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Feel the terror Ft Wolfgang

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Feel the terror Ft Wolfgang - Lun 18 Nov - 22:22


Feel the terror, Feel the pain
Assise en tailleur sur son canapé, une tasse fumante de café, dans lequel elle a versé un fond de bourbon, à la main, elle regarde fixement le déluge s'abattre bruyamment contre les vitres de son appartement. C'est presque hypnotisant, apaisant, elle avait toujours aimé la pluie, même lorsqu'elle avait eu à dormir dessous, souvenir affligeant et morose et pourtant il gardait malgré tout encore toute sa saveur. Abri doux et plaisant étendue à présent autour d'elle, elle se délecte de l'idée même qu'elle avait fini par trouver un endroit plus confortable que tout ce qu'elle avait pu connaître jusque là. Bien sûr l'endroit n'avait rien de particulièrement luxueux, mais il était propre et soignée, chose qu'elle devait entièrement à sa colocataire, car elle n'avait quant à elle, ni la patience, ni l'envie de perdre son temps à futilement choisir où poser un meuble ou la couleur idéale pour un coussin, bien que ceux contre lesquels elle était installée, étaient particulièrement douillets, elle devait bien le reconnaître. La sonnerie de son téléphone, la tira rapidement de ses pensées parfaitement factuelles, bercées par un trop plein de confiance soudain, une peur pourtant persistante profondément enfouie à l'idée que tout ça, encore une fois, ne se dérobe brusquement sous ses pieds. Elle attrape l'appareil, chasse d'un geste machinal de la main ses pensées et revient se laisser lourdement tomber contre le dossier derrière elle. L'écran affiche un nom, pas forcément celui qu'elle voudrait voir apparaître, bien que de ça elle refuse toute reconnaissance. Ariel, tourbillon imprévisible, elle ne sait toujours pas comment l'étiqueté, mais elle y vient, elle sent la confiance être gagnée progressivement et dans l'instant, tout ce qui l'intéresse est de prouver à celui qui avait choisi de lui offrir une porte supplémentaire vers celui qui occupait ses pensées, qu'elle était digne de sa confiance. Les mots s’étalent devant ses yeux, rien de notable, simplement sa réaction à l’annonce de son absence ce soir au Red Lantern, une soirée qui s’annonçait être de celles qui provoquaient chez elle un regain d’excitation, qui agitait toujours la chose en elle.  Elle était d’ailleurs plutôt bavarde aujourd’hui, mise en garde, reproche, elle n’appréciait pas l’idée de la Bratva, mais elle lui laissait pourtant son libre arbitre, comprenant sans doute les desseins compréhensibles que la cubaine, fomentaient secrètement.

L'heure tournait, il était temps pour elle de se préparer à rejoindre son géniteur, elle n'avait pas encore eu vraiment l'occasion de se rapprocher de lui, pas autant en tout cas qu'elle l'aurait souhaiter, mais elle y venait et si habituellement elle n'était pas doué d'une patience hors du commun, le jeu cette fois en valait largement la chandelle. Alors, elle faisait taire son impatience, cette cruelle envie de vengeance qui lui brûlait la peau et l'âme tout entière et se paraît d'un masque qu'elle maîtrisait plutôt bien. Ce n'était à son sens, il faut le dire, pas si compliqué de le berner, après tout il était comme bien des hommes, centré sur lui-même et à l'affut de tout ce qui pourrait le concerner lui, il n'avait probablement pas le moindre intérêt pour une fille comme elle, si ce n'était lorsqu'ils étaient amenés à partager un instant profitable à la cause que tout deux avaient choisie de servir.

C'est donc fin prête qu'elle s'était rendue au point de rencontre, ses couteaux favoris glissés contre sa peau, l'arme blanche était son arme de prédilection, celles qui avaient fait basculer sa vie ce soir de janvier. Le contact froid de la lame avec quelque chose de rassurant, d'exaltant, elle la sentirait presque vibrée au creux de son estomac, elle se noie dans la sensation, faisait fi du froid et de la météo chaotique qui brunit la chaussée sale sur laquelle elle attend. Puis, finalement sans même avoir besoin de l'entendre, elle sait qu'il est là, le pas pressé non loin se fait entendre, puis la silhouette se révèle, amenant avec elle une sensation brûlante de colère qui s'étend jusque dans ses doigts transis. C'était toujours la même réaction. Toujours. « Tu es en retard. Elle lève un sourcil, le toise de son petit mètre soixante-huit. J'espère que tu es en forme au moins. » La jeune femme s'écarte du mur qui l'abrite un tant soit peu et s'avance finalement dans la direction de cet homme qui l'obsède.
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Feel the terror Ft Wolfgang - Sam 14 Déc - 22:44

Egaré dans le brouillard cafardeux de ses pensées, le regard qui se perd à nouveau sur des fauteuils vides, un verre de scotch à la main. A replonger sans cesse dans de vieilles addictions néfastes pour la santé et dans cette espèce de spirale vicieuse d’auto-pulvérisation. A se retrouver dans une pièce déserte et vaste, où règne un silence lourd. Après avoir anéanti sa vie à néant et laisser des plaies béantes continuellement titillées. Avec pour seule compagnie la solitude et les vieux démons qui l’habitent. A côtoyer quotidiennement la mort, l’isolement et la désolation. Tandis qu’elles prennent la tangente aussi prestement que possible. Les unes après les autres. Victimes de ses immondes machinations et de sa perfide personnalité. Pourri jusqu’à la moelle, multipliant les marques d’irrespect, toujours en train de conquérir les fruits de sa cruelle ambition. Lui et ses affables sourires factices, sa bouche dégoulinante de miel, qui endort la conscience dénudée des proies faciles, pour mieux les réduire au rang de pantins désarticulés. Petites opérations couronnées de succès, jusqu’à ce qu’il se frotte à deux gros poissons.

