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hunted sparrow | lucy & elise

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hunted sparrow | lucy & elise - Dim 26 Aoû - 9:12




hunted sparrow
Juillet 2018, aux alentours de 15 heures, Elysium Heights, Arcadia




On pourrait dire que c'est étrange. Pourtant elle est assise à un café, elle observe les passants s'affairer vers leurs tâches quotidiennes, sans comprendre que rien ne sera plus jamais pareil. La majorité ignore totalement leur existence. A elle. A eux. A tous ceux qui leur servent de voisins, de banquiers, d'avocats ou de médecins. Qui pourrait deviner ? Qui pourrait entrevoir les mythes, les légendes, qui dégoulinent à même leurs artères ? On les dit idiots, elle les voit innocents. Terre à terre, l'humain, à chercher des réponses en permanence, à ne croire que ce qu'il voit vraiment. Fut un temps, elle était de ceux-là. A prôner le véritable, sans jamais écouter les illusions blafardes d'un quelconque Dieu. Ironie du sort, elle fut la seule choisie au sein-même de sa famille écartelée. Et combien d'entre eux, eux qui chahutent avec le trottoir, regardent leurs montres en pressant le pas, épient l'arrivée d'un taxi, combien finiront comme eux ? Combien seront choisis pour endosser un rôle qu'ils n'ont pas souhaité ? Parfois, Elise se pose la question. Restera-t-il un jour un mortel ici, dans la ville des Dieux et de leurs stupides Couronnes ? Elle respire, Elise. Profondément pour échapper au chaos des péripéties matinales, porte la tasse à ses lèvres en laissant le regard déambuler sur la plèbe. Il y a quelque chose qui a changé, ici-bas. Et elle est certaine que ça a un lien avec le Manoir. N'y ayant pas mis les pieds - elle n'est pas folle, elle ignore encore l'étendue des conséquences de tels événements. Mais elle n'est clairement pas dupe. Quelque chose a changé. Elle le sait. Elle le sent. Qu'est-ce que... ? Les pensées s'enraillent. Il y a une ombre, de l'autre côté du trottoir. Une ombre fragile. Ce n'est qu'une enfant, du moins est-ce ainsi que son regard semble le traduire. Une enfant aux cheveux de feu, au visage cramoisi, visiblement meurtrie. Fatiguée par la vie qu'elle a. Le mérite-t-elle ? Elise n'a aucune hésitation à ce propos : personne ne mérite telle réalité. C'est avec habitude, et c'est naturellement, qu'elle se lève. Délaisse son café, balance quelques pièces sur la table avant de se jeter dans les bras de la foule.

Elle ne prend que quelques secondes pour atteindre l'autre côté de la rue. Si elle n'apprécie pas les matinales à Elysium Heights, c'est avant tout à cause des bousculades toujours plus nécessaires de certains. Particulièrement opposés à l'idée d'être ralentis par qui que ce soit. Plus les pas la rapprochent de la délaissée, plus les détails de son apparence lui apparaissent. Tâches de rousseur, cheveux très longs, vêtements pas trop usés mais visiblement tâchés. Elle ne fait même pas la manche. Peut-être a-t-elle abandonné. A force de constater qu'aucun être vivant n'a envie d'aider son prochain. Cette bande de vautours. Que personne ne la regarde. Elle n'existe pas, pour eux, elle vit dans une autre réalité. Mais Elise, contrairement à la majorité, voit l'une et l'autre sans distinction. Ce n'est pas toujours facile d'aborder quelqu'un. Certains s'enfuient, persuadés qu'elle est une menace. D'autres pleurent, personne ne leur ayant adressé la parole depuis des semaines. Rares sont ceux qui se mettent à hurler, et qu'Elise comprend comme malades. Mais la petite ne semble appartenir à aucune de ces pseudo-catégories. Du moins, à première vue. Avant qu'un petit gars ne vienne hurler dans tous les sens. Que c'est son territoire, qu'il dit. Qu'elle lui doit toute la monnaie qu'elle a gagné. Et ça, ça énerve vivement Elise. Elle qui n'approuve jamais la violence. « Hé ! Veuillez la lâcher je vous prie. » Ce n'est qu'un gamin. Les joues creusées, les mâchoires trop dessinées. C'est un regard terni par la faim et la fatigue. « Nul besoin de l'agresser. Vous pourrez manger, ce soir. » Alors elle lui intime un sourire. Elle n'a pas de rancune, Elise, jamais. Elle sort quelques billets de son sac à main, et il pourrait certainement fondre, en larmes comme en cendres, tant l'émotion lui broie l'échine. Et il s'évapore assez vite, finalement, pour éviter qu'elle ne change d'avis. Mais ce n'est pas à lui qu'elle s'adresse. C'est à la petite qui lui fait face. Petite à qui elle offre un sourire bienveillant. Comme la mère protectrice qu'elle représente. « Excusez-moi de m'être mêlée de tout ça si brutalement, j'imaginais pouvoir vous saluer plus calmement. » Elle aimerait en rire. Malheureusement, ce genre de situation est courant, et elle le voit tous les jours un peu plus, en particulier dans les quartiers périphériques. « Je m'appelle Elise. Elise Keller. J'allais prendre un café, en face. Vous pourriez peut-être vous joindre à moi ? » C'est toujours un test. Les plus démunis diraient oui sans hésiter. Même si la peur est présente, Elise connait les plus désespérés. Ceux qui accepteraient n'importe quoi de la part d'un inconnu. Ceux qui seraient les plus susceptibles d'être endigués par des crétins. Foutus Gangs.

