A playful night (w/ Nilin)

**Akio Nishimura**

a playful night

nilin & akio

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Il erre dans les rues animées du quartier où les néons colorés se succèdent et la musique se mélange aux voix des commerçants, là où la foule se bouscule. Il pourrait se mêler à l’ambiance et s’arrêter dans un bar, mais c’est la tranquillité qu’il recherche et le brouhaha s’éloigne à mesure de ses pas jusqu’à ne devenir qu’un écho lointain. Il atteint alors un petit parc où il y fait plus sombre, mais surtout plus calme quand tout ce qu’il croise, sont des animaux errants et des vieillards. C’est ici qu’il vient tuer le temps avant ses nuits de service, mais c’est aussi en ce lieu qu’il y a rencontré un compagnon un peu particulier et il le voit allongé sous un banc, le pelage poussiéreux. Il s’accroupit à la hauteur du chien errant et pose sur le sol quelques pilons de poulets achetés sur le chemin. Il passe le voir de temps à autres, mais il s’en veut à chaque fois de repartir seul car force a été de constater qu’il ne pouvait pas l’adopter, avec le train de vie chaotique qu’il mène. Il se contente alors de sa compagnie et du réconfort qui en ressort, installé sur ce banc à ne rien faire d’autres qu’observer les passants et pianoter sur son téléphone. Un sweat à capuche pour la discrétion et il aurait presque l’air d’un dealer qui attend ses clients, mais il n’est qu’un solitaire qui pallie ses péchés d’une bonne action ou deux. La tranquillité gâchée par des voix trop fortes, Akio relève la tête pour en chercher la source et soupire devant la scène qu’il découvre à l’entrée du parc. Il se relève sans conviction jusqu’à ce qu’il reconnaisse la plus petite silhouette entre les grandes, plus féminine que les brutes qui l’interpellent et c’est un sourire qui apparaît sur la gueule du japonais. Il se faufile parmi les ombres pour changer de forme sans témoin et le voilà en équilibre sur quatre pattes, plus petit et recouvert d’un pelage plus brillant que son ami errant, mais l’apparence identique. A peu de choses près, car Akio montre les crocs et son regard est plus dangereux que celui implorant de l’autre, toujours allongé sous le banc. Les trois hommes commencent par le repousser et se moquer de sa présence, mais lorsqu’il grogne et insiste, les insultes suivent. Ce n’est qu’en attrapant la cheville d’un type entre ses crocs, la mâchoire serrée, que les premiers coups tombent. « Il a peut-être la rage mec, j’me casse ! » Ses copains s’éloignent sans répliquer et l’animal relâche sa cible non sans recevoir un dernier coup sur le museau, assez fort pour lui arracher une plainte, mais l’homme finit par s’en aller avec des promesses de représailles envers la jeune femme. Oui, celle pour qui il a développé un attachement étrange à force de la croiser par ici la nuit. La dernière fois remonte à plus d’une semaine, mais il ne s’est toujours pas montré sous sa véritable forme en sa présence. Dans un sens, ça l’amuse de tromper cette jeune fille qui a tendance à trop souvent se mettre dans le pétrin. Il ne connaît qu’à peine son nom, divulguée une fois tandis qu’il l’écoutait parler. Il ne fait que ça, l’écouter et accepter quelques caresses, l’accompagner puis la quitter lorsque cette forme l’épuise. Il ne peut jouer la comédie trop longtemps hélas, mais il en profite toujours trop. Pour l’heure, il se tourne vers Nilin et s’en approche pour frotter la tête contre sa jambe doucement, comme un signe de salutation.

(c) DΛNDELION

**Nilin El Mahdy**

a playful night

nilin & akio

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

La nuit tombe, et loin des néons du quartier étudiant, de la ville, tu te rends compte que tu t’es encore mis dans l’embarras. Un regard par-dessus l’épaule, et tu pestes contre toi-même. Les silhouettes te suivent, suffisamment lointaines pour ne pas t’en inquiéter pour le moment. La capuche se pose à nouveau sur la tête, pour tenter de t’effacer dans les ténèbres des ruelles. Peine perdue, ce n’est pas de vulgaires humains qui te suivent, te poursuivent. Tes pupilles s’attardent un instant sur l’aura qu’ils dégagent, les émotions aussi. Des professionnels, et tu espères simplement qu’ils n’ont pas pour ordre de te tuer. Etonnamment, si tu peux fuir et courir (tu es devenue experte en la matière), tu sais aussi qu’une balle dans le dos est vite arrivée. Tu pestes, contre toi-même, contre ce monde surnaturel que tu aurais aimé éviter. Les dents serrées, tu accélères un instant tes pas. Le chemin que tu prends est loin d’être l’idéal, toute personne connaissant à Arcadia le saurait. Mais toi… Toi tu découvres toujours l’endroit, et un an n’est pas suffisant pour l’appréhender correctement. Donc, tu continues à te perdre, à te précipiter dans les pièges, jusqu’au jour où tu ne t’en sortiras pas.