L’innocente fleur simple d’esprit certainement lasse d’attendre des années entières pour quelques miettes d’affection. Les cigarettes encore fumantes s’entassent une à une dans le cendrier en aluminium et il se sent presque soulagé à l’idée de sentir la douce fumée toxique s’engouffrer dans ses poumons noirs. Perdu dans les vapeurs d’alcool qui lui procurent un faible réconfort, il pourrait presque apercevoir des formes floues et des tâches sombres entrer dans son champ de vision. Vestiges d’un passé qu’il aimerait certainement voir disparaître. A l’impression étrange d’être dans du coton. Dans la transe de la boisson, il sombre dans une douce somnolence. Se voit mener l’existence insouciante et paisible d’un chat errant. La trêve est de courte durée. Sonnerie perçante à l’oreille et le voilà traversé par un sursaut intérieur. Enfoncé dans sa dépression jour après jour, enfermé dans sa bulle invisible et imperméable, le temps ralenti voire même suspendu, la connerie se multipliant plus vite que les êtres humains. Le bon bougre, il manque à tous ses devoirs. Reste chez lui à broyer du noir, au lieu de joncher des corps sans vie au milieu d’un champ de bataille.

Si j’avais su que j’engendrerais un incapable ne faisant qu’enchaîner les pintes jusqu’au petit matin, j’aurais eu recours à l’ablation des testicules. Il les entendrait presque. Les paroles acerbes du défunt patriarche claquer sèchement dans l’air. Les ordres sont les ordres, et il erre dans les couloirs désertés. Titube maladroitement jusqu’à la cabine de douche. Cligne plusieurs fois des yeux pour reprendre ses esprits. Se focalise sur le bruit de l’eau savonneuse qui s’écrase sur le sol carrelé et le rafraichit instantanément. Passe une main nonchalante sur la barbe vieille de plusieurs semaines qui s’étend sur son menton. Celle qui ajoute une touche de férocité à son apparence d’habitude irréprochable. Trop morose pour se laisser aller à des futilités et se mettre sur son trente et un. Frotte sur son visage pâle, cerné et violacé par endroits. Pousse un soupir de soulagement, la veste de costume enfilée à toute hâte, avant de s’aventurer dans les ruelles sombres et miteuses de la ville. Les azurs embrasés d’un éclat sauvage effrayant.

Telle une sangsue avide de gorges fraiches, il céderait volontiers à ses instincts. Poussé par une force intérieure, le révolver entre les mains, prêt à faire feu, sous cette pluie battante, les gouttes martelant le sol dans un fracas assourdissant. A piétiner les cadavres jusqu’à ce que des traînées de sang maculent le sol encore davantage, dans une totale indifférence. Parce que Tyr n’est franchement pas d’un naturel pacifiste, en temps ordinaire. Il aimerait ne plus réfléchir. Porté tout simplement par l’adrénaline qui envahirait tous ses pores. Entrer dans une frénésie destructrice. Se concentrer de toutes ses forces sur cette mission assassine qui pourrait se révéler comme un excellent défouloir. Pulsions enfouies depuis trop longtemps au fond de lui. Trempé de la tête aux pieds, un air de défi s’imprimant sur ses traits. « Désolé, je testais un masque au concombre pour le visage, histoire de lisser la peau et de la désaltérer. Il faut respecter les temps de pose ». Une pointe d’ironie logée dans chacune de ses tirades. « Je compte également sur ton efficacité. J’ai d’autres choses à foutre que de jouer au chaperon et de me retaper l’épisode du bal de promo ». En train de maugréer dans sa barbe, visiblement pas d’humeur courtoise.
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Feel the terror Ft Wolfgang - Mer 18 Déc - 21:32


Feel the terror, Feel the pain
Il s'avance vers elle, lui jetant outrageusement son insolence au visage, espérant sûrement briller par sa nonchalance et ce charisme notoire qui est le sien. Ca marche, elle ne va pas le nier, tout du moins pas envers elle-même, néanmoins elle n'en laisse rien paraître et se contente de lui offrir un visage complètement indifférent, hors de question de lui laisser à penser qu'elle fait partie de la horde féminine qu'il peut impressionner quand il le souhaite, à grands coups de traits d'esprits idiots. C'était quelque chose qu’il maitrisait, elle avait eu le loisir de l’observer faire plus d'une fois, lorsque son regard n'était braqué que sur lui, qu'elle l'étudiait discrètement derrière son rôle tout trouvé de charger de la sécurité dans le club plus que controversé de celui qui était son plus proche ami. Rien dans tout ça n'était dû au hasard, ni sa présence dans les rues d'Arcadia, ni la façon dont elle avait su se faire remarquer par Asbjorn, elle avait tout étudié, tout provoqué et jouait dans sa tête un refrain qui ne cessait de revenir sonner sa mélodie dans son esprit tourmenté, guidant chacun de ses mouvements avec précision, s'agrémentant chaque jours de détails supplémentaires au fur et à mesure qu'il s'égrenait encore et encore.