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hunted sparrow | lucy & elise - Mer 29 Aoû - 22:53

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Shame, such a shame
I think I kind of lost myself again
Day, yesterday  
Really should be leaving but I stay

Errance.
Marcher, le dos nue, sans ta présence. Pas de guitare, pas de voix. Rien qui ne laisse sortir le monstre tapis. Car c’est ce que tu es, toi, "Déesse". Tu n'es qu'une furie. Un parasite. Une saloperie.
Lâche-moi ! Dégage ! Casse-toi !
J'aimerais me purger de ce morceau foudroyé qui t'a éveillée.

Je me souviens de ta respiration gonflée de sommeil, de l'odeur de ta chemise froissée, de  ton profil singulier. Je me souviens de ma carcasse recroquevillée contre  la tienne, toute habillée d'un costume étranger, de ma tignasse ébouriffée d'avoir trop dormi. Je t'ai contemplé un moment, dans un silence absolu. Recueillement ahuri de ceux qui se sont assoupis tout habillés. Émerveillement logé dans l'abdomen.
Et puis elle a tout fait valdinguer.
Ruade, panique, inquiétude !
L'envie de fuir cette chaleur réconfortante d'un creux de bras.
Pas pour toi !
Pas pour toi !
Pas pour toi !


Errance.
Marcher le vague à l'âme. Plus aucune certitude, si ce n’est celle d'un combat. Des promesses de petite fille comme armure. Une volonté, dure comme fer ! Le serment d'être forts tous les deux. Des mots, rien que des mots. Qui suis-je pour faire plier les Dieux ? Je ne suis qu'une infime particule dans un univers infini.

J'ai tenté de prendre la tangente, en catimini. Tu as du le sentir, car tu as ouvert les yeux. Connexion brutale, je n'ai pas su réagir au mieux. Je suis restée plantée là, fusillée par ta gentillesse. Manger un bout, arrosé de café. Et puis, tu m'as demandée de t'apporter tes clés et lentement tu as détaché le double du jeu. Tu l'as glissé dans ma main et je ne sais pas qu’elle expression je t'ai alors rendue. Je me souviens juste du feu sur mes joues et de ma cage thoracique douloureuse.
Et de ton sourire subtile, discret.
Un trésor.
Errance.
Trottoir qui n'en finit pas. Baskets qui bouffent du pavés. Et soudain une bousculade, des invectives, un visage familier.

- Lucy ?! Qu'est-ce que tu fous là espèce de conasse !
- Corben ?
- C’est mon coin maintenant ! Mon territoire ! File moi ta thunes et fous l'camp !
- Attends, Corben c’est pas ce que tu...
- VA TE FAIRE FOUTRE ! Fallait pas abandonner la rue pour lécher l'cul des richards !


Choc.
Je le regarde sidérée par la violence de la vérité. L'inconnue a tout temps d'intervenir.

-  Hé ! Veuillez la lâcher je vous prie. Nul besoin de l'agresser. Vous pourrez manger, ce soir, fait-elle en lui lâchant un peu d'oseille que Corben agrippe avant de se carapater. Excusez-moi de m'être mêlée de tout ça si brutalement, j'imaginais pouvoir vous saluer plus calmement.
- Non ce n'est pas... Me saluer ? Pourquoi ? Méfiance soudaine de chat échaudé.
- Je m'appelle Elise. Elise Keller. J'allais prendre un café, en face. Vous pourriez peut-être vous joindre à moi.

