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a storm with skin

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a storm with skin - Ven 11 Mai - 22:50

a storm with skin
saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
Les mots de sa sœur qui résonnent dans sa tête. son attitude, ce qu’elle a passé sous silence. Une intuition ou de la paranoia ? C’est ce qu’elle essaie de déterminer depuis des heures. Juste sa plus jeune sœur qui la taquine ou une affaire à creuser ? Elle rumine, Lyra, et c’est jamais bon. L’enfant terrible. Plus tornade que princesse des sables. Jamais franchement dans les caprices des enfants gâtés de sa classe, et pourtant, quand ça semble concerner Saturno, sa possessivité n’a plus de limite. Un caprice qui ressemblerait à celui d’une môme qui ne veut pas partager. Parce qu’elle a toujours pensé cette connexion, leur connexion, spéciale. Et elle l’était. Intense. Passionnelle. Brulante. Et terminée. Quoique sans doute encore fusionnelle d’une manière différente. Mais imaginer qu’il puisse y avoir quelque chose sa petite sœur, ça lui tape sur le système, bloque toute capacité de raisonnement. Et ça se voit à l’état de sa chambre. Celle qu’elle occupe de temps à autre lorsqu’elle revient dans la demeure familiale, où il y a ses sœurs. Une chambre étrangement assombrie malgré l’heure. Le soleil vient juste de dépasser son zénith, mais l’obscurité règne dans la chambre. Les ombres dansent. Opaques, menaçantes, irritées et irritantes. Mais lorsqu’elle se décide à bouger son cul, elles disparaissent aussitôt. Ombres ravalées, assimilées. Elle attrape son téléphone, son sac, vérifie qu’elle a le sésame qui lui permettra l’entrée et fonce en claquant la porte, sans un mot. Lyra, parfois aussi envoutante qu’une nuit étoilée, alors qu’elle peut-être plus menaçante et angoissante que le silence du néant. Un paradoxe ambulant qui fonce droit chez l’ex fiancé.

La clé qui s’insère sans la moindre difficulté alors qu’elle ouvre la porte. Lyra qui se fout bien de ne pas être chez elle, mais qui y pénètre comme si elle possédait les lieux. Sale habitude qui ne va pas s’évaporer de si tôt. Elle n’a jamais considéré l’épouse Bellandi comme un réel problème. Lyra se comporte comme elle l’entend, épouse ou non. Si ce qu’elle ressent pour l’italien n’a plus rien de romantique, elle peut facilement comprendre que leur proximité pourrait gêner une épouse. Pourtant, Lyra ne s’en préoccupe pas. Pire encore, elle agit en toute connaissance de cause en débarquant chez eux sans la moindre gêne. Elle n’a jamais répondu de rien, à personne. « Saturno ?! » la voix qui s’élève, qui porte. Pas d’agressivité, juste une présence qui s’impose. Aucune réponse, mais elle continue son chemin, jusqu’au salon où il se tient près des grandes fenêtres. Stature et prestance de roi. Aussi attirant qu’intimidant pour n’importe qui. Sauf peut-être pour elle. Trop inconsciente ou trop tête brulée pour s’en soucier. Les talons qui claquent sur le parquet alors qu’elle s’approche, glisse sa main sur son épaule pour déposer ses lèvres sur sa joue. « J’espère que je t’ai manqué. » sourire presque amusé sur les lèvres alors qu’ils ne restent jamais bien longtemps sans se voir. Quelques semaines tout au plus. « La plante verte est de sortie ? » Elle s’éloigne, attrape le scotch pour s’en servir un verre, l’air faussement innocent, comme s’il s’agissait d’une foutue visite de courtoisie. Mais y’a le chaos et les ténèbres qui s’agitent au fond de ses yeux clairs. L’insécurité et la possessivité qui l’étouffent alors qu’elle guette chaque réaction de son ex. « Parait que t’es tombé sur Jahida ? » et étrangement, elle n’en a pas entendu parler. Si elle essaie de calmer ses nerfs, elle connait aussi parfaitement Saturno. Assez pour savoir qu’il est un parfait coureur de jupon. Et faut bien le reconnaitre, sa petite sœur est sublime.

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a storm with skin - Jeu 17 Mai - 23:39




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lyra & saturno

AND LIKE THE MOON, SHE HAD A SIDE OF HER SO DARK THAT, EVEN THE STARS COULDN'T SHINE ON IT; SHE HAD A SIDE OF HER SO COLD, THAT EVEN THE SUN COULDN'T BURN ON IT.

Il est seul. Agréablement seul. Nicola est de sortie, occupée Dieu sait où. L'appartement lui appartient, pour quelques heures. Depuis un moment, le quarante-cinq tours d'un jazz lourd et entêtant hante les lieux, habite chaque recoin. Noyé dans la musique, le roi fixe sans la voir la belle Arcadia. Alanguie à ses pieds, la grande catin abrite en son sein plus de vices et de pécheurs que n'importe quelle autre ville. Hommes et femmes entièrement dédiés aux crimes et à l'impiété. Prêts à sacrifier père et mère pour quelques billets. Pas regardants sur l'origine de l'argent, car seul importe le compte en banque garni. Et c'est là son fond de commerce. Parmi les obsessionnels du fric, du flouze, du blé. Les amours de l'osier, du pèze, du pognon. Ceux qui se moquent du fisc, qui nettoient entre ses murs leurs finances impures. Sans eux, il ne survivrait pas, l'enfant parti de rien. Sans lui, ils se décomposeraient en prison, les gosses pourris gâtés. Il a besoin d'eux comme ils ont besoin de lui, et c'est là sa véritable force. Car il les tient dans sa main, habile marionnettiste de la cupidité humaine. Dans l'ombre, il tire les fils et manipule à sa guise politiciens et magnas de la banque. Maître dans la brume, il contrôle Arcadia depuis sa tour d'ivoire.

Pour l'heure, il profite de sa solitude. Du silence sous la musique. Des volutes qui s'échappent de sa cigarette. Des vapeurs d'éthanol qui embaument l'air autour de lui. Le Scotch imbibe ses lèvres, qui accueillent aussitôt la nicotine. Routine familière et bien huilée. Immuable. Autant que le son inattendu des clés dans la serrure de la porte d'entrée. L'espace d'une seconde, il croit Nicola revenue. Mais la voix qui s'élève le détrompe aussitôt et l'informe sur l'identité de sa visiteuse. Lyra. Un prénom comme une mélodie, un visage fait pour la guerre. Il ne répond pas, ne bouge pas. La belle trouvera son chemin jusqu'à lui. Toujours. Il en est ainsi. Et il ne se trompe pas. En l'attendant, il écrase son mégot dans le cendrier. Les talons cliquettent sur le sol et une main délicate effleure son épaule. Il n'a pas besoin de se pencher pour la laisser l'embrasser. Les soeurs Al Khayzuran sont toutes de grandes lianes, longilignes et élégantes. Néanmoins, il enlace sa taille de son bras libre avant de l'attirer contre lui et d'enfouir son visage dans sa chevelure brune. « Tu sens bon. » soupire-t-il pour toute réponse à sa non-question. Bien sûr qu'elle lui a manqué. Elle lui manque chaque jour. Sa fougue et son esprit flamboyant rendent Nicola transparente en comparaison. Il arrive parfois au roi de regretter Lyra, et le mariage qui aurait dû être le leur. Sa propension à dominer n'aura pas eu raison de l'impétuosité de la déesse qu'il tient entre ses bras. Heureusement. Car il n'y a qu'elle pour amener un sourire sardonique à ses lèvres, lorsqu'elle évoque son épouse. « Ouais. » Laconique, froid. Cruel. « J'ignore où elle est, et ça n'a pas d'importance. » Il relève la tête et pose le menton sur le crâne de la belle, juste avant qu'elle ne s'évade. Libre Lyra. Elle n'est l'esclave de personne et ne se laisse pas emprisonner. Il la regarde se servir un verre sans rien dire, attendant la suite. Il y a forcément une raison à sa présence ici. La courtoisie n'est pas leur fort. Et il n'est pas déçu. Innocente, la question de Lyra ne l'est pas. Jahida. Petite dernière, recelant tant de mystères. Pensivement, il porte à ses lèvres un verre qu'il vide dans la foulée. Il rejoint la belle Jordanienne au bar, s'accoudant sur le marbre noir. La fraîcheur de la pierre évoque celle de son coeur. « C'est possible. » Laconique, encore. Sa rencontre avec la petite soeur de Lyra ne l'a pas laissé indifférent. Il n'est pas prêt à admettre que la benjamine des Al Khayzuran l'a remué. Pas prêt à l'admettre, pas prêt à le dire. « Ça changerait quelque chose ? » Il la voit venir, son ancienne fiancée. Ardente, possessive. Elle n'a pas changé. Taquin, il enfonce un doigt entre les côtes de Lyra. « Tu sais bien que non. » Et le roi de plaquer un baiser sur le front de la Nuit.

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a storm with skin - Dim 20 Mai - 14:27