Profonde inspiration, long soupir, et les doigts s’enfoncent dans les poches. Ca t’agace, tu sens l’hybris pointer le bout de son nez, arracher tes entrailles. Angoisse perpétuelle, par moments insurmontable, qui arrive toujours au pire moment. Car tu commences à te prendre les trottoirs, au milieu des ruelles, des ténèbres.

Les poursuivants s’approchent, alors que tu t’engouffres dans l’entrée d’un petit parc, à l’écart de l’agitation de la foule. Idée brillante, bien évidemment, que de s’éloigner de personnes pouvant t’aider, ou tout du moins empêcher les silhouettes de fondre sur toi. T’as pourtant pas vraiment le temps d’y penser, de t’y attarder. Car ils sont déjà là. Trois d’entre eux, t’entourant, les mains posées sur ce que tu devines être des armes, à feu ou blanches, qu’importe finalement, tu ne pourras rien éviter à cette distance. Si seulement Ma’at pouvait combattre, te prêter autre chose qu’une curiosité sans faille, qu’un besoin d’équilibre si dangereux… De toute façon, tu ne pourras jamais combattre le chaos qui gangrène cette ville, ce monde. T’as envie de le hurler à l’entité qui pense pouvoir te manipuler, te pousser à la mort. Tu n’es pas Ma’at. Tu ne le seras jamais, pauvre gamine dévorée par une puissance aussi instable que la Justice, la vérité, l’équilibre cosmique.

Tes pensées t’empêchent d’entendre, de répondre aux hommes. Leurs questions se heurtent à ton silence, jusqu’à ce que les voix s’élèvent, que les doigts s’accrochent au haut de ton chemisier. Tu comprends rapidement qu’ils se rapprochent des russes, des slaves, à la rougeur flamboyante de l’aura sous tes iris.

Ca va déraper.

C’est comme une évidence, l’esprit qui s’endort, se glace un instant. Mais c’est sans compter ta bonne étoile, ou ta faculté assez inouïe à se lier avec des animaux tous plus étranges les uns que les autres. Car après le chien qui te sert de colocataire, simple récurrence pourtant, voilà le… Chien-loup qui se promène à Arcadia et que t’as en partie adopté. Une morsure, de quoi faire fuir les agresseurs, et tu soupires bruyamment. Bordel, t’as vraiment eu la trouille d’y passer pour le coup. Tes doigts finissent par arrêter de trembler, avec la présence de l’animal. Tu t’accroupis, glisses ta main dans le pelage de l’autre. « Salut toi. » C’est un murmure qui quitte ses lèvres. Doucement, tu vérifies aussi que la bête n’est pas blessée. « T’es toujours présent quand j’en ai besoin. » Oui, tu parles à un animal. T’es peut-être folle, mais ça te fait du bien. « A croire que tu es ma bonne étoile. » Léger rire. « Mais tu devrais faire attention, ils auraient pu te faire du mal. » Mais ils ont juste fui. Et ça te va comme ça.

(c) DΛNDELION

**Akio Nishimura**

a playful night

@Nilin El Mahdy & akio nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Ce n'est toujours qu'après les faits qu'on en réalise l'ampleur et Akio ne fait pas exception lorsqu'il se laisse guider par son instinct. Ces hommes étaient armés et ils auraient pu tirer ou le poignarder, mais ils ont préféré renoncé par chance ou par miracle, ils ne le sauront jamais. Car même la jeune fille se pose la question et parle de bonne étoile, ce qui provoque un sourire chez la créature si seulement Nilin pouvait le voir. Mais Akio a choisi de ne lui apparaître que sous cette forme de chien-loup et les animaux ne peuvent ni parler, ni rire bien qu’il voudrait partager son optimisme. Il ne saurait dire si elle est chanceuse ou au contraire, incroyablement maudite, mais dans tous les cas, il y a quelque chose de spécial en elle qui l’attire plus que nécessaire. Serait-elle une de ces âmes divines qui se cachent en ville ? Il est incapable de les reconnaître, mais la capacité de Nilin à s’attirer les ennuis et en sortir sans mourir le fascinent. Ses assaillants avaient l’air de savoir à qui ils s’en prenaient, comme si elle leur devait quelque chose ou qu’une prime trônait sur sa tête. Hélas, il n’en saura jamais plus sur la jeune fille s’il s’obstine à rester sous sa forme animale. Il y a des avantages à ne pas se dévoiler ; les caresses pour commencer et la confiance qui règne entre eux. Il n'y a pas de question ni de justification à donner sur son geste. Il n’y a que de l’entraide et c’est authentique, réel. Il tourne autour de Nilin en remuant la queue et en aboyant, comme pour lui dire que tout va bien. Il se frotte de nouveau à ses jambes lorsqu’elle fait preuve d’inquiétude pour lui, puis il s’allonge au sol.

