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Feel my tears as they dry

 :: abandonnés
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Feel my tears as they dry - Sam 7 Juil - 17:39



Feel my tears as they dry


But I'm holding on for dear life
Won't look down, won't open my eyes
Keep my glass full until morning light
'Cause I'm just holding on for tonight

song



« Jolie Sybille,
remettons notre rendez-vous à demain.
je ne suis pas en état de vous rejoindre,  mon chauffeur me ramène chez moi. Besoin de dormir.
Vous comprendrez je pense.
J’espère.
Luca. »


Un sms envoyé, un coeur envolé. Broyé. Lacéré. Une larme qui glisse, unique et si douloureuse. Le début d’une pluie glaciale, d’une averse violente dont les hommes se cachent sous des parapluies. Dont les Dieux se prennent en pleine face, espérant ne pas glisser.

Pas de parapluie pour nous, nous nous pensons survivants à tout.

Faux.

Terrible erreur que de se croire au dessus de la plus vieille et la plus ardente des armes.
Notre propre identité. L'humanité qui glisse et suinte dans notre coeur de Dieu jusqu'à le faire imploser.

Hybris, je te vomis à la gueule pour toutes les souffrances que tu me créés en dévorant tout ce que j’ai moi-même dessiné.

Prend le crayon et recommence Luca. La gomme a tout effacé, adieu Amour, adieu Beauté. Recommence, oublie la ritournelle. Car dans tous les cas, la gomme reviendra. Elle revient toujours.

Elle efface toujours tout.



La peur est là, elle vibre sous mon derme, elle m’éclate les veines, me noircit le coeur et m’empêche de respirer. J’y arrive pas, à la contenir, à la calmer, à l’empêcher de me dévorer.

Divinité je te hais, toi qui me plaque au sol avec la même ferveur que  dans les draps d’Arcadia. Toi qui m’oblige à ressentir un toujours plus avant de m’emprisonner dans un toujours moins.  Divinité je te hais pour toute la souffrance que tu me créés, pour ces larmes et ces cris, qui disparaissent au profit d’un mutisme que je ne supporte plus.

Sam n’est pas là aujourd’hui, je lui ai donné congé. Quelle connerie. Je dois rentrer chez moi, le chauffeur essaye la musique, de me parler, de me faire rire. Il est jeune, nouveau, pas encore au courant. Il ne peut comprendre pourquoi son patron, normalement toujours fringuant et prêt à exploser de rire n’ouvre pas la bouche. N’ouvre pas son coeur, ni ses cuisses.

Et puis un sms, une réponse.
Un éclat dans le coeur qui a la place de faire mal, réveille un peu d’Eros dans Luca.

"« On change, direction le Downtown. Au croisement de la 56ème et de la 12eme. Vite s'il vous plait.»

Ô Sybille.
Belle et douce Sybille dont le coeur est d’acier dans les rues et drapé de lin quand tu te trouves à mes côtés. Habille-le bien ce soir Sybille, je t’en supplie, protège le d’une armure aussi douce que la nuit. Et fais taire le mutisme en moi, réveille les émotions. Endors l’humain et élève le dieu.

Je t’en supplie Sybille, broie moi le crâne pour que la lumière enfin retrouve son chemin. Prend une pelle s’il le faut, une pioche, un marteau. Mais fais crépiter les flammes avant qu’a jamais, les braises ne s’éteignent.

Et que je m'éteigne à mon tour.