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
Beaucoup auraient pu croire qu’ils étaient toujours ensemble, que c’était la rupture la mascarade, pas le mariage. Ils auraient tous pu y croire s’il ne s’était pas marié à une autre, tant leur comportement n’a pas changé. Lyra qui trouve ses bras dès que l’envie lui en prend, en public ou non. Un bras de l’italien passé par-dessus son épaule dans les rues d’arcadia. Tout qui prêterait à confusion. Comme sa manière de débarquer sans s’annoncer. L’assurance avec laquelle ses talons claquent sur le sol alors qu’elle se fait son chemin sans la moindre hésitation jusqu’à lui. Epouse présente ou non, c’est bien le dernier de ses soucis. Les lèvres de la jordanienne qui se déposent sur sa joue, s’y attardent alors que le bras de l’italien s’enroule naturellement autour de sa taille, son visage maintenant enfoui dans sa crinière brune. Lyra ferme les yeux, quelques instants. Réminiscence d’une relation passée qu’elle a toujours apprécié. « Tu sens bon. » Elle sourit, comprenant sans peine la réponse à sa question dissimulée. Elle laisse le bout de son nez glisser le long de sa machoire, à s’imprégner de nouveau de son odeur au fur et à mesure que chacun de leurs souvenirs, de leurs ébats, se bousculent dans sa tête. Elle se demande parfois pourquoi elle a refusé le mariage. Principalement par fierté au début. Le refus de se voir attacher, de voir son père contrôler sa vie comme il a toujours voulu le faire, avec elle ou ses sœurs. L’impression de le laisser gagner si elle laissait ce mariage se faire. Et pourtant… A y réfléchir, il était peut-être bien ce qu’il lui fallait. Des engueulades, des caractères enflammés, des ébats qui l’étaient tout autant. Tout pour la stimuler. Sans doute pas la canaliser comme il l’aurait voulu. Au contraire, Lyra, elle lui a toujours tenu tête à Saturno, et dieu que c’était bon leurs explosions. Pourtant, fiançailles écourtées et mariage annulé. Elle s’est demandée pendant plusieurs jours, ce qu’elle avait foutu. Si c’était la chose à faire. Après tout, pourquoi pas ? Ou peut-être que leurs tempéraments les auraient détruit. Un véritable brasier de par leur caractère incendiaire. Peu importe, il a fini par en trouver une avec qui se caser. Putain de plante verte, que Lyra a toujours pensé. Possessivité exacerbé malgré sa tendance à faire ce qu’il lui chante. Epouse ou non dans les parages, la jordanienne a toujours fait comme chez elle, et elle n’a jamais pensé une seule seconde à changer d’attitude envers l’italien. Comme aujourd’hui, en débarquant avec son propre jeu de clés pour se pointer comme si elle possédait les lieux. Presque. « Ouais. J'ignore où elle est, et ça n'a pas d'importance. » une réponse qui lui plait plus que de raison. « Je comprends pas pourquoi tu restes avec. C’est bon, tu t’es marié, tu t’es amusé, tu t’es lassé. Fin, non ? » des airs de connasse lorsqu’elle est trop possessive. L’envie de le voir libre de nouveau. Pas pour se remettre avec, juste pour être sure de n’avoir aucune entrave. Le menton de saturno qui se pose brièvement sur son crâne, avant qu’elle ne s’échappe pour aller se servir un verre. La vérité, c’est que dans ses bras, elle aurait pu  rester. Pour continuer à critiquer sa femme, refaire le monde, râler après la société, ou juste se refaire à sa présence. Mais c’est pas pour ça qu’elle est venue là. L’idée est plus que tentante, mais Lyra, elle a besoin de réponse. Y’a les mots de Jahida qui résonnent dans son crâne. Ceux où elle lui fait comprendre que son ex, elle est loin de le trouver déplaisant. Une rencontre fortuite qui ne la laisse pourtant pas indifférente. Parano ou une intuition développée ? Aucune idée. Il la rejoint, près du bar, accoudé. « C'est possible. » Elle hausse un sourcil, attendant une réponse plus développée qu’une simple hypothèse à moitié validée. « Ça changerait quelque chose ? » évidemment que oui. C’est sa petite sœur. Lui, son ex fiancé. Et peu importe la relation qu’ils entretiennent actuellement, elle se voit mal le partager d’une quelconque manière avec la petite dernière. « Sérieusement ? » Mais l’imagination de Lyra s’emballe. Peut-être que cette rencontre était tout ce qu’il y a de plus banale. Une sœur et un ex qui se rencontre, et la môme qui ne souhait que taquiner son ainée. Mission réussie vu la réaction de la jordanienne, qui se  sent déjà bouillir. Mais Saturno, il est là, à s’en amuser, à glisser son doigt entre ses côtes. Elle ne peut réprimer un sourire alors qu’elle se retrouve de nouveau contre lui. « Tu sais bien que non. » un baiser sur le front de la déesse, et elle soupire. Elle relève légèrement la tête pour planter ses opales dans les siennes. Un regard qui ne laisse jamais de marbre tant il est hypnotisant. Un bleu aussi glacial que son propriétaire, quoiqu’un peu paradoxal lorsque l’on connait réellement l’italien. Elle frôle alors ses lèvres des siennes, impassible, avant de déposer un baiser à la commissure de ses lippes.  « Je te connais, Saturno. Et je sais mieux que personne que ma sœur est sublime. Mais justement. C’est ma petite sœur. » Elle se recule légèrement, à peine, et vient glisser l’une de ses mains sur la joue du mafioso. si le geste semble tendre, il n'en est pas moins ferme « Y’a quelque chose que tu veux me dire ou c’était une rencontre complètement banal ? » y’a le chaos qui s’anime au fond de ses yeux clairs, parce qu’elle trouverait cette option fortement déplaisante. Elle s’est toujours foutue de son épouse parce qu’elle ne la connaissait pas, et elle ne lui devait rien. Si saturno devait se mettre à séduire Jahida, ça deviendrait bien plus compliqué d’exploser.

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a storm with skin - Dim 20 Mai - 18:44




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lyra & saturno

AND LIKE THE MOON, SHE HAD A SIDE OF HER SO DARK THAT, EVEN THE STARS COULDN'T SHINE ON IT; SHE HAD A SIDE OF HER SO COLD, THAT EVEN THE SUN COULDN'T BURN ON IT.

Ses bras passés autour de la taille de la jeune femme, le roi s'amuse. Le caractère de Lyra l'a toujours fasciné. Impressionné, même. S'il est froid, implacable et habitué à louvoyer en eaux troubles, Lyra est son exact opposé. Imprévisible, turbulente, la flamme vivante ne laisse personne lui dicter sa conduite. Il s'y est pourtant risqué, plus jeune. Quand il rêvait encore de conquérir le monde, quand il rêvait encore de conquérir Lyra. Il pensait que, malgré l'accord tacite entre eux, il lui suffirait d'être lui-même pour que la jeune femme accepte finalement de l'épouser pour de bon. Mais Lyra a paniqué et fait machine arrière deux semaines avant la cérémonie. Il a été déçu mais s'est tout de même plié à sa décision. Au cours des mois passés aux côtés de sa fiancée, Saturno a appris à cerner sa personnalité, à comprendre son fonctionnement. Et il en est venu à l'aimer, d'une façon bancale et inhabituelle. Pas comme un amoureux, plus comme un amant. C'est un lien indéfinissable et fort, né de circonstances particulières, qui s'est forgé entre eux. Il la connaît maintenant mieux que personne, à l'exception de ses soeurs. C'est pourquoi il devine la jalousie dans son ton. Comme lui, elle ne supporte pas l'idée de le voir avec quelqu'un d'autre. Il s'est pourtant amouraché de Nicola sans que Lyra s'en offusque. Mais Nicola n'a jamais été une menace. Contrairement à Jahida.

Lorsque Lyra évoque Nicola, le roi soupire. « Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit. » Pour être tout à fait franc, il n'en a parlé à personne. Cela se saura bien assez tôt. Néanmoins, il ne peut laisser Lyra l'apprendre par la rumeur. « Nicola est enceinte. » Le mot claque, tombe et résonne contre les murs. Sans attendre, Saturno attrape a bouteille de Scotch pour se servir un nouveau verre. L'idée de cet enfant à naître est encore un peu effrayante pour lui. Aux premières heures de son mariage, il en aurait été heureux. Désormais, il est un lien supplémentaire dans un couple qui se désagrège lentement. Le roi ne se leurre pas, il n'est pas étranger à l'échec de son union avec Nicola. Il ne s'est jamais caché, n'a jamais menti sur ses nombreuses conquêtes. Ce n'est pas par souci d'honnêteté ou de transparence vis à vis de son épouse. Elle n'est tout simplement pas assez importante pour qu'il se préoccupe d'elle. En vérité, il y a longtemps qu'il ne la regarde plus, longtemps qu'il ne l'aime plus. Son visage délicat a perdu tout son attrait, et sa fragilité l'agace. Maintenant qu'elle se rebelle, maintenant qu'elle s'insurge et réclame son indépendance, le roi est tout disposé à lui offrir sa liberté. Sans ce gamin à venir, il n'hésiterait pas. Mais cette naissance remet tout en cause. Et il est hors de question de laisser partir cet héritier.

D'un geste, Saturno balaie Nicola et son ventre encore plat. Il lampe une gorgée d'alcool, tout en souriant face à l'indignation de Lyra. Il la laisse l'embrasser, puis baiser la commissure de ses lèvres, sans bouger, sans frémir. Sa remarque amène un sourire ironique sur ses lippes charnues. « Tu me prends pour qui, au juste ? » S'il a l'air amusé, le ton dément. Il n'est pas en colère, loin de là. Simplement agacé. Il n'est pas un satyre, incapable de résister aux chairs féminines. « Nerissa, Zahira et Silena aussi sont sublimes. Pour autant je ne les ai pas prises pour amantes. » Ses traits se durcissent alors que la main de Lyra se pose sur sa joue. Une seconde plus tard, une seconde trop tard, la pogne caleuse du roi emprisonne celle de la belle. « Ça n'est pas à propos de Jahida, pas vraiment. N'est-ce pas ? » Les doigts mènent aux lippes la main rosée, tendre. « Lyra, je ne te laisserais jamais. Pour personne. » Son bras libre vient à nouveau emprisonner la taille de la jeune femme, l'attire contre lui. Il ne semble pas pouvoir se rassasier de son contact. Le visage dissimulé dans le cou de Lyra, le démiurge inspire à nouveau son parfum délicat. « Il n'y a rien à dire, mon amour. Je n'avais pas revu Jahida depuis dix ans, j'ai été surpris de la croiser là, c'est tout. » Il voudrait être en mesure de la rassurer, de lui dire sans mentir qu'elle sera toujours la seule à hanter son esprit. Mais Saturno le sait, il n'est pas capable d'être totalement honnête. Ni avec Lyra, ni avec lui-même. En vérité, sa rencontre avec Jahida n'est pas anodine. Mais il préfère y réfléchir encore avant d'en parler. Surtout à Lyra. Alors il ravale ses mots et resserre son étreinte.
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a storm with skin - Mar 22 Mai - 21:26

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
Les anciens amants se retrouvent. Certes, d’une manière bien différente, mais ils se retrouvent toujours. Le feu et la glace. L’histoire d’amour loupée, peut-être même regrettée. Par fierté, par connerie. Mais ils ont appris à s’apprivoiser, d’une autre façon. La leur. Une relation un peu inhabituelle, un peu bancale, pas franchement comprise. A leur image. Au Diable les gens et leur esprit étriqué. Lyra, elle se complait dans ces liens indéfinissables, dans leurs rapports explosifs et pourtant fusionnels. Elle se complet là-dedans tant que la gente féminine qui gravite autour de l’italien ne devient pas trop envahissante. Mais des fois, elle a pas eu d’autres choix que de s’y plier, s’y faire, avant de s’imposer de nouveau. Comme avec Nicola. Elle a toléré le mariage, et elle a imposé sa présence.  « Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit. » lyra, elle aime moyennement le début de cette phrase. Parce que quand l’italien ne lui dit pas directement les choses, c’est que ça craint vraiment. Plus encore quand cette phrase concerne nicola. Elle a peur des mots qui vont suivre. Peur de ce que ça pourrait signifier, alors c’est la mâchoire crispée, qu’elle attend la suite. « Nicola est enceinte. » elle a l’impression de se faire assommer, pourtant, elle ne bouge pas d’un pouce. Elle essaie d’intégrer, mais y’a un truc qui bloque dans le process. L’idée veut pas s’assimiler, veut pas se concrétiser. Pire encore, Lyra veut pas l’accepter. Y’a que son regard qui se déplace quand Saturno attrape la bouteille de scotch pour se servir un verre. Elle déglutit, essaie d’avoir l’air le plus calme possible. Seulement il la connait par cœur, il doit se douter de la tempête qui s’annonce, de l’anarchie qui règne à l’intérieur. Le chaos total, le même que celui dont sa réincarnation est issue. « Enceinte… » le mot sort, se perd dans la pièce. Elle retient le rire nerveux qui menace de passer la barrière de ses lèvres, tout comme elle se retient de ne pas exploser et de lui demander comment ça a pu arriver. Question complètement conne. Elle reste sa femme. « Hm, ouais. J’imagine que… normal. Enfin, félicitations ? » Il va pas en croire un mot, et elle non plus. Alors elle se sert en verre, en se disant qu’elle a peut-être juste imaginé les mots qui sont sortis de sa bouche. C’est ça. Une horrible et malheureuse hallucination. Parce que ça voudrait dire qu’il reste coincé avec elle. Ca veut dire que Nicola, même après la naissance du bébé, il y sera lié. Par cet enfant.

