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Hell has broken free tonight - Wolfgang

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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Mar 2 Juil - 20:31


HELL HAS BROKEN FREE TONIGHT
FT. WOLFGANG ϟ ARIEL

I CAN BARELY CONTROL THIS FEELING. LOOK AT THE MURDER IN MY EYES. VIOLENT THOUGHTS HAVE COME TO LIFE. YOU ARE THE REASON THIS BEGAN. THERE’S ONLY ONE THING LEFT TO DESTROY. AND I’LL NO LONGER BE PARANOID. NO MORE REASON TO BE ANNOYED. IN A MOMENT YOU WILL SEE MY OTHER SIDE. WHEN I’M CONFRONTED. MY DEMEANOR TURNS FROM JEKYLL INTO HYDE



Pleurs en bordure de son âme, sa peine trop grande qui déborde et coule en chute sans fond, invisible sous la peau. Malheureux à en crever, lutte pour s’en sortir sans être véritablement certain d’y parvenir cette fois. Môme soleil grappillant des miettes de réconfort là où il peut, en bouées auxquelles il se raccroche malgré l’envie démente de se laisser couler pour de bon. Victime comme à son habitude, jamais bourreau, programmé pour souffrir et encaisser. Et parce qu’il n’a plus rien à perdre, encore moins son corps qui ne lui appartient plus depuis si longtemps qu’il se demande parfois s’il a un jour réellement été à lui, Ariel a cédé. Epuisé de résister, malade de toutes ces attentions lubriques dont il était devenu le centre, soleil flamboyant de planètes salaces aujourd’hui alignées dans une seule direction, le creux de ses reins. L’insaisissable enfin atteignable au murmure des billets qui s’alignent. En zéros enchaînés, couvre d’or l’enfant prodigue pour à nouveau le voir cambrer les reins dans cette courbure affolante qui fait chavirer les cœurs et les désirs. Beau mâle, certainement le mieux dans son malheur, son genre presque s’il prenait le temps de bien le regarder mais il ne l’a pas fait. Pas vraiment, quelques entrechocs des azurs brûlants dans les pupilles de celui prêt à se ruiner pour l’avoir, ce corps dans la fleur de l’âge. Galbe parfait sous le tissu d’un pantalon en effet seconde peau, muscles dessinés sans gêne, dévoilés sans pudeur sous la résille du top qu’il porte comme on s’envelopperait dans un pull. Disgracieux sur certains, divin sur lui. Exubérance peut-être timide en comparaison de celles dont il s’enveloppait avant son départ précipité du bordel mais peu importe, l’homme ne paie pour le voir défiler dans ses plus beaux atours. Il le veut nu sous sa peau, dans les moiteurs des corps à l’unisson, rien de plus.

Il veut la peau brûlante sous ses doigts et contre sa langue, celle qu’il effleure au gré des mains remontant le peu de tissu masquant le ventre. Attire le corps contre le sien, si fort que le choc fait trembler tout l’être. Pas sur les lèvres, Ariel se refuse devant la tentative, penche brusquement la tête en arrière dans l’esquisse d’un sourire à se damner, labre essuyant la déconvenue dans la douceur du cou qu’il lui offre. Cygne noir aux ailes dessinant des arabesques sensuelles contre les épaules, recule sous l’impulsion du maître et s’allonge, docile sur le lit. S’offre dans un soupir invitant à poursuivre, toucher, mordre et abîmer tout ce qu’il est. Reins cambrés dans l’illusion de se briser le corps, feint l’ivresse, le rôle de sa vie qu’il reprend comme s’il ne l’avait jamais quitté. Paupières closes dans l’espoir de ne pas contempler sa déchéance, ses doigts en perdition dans ses boucles écarlates, caresses insolentes qu’il se prodigue malgré l’homme en train de s’affairer à marquer son territoire. Autre main effleurant les draps, le bras se tend et les doigts butent alors sur un morceau de papier. Froncement de sourcils, Ariel ouvre les yeux et tourne la tête. Saisit entre l’index et le majeur l’enveloppe posée là où s’inscrit son nom en lettres capitales. Et son cœur s’affole, dangereusement lorsqu’il le reconnait, ce cadeau régulier qui jalonne ses jours. Ses semaines. Attise les angoisses et la haine au gré des insinuations scabreuses. Dégueule le lien qui l’unit véritablement à son frère, pervertit le beau pour n’en laisser que de la merde et le rendre abject.

Il ne soupire plus Ariel, les reins plaqués contre les draps, en oublie l’homme qui le surplombe, mains entre ses cuisses en massage qu’il ne sent pas, obnubilé par la lettre qu’il extirpe en silence de son écrin. Ce sourire béat quand il t’en met plein le fion. Tout droit jusqu’à la prostate. Quelques secrets inavouables que je m’empresserais bien de révéler. Si les précédentes pouvaient se targuer d’être élégantes, faussement subtiles celle-là est une insulte. Un coup dans le cœur, l’air en désert dans la poitrine. Et la colère explose sous la peau, dans le papier que les doigts enragés froissent, le feulement furieux qui lui échappe lorsqu’il se redresse brusquement. Repousse son client comme un malpropre, inapte à maintenir l’illusion, l’édifice se casse la figure. Peu importe qu’il le prenne mal, déclenche un scandale dans le bordel, Ariel s’en contrefout, remet en place ses vêtements, ouvre le tiroir afin d’en extirper les autres papiers poubelle et quitte sa chambre pour ne laisser de sa présence que les effluves capiteux de son parfum.