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Feel my tears as they dry - Sam 7 Juil - 21:13


Feel my tears as they dry
Luca & Sybille

La pluie tombe, elle nettoie les rues de ses vices, elle les emporte avec elle pour aller s'oublier à la mer. La pluie tombe, elle rafraîchit les foyers, lave les atmosphères trop lourdes. Sybille profite des trombes pour ouvrir ses fenêtres et laisser la nature récupérer ce qu'elle est venue chercher. Les voilures teintées aux fenêtres se soulèvent doucement et le fracas des gouttes sont un son si joli à son oreille. Sybille sait que cela ne sera que de courte durée, mais étrangement c'est le genre de chose qui lui permet de se reconnecter à elle-même ; de trouver une certaine quiétude et de ne plus ressentir les démangeaisons invisibles de son dos. Elle se revêt de cachemire sombre, quand le tintement d'une cloche artificielle attire son attention. Luca annonce par un message qu'il ne viendra pas et rien qu'au travers de ses mots, la déesse sait de quoi il parle. S'il ne vient pas pour signer un contrat, il n'a qu'à venir comme un ami qui a besoin d'aide. Alors la réponse ne se fait pas attendre, Sybille n'hésite pas un seul instant et lui propose de venir chez elle.

Et le temps passe.

Il y a derrière la porte des ondes noires, elle traverse les murs elle vient éveiller les frissons sur l'épiderme de la déesse qui sait que c'est lui qui se trouve sur le seuil de sa demeure. Sybille ouvre doucement la porte et voit le visage délavé d'attraits de cet Adonis. « Luca... » Le cœur percé par la triste vision qu'elle voit, elle lui tend la main, le fait entrer chez elle et referme la porte en y laissant le monde derrière ; Il ne les dérangera pas car il n'existe plus. Némésis ressent les excès de l'hybris en lui, ils s'accumulent dans son esprit comme un cancer et elle ne supporte plus de le voir ainsi désabusé. La Sylphide le prend sous son aile guérisseuse et le mène dans son salon où elle lu a déjà préparé une infusion relaxante bien que le plus gros du travail serait réalisé par ses dons. L'endroit y est bercé par ces vapeurs enveloppantes. Il suffit de fermer les yeux pour percevoir la fraîcheur de la verveine, la douceur de la camomille et la rondeur d'une pointe de pêche. Elle lui fait ensuite face et dans une familiarité que les dogmes auraient considéré inadaptés au vu de leur relation professionnelle, Sybille le défait de sa veste. Elle sait les dégâts des excès d'hybris pour en porter elle-même les stigmates. Destructeurs, le monde sous leur règne n'est que chaos et plonge les dieux dans le silence. Eros se cache sous ces prunelles sans fond, elle le voit, elle sent ce dieu recouvert d'un voile sombre, noyé sous la surface mélancolique.

Sybille prend soin de Luca quand elle le sent mal, elle le fait naturellement parce qu'elle se sent touchée par cet être. Il ne s'agit pas de pitié, mais de compassion, Némésis est déesse de la justice Divine, elle rend justice aux dieux et c'est ce qu'elle a toujours fait avec lui en le découvrant toujours plus tyrannisé par son humanité. Elle l'avait fait avec de nombreux dieux, n'en témoignent ses mythes et ses légendes, mais personne ne la protège des dieux.

« Asseyez vous » Elle murmure, glisse ces mots avec une attention qu'il est le seul à connaître d'elle. C'est un cocon qu'elle construit pour lui à chaque fois qu'ils s'entretiennent dans ces circonstances. Elle se fait source de plénitude, parce que cela est son devoir mais aussi parce qu'elle a envie de le faire. Luca est un homme qui lui inspire respect et confiance, il l'a acceptée, il l'a aidée et pour toujours elle lui serait loyale et reconnaissante. C'était bien là l'une de ses seules véritables qualités à la vengeresse et rares en étaient témoins. Que cela demeure dans l'intimité, dans le secret, comme nous l'avons dit plus tôt, il n'y a rien d'autre ici-bas que cette pièce : le moment présent. Le liquide parfumé remplit les tasses de porcelaine, il y en a une pour lui et une pour elle. Les commissures de ses lèvres pâles s'étirent finement, elle l'invite à venir entre ses bras, s'y reposer. « Fermez les yeux Luca, c'est bientôt fini » Le cœur cogne contre sa poitrine, c'est là que la magie opère, Sybille enferme ses bras autour de lui et ses doigts se glissent dans ses boucles aux reflets chauds qu'elle cajole tendrement. Et elle se concentre, elle tire de ses dextres les filaments invisibles d'hybris, les excès, pour alléger son esprit. Il est imbibé de mauvaises pensées, elle les ressent, cela la touche plus que ce qu'elle ne voudrait, mais l'empathie fait parti du processus parfois; la douleur elle la ressent elle la matérialise et la détruit. Qu'il se repose, qu'il dorme maintenant, car elle le protège de ses ailes.