La réalité est plus sombre. Ses côtes le font souffrir et lui coupent le souffle à chaque inspiration, mais ce ne serait pas la première fois qu’il finit avec une ou deux côtes cassées. Il observe la brunette quelques secondes encore avant de prendre sa décision, mais il est temps de mettre fin à la comédie. Ce soir, il se fait curieux et son cœur ne peut être entendu sous cette forme. Alors il se relève et lentement, son corps se déforme pour reprendre une apparence humaine. Au fond, il espèrerait presque qu’elle soit elle aussi, la réincarnation de quelque âme mystique peuplant cette Terre, car il n’imagine pas le choc qu’il créerait sur une simple humaine. « Tu devrais faire plus attention que moi, mais c’est gentil de t’inquiéter. » Il sourit bêtement et s’accroupit pour se mettre à hauteur de la plus jeune. « Surprise. » Il redeviendrait presque un adolescent dans ces moments ; la langue tirée et le rire fort qui s’échappe de sa gorge, fier de sa mascarade du moins pour l’instant.

(c) DΛNDELION

**Nilin El Mahdy**

a playful night

nilin & @Akio Nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Tu n’attends plus rien de ce monde. Ou plutôt, tu attends tout comme rien de ce qui t’entoure. C’est pour cela, qu’un animal qui te défend, presque semblable à un loup, ça ne t’intrigue pas plus que cela. Et tu lui parles aussi, comme si de rien n’était. Parce que dans ton monde, tu peux agir de la sorte, toi qui crées des sillons noirs sur la chair de ceux que tu touches, qui peux voir les auras se dessinant sous tes iris. Donc, un loup qui a un comportement humain… C’est normal, et pas perturbant pour un sou. Aux regards que quelques passants te lancent au passage, ça intrigue, ça dégoûte par contre. Néanmoins, aucun ne reste bien longtemps dans les environs, et comme quelques minutes auparavant, le silence finit par reprendre les rennes de l’endroit. Le parc se plonge dans les ténèbres, seulement chassés par de multiples lampadaires, entourés de papillons virevoltant. En tout cas, tu n’as jamais eu peur du noir. A vrai dire, certains diront que tu n’as pas peur de grand-chose, pour courir avec autant de force derrière les atrocités et le chaos. Ils n’ont pas tort. Mais tu survis. Alors, tu te dis que tu dois être dans la bonne direction…

Après quelques secondes, tu soupires, soulagée de ne percevoir aucune blessure sous tes doigts. Enfin, aucune cicatrice, aucun épanchement de sang ne vient ternir ta peau. Donc, tu te dis que tout doit bien aller. T’es pas vétérinaire, tu peux pas voir au-delà de la peau et du pelage de la bête. Y’a un sourire qui se dessine, se veut rassurant quand les billes noires se posent sur toi. De ton côté, tout va bien. Grâce à lui. T’aurais dû avoir un don pour discuter avec les animaux, ça t’aurait plus servi que de graver les vices des Hommes dans leur chair.

Après, tu n’as pas le temps de prendre conscience de tout que la forme animale se tord, devant tes mirettes effarées. Tu hésites à t’approcher, te stoppes soudainement. Y’a rien à faire, et c’est ton second état de conscience qui te le murmure. De quoi observer, sidérée, la transformation d’un animal en humain. D’un animal en humain. T’es sur le cul, littéralement, mais tu ne recules pas pour autant. T’es juste… Bouche bée. Si tu connaissais l’existence des animorphes, puisque ta coloc aime passer du temps sous la forme d’un cabot, tu n’as jamais assisté à une transformation, quel qu’en soit le sens. Tu arrivais toujours une fois celle-ci faite. Donc, il te faut un peu de temps. Juste quelques secondes, pour faire face à ce que tu viens de voir, pour prendre quelques profondes inspirations. « Je… C’était vraiment bizarre ça par exemple. » Tes pupilles se perdent un instant dans la contemplation des traits. « Je n’avais jamais assisté à ça… » Un simple murmure, avant que tu ne t’offusques, comme la gamine que tu es toujours. « Hé ! Je fais attention à moi ! » Oui, tout le monde y croit complètement… En tout cas, tu réagis plutôt bien. Mais depuis le temps que le monde autour de toi s’est entièrement plongé dans le surnaturel, il faut mieux accepter rapidement ce qui arrive. Pour ne pas devenir fou.