Evidence enfin gravée dans son esprit, l’expéditeur de ces messages à l’ignoble ayant fait courir sa paranoïa et ses angoisses. Neveu d’abord, en autre degré de folie pour le faire ployer. Un autre ensuite, incertitude morne à présent certitude. Petite boule de fureur aux mâchoires tellement crispées qu’il en souffre, souffle sa rage au gré de ses pas d’automate butant dans les rares passants croisant sa route. L’instinct le pousse en avant, en aveugle sur le chemin, il sait où il va. N’a pas besoin de réfléchir pour se retrouver enfin devant la porte de cette baraque puant le luxe, bonne à vomir. Et il se démolit l’index sur la sonnette, l’enfonce de toute la force de sa haine, sans discontinuer. Frappe ensuite la porte, à s’en péter le poing mais il s’en moque. C’est un échauffement, je vais te le coller dans ta sale gueule Nodievs, tout droit jusqu’à ta foutue prostate.

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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Dim 14 Juil - 0:53

Impensable qu’il entache à présent la réputation et l’image de la famille. A laisser des trainées de salissures derrière lui. A céder à des bas instincts. A laisser la malédiction peser sur son être. A se laisser corrompre par le goût du vice. Cible de nombreuses moqueries. Observé avec dédain et condescendance. Il le ressent. Le mal qui réside dans leurs paroles qui s’envolent dans les airs mais ne meurent jamais dans l’oubli. Longs doigts qui caressent le papier jauni avec délicatesse. Une lettre à son attention, rongée par l’infamie. Accusations renouvelées, qui lui éclatent à la gueule avec violence et viennent se graver dans sa mémoire comme une marque au fer rouge encore suintante et douloureuse. Entailles larges et nettes qui n’ont rien à voir avec les diverses mutilations causées avec la crosse de son arme. Soulignent la profondeur de ses tourments en traçant des sillons mélancoliques. Des maux qui le frappent de plein fouet et ne lui laissent aucun répit. Aucune issue de secours. La gorge serrée et le cœur gros. Il devrait pleurer à s’en déchirer les cordes vocales. Laisser libre cours à ses émotions mais cette simple alternative lui glace le sang.

Aussi dur que du marbre, le regard inexpressif, rigide à tendance robotique. Alors il jette un œil au bureau obscur et dénué d’éclat. Aux meubles à l’aspect vieilli, d’un charme authentique et unique, qui semblent ployer sous le poids des cadres qui emprisonnent ses souvenirs, des amulettes de valeur remises le jour de son sacre comme grand souverain, des trophées sacrés. Tant de promesses de joie qui n’ont plus lieu d’être. S’affaisse dans son fauteuil en cuir usé, les dossiers à boucler devenant sa principale préoccupation. Et voilà qu’il tapote frénétiquement sur le clavier d’ordinateur, la mine sombre, les pupilles dilatées par la fatigue et les cernes sous les yeux plus noirs qu’un fan de Marilyn Manson. Entre deux sonneries stridentes qui ébranlent les murs épais de la bâtisse. Entre deux rappels à l’ordre qui viennent ternir l’humeur de ses associés. Entre deux discours pompeux sur les aléas de la performance économique. Les heures passent et les mégots de cigarette s’entassent dans le cendrier. Et la potion qui remplace les heures de sommeil, lui permet de consacrer davantage de temps à ses stratégies de management, elle manque à l’appel.

Alors il ouvre les portes coulissantes, entame sa longue marche effrénée jusqu’à l’imposante pièce dégageant luxe et richesse. Tire les lourds rideaux de velours pourpres. S’attarde sur les sculptures en marbre blanc ternies par le temps. Héritage familial dont il n’est plus digne. Parce que plus rien ne peut le sortir de la torpeur dans laquelle il s’enlise. Parce que l’inactivité le pèse et les échecs répétés ne font que nuire à ses projets. Parce que les personnes occupant un grade plus élevé le considèrent comme un être insignifiant dévalant jour après jour les barreaux de l’échelle de sa vie. Parce qu’il sème la mort sans remords, mais explore également les pires vices de l’humanité. Il les sent encore. Les résidus de crasse sur sa peau. Les frissons d’humiliation qui parcourent son corps las. L’apaisement de ses sens exacerbés. Gamin prépubère incapable de réfréner ses ardeurs masculines. Obnubilé par cette montée lubrique qui n’a fait qu’anéantir tout jugement rationnel. L’obligeant à défier des lois qui régissent le monde depuis des décennies. A commettre un acte contre-nature. Modifiant son architecture mentale, son cerveau ô combien complexe, dans un brouillard de plaisir indécent. Un ramassis de conneries et un délire d’ivrognes. Un échange insatisfaisant entre deux parties.

Il a franchement manqué de glisser dans son propre dégueulis, ce soir-là. Et aujourd’hui, la haine et la rancœur représentent les deux faces d’une même pièce. Et le sourire compatissant du majordome qui pousse une tasse de café fumante dans sa direction, il ne suffit pas à apporter le calme et la sérénité dont il aurait bien besoin. Sans parler du tintement aiguë qui lui vrille les tympans. Le pousse à se diriger vers la porte d’un pas pressé. Les lèvres entrouvertes, qui s’étirent en un rictus moqueur. Colère froide et contrôlée bien plus terrifiante que des menaces réitérées et une agression verbale. Bombe à retardement prête à exploser. Tenue et façon de se mouvoir à la limite de l’indécence et de la grossièreté. Vulgaire catin qui offrirait presque à tous les regards, les parties les plus intimes de son anatomie. « Si j’avais commandé une putain, j’aurais souhaité qu’elle sublime au moins la beauté et la grâce féminine. Si tu veux terminer ce qu’on a commencé, pense d’abord à l’ablation de la pomme d’Adam et au remodelage du menton. Je t’invite à entrer ? ». Suggère-t-il sur le ton d’une discussion cordiale. Alors que l’écœurement le prend aux tripes dès qu’il laisse son esprit divaguer.
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Jeu 18 Juil - 20:13



