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Chérie, fais moi peur | Aina

 :: - ARCADIA - :: industrial district
outre à vodka
Anatoli P. Potemkine
BLAZE : SpleenC
CREDITS : Bibi
FACE : Timur Simakov
DOLLARS : 1894
SACRIFICES : 177
PORTRAIT : Chérie, fais moi peur | Aina Ff70c0c668223386478f28380240bb05
ANNEES : 25 ans
CŒUR : Liberté est son maître mot.
TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
JUKEBOX : Isaac Delusion - The Sinner
RUNNING GUN BLUES : Have you heard about our Lord and Savior, Karl Marx ?

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DNA doesn't make a family. Murders and illegal shits do.

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Des mains qui ne vous veulent que du bien

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Chérie, fais moi peur | Aina - Mer 29 Juil - 11:30


Chérie, fais moi peur.
@Aina Summers & Anatoli

Quand on l’avait contacté pour lui offrir un petit job « pas à la portée de n’importe qui », Anatoli avait cru exploser de rire. Il s’était demandé s’il ne pourrait pas leur extorquer un peu plus d’argent tellement ces derniers semblaient d’une crétinerie qui le dépassait. Pour lui, il s’agissait d’une occasion en or, d’une simplicité folle. S’il l’avait raté – à cause de son rire de baleine – il s’en serrait voulu.

Après tout, il suffisait d’aller voler un truc dans une vieille baraque : un tableau d’une valeur inestimable, paraissait-il. Ça, il n’allait pas en juger personnellement, n’y connaissant rien à l’art. On lui avait décrit précisément, afin qu’il ne ramène la première pacotille qui lui tomberait sous la main – ce qui était tout à fait son genre – et qui ne servirait à rien.

Mais ça, ce n’était pas particulièrement facile. Bon nombre de cambriolages finissait mal, surtout dans un quartier défavorisé comme celui-ci, où les gens n’avaient, de toute manière, déjà plus rien à perdre. Il n’était dès lors pas rare d’entendre des coups de feu, des cris, des morts.

Mais il en fallait plus pour effrayer Anatoli Proletarievich Potemkine.

Non, ce qui lui avait donné un sourire idiot sur les lèvres, c’était l’adresse qu’on lui avait refilé. A deux pas de chez lui. Abandonné. Mais réellement abandonné, pas comme on pensait que l’était les trois quarts des bâtiments du coin. Du genre vide de chez vide. Tellement vide que les amateurs de sensation forte et les petits vauriens sans courage la prétendaient hantée.

Alors, sans se presser, il s’y était rendu un soir, aux heures où la nuit était la plus sombre. Un soir couvert, sans étoiles ni lune pour baigner d’une lueur diaphane les environs qui se voulaient effrayants, oppressants pour quiconque n’avait pas l’habitude des ruelles coupe-gorges et autres animations locales. Il s’y plaisait, dans ce quartier, loin de la demeure imposante et impersonnelle de la belle famille, de ceux que sa mère lui avait imposé pour son adolescence. Non, ici, il se sentait plus proche de sa petite enfance, de son père, des ses rêves échoués et détruits qui avaient jalonnés la vie des Potemkine.

Une vraie ballade bucolique, avant de se planter devant l’imposant manoir en ruines.

C’était sans doute pour cela, qu’elle effrayait tant de monde, cette bicoque. Elle était bonne à raser et tenant debout il ne savait trop comment. En même temps, il n’était pas architecte. Le slave était passé devant maintes fois, ne se questionnant jamais sur les trésors que l’auguste bâtiment pouvait receler. Aucun, si on lui demandait. Ce quartier n’avait que les fringues qu’il avait sur le dos, pour seules possessions. Mais visiblement, il s’était trompé. Et c’était armé d’une lampe de poche, d’un couteau à cran et d’un pied de biche qu’il comptait partir en exploration et se prouver que, tout bien considéré, il y avait certainement des perles dans le coin.

Les planches obstruant les fenêtres de toutes part – mais principalement du rez-de-chaussée parce qu’il n’avait pas très envie d’escalader les colonnes penchées – ne résistèrent pas bien longtemps à l’assaut et la pression qu’Anatoli y exerça sans aucune délicatesse. Sans aucun ménagement. Sans prêter attention au bruit qu’il faisait. Au pire, ça réveillerait les fantômes. Au mieux, ça réveillerait les voisins, qui maudiraient encore leur manque d’argent, les obligeant à loger à proximité.

