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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER

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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Jeu 14 Mar - 16:34

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carter hamilton/alecia van heusen

Dehors il fait froid et moche, alors sa pause cigarette, Alecia l'écourte. Les cheveux attachés en un chignon indiscipliné, les traits un peu tirés - c'est qu'être lieutenant d'une troupe ce n'est pas de tout repos -, on pouvait facilement remarquer les stigmates d'une nuit agitée et d'un réveil difficile. Une main passée sur le visage pour tenter d'en chasser la fatigue alors qu'elle trouve refuge dans le grand hall du musée, elle se dirige vers l'ascenseur pour retourner à son bureau. La blonde se ravise avant d'appuyer sur le bouton, prend le chemin des salles où sont exposées les tableaux. Aucun atout n'aurait pu servir les obscuri, malgré la beauté de quelques toiles réputées. C'est pour cela que cette partie de l'établissement était restée intacte, inviolée par les sbires de Khaos. Ses talons martèlent le vieux parquet, Alecia sachant exactement où elle souhaite se rendre. Nul besoin de ces guides audiovisuels horripilants ou de ces prospectus conseillant telle ou telle vieillerie qu'ils ont eu la mauvaise idée d'intégrer aux musées du monde entier. Elle traverse quelques pièces, évite les visiteurs sur son passage en barricadant son envie d'en pousser quelques-uns, avant de pouvoir arriver devant sa pièce préférée de la galerie. Le peintre lui est inconnu, elle ne se soucie pas de l'artiste. C'est plutôt l'idée de propagande derrière une telle scène. La vierge soumise aux mains d'un prêtre corrompu et renié par le clergé, le cliché de la messe noire dans toute sa splendeur. Un rictus éclot lentement sur les lèvres charnues de la blonde, divine s'amusant de la crédulité des hommes. L'idée de croire en une entité maléfique et en un contraire bienveillant, afin d'expliquer leur présence sur terre ou encore de pouvoir songer à un jugement après la mort, les êtres humains étaient fascinants. Ils avaient pourtant rapidement retourné leur veste. Il n'y avait pas si longtemps, c'était eux qu'ils vénéraient. Les dieux grecs, romains, mayas, hindous. Tous tombées à genoux aux profits de religions monothéistes écrasantes. Déités déchues par un prophète qui finira par être offert en pâture. Mais, à moins qu'ils ne soient ignorants, lui n'était pas réapparu au fil des générations. Eux, oui.

Immobile, les bras croisés, Alecia reste quelques minutes plongée dans ses propres pensées. Comment la religion pourrait incorporer les récurrences à leurs propres cultes ? Le fait qu'ils existent remettait tout en question. Où était leur Dieu si, rien que dans cette ville, pullulaient réincarnés avérés ? Un visiteur s'approche, la conservatrice n'esquisse aucun salut ni intérêt à son égard. Elle reste figée, se perdant entre les coups de pinceaux de l'anonyme dont l'oeuvre est accrochée au mur.
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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Ven 15 Mar - 20:36





Parler avec les foules, marcher avec les rois
Vox populi, vox Dei



†† Sortie culturelle, pour se changer les idées. Pour changer tout court et ne pas se laisser tenter par les liqueurs du club où il se rend souvent. A cette heure là ça frôle l'indécence. Sa femme s'occupe d'Elias à la maison, qui fait pas mal de progrès dernièrement, peut être qu'un jour il retrouvera un peu la parole, en attendant il réagit, il ne comprend pas tout mais il y met beaucoup de volonté. Après sa tentative de suicide, Carter s'est mis pour objectif de lui rendre la vie la plus simple possible et faire en sorte qu'il soit toujours heureux. C'est difficile avec l'ambiance générale, pour cela il a fait le choix de s'éloigner du domicile familial, pour ne pas entendre les reproches infects de l'épouse. Le musée donc, choix idéal pour une introspection et observer les scènes adorées du christianisme. Retrouver la foi, se rappeler pourquoi il se bat tous les jours. Venger son fils, peut être jusqu'au meurtre. Carter déglutit quand l'idée lui passe, il ne doit pas se laisser tenter par les pêchés et la facilité. Pourtant il sait que si on lui donne l'occasion de tuer ces démons et qu'il n'y a pas d'autre moyen de les sauver, il le fera, parce qu'il est un soldat de dieu.