Se laisser le temps de trouver quoi faire, quoi dire une fois la porte contre laquelle il s’abîme le poing ouverte sur son propriétaire. Maintenant qu’elle se tient devant lui, l’ignoble pourriture, Ariel se senti vidé. Anéanti par sa haine, la rage hurlant au ventre qui le laisse apathique le temps de plusieurs inspirations folles. Tout se bouscule dans son crâne où la douleur devient fureur. Gravite contre ses tempes et jusque dans les os fragiles de sa mâchoire. C’est l’oupyr qui fait claquer ses crocs, ceux emprisonnés et qui ne demandent qu’à sortir pour venir se planter dans cette gorge qui s’offre à son regard. Pupilles déviantes sur le visage au rictus moqueur, ravive la folie, exacerbe les envies de meurtres. Tue-le. Ce serait si facile, saccager le cou, éventrer les veines, piquer un peu de cette hémoglobine divine et regarder le reste se dégueuler sur le sol à ses pieds. Il en frissonne de délice l’insolent, des rêves carmins au bout des cils et des remous de famine dans le fond du ventre. Ce serait beau comme tableau, et pour une fois il se perdrait dans cette contemplation morbide avec délice.

Il sent la colère racler sous la peau pâle de son ignoble correspondant, la devine dans l’attitude et les injures qui se susurrent. Petit sourire d’ange sur les lippes, faussement innocent dans le mouvement de tête qui se penche légèrement sur le côté.
« - Si t’avais commandé une pute, on t’aurait refilé la vieille qui traîne à côté de Mosfilm pour faire honneur à la raclure que tu es, elle qui racle les fonds de caniveaux et les vielles queues tordues… Totalement ton genre. Elle est presque aveugle, ta sale gueule l’aurait pas rebuté en plus de ça. » Il minaude Ariel, crache son venin en l’enrobant de miel, douceur sur la langue quand ses doigts s’agrippent avec force aux papiers qu’ils tiennent. Il hausse une épaule et jette un œil par-dessus cette dernière, comme pour s’assurer que personne ne se tient à portée de voix. « - Sauf si tu veux que tout le quartier participe à la discussion… Promis je saloperai pas ton beau salon. » Petite moue insolente, l’argentin ne se fait pas prier pour entrer. L’invitation est factice, l’autorisation encore plus mais il s’en moque, prend de la place et défonce de sa présence le luxe et l’ordre qui règne à l’intérieur. A laisser malgré lui ses pupilles divaguer sur le décor, les traits se froisser d’un dégoût à peine contenu. Goûts de luxe et connerie dans les limbes de sa cervelle, tout comme son foutu géniteur.

Un peu gêné lorsqu’il aperçoit le majordome toujours planté là, droit comme un i et qui le reluque comme s’il était le dernier cafard en excursion dans la demeure. « - Je me demandais, tu te mets à l’écriture dernièrement ? » Souffle-t-il enfin en ignorant le bonhomme et ses jugements. Il laisse ses semelles traîner sur le parquet, écrase les richesses sous ses godasses, petit tour du propriétaire ayant pour unique but de calmer ses nerfs. Ce n’est pas comme ça qu’il pensait réagir, prompt à cogner dès la face coincée du Nodievs devant sa ligne de mire. Il n’est pas fait pour ça, Ariel, c’est une évidence. Rarement violent, et pourtant, il en crève de bousiller cet imbécile. Se fait violence pour rester à distance, mâchouille sa lèvre pour s’occuper. Et enfin il se fige. Fait lentement volte-face dans une esquisse sensuelle d’un mouvement de hanche gracile. Fustige alors le tyran de toute la fureur explosant dans ses pupilles, ciel bleu couleur d’orage, ça saigne dans le fond de sa poitrine et s’appose sur les traits à la finesse contrariée.

« - T’as cru que parce que je me faisais sauter contre du blé, j’étais trop con pour comprendre ? Tu te donnes des airs Wolfgang, mais tu n’as aucune finesse. » Lâche-t-il en agitant sa main libre en direction de l’incriminé, prêt à cracher sur le parquet si seulement il ne se retenait pas. Et ça se démonte dans sa cage thoracique, la patience en mille morceaux volant en éclat. Les pas brisent la distance de sécurité et les enveloppes qu’il balance à la figure de leur expéditeur. Toutes sauf la dernière, précieuse preuve qu’il conserve contre sa hanche, sous le tissu moulant. « - Tu mériterais que je te les fourres dans le derrière, tes pamphlets poubelles. Ca t’amuses ? » Qu’il crache, dédaigneux à l’excès. « - Il en a reçu aussi ? Ou t’as juste assez de couilles pour t’en prendre à moi en espérant que je me pisserais dessus de trouille sans rien faire ? Si tu veux me sauter, aligne le fric au lieu d’inventer des conneries largement plus grosses que ta pauvre queue pour te rendre intéressant. » Petit éclat de rire sadique coincé dans le fond de sa trachée, à faire vibrer la voix et s’étendre les lèvres dans un rictus mauvais. Carnassier au doux relent de carnage, l’ange devient démon, vulgaire à s’aligner sur le mode de fonctionnement de cet homme qu’il exècre presque autant que son déchet de père.
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Lun 12 Aoû - 18:17

Il en a mangé. Des sermons sur le rôle divin, l’organisation de la Bratva, la place qu’il devrait tenir. Un sens des responsabilités exacerbé. Le devoir de réparer tout préjudice causé à son encontre. De redorer son image calomniée par les asticots fourbes et corrompus tels qu’Ariel, qui finissent en bas de l’échelle sociale, et remettent en doute la légitimité de son pouvoir. Il l’entend. L’incessante voix dans son crâne qui lui ordonne de l’envoyer s’aplatir face contre terre comme une vulgaire tranche de viande. D’éteindre la lumière et de laisser les ténèbres dominer. Loupette se retrouvant propulsée au cœur de l’univers sinistre et sans âme des Nodievs. S’apprêtant sans doute à exposer sa faiblesse aux yeux de tous. Petite crapule souhaitant sans doute assainir la société. En semant le chaos, en versant encore plus de sang. Petit être réduit pratiquement en esclavage, qui a tendu ses chaines pour pouvoir attraper sa proie et la déchiqueter. Un pauvre gars sans grande envergure, qui n’a franchement pas conscience que la loyauté et les alliances sont essentielles pour survivre dans un monde ravagé par la guerre. Prêt à prostituer ses valeurs, trahir son propre père, pour jouer un rôle plus important et jouir d’une liberté éphémère.