La suite fait vibrer ses tempes et l'air impassible de la petite blonde disparaît derrière un haussement de sourcil déjà bien trop agacé. Elle s'avance, laisse la lumière jaunâtre des réverbères, dévoiler à cet homme les pensées évidentes que ses propos lui laissent à penser, elle ne répond cependant pas immédiatement, redresse le col de son long manteau noir et le dépasse avec une certaine suffisance. « Je n'ai pas besoin de toi. Une vérité bien plus profonde que ce qu'elle ne paraît être dans ce contexte impersonnel. En tout cas probablement pas autant que TU as besoin de moi papi ! Un sourire vient marquer ses lèvres alors que ses pas la porte vers l’endroit où ils sont supposés allez jouer des coudes. Elle s’arrête pourtant et fait demi tour sur elle-même après seulement quelques mètres parcourus, pour venir lui faire face. Bonne idée les masques d’ailleurs, à ton âge c’est important. Un sourire exagéré pour ponctuer sa petite provocation. Il était du genre, en tout cas il lui semblait, à donner de l’importance à son image et a l’impact qu’il pouvait avoir sur les autres, il avait tout l’air d’être doté de ce narcissisme et de ce complexe de supériorité  dont en bien des aspects elle avait hérité. Maintenant si tu le veux bien je préférerais qu’on discute de notre plan d’action et qu’on garde tes astuces beauté pour une autre soirée ! Elle a retrouvé tout son sérieux, attend qu’il soit finalement à sa hauteur pour reprendre leur route. Des suggestions quant à la façon dont  il faut gérer notre petit problème ? » C’est sur ça qu’elle s’arrête, lui laissant la primeur de déterminer comment ils allaient procéder pour mener à bien la mission qui leur avait été confiée, car elle n’oubliait pas l’idée primaire, celle de se rendre suffisamment appréciable pour qu’il puisse à terme lui donner sa confiance. C’était un élément on ne peut plus indispensable pour la suite de son stratagème familial et elle était prête à donner de sa personne pour y parvenir. Peu importe ce que cela couterait, peu importe combien de temps cela prendrait, elle le mènerait à sa perte et récupérerais enfin ce qui lui revenait de droit après tout ce temps.

Au détour d’une rue, alors qu’elle boit presque les paroles de son géniteur, son regard dérive sur le panneau qui se hisse et leur indique le croisement qu’ils viennent d’emprunter, ils ne sont pas très loin, elle avait pris soin de passer la veille pour repérer discrètement les lieux et ainsi ne pas être prise au dépourvue par quoi que ce soit. Elle était méthodique, appliquée et c’est ce qui faisait d’elle une bonne recrue, c’est en tout cas ce que son lieutenant lui avait toujours dit, renforçant cette estime d’elle-même qu’elle avait à cette époque de sa vie, perdue. S’il pouvait la voir à présent…il se retournerait probablement dans sa tombe. À peine l’idée s’est-elle matérialisée dans son esprit, qu’elle provoque chez elle un profond dérangement, aussi elle la chasse sans attendre et comme elle le peut et dans l’immédiat c’est en se reconcentrant sur l’instant présent et l’échange qu’elle tient avec son père.

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Feel the terror Ft Wolfgang - Dim 5 Jan - 18:59

Grand seigneur gouvernant son propre royaume d’une main de fer. Materné et couvé comme s’il avait cinq ans par des pauvres petits domestiques relégués en bas de l’échelle, forcés d’exécuter les tâches ingrates et besogneuses pour survivre. De séjourner dans la petite pièce, aux cloisons noires de crasse, du manoir. Aux petits soins et prêts à tout pour satisfaire les espérances de leur Altesse. Forcés de lui chanter des louanges émouvantes, de céder à des vils caprices, et de lui lécher les bottes en s’attirant, bien souvent, plus de mépris que d’estime. Il a l’habitude, Wolfgang, de voir se dérouler le tapis rouge orné d’or, sous ses pieds. Ouvrir les fenêtres pour rafraichir l’air qui empeste l’arrogance et la prétention ne sera d’aucun secours. Mauvais et corrompu jusqu’à la moelle, il ne recule devant rien pour arriver à ses fins et redorer son blason. Des exigences immatures, des réactions immédiates d’enfant pourri gâté auquel on refuse des sucreries.

Au centre de l’attention, dans toutes les bouches, à faire régner la loi du plus fort et à faire tomber plus bas que terre la dignité de chaque adversaire dont l’ombre menaçante obscurcit les alentours, ou chaque être de rang inférieur né avec une cuillère en fer dans le gosier. Freya, elle est imprégnée d’une désinvolture frôlant l’indécence. Tombée dans des bas-fonds si dégueulasses que l’on en ressort l’âme souillée. Probablement forcée de vivre dans un vieux conteneur situé dans une décharge publique. Ou dans une ruelle imprégnée d’une odeur d’urine et jonchée de détritus, à se nourrir de déchets toxiques. Petit animal sauvage indomptable, qui grogne et s’agite à chaque fois que l’appréhension lui retourne les entrailles, à chaque insinuation offensante. Carapace forgée pour se montrer forte et impassible, et résister aux poignes étonnamment puissantes de ses opposants. Comme lui, elle ressemble à un gigantesque volcan en éruption.

Et il se plairait presque, à alimenter la fournaise de colère qui dévore chaque battement de cœur. Toujours à vouloir causer la destruction du noyau terrestre, la langue sournoise comme outil de torture. « Je t’emmerde, Welch. Si tu savais le nombre de jeunes femmes aux traits fins, à l’épiderme lisse et soyeux, que je me suis envoyé ». Il l’arbore encore. Son petit air auto-suffisant. Secrètement blessé dans son amour propre. Mort de trouille à l’idée de devoir combattre les effets de la vieillesse. Déplore dans un soupir le passage du temps et les marques qu’il laisse. Les rides qui creusent un sillon autour de ses yeux. Les cernes noirs qui retombent plus aisément sous ses paupières. Le front tapissé de légères rides. Horizons vers lesquels s’égarent ses pensées jusqu’au rappel à l’ordre. « Je croyais que tu n’avais besoin de personne, mini pouce. Tu n’as peut-être pas les épaules assez larges pour encaisser ce genre de fardeau ». Il la toise, de toute sa hauteur, dans une tentative d’intimidation plus que virile. Ironique à souhait. Plus convaincu de sa supériorité que jamais.