Avance dans les couloirs, le pas fait craquer le vieux plancher du bâtiment, et il se dirige vers la partie qui l'intéresse le plus, loin des œuvres contemporaines, retour vers du plus classique. Dans les  basiliques, les églises, les cathédrales, les œuvres d'art souvent restent dans l'ombre. Dans un musée il y a possibilité d'en détailler les moindres précisions. Carter s'arrête devant certaines d'entre elles, le plan enroulé dans une de ses mains, il s'arrête, ses pensées tournées vers Dieu, vers Marie, et Jésus Christ. Avoir l'honneur de se retrouver devant ces œuvres d'art est comme un pèlerinage pour lui. Il ressent un bonheur fort d'être mis devant l'humilité même, reproduit à la perfection sur ces visages. Impressionnant. Son regard se perd un instant sur le fond du couloir alors qu'il décroche son regard d'un Stabat Mater. Attiré par la silhouette élancée d'une jolie blonde.  Carter ne la fixe que parce qu'il reconnaît que ce n'est pas la première fois qu'il la croise en ces lieux. Les visages à force de les croiser s'impriment dans son esprit et aujourd'hui elle semble particulièrement inspirée par l'une des œuvres accrochées. Mais son espoir se fane quand il réalise quelle œuvre attire son attention.

Et l’intérêt trop prononcé que cette femme porte à ce tableau là l'interpelle. Carter se laisse souvent penser qu'aucune situation n'arrive au hasard. Une personne absorbée par un tableau de messe noire ne peut pas être adorateur de Jésus Christ. Et pour n'importe quelle personne normalement constituée, ce tableau représente un véritable malaise. Il est dérangeant, monstrueux. Carter s'avance aux côtés de l'inconnue, observe son profil angélique pendant une fraction de secondes avant de reporter son regard sur la toile. Son cœur se serre, la personne qui a fait ça elle même devait être convertie au satanisme. Il retient un signe de croix, inspire doucement et les mains s'enfoncent dans ses poches. Garder la tête froide devant une œuvre qui émane autant de malveillance, il veillera à prier ce soir. « C'est....Intéressant la manière que l'artiste a eu de peindre cette œuvre. On se demande si cela est tirée d'une scène qu'il a vu, ou si cela est le fruit de son esprit, son imagination. » Les messes sataniques n'ont rien d'imaginaire, cela a sans doute existé, les sorcières en témoignent. En fonction de l'époque les hommes sont confrontés à ce genre d'épreuve, le monde doit être nettoyé de ses mauvaises intentions, personnifiées au travers de ces complices. Aujourd'hui malheureusement on ne voit plus cet aspect là, tout a été tant scénarisé, romancé, que la possibilité qu'il y ait des démons sur terre relève du fictif. Autrefois il suffisait de le dire à l'Eglise pour qu'elle mette en place des enquêtes après avoir été témoin de quelque chose d'anormal sans que cela ne fasse passer quelqu'un pour un fou. Carter n'est crédible qu'auprès des gens d'église, les fidèles, les pratiquants. Pour d'autres il n'est rien de plus qu'un charlatan, un gourou en devenir.

Carter étire un fin sourire à la demoiselle, il observe ses traits, son regard, comme à la recherche du moindre indice sur son visage qu'elle est envoyée par Satan sur terre pour tourmenter les hommes et précipiter le monde dans le chaos, en enfer. Est elle ange ou succube ? « Il faut être doté d'un sacré sang froid pour dépeindre pareille scène quoi qu'il en soi. Qu'en pensez vous ? »

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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Lun 25 Mar - 10:05