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Feel my tears as they dry - Sam 7 Juil - 21:51



Feel my tears as they dry


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Won't look down, won't open my eyes
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'Cause I'm just holding on for tonight

song



Je devrais avoir peur. Je devrais être aux prises à une violente et douloureuse peur. Mais non. Y'a plus rien en moi. Que le vide qui me taillade le coeur. Que le mutisme qui me coud les lèvres, les cloud au sol. Incapable de réagir Luca, de rire ou de pleurer. Incapable de rien.

Comme si tu avais déjà été capable de quelque chose, à part faire crier.

J’abandonne le chauffeur, j’abandonne la voiture. J’abandonne mes larmes aussi, qui étaient les dernières preuves d’une pépite émotive. J’peux plus continuer comme ça, à quémander de l’aide à droite à gauche sans pouvoir mettre des mots sur ce qui me tiraille l’esprit. J’peux plus aller pleurer dans les bras de Sam alors que lui ne veut plus de moi comme j’ai besoin de lui. J’peux plus tenter de parler avec Ilias en feintant le professionnalisme alors que dans son carnet, je sais qu’il note « folie » à côté de Salducci. J’peux plus… Mentir. Marcher et tomber. M’égratigner les genoux et recommencer.

La prochaine fois, ce sera quoi ? Un coup dans la poitrine ? Ou une balle en plein coeur ?
La prochaine fois n’existera pas Luca. Car si tu tombes encore, tu ne te releveras pas.

Je toque, lente et longue plainte d’un poing qui ne sait frapper que ça, les portes. Et son visage apparait. Belle brune au regard clair qui renferme en elle, un pouvoir que beaucoup aimerait posséder. Pas moi. Je fais exploser déjà bien assez de choses dans les corps des hommes et des divins. Toucher à leur Hybris, se serait comme une grenade que je ne saurais maitriser.

Boum l’explosion. Boum le Luca.

 »Luca… » Sybille. Ma danseuse, ma déesse aux doigts qui crépitent. Sauve moi encore une fois. Aide moi à fermer les yeux pour quelques heures, empêche moi de les clore pour toujours. Mais rien ne dépasse mes lèvres. Incapable. Brisé à nouveau. La langue cousue, le coeur serré, Salducci en miette. Par un corps trop longtemps pressé.

Asseyez vous… Suis-la petit enfant, écoute ce que la maitresse te dit. Transforme ses mots en ordre pour aller mieux. Pour ressentir la vie. Alors je la suis. Alors je l’écoute. La camomille remplit la pièce, mais ça ne me fait rien. Il y a de la verveine aussi. On dirait les tisanes de Samuel, censées calmer mes douleurs et mes peines.

Sybille, tu connais Sam ? Vous vous entendriez bien, vous avez le même besoin de me soigner. Le même don pour me bercer.

Le gosse est assis, cuisse fermées, poings serrés, regard perdu dans le vide. Sur les contours de son visage qui normalement m’apparaissent nets et pleins de volupté. Où es-tu jolie beauté ? Pourquoi n’es tu fais que de brume aujourd’hui ? Sybille, s’il te plait… Fais moi voir à nouveau.  Fais moi croire à nouveau.
Puis un geste. Ecoute la maitresse Luca, elle sait y faire. Elle te connait bien. Le gosse abandonne le fauteuil, s'approche et se love tout contre elle.

