BLAZE : thinkky CREDITS : (c) kaotika / gif: nerissa FACE : Felicity Jones DOLLARS : 1962 SACRIFICES : 216 PORTRAIT : ANNEES : (trente-quatre ans), l’horloge tourne, le temps s’accélère, défile devant les pupilles amorphes, et l’esprit bien trop concentré sur le travail. CŒUR : (Célibataire), l’ex en cavale, le coeur en miettes, et le temps offert à sa carrière. S’attacher n’a jamais été de premier ordre, bien au contraire. Plus elle s’éloigne, mieux elle se porte. RÉINCARNATION : Oiseau de mauvais augure, banshee dont les cris percent autant les tympans que les vitres. TALENT(S) : (Cri Strident) - (Méduimnité) FACTION : (Neutre), loin des préoccupations des mafias, loin des êtres divins. Innocence traquée, réclamée par ceux qui estiment qu’elle leur revient de droit. Protection planant au-dessus de l’âme brisée. OCCUPATION : (Psychiatre), entourée de fous, de désespérés. Elle-même sombrant dans les méandres d’un esprit au bord de l’implosion. (Ex-médecin urgentiste), bénévole dans des pays dont les guerres feraient pâlir d’horreur les divins d’Arcadia. Rôdée à toutes les situations de crise, n’en déplaise à la Ville. GENÈSE : (Stade 3), créature TALON(S) D'ACHILLE : Ses patients. Son travail. Sa logique et sa raison. La mémoire qui refuse de se faire la malle.
Fanning the flames of a mystery (Akira) - Mer 3 Juin - 10:53
Fanning the flames of a mystery
dahlia & Akira
Elle faisait de plus en plus attention au monde l’entourant, aux âmes se promenant dans les environs. Petit à petit, les créatures jusque-là invisibles à ses yeux lui avaient été révélées. L’américaine ne pouvait plus faire semblant quand un renard à neuf-queues, un leprechaun ou une ménade se pavanait devant son regard. Ceux qui étaient cachés derrière le voile de la réalité en faisaient désormais partie. Elle avait toujours cru que les légendes en resteraient jusqu’à sa mort. Dahlia était faite ainsi, terre-à-terre, incapable d’accepter la présence d’un ou plusieurs dieux dans ce monde. Pourtant, son manque de croyance s’était pour une fois heurté à la vérité. Ce n’était ni scientifique, ni logique, ni cohérent, néanmoins, tous avaient une place dans cet univers des plus lambdas. D’ailleurs, pouvait-elle le considérer comme banal, normal aujourd’hui ? A moins que cela explique les egos maladifs au sein des gouvernements, des terroristes… Si chacun se pensait dieu, tous voudraient se faire une place de choix dans ce monde à dominance humaine. Puis, quand les pouvoirs dansaient entre vos doigts, ce n’était qu’humain de vouloir prendre le contrôle. Ils ne sont qu’hommes et femmes dans un monde individualiste à l’extrême.
Les sourires au détour d’un couloir étaient devenus mécaniques, et les iris s’emplissaient de tristesse quand l’aura grisée remplaçait le vide habituel. Dahlia ne pouvait s’empêcher de penser à leur mort, à la Faucheuse qui les avait approchés, pour simplement les laisser vivre par la suite. Elle, ça avait fini par l’écoeurer. Elle ne savait pas que certains étaient nés avec ce gêne en eux, déclenché le jour de leurs seize ans. Si la psychiatre avait appris à vivre avec sa nature, elle n’en restait pas moins ignorante sur tous les autres rouages du surnaturel. Heureusement, on ne lui demandait pas de guider les gens à ce niveau-là. Et elle ne leur faisait part que des quelques éléments dont elle avait connaissance. Parfois, elle aurait aimé rester entièrement ignorante. Même si la folie n’aurait jamais été loin, avec la banshee. C’était son principal souci, ce qu’Alejandro lui avait répété. L’esprit n’aurait pas tenu, se serait brisé sous l’inconstant et les doutes. Quoi de plus destructeur pour une femme comme elle, un être humain qui voit sa vie lui échapper, sans en comprendre les raisons ? Au moins, maintenant, elle savait. Même si elle détestait toutes ces sensations, ça lui permettait de continuer à avancer.
Elle réajusta sa blouse, reprit ses pas dans les couloirs de l’hôpital. Ce n’était pas le moment de perdre l’esprit, de le laisser vagabonder. On avait besoin d’elle, dans certains cas, et elle devait être certaine de pouvoir se donner à cent pour cent. Du moins en donner l’illusion…
D’ailleurs, elle jeta un regard sur sa montre, s’approcha du secrétariat de l’unité de chirurgie. Celui qu’elle cherchait ne devrait pas tarder à arriver, son heure commençant sous peu. En temps normal, peut-être l’aurait-elle attendu, dans l’optique de lui parler directement, cependant, elle savait qu’une psychiatre demandant à voir un futur chirurgien pourrait lui porter préjudice. Alors, elle se contenta d’annoncer à la secrétaire qu’elle attendait la présence du docteur Ito d’ici une heure, pour un de ses futurs patients. Certes, il était toujours en étude, ça ne l’empêchait pas de devoir prendre en charge des hommes et femmes, sans forcément pratiquer l’opération finale. Quoi qu’il en soit, aucune question ne lui fut soumise et Dahlia repartit dans son service, se glissant dans son bureau en attendant la venue de son invité.
Jeune homme qui ne tarda pas, dans les temps. Ce qui était plutôt agréable, puisque cela signifiait qu’aucune urgence n’avait retenu son attention. « Bonjour Akira. » Elle se permettait l’utilisation du prénom, d’un côté parce qu’elle le connaissait plutôt bien, de l’autre pour donner un aspect informel à la discussion. Car les yeux n’étaient pas trompés, le gris cendré autour de l’étudiant prouvant un changement de nature. « Comment te sens-tu ? » La porte fut refermée derrière lui. Elle ne savait pas comment aborder le sujet, mais entre les six mois d’absence il y avait quelque temps, et sa potentielle nouvelle nature de créature, de nombreuses interrogations subsistaient…