C’est encore un autre verre qu’elle se sert, qu’elle descend en essayant d’oublier. Mais ça reste là, au fond de sa tête et de ses tripes alors qu’elle aborde l’autre sujet. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de rester chez elle, à ruminer, à imaginer quinze mille scénarios, parce qu’elle aime moyennement ce qui se passe. Pourtant, dès qu’elle est dans ses bras, ça l’apaise. Trop vite. Trop bien. Foutu Saturno. « Tu me prends pour qui, au juste ? » cette fois, c’est un rire sincère et franc qui menace de sortir, mais elle se contente de sourire. « oh, je t’ai vexé peut-être ? » un autre baiser à la commissure de ses lèvres. « Je te prends pour un mec qui a pas mal de succès et qui sait fortement en profiter. » rien de faux là dedans. La plus basique des vérités en ce qui concerne l’italien. Et elle le sait mieux que personne. « Nerissa, Zahira et Silena aussi sont sublimes. Pour autant je ne les ai pas prises pour amantes. » Elle peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel, Lyra. Et elle se retient de pas balancer que s’il pose un jour les yeux sur Nessie, elle l’étrangle. Aussi simple que ça. « Commence pas, Sat. » elle a la machoire crispe, les nerfs qui menacent d’exploser à tout moment. Evidemment que ses sœurs sont sublimes, mais il sait pertinemment de quoi elle parle. Il a du succès, et il en profite. Il attrape alors sa main, fermement, et la garde dans la sienne, les traits se sont durcis. « Ça n'est pas à propos de Jahida, pas vraiment. N'est-ce pas ? » sa main doucement amenée jusqu’à ses lèvres, et c’est un soupir silencieux qui s’échappe. Parce que ça lui fait du bien. Plus que ça ne le devrait. Parce que Saturno, il sait trop bien s’y prendre. Parce qu’il la connait par cœur, et ça la rend dingue. « Lyra, je ne te laisserais jamais. Pour personne. » Elle aimerait que ça soit vrai. Elle aimerait que ça soit le genre de phrase gravée dans le marbre. Et il l’attire de nouveau à lui. Elle se laisse faire, complètement, pour venir se coller contre lui, l’un de ses bras enroulé autour de sa taille. « Tu dis ça maintenant, Sat’. »  elle aimerait le croire, à cent pour cent, seulement y’a son cerveau qui arrête pas de tout ressasser. La nouvelle sur Nicola puis les paroles de Jahida qui ne cesse de lui revenir en tête. « Puis évidemment que c’est quand même à propos de Jahida ! » les insécurités de la môme qui remonte à la surface. Se faire éclipser. Perdre celui qui s’est imposé comme l’un des piliers de sa vie d’une manière bien peu orthodoxe. Parce que ça aurait dû être eux, parce qu’elle a été bien trop conne. Et même si ce qu’elle ressent pour lui n’a rien de romantique, l’expliquer serait bien trop réducteur.  « Oui je déteste te partager… Plus ou moins. Mais tu sais à quel point ce serait difficile si c’était elle la… nouvelle ?! » lache-t-elle à défaut de trouver un autre mot pour qualifier ça. Elle soupire, se colle un peu plus, resserre son étreinte alors qu’elle sent son visage contre son cou. Son souffle chaud qui lui chatouille l’épiderme. Ca l’apaise. Un peu. Juste un peu. Quelques instants en tout cas. Mais pas encore assez. « Il n'y a rien à dire, mon amour. Je n'avais pas revu Jahida depuis dix ans, j'ai été surpris de la croiser là, c'est tout. » « Y’a tellement rien à dire que… attends, elle m’a dit quoi ? Que mon ex était toujours aussi séduisant ! » qu’elle murmure dans le creux de son cou. elle sent l’énervement pinter. L’agacement qui la démange, l’envie d’exploser tout autant. « Donc j’imagine que ça te fait absolument rien ? » Et s'il se colle encore un peu plus, son coeur, il pourrait presque l'entendre gronder.

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a storm with skin - Jeu 24 Mai - 0:15




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lyra & saturno

AND LIKE THE MOON, SHE HAD A SIDE OF HER SO DARK THAT, EVEN THE STARS COULDN'T SHINE ON IT; SHE HAD A SIDE OF HER SO COLD, THAT EVEN THE SUN COULDN'T BURN ON IT.

Avec une once d'inquiétude, Saturno guette la réaction de Lyra à son annonce. Comme il s'y attendait, la jeune femme reste silencieuse un moment. C'est une nouvelle qui l'a, lui aussi, laissé sans voix, figé d'incompréhension et d'angoisse. Quelle sera sa vie une fois leur enfant venu au monde ? Saura-t-il être un vrai père ? Le roi a perdu le sien dans un accident de voiture lorsqu'il avait un an, et n'a gardé aucun souvenir de ses parents biologiques. Le seul père qu'il ai connu aura été Scipio Bellandi, un homme déjà comblé par l'existence de son héritier, Alcide. S'il ne s'est jamais montré particulièrement aimant, il a été dans l'existence du Fossoyeur une figure masculine d'importance. L'élevant et cultivant inconsciemment son ambition, Scipio a fait de Saturno l'homme qu'il est aujourd'hui. Un mâle froid, calculateur, chez qui manque cruellement un palpitant. Ce qui ne le dérange pas chez lui - il est après tout la réincarnation d'un dieu millénaire - lui ferait probablement horreur chez sa progéniture. Dans ses songeries, l'homme imagine celui ou celle qui sera son enfant. Un poupon enjoué, plein de vie. Des joues rosées, des cheveux blonds et un regard pétillant. Un rire à faire exploser le ciel, à faire pleurer les étoiles. Tout le contraire de son géniteur. Le regard perdu dans le vague, le remerciement qu'il lâche du bout des lèvres s'entend à peine. Alors qu'ils n'en sont qu'au commencement de cette grossesse, à ces balbutiements, Saturno ne parvient pas à imaginer concrètement l'avenir. Seule subsiste réellement cette pensée-fantasme de l'enfant à naître. Inconsciemment il ressert son étreinte sur Lyra, lui laissant toutefois suffisamment de liberté pour se servir un verre. Elle est aussi abasourdie par la nouvelle qu'il l'a été. Et il ne peut que la comprendre.

Se concentrer sur le véritable sujet de la visite de Lyra se révèle plus difficile après cela. Il distille ses réponses mécaniquement, comme des réflexes. Les remarques de la jordanienne le font tout de même sourire, avec plus ou moins de sincérité. Elle a néanmoins le mérite de le faire rire, un peu. Elle n'a pas tort. Le roi sait user de ses charmes - et uniquement de ses charmes - pour faire tomber la gente féminine. Il ne répond rien à cela, car il n'y a rien à répondre. Confirmer ne ferait que renforcer les griefs de Lyra à son égard. Démentir aurait probablement le même effet, à la réflexion. Car la déesse est une bornée, qui, une fois qu'elle a une idée dans la tête, est incapable d'en démordre. Quoi qu'il dise, il gardera l'image de ce séducteur invétéré qu'il s'est efforcé de bâtir, pour cacher sa solitude. L'incertitude qu'il perçoit dans la voix de Lyra le fait vaciller, imperceptiblement. Est-il si peu digne de confiance, pour qu'elle refuse de le croire ? « Après dix ans, tu doutes encore ? » Il essaie de ne pas être blessé. Il n'est pas irréprochable, il le sait. Son mariage avec Nicola est un exemple suffisamment criant. Mais Nicola et Lyra ne sont pas comparables. Son union avec Nicola était précipitée, une initiative prise sur un coup de tête. Moins de six mois après sa rencontre avec la jeune femme, il lui passait la bague au doigt et commençait à la tromper. S'il n'y avait pas eu l'accès de panique et sa décision de stopper net les préparatifs de leur mariage, c'est à Lyra qu'il serait désormais uni. Ils fêteraient la première décennie d'une alliance compliquée, parfois conflictuelle, mais certainement fidèle « Je sais qu'avec toutes mes conquêtes je ne suis pas crédible en te disant cela. Mais je te le jure, Lyra. Tu auras toujours une place à mes côtés, même lorsque j'aurais quatre-vingt ans. » Il doute de parvenir à cet âge au rythme où il écluse ses verres de whisky, mais c'est une promesse qui ne coûte rien, et aura peut-être le mérite de rassurer Lyra.

« Jahida pour elle-même, ou ce qu'elle représente ? » La réponse de Lyra fuse, impérieuse. Ses termes font sourire Saturno. La nouvelle. La nouvelle quoi ? Conquête d'un soir ? Épouse éternelle ? Il s'est surpris à y penser, le roi. Surpris à imaginer Jahida dans cet appartement, à ses côtés. Surpris à l'imaginer dans son lit, entortillée dans les draps d'or. Surpris à imaginer le goût de ses baisers, les accents de ses gémissements. Et il a ressenti quelque chose. Quelque chose qu'il n'a pas reconnu, peut-être parce qu'il ne l'avait jamais connu auparavant ? Ni avec Lyra, ni avec Nicola, ni avec aucune autre. « Pour l'instant, Jahida n'est pas à l'ordre du jour. Et quand bien même elle le serait, ou le deviendrait, tu le saurais immédiatement. Et il ne sera jamais question de me partager. » Son ton se fait inflexible. Cette fois, c'est une vérité inaliénable. Il restera toujours à la disposition de Lyra, peu importe l'heure du jour ou de la nuit. Il plaque un baiser sur le front de la jordanienne, manière d'entériner ses propos. Cependant elle ne se laisse pas distraire et continue de parler. Les paroles de Jahida, rapportées par sa soeur, ne le laisse pas indifférent. Il s'efforce de rester impassible néanmoins, de ne rien laisser transparaître. « Absolument rien. » Il s'écarte légèrement et plante son regard azur dans celui de la jeune femme. Pour mieux lui mentir, il préfère ne pas se cacher. « Lyra, je me souvenais de Jahida comme d'une gamine de quatorze ans, affublée d'un horrible appareil dentaire. Pas vraiment de quoi alimenter les fantasmes, tu ne crois pas ? » Cette fois il essaie l'humour, pour masquer ses mensonges. Même à quatorze ans, Jahida promettait déjà d'être une belle femme. Ce que, inévitablement, elle est devenue. Dire maintenant qu'il n'est pas insensible à ses charmes est une comédie qu'il ne se propose pas de jouer. Car, petit à petit, le visage de Jahida Al Khayzuran commence à s'imprimer durablement dans son esprit.
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a storm with skin - Sam 26 Mai - 23:59

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
Une grossesse. Si ça aurait pu être prévisible, Lyra ne ‘avait certainement pas vu venir. Pas maintenant, pas depuis que ça n’allait plus entre les époux. Et elle reste sans voix. Ou presque. Parce qu’elle a envie de s’énerver, de lui hurler pourquoi. Maintenant c’est foutu. Il y sera toujours lié à sa plante verte, qu’il le veuille ou non. Seulement elle prend sur elle, après avoir tenté d’assimiler. Elle prend sur elle pour sortir de brèves félicitations à peine pensées. Elle sait même pas ce qu’il en pense. Il en veut de ce gosse ? Sans doute maintenant qu’il est en route, sinon il le lui aurait dit. Elle reste assommée, ravale cette foutue boule qui s’est formée au fond de sa gorge alors que l’étreinte de l’italien se ressert. De la nervosité ? Ca y ressemble. Alors pour lui plus que pour elle ou pour éviter une énième engueulade, elle reste muette, resserrant son étreinte à son tour. Peu importe ce qu’elle en pense, elle sera là pour lui. Pour l’aider ou pour l’aider à passer ses nerfs. Peu importe.