Douce divinité, qui dans les rues, quémande vengeance.
Qui dans mon coeur, va y dégoter l’Ange.

 Fermez les yeux Luca, c'est bientôt fini 

Paupières closes, corps amorphe, comme de la pâte à modeler. Laisse toi tailler Luca. Laisse-la devenir l’orfèvre, faire de la glaise un nouveau toi. Toujours aussi beau, toujours aussi solaire. Toujours aussi sensible, se brisant à la moindre fièvre. Mais bel et bien, un nouveau toi.

« J’ai…Été trop loin.. J’ai senti que… qu’il n’était pas bon, qu’il…Pourquoi tuons-nous Sybille ? Pourquoi…

Murmure malade, plainte d’un enfant qui ne comprend pas. Tu as froid Luca, toi qui en habitude, explose les thermomètres des médecins qui te regardent avec toujours cet air circonspect. Impossible est ton deuxième prénom. 39,8°C quand tu te sens un peu patraque. 40,7° quand tu es heureux. Et 42,3° quand tu fais crépiter tes doigts sur les hanches des plus belles âmes d'Arcadia. A ne rien comprendre pour un esprit scientifique. Mais tu n'as rien d'un rat de laboratoire.

On n’étudie pas les Dieux. On les aime ou on les détruit.
Toi, on te propose les deux.

« Hommes, dieux… Je ne comprends pas ce… Besoin de détruire…


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Feel my tears as they dry - Sam 7 Juil - 23:31


Feel my tears as they dry
Luca & Sybille

Les doigts se mêlent et se démêlent aux ondulations, soyeuses comme des fils de soie, elle sent l'hybris petit à petit s'estomper. C'est, dans son cas, un travail lent, un travail précis mais ça le devient encore plus aux spasmes dépressifs qu'il exprime. Luca perturbe le silence, blotti contre elle et exprime, confesse ses remords, ses doutes. Sybille n'a pas à lui demander des comptes, elle n'est pas une mère, elle n'est rien qu'une terre sur laquelle il trouve repos. Mais elle croit savoir de quoi il parle, parce qu'au Silver Arrow et à little Italy, les murs transpirent les conflits et actes du gang qui la possède, il n'y a qu'eux qui sont mêlés dans la tuerie et la destruction ici-bas. Eros en fait parti, ce qui avait perturbé Sybille car les dieux n'ont pas la place qu'ils devraient avoir. Et voilà qu'il était revenu rongé par l'hybris, les ondes négatives lui passent sous l'épiderme et il gémit sa souffrance. C'est une question parfaite pour la déesse qu'elle est, symbole de vengeance oui, mais aussi symbole de rétribution et d'équilibre. Elle en a conscience au fond d'elle même, Sybille, elle sait de quoi il parle, elle sait comment lui répondre sans avoir l'expérience de vie de sa récurrence.

«L'équilibre est un concept étrange ; une dose de mort pour une dose de vie. Mais ici il n'y en a pas.» Avoir le mal, pour avoir le bien, avoir la haine, pour voir naître l'amour. Amour, qu'il est souffre de la haine du monde, rien de bien étrange en soit. Jusqu'à ce qu'il commette la destruction. Quelqu'un se sert peut être d'Eros d'une façon dont il devrait pas, par orgueil, par besoin de puissance ? Alcide ? Ce ne serait pas la première fois que Zeus fait souffrir les dieux. Le monde dans lequel ils vivent n'est ni juste, ni équilibré et c'est pour cela que Némésis se cache, Némésis observe dans l'ombre, Némésis frappera quand le moment sera venu.