La rage, elle le saisit aux entrailles. Pour se propager dans les fibres les plus minuscules de son être. Alors qu’Il s’imagine pouvoir jouer avec la vie et la mort sans en payer un jour les conséquences. S’en donner à cœur joie pour l’humilier sans entrevoir le revers de la médaille. Sens aigüe de la justice qui le pousserait presque à commettre l’irréparable. Oubliées. Les nobles tentatives de compassion. Les maigres marques d’affection. « Tu fais erreur. C’est ta vie, ça. Pas la mienne. C’est tellement jouissif, de t’imaginer les deux genoux à terre. Une moue dégoutée mêlée à une pointe de satisfaction dégueulasse qui prend place sur ton visage de petite fiotte émasculée. Avant de faire céder au plaisir un gros pouilleux gras du bide aux ongles jaunies par la crasse en échange de pauvres malheureux billets. A l’inverse de toi, j’ai appris à dire ‘non’. J’en ai même le droit ». Deux petits minets en train de chahuter dans la cour de récréation. Confrontations verbales sans queue ni tête, avec leur lot de répliques bien senties. Il l’attendrait presque. Le feu vert pour commencer à frapper comme un loup déchaîné ayant sombré dans les méandres noirs de l’aliénation.

Terré au fin fond de sa cage durant un temps infiniment long. « Tu peux bien saloper tout ce que tu veux, j’aurai toujours un domestique sous la main pour faire le sale travail à ma place. Nous ne sommes pas logés à la même enseigne ». Et il avance dans le salon privatif, d’une démarche assurée. Une moue dédaigneuse et arrogante qui ne gâche en rien cette beauté digne des plus grands dieux nordiques, en son sens. Une pointe de fierté dans les yeux, sa demeure respirant le luxe entre les grandes toiles accrochées aux murs, les statues payées au prix cher, et les meubles anciens en bois vernis achetés à des antiquaires professionnels. Ariel, il fait franchement tâche dans ce décor opulent. Le mafieux, il se demande vraiment ce qui lui est passé par la tête, en l’invitant pratiquement à sa table. Tyr, capable de couler des navires de guerre, de réduire en cendres des villes entières, s’encombre avec des formules de courtoisie. « Alfred, vous pouvez disposer ». Ordonne-t-il au majordome, l’autorité inscrite dans les gènes. Parce que c’est le moment de dire adieu aux faux semblants. La vérité éclate.

C’est bientôt le point de non-retour. « Tu en as mis du temps. Je ne te remercierai jamais assez. Tu es un grand ami. Je puise mon inspiration dans la vie de tous les jours, et l’image de la chair sanctifiée, dégradante, m’a vraiment permis de renouer avec l’écriture. J’attendais de régler les derniers détails, avant d’envoyer mon manuscrit aux maisons d’édition ». Dit-il en arborant une mine sérieuse. Dans une démonstration d’hypocrisie parfaite. Avant de laisser échapper quelques gloussements incontrôlés. Parce qu’il s’emprisonne dans une bulle chimérique, candide gamin rêvassant en donnant noms et formes aux nuages éthérés. Très loin du compte. « C’est plus sage de trouver un autre derrière où les fourrer, en effet. Le tien arrive à saturation. Tu ne comprends rien, Soria. Si tu as la vie sauve, c’est uniquement grâce à lui. J’ai plus de respect pour les mites qui font des trous dans mon parquet que pour toi. Asbjörn, il méritera toujours ma clémence. Tu as perdu cet avantage lors de notre dernière rencontre. En avouant avoir tué Lars et en voulant me traîner dans la boue ». Qu’il dit entre ses dents, la mâchoire serrée. En emprisonnant son menton avec violence.  Pour qu’il daigne le regarder droit dans les yeux.
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Jeu 15 Aoû - 19:38



Serre les dents et ravale toute la haine qui lui monte au nez. Les élans violents, l’appel du massacre susurrer par la créature, envie malsaine que de faire souffrir l’ignoble bonhomme jusqu’aux portes de l’enfer et le voir supplier, ramper à ses pieds, implorer.  Ariel reste de marbre face aux injures qui pleuvent sur lui, les mots rasoirs lacérant la chair et le cœur en dessous. Pauvre petite chose toute molle qui pleure des larmes de sang dans sa poitrine, se cogne si fort contre les côtes qu’il en mal partout. Ce dégoût sale, reflet de ce qu’il est qu’on lui crache à la figure, les injures faciles de tous ceux de cette engeance qui se croit supérieure pour avoir choisie le carcan de la normalité, prise de risque réduite à néant. Tous ces misérables qui l’ont fait se sentir si minable pendant si longtemps. Encore maintenant quand il se laisse terrasser par tout ce qu’il y a de néfaste autour de lui. Rayon de soleil fracassé, fierté déchirée aux couleurs d’un drapeau tout troué et flottant piteusement dans le vent de ses douleurs et de ses peines.