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La quiétude dans laquelle Alecia est plongée est mise à mal par l'inconnu. La présence qu'elle tente d'ignorer se fait plus insistante, la blonde retient un soupir d'agacement. Elle peut percevoir son regard appuyé, décide de ne pas en faire cas et il finit par lui aussi poser ses yeux sur le tableau. Mystique, sombre, de ces œuvres qui froissent les uns et satisfait les autres. Certainement un cliché de propagande, encore plus probable que les traits aient été peints sur ordre de l'église. Voyez, là, comment s'éloigner du Seigneur peut vous coûter cher. La croix inversée, la lueur des cierges qui tamise l'oeuvre diabolique, les détails pensés pour une pure interprétation négative. Les yeux révulsés de l'homme qui tient dans une main un couteau et a pu prendre sous le bras ce qui ressemble à un enfant, s'apprêtant à commettre le cruel sacrifice. La divine a revêtu son air impassible, mais son instant hermétique au monde qui l'entoure se rompt sous les paroles du quidam. Alecia consent à détourner les yeux du tableau pour les poser sur l'homme. Élégance flagrante, un bouc taillé de près et un costard ajusté qu'elle présume italien. Elle n'a pas à faire à un prolétaire, son verbe et ses manières distinguées en parfait accord avec sa stature. Le regard bleu clair, presque translucide, est absorbé par la représentation de La Messe Noire. La belle croise les bras, reprend sa contemplation en glissant une main sous son menton, songeuse. Aucune réponse ne lui vient, son cursus universitaire dans la spécification de l'histoire - et donc de l'art - lui donnant quelques termes appris il y a bien longtemps, mais dont elle se réserve l'usage pour plus tard. Le silence persiste, les deux visiteurs se perdent dans leurs propres réflexions, sans savoir que ces dernières sont diamétralement opposées.

La blonde entortille pensivement une mèche de cheveux à son index, éprise des ressentiments qui s'éveillent lors de la contemplation de la scène dépeinte. Elle ressent une seconde fois les yeux, qu'elle sait à présent céruléens, de l'amateur d'art venir chercher une réponse. Elle prend son temps avant de se tourner vers lui, nonchalante mais intriguée. « Probablement. Ou bien, simplement n'avoir jamais assisté à une messe pareille et vouloir la reproduire selon des indications d'hommes d'église. » L'accusation à peine dissimulée est grave, lourde de conséquences et c'est bien pour cette raison qu'Alecia insiste. « Vous pouvez me dire, vous, qui mieux que l'église aurait intérêt à dépeindre une scène pareille ? » Les orbes azures rencontrent celles de l'inconnu, elle s'y complaît un instant, sourit et se retourne vers l'oeuvre. « Moi je l'aime bien ce tableau. Mais pas vous n'est-ce pas ? »
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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Lun 25 Mar - 10:51





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††Carter étire un sourire, il ressent à travers ses mots et sa nonchalance le désintérêt total pour Dieu, nullement choquée, quitte à accuser des prêtres d'avoir été auteur de ces scènes peintes pour les avoir commises. Bien entendu il y a eu des égarés, c'est pour cela que Carter n'essaye pas de les défendre, en revanche, si cela a été fait par des hommes de dieu et que le tableau n'a pas été brûlé pour son blasphème c'est qu'il y a une raison derrière, qu'elle ferait mieux d'écouter. « Si des peintres de paroisse en sont les auteurs alors il s'agissait d'un avertissement au peuple - Voyez ce qui arrive quand l'on s'éloigne du droit chemin.» Une leçon de vie, un besoin de faire prendre conscience des réels dangers que cela peut avoir sur l'âme. Et cette dame là, n'a pas l'air d'y être réellement sensible. Elle ne porte pas de croix à son cou, pour lui c'est juste justifié. Il ne s'en offusque pas, peut être qu'un jour elle réalisera, peut être que c'est son devoir de l'informer, qu'elle n'aime plus ce tableau parce que personne ne devrait l'aimer, tous devraient le craindre à la hauteur de la noirceur qu'il dégage.

« Non je ne l'aime pas. Cela me rappelle à quel point l'on banalise ces choses là aujourd'hui. Les tableaux sont étudiés, décortiqués et non plus ressentis comme une histoire, une leçon et l'on trouve normal de l'intégrer aux côtés des œuvres racontant la peine de la sainte mère. » Il pointe le tableau qui se trouve juste à côté, Marie et ses larmes devant le corps mutilé de son fils, l'un et l'autre ne peuvent pas se trouver aussi proches. c'est incroyable que personne ne l'ait signalé, il y a certaines choses qui ne se mélangent pas et Carter le prend réellement comme une insulte à la foi. Ou cela est il seulement révélateur du peu d'intérêt que cette ville porte à Dieu alors qu'il est le seul à pouvoir sauver tout le monde de ce chaos ambiant? Il refuse de voir le christianisme s'éteindre comme les religions polythéistes, le monothéisme a triomphé parce que c'était le seul chemin à suivre. « Ça, il ne s'agit pas d'un mode d'emploi, et dépeindre un sacrifice en aucun cas est humainement acceptable. » Clair et concis sur ses mots, Carter à ses idées bien fondées depuis longtemps et plus le temps passe plus les événements lui donnent raison. « Mais votre avis est intéressant, j'ai l'impression que la tendance est à la noirceur à Arcadia ces temps-ci, l'ambiance générale, ces "dieux" que l'on dit "réincarnés" de quoi rappeler que l'on est loin du jardin d'Eden et que les dangers se trouvent partout même au sein d'une église. » Même  lui se méfie, de sa paroisse, de ceux qui prétendent servir dieux et qui ne sont en rien parfait. Un baptême ne suffit plus, les actes d'une vie sont le seul moyen de savoir. Carter est le seul dans cette ville à parler de ces rumeurs avec autant de détachement, quand d'autres aimeraient étouffer ces faits; Qu'en pense t-elle, celle qui admire cette toile ?