« La souffrance que vous éprouvez et le manque de compréhension est le résultat de ce manque d'équilibre et nous les dieux, nous agissons avec les vices humains. »Le navire qui tangue d'un côté finira par sombrer. Dans le collimateur sont ces dieux avares, ces dieux narcissiques qui en veulent toujours plus. Inutile de donner d'amples détails, si les mots viennent à lui parler c'est qu'elle n'échoue pas dans sa mission. En attendant, elle se contente de caresser sa tête, ses épaules son dos et de le serrer entre ses bras pour laisser couler son aura noire. Qu'elle redevienne belle, qu'elle redevienne fière, son aura. « Ce n'est pas votre faute. Quittez ce qui vous fait souffrir Luca. »

L'hybris est là, toujours, mais il se tarit doucement, elle le lui retire en usant de force ; et le concernant il lui demande bien plus de force. Cela reviendra, elle le sait, cela revient toujours mais Sybille lui permet de mettre pause là, avant de se perdre totalement. « Je suis de votre côté, je vous le promets. » Sotto-voce se perd en promesses, mais Némésis ne promet jamais rien sans que cela ne soit vrai, la justice l'y attache, qu'elle soit bonne ou qu'elle soit mauvaise. Si Luca a besoin d'aide, elle sera là et elle vengera ce qui le met dans cet état de détresse.



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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 8:47



Feel my tears as they dry


But I'm holding on for dear life
Won't look down, won't open my eyes
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song



L'équilibre est un concept étrange- une dose de mort pour une dose de vie. Mais ici il n'y en a pas.

Une dose de mort pour une dose de vie. Tes mots résonnent en moi Sybille. S’il y a plus de détresse et de noirceur ici bas, ne peut-il pas y avoir un jour trop de beauté et de lumière ? Peut-être que nous pouvons renverser la balance et faire de cette Terre un nouvel Eden ? Sans serpent, sans pomme, rien que mes mains filant sur leur peau, rien que mes phalanges glissant légèrement sur leurs flancs pour les parer de douceur et de beauté.
Peut-être oui, qu’un monde comme ça peut exister.

Pour le moment il se nomme le Silver Arrow et il n’est qu’une infime partie de Little Italy. Trop petite à mon goût.

Je ne suis pas un dieu bon, quoi qu’on en dise. Je joue et je donne mais toujours dans l’idée de prendre à mon tour. Je me nourris de leur amour, je dévore leur plaisir et je fais de leur jouissance ma plus pure énergie. Mais ce n’est pas si mauvais, si ? De jouer avec leur sentiment pour leur faire découvrir ce qu’est ce, la véritable décadence ? Celle où tu ploies, celle où tu laisses tomber toutes les armes dans le seul but d’aimer, de chérir et de désirer ?

Je ne veux que ça Sybille, les émotions positives, salvatrices, créatrices d'orgasme et de magnificence. Mais non… Avec l’amour vient la jalousie. Avec le désir vient l’impossibilité de s’arrêter. Avec le coeur vient la colère, la rage et toute sa famille qui s’amuse à me briser la colonne en de milliers d’éclats.

Avec la vie vient la mort Sybille. Oui tu as raison, l'équilibre est obligatoire. L'équilibre doit être réajusté.

Et je les sens, ses mains qui caressent lentement mon crâne, puis mes épaules. Je suis incapable de lui faire ressentir la moindre chose, étant moi-même une source tarie. Elles sont là, elles crépitent contre mes boucles, contre ma nuque, attirent le mal pour me laver et me parer de douceur à nouveau. Comme une mère avec un enfant. Comme une nourrice avec un héritier.

Jolie Maman aux doigts d’or, les miens sont tous sales, dévorés par la poussière et le sang. Je t’en supplie Jolie Maman, nettoie mes ongles et mon coeur, fais de mes organes ma vraie demeure.

Enfermés dans une bulle d’or Luca, toute son enfance, toute son adolescence. "Tu deviendras un grand mon fils, un dieu que l’on chérie, à qui on se dévoue, à qui on baise les pieds et bien d’autres choses. " Oui Papa, oui Maman.
Mais ils ne m’avaient jamais dis à quel point c’est douloureux d’être un Dieu toute sa vie. A quel point le déclin continuera de tabasser à ma porte en espérant qu’un jour, le bois se fissure pour y entrer. Et tout briser.