« - Clairement non, et je préfère la mienne d’enseigne… » Qu’il souffle entre ses dents, suivant des yeux le majordome quittant la pièce non sans lui jeter une nouvelle œillade qui le fait frémir de rage. Le pousse à plisser le museau, mauvais, presque à montrer les crocs pour faire détaler plus vite la pauvre larve. Mal de crâne suintant de ses gencives où percent les quenottes d’ivoire de l’oupyr, à peine de quoi faire rouler des perles de sang sur sa langue. Et il continue, l’homme et sa superbe écrasante. Distille ses paroles comme un mauvais vin resté trop longtemps à l’air libre. Et lui reste droit, ne flanche pas, soutient de tout son mépris la silhouette qui le domine. « - Je t’emmerde Nodievs. » Ca se crache dans une expiration, le ventre contracté, comprimé pour y insuffler tout le poids de ce qu’il ressent à ce moment précis. « - Je m’agenouille peut-être pour avaler le foutre de tous les pauvres types de la ville, mais toi par contre, même pas besoin de le faire pour en avoir plein le gosier. Tu vas t’étouffer avec à force fait attention, pompe pas trop fort. » Ricane, mesquin, de ce grincement atroce qui n’appartient qu’au monstre qu’il abrite dans son ventre. Et le nom du frère aimé dans cette bouche sale lui retourne les tripes, fait monter le sang jusque devant ses pupilles. Bleu et rouge, en violet devant ses yeux.

« - Nos histoires de famille te regardent pas, t’espérais quoi, qu’il allait te mettre sur son testament ? Il n’a pas été foutu d’y mettre son propre fils alors un pauvre type ramassé au coin d’une rue, tu pouvais toujours espérer. » Crevure de type supposé géniteur. S’il est celui du frère, l’homme n’a jamais été le sien. Il n’a qu’une mère Ariel, et c’est tout. Venu des couilles de n’importe qui, il s’en fout, il n’y a qu’elle qui compte pour l’origine de son existence. « - Tu comprends rien toi non plus. Balance ou publie tes merdes, comme tu veux, et ta clémence ne pourra pas protéger Asbjörn de ce qui lui tombera sur la gueule. T’es con à ce point pour ne pas avoir pensé aux conséquences de ces lettres ? » Son frère, son couple, leur vie qui ne regarde qu’eux et personne d’autre. Même s’il en souffre parfois, de cet amour parjure voué à exister dans les noirceurs mornes du secret, interdit de lumière et d’éclat. Celui sans lequel il n’existe plus, accroché depuis trop longtemps à l’ombre de cet autre sans qui il s’effondrerait. Les doigts agrippent le menton, contraignent à lever le museau et les regards s’explosent. Moment de latence mauvaise et il crache Ariel, tout son ressentiment en glaviot d’acide contre les traits austères. Baptise la peau blafarde du despote à en avoir un rictus mauvais au coin des lippes.

« - Qu’est-ce que ça peut te foutre avec qui il s’envoie en l’air ? T’es jaloux ? Ca frustre le prétendu hétéro que t’es censé être ? Merde c’est quoi ton problème ? Je suis curieux, vas-y, explique moi. » Le timbre vibre de graves aux relents d’enfer, du soufre dans le fond de la voix et le visage d’ange aux traits fragiles se fige dans les marbres ayant servis à sculpter celui du frère et du géniteur. Splendeur des gens du nord en pleine figure, les éclatants contraires en collision dans l’expression. Plus proche des Stenberg qu’il veut bien le prétendre, Asbjörn miniature quelque part dans le fond des bleus solaires de ses yeux. Et il se dégage d’un mouvement brusque. Presque à mordre les doigts s’il l’avait pu, Ariel recule, semelle raclant le plancher avec la ferme attention de le marquer. Toise l’immonde déchet qui lui fait face, ses mains tremblent. Impatiences haineuses, quenottes qui s’entrechoquent avant qu’il ne se remette à serrer les mâchoires pour contenir la valse d’ivoire.

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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Sam 7 Sep - 17:16

Attitude de lèche-botte et ton intransigeant qui ne lui donnent franchement pas l’occasion d’élargir son cercle social et de se faire des contacts intéressants. Il en est conscient, Wolfgang. Connard imbuvable sans foi ni lois capable de briser un lien vieux d’une quinzaine d’années pour prendre pleinement l’ascendant sur lui, regonfler à bloc son estime de soi et satisfaire les exigences familiales les plus absurdes. A faire honneur à la resplendissante réputation de la maison Nodievs. A laisser les répliques indignées, les leçons de vie intraitables, drainer son cerveau et donner un sens à son existence. Il ne leur a jamais fait face. A ces forcenés retranchés, de plus en plus radicaux dans leurs méthodes et leur manière de faire. Emprise et conditionnement ancrés au plus profond de lui-même, si bien qu’il ne cherche même plus à sortir de la spirale dans laquelle il est prisonnier depuis son premier souffle. Elfriede assez farouche pour annihiler toute forme de différenciation, d’opposition, de réaction individuelle. A tirer plus fort sur sa laisse lorsqu’il sent son influence s’estomper lentement. A abattre son arme une fois de plus pour affaiblir son esprit de rébellion. Wolfgang, il est coincé dans cette longue spirale de meurtres et de surenchère de violences, depuis qu’il a vendu son âme au diable.

Cloué dans une position indécente que la morale elle-même réprouve. Opposé aux communautés minoritaires, sur un fond d’intolérance et de méchanceté gratuite. Habitués à juger et estimer la valeur d’autrui, selon ses critères nuisibles. A jauger de la tête aux pieds Ariel et ces pratiques peu conventionnelles, déstabilisé par la ferveur de cette envie qu'il lit dans ses yeux. En train de le ranger dans cette petite case porteuse d’infamie. Difficile de résister à ses instincts lorsqu’il croise la route d’un détraqué sexuel. Les azurs brillant d’une joyeuse malice en l’imaginant interné dans une unité psychiatrique de haute sécurité. Croisements contre-nature entre êtres humains, qui devrait lui donner envie d’imploser dans une gerbe de boyaux et de fluide vital. Attraction physique irrépressible qui suscite le dégoût et la haine déjà alimentée par l’ignoble trahison dont il a été victime. « Piètre mensonge, ou perversion bien particulière qui dépasse l’entendement. Tu préfères qu’on se serve de ton corps comme d’un jouet sexuel, devenir la proie d’une quinzaine d’ivrognes avares, pousser la souffrance et le vice jusqu’à sa frontière d’inhumanité. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? ». L’interroge-t-il sur un air de reproche, sans compassion ni pitié.