Lorsque le trou béant fut suffisamment grand, le jeune homme se hissa sur la pointe des pieds et se contorsionna – plus pour le spectacle et la satisfaction personnelle que par difficulté – pour finalement atterrir dans un nuage de poussières. Il alluma la lampe, la faisant courir sur l’intérieur tout aussi inspirant que les extérieurs. Il appréciait les volumes proposées par les Victoriens – fin, c’est ce qu’il avait entendu dire, niveau style – dans lesquels il se verrait bien emménagé, si ce n’était pas aussi compliqué de remettre un semblant d’ordre.

A tâtons, essayant tout de même d’éviter les meubles affaissés qui présentaient sans aucun doute des dangers négligés, il s’avança dans les couloirs et défilements de pièce. Chaque fois, il prit le temps nécessaires de détailler ce qui pouvait encore l’être, le moindre portrait accrochés, écartant si nécessaire le papier peint décollé. Il contemplait les ravages du temps, se demandant depuis quand cette maison n’avait pas été habitée.

Jusqu’à ce qu’il entende un bruit, plus loin, mais si proche à la fois. « Merde » jura-t-il dans en ukrainien, comme cela lui venait souvent, naturellement. Il n’était pas seul sur le coup. Il aurait dû s’en douter. Peut-être que c’était lui, le crétin, d’avoir cru cela aussi facile. Anatoli resta dans le salon – un truc qui ressemblait à un salon ? - où il était. Il se doutait bien que son manque de discrétion l’avait cramé sans aucun soucis. Planté au milieu de la pièce, il éteignit sa lampe de poche, espérant ainsi discerner ses adversaires par le faisceau de leur source de lumière.

Et puis, il hurla. « Oh Esprit, es-tu là ? »
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Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2549
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Chérie, fais moi peur | Aina Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Chérie, fais moi peur | Aina Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
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Chérie, fais moi peur | Aina - Dim 2 Aoû - 9:16


       



D
u bout de ses lèvres entrouvertes, l’oupyr souffla tout doucement, tout doucement… tout… doucement… jusqu’à ce qu’une bulle de salive se forme et explose aussitôt en minuscules gouttelettes. Comme un bambin qui n’a rien d’autre à faire de sa vie, incapable de bouger, parler ou penser (quoi que…), Aina secoua un peu les bras et les jambes, très fière de son exploit, et reprit son calme pour s’y essayer à nouveau. Faire des bulles était une occupation comme une autre.

Allongée sur un grand lit au matelas mou et troué, la blonde fixait le plafond, détaillait les fissures, les taches d’anciens sinistres ou de carnage mal nettoyé, quand elle ne se concentrait pas sur sa nouvelle occupation qui, évidemment, lui demandait une concentration totale que rien au monde ne devait perturber. Il n’y avait, de toute façon, rien dans la maison pour la perturber. Depuis trois siècles qu’elle vivait, Aina s’était habituée aux grattements des souris ou des rats, dans les murs, aux roucoulements des pigeons qui prenaient sa maison pour une île paradisiaque, de l’autre côté des volets, ou aux grincements de la bâtisse elle-même, à chaque coup de vent. Heureusement, les trois quarts du bâtiment étant en brique, comme le reste du quartier, ces grincements restaient rares.

Après avoir suivi, du regard, une grande fissure qui rejoignait le coin de la chambre et contemplé, quelques instants, les mouvements lents d’une araignée, bien calée dans sa toile, l’oupyr se reconcentra sur ses bulles. Elle prit une grande inspiration, fixa le plafond sans plus le voir et soupira doucement, très doucement, pour que la bulle vive le plus longtemps possible sur ses lèvres roses.

Crac !

Aina sursauta, sur le lit, et se réfugia immédiatement derrière le matelas, en se retenant de glisser dessous pour se cacher. Ce craquement-ci ne venait pas de la maison, mais d’une fenêtre du rez-de-chaussée dont on essayait de retirer les planches en bois. L’oupyr couina, dans son coin, ne sachant plus que faire. L’avait-on démasquée parce qu’elle sortait, parfois, la nuit ? Essayait-on de l’empêcher de bouger dans sa propre maison, parce qu’elle était une créature maléfique ? Allait-elle se faire disputer pour avoir laissé entrer des inconnus aux mauvaises intentions ?

Et pourquoi diable défonçait-on la fenêtre quand la porte était ouverte ?