Peut-être à cause des liasses de billets amassées d’année en année. Du sang divin qui coule dans ses veines. « Ils risquent d’être nombreux. Je t’aurais bien proposé une opération séduction, de divertir quelques crétins qui ne pensent qu’à étancher leur soif lubrique, pendant que je m’occupe des autres, mais je ne suis pas sûr qu’une nana à peine sortie des caniveaux les intéresse. Je te propose donc de tirer sur tout ce qui bouge ». Et voilà qu’il l’endosse. Le rôle du salaud machiste. S’il savait. Qu’il s’adresse ainsi à la prunelle de ses yeux. Il devrait s’octroyer la tâche de prendre soin d’elle. Écarter tous les dangers qui sont devenus courants dans sa vie. Tisser un cocon d’affection autour d’elle, une bulle de réconfort. Il opte à la place pour des joutes verbales sans queue ni tête, sur fond de malice. Pas franchement du genre à donner un coup de pouce amical, à esquisser des sourires confiants et à incarner un merveilleux bon samaritain, lorsqu’il part en mission. Il continue d’arpenter les rues désertes, jusqu’à entendre résonner un morceau italien dans le bar branché, les yeux rivés sur la vitrine extérieure, les doigts refermés sur la crosse de son arme. Arrivés à destination. Une lueur presque sereine, farouchement déterminé.
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Feel the terror Ft Wolfgang - Ven 10 Jan - 17:52


Feel the terror, Feel the pain

Il réagit évidemment au quart de tour, s’empresse de défendre son statut d’alpha mâle et vient lui assurer du nombre indéfinie de ses conquêtes toutes plus jeunes les unes que les autres sans aucun doute. Ca ne l’étonne pas vraiment, il est exactement à l’image de la réputation qu’il avait su dresser au fil des années, sans doute avec beaucoup d’énergie et d’inspiration et exactement comme elle l’avait imaginé durant toute sa vie : égoïste, arrogant et imbuvable ; le jackpot en somme. Ca l’agace autant que ca l’amuse, après tout c’est ce qu’elle avait chercher à provoquer avec sa remarque, inutile de prétendre que ce n’est pas le cas, elle veux qu’il la remarque, marquer son esprit pour qu’il admette son existence, qu’elle prenne possession de ses pensées même lorsqu’elle n’est pas là. Elle veut faire partie de son monde et pas seulement comme une vague image devant laquelle on passe sans se retourner.

A sa réponse elle ne dit rien, reste silencieuse, non sans pourtant exprimer autrement ce qu’elle en pense, juste un air tinté sur son visage, un coup d’œil plein de jugement, le froncement de nez moqueur de celle qui n’en croit pas un mot, mais fera comme si. Elle le cherche, y prend goût, en abuse très certainement. Ce n’est que lorsqu’il commente cette fois sa question qu’elle tique véritablement, même si au fond elle se doute qu’il ne fait que lui rendre la pareille. La question à présent est de savoir si elle rentre dans le jeu et s’attèle à le suivre dans cette danse piquante à souhait. Elle lui jette un regard qui n’a rien d’amicale alors qu’il continue sur sa lancé, sans doute entraîné par son désir de supériorité évident, si ce n’est que ça elle est toute prête à lui laisser imaginer qu’il a la main mise sur elle, cela ne rendra sa chute que plus abrupte et affligeante, elle voit le tableau d’ici, le grand et orgueilleux Wolfgang Nodievs terrassé par son plus grand vice : une femme. C’est là une Une qui éveille un sentiment plus qu’agréable au creux de son estomac.

Elle s’arrête cependant et se retourne pour lui faire pleinement face. « Que les choses soient claires, je ne suis pas là pour jouer les appâts et encore moins les potiches, quant au caniveau dont je sors il m’a au moins appris la valeur des types dans ton genre. Elle sort l’arme dont la culasse a probablement laissé une marque dans le bas de son dos et le descend discrètement le long de son flan, après tout ils se trouvent tout deux devant la devanture vitré du bar dans lequel leurs multiples cibles sont surement  en train de rire, d’échanger des banalités, ignorants du triste sort qui les attend. En ce qui concerne Freya, elle s’apprête à y pénétrer sans la moindre hésitation, sans questionnement inutile, mais avec une excitation toute particulière comme à chaque fois, c’est ce genre de quotidien dont elle a besoin, un quotidien qui lui donne véritablement la sensation d’être vivante. Loin d’être idiote ou crédule, elle connaît le risque, sait qu’elle pourrait ne pas en ressortir, mais ca ne l’arrête pourtant pas, parce qu’elle est persuadé d’avoir bien plus à y gagner qu’a y perdre. Elle se décale, à présent dos a la vitrine et vient relever son arme qu’elle charge d’un geste. Et comment m’occuper de ceux du genre de nos petits copains. Son regard est fixe, braqué sur son père comme pour le défier. Et pour ta gouverne je suis du genre à m’adapter, donc si ton style c’est à l’arrache et au petit bonheur la chance, très bien, faisons ça, après tout tu as une ancienneté que je n’ai pas. Elle pause, juste une seconde, les yeux toujours imbriqués dans les siens. J’imagine que prendre la responsabilité d’un ratage dû à une organisation inexistante ne te posera pas de soucis du coup ? Elle lève un sourcil interrogateur, mais ne lui laisse pas le temps de répondre avant d’esquisser un mince sourire en coin. C’est parti alors ! » Et sans attendre, elle fait volte face dans l’idée de pénétrer dans le bar, identifier le groupe en question, s’en approcher et se lancer corps et âme dans sa mission.