Inutile de prétendre se consacrer aux autres. Habitué à prendre tout le monde de haut. A chercher une faiblesse dans la garde de Soria. Avide d’entendre le moindre feulement rageur. « Je t’encule, Soria ». Elégance et raffinement définitivement tombés dans les oubliettes. Pointe de honte qui écorche son égo, à mesure que les jappements sortent de sa gueule. Violente poussée de chaleur dans ses joues, éclairs de foudre noir qui commencent à s’abattre sur cette zone. Prêts à tout pulvériser sur leur passage. « Tu vas avoir le droit à des heures supplémentaires, finir par savourer un autre goût exquis et une nouvelle odeur divine si tu ne fermes pas ta grande gueule ». Menace bien plus redoutable que l’action. Et pourtant, il en meurt d’envie. De lui balancer un crochet du droit dans la mâchoire, et de lui faire ensuite délivrer un avis d’inaptitude. Il en crèverait, le bougre. De ne plus se faire déchirer le fion. « C’est donc ça, qui te troue le cul. L’objet de ta haine. Le cœur du patriarche qui éclate de fierté, en présence d’un illustre inconnu, mais qui est vide d’émotions en présence de son béta de fils. J’en ai assez profité de son vivant, crois-moi sur parole ». Le visage déformé par la douleur, crispé par la tristesse, à cette simple évocation.

Blessé à plus d’un titre. « Asbjörn fera ce qui est nécessaire. J’ai confiance en lui. Il préférera préserver l’honneur de cette famille, plutôt qu’approuver cette abomination et satisfaire l’appétit insatiable de son frangin détraqué ». Faux sourire doucereux, tordu dans un rictus de répulsion, son visage à proximité du sien. Liquide chaud et visqueux s'écoulant le long de sa frimousse. L’envie de se déchirer la peau en lambeaux, les mains tremblotantes, les pupilles animées par la rage. « Je sais jouer au con, moi aussi. Tu vas nettoyer ton merdier et me présenter tes excuses. Ensuite, tu te mettras à genoux et tu feras briller mes chaussures en cuir avec ta langue. On va lui donner une autre utilité. Le début de la repentance ». Vengeance qui coule dans les veines glaciales de Tyr. Voix de velours, sucrée et autoritaire. Charisme imposant de ladite divinité qui subjuguerait même un vieillard sourd et aveugle.
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Sam 21 Sep - 19:32



On l’a jugé, condamné. Ecrasé, regardé de haut. On lui a craché à la figure, on l’a frappé, humilié, rabaissé. On l’a oublié, on l’a brisé, raillé, montré du doigt. On l’a désiré, utilisé, abimé. On l’a tué. Liste longue de toute ces fois où l’humanité lui a foutu son majeur dans la gueule pour bien lui faire comprendre qu’il n’existe pas vraiment. Qu’il est là, c’est vrai mais seulement pour donner l’impression à ces autres qui se croient supérieur à ce qu’il est, qu’ils sont bien vivants. Bien importants. Nodievs est le cliché même de tous ces autres que l’argentin exècre et prend en pitié tout à la fois. Si facile de s’enrober de violence et de préjugé face à ce qui dérange, de fracasser plutôt que de chercher à s’ouvrir le peu de neurones encore actifs qu’il peut rester dans le fond du crâne. Nulle pitié en revanche lorsqu’il s’agit de l’homme debout face à lui. Un peine un tressaillement sous la peau, à se dire parfois que le pauvre gars a été pervertit plus que de raison par la connerie de Lars. A se dire que si Asbjörn n’a pas été aussi abimé, c’est peut-être grâce à lui, Ariel, qu’il a sauvé son frère d’une vie merdique et d’une stupidité bouffeuse de méninges. Il aura au moins réussi à faire ça depuis qu’il est arrivé ici, sauver son frère de cette tragédie pourrie qui touche les Stenberg, officiels comme officieux.

« - La même chose qui fait défaut à tous les membres de cette famille, véritable ou rapporté… On est tous un peu taré tu sais. Mais tu devrais essayer, ça te ferait du bien de te faire sauter un peu, frustré comme tu es. Commence simple, les gang-bangs ne sont pas conseillés à tout le monde. » Lâche-t-il dans un grincement de voix. A ricaner méchamment rien qu’à imaginer le propret dans ce genre de scène, dégueulasse des substances de tous ces autres qui se feraient un plaisir de lui briser les reins et l’égo. Et il se marre pleinement Ariel, d’un rire cassé puant de la tension qui lui bousille les nerfs. On devient vulgaire, t’es presque en train de craquer, si vite… Précoce c'est moche. « - Mais avec plaisir. Tapis ou canapé, tu choisis. » Il susurre, minaude, sensuel séducteur au regard mauvais pourtant. Grimace ensuite au rappel du géniteur et de cette attention qu’il n’a jamais eu. De ce qu’il a enduré au nom d’une génétique merdique qui ne lui a apporté que de la souffrance et de la honte. « - Pour ce que j’en ai à foutre de sa fierté, si tu savais. Il y avait bien longtemps que j’avais arrêté de chercher à lui plaire, pauvre con jamais content. Je le hais mais c’est si facile de l’oublier maintenant. Tant mieux pour toi, et rassure-toi, ce n’est pas ça qui me troue le cul comme tu le dis si bien. » La douleur est commune mais diffère sur son origine. Le fils bâtard glousse un peu, une moue mutine sur les lèvres. Hoche la tête pour marquer son désaccord, le pauvre homme se leurre. Presque mignon.