S'il s’agissait véritablement de chasseurs d’oupyr ou de quoi que ce fut de déterminé à la tuer, elle ne pouvait pas les laisser se balader tranquillement dans la maison de son créateur ! Aina se releva avec la souplesse d’un chat et traversa la chambre à pas de loups. Rejoindre le rez-de-chaussée, pour effrayer les intrus, serait compliqué, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Si elle attaquait de front, elle mourrait. Puis, c’était plus amusant de jouer les fantômes que de sortir les crocs.

En se glissant dans le couloir, Aina trébucha, s’emmêlant les pieds à l’instant où elle hésita entre deux directions. Son genou s’écrasa sur le parquet qui expira une plainte grinçante, indiquant sa présence. L’oupyr serra les dents et resta silencieuse, attentive. Dessous, elle entendit un mot qu’elle ne comprit pas, dans une langue inconnue, mais elle devina, sans trop de peine, qu’il ne devait pas s’agir d’un compliment.

Elle bondit en avant, se réfugia dans une petite pièce et attendit de voir si l’intrus (puisqu’il semblait n’y en avoir qu’un) osait monter voir qui y était. Il n’y eut rien, jusqu’à ce qu’un cri s’élève dans la maison. Ce n’était pas la première fois qu’Aina entendait la même phrase, comme une incantation universelle pour invoquer les fantômes. La dernière fois, cependant, la phrase s’accompagnait d’un « si tu es là, tape trois fois » qui lui avait grandement facilité la tâche. Pourquoi cette fois-ci serait une exception ?

L’oupyr sortit de sa cachette pour remonter un couloir qui suivait le même vestibule, au rez-de-chaussée. Elle laissa sa main courir sur le mur, les ongles sortis, pour griffer le papier peint et laisser entendre un grattement qui ne pouvait pas venir des souris. Au bout du couloir, elle tourna à droite pour débarquer dans une grande salle de bain qui surplombait le salon, à l’étage du dessous. Là, elle se mit à quatre pattes et arma son poing. Quand ses doigts frappèrent le plancher à trois reprises, elle eut du mal à retenir le rire qui pointait dans sa gorge, mais tint bon.

Elle attendit quelques secondes avant de se relever et approcher du mur, où un trou béant laissait à l’air de grosses canalisations. Le jour où Aina avait découvert qu’il suffisait de parler près de l’un des tuyaux éventrés pour que sa voix résonne dans la maison, elle s’était tant amusée ! Tant amusée que Rasmus avait fini par lui hurler dessus pour lui demander d’arrêter ses bêtises. Mais c’était si drôle ! Et Rasmus n’était plus là pour la disputer. Alors, l’oupyr mit ses mains en porte-voix et prit la plus grave intonation qu’elle put.



Qui… ose… me déranger… ?


Aina fila en vitesse dans une pièce voisine pour s’emparer d’un drap blanc… disons qu’il fut blanc. Désormais, les taches de poussière et les déchirures s’alternaient avec quelques taches de sang. L’oupyr n’était pas franchement connue pour… ses « bonnes manières à table », disons. Affublée de son beau drap qui puait un peu, il fallait bien l’avouer, Aina se cala dans un coin du couloir dans lequel débouchait l’escalier, pour surveiller le mouvement, au rez-de-chausser, grâce à un trou dans le plancher. Dès qu’elle verrait l’intrus passer, elle courrait à toute vitesse dans le couloir, avec son beau drap.

Si ça, ça ne l’effrayait pas… alors elle pourrait être certaine qu’il ne s’agissait pas de n’importe quel intrus. Tous les autres avaient fui après avoir aperçu le bord de son drap, persuadés de voir un fantôme, la Dame Blanche ou n’importe quel autre revenant prêt à croquer les imprudents. D’ailleurs, elle n’était peut-être pas un esprit, mais croquer… Il lui arrivait de se laisser tenter.
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Chérie, fais moi peur | Aina - Dim 30 Aoû - 16:53


Chérie, fais moi peur.
@Aina Summers & Anatoli

Ça bougeait à l’étage, sans délicatesse. Un pachyderme dans un magasin de porcelaine, le fantôme avait autant de discrétion que le slave. Peut-être qu’ils étaient de la même famille ? Un frisson lui parcourut l’échine. Faites que ce ne soit pas sa mère, par pitié. Même si l’horrible gourdasse n’avait pas de raison de squatter une bicoque aussi vétuste, trop heureuse dans son palais de marbre italien. Ça faisait ce bruit là, des Gucci sur un parquet qui avait trop vécu ?