« Que… Qu’es-tu ? » Tu papillonnes un peu, pour voir l’aura se dessiner. Néanmoins, tu n’as que peu croiser autre chose que des dieux dans ta vie, il en devient alors compliqué pour toi de comprendre la couleur qui enveloppe l’homme. Il peut sans doute t’éclairer, s’il a décidé de redevenir lui-même face à toi…

(c) DΛNDELION

**Akio Nishimura**

a playful night

@Nilin El Mahdy & akio nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Il n’est pas si mal en point, mais difficile de ne pas ressentir la douleur qui vrille sa mâchoire et il ne peut hélas se refléter dans un miroir, mais il imagine les traces que cette contusion lui laissera. Il est rare qu’il laisse un mortel quelconque assister à ses transformations, mais il se sent pris d’audaces et c’est peut-être dû à l’adrénaline qui parcours encore ses veines, ou à la force du coup qui lui aurait abîmé la caboche. Quoiqu’il en soit, il a repris forme humaine devant Nilin après moult rencontres cocasses telles qu’ils viennent de vivre. Il était facile de rester avec elle sous la forme d’un chien-loup, car alors il n’avait jamais à se justifier ou parler de lui. Leur lien était authentique, amical et simple. Il regrettera sûrement sa décision plus tard, mais pour l’heure les réactions de la jeune fille l’amusent. Pourtant, il est surpris de ne pas la voir hurler ni prendre la fuite, mais au contraire lui répondre comme si de rien était. « J’aurais été étonné du contraire. » Si elle assistait souvent à ça ; mais dans cette ville, rien n’est impossible n’est-ce pas ? Il incline la tête sur le côté lorsqu’elle s’offense de sa remarque, en prétendant prendre soin d’elle et il pouffe de rire. « Tu maîtrisais la situation oui, y’a pas à dire. » Il se moque d’elle, mais ça tient plus de la taquinerie qu’autre chose, car il mentirait s’il niait avoir développé de l’affection pour cette pauvre fille. Il se relève d’ailleurs et tend les mains vers elle pour l’aider à se remettre debout. Elle est légère et plus petite ainsi… et il réalise qu’il ne l’a réellement jamais approchée sous sa forme humaine avant ce soir. « Tu n’es pas effrayée, ni en colère ? » Il l’a tout de même trompé durant tout ce temps, et profité de sa position animale pour lui soutirer quelques caresses innocentes. Elle était cette chaleur pure dont il avait parfois besoin, loin des vices qui entourent sa vie et noircissent son cœur petit à petit. Ça pourrait ne pas changer, s’il abat ses cartes correctement. « Jusqu’où connais-tu cette ville ? Il y a des âmes bien étranges qui en font leur berceau ; en es-tu ? » Ses yeux brillent dangereusement et son sourire a tout de provocant, puis ses pupilles rétrécissent et ses iris s’empourprent. « Je ne suis pas l’un d’eux, mais Arcadia habite des esprits plus… sauvages, certains plus sordides que d’autres. » Il tourne autour de Nilin tel un prédateur jaugeant sa proie, mais ses intentions sont toutes autres évidemment. « Je suis ce que l’on nomme un Kitsune et je n’avais aucune intention de te tromper… mais, es-tu mortelle ? » Il ne saurait reconnaître une âme divine, mais les réactions de Nilin lui portent à croire qu’elle pourrait en abriter une. Peu importe le nombre de fois où Akio répète qu’il méprise les dieux, il ne peut s’empêcher d’être attiré par ces auras comme un aimant.

(c) DΛNDELION

Spoiler:

**Nilin El Mahdy**

a playful night

nilin & @Akio Nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Tu n’aurais jamais cru assister un jour à la transformation d’un humain en animal. Ou inversement. Si Salome pouvait effectivement devenir un animal de compagnie, jamais tu n’avais vu le processus. Alors, aujourd’hui tu es étonnée, intriguée, tu te demandes quelle douleur cela provoque, s’ils peuvent le faire à volonté. Tu laisses les questions envahir ton esprit, pour ne pas qu’il puisse souligner à quel point la situation est anormale. C’est ta manière de gérer le surnaturel, quand bien même ta mère ne t’avait jamais caché la part divine qui t’habitait. Elle avait juste tout fait pour que tu vives une enfance normale. D’un côté, tu lui en étais reconnaissante. De l’autre, tu te rends compte désormais à quel point tu n’es pas préparée pour ce monde qui est le tien. Si tu réagis de la sorte, c’est avant tout pour te proposer, pour ne pas montrer les faiblesses, la peur qui se dessine quelque part dans ton coeur. Tu donnes l’illusion que tu acceptes tout, que rien ne te dérange. Dans le fond, tu ne sais pas vraiment de quoi il en retourne. Ca, le chien humanoïde n’a pas besoin de le savoir. Pas encore. « J’ai appris à me défendre, je suis sûre que je m’en serais sortie. »