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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Jeu 28 Mar - 11:10

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Alecia s'étonne elle-même de ne pas perdre patience, à l'écoute attentive des paroles du quidam qui trouvent un écho hilare en la blonde. Elle se garde pourtant bien de se moquer, intriguée par l'homme et ce qu'il essaie tant bien que mal d'amener. Les évangélistes se permettaient plus rarement de porter des discours sur leurs croyances. Elle ne les pensait pas avoir besoin de démarcher de la chair fraîche. Tous deux restent dans leur contemplation propre, elle mesurant les quelques arguments qu'elle pourrait lui retourner s'il persistait à prôner Dieu et laïus le concernant. « Quand on s'éloigne du droit chemin, hein. », qu'elle reprend ses derniers mots d'un ton légèrement moqueur. Elle ne tient pas réellement à commencer un débat, sachant que les monothéistes pouvaient se montrer particulièrement hermétiques à tout ce qui n'allait pas en leur sens. Il continue, lui exposant les raisons - peut-être honorables - qui le poussent à ne guère apprécier l'oeuvre. Le sourire qui éclot sur les lèvres pleines, elle se tourne vers le tableau que l'homme indique. La Vierge Marie, les yeux rougis et gonflés, démunie devant le corps de son garçon. « C'est drôle, quand j'ai demandé à placer ces tableaux côte à côte, personne n'a tiqué. J'y réfléchirai à les changer de place. » C'est faux, elle n'y penserait même pas. Rien ne suggérait mieux le contraste de ces peintures qui devaient avoir été demandées par la même entité : l'Église. De tels rites, comme la messe noire, ont certainement eut lieu. Peut-être même qu'Eris aurait pu en bénéficier, de sacrifices sombres. Les souvenirs divins restant pour le moment inaccessibles, la belle ne peut que supposer. Il lui tarde de progresser, marcher sur le savoir et déverrouiller les derniers mystères que recèle sa part de déité.

L'intérêt qu'il porte aux toiles et réflexions qui en découlent indique à la conservatrice que l'homme ne donne pas seulement l'image de quelqu'un d'instruit. Il l'est, éminemment certain de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas. Fort est de constater que dans ses mots, Alecia consent à bien reconnaître qu'il a en partie raison. Elle ne le dira pourtant pas. « Et si je suis votre avis sur les sacrifices, qu'a fait donc Dieu à sa propre progéniture ? Certains écarts seraient nécessaires, alors ? Evidemment, lorsque cela suit les désirs et aspirations du clergé, tout est humainement acceptable, n'est-ce pas ? », souffle-t-elle un brin agacée. Il continue sur sa lancée, d'une observation qui lui est propre mais qu'il souhaite peut-être transmettre, imposer. Alecia ressent les mots comme dieux et réincarnés comme si l'homme croyant s'autorisait des blasphèmes. La déesse en elle remue, s'agite de cette présence humaine qui défie indirectement les divinités ancestrales. La belliqueuse refrène les remarques acerbes qui s'échoueraient volontiers jusqu'aux oreilles de l'inconnu. Nul doute qu'elle prendrait le temps qu'il faudrait pour argumenter sur ces fameuses récurrences qu'elle commence à bien connaître. Elle se détourne des œuvres, jaugeant le quidam d'une œillade brièvement furieuse. Finissant par tendre la main, le pouvoir au bout des doigts, se présente. « Alecia van Heusen, conservatrice de l'Arcadia Museum. Et j'ai l'honneur de parler à Monsieur ... ? »
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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Mar 16 Avr - 14:34