Ça grattait dans un bruit différent des souris. Griffes acérées contre contreplaqué de mauvaise qualité, ça. Existait-il vraiment des objets de valeurs ici, alors que tout transpirait la pauvreté ? Enfin, le non-entretien, surtout. Peut-être qu’un jour, ce canapé aux ressorts apparents avait été drapé d’un beau brocart vert bouteille, dans un style puant la bourgeoisie. Maison de maître dans un quartier qui avait coulé avec la tête de ce dernier, sûrement. Enfin, Anatoli l’espérait, surtout.

Trois coups qui résonnaient, comme une farce, comme un de ces films de série B que Netflix cataloguait comme film d’horreur. Peut-être qu’il aurait dû être attentif, au cours d’un de ses visionnages, afin de prédire la fin qui l’attendait. Sauf que généralement, il les lançait uniquement lors de quelques dates Netflix and Chill qui finissait très vite en Chill parce qu’il avait pas le temps de niaiser. Ça finissait comment, du coup, les slaves ? Dans les premiers à trépasser ou ça repartait avec la demoiselle écervelée ?

Enfin, une voix lui répondit, dans un tumulte de tuyauterie. Elle lui donnait la réplique, comme si le script était connu de tous et l’invasion préméditée. Un rire amusé qui résonna en réponse. L’autre voleur – ou voleuse, la voix lui avait quand même semblé un rien fluette – n’était pas un vieux ronchon au moins. Il ne l’attraperait pas par la peau du dos, lui rappelant que, quand même, y avait des règles au métier de racaille mais que, franchement, tout se perdait ma bonne dame. Réflexion de quelques instants pour trouver une bonne réplique.   « Personne. Je suis Personne. »

Et puis, ne pouvait résister à l’envie qui le démangeait, il ralluma sa lampe de poche et reprit son chemin. « Attention, à trois, j’arrive. Cache-toi bien. » Gamin joueur dans une partie de cache-cache énorme, il prenait le soin délibéré de faire grincer le plancher, d’écraser des choses bien bruyantes pour que l’autre sache qu’il ne plaisantait pas. Il allait vraiment débarquer à l’étage. « Un. »Le pied de biche courrait sur le sol, dans un bruissement métallique. Allez, qui incarnerait-il dans ce mauvais film ?

Il arriva à la première marche de l’escalier. « Deux. » Deux à deux, il les monta, manquant parfois de s’étaler de tout son long. Il lui semblait presque trop long, sans fin. Interminable. « Trois. » Le pied foula le palier, la lampe dardant ses vaisseaux lumineux sur toute la longueur du corridor. Et là…

Anatoli éclata de rire, à la vision de ce bout de drap plus que crade qui apparaissait parfois dans son champ de vision. Un drap. Vraiment. Un drap, pour faire croire à un esprit. Mais qui était ce génie de l’amusement. « Non, mais non. » Le pied de biche s’écrasa à ses pieds dans un tonnerre tonitruant, les mains rejoignant ses flancs tellement il rigolait. « Sérieux, Dude, retire ce machin, tu vas chopper une saloperie tellement c’est sale. Même moi j’aurais pas osé. »

On aurait pu lui dire que, dans ces films, les ukrainiens, il mourrait de rire tout de même.
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Aina Summers
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Chérie, fais moi peur | Aina - Jeu 17 Sep - 10:51


       



L
a blonde hésitait entre une envie de voir déguerpir ce nouvel intrus avant que les choses tournent mal et son envie de le garder coincé dans sa maison pour s’amuser un peu avec lui. Ce qui, d’ailleurs, n’avait rien de vraiment dangereux, pour lui. Aina avait l’innocence de l’enfance, ou presque. Elle s’amusait de choses simples et pourrait kidnapper celui-ci pour qu’il lui apprenne le Monopoly. Ses ambitions n’allaient jamais bien plus loin, en vérité.

Néanmoins, l’oupyr n’aimait pas tellement être dérangée sur son territoire, surtout par un homme qui avait osé défoncer les planches des fenêtres, au rez-de-chaussée. Ce n’était vraiment pas sympa, ça ! Qui irait les raccrocher, maintenant ? Aina voulait bien essayer, mais il était fort à parier que le marteau enfoncerait son doigt dans le mur, plutôt que les clous. Et elle ne pourrait pas le faire avant que la nuit soit tombée. Ça ferait du bruit, aussi, ce qu’elle n’aimait pas dans sa maison. Il avait plutôt intérêt à réparer ce qu’il avait cassé avant de déguerpir ! Quoi que… Aina songea, soudain, qu’elle avait peut-être trouvé, là, une bonne excuse pour appeler l’un de ses amis à son secours et venir passer un peu de temps par ici.