Tu secoues doucement ta tête, donnes l’illusion un instant de bouder, pauvre gamine paumée que tu es. Une main tendue, pour t’aider à te relever, et tu l’attrapes. Le sol froid est rapidement abandonné, et tu époussettes tes vêtements, ternis de poussière et de petits gravas. Les épaules se haussent à la question de l’homme. Tu es peut-être trop naïve, pas assez rancunière dans le fond. C’est ce qui te pousse à continuer à vivre, dans un monde où tout s’écroule, où l’humanité se distille dans un magma d’égo, de haine, de manipulation. Hé, il n’y a aucun mal à préférer la gentillesse, la douceur, l’innocence… Même si les autres chercheront toujours à s’en servir. « Non. Je considère que tu dois avoir tes propres raisons pour ne pas t’afficher en tant qu’humain. » Comme fuir la soumission. Son aura indique clairement son statut de créature, et certains se doivent d’obéir aux divinités non ? Toi, tu n’en sais que trop rien. Tu n’aimes pas cette notion de supériorité dans laquelle certains se plongent, à cause de l’ichor dans leurs veines, ou dans leur position au sein de cette ville. Néanmoins, tu vois bien que les rues ne sont plus sûres, et que jour après jour, les pans de normalité s’affaissent…

Tu sens une pression soudaine, un changement dans l’air vous entourant. Inconsciemment, ton corps se tend, ton esprit t’ordonne de reculer mais ta volonté s’impose. Tu suis des pupilles les mouvements de l’ancienne bête. Il t’encercle, semble avoir une idée derrière la tête qui t’échappe. Peut-être n’aurais-tu pas dû faire la maligne sur tes capacités… Aucune arme ne peut être atteinte par tes doigts, car tu n’en possèdes toujours pas. Donc, s’il t’attaque… Hé ben tu serais comme une conne, plantée droite comme un piquet, à juste tenter de fuir ? Néanmoins, ce ne serait pas cohérent avec son comportement sur les dernières semaines. Pourquoi la sauver tant de fois, et désormais l’éliminer ? « Tu parles de ceux qui contrôlent la ville mais à cause de leur nature ou par les organisations qu’ils mènent ? » Tu es stupide et aveugle, certes. Néanmoins, tu as toi-même été approchée par certaines des mafias qui ont le contrôle, tout comme tu t’y es heurtée. Quoi que tu fasses, tu sembles vouer à t’y brûler les ailes….

Quelques mots supplémentaires, et il t’apprend ce qu’il est, qui il est réellement. Un prénom, après tant de temps passé sous une autre forme. « Enchantée, j’imagine que tu connais déjà mon prénom ? » Dans tes souvenirs, tu l’as déjà évoqué. Puis, c’est surtout une question pour gagner du temps. Dois-tu dévoiler la présence de Ma’at, ou mentir ? Idée saugrenue, qui te donne la nausée; Tu ne sais pas encore que ceci est annonciateur d’un prochain bouleversement, nouveau pouvoir qu’il te faudra manipuler alors que les précédents sont toujours aussi peu maîtrisés. Un de plus, et la folie pointe lentement le bout de son nez...« Je ne le suis pas. » Vérité sourde, qui te fait même perdre ton entrain et ton sourire quelques secondes, avant de les voir revenir. « J’ai la chance absolue de voir une divinité prendre le contrôle sur moi. » Petit à petit. Jusqu’au jour où elle t’aura entièrement avalée.

(c) DΛNDELION

Spoiler:

**Akio Nishimura**

a playful night

@Nilin El Mahdy & akio nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Il a toujours su que cette gamine était coriace, mais jamais encore il n’avait eu l’occasion de partager quelques mots avec elle. Et pour une première ‘nouvelle’ rencontre, il n’est pas surpris par la teneur de leurs propos somme tout provocateurs. La répartie est timide comparé aux insultes qu’on lui balance souvent à la figure, mais l’attitude rassure. « Je te laisserai faire alors, la prochaine fois. » Nilin est son amie ou celle de ce chien qui venait se frotter contre ses jambes impunément. Elle l’est toujours évidemment, mais la créature se fait plus méfiante, prudente devant l’humaine qui à tout moment, pourrait réaliser le phénomène anormal se déroulant devant ses yeux et changer d’avis. Imprévisible. C’est ainsi qu’il les voit tous et lui-même compris dans l’équation, incapable de prévoir ses réactions si les cartes venaient à changer de main. Il n’est qu’à moitié serein malgré les réponses inoffensives de Nilin qui réussit même à le comprendre et respecter ses raisons, quelle qu’elles soient. « C’est le cas, mais je ne t’assommerai pas avec mes raisons. » Surtout parce qu’elles n’ont rien de glorieux, avec un peu d’honnêteté. Il se cache, la plupart du temps. Il ne change pas de visages pour son seul plaisir de tromper la foule, et ses raisons dépassent le simple jeu surtout dernièrement. Alors la méfiance s’impose comme une alarme entêtante dans son esprit et l’air se charge en électricité statique, peu dangereuse mais présente. L’homme s’amuse aussi des paroles si sûres de la jeune fille et ses présumées capacités à se défendre seule. Elle paraît sans défense, mais l’est-elle vraiment ?