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††

L'insolente de ses sourires ne manque pas de relever des mots pour les retourner contre lui. Le debat vient souvent de l'art, ne dit on pas qu'il est là pour ça ? Carter est mitigé sur la question, surtout concernant les oeuvres religieeuses. Personne n'a fait la remarque mais elle lui donne l'impression de les avoir mis délibérément à côté, ces tableaux opposés de nature. L'idée le crispe, mécontent, espère se  tromper  mais avec ses déclarations il se permet d'en douter. Il ne le relève pas, ne cherche pas plus de conflit et joue celui qui ne  va pas au travers des mots« Bien je me réjouis de cette décision. » il viendra vérifier bien sûr, et si ce n'est pas fait il saura à quoi s'en tenir avec elle.

Ce qu'elle déclare ensuite réveille sa colère. «Notre Seigneur n'a pas sacrifié le Christ.» ferme. Le regard sévère à son adresse et se moque de la couper en plein dans sa réplique. Il détourne le regard, prière silencieuse, espère épargner les oreilles de la sainte mère de ces accusations horripilantes. Peut être pas d'éducation, peut être pas de culture, il tente de lui trouver des excuses pour ne pas l'associer à ces sorcières. Pourquoi est ce qu'il a du mal ? Parce qu'elle semble avoir tout autant d'esprit que d'intelligence et qu'elle n'aurait pas pu être victime d'un manque de culture.

C'est presque insupportable d'entendre ce genre de déclarations recrachées avec telle légèreté et inconscience. Dans le temps elle aurait sans doute finie jugée et dans un temps pus ancien sans doute au bûcher après avoir été excommuniée. Il est désolant pour Carter de constater que bien d'entre la population ne se soucie guère de la vie après la mort, trouvant l'éternité aux enfers ou en paix aux côtés du Seigneur. Vivre au jour le jour qu'ils disent, et il n'y a donc souvent plus aucune forme de conduite à suivre qui soit bienveillante envers son prochain, désormais il s'agit d'un devoir de loi et non plus quelque chose que l'on a dans le cœur grâce à la foi. Elle se retourne, tend cette main pour le saluer et se présenter. Il n'a guère envie de toucher sa peau souillée par le pêché de ses paroles, hésite une demi seconde, lève le regard vers son visage qui n'aurait laissé nulle impression de quelconque austérité envers la religion. Il note son prénom, son nom, se jure de faire étude de cette païenne plus qu'irrespectueuse envers ceux pour qui ça tient à cœur. « Carter Hamilton, je suis théologien, j'ai notamment rédigé quelques essais sur le sujet que vous devriez apprécier. » ironie. Le cœur cognant d'adrénaline quand il serre sa main, il fait preuve de politesse et prie pour qu'elle ne soit pas de ces sorcières qui pourraient lui noircir l'âme. Un regard sur ce poignet et ces doigts fins comme à la recherche d'une de ces fameuses marques du diable qui pourrait le pousser vers une hypothèse de son statut.« C'est étrange d'entendre dans la bouche d'une conservatrice des pensées aussi peu positives de la religion. » Sourire crispé quand il relâche sa main, en ressent presque des picotements d'horreur et le besoin se fait sentir d'aller se réfugier dans une église pour y prier. Il ne laisse rien paraître, se fait le plus courtois possible malgré le regard sombre qu'il doit poser sur elle inconsciemment. «Puis je vous demander pourquoi tant d'animosité ? Je suis curieux.» Une excuse, il cherche une excuse pour ne pas plus sombrer dans la haine et la colère, de ces choses là qui lui feraient faire de terribles choses.

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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Lun 6 Mai - 14:18

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carter hamilton/alecia van heusen

Le sourcil est haussé lorsqu'il la coupe d'un ton dur, sans appel. Elle aperçoit clairement la contrariété de l'homme, prend son temps pour la déguster. Alecia - Eris - n'a plus l'habitue de laisser ses pairs indifférents. Contrairement à sa transparence d'il y a quelques années, la réincarnation lui avait ouvert des portes qu'elle s'était empressée de franchir. A présent, l'obscuri ne se lassait plus de remuer ceux qu'elle pouvait croiser. A force de remarques piquantes, de regards soutenus, d'attitudes faussement doucereuses. Elle ne souhaitait pas tellement être respectée, s'occupait simplement d’exécuter les ordres. Et maintenant qu'elle n'en avait plus, ses actes moins réfléchis, dénués de directives, ramenaient des conséquences sur elle, mais plus important, sur ceux dont elle avait la charge. Les disciples de Khaos en paieraient peut-être bientôt le prix, par sa faute, par son manque de discernement et cette attitude d'animal sauvage qui se sent emprisonné. La paranoïa faisait presque partie intégrante de son quotidien depuis l'année passée.