Eros Dieu de l’Amour.
Eros Dieu du Rien-du-tout.

Ce n'est pas votre faute. Quittez ce qui vous fait souffrir Luca

Mon cou se tourne légèrement, mes pupilles cherchent les siennes. La force me revient doucement, les émotions reprennent lentement leur aise. Naissez petites pépites, revenez au creux de votre père.

Pas ma faute. Si Sybille. La Nuova me protège de tout ça. J’ai beau titiller le haut grade depuis des années, la Nuova sait que si mes mains se paraient de sang frais, je n'en reviendrais pas. La Nuova est là, la Nuova accepte.
Je suis utile à d'autres choses pour le moment, mes mots sont des éclats de fierté dans le coeur des soldats, mon toucher, une arme dévastatrice tant elle gonfle les poitrails des hommes armés. Mais la Nuova comprend qu'Eros ne peut blesser que par ses flèches. Et jamais par des balles.

" Je …"
"Je suis de votre côté, je vous le promets.

Mes épaules s’affaissent à nouveau, je me laisse bercer. De mon côté, la Vengeance. De mon côté, Pandora. De mon côté, Alcide.

Tous de mon côté. Et pourtant tous si loin.

" Si, c’est de ma faute…J’ai senti qu’il était en colère, qu’il y avait de la jalousie… J’ai cru pouvoir… J’avais envie de lui, je… Il était..

Les mots sont difficiles. Repenser à la scène est difficile. Un éclat dans un coeur rongé par la folie amoureuse et voilà que l’homme que je pensais être mien cette nuit a décidé de s’en prendre à sa belle. Sur le trottoir en face du Silver. Crac le crâne. Crac le bitume.

Crac Eros. Appeler Samuel, tomber sur le répondeur. Ne pas savoir quoi faire, tenter d’apaiser les coeurs. Mes gardes du corps aux aguets, essayant de me calmer, de me protéger.

Je ne suis pas la victime ! que je leur criais. Je ne suis que le bourreau. Et le toucher encore une fois, pour essayer de faire vriller en lui l'amour, la beauté... Et tomber sur la haine qu'il ressentait pour son acte et pour lui-même.

Pourquoi ? M’a-t-il murmuré, tenant dans ses bras le corps de sa dulcinée.
Parce que, que je lui ai répondu.
Je suis l’Amour. Et l’Amour jamais n’a a s’expliquer.

La Nuova est une belle famille Sybille… Je ne peux pas les quitter, je ne veux pas. Ils me préservent à leur façon. Tu y serais bien. Je te protégerais moi aussi…

Le coeur qui se remplit à nouveau, l’âme qui reprend de sa couleur. Et mes yeux qui enfin trouvent les siens, prunelles trop claires qui se regardent et se complètent.

Vengeance et Amour dans le même bateau.
L’un voguant sur la douleur l’autre sur les coeurs.



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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 11:48


Feel my tears as they dry
Luca & Sybille

Les tourments n'est pas ce qu'elle a l'habitude d'effacer, jusqu'alors, Némésis a punit les hybris ; car ceux qu'on aperçoit le plus sont orgueil, agressivité, autres tocs. Mais dépression se cache bien, Sybille sait comment le gérer à condition d'avoir de l'estime pour la personne. Luca est son patron, mais il est aussi son ami, les instants de guérison les rapproche toujours plus, et elle ressent de la satisfaction de pouvoir lui faire ressentir de l'apaisement. Luca n'est pas en forme, elle le ressent par la lourdeur de ses pensées, par ses paroles incertaines et ses yeux ternis, son sourire décousu. Elle lui donne ce dont il a besoin, parce qu'elle désire lui venir en aide. Et Luca continue sur les aveux tremblants, la scène revenant dans son esprit, elle l'imagine bien. Les iris cherchent quelque chose où s'accrocher et rencontrent ceux de sa bienfaitrice qui l'écoute dans un silence remarquable. Il trouvera toujours asile chez elle, il trouver toujours une oreille attentive même si elle en devenait sourde.