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Feel the terror Ft Wolfgang - Dim 19 Jan - 19:34

Bon chien docile, asservi par la peur tout à fait justifiée éprouvée à l’égard du patriarche. Haine tenace nourrie par plusieurs dizaines d’années d’asservissement. Aussi insignifiant que de la pâte à pétrir, façonnée selon Son gré. Formaté pour entraîner les âmes vers des rives inconnues, s’enfoncer plus bas que terre, aspirer les dernières étincelles de dignité qu’il peut rester. Il le sent. Le monstre assoiffé de sang et de violence qui sommeille en lui. Dévore insatiablement toute lueur d’espoir et de vie. Condamné à errer dans le vide pour l’éternité. A se souvenir à tout jamais du sang noir de ses souffre-douleurs. Avec une netteté déconcertante, de chaque plaie, de chaque cadavre piétiné, mutilé, à peine identifiable, empilés les uns sur les autres sur le sol pierreux du gouffre de la solitude et de l’oubli. Atteint d’une malédiction qui traverse sans doute la famille Nodievs depuis sa conception. Devenu un individu aux valeurs et à l’éducation aux antipodes des siennes. Poussé aux tueries et aux déclarations les plus abjectes. Wolfgang, il prônerait presque la supériorité des hommes sur les femmes. Réunit des preuves indiscutables pour décréter la supériorité des dieux sur l’espèce humaine.

Salopard aussi vaniteux que sermonneur. Agent rigide et protocolaire au raisonnement clair, net et radical. Pourtant, il les sent encore. Les larmes qui perlent au coin de ses yeux. Tétanisé de terreur, retranché dans son lit, le visage enfoui dans les couvertures au motif fleuri. Fureur mêlée qui retentit à ses oreilles, agrémentée d’un grand fracas. Il sent le manoir éclater comme du cristal. Pourrait presque entendre le poing s’abattre sans relâche, les articulations craquer sous le joug de ce dictateur cruel et infâme. Il s’en souvient également. De la lueur de compassion luisant dans ses pupilles azur. De ses maigres gestes de réconfort, vagues tentatives de soutien, pour que l’ombre esquisse un sourire soulagé. Sourires de façade de la matriarche, pouvant cacher mille douleurs. Il l’était. L’ange entièrement dévoué à Simen Nodievs. Capable d’empathie, de procurer une sensation de paix et de chasser les visions cauchemardesques le plus loin possible. Capable de regarder le monde d’une manière enfantine dépassant les limites de l’entendement, sous l’œil bienveillant de sa mère. Avant que le destin s’acharne. Avant de passer de vie à trépas. La barbarie devenue monnaie courante. Une lueur de déréalisation passant dans ses yeux, et des hurlements enragés faisant irruption dans sa tête.

La déchirure de son cœur. Les espoirs anéantis, les illusions à demi envolées, le but de cette existence sur terre à requestionner. La survenue de ce meurtre marquant un tournant évolutif dans la relation avec le Patriarche, et la Bratva. Métamorphose drastique sous l'égide d’Elfriede. « Et crois-moi, les types de mon genre sont franchement hors de prix. Une année de salaire ne te permettrait pas d’en acheter un seul morceau. Encore moins le plus gros morceau, si tu vois ce que je veux dire ». Et voilà qu’il l’arbore, son rictus ironique.  Poseur de bombes talentueux, toujours à faire gicler la haine, à ravager les lointaines contrées grâce à ses éruptions volcaniques incessantes. Il affiche un sourire amusé, satisfait de ce spectacle, pieds et poings liés. En connexion avec Elfriede, avec cette sorte d’aura maléfique qui le prend jusqu’au fond de son âme, une seconde nature. A titiller davantage les nerfs fragiles de Freya, sans jamais conclure. Fidèle à ses idéaux et ses engagements, il laisse ses dernières hésitations de côté. Se lancerait presque dans la gueule du loup, peu importe les conséquences.

La sueur qui perle à ses tempes, plus vivant que jamais. Les sensations qui reviennent les unes après les autres. Sorti de son état léthargique, une rupture dans sa vie morne et monotone. Tyr a un talent fou pour marquer les esprits. Y semer le désordre et le chaos. « Tu es une bonne exécutante. Je ne peux pas te blâmer. Un soldat n’est pas censé réfléchir ». Compliment douteux, prononcé à demi-mots. « Prépare-toi à faire le plus de dégâts possibles, avec l’effet de surprise ». Dit-il, pas entièrement convaincu par l’éventuel aboutissement de cette mission suicidaire. Pourtant, il déboule à toute vitesse par la porte de derrière. Les coups de feu fusent de toutes parts, montent dans ses tympans. Ils sonnent presque comme une marche funèbre. Son corps se tend dans tous les sens, au contact de ces nouveaux assaillants qui tombent cruellement à ses pieds. Voilà qu’il entre dans un état de semi conscience au moment où une balle traverse son corps, juste en dessous de ses côtes. « Tirons-nous d’ici ». Dit-il, dans un glapissement de douleur.
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Feel the terror Ft Wolfgang - Dim 2 Fév - 19:29