Elle donna de sa personne, en tout cas, comme toujours, pour faire croire à une maison hantée que l’intrus ferait mieux de quitter en vitesse. L’oupyr voulait bien être gentille, mais elle n’appréciait pas que l’on entre chez elle sans son avis. Elle était, d’ailleurs, très occupée avant qu’il ne débarque à l’improviste ! Aina redoublait d’ingéniosité pour l’effrayer, avec ce petit arrière-goût de dépassé, comme un film un peu kitsch qui, à sa façon, s’en rend mignon. Elle était loin de se douter que les gens d’aujourd’hui avaient besoin d’un peu plus que ces choses-là pour être effrayés, à croire qu’ils se sentaient en sécurité partout, intouchables et increvables. D’habitude, en tout cas, ça fonctionnait, toutes ces histoires.

La réponse de l’inconnu bloqua Aina au seuil d’une pièce, bien cachée sous son drap presque blanc. Elle essaya de comprendre ce que ça voulait dire, de n’être personne. Était-ce un nom bien moche ? Elle pouvait comprendre, ça. Rasmus n’était pas le plus créatif du monde et il lui avait, parfois, donné des prénoms qu’elle n’aimait pas. La blonde sourit un peu en songeant aux crises qu’elle avait piquées pour qu’il accepte, enfin, de les changer. En attendant, Personne indiqua qu’il comptait monter, ce qui empêcha de justesse Aina de se présenter à son tour. Elle préféra disparaître dans une pièce et attendre qu’il monte.

Le bruit du métal, contre le sol de sa maison, ne plus pas du tout, du tout, du tout, à l’oupyr. Elle sentit les poils se hérisser sur sa peau blanche et une drôle de sensation s’emparer de sa gorge. Au fond de son cœur naquit un grognement qu’elle eut du mal à garder en elle, les lèvres fermées et les mâchoires serrées sur une soudaine envie de… se défendre. Aina ne supportait pas les menaces, traumatisée, probablement, par une époque où les menaces n’étaient jamais lancées en l’air, toujours réelles. Elle avait besoin d’attaquer avant d’être attaquée, à la première seconde où elle se sentait en danger.

Heureusement pour Personne, le drap blanc qui glissa sur le bras de l’oupyr eut le don de la calmer. Elle souffla un coup et se persuada qu’il n’arriverait rien de mal. Personne n’attaque un fantôme, Personne ne le ferait pas non plus. Une pensée compliquée pour le cerveau d’Aina qui préféra, plutôt, se concentrer sur son prochain mouvement.

Quand le brun déboula sur le palier, Aina sortit de sa cachette et traversa le coin de son champ de vision. L’effet ne fut… pas celui escompté. Alors qu’elle voulait le voir disparaître en courant, il se mit à rire, apparemment très amusé par la situation. Sous son drap, Aina… bouda. Elle gonfla les joues et croisa les bras sur son ventre, soûlée par son hilarité. Il devait crier, pas rire ! C’était quoi, cette histoire ?


Quoi ? demanda-t-elle abruptement. Ça fait pas peur ? Pff, c’est nul.


Elle ne comprit, évidemment, pas vraiment ce qu’il voulait dire par « choper une saloperie » alors qu’Aina avait, plus ou moins, passé sa vie dans la fange et que sa mort ne s’en sortait pas tellement mieux, la moitié du temps. Néanmoins, elle nota que l’intrus avait lâché son arme, ce qui lui allait très bien. Sans la menace au-dessus de sa tête, l’oupyr pouvait continuer de jouer. Elle n’avait pas besoin de se défendre.


Qu’est-ce que tu dis de ça, alors ?


La blonde approcha de quelques pas et se concentra, comme rarement, sur ce qui faisait d’elle une vieille oupyr : des pouvoirs intéressants qui lui répondaient plutôt bien. Surtout celui qu’elle s’apprêtait à utiliser. Prête, Aina s’empara du tissu blanc, peaufina son caméléon aux couleurs de sa maison et tira soudain sur le drap. Dans un bruissement, il s’envola entre elle et l’inconnu et ne laissa place à… rien. Par terre, là où le fantôme avait disparu, il ne restait que la longue tunique qu’elle portait.


Haha ! On ne croit toujours pas aux fantômes ? ricana-t-elle, en contournant l’inconnu pour lui voler son pied-de-biche.


