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lovely dress in the dark. ) juniper

 :: abandonnés
poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2272
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : lovely dress in the dark. ) juniper Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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lovely dress in the dark. ) juniper - Dim 1 Avr - 0:15

Lovely dress in the dark.

juniper salisbury & aislinn o'reilly

jessica chastainLa porte se referme discrètement derrière la silhouette élancée. Pas un bruit alentour, pas une ombre qui bouge, l’avenue est déserte. Le tour de clé vient résonner sur les pavés nouveaux, ébréchant le silence qui règne au coeur de son Royaume. Là se tient l’Émeraude qu’elle s’apprête à quitter. Érigée fièrement parmi les bâtiments new-wave du quartier, elle détonne seulement par sa superficie. La boutique du coin s’est mue en petite entreprise et a besoin d’espace, pour écouler la marchandise d’ordre divers que les voisins s’arrachent. Plus de douze employés déjà et presque trois ans de labeur pour sa propriétaire. Le roc auquel elle se raccroche fait peu à peu sa place.

Un coup d’oeil furtif au cadran qui orne son poignet lui indique une heure déjà tardive, presque vingt trois heures passées. Elle frôle le bijou d’une caresse, précieux souvenir de cet époux qu’elle ne touchera plus jamais. Rares sont les jours où elle quitte son repère avant la nuit mordante. Un inventaire. Le total de la caisse. Des dollars à blanchir... Il y a toujours quelque chose à faire. Ici, c’est tout son univers et même si elle y est seule après la fermeture, le souvenir des allées et venues lors des journées remplies suffit à calmer ses angoisses de solitude. Un luxe que sa vaste demeure toujours vide peine lourdement à lui offrir.

Sans un regard pour l’édifice qui fait battre son coeur, elle s’éloigne en direction du quartier historique d’un pas déterminé. Il n’est pas encore trop tard pour un dîner à emporter de chez Mooyah. La faim la tiraille, maintenant qu’elle y pense, et la journée harassante a tari son envie de cuisiner. Resserrant le lien noué autour de sa taille, elle avance dans le froid et les rafales d’un printemps venu trop tôt. Ses mains gelées s’enfoncent dans les poches du long manteau qui suit les balances de sa démarche chaloupée. Elle tremble par à-coups, et son visage se dissimule derrière la laine épaisse du snood qui s’enroule par deux fois autour de son cou délicat. La nuit n’est pas si fraîche, pourtant, mais le vent est glacial et sans pitié pour son corps fatigué.

Bientôt le restaurant n’est plus qu’à quelques rues. Elle fouille de ses doigts réchauffés le fond d’un sac à mains discret, en extirpe ses clefs, et se dépêche de trottiner jusqu’à son véhicule garé non loin. C’est là l’endroit où elle délaisse tous les matins sa fidèle citadine, une vieille coccinelle ivoire des années deux mille. Elle s’installe au volant quelques instants pour remettre du baume sur ses lèvres asséchées. Une oeillade plantée dans le rétroviseur lui montre son faciès aux traits tirés, les cernes qui corrodent sa peau diaphane et les mèches en bataille retombées sur ses épaules. Cette vision de son minois peu présentable la fait hésiter. Rentrer tout de suite ou commander ? Mais elle choisit rapidement de laisser la superficialité de côté au profit d’un repas qui s’est déjà trop fait attendre. Elle retrouvera son lit aux draps glacés en étant épuisée, certes, mais non plus affamée.

Elle finit par quitter la voiture pour braver de nouveau le souffle hivernal, et la referme soigneusement avant de s’éloigner. En quelques pas déjà engagés, les odeurs de cuisine parviennent à ses narines alertes. Son esprit a loisir d’imaginer alors le festin qu’il va pouvoir savourer, et la propriétaire jubile. Elle s’apprête à bifurquer à l’angle de l’artère principale quand soudain, son corps entier se fige, les talons achevant de crisser sur l’asphalte. Le sang ne fait qu’un tour dans ses veines engourdies.

A la lumière des réverbères distants, elle ne voit pas très bien. Pourtant elle parvient à discerner les courbes d’un corps étendu sur le trottoir d’en face, et la une des journaux lui revient en mémoire. Les questions se bousculent, l’instinct crie d’aller voir quand la raison intime de demeurer prudente. Est-ce là l’énième cadavre venu souiller les rues déjà sales d’Arcadia ? Elle est prête à rebrousser chemin et à avertir la police, quand la prétendue dépouille se met alors à remuer.