Il n’est pas surpris de l’entendre mentionner l’existence des mafias, car il faudrait vivre dans une bulle pour ne pas connaître leurs influences. Les rumeurs rendent certains quartiers dangereux et même pour lui, membre d’une de ces organisations, le danger n’est jamais loin de sa porte. « Les deux ? Je vois que tu en sais plus que je ne le pensais. » Il se frotte le menton d’un air pensif et ses questions subsistent, mais les réponses deviennent de plus en plus claires au fil des secondes. Il aimerait croire qu’ils se ressemblent, mais son instinct le fait douter sur une vérité qui lui déplairait. Une vérité qu’il craint de révéler désormais, mais il est trop tard pour ravaler sa curiosité, trop tard tandis qu’il insiste sur la nature de Nilin, qu’il doute être humaine. « Nilin. » Il acquiesce à sa question, un fin sourire demeurant sur ses lèvres jusqu’à ce qu’elle admette sa différence. Le palpitant accélère sa cadence et face au sourire de la brune, suivie de la révélation divine, Akio se fige. Elle avait l’air si fragile; comment une divinité pourrait coexister en elle, ne se sent-elle pas à l’étroit ? Nilin qui semble avoir un esprit fort et une volonté de fer, capable même de le faire douter et qui désormais, lui apparaît comme une menace. « Une chance absolue ? Ne me fais pas rire, ces êtres sont égoïstes. Elle bouffera ton âme jusqu’au dernier souffle. » A croire que dans une vie antérieure, il s’est rebellé contre les Dieux pour leur vouer une telle hostilité.

La créature en lui ne fait qu’envenimer son cœur déjà brûlant, mais il y a comme une force qui le retient. Il réalise alors les mots employés par la plus jeune et leur double sens, comme une forme d’ironie masquée. « Pourquoi la laisser faire ? » Il ne saurait comparer sa situation à la sienne parce qu’il ne fait qu’un avec l’esprit qui l’habite et qu’il n’a jamais eu l’impression de disparaître, même si… il serait hypocrite de dire qu’il n’a pas changé. Il se fichait bien des divinités avant, quand bien même son père lui remplissait le crâne d’histoires rocambolesques.

(c) DΛNDELION

**Nilin El Mahdy**

a playful night

nilin & @Akio Nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Tu as déjà tant vécu. Ou plutôt, la lassitude ressentie par la déesse se pose sur tes épaules. Elle pèse d’une manière inattendue, quand tu repenses aux morts, aux corps laissés sur le bord de la route, au nombre incalculable de fuites que tu as prises. Il y a bien longtemps que l’innocence a disparu, quoi que tu racontes ou penses. Et tes décisions s’en ressentent ces derniers temps. Tu as accepté l’idée de te défendre. Tu as accepté l’idée de tuer. Même si les pouvoirs ne te le permettent pas, avec un couteau, une arme à feu entre les doigts, tout pourrait être différent. Il faudrait juste que tu prennes l’habitude de toujours en avoir une sur toi. Une vie à l’américaine. « Je comprends. » Qui voudrait parler de ce qui le pousse à se cacher ? Tu as fui après tout. Et un regard à Akio, à son âme, suffit à te faire comprendre que ce n’est pas dans son caractère non plus de l’évoquer. Tu hausses doucement les épaules à cette réalisation, et désactives le pouvoir qui brouille déjà ta vision. Arrêter d’en abuser serait une bonne résolution à l’avenir…

En savoir plus qu’il ne l’imagine ? Tu vis à Arcadia. Il faudrait être stupide pour ne pas voir ce qui s’y déroule. Surtout avec des yeux comme les tiens. Les auras dansent devant les iris, dans toute leur splendeur. Qu’ils soient réincarnés récents ou non, tu peux les voir avec la même brillance. Et tu cherches à les combattre, sans illusion quant à une possible victoire. « Je les vois, quoi que je fasse. Tout comme je te vois désormais. » Evidemment, sous forme animale, tu ne peux pas repérer la nature d’une créature. Maintenant si. Tu restes calmes, te disant que cela t’éviterait de te faire tuer s’il venait à changer d’avis. Montrer des signes de peur ne t’a jamais fait du bien. Mais tu n’es pas préparée à gérer ce type de situation, de pression. Tu croises les mains dans ton dos, tires les manches le long des avant-bras. Il reste encore quelques marques de la dernière utilisation de ton pouvoir, toujours aussi capricieuse. Tu es quand même une divinité en carton, pour que le contrôle t’échappe malgré une avancée dans la conscience…

Ton sourire s’accentue, empreint de douceur mais aussi d’une profonde tristesse. Tu ne cherches pas à provoquer l’homme, quand tu réponds à ses propos. Tu ne sais pas ce qu’il a vécu pour parler de la sorte, néanmoins, tu sais que les déités ne sont guère sympathiques de manière générale. « Je sais. » Tu t’y es déjà préparée, tu as déjà compris que toute ta rébellion serait futile un jour ou l’autre. « C’est déjà en grande partie le cas. » Qu’y a-t-il après les pouvoirs, la possibilité de ne plus manger, ne plus boire ? Tu ne sais pas encore pour les souvenirs. Néanmoins, quand tu vois Khaos, tu te dis que tu finiras toi aussi entièrement bouffée un jour. Inexorablement.