Je jauge la demoiselle. La Dame en fait. Elle pourrait avoir l'âge de Sammy. Étrangement, cela adoucit ma réserve. Je touche machinalement la clé dans ma poche du bout des doigts.

- Si l'addition est pour vous... pourquoi pas.

Quelques mois dans la rue ont rompu mes habitudes à une seule réalité : si c'est gratuit, ça ne se refuse pas.

- Je m'appelle Lucy. Et l'aut' là, c'était Corben. C’est pas un mauvais bougre... Vous auriez du lui offrir à lui le café, en vrai...
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hunted sparrow | lucy & elise - Sam 1 Sep - 12:11




hunted sparrow
Juillet 2018, aux alentours de 15 heures, Elysium Heights, Arcadia




ça pourrait être plus simple. Pour elle, pour tout le monde. Qu'on puisse aider n'importe qui sans méfiance, et qu'on oublie un peu ce monde pourri. Mais n'est-ce pas là le danger, cet univers étriqué ? Elise constate l'incompréhension et les quelques frasques qui pousseraient à fuir. Elle les comprend, les mendiants qui trépassent sous ses propositions, à se préserver d'un mal potentiel. On offre des choses et on ne sait jamais ce qu'on demande ensuite. Ils ont raison, les paumés, de fuir dans les égouts pour éviter la plèbe, toujours plus sournoise, toujours plus égoïste. Sensation d'être seule à être bienveillante, à vouloir enlacer les trépassés sans demande de rançon. C'est un sourire maternel qu'elle lui offre, celui-là qui ne s'effacera jamais vraiment et qu'elle propose sans prétention à recevoir en retour. Elle l'emmène, fait vriller la foule qui regarde en fronçant les sourcils. Passants mécréants, riches pauvres d'esprit qui n'ont de cesse de bien verrouiller le coffre avant de se coucher. Vauriens. Critique universelle à tous ces ouailles qui font mine d'être heureux avec leur costard à milles balles. Se rassied à la même table, débarrassée, cela va de soi, on ne laisse pas les microbes trop longtemps pour appâter les clients. C'est du cinq étoiles tatoués sur le front des serveurs, et leurs sourires blanchis par les poches du patron qu'on ne voit jamais. « Un café crème. » Qu'elle demande dans un français clair, comme maman avant, malgré le débat avec l'américain pure souche qui demande uniquement un café au lait. C'est une âme qui prend note et qui s'envole.

Observations, contemplations. Elle n'hésite pas à trop appuyer l'oeillade. Elle se demande si on l'a déjà regardée avec autant d'attention. Parce que le regard est bienveillant, protecteur, maternel, elle ne vit que par ça, Elise, rechigne à se montrer hautaine comme le peuple écervelé d'Elysium, à croire qu'elle n'a pas sa place parmi le brouhaha persistant des pièces qui s'entrechoquent. Sourire, toujours présent, à jamais gravé, signe distinctif qu'on ne pourra lui enlever. Fragile. Elle le sent, elle le sait. Peut-on seulement être fort lorsque la ville écrase encore ? Cafards des rues, rats des égouts, vulgaires rejetés qu'on a trop l'habitude de croiser. C'est ridicule, ça la fait chier. « Vous êtes très jeune pour arpenter les rues ainsi. » Ce n'est pourtant pas la psy qui prétendrait parler, c'est bien la mère qu'elle est pour toutes les âmes qui frôlent son cervelet la nuit tombée. Elle aimerait enlacer tous ces mioches qui finissent loin de papa et maman, à essayer de survivre en creusant leur tombe. « Et je ne vous ai jamais vue ici auparavant. » Elle l'aurait immédiatement remarquée. Elle et ses longs cheveux rouge, elle et son regard innocent. « Depuis combien de temps vivez-vous ainsi ? » ça pourrait paraître insolent, indécent, mais elle sait qu'aucun mot, aucun geste ne pourra adoucir telle demande. Mais tant pis. Y'a-t-il seulement un peu d'intimité lorsqu'on demande l'aide d'une bande de rapaces ? « Je comprendrais si vous n'êtes pas à l'aise, je ne suis qu'une inconnue. Mais j'ai espoir de pouvoir vous aider. »

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