Les gestes sont gracieux, divins, et la silhouette se met tout à coup à briller. C’est cette impression toute particulière que désormais elle reconnaît sans parvenir à l’expliquer. Elle le sait alors sans même lui avoir parlé, il s’agit d’une personne comme elle, habitée. Et la curiosité l’emporte. La déesse s’approche délicatement, jusqu’à entrevoir les lignes du visage poupin qui se dessine au centre d’un halo doré. C’est encore une enfant, souffrante et tremblante, en tenue de soirée...

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lovely dress in the dark. ) juniper - Jeu 3 Mai - 3:11



Lovely dress in the dark
Juniper & Aislin


« I don’t learn. That’s one of my issues »

  Tu ne sais plus où tout a déraillé. Enfin, là, maintenant, tu ne sais plus rien. Ton nom ? Quelques syllabes étranges que tu répètes en boucle dans ta tête pour ne pas oublier, pour te raccrocher à quelque chose. À l’instant même, être morte ou vivante t’importe peu ; ces concepts sont trop abstraits pour que ton cerveau ne s’y attarde sans se remettre à paniquer ; tu n’as même plus la force d’ouvrir les yeux. Et le temps. Le temps, n’en parlons pas. Inconstant, décousu ; encore heureuse que ton pouvoir ne se soit pas déclenché – c’aurait été suffisant pour t’achever. Le sol froid, rugueux contre ta peau, sur lequel tu es étendue te paraît étrangement rassurant ; il te conforte dans l’idée que tu as encore au moins un corps. Un corps qui s’était écroulé sous la crise d’angoisse ; sous les palpitations violentes de ton cœur qui n’ont pas encore cessées, sous la sensation que tes propres organes tentaient de te tuer de l’intérieur, comme tous ces gens qui te regardaient drôlement quand tu titubais. Si tu meurs – si morte tu n’es pas encore –, qu’on dise à ton père que tu le détestais, qu’on écrive « I don’t learn. That’s one of my issues – Star Lord » sur ta pierre tombale. Tu es étendue là, joue contre le sol, mais personne ne s’arrête. On te contourne ou on t’enjambe, on s’éloigne rapidement. Société de merde.

On t’avait donné ce truc, tout à l’heure. Ç’avait une belle couleur, des effets qui faisaient rêver. Tu étais en plein cœur d’une fête, tu n’avais pas pris le temps de réfléchir et tu avais instantanément accepté ce qu’on t’offrait. Des drogues, tu n’en avais jamais consommé avant ; ce n’était pas le mélange idéal avec les médicaments. Tu n’avais eu personne pour te guider, là-bas, et tu ne savais pas quelles limites ne devaient pas être franchies. Alors, tu en avais trop pris. Quelques temps d’euphorie, des beaux effets que tu aurais voulu prolonger, mais ton organisme n’était pas d’accord. Rapidement, le bien-être et le sentiment de puissance avaient fait place à la panique, à la crainte, à l’impuissance. Tu avais l’impression que le monde tanguait comme si tu marchais sur une trampoline et, puis, tu t’étais vomi dessus avant de t’effondrer. D’abord assise dos contre le lampadaire, visage au creux des mains, puis couchée face contre le sol. Si tu avais toute ta conscience, présentement, tu aurais honte. Tu voudrais te cacher. Tu aurais mordu le mollet de l’imbécile qui vient de t’enjamber. Lorsque tu réussis enfin à trouver la force et la motivation d’ouvrir tes paupières, ton cœur commence à se calmer lentement. Tu es toujours faible, mais tu sais que ce n’est pas l’enfer ni le paradis autour de toi. Ta robe à corset t’étouffe, attise l’envie de cracher tes poumons.