« - Tu crois ? Je ne parierais pas là-dessus tu vois. S’il devait faire un choix, c’est moi qu’il choisirait. Il faut être deux pour être un couple, aussi abominable que ça puisse être. Et toi, tu n’es rien. » Et il le sait Ariel, en devient flamboyant dans sa certitude, que son frère le choisirait lui bien avant un nom et une famille déjà en morceaux. Parce qu’ils sont seuls, l’un et l’autre dans leur chimère, lutte pour préserver la pureté crasse de ce qui les unit. Se leurre peut-être quand le froid entre eux perdure, mais il veut y croire l’argentin, que si son frère est devenu un tout pour lui, l’inverse est vraie, qu’importe les disputes. La voix de velours résonne dans ses oreilles, trop forte. Lui arrache une expiration mauvaise. « - C’est ça ouais, cause toujours. » Pourtant incapable de rester figé dans sa posture, Ariel lutte.

« - Je te prie de bien vouloir m’excuser, Wolfgang… » Les mots sont horribles, prononcés mais non pensés, s’échappent de sa bouche comme ses genoux ploient malgré lui pour le mettre à terre aux pieds du rustre. Et se soumettre, tomber plus bas que terre en laissant sa langue se perdre sur les godasses. Arrête qu’est-ce que tu fous ? J’en sais rien. Plus fort que sa volonté, celle qui gueule de s’arracher et se relever, cogner pour de bon cette fois au lieu de rester planté là à lécher littéralement les pompes d’un crétin. Divinité de merde...
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Sam 19 Oct - 23:28

Petit chiot hargneux coincé dans ce cercle vicieux, trop habitué à porter ce masque d’arrogance glaciale pour se jeter sur les barreaux de sa propre cellule avec toute l’énergie du désespoir et trouver une issue pour échapper à ses démons. Pieds et poings liés, accroché à son exubérance comme une moule à son rocher. Tous les codes de la haute société, il les connaît sur le bout des doigts. L’héritier de la branche aînée, enfermé dans sa bulle de luxe, façonné pour courber l’échine avec courtoisie et présenter respectueusement ses hommages. Caché derrière un visage dur et impénétrable, une rigueur qui est une qualité précieuse au travail et lui a permis de gravir tous les échelons professionnels, mais également un poids soutenu par ses épaules frêles tant il en use et en abuse. Les yeux pétillants de malice, reflétant l’ennui le plus total, tandis qu’il erre parmi des centaines de visages familiers, entretient des conversations civilisées avec des dizaines de somnifères ambulants, revit les mêmes journées traditionnelles, la routine habituelle.

A prolonger ses nuits de labeur dans des combats singuliers et dans des chasses à l’homme à glacer le sang. Aucune lumière pour percer l’obscurité. Aucune aura de bienveillance et de gentillesse pour venir l’envelopper dans une sérénité artificielle. Aucune âme généreuse pour l’aiguiller sur la tolérance et le respect. Il en aurait pourtant eu besoin. De ce contact humain procurant une chaleur réconfortante que nulle couverture polaire ne pourrait égaler. Sent son cœur s’emballer dans sa poitrine en se souvenant des paroles de Prudence, teintées de candeur et d’innocence enfantine. Ébahi par cette beauté étincelante qui éclipsait celle de toutes les autres, à vouloir voler vers cette étoile rencontrée en terrain de trahison, l’ensorceleuse aux fossettes apparentes, à la joie sublime, qui mettait les deux camps du royaume à feu et à sang. Il n’y avait qu’Elle, ses baisers avec une douceur calculée, ses ailes d’ange déployées, pour le ramener sur le droit chemin. Arrachée de force par le frère ennemi enfermé dans des projets de vengeance chimériques.

La vie prenant de nouveau un tournant terne, triste et monotone. « J’estime avoir une sexualité épanouie. Elles écartent les cuisses aussi facilement que je renfloue mon compte en banque. Je ne te remercierai jamais assez pour le stage d’initiation organisé avec notre connaissance commune, d’ailleurs. Elle atteint désormais l’excellence. Je l’ai baisée comme une chienne ». Assez de joyeusetés dégradantes, qui trottent dans la caboche, pour titiller désagréablement les nerfs des adversaires entrés sur le ring. A prêcher également le faux pour savoir le vrai.  A réprimer un furtif rictus de dégoût en imaginant le plus beau Joyau de sa collection louer ses charmes à ce misérable petit vermisseau. Dangereusement proche, à lui souffler des conneries dans le creux de l’oreille, et l’éloigner du monstre redoutable qu’il incarne, aux desseins sombres et démoniaques. Jalousie mal placée et légère trace de perfidie qui se déversent en une pluie d’obscénités qui heurterait la sensibilité de plusieurs compagnons de libertinage et des dégénérés piégés par des excédents de testostérone. « Ne me tente pas ». Parce qu’il le mériterait sans doute.