Pourquoi ne pas résister ? Tu te rapproches de deux pas, sans le quitter des yeux. « Parce que je ne peux pas vivre sans elle. » Tu ne peux pas la tuer. Tu ne peux pas l’éliminer. Elle est là, et si tu te tues, elle retrouvera une autre personne. « Elle a un fort caractère. Et une envie de combattre en permanence. » Tu souris. « J’aimerai bien pouvoir la combattre. » Hé, qui ne rêverait pas d’une vie normale ? Mais toi, elle est parasitée depuis des années.

« Tiens, je ne connais pas ton prénom je crois. » Tu changes de sujet, sans aucune subtilité. Tu n’as pas envie de partager tes peurs, tes faiblesses. Même s’il faut être honnête face à ce que tu es capable de faire. Et ce que tu ne pourras jamais faire.

(c) DΛNDELION

**Akio Nishimura**

a playful night

@Nilin El Mahdy & akio nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Il mentirait en affirmant ne pas s’être attaché à la jeune femme. Il profitait certes de sa forme animale pour lui tenir compagnie sans que les questions ne viennent les embarrasser, mais il ne regrette pas ces nuits sauvages. Ces nuits calmes où sa seule contrainte était de devoir s’en aller avant que le charme ne rompt. L’énergie que ses pouvoirs lui réclament n’est pas éternelle, même s’il travaille sur ce point. Toujours est-il que ce soir, il a volontairement renoncé à cet anonymat dans lequel il se complaisait… et même en connaissant la vérité sur Nilin, il ne regrette pas non plus ce choix. « J’imagine que c’est un atout, de pouvoir nous reconnaître, pénible aussi peut-être. » Elle est bien sereine face à la situation et malgré le mensonge, elle ne semble pas aussi méfiante qu’il l’est devenu. Il n’est pas stupide et sait très bien qu’il ne ferait pas le poids si par folie, il décidait de s’en prendre à elle. Il peut ne pas les porter dans son cœur autant qu’il veut, ça ne l’empêche pas de craindre leur courroux, mais il ne lui veut aucun mal dans tous les cas. Sa réponse en partie résignée lui tord le cœur d’une étrange façon, mais il ne la quitte pas du regard. « Je suis désolé de l’entendre.. » Elle ne mérite pas de voir sa vie lui être enlevée si tôt, mais elle ne doit plus tellement avoir de vie normale depuis un long moment.

Elle se rapproche et il ne cille pas, ni effrayé ni offensé. Il voulait gagner sa confiance autrefois et ça n’a pas changé, même s’il doit faire avec ce petit contretemps qui malgré tout, le met mal à l’aise. Les divinités sont imprévisibles et il ne faudrait pas qu’il provoque de trop celle qui sommeille en elle, ce soir. Elle pourrait lui résister selon lui, mais une fois de plus la réponse est pessimiste. Elle aurait eu l’air de bien l’accepter si Akio n’avait pas compris la subtilité derrière ses paroles sages et ses petits sourires. Alors après son indignation, Akio lui répond d’un sourire similaire aux siens. Il a comme de l’empathie envers cette âme égarée qui pourrait presque s’ajouter à celles qu’il a essayé de sauver, dans l’temps. Il est trop tard pour celle-ci, mais qu’on le damne d’essayer au moins de l’apaiser avant la dure sentence. « Je… je comprends. Tu es forte aussi, ne l’oublie pas. Ton existence est au moins aussi importante que la sienne. » A lui de faire un pas vers elle, plus détendu.

Il ne peut retenir son rire quand le sujet change si abruptement, mais il ne peut lui en vouloir de couper court à ces discussions dérangeantes. « Akio. A-ki-o. » Au cas où elle ne l’a pas entendu la première fois, mais ce n’est qu’une manière de la charrier. Elle pourrait être sa petite soeur quand il y pense, bien jeune en comparaison de sa personne et c’est pourquoi il ne se gêne pas tant. « Marchons un peu. » Il tend la main vers celle de la brune avec prudence, en lui laissant le temps de refuser avant de l’attraper et de lui proposer une direction. « Je me suis toujours demandé ce que tu aimais faire de tes journées. T’as un boulot ? » Un moment de normalité pour apaiser leur cœur, il espère.