Elle s’imaginait pas ça en débarquant ici. Elle avait bien assez du sujet Jahida sans penser à une quelconque grossesse. Rien que pour ça, elle trouve qu’il y a bien assez de femmes dans sa vie. Séducteur confirmé, il sait user de ses charmes. Ces mêmes charmes auxquels elle a succombé sans la moindre envie d’y résister. Parce que son aura, ou même ce qu’elle voyait au fond de ses yeux azurs, ça l’attirait plus que de raison. Un aimant ou l’attrait des abysses, elle ne saurait le dire, encore maintenant. Mais y’a pas eu qu’elle, y’en a eu d’autres. Trop. De passage. Celles qui n’obtiennent son attention que le temps d’une soirée. Deux si elles sont chanceuses. Seulement Lyra, elle a toujours redouté d’en voir une autre prendre sa place. Cette place privilégiée qu’elle chérit. Parce que, ce qu’ils ont, elle y tient. Un amour particulier, pas romantique, et pas franchement qu’amical. Indéfinissable, mais bien là. « Après dix ans, tu doutes encore ? » Dix ans. elle a pas vu le temps passé, lyra. Et quand il lui balance ça, elle a l’impression d’être injuste. Peu importe le nombre de ses conquêtes, il l’a toujours gardé près d’elle. Il lui a fait une place de choix dans sa vie, même lorsque Nicola a débarqué. Même une fois marié. C’est les clés de son appart’ luxueux qu’il lui a fié, pas celui d’un taudis. C’est un pass pour se pointer quand bon lui semble, peu importe de quoi ça aurait l’air.  Elle s’en veut de lui reprocher tout ça, quand c’est bien elle qui a flipper quant à leur mariage. Saturno, lui, il a toujours été là à prendre soin d’elle. Et sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, elle en a fait l’un des piliers de sa vie. « Désolée… » qu’elle laisse faiblement échapper, alors qu’elle le pense sincèrement. Parce qu’en regardant bien les faits, il y a rien qui ne pourrait la faire douter. Même avec des fiançailles annulées, quand tout le monde aurait coupé les ponts, ils sont restés plus que proche que jamais. A aucun mot iil ne lui a fait sentir qu’elle était de trop. « Je sais qu'avec toutes mes conquêtes je ne suis pas crédible en te disant cela. Mais je te le jure, Lyra. Tu auras toujours une place à mes côtés, même lorsque j'aurais quatre-vingt ans. » « C’est pas tant les années qui passent qui m’inquiètent… C’est celle que tu finiras par rencontrer. Celle qui te ferait vibrer plus que les autres. Je sais que t’es un séducteur Sat’, mais je te connais. Il y en aura une qui éclipsera les autres. » elle a son doigt qui a doucement glissé le long de sa joue. Ce jour-là, elle sait pas comment elle réagira. Ce jour là, elle veut pas être foutue de côté ou écartée de sa vie. Peu importe son palmarès, elle sait qu’au fond, il cherche quelqu’un pour l’accompagner, le soutenir, pas seulement une foutue plante verte. « Mais bon, on sait tous que c’est moi la femme de ta vie. » qu’elle lache avec humour, en haussant les épaules avant de sourire. Peut-être bien au fond, d’une certaine manière.

Mais peu importe les blagues qu’elle balance, peu importe les efforts qu’elle fait pour tenter de se calmer, de prendre les choses différemment, lyra continue de douter. Vis-à-vis de sa sœur, de ce que ça cache ou non. De ce qu’il s’est dit ou passé à cette soirée. Parce que ça l’agace et que sa possessivité la rend dingue. « Jahida pour elle-même, ou ce qu'elle représente ? » « Mais c’est ma sœur ! » qu’elle répond plus vivement qu’elle ne l’aurait voulu parce que l’exaspère qu’il ne comprenne pas le souci avec Jahida. Ca rendrait les choses bien trop compliquées, sans doute toxiques. Pour tout le monde. Surtout pour elle. « Pour l'instant, Jahida n'est pas à l'ordre du jour. Et quand bien même elle le serait, ou le deviendrait, tu le saurais immédiatement. Et il ne sera jamais question de me partager. » y’a un rire nerveux qui s’échappe de ses lèvres alors qu’il plaque un baiser sur ses lèvres. A peine fait, elle recule d’un pas. « T’es sérieux ? » le rire nerveux qui ne cesse pas alors que la colère monte de nouveau. « T’y as pensé ?! » Si c’était pas le cas, il n’y aurait jamais eu de pour l’instant qui tienne. Ni même d’hypothèse complètement hallucinante à ce propos. Bien trop de conditionnel pour quelque chose qui est censé être complément hallucinant. Alors elle pousse le vice. Quitte à s’énerver, autant voir ce qu’il en pense réellement. Parce qu’avec ce qu’elle vient de lui dire, la jordanienne  n’est plus franchement certaine de croire quoique ce soit quant à ses retrouvailles. Quant au fait que ce n’était… rien. Sans la moindre hésitation, elle rapporte les paroles de sa sœur. Celles qui ont foutu le feu aux poudres dans l’esprit de Lyra. Peut-être une boutade balancée pour la taquiner, comme n’importe quelle benjamine. Seulement quand ça concerne l’italien, la gosse réagit toujours au quart de tour. « Absolument rien. Lyra, je me souvenais de Jahida comme d'une gamine de quatorze ans, affublée d'un horrible appareil dentaire. Pas vraiment de quoi alimenter les fantasmes, tu ne crois pas ? » elle a le visage fermé, Lyra. La machoire crispée aussi, et l’envie de démêler le vrai du faux. Elle bout, mais elle se retient encore de ne pas exploser. « Ouais, si tu le dis. » qu’elle lache sans la moindre envie de jouer la comédie ou de dire qu’elle y croit juste pour arrondir les angles. Elle attrape la bouteille de scotch, son verre, et fais quelques pas pour aller se poser sur le canapé. « toute façon… j’serai plus à ça près ? Pourquoi pas ma sœur après l’annonce de cette foutue grossesse ? » ca y est, la mauvaise humeur est bien là, bien installée, avec la possessivité qui l’étouffe. Et pour le moment, même les yeux bleus de Saturno dont elle raffole, ces yeux bleus donc laquelle elle aime un peu trop se perdre, n’arrive pas à la calmer.

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a storm with skin - Mar 29 Mai - 10:57




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lyra & saturno

AND LIKE THE MOON, SHE HAD A SIDE OF HER SO DARK THAT, EVEN THE STARS COULDN'T SHINE ON IT; SHE HAD A SIDE OF HER SO COLD, THAT EVEN THE SUN COULDN'T BURN ON IT.

Le roi balaie d’une caresse les excuses de Lyra. Il n’en a que faire. Il n’y a rien à pardonner, rien à excuser. Enfant terrible, la belle est après tout égale à elle-même; pleine d’incertitudes, emplie d’insécurité, le tout masqué par un visage factice de determination et de force. Pourtant, Saturno le sait, il ne faut qu’un coup de vent pour la faire vaciller. La preuve en est, aux premiers mots de Jahida sa soeur a couru jusqu’à lui pour obtenir un démenti. Pour s’assurer que rien ne la couperait du pilier qu’il est devenu dans sa vie. S’il aime Lyra d’une manière originale et atypique, il s’inquiète néanmoins pour elle. Il craint de la voir rester à jamais cette gamine qu’elle était déjà à 20 ans. Lui l’aime ainsi, tornade en apparence insouciante et inébranlable. Mais il sait quelle fragilité se cache là-dessous, et avec quelle facilité elle s’effondrera. Le roi refuse de la voir à terre, refuse de la voir brisée. Parce qu’elle est une reine, magnifique et sublime, et qu’elle mérite d’être glorifiée, portée aux nues. Il ne sera pas l’artisan de cette déification, Lyra l’a décidé il y a des années. Mais il fera partie de ses suiveurs, fidèles serviteurs prêts à tous les sacrifices pour leur idole. Pour l’instant, Lyra ne voit pas cela, aveuglée par les fautes du démiurge. Sa banale humanité le dessert, corps incapable de resister aux courbes des femmes et à leurs sirènes dans la nuit. Pourtant, s’il veut être honnête, la solitude de son mariage avec la nymphe lui pèse et le mène tout droit dans les lits d’inconnues. Homme et dieu, unis dans une même carcasse, sont responsables de la confiance entamée de Lyra.

Les paroles de la jeune femme le font réfléchir. Est-il vraiment ainsi, capable d’aimer sans état d’âme des dizaines de femmes, pour s’arrêter sur une seule, unique et éternelle ? Probablement, oui, si Lyra le pense. « Peut-être que cela arrivera, oui. Mais pour autant, je le répète, tu ne seras jamais mise de côté. » Il soupire, souffle léger dans la chevelure brune de la belle. Peu importe le nombre de fois où il prononcera ces mots, Lyra ne le croira pas. Pas tant qu’il ne se sera pas enfermé de son propre chef  dans une pièce fermée à clef, où il sera à l’abri de la tentation, là pour l’usage exclusive de la jordanienne. Bien sûr, elle ne réclamera jamais une telle chose de lui. Elle attendra qu’il le propose. Que cela vienne de lui, une preuve de bonne volonté. La blague de la jeune femme amène un sourire aux lèvres du dieu. Il n’y répond pas, cependant. A sa manière, Lyra est effectivement la femme de sa vie. Mais pas au sens où elle l’entend. Elle est l’étincelle, elle est l’explosion. Elle est la figure de l’insoumise qu’au fond, il a toujours aimé, lui qui ne rêve que de servantes obéissantes. Lorsqu’elle s’indigne, il ne comprend pas. Pas totalement, du moins. Il conçoit que l’idée de laisser sa petite soeur entre les mains du loup qu’il est dérange Lyra. Mais si c’est le cas, pourquoi ne pas le dire clairement ? Soudainement, il sent autre chose derrière les paroles de la jordanienne. Quelque chose qu’elle rechigne à dire. Le rire qu’elle laisse échapper le désarçonne une seconde. Il réfléchit à ses propres paroles et voit le future envisagé qu’a perçu Lyra sous les mots. Agacé, il la laisse s’éloigner sans la retenir et permet à ses doigts de tambouriner sur le marbre du bar. « Arrête de tout décortiquer, tu veux ? Après tout, je n’ai aucun compte à te rendre Lyra. Tu n’es ni ma femme, ni ma mère. » Le ton est plus sec qu’il ne l’aurait voulu. Malgré ses allégations, Lyra refuse de le croire. Butée, si butée.