Alecia remarque le regard appuyé sur sa main, ou peut-être même son poignet. Ses manches longues la sauvent pour cette fois, mais à quand l'imprudence de plus, l'imprudence de trop. Elle jugule avec mal le besoin de réajuster son pull, tirer le pan de tissu plus loin pour garantir la discrétion que ces temps de guerre imposent. La poignée de main est agréable, soupesée et calculée, comme elle les aime. Elle en profite pour déposer un léger flux, sait-on jamais si elle devait en avoir besoin pour prétendre le faire escorter par la sécurité vers la porte de sortie. Le nom de famille lui rappelle bien quelqu'un, elle ne manque pas de le faire remarquer lorsque le contact est rompu. « Hamilton me dit effectivement quelque chose. Vous êtes un notable de la région, si je ne me trompe pas. J'ai pu lire quelques unes de vos analyses, déjà. », confie la jeune femme en omettant de ne pas agréer totalement au point de vue de Carter, expliqué dans les nombreuses lignes survolées. Elle continue, répondant après avoir réfléchi un instant. « Ce ne sont que mes arguments. Il se peut que je mélange privé et professionnel, auquel cas j'en suis désolée. J'y serai plus attentive, je vous le promets. » Sa parole ne vaut rien, le serment n'a aucun poids pour la belle qui ment comme elle respire. Elle ne craint nulle répercussion au sein du musée, elle sera déjà loin avant que cela ne dégénère.

Toujours devant les tableaux, elle invite d'un geste de la main son interlocuteur à continuer la visite, prenant la tête de leur petite procession. « Est-ce réellement de l'animosité ? Pour être honnête, je peine à croire en quelqu'un qui n'est dépeint que par des écrits, sans avoir eu une preuve de sa réelle existence. » La mythologie n'était en rien un mythe, et le monothéiste avait réussi à en faire des contes et des légendes. Prônant un seul être, fait de bonté et de pardon. De sexe spécifiquement masculin, qui plus est. En Alecia somnolait une petite part de féminisme, qui s'insurgeait de voir - une fois de plus - la mention de l'homme. « J'essaie simplement d'être la plus détachée possible. Après tout, on ne peut pas se permettre de suivre de bêtes indications. En tant que conservatrice et responsable des admissions ici, j'aime me baser sur des preuves solides. Mais comme vous le voyez, le musée regorge d’œuvres religieuses. Pour votre plus grand plaisir, j'imagine. »

Elle continue d'avancer, aux coudes à coudes avec le visiteur. Elle sourit, lui montre certains tableaux au sujet plus léger, moins lourd que cette Messe noire. Les classiques de Carnavage, que la blonde apprécie tout particulièrement. « Personnellement, ces contrastes sont saisissants je trouve. Pas vous ? » Elle l'invite sur un autre terrain, moins propice à la confrontation qu'elle préfère à présent éviter. Depuis qu'il a louché sur la marque dissimulée que l'obscuri arbore au poignet. Elle éloigne également l'idée de vouloir à tout prix utiliser son don belliqueux sur l'homme, certainement trop perspicace pour ne pas réaliser après coup l'origine de son mal. Eris remue, n'approuve pas la rétractation de son hôte. Elle la fait taire, enjoint Hamilton à continuer la visite pour tomber sur une aile dévouée aux divers totems de tous horizons. « Que pensez-vous de cette pièce ? J'en suis plutôt fière, ce sont des pièces rares. » Elle s'arrête devant une représentation d'un cobra, très lié à la religion du temps de l'Egypte ancienne.
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parler avec les foules, marcher avec les rois CARTER - Dim 9 Juin - 16:21





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††

Elle n'est pas idiote Alecia, cela se voit, c'est une femme intelligente et pleine de ressources. Il aime les femmes avec de l'esprit, mais elle il s'en méfie comme si elle portait déjà sur elle la marque du diable. Elle lui expose son point de vue et se fait plus que convaincante, mais pour lui être restaurateur d'art ne dispense pas d'avoir al foi. Il mime être d'accord avec elle, ou du moins compréhensif mais dans le fond de son cœur il l'a excommuniée au moins dix fois s'il avait été prêtre.

