’est pas stupide, il sait d’où il vient, il sait comment sa mère gagnait sa vie entre deux utilisations de sa thaumaturgie durant les combats du Royaume. Mais si certains semblaient à leur aise dans cet environnement, ce n’était pas le cas d’Yngvarr, qui a l’air fatigué, et, quelque part, honteux d’être vu dans cette situation par un fantôme de son passé. Tout à sa surprise, Alban en a oublié le fric qui pesait pourtant si lourd dans sa poche, le fric d’Ariel - le fric d’Yngvarr. Tout ce à quoi il pense, c’est à l’étincelle dans le regard de l’autre, partagé entre la raison qui le pousse à lui dire de dégager pour sauver sa peau, et l’égoïsme qui lui murmure de le garder un peu plus longtemps pour lui, comme pour redevenir celui qu’il pensait ne plus jamais avoir le droit d’être. Et ça s’agite un peu, dans la pièce. Il se fixent bêtement depuis une poignée deux secondes, trop longtemps pour que ça ne soit pas trop suspect pour la sécurité, sans doute, vu les quelques regards se tournant vers eux.

« On attire trop l’attention. Murmure soufflé avec une pointe d’autorité - Alban reprend le dessus puisque l’autre est trop saisi pour le faire. On monte, on sort, c’est comme tu préfères, mais si tu veux discuter, c’est ailleurs qu’ici. Léger silence, dans lequel il se rend compte qu’il n’a pas vraiment laissé le choix à l’autre. Sauf si tu préfères que je m’en aille. C’est comme tu veux. »

Oublié, l’argent dans sa poche. Oubliée, la peur que la Bratva pense qu’un vulgaire irlandais s’est fait passer pour l’un des leurs. Mais il voit dans le regard d’Yngvarr que l’égoïsme l’emportera sur la raison, pour renouer quelques instants avec son passé. Une fois la surprise passée, il aura tout le temps, Alban, de se rappeler de ce poids dans sa poche, moins lourd, actuellement, que le poids sur son cœur.

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