Toujours accoudé au bar, Saturno la contemple, installée dans le canapé de cuir blanc. Il n’a pas l’intention de la rejoindre et préfère piocher une cigarette dans son paquet. La nervosité gagne ses phalanges, qui tremblent lorsqu’il fait claquer le briquet. Il recrache deux nuages de fumée avant d’élever à nouveau la voix. « Laissons Nicola de côté. J’ai fait une connerie, j’en assumerais les conséquences jusqu’au bout. » Il a le ton du gamin à peine majeur qui aurait mis sa copine enceinte, les enchaînant du même coup à une vie dont ils ne voulaient pas. « Maintenant, tu vas me dire ce qu’il se passe réellement. Tu n’as jamais été comme ça, – il pointe un doigt impérieux sur Lyra – à te plaindre que je voyais d’autres femmes. » Au contraire, la brune prenait plutôt le parti de rire de tout cela, de tourner en derision ces femmes qu’il couchait inlassablement dans son lit. Elle a fait de même avec Nicola, aux débuts de leur histoire, et elle continue encore de le faire. . « Alors oui, Jahida est ta soeur. Mais si – je dis bien si – il se passe quelque chose, cela ne changera rien. Ni à notre relation, ni à l’amour que je te porte. » Il essaie de mettre autant de poids que possible dans ses paroles, pour faire entrer une bonne fois pour toutes cette certitude dans le crane de Lyra. Elle restera toujours à ses yeux bien plus qu’une amie. Pas tout à fait une épouse, Presque une soeur, avec des sentiments indéfinissables mais puissants. Il se fatigue à le lui dire, mais elle refuse d’écouter. Nouveau soupir. « Tu as peur de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi. Et je ne sais pas comment te rassurer. Alors dis-moi… S’il te plait. » Il s’adoucit, hésite un instant à la rejoindre. Mais il a besoin d’un répit, besoin d’un moment.
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a storm with skin - Mar 29 Mai - 21:19

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
« Peut-être que cela arrivera, oui. Mais pour autant, je le répète, tu ne seras jamais mise de côté. » il a beau ne pas la voir, le visage enfoui dans ses cheveux bruns, mais lyra, elle fait la moue, comme une gamine. Elle aimerait le croire. Mais elle a toujours été du genre à le voir pour le croire. Elle aimerait être sure que peu importe quelle femme il aura dans sa vie –parce qu’il en aura toujours une- rien ne changera entre eux. Elle est bien égoïste sur ce coup là, parce que si elle ne veut pas perdre l’italien, c’est parce qu’elle se sentirait perdue sans lui. Si son visage peut en impressionné ou en effrayer certains, elle, il la rassure. Peut-être que c’est sa propre insécurité qui l’aveugle, qui l’empêche de le croire à 100%, quand son côté plus raisonné –et plus minime- ne fait que lui hurler qu’il ne lui a jamais ni menti, ni montré une seule raison de douter de lui. L’éternel bataille entre sa raison et ses sentiments. Mais elle reste encore un peu dans ses bras, où son odeur rassurante la conforte un peu plus. Dix ans qu'ils se soutiennent, se chamaillent, jouent. Dix ans qu'ils sont là l'un pour l'autre. Et pour rien au monde elle ne serait prête à y renoncer. Et si on lui avait dit ça à l'époque où ils se sont rencontrés, elle n'y aurait sans doute pas cru une seconde. Pas vraiment. Pourtant, il fallait se rendre à l'évidence, d'une manière ou d'une autre, ils étaient faits pour ne plus se quitter.
Pourtant aujourd'hui, tout lui semble fragile. Tout semble être remis en question, dans sa tête, par quelques mots perturbateurs. Rien de bien méchant sans doute, mais assez pour la mettre en alerte. Assez pour provoquer le doute, et se dire et si ? Sixième sens ou paranoia totale, elle en avait pas la moindre idée. Mais chaque mot, chaque réponse de l'italien ne font qu'accentuer ses doutes. Chaque phrase semble sous entendre autre chose. Une possibilité qu'elle ne voudrait envisagée. Elle s'écarte, se braque, et la colère est là, juste sous la surface, toute proche, ne demandant qu'à exploser. « Arrête de tout décortiquer, tu veux ? Après tout, je n’ai aucun compte à te rendre Lyra. Tu n’es ni ma femme, ni ma mère. »Elle était prête répliquer, prête à lui répondre qu’elle n’aurait pas à tout décortiquer s’il lui disait les choses clairement au lieu de les sous entendre. Au lieu de laisses des pensées en suspens qui voulait dire bien plus que les mots qui sortaient de sa bouche. Seulement la suite de sa phrase la stoppe nette. Elle reste figée, réellement blessée. Dans son orgueil, mais pas que. Parce qu’il touche là où ça fait mal, parce qu’ils savent tous les deux que c’est en partie sa faute s’ils en sont là, si les choses ne sont pas différentes. Si elles ne sont pas comme elles auraient dû être. Et ce ton là, elle a pas l’habitude. Pas avec elle, pas comme ça. Si sa réponse aurait pu être cinglante, chez lyra, le silence est bien pire. Il ne lui arrive que peu souvent de se faire prendre de court, ou de recevoir quoique ce soit dans le genre en pleine tronche, quelque chose d’assez blessant pour la laisser sur le cul. Alors elle se laisse tomber dans le canapé, machoire serrée, avec l’envie de se barrer plutôt que rester. Trop impulsive, trop bornée. Trop intense peut-être. Mais c’est comme ça qu’elle a toujours fonctionné.

Si elle reste silencieuse, son esprit n’en est pas moins en ébullition. Ses nerfs, surtout. Elle hésite sincèrement à se barrer, à le laisser là, avec ces derniers mots, qu’il regrette ou non. A rien ajouter et juste s’évaporer. Seulement son corps ne bouge pas, et c’est la grossesse qui est remis sur le tapis. Foutu timing. Elle reste le regard fixé sur le mur, sans bouger, plus concentrée à se contrôler qu’autre chose. Elle sait trop bien ce qu’il se passe lorsqu’elle laisse la colère la submerger. « Laissons Nicola de côté. J’ai fait une connerie, j’en assumerais les conséquences jusqu’au bout. » Elle lève les yeux au ciel, ne trouvant rien à ajouter. Une bien belle connerie, sans aucun doute. Pourtant, si on creuse derrière tout l’agacement que ça provoque, lyra est bien curieuse de voir l’italien avec un gosse dans les bras. Une image plutôt intrigante, et pas franchement désagréable. Et cett fois, c’est volontairement qu’elle préfère garder le silence, sachant pertinemment que le sujet reviendra sur le tapis dans les semaines à venir. « Maintenant, tu vas me dire ce qu’il se passe réellement. Tu n’as jamais été comme ça – il la pointe un doigt et elle se crispe, n’appréciant que peu le sujet qu’elle a amené sur le tapis – à te plaindre que je voyais d’autres femmes. » Elle a envie de hurler, d’exploser, de lui demander ce qu’il y a de si difficile à comprendre dans le fait que s’il venait à fréquenter sa sœur, le problème serait différent. Non, elle n’a jamais franchement apprécié toutes les filles qu’il pouvait voir, mais elle s’en amusait, s’en moquait. Parce qu’elles ne valaient rien à ses yeux. Parce que la jordanienne les a toujours trouvé fades et sans grand intérêt –et sans franchement s’y intéresser non plus. Elle les savait de passage –plus ou moins- et surtout, elle ne les connaissait pas personnellement. Mais Jahida, sa sœur, c’est une toute autre histoire. Evidemment qu’elle pourrait craindre pour sa sœur, de la voir se faire briser le cœur et souffrir, mais pas tant que ça. C’est pas qu’elle s’en fout, Lyra, mais elle connait bien assez sa sœur, pour savoir qu’elle s’en sortirait. Pour savoir que, justement, elle est bien différente des autres. Non, le problème vient bel et bien de lien fraternel entre les deux sœurs et de ce lien particulier qu’elle partage avec l’italien. Jahida ne serait pas une étrangère. Elle n’est pas fade et inintéressante. Elle aurait ses chances « Alors oui, Jahida est ta soeur. Mais si – je dis bien si – il se passe quelque chose, cela ne changera rien. Ni à notre relation, ni à l’amour que je te porte. » « Mais merde, Sat’ ! je comprends même pas que tu vois pas le problème. C’est ma sœur, putain ! » elle a dû mal à garder son calme, Lyra, ça bout, et elle sait pas quand elle va exploser. « A quel moment j’apprécierais qu’il se passe quelque chose entre ma petite sœur, et toi ? » Peut-être que son amour pour elle ne changerait pas, comme il vient de lui dire, mais elle n’arrive pas à imaginer comment son comportement pourrait ne pas changer s’il venait  à se passer quelque chose avec la petite dernière. C’est complètement barré et ça la rend dingue. Elle sait pas comment lui expliquer les choses quand, pour elle, ça tombe sous le sens. Peut-être aussi parce que c’est lui, et pas n’importe quel ex. Peut-être. Sans doute. La combinaison des deux. Il soupire, et lyra se rend compte qu’ils sont dans le même état de fatigue tous les deux. « Tu as peur de quelque chose, mais je ne sais pas de quoi. Et je ne sais pas comment te rassurer. Alors dis-moi… S’il te plait. » Il s’adoucit, et elle en presque étonnée, et touchée, même si elle tente tant bien que mal de le cacher. Elle le regarde, analyse, tente de comprendre pourquoi -justement- il y a aujourd’hui aussi peu de compréhension entre eux. Elle sait plus comment lui expliquer. Elle sait même pas si ça sert à quelque chose. « Rien que le fait d'imaginer, hypothétiquement, avoir quelque chose avec Jahida ne me rassure pas. Ca devrait même pas être envisageable. Parce que justement, c’est ma sœur. » lache-t-elle, blasée et fatiguée, elle se tourne un peu plus dans le canapé pour pouvoir lui faire face, sans être certaine que ça soit la meilleure chose à faire. « Les autres, je m’en fous. A mes yeux, elles ont… rien. Mais Jahida ? je la connais. Elle est loin d’être comme toutes celles que t’as pu ramener. Et oui, Sat’, le fait que ça soit ma sœur me pose un réel problème. Même si je m’amuse de ces filles, tu sais ce que j’en pense. Alors tu crois vraiment que j’apprécierais de te voir avec ma sœur ? Tu crois pas qu’à un moment donné, ça me blesserait ? Je pourrais pas m’énerver sur elle comme je pourrais le faire avec les autres si l'envie me prenait » Parce qu’ils ont été fiancés, parce qu’elle a été conne, parce que Jahida est une al khayzuran, et qu’elles sont loin d’être comme tout le monde. Chacune à leur manière, elles ont un caractère trempé, une façon particulière de se démarquer. Et oui, peut-être que la jordanienne aurait peur que sa benjamine prenne sa place, celle qu’elle aurait dû avoir si elle n’avait pas flippé. Qu'elle prenne sa place tout court, dans son coeur, différemment. Si l'affaire serait déjà délicate avec n'importe quelle fille, il le serait d'autant plus avec son propre sang. « donc non, à aucun moment je ne trouve que t’approcher de jahida soit une bonne idée. Ou sain. Honnêtement Sat’, je vois pas comment on pourrait rester… comme ça, aussi proche, si jamais il y avait quoique ce soit avec Jahida. Ce serait juste… pas normal. » dit-elle à défaut de trouver un autre mot pour qualifier ça. « J’ai déjà du mal à te partager, tu crois que ça me plairait avec une de mes sœurs ? peu importe laquelle. » lache-t-elle en soupirant. et elle le pense. Ca aurait peut-être été encore pire si ça avait été Nerissa. Parce qu’elle est son double, sa moitié, sa partenaire. Parce qu’il n’y a pas l’une sans l’autre. « Mais t’as raison, t’as aucun compte à me rendre. J’suis pas ta femme, encore moins ta mère. Je t’ai dit ce que j’en pensais, peut-être pour rien, puisque tu m’affirmes qu’il n’y a rien… mais je reviendrai plus dessus, j'ai compris le message. » parce que ça l’a fatigué, ça l’a plombé, ça l'a blessé et que même si les moments explosifs étaient réguliers entre eux, lyra n’apprécie que moyennement les prises de tête. Saturno, elle le préférait largement au milieu des draps défaits, ou dernièrement, lorsqu’il la prenait dans ses bras, plus que lorsqu’ils n’arrivent pas à communiquer. Elle se renfrogne un peu plus dans le canapé, ramène ses genoux contre elle, sur lesquels elle repose ses bras, puis sa tête, en se demandant si elle ferait pas mieux de partir.