(c) DΛNDELION

**Nilin El Mahdy**

a playful night

nilin & @Akio Nishimura

« You spend your nights looking at the stars thinking your life would be better on mars, checking your pulse just to feel it beat, looking for a stone to keep the peace. »

Un atout. D’un côté, tu peux comprendre une telle réflexion. Tu peux plus facilement voir les problèmes arriver et savoir comment réagir. Cependant, tu n’as jamais été capable d’utiliser les signaux que ton esprit t’envoyait grâce aux auras. Tu les ignores, les dénis, dans un espoir vain que la normalité revienne enfin dans ta vie. Enfin, la vérité est que la douleur d’une exposition trop longue aux couleurs, à cette vision particulière des caractères, est trop importante pour que tu la supportes. Et dans un cas extrême, tu peux même finir aveugle, pour quelques heures, quelques jours. Sauf qu’être atteinte de cécité, dans un monde comme Arcadia, revient à… Mourir. Se faire tuer. Se retrouver au milieu des emmerdes. Plus que d’habitude pour toi. « Il faudrait que j’y fasse attention pour que ce soit réellement utile. » C’est un peu comme tout : tes pouvoirs te permettent de dévoiler les pires secrets d’une personne, les fautes qu’elle cache et rejette, en un seul et unique contact si le don t’échappe. En fait, tu n’as même pas besoin de faire parler les gens pour en apprendre sur eux… « Et à vrai dire, je me demande si ce n’est pas commun aux… Divinités dans une certaine mesure. » A partir d’une certaine connaissance de votre statut, vous pouvez voir les voir.

Les sourires, l’empathie. Tu n’es guère optimiste sur ton futur, sur votre futur. Tu sens les questions, tu sens les ténèbres de ce monde bouger, se glisser sous tes pieds. Un jour ou l’autre, vous finirez par tous périr des mains d’un autre. En fait, tu espères que Ma’at aura pris le contrôle de ton être à ce moment-là. Pour comprendre une âme aussi sombre, il faut une personne forte, capable de bouleverser jusqu’à l’essence même de la réalité. Ca doit être possible pour la déesse de l’équilibre, non ? Tu espères. Tu croises les doigts. Parce que la Terre ne doit pas disparaître, ne doit pas finir entre les mains d’une entité aussi diabolique. Même si elle donne l’illusion d’aider les plus faibles, ceux bafoués par les grands divins, à quel point cela est-il manipulation ?

Tu n’y connais rien, mais tu n’es pas certaine qu’une seule personne sur cette planète pourrait donner de réelles informations à son sujet.

« Merci. » Tu souris. C’est bien la première fois depuis un long moment que quelqu’un te dit ça. Enfin, peut-être que si tu te liais plus facilement aux autres, tu aurais des soutiens de la sorte. Changement de sujet, pour ne pas rester sur toi, sur sa nature qui semble le déranger. Tu hésites à lui demander pourquoi, mais tu te tais. Ce n’est pas le problème pour l’instant. « Akio… C’est très joli comme prénom. » Tu ne connaissais pas. Bon, après, ce n’est pas le type de prénom donné dans la culture de ta mère. Toi, tu es bien plus liée à l’Egypte et au nord de l’Afrique plutôt qu’à l’Asie ou au Japon. « Ca signifie quelque chose en particulier ? » Tu es toujours curieuse de la signification des noms, surtout quand le tien est plus proche d’une création originale. Tu t’es souvent demandé si ton prénom t’aurait défini autrement s’il avait été autre, si tu aurais été différente aussi. L’originalité a-t-il eu un impact sur ta vie ?

La main tendue, la proposition de marcher, tu l’acceptes en posant tes doigts sur les siens. D’une certaine manière, tu lui faisais confiance. Peut-être à cause de la méfiance qu’il a envers les divinités, sincère, tu te dis qu’il ne cherchera pas à te vendre à des groupes criminels, qu’il ne doit pas en faire partie lui-même pour t’avoir défendue. Dans le fond, c’est une raison bien pitoyable, mais elle te convient alors autant la garder. Ca a quelque chose de rassurant, de protecteur, de fraternel que d’avoir les doigts d’Akio renfermés autour des tiens. Quand tu sais qu’il était un animal quelques minutes auparavant… Plus rien ne peut t’étonner donc.

Ce que tu fais de tes journées… Tu jettes un regard vers le ciel, les étoiles, si proches et si lointaines. « J’ai longtemps dansé. » Pause. « Mes deux parents étaient des danseurs étoile, j’ai suivi leurs traces, notamment celles de ma mère. Je suis rentrée à l’Opéra de Paris mais les évènements ont été quelque peu chamboulés. » Et non, tu n’as jamais pu faire des preuves et aller aussi loin qu’elle. Finalement, tu as fini par disparaître des esprits – et c’était peut-être mieux ainsi –. « Du coup, je danse toujours sur mes heures perdues et je m’occupe des chorégraphies dans quelques revues. » Un jour, tu retourneras sur les planches d’un opéra. Mais ça, ça dépendra aussi de la divinité en toi et des blessures qu’elle t’inflige avec ses influences et actions… « Et toi du coup, que fais-tu dans la vie ? » Avant d’ajouter : « En plus de surveiller mes bêtises. » Tu ris. Evidemment, ça a dû lui prendre du temps de rester proche de toi…

(c) DΛNDELION

Contenu sponsorisé

» resonance - nilin x praskoviya
» where truth leads. ) nilin
» dernière danse (nilin)
» I Know Why the Caged Birds Sing | Nilin
» nos yeux tatoués de nuits blanches. ) nilin