Qu’il bute brutalement au plus profond de ses entrailles jusqu’à les cisailler. Que la douleur explose dans son corps, jusqu’à perdre connaissance et s’effondrer par terre. Sans loyauté ni honneur. Animal craintif et sauvage inspirant dégoût et mépris, qui porte maintenant l’odeur métallique du sang du Patriarche, la bouche experte de la semence délictueuse du frangin. Ça me fout la gerbe. « Tu n’apprends jamais de tes erreurs. Cesse de te conduire en victime et ton prochain aura moins d’aisance à se comporter en bourreau ». Discours plaqués tirés du fin fond de sa mémoire, portés par des grands Hommes qui lui ont appris à appréhender la complexité du monde, la Bratva grouillant de cerveaux robotisés. Et voilà qu’il secoue la tête de gauche à droite avec un air suppliant. « Pitié, tu ne crois pas à ces conneries aussi gigantesques que Popol avant même l’érection matinale. Je suis certain qu’il est en train de te préparer un repas au grand-air, histoire de profiter amoureusement des beaux jours. Je le vois d’ici, avec son panier gourmand. Il ne manque plus que l’adoption d’un chiot en demande constante d’affection pour compléter ce merveilleux tableau ». Rictus moqueur typique de la famille Nodievs. Avant de retomber dans ses vieilles habitudes, à jubiler littéralement en le clouant dans une position humiliante et dégradante. « C’est bon, copain. Je pense que tu as retenu la leçon ». Un sourire satisfait qui franchit ses lèvres impures, tandis qu’il se frotte les mains.
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Hell has broken free tonight - Wolfgang - Mer 30 Oct - 19:46



Ultime humiliation, à genoux devant l’abject. L’exécrable contre lequel l’enfant et l’adulte bafoués s’étaient jurés de se dresser. Inapte à retomber si bas sans en souffrir. La douleur est insupportable, mutile sa poitrine à chaque battement d’un cœur qui pleure devant l’étendu de dégâts à peine imaginable. Toucher le fond quand on pensait avoir réussi à nager jusqu’à la surface. Asphyxie morne contre des poumons en feu, la délivrance d’invite dans quelques mots et un sourire satisfait qui lui retourne le ventre. Ariel inspire, violemment et se redresse. En équilibre sur ses pieds, il tangue un peu et se relève en prenant appui sur le plancher. Serre les dents à s’en abîmer l’émail pour retenir le glaviot de dégoût et de haine engluant sa langue. Cracher reviendrait à satisfaire. Délecter l’infâme animal et ses délires de puissance folle.

« - Tu n’es qu’un pauvre type… Ca se croit divin, mais t’es rien Wolfgang. A côté de toi, toutes les putains de la ville sont largement plus dignes. » Souffle-t-il tout en le désignant d’un mouvement amer du menton. Dédain à fleur de traits, la jeunesse fanée qui semble avoir été abîmé par l’offense. Beauté cassée, comme il peut l’être. A contempler l’abîme de sa déchéance, tomber aussi bas sans pouvoir s’en relever cette fois. Il le sent, dans les misères abîmes de son âme que la cassure est trop nette pour être réparée. Il n’a plus de colle ni de fil pour rafistoler un cœur trop bousillé par sa vie morne et pourrie. « - T’es dégueulasse. Tu me fais pitié. Vraiment j’ai de la peine pour toi. » Et pour tous ceux dans ton genre. Il les a détesté toutes ces brutes, au début. La colère s’est un peu estompée au fil du temps, a cédé sa place à une pitié blasée. Fatigué de ces schémas haineux formés sur le même modèle, en répétition lassante d’un assemblage connu par cœur. Tous pareils malgré les visages et les voix qui changent. Presque à en lâcher un éclat de rire mauvais, nerveux surtout, juste l’esquisse d’une expiration faussement cynique. « - A avoir si peu confiance en toi que tu te sens obligé de cracher sur tes partenaires. Si j’avais pu la dégoûter des hommes, surtout ceux dans ton genre, le stage aurait été parfait. Elle mérite mieux qu’un crevard comme toi et finira par s’en rendre compte tôt ou tard. » Pas certain que ce soit le cas mais tant pis. Il aura tenté, aura espéré. S’en fiche un peu maintenant qu’il a posé le pied sur le fil d’une lame contre laquelle il va s’abîmer tout entier.

« - J’apprends, t’en fait pas. Je ne suis plus une victime, ce sont les bourreaux qui peinent à le comprendre et qui souffriront bien plus que moi le jour où ils le réaliseront enfin. » Petit bout d’orgueil qui brille et vrille dans le fond des pupilles braquées sur l’immonde. Elles qui accablent d’un soleil en pleine éclipse, prompt à se coucher. Il est fatigué Ariel, physiquement et moralement. Espérait qu’en venant ici, ses nerfs se trouveraient délivrés de la tension qui les broie depuis des jours. Le vide est là mais n’a rien de salutaire. Toujours aussi pesant dans sa poitrine, poids mort qu’il porte en s’efforçant de ne pas courber l’échine sous le fardeau.

« - Moque-toi… Tu vas te le manger dans les dents le panier gourmand si jamais il apprend ce que tu as fait. Je serais aux premières loges pour en rire. » Ronronne franchement mauvais, minaude presque. Avide d’une confrontation qui ne viendra sûrement jamais, pas certain que son frère en viendrait à prendre le risque de bafouer une amitié aux racines enterrées dans les terres de l’enfance juste pour lui. Putain sans honneur, à salir sans s’en soucier. Fin de discussion qu’il signe dans un reniflement dédaigneux, ouvre la bouche pour cracher une dernière fois mais les mots restent prisonniers dans le fond de sa trachée. Alors il se tait, Ariel. Accepte sa défaite et sans rien ajouter, quitte la pièce. Claque la porte sur l’ombre de sa présence, baraque fantôme où se dégueule le luxe et la connerie. Il ne sait plus vraiment où il va, ses pensées en parasites qui s’entrechoquent, sans queue ni tête juste de quoi lui filer la migraine. Nœud coulant autour du cou, peine à respirer malgré ses efforts pour y parvenir. La sombre décision s’impose doucement dans son esprit. Douce fatalité qu’il accepte, inconsciemment. Point de non-retour douloureusement atteint, reculer devient impossible. Il ne reste alors plus qu’à sauter.
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