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a storm with skin - Jeu 7 Juin - 11:03




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lyra & saturno

AND LIKE THE MOON, SHE HAD A SIDE OF HER SO DARK THAT, EVEN THE STARS COULDN'T SHINE ON IT; SHE HAD A SIDE OF HER SO COLD, THAT EVEN THE SUN COULDN'T BURN ON IT.

Il se fatigue, il se vide. Toute son énergie drainée par l’incompréhension, l’agacement. L’obstination de Lyra à taire les réelles raisons de son indignation l’exténue. Ou peut-être est-ce seulement lui qui, trop usé, ne parvient pas à saisir pleinement les tenants et les aboutissants de sa pensée. Les soupirs qui s’échappent régulièrement d’entre ses lèvres sont la preuve de sa lassitude. Néanmoins, il reste attentif au discours de la jordanienne. Comme à l’accoutumée, elle a toute son attention et sa considération. Il ne peut en être autrement. Par sa présence même, Lyra appelle tous les regards sur elle. Impossible de détourner les yeux, impossible de ne pas l’écouter. Même lorsqu’elle blesse par ses mots. Même lorsqu’elle s’insurge et qu’elle s’énerve. Quand il ramène Jahida au coeur de la conversation, Lyra s’emporte. Une fois encore, il est frappé par le fossé entre eux. Non, il ne voit pas le problème. Probablement parce qu’il n’est pas attaché à son frère comme Lyra est attachée à sa soeur. Les deux rejetons Bellandi n’entretiennent pas les mêmes relations que les gamines du clan al Khayzuran. Ils sont loin d’être aussi fusionnels, aussi passionnels. Plus à la mort qu’à la vie, Alcide et Saturno sont définitivement opposés et irréconciliables. Le roi sait qu’au contraire, Lyra ne fait qu’une avec ses soeurs, en particulier Nérissa. Cela ne l’empêche pas de défendre Jahida d’un ton assérré, qui blesse l’homme. L’insistance qu’elle met à marquer une différence entre sa petite soeur et lui est un pieu enfoncé dans son coeur. Est-il si mauvais que Lyra ne tolère pas l’idée de lui abandonner sa cadette ? Certes, il est loin d’être un enfant de choeur. Il a déjà tué, trempe allégrement dans les affaires louches de la Nuova Camorra. Dans sa vie privée, il est infidèle, menteur et froid. Pas un homme aimable, pas un homme à aimer. Pourtant, il n’est pas malveillant. Son but n’est pas le chaos. Au mieux peut-on le taxer d’égoïsme, d’indifférence aux autres. Mais certainement pas de cruauté intentionnelle. Alors les réticences de Lyra égratigne son amour-propre. Il est assez bien pour elle et les autres filles, mais pas pour Jahida. Jahida, le joyau brut du clan jordanien. Jahida, dont le visage et la personnalité brûlante l’attirent, même s’il refuse de l’admettre. Sur l’instant, il préfère se taire, ruminant ses pensées. Tout plutôt que de montrer à Lyra qu’elle l’a touché. Au lieu de quoi, il laisse la conversation se dérouler, suivre son cours. Alors qu’il tente de comprendre ce qui effraie la jeune femme, celle-ci enfonce le clou. Son ton fait écho à sa propre fatigue, et il lui jette un regard éloquent. Est-il vraiment nécessaire de continuer cette conversation stérile ? Ils ne vont nulle part. Lyra s’entête à le voir trop mauvais pour entamer une relation avec sa petite soeur et par la même, le prive de l’occasion de lui prouver le contraire. Lui s’obstine à mentir, à lui-même et à son ancienne fiancée, en affirmant que rien n’arrivera jamais avec Jahida. L’absurdité de la situation le fait sourire, mais il ne dit rien. Pas encore.

Il n’est pas insensible aux arguments avancés par Lyra. De longues heures durant, ils ont conversé sur ses trop nombreuses conquêtes. Ensemble, ils se sont moqués du nez busqué de Natalia, ont ri de l’accent prononcé de Ielena. Lorsque Paola a fait irruption dans le salon où il se trouvait en compagnie d’une autre pour faire un scandale, la scène, rapportée à Lyra, est devenue anthologique. Les exemples sont légions, tous aussi détonants et originaux les uns que les autres. Avec Jahida, il sera difficile de rire, difficile de se moquer. Un soupir lui échappe et il jette un regard mitigé à Lyra. Il commence à comprendre le point de vue de la belle. Lui aussi peine à concevoir un monde où Lyra et lui ne pourraient pas être aussi proches qu’ils le sont maintenant. Mais il estime que la jeune femme dresse d’imaginaires barrières, des contraintes dans une situation qui n’existe même pas. Et le dieu n’arrive pas à lui faire comprendre que l’éventualité même qu’il puisse y avoir quelque chose entre lui et Jahida tient de l’improbable. Il l’a déjà suffisamment répété jusqu’à maintenant, alors une nouvelle fois il préfère se taire. Lyra a l’air décidée à parler, à exprimer ses craintes. C’est, après tout, ce qu’il lui a demandé. Il reste silencieux, écoutant les recriminations de son amie. Elle ne se doute pas néanmoins que chaque mot le blesse. Encore une fois, c’est contre lui qu’elle a quelque chose. Elle ne le dit pas, mais elle le pense. Au fond d’elle, elle le pense. Pas assez bien, malsain. Des mots qu’il a entendu cent fois et auxquels il lui arrive de croire. C’est son père adoptif qui les a prononcés le premier, lorsqu’il était adolescent. Lorsque son étrange regard clair a commencé à caresser les courbes des filles. Lorsque les parents de Little Italy ont vu ce prince sorti de la boue, élevé à la cour des Bellandi, tourner autour de leurs héritières. Toutes se sont détournées, mises en garde contre l’adopté, le moins que rien. C’est là que la colère a pris possession de lui et qu’il est devenu un autre. Déterminé à montrer sa valeur, à prouver qu’il était autre chose qu’un rebut, autre chose qu’une pièce rapportée. Lui aussi avait droit à sa part de l’empire Bellandi. A l’évocation de ses jeunes années, il serre le poing. Lyra ne s’en doute pas, mais elle réveille la rage de l’adolescent et le chagrin de l’enfant. Celui qui ne s’est jamais senti accepté et aimé et qui, trente ans après, souffre encore. Pourtant l’attachement que lui porte la brune est reel, vivant et chaud. Elle est seulement maladroite lorsqu’elle l’exprime, lorsqu’elle l’enlace. Fermant un instant les yeux, il reprend son calme. Hors de question de s’énerver, surtout face à Lyra. Elle n’est en rien responsable de son enfance et a ses propres blessures à gérer. Il enfouit les siennes profondément, jusqu’à la prochaine fois.

Alors que Lyra se referme sur elle-même, bras et jambes repliés contre elle, il se lève pour la rejoindre. L’amertume qu’il a entendu dans sa voix l’inquiète. Délicatement, il passe un bras autour des épaules voûtées de la jeune femme et l’attire contre lui. Il se moque de savoir si c’est ce dont elle a besoin, si c’est ce qu’elle désire ou non. Lui en ressent la nécessité. Il veut sentir le contact rassurant de sa peau contre la sienne, le poids de son corps entre ses bras. « Je suis désolé d’avoir dit ça, Lyra. Tu n’as pas besoin d’être ma femme ou ma mère. Tu es mon amie et cela suffit pour que je respecte ton avis. » Il embrasse le haut de son crâne, joue de sa main libre avec une mèche de cheveux. Le simple contact de la jeune femme l’apaise et le calme. Il prend une légère inspiration avant de continuer. « J’ai bien compris ce qui t’inquiétait. Et, sincèrement, je ne peux pas te promettre que rien n’arrivera. » Il sait qu’il s’engage sur un terrain glissant. Chaque mot pourrait raviver la rage de la belle et relancer la dispute. Il sait que rien n’est réellement terminé. Parce qu’il reste égal à lui-même, parce qu’il a besoin de ces femmes pour tromper son ennui. Et parce qu’à un moment ou un autre, peut-être, ses yeux se poseront vraiment sur Jahida al Khayzuran. A cet instant, il aura à nouveau affaire à Lyra, et probablement sera-t-elle appuyée par Nérissa. Mais dans l’immédiat, il n’y a rien. Juste un visage qui, parfois, s’impose et le hante. Pas de quoi déclencher une guerre. « Mais pour l’instant, oublie Jahida. Oublie Nicola. Oublie toutes les autres. » Son bras la serre un peu plus contre lui, Un noeud s’installe dans sa gorge, l’étrangle un peu. Il ne parvient pas à imaginer de mots assez forts pour exprimer ses pensées. Il voudrait lui dire qu’elle n’a rien à craindre, que rien ne changera jamais entre eux, qu’il fera tout pour la préserver. Mais ses lèvres restent muettes. Alors, sur une impulsion, il attrape d’une main les genoux de la jeune femme et la fait tourner vers lui. Lyra se retrouve presque à cheval sur les cuisses du roi, ses jambes allongées sur le canapé. Avant de lui laisser le temps de protester, il glisse une main dans ses cheveux longs et l’attire à lui. En un instant, il effleure ses lèvres des siennes, d’abord comme une caresse, avec douceur et tendresse. Il quémande son autorisation. Puis, avec plus de force. Il ne presse rien, lui laisse tout loisir de le rejetter si elle le désire. Mais c’est si naturel, comme deux pièces d’un puzzle, parfaitement adaptées l’une à l’autre. Cela l’a toujours été.
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a storm with skin - Dim 10 Juin - 19:56