Feel the terror, Feel the pain

Sa répartie n’a rien de très étonnante, elle n’est pas particulièrement subtile non plus, discours ordinaire d’un homme peut-être plus simplet qu’elle ne l’aurait espérée. Elle n’avait pas vraiment d’attente particulière le concernant, cela aurait été compliqué, les seuls images qu’elle avaient pu peindre au fil des années n’étaient pas vraiment à son avantage. Lâche, arrogant, égoïste, ne sont que peu des adjectifs largement perpétués par sa mère et par cet oncle temporairement présent, mais aujourd’hui elle en découvre le spectre bien plus large et bien plus décevant par bien des points ; pourtant, il était aussi plus que ces défauts évidents. Elle lui adresse pour seule réponse un regard plein de jugement, à la limite du dédain le plus complet, il n’y a rien à ajouter à un discours aussi réducteur et cliché. Ses doigts se referment doucement sur l’arme qu’elle tient le long de son corps immobile, elle s’y accroche, se fond dans le métal froid et rassurant qui semble titiller l’épiderme de ses mains. Elle est une bonne exécutante c’est vrai, un bon soldat, seule et unique rôle dans lequel on avait pu un jour l’encenser, mais dans la bouche de ce père, de ce collègue méprisant elle le prendrait presque comme une insulte, ce qui en soit est sans doute le cas, elle est loin d’être idiote. Il y a bien des choses qu’elle aimerait lui répondre, quelques idées qu’elle feraient volontiers rentrer dans sa petite tête par la force, mais elle sait que ce n’est pas de cette façon qu’elle gagnera sa confiance et son respect et ce sont là deux éléments indispensable au plan, somme toute encore en construction, qui progressivement se dessine en elle. Alors, elle ignore, ravale sa fierté non sans mal, elle trouvera le moyen de lui faire entendre raison, de faire en sorte qu’il la voit telle qu’elle veut être vue et une chose était certaine ce n’était pas l’instant, ce n’était pas l’endroit et ce n’était certainement pas la façon de procéder.

Le temps d’attente est terminé, la latence s’envole au profit des pas précipités et du palpitant qui se jette durement contre sa poitrine tendue et exaltée. Elle entre, s’écarte de Wolfgang, chacun son espace, chacun son champ de tirs et ils fusent, ici, là et partout. Les cris se mélangent à un silence à la fois lourd et électrisant, elle sent son Jotunn qui se délecte des images, des sensations et de tout le chaos qui se construit pierres par pierres tout autour d’elle. Un brève sensation de chaleur vient frôle son bras sans qu’elle n’y prête une attention particulière, elle compte les balles qui viennent tinter au sol, les corps qui jonchent le parquet soudainement assombris du plancher sur lequel ils se tiennent. Tantôt a couvert derrière un demi-mur qui semblerait presque poser là juste pour elle, tantôt debout, le corps fermement ancré et le bras assuré et inébranlable, elle s’acquitte de sa tâche avec application et satisfaction. Un sifflement vient la faire sursauter et finalement elle relâche un peu sa position parfaitement contrôlée, une balle passée un peu trop près, un destin encore de son côté de toute évidence. C’est peut-être la raison pour laquelle elle l’entend lui ordonner un départ imminent, son ton et le souffle difficile qui le laisse échapper lui fait part d’une évidence qui ne saute pourtant pas aux yeux, mais elle sait qu’il est blessé et que la mission n’est pas terminée, pourtant le choix se laisse faire et elle abandonne les ordres pour sauver les miches de ce père qui ne mériterait rien de plus que d’être laisser en pâture aux âmes brisées de ce monde, de la même façon qu’elle pendant si longtemps.

Elle l’attrape, s’offre comme un épaule sur laquelle s’appuyer, un moyen facile de s’enfuir et parce qu’elle n’est pas ce soldat irréfléchi dont il faisait  l’apogée encore quelque minutes auparavant, elle est venue plusieurs jours plus tôt, a repérer les lieux, les issues, et les entrées et c’est probablement ce qui va en l’instant pouvoir les sauver d’une mort certaine. La rue est aussi calme qu’elle puisse l’être dans ce quartier animé et elle ne le pousse qu’à faire quelques pas avant de s’engouffrer dans un immeuble par la porte arrière, elle le plaque contre le mur, vient poser sa main sur sa bouche pour lui imposer un silence inévitable. Pas de hasard ici, elle sait que quelques mètres plus loin, une porte les mènera directement vers un parking souterrain, possédant une entrée dans une rue adjacente, elle sait également que l’endroit est trop vieux et trop mal placé pour disposer de caméra de surveillance, ce qui en soit sert en l’instant parfaitement leurs intérêts. Elle attend, compte sur leurs adversaires pour courir le plus loin possible, pour ne pas ne serait-ce qu’imaginer qu’ils auraient pu se cacher si près du lieu de leur délit et les voix qui s’éloignent le lui laisse croire, mais elle préfère encore attendre avant de se mouvoir et de déplacer son comparse qui jusqu’ici fait bonne figure.

Elle finit par se reculer, le laisse choir contre le mur, alors qu’elle se rapproche de la porte par laquelle ils avaient pénétrée, sans l’ouvrir, mais guettant le moindre son qui pourrait transpercer le métal rouillé. « On est au dessus d’un parking, il donne sur l’avenue, ca devrait pas être compliqué de choper un taxi discrètement une fois dehors, mais va falloir traîner tes fesses jusque là-bas et y en pour à peu près huit minutes en marchant assez vite, tu penses que tu peux le faire ou t’as besoin d’un peu de temps ? Freya abandonne sa porte et se retourne vers son père, plongeant son regard dans le sien. Elle ne sait pas ou se trouve sa blessure, ni si elle est conséquente, ce qu’elle sait, c’est que son souffle coupé et les gémissements qu’il retient ne sont pas bon signe et ne lui donne pas envie de s’éterniser dans cette endroit. Elle ne lui demande pourtant pas de lui laisser regarder, elle préfère ignorer, imagine que c’est également mieux pour lui.  Ok papi ! tu sais quoi on va y aller, je pense qu’ils sont suffisamment loin, mais on ne va peut-être pas attendre qu’ils reviennent dans le coin. Elle s’approche, passe son bras par dessus son épaule et prend le chemin qu’elle avait soigneusement repéré. Tu me remercieras tout à l’heure ! »



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Feel the terror Ft Wolfgang - Jeu 27 Fév - 23:52