Sans lever les yeux, tu appuies tes mains sur l’asphalte ; quelques secondes avant que tu ne tentes de te redresser, gestes lents et calculés. Tu sens tes os fragiles, sur le point de se briser. Tu ne te sens pas plus puissante qu’une vulgaire marionnette, June. Ta salive trop dense brûle ta gorge quand tu régurgites, la nausée toujours au ventre. Tes prunelles glissent du trottoir gris à l’horizon. Il n’y a plus personne. Plus rien ne s’agite autour de toi, mais ton regard se fixe sur une silhouette qui t’observe. Une femme, on dirait. Soudainement, une grosse vague de peur t’assaillit et ta nuque se noie à nouveau sous la sueur. Un mouvement de recul, tes yeux s’écarquillent. Tu trembles plus fort. Ce n’est pas la femme que tu crains, mais ce qu’elle pourrait faire. Qu’elle fasse ce qu’elle veut, mais qu’elle n’appelle pas les urgences. Tu n’es pas encore majeure, alors ils contacteraient ton père et Dieu seul sait dans quel état cela le mettrait – mais tu préfères être morte qu’avoir à subir ça. L’angoisse revient. Elle crispe tes muscles, brouille ton regard. Tu le sens, le soubresaut dans ton estomac qui se vide encore une fois sur le trottoir. Ton teint pâle frôle le verdâtre, tes bras cèdent et tu t’effondres à nouveau. À la peur se mêle la honte. Le temps semble ne plus avancer, mais ton pouvoir n’y est pour rien.
(c) DΛNDELION
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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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lovely dress in the dark. ) juniper - Sam 12 Mai - 16:02

Lovely dress in the dark.

juniper salisbury & aislinn o'reilly

jessica chastainLes yeux s’attardent un long moment sur la silhouette fébrile. Des instincts maternels la privent de sa prudence habituelle. A l’inverse des passants qui tracent leur chemin sans sourciller, elle ne peut décemment laisser l’enfant dans la rue et tourner les talons. Même si cela doit lui coûter la pire des représailles, elle en est incapable. Alors elle s’approche et se penche pour mieux la contempler. Détaille les traits de son visage inquiet, ses pupilles dilatées - un peu trop pour la lumière des réverbères qui jalonnent la ruelle dans laquelle elle est couchée. Les raisons de ce tableau inhabituel sont pourtant simples à deviner. La gamine a pris quelque chose, se dit-elle en observant les tripes vidées sur le pavé.

L’odeur nauséabonde est imprégnée sur les habits, recouverts eux aussi. Elle grimpe jusqu’aux narines, soulève un peu le coeur, mais ce n’est pas assez pour réussir à faire flancher la rouquine. Soeur aînée, habituée des corps malades, elle en a vu bien d’autres pour se laisser heurter à la vue des rejets. Elle sait faire abstraction, et reste concentrée sur les mouvements de la poupée.

« Ne crains rien ». La divine s’accroupit près de la carcasse amorphe, pose une main bienveillante contre son dos glacé. Tout en douceur, elle frôle à peine la peau gelée, puis défait son blouson pour le poser sur les épaules transies de froid. Elle veut la rassurer, rassemble ses cheveux agglutinés à l’arrière de son crâne. Jolie princesse oscille entre frissons et sueurs froides, le coeur au bord des lèvres.

Et puis, le regard charitable s’attarde sous le corps souffreteux de l’enfant. Juste discernable, un pochon brillant encore tâché de poudre bleue, packaging familier qu’elle aurait reconnu entre mille. La drogue divine tout droit sortie de son laboratoire, une dose de cheval si prise d’un coup d’un seul. Durant quelques secondes, ça la rend presque malade. La prise de conscience qui lui saute au visage. Le poison qu’elle répand dans son sillage, et qui se retrouve entre les mauvaises mains. La culpabilité s'accroît et elle ne peut plus reculer. La gamine a besoin de soins. De soins que les médecins ne sauraient pas lui prodiguer. Il n’y aura donc pas de police ni d’hôpital. Quitte à prendre le risque, la sylphide écarte à nouveau les mèches dorées du visage potelé, qu’elle tient fermement entre ses doigts graciles. « Tu peux marcher ? » Ici, elle n’a rien pour l’aider. Mais à quelques mètres, l’attend son véhicule, et l’Émeraude à cinq minutes à peine. « Ca va aller, je vais t’aider ».

Elle fait du mieux qu’elle peut pour la guider. Glisse un bras fragile dans le dos de la demoiselle, tâche de la soutenir de toutes ses - maigres - forces. Et se borne à la faire avancer. Un poids mort qu’elle s’efforce de traîner vers un objectif précis ; « Ma voiture est juste là ». Plus que quelques enjambées qui semblent interminables, un peu comme si elle tirait un cadavre derrière elle. Une situation qui n’aurait pas été moins surprenante que l’actuelle.