Aina ramassa l’arme et s’écarta précipitamment. Fière de sa peau caméléon d’oupyr plus de deux fois centenaire, elle fit tournoyer le pied-de-biche entre ses mains puis le balança au loin, pour être certaine qu’il n’essaie pas de nouveau de s’en emparer. La blonde voulait bien rire, mais pas être menacée.

Personne ferait bien d’expliquer pourquoi il vient détruire ma maison, exigea-t-elle, d’un ton un peu plus boudeur qu’elle ne l’aurait dû, dans son rôle de fantôme vengeur.
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Chérie, fais moi peur | Aina - Dim 8 Nov - 1:02


Chérie, fais moi peur.
@Aina Summers & Anatoli

Le fantôme semblait déçu de ne pas effrayer. Une réaction qui avait de quoi arracher un nouveau fou-rire à un slave déjà secoué des soubresauts de la réaction non escomptée. Si c'était ça, la vie de spectre, il voulait bien revenir les lieux dans lesquels il avait vécu, une fois son trépas acté. Que choissirait-il d'ailleurs ? Le premier appartement de ses parents, celui dans lequel l'amour était mort ? A présumer qu'il ait existé un jour. La maison de son beau-père, théâtre de son départ fulgurant dans la vie ? C'était tentant, l'idée de poursuivre le pauvre homme qui n'avait rien demandé jusqu'à son dernier souffle. Mais ça voulait dire avoir sa mère sous son nez en permanence. Son appartement actuel ? Pour hanter les futurs locataires, qui n'avaient rien demandés à personne, trop pauvres que pour se payer un appartement dans un bon quartier ?

Bordel, ça devait être dur la vie d'esprit quand même.

Il recula légèrement, quand le drap s'envola, pour éviter que sa peau ne rentra en contact avec le tissu vicié. Le problème avec les petits boulots pas très légaux, comme celui de ce soir, c'était qu'il n'était pas couvert par une mutuelle. Peut-être via Ikaros ? Il devrait penser à demander au patron les conditions... Savoir si ces autres activités, nocturnes ou non, seraient également prises en charge... La couverture santé laissait à désirer dans ce pays, vraiment... Mon dieu, devenait-il enfin adulte ? N'aurait-il pas pu choisir un autre moment ?

« Non, toujours pas. » ricana-t-il. En vrai, si. Il commençait sérieusement à y croire. Il avait beau cherché les ficelles, il n'en voyait pas. Et de ce qu'il en savait, il n'avait pas besoin de lunettes. Avait-on déjà entendu parler de tunique qui tenait debout toute seule ? Remarque, si le truc était bien crade, emplie de sueur... De toute manière, il n'allait pas se questionner plus que ça. Anatoli était fier. Anatoli avait un ego surdimensionné. C'était pour cela qu'il nierait jusqu'au bout l'existence des fantômes, même confronté à ceux-ci. Il n'admettrait jamais avoir tort, même la tête dans le cambouis.

Sauf que son pied de biche s'envola. Oh la S... Non, là, réalité ou non, on ne jouait plus. « Rends. Moi. Ca. Tout. De. Suite. » siffla-t-il en voyant la barre tournoyé dans le vide, éclats de rouilles formant des cercles parfaits. L'instant lui paraissait sans fin. Il hésitait. Devait-il se jeter sur ce truc ? Il devait récupérer Molly. Il y tenait. Il avait bataillé ferme pour l'obtenir. Il l'avait depuis une paire d'années.

Il voulait bien rire, mais pas être menacé.

L'objet partit se perdre dans les méandres d'un bordel sans nom. On aurait presque dit sa chambre, sérieusement. Le sang lui monta dans les tempes, pulsant dans un rythme frénétique qu'il n'avait que peu connu, gamin chill qu'il était. Son pied de biche, bordel. Alors, tel un taureau prêt à prendre part de manière sanglante à une corrida, il prit un peu d'élan - mais pas trop, y a l'escalier derrière quand même - et s'élança à toute vitesse.

Anatoli n'heurta rien. Bien évidemment. Non, il avait juste traversé un couloir à toute allure, manquant de trébucher sur ce qui traînait ci et là. « BORDEL ! » hurla-t-il à pleins poumons. Tant pis pour la discrétion. « Esprit, où es-tu ? J'admets ton existence, ça marche. » Il passa sa main dans les cheveux, bien décidé à reprendre une contenance plus... détendue. Allez Anatoli, ce n'était rien qu'un esprit un peu turbulent.