Tout part d’une abominable prophétie à accomplir. Menant à des décisions qui façonnent l’existence, le destin cruel des divins aïeuls dont l’esprit subsiste et l’influence perdure, se ressent dans chaque acte malveillant accompli dans le seul but de perpétuer l’héritage et l’histoire familiale. Les dits successeurs, désignés pour transmettre le savoir et les vieilles traditions aux générations futures, descendants d’une lignée richissime et prestigieuse, dont la seule vertu consiste à se plonger dans un travail acharné dans l’objectif de devenir des puits de connaissances et d’aspirer à de hautes responsabilités. Manquant sans relâche aux règles de bienséance, pour célébrer l’office divin. Tant pis pour les pauvres âmes en perdition. Les pauvres mortels qui n’ont jamais visé l’excellence et incarnent le visage d’une idiotie collective. Produits défectueux à éradiquer de toute urgence. Les Nodievs, des loups régnant en maître et menant le plus vigoureux bataillon. Des jeux de pouvoir, aussi tumultueux soient-ils, qui équilibrent son univers et gouvernent chacun d’entre eux. La guerre terminée, la partie remportée, c’est comme une délivrance. Des conneries aussi grosses que son égo. Freya ne peut déroger à la règle. On dit toujours ‘si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si on t’écrase avec le pied’. Le serpent venimeux et ses sornettes, soufflées avec une violence extrême sur toute la ville. La soif de domination qui gagne chaque combat mental se déroulant dans son esprit. Lui qui devrait admirer cette beauté d’une rareté si convoitée.

Cette manie de se révéler bien plus imprévisible et tenace qu’il ne l’avait prévu. Qui pourrait alors amplifier la fascination qu’il lui porterait. Le nombril du monde, préoccupé uniquement par sa petite personne, trop occupé à compter les rides qui creusent le coin de ses yeux et à observer son reflet dans chaque miroir qui lui fait face, pour témoigner un intérêt à qui que ce soit. Loin de la vérité qui sera certainement dure à encaisser. Lui qui a toujours caressé l’espoir de rompre la solitude, de se débarrasser du sentiment d’inutilité qui se niche quotidiennement dans ses entrailles et le marque au fer rouge. D’apercevoir, un jour, une lueur de reconnaissance et de fierté briller au fond du regard du patriarche. En quête d’approbation, à redoubler d’efforts pour forger une descendance susceptible de reprendre un jour le flambeau, quitte à faire semblant de méditer sur l’amour altruiste. Faire faussement vœux de fidélité pour le restant de ses jours. Assumer la lourde charge d’une paternité. Lui, l’égoïste pédant, qui préférerait pourtant fouler le sol du Red Lantern d’un pas pressé, au lieu de sortir des piles de couches d’un placard. Il s’est souvent pris à rêver. Des rires enfantins qui perceraient le calme de la demeure des Nodievs. Totalement ignorant, il se mord la joue pour éviter de jubiler devant Elle, le regard à la limite de la satisfaction. Assez habile pour lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toutes.

Ce qui n’est guère surprenant, puisqu’il vit les situations les plus extrêmes mais en sort toujours vainqueur. « Je ne t’entends plus, poussin ». Dit-il en lui adressant un clin d’œil complice. Wolfgang et ses jérémiades immatures. Avant que le cerveau emmagasine l’horreur à l’état brute. Qu’il en vienne à rêver de s’affaler dans son canapé en poussant quelques soupirs de soulagement. D’oublier sa défaite brûlante et ses minables tentatives. Peut-être même devant un film incontestablement stupide. Perdu au Little Italy, Arcadia, le territoire où de nouvelles flambées de violence peuvent surgir à tout moment. Il en était lui-même l’auteur. Les doigts pressés fermement sur la détente, les corps jetés les uns sur les autres sans distinction aucune. Avant qu’une multitude de tâches d’encre recouvre son champ de vision. Et qu’il la ressente. Cette douleur aigüe qui le plie littéralement en deux. Prenant appui sur ses épaules, il fait de son mieux pour ne pas tituber. La honte, elle lui serre le thorax comme s’il était pris dans un énorme étau. S’en suivent quelques pas hasardeux. Adossé contre un mur de pierres froides, il s’apprête à partir dans un éclat de rire enfantin, face à l’absurdité de la situation. Trop sonné pour prendre des décisions raisonnées. Coupé aussitôt dans son élan par la jeune femme qui a visiblement plus d’un tour dans son sac.

Un nuage de brume se répand dans chaque recoin de son esprit, et il peine à suivre le cours des évènements. « Ne t’embarrasse pas d’un vieux quadragénaire visiblement en bout de course, qui a tendance à incinérer tout ce qui passe entre ses mains. Si tu veux survivre dans un monde au bord de l’implosion, il va falloir te montrer un peu plus égoïste et arrêter de te retourner. Je t’aurais laissée sur le carreau, moi ». Peste-t-il, les mains tremblantes. Le visage affichant une expression torturée. La vie éclatée en mille morceaux. Il envisagerait presque un cliquetis de gâchette. Donnerait ce qu’il a de plus précieux au monde pour qu’elle l’abandonne, à son tour, à son triste sort. Mauvaise pioche. Il finit par remuer ses bras et ses jambes engourdis. Traîné loin d’ici. Chancelle sur la portière avant d’un taxi, bon vieux tacot. A l’intérieur de l’habitacle, il siffle de douleur, la gueule enfarinée. Peine à trouver ses mots. Réussit pourtant à bafouiller quelques petites choses. « Je me suis peut-être un peu trompé sur ton compte. T’as du plomb dans la tête. Mais je me questionne. Tu aurais pu me laisser crever ici, et faire passer ça pour un malheureux accident. Ça t’aurait évité bien des problèmes. Mais tu ne l’as pas fait. Pourquoi ? Une loyauté à toute épreuve envers les membres de la Bratva ? Envers les cons dans mon genre ? ». Coup d’œil vaguement intrigué.
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Feel the terror Ft Wolfgang - Lun 9 Mar - 22:48