«Je vois, la science et la religion ne parviendront jamais à trouver un terrain d'entente, n'est ce pas?» un bref rire, il le sait, cela a toujours été le cas et il comprend pourquoi. Loin de là l'envie d'écraser la science puisqu'elle permet d'effacer bien des maux de l'humanité. Mais là étant encore plus on donne de pouvoir plus l'homme devient mauvais. Si l'on se base de part les désastres écologiques et la capacité de faire sauter le monde en pressent simplement un bouton, n'imaginons pas ce que serait le quotidien de l'humanité si tout le monde avait pu être possédé par le diable. Si le monde n'a pas basculé c'est qu'ils sont encore en majorité, encore pour combien de temps ? Il ne tient qu'à eux de faire pencher la balance pour les précipiter dans le ravin et les supprimer de ce monde. Il suit Alecia, le pas lent, le regard se perd par ici et par là sur les quelques tableaux et sculptures qu'ils croisent. Il approuve la remarque de la conservatrice d'un signe de tête, il n'apprécie pas forcément Carnavage mais reconnait le travail saisissant de l'artiste dans ses contrastes.

Quelque peu encore tendu, il n'en laisse rien paraître, toujours aussi poli et courtois qu'à l'accoutumée, c'est un privilège que de visiter un musée aux côtés de sa conservatrice. Elle fait du bon travail et les pièces religieuses entre ses mains resplendissent comme à la sortie de leur atelier. Peut être est ce trop lui demander de faire preuve d'un peu plus de foi, ou peut être les tableaux religieux devraient être restaurés dans les monastères en Europe, ne pas profaner les traits de construction sous les mains de quelques anarchistes. Alors ce n'est pas le cas d'Alecia visiblement, mais il y a quelque chose en elle qui dérange fortement Carter.

Le téléphone vibre dans la poche, Carter s'excuse un instant auprès d'Alecia qui requiert son avis sur une sculpture. Un sms envoyé à sa femme qui devait le rejoindre. Elle se trouve ici et bientôt se réunira à leur duo. Carter s'excuse une nouvelle fois auprès de la conservatrice et observa alors cette fameuse pièce rare. Assurément elle l'est, et Carter est très sensible à l'histoire, remarque les quelques détails par défaut de profession. Il se permet de se pencher pour détailler la sculpture, voit les quelques points de restauration faits avec habileté «Je ne vous apprend rien si je vous fais remarquer que le Serpent avat une forte symbolique religieuse dans l’Égypte antique. Il y avait trois de leurs déesses représentées par un cobra. » Bien sûr qu'il ne lui apprend rien, il s'agit seulement d'une remarque comme pour parler de la suite de leur conversation. carter se redresse, ayant en mémoire sa conversation avec Lyra, qui avait également fait allusion aux mythologies, s'étant elle-même appelée déesse. Il observe Alecia, le regard soudainement brisé par la suspicion à son égard. Elle aussi ? Elle se dirait provenant directement de ces mythologies païennes ?

«Carter.» Silence brisé par l'arrivée de sa femme, l'homme cligne des yeux et observe son épouse. Pas de baisers, pas d'étreinte, mais Amanda prend soin d'observer Alecia avec appui. « Alecia Van Heusen, c'est une conservatrice, nous avons eu une discussion fortement intéressante au sujet de religions et de mythologies.» Il prend le papier qu'il lui avait demandé de lui apporter, l'administration pour leur fils, observe les écrits en fronçant les sourcils, encore trop préoccupé par ces questions étant venues polluer son esprit.  «Enchantée, Amanda Hamilton» Elle tend la main pour serrer celle de la conservatrice et observe à son tour la sculpture antique, d'un regard en biais, réprime le fait d'y être intéressée. Carter signe le papier qui lui était donc parvenu, une œillade discrète à son épouse pour observer son compotrement et replie soigneusement le papier dans son enveloppe «Ma femme est amatrice d'art, bien plus que je ne le suis.» Cela l'aurait fait rire, si seulement il ne soupçonnait pas Alecia d'une part et s'il ne surveillait pas sa femme d'autre part. Est ce qu'entre eux ils se reconnaissent ? Pourrait il le remarquer d'un regard ?


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