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
C’est un flot de paroles, de doutes et d’interrogations qui se déverse. Des craintes d’abord formulées à mi-mots qu’elle lance à son ex fiancé. Des peurs pas si bien camouflées que ça. Surtout lorsqu’il s’agit du Bellandi. Parce qu’elle a toujours été trop possessive avec lui. Parce que ça ne s’est pas arrêté net comme avec n’importe quel ex. Il y a eu cette suit un peu flou, ces limites pas franchement définies. Y’a ses sentiments brouillons, brulants, inexplicables. Un amour particulier. Pas de ceux qu’on trouve au fin fond d’un bouquin. Au fond, Saturno a réussi avec les années, là où tous les autres ont échoué. Il a sa confiance, sa loyauté, une dévotion qu’elle ne se connaissait pas si ce n’est pour ses sœurs. Pourtant, aujourd’hui, sa propre confiance en éclat, ce qu’elle pensait représenter pour lui aussi. Tout est trop fragile. Lyra, qui reste la gamine effrayée qu’elle était. Forte mais trop sensible. Fière mais dépendante de l’italien qui se trouve face à elle. Un mélange explosif. Des paradoxes qui se mélanges et qui s’emmêlent, à rendre dingue. Les mots sortent de travers, les pensées s’embrouillent. Elle arrive plus à voir clair dans tout ça. Les silences qui veulent trop en dire ou les hypothèses qui relèvent de l’irréel. La colère qui l’emporte quand c’est le nom de sa petite sœur qui est refoutu au cœur du sujet. C’est trop pour elle et ses angoisses. Saturno, elle l’a toujours voulu près d’elle, d’une manière ou d’une autre, comme ils l’ont toujours fait, pas accroché à l’une de ses sœurs. Ce serait trop à gérer. En réalité, ce serait juste ingérable. Alors elle le hurle, elle le crie. Elle le soupire jusqu’à épuisement. Le silence pour seule réponse. Ca et la mine fatiguée, peut-être même blasée de son ex. D’elle ou de la conversation. Elle préférerait la deuxième option. Mais Lyra, elle voit pas qu’elle le blesse un peu plus à chaque mot prononcé. Elle voit pas qu’elle réveille des souvenirs désagréables, qu’elle réouvre des plaies encore bien trop douloureuses. Lyra, elle se serait arrêtée de parler si elle avait su. Malgré la colère, l’énervement et l’envie de tout envoyer valser, là encore, elle aurait été la première à se précipiter pour tout vouloir panser. Parce qu’elle l’a jamais vu comme les autres. S’il est le laissé pour compte des Bellandi, à ses yeux, il en est le joyau. Brut, éblouissant, tranchant. C’est la pièce rapportée qu’elle chérit et à qui elle confierait sa vie.

Mais la conversation épuise. Elle a tout déballé. Sans doute trop. C’est ce qu’il voulait. Qu’elle se confie, qu’elle explique. Mais Lyra, elle se referme aussi vite qu’elle s’ouvre. Tout dans sa posture le démontre. Elle est recroquevillée sur elle-même, ses genoux contre sa poitrine, la tête déposée dessus. C’est bien plus simple quand elle s’amuse des conquêtes de son ex. C’est bien moins fatiguant de ne pas se soucier du futur. Mais cette fois, impossible de passer au dessus. Et cette discussion l’a épuisé. Plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Et ça se sent dans sa voix. Lyra, elle a abandonné. Et elle est à court d’explications, à court d’arguments. Et au fond, elle est peut-être même un peu blessée. Elle tourne légèrement la tête lorsqu’elle le sent s’asseoir à ses côtés, un bras par-dessus ses épaules, qui l’attire doucement contre lui. Elle se laisse faire. Pas un mot de protestation. Rien. Pas même son corps qui se braque. Elle se laisse juste glisser contre lui, le bout de son nez qui se cale naturellement dans le creux de son cou. « Je suis désolé d’avoir dit ça, Lyra. Tu n’as pas besoin d’être ma femme ou ma mère. Tu es mon amie et cela suffit pour que je respecte ton avis. » « Dis plus jamais ça. » des mots murmurés contre sa peau alors qu’il dépose un baiser sur le haut de son crâne. Les mots l’ont frappé comme une gifle en pleine face. Comme un rappel cuisant de ses propres erreurs. A commencer par ce qui aurait dû être si elle n’avait pas juste pris la fuite. Et ce qu’elle a ressenti à ce moment là, elle ne veut plus le ressentir un jour. « J’ai bien compris ce qui t’inquiétait. Et, sincèrement, je ne peux pas te promettre que rien n’arrivera. » La machoire qui se contracte, le nœud qui se forme dans sa gorge, elle ferme les yeux, juste un instant et prend sur elle pour ne pas exploser une nouvelle fois. Ne pas laisser ses nerfs prendre le dessus et exploser. « Sat… » elle soupire, déglutit et rouvre les yeux. C’est pas franchement ce qu’elle espérait entendre, mais elle ne peut certainement pas lui reprocher son honnêteté. « Fais pas ça… » c’est loin d’être un ordre, pas même une demande. Sa voix est si faible que ça sonnerait presque comme une supplication. Quelques mots un peu désespérés face à ce qui pourrait arriver. Un jour. Peut-être. Et ce jour-là, elle le redoute, pour tout un tas de raisons, mais surtout pour les plus égoïstes d’entre elle. « Mais pour l’instant, oublie Jahida. Oublie Nicola. Oublie toutes les autres. » Difficile d’oublier sa sœur qui pourrait le faire chavirer. Difficile d’oublier sa femme qui se transforme doucement en baleineau, porteuse de l’héritier de l’italien. Pourtant, comme si elle rendait les armes, elle soupire, capitule, se laisse serrer un peu plus fort. C’est assez pour aujourd’hui. C’est comme une poupée de chiffon qu’elle se laisse surprendre et manipuler lorsqu’il la fait pivoter vers lui, désormais presque à cheval sur ses genoux. Pas le temps de réagir, de dire quoique ce soit, qu’il glisse une main dans ses cheveux, le visage rapproché, tout près du sien. Elle a le souffle coupé lyra. Elle arrête de respirer un bref instant. Elle hésite un moment, à se dégager, à le dégager. Mais elle en est incapable. Pas une once de volonté de partir d’ici, de descendre de ses cuisses ou d’écarter son visage. C’est là qu’elle se sent bien, qu’elle se sent le mieux. C’est naturel. Sans doute un peu trop. Ses lèvres qui caressent les siennes, à peine, juste un frôlement, ça a le don de l’électriser autant que de l’apaiser. Les lippes légèrement entrouvertes, les respirations qui se rencontrent, le bout de son nez qui frôle le sien, elle ne précipite rien. Elle profite, se noie dans son odeur, dans cet excès de tendresse dont elle raffole. Y’a son cœur qui bat la chamade, surpris et prêt à imploser. Pourtant, la mélodie qu’il joue, il la connait par cœur. C’est toujours les mêmes montagnes russes avec Saturno. C’est pas une balade tranquille qui endort. C’est une putain de symphonie qui surprend et qui enflamme. Son front qui se colle au sien, et elle arrête de réfléchir, ses  lèvres se scellant à celles de l’italien. Doucement d’abord. Comme une redécouverte de ce geste qu’elle a pourtant fait des centaines de fois. Mais le baiser se fait plus appuyé avec l’une de ses mains qui se glisse sur la nuque du dieu. Ses doigts qui s’y ancrent quand elle se place parfaitement sur ses cuisses. Un baiser qui a le don de faire remonter à la surface tous leurs souvenirs, qui réveille le creux de ses reins, enflamme chaque parcelle de sa peau.  Le rythme cardiaque qui ne faiblit pas, mais par manque d’air, elle stoppe le baiser, le front toujours pourtant collé au sien. Sa bouche frôle une nouvelle fois la sienne, et le désir qu’il lui fait ressentir s’apparente à une avidité dévorante de son être. Elle capture une nouvelle fois ses lèvres, fiévreuse, en se foutant bien que l’épouse bafouée puisse rentrer à tout moment. La déesse n’est pas décidée à partir ou à éteindre le brasier qu’il vient de déclencher, même si sa tête ne cesse de lui hurler qu’avec toute leur discussion, ce serait loin d’être une bonne idée.  


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a storm with skin - Ven 15 Juin - 10:37




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Alors qu’il attire la jeune femme contre lui, il ne rencontre aucune résistance. Il s’attendait à la trouver réticente, à la voir le repousser. Mais Lyra ne dit rien. Elle le laisse faire et trouve sa place tout contre lui. Une place qu’il a toujours gardé libre pour elle. Jamais il n’a agit avec une autre femme comme il agit avec Lyra. Aucune n’a reçu autant d’attention et n’a fait l’objet d’autant de prévenance. Comme une reine, la jordanienne mérite qu’on la respecte et qu’on la traite avec tous les égards. Son ton blessé est un nouveau coup de lame dans le coeur du roi.  Il se sait responsable, coupable d’avoir provoqué la détresse de la belle. Alors il resserre son emprise et essaie de la rassurer. Il n’y parvient que trop mal avec ses mots. C’est finalement avec son corps qu’il arrive à l’apaiser. Il la butine, d’abord comme une caresse, un effleurement. Un baiser comme un poème, délicat et tendre. Un baiser d’amoureux, un baiser d’amants. C’est ce qu’ils ont été, c’est ce qu’ils sont encore. Deux corps qui se connaissent, réagissent comme par réflexe lorsqu’ils se touchent. Ils ne sont qu’un, une seule entité, une seule âme. Il ne s’agit plus de dieu, de déesse, de crimes et de complots. C’est Lyra, c’est Saturno, enlacés dans un corps-à-corps amoureux. Emporté, le roi accentue la pression, force doucement le passage de ces lippes enivrantes. Lyra le laisse faire, joue le jeu. Elle aussi doit ressentir ce qu’il ressent ; le crépitement entre eux, les étincelles qui jaillissent de leurs lèvres unies, de leurs épidermes qui se touchent. Un embrasement général. Un feu d’artifices. Son rythme cardiaque s’accélère progressivement, de même que son souffle. Sur ses joues, il sent la respiration de Lyra, aussi saccadée que la sienne. Elle le sent aussi. Elle s’agrippe à lui, ses griffes plantées dans sa chair, pour mieux changer de position.  Ses mains, caleuses et attentionnées, quittent la nuque de la jeune femme pour tracer une ligne le long de son dos. Il laisse ses doigts effleurer sa colonne, froisser le tissu qui la recouvre sur leur chemin. Comme une invitation à se débarrasser de cette barrière matérielle. Lentement, ses paumes passent sur les hanches de la jeune femme, enlacent le creux de ses reins pour l’attirer contre lui. La faim dévorante qu’il a d’elle menace de l’emporter et il accueille volontiers le répit qu’elle leur offre en rompant le baiser. Un sourire s’étale sur le visage de Saturno, qui laisse la belle le capturer de nouveau. L’assaut est tout aussi passionné et il s’y abandonne avec plaisir. Mues par une volonté propre, ses mains s’arrachent au contact de Lyra pour agripper le bord du t-shirt qu’elle porte et le remonter jusqu’à découvrir sa poitrine. Il s’arrête là, refuse d’aller plus loin sans son autorisation. Qu’elle l’enlève elle-même, si elle le désire. Si elle le désire. Il laisse néanmoins ses mains vagabonder sur la peau nue ; pressant, caressant, enflammant l’épiderme. Il ne semble pas pouvoir se rassasier d’elle, de sa chaleur, de son contact.  