Feel the terror, Feel the pain

Les mots qui s’échappent des lèvres de ce père innommés lui résonne intérieurement sous la forme d’un bla-bla-bla sourd et interne. Oh bien évidemment elle l’entend, mais ses jérémiades ne provoquent chez elle qu’un roulement d’oeil incontrôlé, les mecs étaient décidément tous des bébés et voilà que celui qui une dizaine de minutes plus tôt se prenait pour le roi du pétrole et le Don Juan de ces dames, se retrouvait à chouiner et lui demandait de le laisser derrière elle…foutaise…elle n’y croit pas vraiment et sa manie de vouloir lui dire ce qu’elle doit faire, de lui faire part de ses suggestions qu’il estime sans doute être fondamentale ne le met clairement pas dans ses bonnes grâces. C’est sans doute pourquoi l’espace d’un instant, juste un court instant, elle se dit que peut-être qu’elle devrait le laisser crever dans ce couloir pourri, seul et entouré de cet odeur âcre de rance qui balayait l’endroit. Une fin à la hauteur des actions qu’il n’avait pas su accomplir durant son égoïste vie. Puis il termine sa phrase, lui fait une révélation qui n’en est pas vraiment une à ses yeux, bien évidemment qu’il l’aurait laissé crever là, il n’y avait que lui qui comptait, que son reflet, sa soif et ses péchés ce n’était pas là une surprise.  Ceci étant dit, la seule chose qu’il y gagne au final c’est de donner à la jeune femme l’envie de lui donner tout sauf raison et c’est exactement ce qu’elle va faire, continuer sur sa lancée, alimenter ce plan sur lequel elle déplace ce soir un pion qui pourrait faire une différence notable. Alors, même si elle souffle, laisse son agacement perler dans le silence environnant, elle n’a pas l’intention de rentrer dans son petit jeu et de se perdre dans des conjonctures qui n’ont pas leur place dans ce contexte urgent.

L’action est tout ce sur quoi elle se concentre, se rendre d’un point A à un point B sans y laisser sa peau, ne pas se laisse distraite, la volonté était mère de toutes les victoires, c’est un principe qu’elle avait plus d’une fois prouvé. Alors, elle porte le poids de ce père qui ne mérite ni le souffle saccadé qui s’échappe de sa poitrine, ni la sensation qui tire ses bras d’apparence frêles, sur lesquels s’affaisse le corps  endolori de Wolfgang, mais elle le fait et les motifs qu’elle se répète comme une litanie bien menée, ne sont pas tous dans l’esprit calculateur et vengeresse qu’elle souhaiterait voir prédominé. Faiblesse inavouée.

Lorsque finalement la sortie du parking se profil à sa vue, elle redouble d’effort, volontaire, déterminée à ce débarrasser du poids qui se faisait à présent trop pesant pour son corps. Il lui faudrait travailler sa force, elle s’en fit silencieusement la remarque, comprenait pourquoi celui qui était son mentor, s’acharnait à lui faire la vie dure, pour qu’elle soit la plus performante possible, se promit de ne plus chipoter, bien qu’il fut fort probable qu’elle eut balayée tout souvenirs de cet engagement dès la tempête passée. Lorsqu’elle finit par lâcher son père sur les sièges de cuir du taxi qu’elle avait interpellé d’un geste vif du bras, elle le fit sans aucune délicatesse avant d’elle-même s’engouffrer dans l’habitacle du véhicule.  Son cou craque alors qu’elle dodeline de la tête, elle lance au chauffeur l’adresse du Red Lantern, par réflexe, en réalité, elle sait qu’il n’est pas question de se rendre dans un hôpital, pas pour une blessure par balle, elle ne sait pas vraiment si la Bratva dispose d’un quelconque soutien médical,  mais ce qu’elle sait de source sûre, c’est qu’Ariel dispose d’un minimum de connaissances médicales. C’est tout ce qu’elle est en mesure de pouvoir faire en l’instant et dès que la voiture démarre, elle laisse son dos retomber contre l’inconfortable dossier.  Lorsque Wolfgang fut à même de se remettre à parler, Freya se félicita d’être assise, il faut dire que des compliments ou en tout cas ce qui pouvait au mieux s’en rapproché était à la limite de l’impossible venant de lui. Pourtant la suite ne laisse aucun doute c’est bien ce qu’il est en train de faire. Son regard se dirige vers lui, pour rencontrer le sien, elle reste silencieuse, écoute et jubile intérieurement, ainsi conforter dans sa décision et dans le tournant que son plan prend. «  C’est franchement pas l’envie qui me manquerait de te laisser crever dans une ruelle pourrie. Son regard reste droit, fixe, pas le moins du monde impressionné. C’est le prix à payer quand on veut jouer les connard de service que veux tu ! Et Dieu sait que tu excelles là dedans ! Maiiiiis….et elle laisse planer une seconde de silence. Je suis aussi loin d’être stupide et je dois bien dire que savoir que tu me dois ta vie et par extension une faveur, me remplie d’encore plus de joie ! Elle lui adresse un sourire narquois. Donc non c’est pas par devoir, ni pour le plaisir, juste par intérêt, mais je t’en prie continue de me complimenter, je sais que c’est un exercice qui te fait particulièrement souffrir. Elle laisse échapper un gloussement ironique avant de reporter son regard droit devant elle et de passer sur sa nuque, sa main comme pour l’en débarrasser des tiraillements dus à l’effort. Ou peut-être que la prochaine fois qu’on nous colle ensemble pour une mission, tu te décideras à écouter mes suggestions. » Le ton est soudainement un peu plus froid, toujours un peu irrité par ce comportement qu’elle avait pourtant vu venir à des kilomètres.

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