Rien de dangereux.

T'avais vu pire. T'avais vécu avec ta mère quand même.

« Je n'ai pas voulu détruire ta maison, je ne savais même pas que quelqu'un vivait ici ! » s'expliqua-t-il enfin. Ce qui était vrai. S'il avait su, il serait venu autrement. Avec un truc acheté dans une boutique ésotérique sûrement. Un chapelet d'oignons et un crucifix, au cas où. De l'eau bénite peut-être ? Il aurait dû en voler, plutôt que des bougies, lors de sa dernière visite à l'église. « Je voulais juste visiter. J'habite pas loin et ça m'a toujours intrigué ici. »

Là, tu mens, Anatoli.

Résultat Dé Action:
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The Third Eye
BLAZE : god of all gods.
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FACE : .
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Chérie, fais moi peur | Aina - Dim 8 Nov - 1:02

Le membre 'Anatoli P. Potemkine' a effectué l'action suivante : ALEA JACTA EST


'REUSSITE D'ACTION' : 2
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calavera
Aina Summers
BLAZE : Epic
CREDITS : Epic
FACE : Imogen Poots
DOLLARS : 2549
SACRIFICES : 265
PORTRAIT : Chérie, fais moi peur | Aina Bovp
ANNEES : 305 - 31 ans
CŒUR : Elle aime les coeurs encore chauds et bien juteux
RÉINCARNATION : Oupyr
TALENT(S) : Hypnose et caméléon
FACTION : Calavera
TALON(S) D'ACHILLE : Le soleil, l'ennui et la solitude
JUKEBOX : Girls Just Want To Have Fun - Cyndi Lauper
RUNNING GUN BLUES : Chérie, fais moi peur | Aina Kz3b
- On mord pas les gens !
- Ah bon ? Hmm, je suis sûre que si.
calavera
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Chérie, fais moi peur | Aina - Jeu 26 Nov - 8:44


       



A
ina ne faisait rien de mal. Elle ne dérangeait personne, entre les murs de sa grosse maison aux allures de bâtisse hantée. Elle passait ses journées à traîner dans les coins, essayer d’adopter des araignées et des souris, tendre l’oreille aux affreux pigeons derrière les volets fermés. Parfois, elle tendait les doigts vers une fenêtre et s’arrêtait juste avant les quelques rais de lumière, hésitante, à se demander ce que ça lui ferait vraiment, de laisser le soleil la caresser. En somme, elle ne faisait rien d’intéressant et ne s’inquiétait que peu des vivants.

Pourtant, celui-ci venait la déranger chez elle, en pétant les planches, aux fenêtres, qui lui permettaient de ne pas avoir peur de la journée, de ne pas se laisser tenter par des envies obscures, mauvaises, qui l’étreignaient dans son ennui mortel. Bloquée dans sa solitude, poison dangereux, au fond de son cœur mort, Aina hésitait à bondir dans les rues en plein jour, pour étreindre les mortels et faire semblant d’être vivante, elle aussi. Voilà que Personne lui donnait, enfin, l’occasion de tenter le diable sans quitter les murs de sa maison.

La blonde aurait pu, tout de même, pardonner la violence de l’inconnu sur sa bâtisse, même si elle ne comprenait pas pourquoi il ne s’était pas contenté d’ouvrir la porte, comme tout le monde. Néanmoins, la menace du pied-de-biche tournée vers elle, c’était une autre histoire. Aina n’aimait pas le voir dans les mains de l’autre, prêt à tournoyer dans l’air et s’écraser sur elle pour faire mal, pour s’acharner sur elle et lui faire regretter ce qu’elle n’avait jamais demandé. Pourrait-elle mourir sous les coups du pied-de-biche ?

Dans le doute et le besoin de s’échapper de la menace, l’oupyr avait usé de ses pouvoirs de caméléon pour se fondre dans les murs de sa maison et s’emparer de l’arme qu’elle balança au loin. Il valait mieux qu’elle s’en débarrasse au plus vite, avant d’avoir l’envie ou le besoin de retourner le rapport de force contre Personne. Lui, il n’était qu’humain. Le pied-de-biche, entre les mains de la blonde, aurait tôt fait de le réduire en bouillie.

Il n’avait toujours pas peur et Aina plissa si fort les yeux qu’elle ne vit presque plus rien. Rien d’autre que du flou, du flou et du flou, ainsi qu’une vilaine silhouette qui se payait sa tête. Pourquoi n’avait-il pas peur d’elle ? Comment pouvait-elle le forcer à sortir s’il n’était pas un peu effrayé ? La blonde eut bien du mal à se retenir de souffler ou taper du pied comme une gamine en plein caprice.