Quelques curieux regards sont quelques fois braqués sur elles. Pas un seul des badauds ne propose à l’herboriste haletante de lui venir en aide. Alors elle parcourt la distance en portant la princesse inerte à bout de bras, avant de la laisser fléchir contre le pneu arrière. Du bout des doigts, elle caresse le sachet de drogue soigneusement récupéré et calé dans la poche de son denim souillé. Elle cherche les clés du véhicule dans la doublure du manteau prêté à la poupée cassée, et la délaisse un instant. Juste le temps de lui ouvrir la portière, et d’avancer le siège avant pour la caler sur la banquette un peu étroite de la coccinelle, mais qui fera très bien l’affaire. « Je t’emmène au magasin. Ca ira mieux après ». Le climat de confiance est difficile à instaurer. Et malgré sa douceur apparente, ses intentions sincères, l’irlandaise a tout l’air d’une kidnappeuse d’adolescent dans ces circonstances un peu particulières...

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lovely dress in the dark. ) juniper - Sam 19 Mai - 3:36



Lovely dress in the dark
Juniper & Aislin


« I don’t learn. That’s one of my issues »

  Il y a des mots, des plaintes, qui se battent pour s’échapper, mais tu restes terrée dans le silence que tu t’imposes ; chaque mouvement de ta langue empirant le goût amer qui ramène ton cœur au bord de tes lèvres.Heureusement, l’épuisement te rend si amorphe que l’odeur de ton rejet ne te dérange pas. Tu te sens un peu comme si ton cerveau avait ordonné qu’on éteigne les fonctions inutiles de ton corps. Tu n’es pas bien différente, dans ta robe en dentelles, d’une poupée de chiffon qu’on aurait abandonnée.
Quand, peinant à garder tes paupières ouvertes, tu regardes la rousse posant sur tes épaule un tissu qui agresse ta peau nue plus qu’il ne la réconforte, c’est une figure angélique que tu vois. Une couronne pure de cheveux roux que le lampadaire éclaire, comme s’il la bénissait d’une auréole.  C’est peut-être ça, la lumière au bout du tunnel. Or, elle ne te rassure pas. Ce n’est pas un ange gardien : ta tête te dit de ne pas lui faire confiance trop vite. Tes pupilles dilatées et tremblantes témoignent de ta crainte qui grandit à chaque seconde.
On ne peut pas briller ainsi sans que ça ne cache quelque chose.
En vrai, tout ça ce ne sont que des excuses : si tu avais tout ton esprit, tu saurais pourquoi tu la crains autant. C’est parce qu’elle peut voir ta vulnérabilité. Cette figure lointaine de la force que tu tentes normalement de dégager. Comme ça, sur le trottoir, tu es cette jeune femme à peine sortie de l’adolescence qui n’est encore rien de plus qu’une enfant.
Soudainement, il ne fait plus froid, mais ce n’est pas à cause du blouson qui couvre tes épaules ; c’est une bouffée de chaleur dérangeante qui passe comme un frisson sur ton échine, noyant ta nuque quand les doigts féminins frôlent ton visage. Tu veux prendre la fuite, mais ton corps ne répond pas aux appels. Tu fermes les yeux, serres les paupières, espérant que tout soit parti quand tu les ouvriras. T’entends les pas qui ralentissent parfois, signalant quelques passants curieux. Tu te sens comme une bête de cirque et ça te dégoûte de toi-même.

Quand elle te demande si tu peux marcher, tu ne fais que secouer la tête. Enfin, tu n’aurais même pas eu à faire cet effort : tes jambes-spaghettis et le bras que t’agrippes faiblement à l’inconnue parlent d’eux-mêmes. Tu n’as même pas la force de t’opposer lorsqu’elle te mène à sa voiture. Ton guts feeling débalancé clignote dans ta tête, mais tu n’as pas les réflexes assez éveillés pour réagir. Comme une enfant endormie, tu la laisses t’installer sur la banquette arrière de la coccinelle. Un véhicule adorable qui t’aurais probablement attendrie si t’avais toute ta tête – c’était ton rêve d’en avoir une, quand t’étais môme. Quelques mots auxquels tu ne portes pas attention tombent dans tes oreilles. Sans vraiment comprendre, tu hoches la tête alors que la porte de la voiture se referme sur toi. Dès lors, c’est une chaleur délicate qui t’enveloppe ; la carrosserie te protège du monde extérieur, vil et méprisant.
Tes doigts se serrent mollement autour de la ceinture de sécurité.