Il rompt pourtant le baiser, sans la lâcher, sans lui laisser la possibilité de s’enfuir. Il sait que tous deux pensent à la même chose. L’absurdité de la situation. Nicola, Jahida. Toutes les autres femmes qui ont fréquenté son lit, qui le fréquentent encore. La discussion houleuse qu’ils viennent d’avoir. Leur passé commun, le mariage avorté. Tout cela se bouscule dans sa tête, et il fini par porter une main à ses yeux, les pressent avant de pincer l’arête de son nez. Soudain, son corps tendu par l’excitation, le désir, se relâche. Un soupir échappe au roi, qui rabat le t-shirt de la jeune femme pour la découvrir de nouveau. Il s’enfonce dans le canapé et enlace à nouveau Lyra, enfouissant son visage dans le creux de son cou. « On ne peut pas faire ça, Lyra. » Il le dit comme une reddition, comme un abandon. C’est une défaite, celle de leurs amours, sacrifiées il y a trop longtemps sur un autel qu’ils n’ont jamais eu la chance d’approcher. Il ne blâme pas Lyra; ne l’a jamais fait. La belle se connait, elle n’aurait jamais supporté de vivre enchaînée à un homme. Même lui. Alors il comprend sa décision. Mais en refusant de l’épouser, elle a également installé une barrière infranchissable entre eux. Ils peuvent s’aimer, se toucher, faire l’amour. Mais jamais plus ils ne seront ce couple bancal qu’ils étaient auparavant, dans leur bulle et ignorant du monde autour. Il est désormais marié à une autre, en passe de devenir père. Un époux infidèle, un géniteur récalcitrant. Lyra, elle, reste férocement accrochée à lui, à leur histoire morte. Sans s’attacher à un autre. L’un comme l’autre ont échoué à surmonter leur separation et pourtant, tout les empêche d’être à nouveau un. « Je suis désolé. » Sa voix est étouffée, tant par sa gorge nouée que par la peau de Lyra. Lentement, son étreinte se relâche et bientôt, il ne la retient plus, ses mains à peine posées sur les hanches de la jeune femme. Il ne lui demande par de partir ; en est incapable. Au contraire, il aimerait la garder ici, l’enfermer dans la chambre et s’endormir à ses côtés. Rêver de ce qui aurait dû, de ce qui aurait pu être. Au lieu de quoi, il relève la tête et embrasse furtivement ses lèvres. « Je suis désolé. » Cette fois, ce n’est pas pour leurs ébats avortés qu’il quémande son pardon. Ce n’est pas pour Jahida, pour Nicola, pour ses conquêtes. Mais pour n’avoir pas su calmer ses frayeurs, se faire suffisamment doux et aimant. Pour n’avoir pas su lui faire croire qu’ils pouvaient avoir un futur.
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a storm with skin - Lun 25 Juin - 13:56

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saturno & lyra

« And like the moon, she had a side of her so dark that, even the stars couldn't shine on it; she had a side of her so cold, that even the sun couldn't burn on it.  »
C’est naturel de se retrouver contre l’italien. Sans doute trop pour leur propre bien. Malgré l’animosité de leur conversation, malgré sa colère, lyra ne trouve aucune resistance en elle lorsqu’il s’approche pour la caler dans ses bras. Rien. Pas une once de volonté de l’écarter. Parce que c’est là qu’elle aime être. C’est là qu’elle se sent bien. Plus encore lorsqu’il vient butiner ses lèvres. Doucement. Tendrement. Comme s’il la découvrait une nouvelle fois. Des baisers semblables à des caresses. Des baisers qui frôlent mais qui réveillent le désir qu’il y a toujours, là, au fond de son être. Le creux de ses reins qui s’éveillent en même temps que l’envie d’approfondir et d’intensifier ce baiser. Les corps se connaissent trop bien. Le sien réagit bien trop vite au contact de l’italien. Des habitudes qui ont été loin de se perdre, et qu’elle n’a jamais semblé être prête à abandonner. A cet instant précis, il n’y a qu’eux. Pas de conversation houleuse, pas de femme, pas de fiançailles abrégées, pas même de sœur. Que Saturno et Lyra, des mortels comme les autres. Un peu trop fiers, plein de défauts, mais qui continuent de se chercher et de se retrouver. Une passion commune, un désir qui les conduit inlassablement l’un vers l’autre. Toujours la même mélodie, la même partition. Une machine bien rôdée et qui ne semble pas s’user. Ses lèvres, l’addiction, ses baisers, douce drogue dont la dose lui semble trop minime à chaque fois. Elle est prête à encaisser plus. Plus de lui, de voir les étoiles en même temps. Frôler la lune, juste pour ses beaux yeux. Ceux dans lesquels elle continue de se noyer, volontairement. Elle connait les risques, et Lyra, elle plonge tête baissée.
Elle frissonne à chaque passage de ses doigts sur sa peau, quand il s’accroche à ses hanches pour soulever son haut. Ses doigts qui s’ancrent dans la nuque de Sat’, son bassin qui cherche avidement le sien, se colle un peu plus quand leurs lèvres ne semblent puis pouvoir le faire. Pourtant, c’est à bout de souffle qu’elle rompt le baiser. Juste quelques secondes, pour respirer, pour savourer. Mais l’attente la tue, et ses reins brulent, de son désir pour lui, de cette envie de se faire posséder encore une fois. Le palpitant est près à exploser quand elle trouve de nouveau ses lippes, avant qu’il ne soulève son haut. Doucement. Trop doucement. La poitrine découverte du bout de tissu, et elle sourit en le voyant s’arrêter là. Saturno, presque trop prévenant alors qu’elle meurt juste d’envie de balancer son t-shirt à l’autre bout de la pièce. Tant pis pour le peu d’intimité du lieu. Y’a qu’eux à ses yeux. Que ses yeux d’un bleu transcendant, aussi glaçants qu’hypnotisants. Pourtant, c’est ce bleu acier qui l’enflamme. C’est ce bleu qui la fait bruler, un peu plus à chaque fois.

Le baiser qui s’achève alors que la jordanienne en veut plus, à bout de souffle. Saturno, véritable addiction, et ce depuis des années maintenant. A l’époque, jamais elle n’aurait cru que ça prendrait un tournant pareil. Que même en mettant fin aux fiançailles, supprimant les idées de mariage, ils resteraient aussi plus proches. Peut-être même encore plus. Le couple n’est plus formable, et pourtant la paire est belle et bien existante. Complices, tactiles, deux amants qui se connaissent par cœur. Ses mains possessives, agrippées à ses hanches la maintiennent en place, contre lui. Le mélange est détonnant, la conversation trop fraiche en tête, les blessures que ça a rouvertes, et la tentation de ses lèvres, juste là, de les posséder encore une fois. L’envie de reglisser sa tête dans le creux de son cou, de s’imprégner de cette odeur familière et rassurante. Mais lorsqu’il se pince l’arête du nez, elle fronce les sourcils. Elle connait bien trop ce geste, et ce qu’il implique.  Un arrêt complet et peut-être même des regrets. Elle est figée, la mâchoire crispée en redoutant les mots qui sortiront de sa bouche. C’est bien ce qu’elle pensait. Le t-shirt rabattu au moment où il soupire. Les corps sont de nouveau présentables et l’excitation descendue en flèche. « On ne peut pas faire ça, Lyra. » Elle dit rien. Juste le silence qui s’installe. Elle a jamais aimé qu’on lui dise ce qu’elle pouvait faire ou non. Elle avait toujours tendance à prouver le contraire aux autres. Mais là, dans ce cas là ? Y’a rien qu’elle ne puisse faire. C’est pas comme si elle allait le forcer à la désirer ou à oublier ce qu’il vient de se passer. C’est trop frais, et même si ça l’était pas, il y a toujours cette voie qui lui dit que ça y est, son tour est peut-être passé. Elle a juste l’impression de se prendre un autre coup. Celui de ses regrets, de pas avoir pu aller au bout avec l’italien, alors qu’elle a fini par le regretter doucement au fur et à mesure des années. Parfois elle se le dit, que c’était sans doute lui le bon. Celui qui donne assez de challenge pour ne pas la lasser, celui qui bougerait chaque montagne pour elle, qui lui assure une loyauté sans faille, l’élève au rang de reine dès qu’il pose les yeux sur elle. Elle se dit parfois qu’il n’y en aura pas d’autres comme lui, parce qu’il est unique, exactement comme ce qu’ils ont. Parce qu’ils se comprennent, et qu’en dehors de sa famille, personne ne la connait aussi bien que Saturno. Alors elle continue de se torturer, de se demander qu’elle était son foutu problème, à fuir, quand elle avait le mec qu’il lui fallait. Celui qui la fait vibrer, chaque jour de leur existence. « Je suis désolé. » elle a un nœud au fond de la gorge, parce qu’elle sait qu’il est sincère, qu’il l’est vraiment. Et chez elle, c’est l’incompréhension totale. Désolé de quoi ? Pourquoi ? Ce serait pas la première qu’ils remettraient ça. Leurs corps qui réagissent un peu trop bien à la présence des autres. Un désir qui explose, l’addiction de l’autre, et le brasier qui s’enflamme complètement. Apparemment pas ce soir. Elle se demande si c’est juste le tumulte de la conversation ou si la grossesse de sa femme pourrait être l’un des éléments. Qui sait, ça peut peut-être changer un homme. Ou Jahida ? L’idée est douloureuse, désagréable. Il retire ses mains, et elle prend ça comme un signal, celui de ne plus la retenir ici. Ca fait mal, et elle se retient pour ne pas le montrer. « Je suis désolé. » elle déglutit difficilement. « Arrête. » murmure-t-elle en ayant l’impression qu’elle va craquer d’une minute à l’autre, mais d’une manière bien différent de tout à l’heure. « Tu l’es pas autant que moi, Sat. » elle évite de le regarder, se sent presque gênée. Un sentiment complètement inédit en compagnie de l’italien. Elle l’avait jamais été jusque là, pas même lors de leur première fois. Ca avait été naturel, passionnel aussi. Comme si, d’une certaine manière, ça avait déjà été écrit. Elle se dégage, se redresse et fais quelques pas, le nœud dans la gorge, toujours aussi désagréable. Elle sait plus quoi penser. D’eux, de la situation et des complications qui semblent s’annoncer. Elle est pas certaine de pouvoir gérer. Mais elle sait aussi qu’elle sait plus faire sans Saturno dans sa vie. Elle s’éloigne, avant de s’éloigner, des doutes plein la tête, la tempête qui repasse en boucle. Et elle se stoppe, se retourne brièvement. A peine. « Et je dois te croire, hein ? » Aucun doute qu’elle fait référence à Jahida, peut-être même aux futures autres conquêtes qui pourraient un jour prendre sa place. Il a dit que ça changerait rien. Qu’aucun ne le détrônerait. Saturno, c’était son petit coin de paradis, sa safe place malgré ce qu’il semble dégager au reste du monde. Et pour rien au monde Lyra ne serait prête à perdre ça. Seulement aujourd’hui, impossible de faire taire les doutes et les angoisses. Elle lui laisse pas le temps de répondre et continue son chemin vers la sortie, qu’il reste aussi avec ses interrogation.


(c) DΛNDELION
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