Puis il réclama son arme et l’oupyr ouvrit la bouche, pour répliquer, sans rien arriver à dire. L’autorité des autres avait un pouvoir certain, sur elle, dépendant de la situation dans laquelle elle se trouvait. Devant un inconnu prêt à entrer par effraction dans sa maison et à ne pas s’effrayer de ce qu’elle était, Aina avait presque envie d’accéder à ses désirs. Sauf qu’elle ne pouvait pas lui rendre l’arme qui pourrait, tout aussi bien, se retourner contre elle. Un dilemme qui la garda immobile quelque temps et laissa la possibilité à Personne de se préparer. Se préparer à quoi ?

Aina faillit bien lui demander ce qu’il fichait, avant de le voir bondir dans le couloir et lui courir dessus. Elle s’écarta de trois pas sur le côté, stressée à l’idée d’être touchée sans son autorisation. La furie passa devant elle à toute allure et manqua de trébucher sur des affaires qui traînaient dans le coin, puisque la blonde avait la fâcheuse tendance de ne rien ranger.

Ça va ?


Mais elle crut bien que son inquiétude se perdit dans le hurlement de Personne. Un hurlement qui la fit frissonner et la força à rester immobile, sans savoir ce qu’elle devait faire. Même si Aina n’aimait pas les menaces et qu’il n’arrêtait pas de la menacer, elle ne voulait pas le voir se faire mal et ne savait plus si elle devait l’abandonner là pour qu’il se calme ou… Elle ne savait pas vraiment.

En attendant, le brun lui demanda où elle était et l’oupyr hésita plus encore. Elle s’approcha à petits pas, laissa retomber ses pouvoirs de morte-vivante et se fit la réflexion qu’elle aussi, elle aimerait bien passer les doigts dans ces cheveux-là. Ça avait l’air très amusant. Mais ce n’était pas le moment !

Je suis là, dit-elle, en penchant un peu la tête sur le côté.


Elle garda, tout de même, une certaine distance entre eux, peu désireuse de le voir, une nouvelle fois, lui sauter dessus pour la tuer. C’était ce qu’il voulait, non ? Pénétrer dans une maison par effraction, se promener avec un pied-de-biche, lui foncer dessus… il voulait juste débarrasser le monde du monstre qu’elle était, non ? Alors pourquoi affirmait-il qu’il ne savait pas qu’elle était dans cette maison ? Pourquoi cette maison plutôt qu’une autre ? Essayait-il de lui mentir ?

Mais tu l’as fait ! lui reprocha-t-elle, en pointant un doigt accusateur vers lui. Tu as arraché les planches, non ? Ça ne se fait pas ! Tu as même cassé la fenêtre, alors que la porte est ouverte. C’est méchant !

Plus méchant qu’il ne pouvait l’imaginer, puisque la blonde devrait éviter le rez-de-chaussée, le temps que les planches reprennent leur place et empêchent le soleil de réchauffer sa maison.

Bien sûr que je vis ici, depuis longtemps et tout le monde le sait, affirma-t-elle, un peu loin de la vérité.


Les voisins connaissaient probablement la silhouette masculine de Rasmus qui, encore quelques mois auparavant, pointait son nez dans sa maison. Mais il avait disparu et il n’y avait plus qu’elle pour vivre à l’intérieur de la bâtisse que tout le monde racontait abandonnée, hantée.

Tu veux visiter ma maison ? (Ce qui lui parut étrange, suspect, mais Aina étant ce qu’elle était…) Pourquoi tu n’as pas demandé ? Je peux te faire tout visiter ! Viens, viens, hihi !


Et la blonde tendit ses doigts blancs vers l’inconnu, un grand sourire aux lèvres, loin d’elle l’envie d’effrayer quelqu’un qui avait juste eu de la curiosité. Elle connaissait bien la curiosité. Puis, c’était un voisin, alors ça changeait tout, non ? Absolument pas, mais Aina aimait se persuader que si et attendre qu’il accepte de lui prendre la main. Personne n’assurait qu’elle la lui rendrait un jour, en revanche…

Moi, c’est Aina !


Oui, elle faisait comme si de rien. Oubliée l’effraction, oublié le pied-de-biche, oubliée la suspicion. Aina était contente d’avoir un peu de compagnie pour la nuit.
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