Blottie au creux du siège, tu te laisses bercer par les vibrations de la voiture en marche. T’as réussi à te calmer un peu, mais tu ne te sens pas tout à fait mieux. L’estomac tangue dans ton ventre, les veines pulsent contre tes tempes, la sécheresse irrite tes yeux, la sueur trempe encore tes aisselles. Difficilement, tu ramènes tes genoux contre toi, les entoure de tes bras. Tu te sens bien dans cette position presque fœtale. Ça te rappelle un réconfort maternel dont tu n’as jamais vraiment bénéficié. Depuis toute jeune, tu dois te consoler toute seule. Et c’est dans la proximité avec ton propre corps que tu y parviens le mieux. Ça te rappelle que t’existes réellement, que tu n’es pas seulement une âme qui déambule dans un monde trop grand pour elle ou un hologramme voué à disparaître.
À nouveau, ta gorge se serre et les ton regard se brouille Ton corps tremble, mais tu essaies de ne pas pleurer. Les larmes coulent silencieusement sur tes joues, des soubresauts secouent tes épaules. Les mots te reviennent à l’esprit. La madame, elle a dit « le magasin ». Qu’est-ce que c’est, « le magasin » ? Quelque chose se bat dans ton ventre, noue ton estomac et t’empêche de respirer comme il faut. Ton regard parcourt anxieusement l’intérieur la voiture, à la recherche d’une issue de secours. Tu sais qu’on t’emmène au marché noir des êtres humains. T’en es convaincue. L’angoisse presse sur ta tête prête à exploser.
« Spécial du jour : Juniper en cubes »
C’en est fini avec ta dignité.

Tu poses ton front contre tes genoux, mais la position empire ton mal de crâne et l’impression que ton corps va tomber en morceaux. Alors, tu te redresses et tu laisses ta tempe reposer contre la vitre. De temps en temps, ta tête rebondit légèrement, mais tu n’y penses pas trop ; ce n’est pas la sensation la plus désagréable que tu endures en ce moment. Et puis, la fraîcheur de la fenêtre te fait du bien. Les yeux fermés, tu pleures encore, tu hoquettes et tu renifles bruyamment. T’aurais voulu être silencieuse pour ne pas attirer l’attention de la conductrice, mais c’est vraiment le cadet de tes soucis en ce moment : faut que t’ailles à la toilette et t’as l’impression qu’elle fait exprès pour ne pas aller assez vite à ton goût. Tout ce que tu peux faire pour l’instant, c’est serrer les cuisses et espérer que rien ne tourne plus mal que ça ne l’est déjà.
Tu grommelles d'une voix presque rauque.

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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lovely dress in the dark. ) juniper Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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lovely dress in the dark. ) juniper Lf98YmB lovely dress in the dark. ) juniper 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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lovely dress in the dark. ) juniper Glq9Xde lovely dress in the dark. ) juniper MwYMxdo lovely dress in the dark. ) juniper 0A87sgl

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lovely dress in the dark. ) juniper YiHo0sD lovely dress in the dark. ) juniper 3yLtfgP lovely dress in the dark. ) juniper R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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lovely dress in the dark. ) juniper DFIEDNB
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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lovely dress in the dark. ) juniper - Sam 26 Mai - 11:54

Lovely dress in the dark.

juniper salisbury & aislinn o'reilly

jessica chastainLa poupée installée à l’arrière de la décapotable, son aînée prend place et démarre aussitôt. Elle s'engouffre à la fois avec hâte et prudence dans les ruelles d’Arcadia. Autant que possible à l’abri des regards. Et le sien justement, vagabonde de l’asphalte qui s’étend au reflet de la môme avachie dans son rétroviseur. La housse qui protège la banquette ne lui épargnera pas un profond nettoyage…

L’enfant attachée se laisse bercer par les méandres du trajet. La sylphide s’apaise de la voir ainsi plutôt que terrifiée. Car elle-même a des doutes sur ce qu’elle est en train de faire. Pas du tout sur le fond car ses valeurs et l’empathie qu’elle ressent l’emportent sur le reste. Mais plutôt sur la forme ; l’Empoisonneuse enlève une inconnue et la trimballe jusqu’à l’Émeraude. Dans ce tableau invraisemblable elle est coupable de tout. Et même d’avoir intoxiqué l’adolescente, à défaut de l’avoir fait exprès. La vérité fracassante martèle le fond de ses pensées. Son innocence illusoire est le plus lourd des constats.

Un instant, cela remet en cause tout ce pourquoi elle se bat. Tout ce à quoi elle s’accroche, dans un but qu’elle sait pourtant déraisonnable. Insensé, et probablement inatteignable. Mais sur lequel elle a choisi de baser toute son existence. Surtout depuis ces deux années passées dans sa ville de naissance. Ce besoin de vengeance, cet hybris dévorant, elle voudrait tant pouvoir l’annihiler quelques fois. En particulier dans des situations comme celles-ci, où ses valeurs se contredisent, où elle se sent totalement impuissante. Où elle se rend compte que tout lui échappe et que tout ce qu’elle pensait acquis et sous contrôle ne l’est pas. Elle se sent faible et misérable face aux conséquences de ses actes.


Les pneus crissent sur le gravier de l’arrière-cour. En face du jardin extérieur, la patronne se gare enfin à la place qui lui revient de droit. Elle descend prudemment du véhicule, l’oeil égaré alentour, soucieuse de ne pas être observée. Ici, c’est déjà plus discret que sur la devanture. Alors elle ouvre la portière pour libérer la princesse de la soirée. Instinctivement, ses doigts viennent essuyer les larmes qu’elle a déjà trop vues couler quand encore elle était au volant. Son palpitant s’étreint à la vue de l’enfant malheureuse. Elle s’enquiert de son état, se défait d’un mouchoir qu’elle lui tend. « Comment tu te sens ? ». Mal, elle le voit. Mais si quoi que ce soit doit s’ajouter à sa souffrance, elle veut le savoir pour pouvoir y faire quelque chose. Mais comme l’enfant ne répond pas, elle se dit que ses réactions suivent l’ordre des choses, et que cela vient avec le package de l’overdose.

Elle la tient fermement à nouveau, la guide jusqu’à la porte de l’arrière-boutique qu’elle a pris soin de dévérouiller juste avant de la franchir. Devant leur différence de taille, la divine ne peut s’empêcher de songer à son âge. Sa patiente est-elle mineure ? Elle l’ignore, et n’a rien trouvé d’autre sur elle que la preuve de son implication dans son malaise. Le pochon de poudre bleue encore logé dans la poche latérale de son jean.

La porte refermée sur elles, l’herboriste se sent déjà plus à l’abri. Elle retrouve toute contenance, chasse de son esprit ses pensées culpabilisantes, et ses questions multiples. Puis s’affaire à mettre en oeuvre ce qu’elle fait de mieux : réfléchir, prendre le problème à bras le corps, trouver des solutions. Mettre son savoir en pratique pour résoudre le problème. Elle est ici dans son antre, tout à disposition pour parvenir à ses fins.

Tandis que s’activent les méninges pour concevoir le meilleur des breuvages, elle laisse la gamine s’échapper vers les toilettes qu’elle lui désigne du menton. Elle l’attend, préparant le sofa sur lequel elle prévoit de l’installer, ainsi qu’un gant humide à poser sur son front. Quand elle revient, elle l’enjoint à se poser, à s’allonger sur le divan moelleux, la tête rehaussée par des coussins un peu moins confortables. Une main posée sur son crâne trempé de sueur, l’herboriste s’agenouille à côté de l’enfant. Elle essuie avec tendresse l’épiderme, rafraîchi par le linge humide. Les doigts libres enserrent ceux de la gamine, à laquelle elle se voit contrainte de poser quelques questions. « Je peux te préparer quelque chose pour que tu te sentes mieux. Mais j’ai besoin de savoir certaines choses pour cela ». D’un geste frissonnant, elle extirpe l’objet du malheur de sa poche, présente le petit sachet de drogue vide à la poupée blonde. « Tu as tout pris d’un coup ? Est-ce que tu as bu ou pris autre chose à côté ? ». En fonction de ses réponses - si elle pouvait les lui apporter - le remède serait différent.

Et de nouveau, la voilà qui patiente. Suspendue aux lèvres souillées de l'adolescente égarée. Des lèvres et un visage qu’elle vient aussi tamponner d’eau fraîche avec un tissu propre, espérant lui apporter une maigre sensation de réconfort dans son mal-être grandissant. Toute à ses gestes, visant déjà la recette qu’elle devra lui préparer, sa cervelle se met à l’assaillir de questions. Comment elle s’appelle. Où elle s’est procuré la poudre. Ce qu’elle fabriquait seule dans la rue. Et ce qui a bien pu lui arriver juste avant de tomber - par chance - sur l'experte qu'elle est en matière de poisons.

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