Tout n'est qu'une question de point de vue et l'on sera toujours le méchant de quelqu'un. Sybille le sait plus que tout, ayant souvenir de ces fois là où en voulant faire du bien elle avait causé du tort. Peut être qu'elle a tendance à trop protéger Luca. L'Amour est une valeur fondamentale, qu'on soit dieu, qu'on soit Homme, il ne peut disparaître, il ne peut être corrompu. C'est pour ça, Amour doit être protégé, Amour doit être vengé s'il lui arrive quelque chose. Entre ses bras, lové contre son cœur, elle lui donne de l'amour en quelque sorte et le délivre de ce qui l'empoisonne. L'hybris résiste, du moins il revient aux paroles et aux Ondes négatives qu'il émet, Sybille ne peut que l'atténuer, lui éviter le précipice. Amour peut provoquer le drame, Sybille a tendance à l'oublier dans son désir de le voir parfait et salvateur, alors quand les mots ne sortent plus, la déesse continue de le  cajoler tendrement. Un soupire passe ses lèvres, que peut elle dire face à ses aveux ? Elle aussi a tué dans l'excès de pouvoir, elle continuera de le faire car cela fait parti de l'équilibre. Le tout est de ne pas sombrer en parti, y prendre du plaisir à le faire, Némésis résiste à ne pas le ressentir personnellement car elle se perdrait dans les limbes et la peau serait arrachée, entaillée. Pas de cœur sur lequel se reposer, mais Luca en a plusieurs, il n'est pas perdu.

Prudence, déesse, choisis tes mots, qu'ils n’entraînent pas sa chute.

« Nous sommes des dieux mais notre esprit est encore humain, tu commets des erreurs, j'en commets aussi, tu pleures tes actes c'est que tu n'es pas perdu et je t'aiderai à retrouver la paix. »  Elle le remet à neuf, le travaille au corps, qu'il garde cela en mémoire mais qu'il accepte les erreurs commises. Les regretter comme il le fait est un pas vers la guérison, le reste dépendra de sa volonté. Elle ne dépend pas de la Nuova comme il le dit, Sybille est convaincue que ces effet communautaires ne font que les tirer vers le fond. Tout n'est qu'une question de point de vue. Oui il la protégera, oui la tentation est grande de trouver une famille, mais plus grande encore est la rancœur ressentie. Des millénaires de souffrance sans doute, de réincarnation en réincarnation, elle n'en connaît pas la raison Sybille, mais elle sait qu'ils en sont la source, ces dieux, du moins certains d'entre eux. Alors les rejoindre non. Elle ne répond pas à sa proposition, elle lui sourit avec affection, et sent petit à petit cette tristesse s'évaporer. Les doigts glissent sur ce visage qui la regarde, le redessine, le contourne. Un baiser sur le front laisse une marque fantomatique et retire avec lui les dernières brides.

« Parle moi Luca, laisse tes regrets ici, je veux que tu ailles de l'avant. » Dernière étape avant qu'il ne brille de nouveau Amour, mettre mot sur ses préoccupations pour s'en défaire. Sybille n'est pas la sagesse, elle ne peut pas le convaincre totalement, mais elle peu soulager son cœur et le laisser respirer le temps d'un instant. Avec l'esprit libéré de la brume sombre, il peut voir plus loin, plus haut et passer à autre chose.



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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 14:37



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C’est comme se laisser aller sous le jet de la douche. Au départ, on ressent une douce chaleur, enveloppante et apaisante. Ça brûle un petit peu mais ça ne fait pas mal, non. Ça échauffe seulement. Puis lentement, on se laisser faire, on accepte que le jet soit plus vif, plus chaud. On accepte les éclats vermillon qui se forment sur notre peau. Le corps se détend, les muscles s’arrondissent, perdent de leur plomb pour devenir de plumes.

Leger le corps, léger le coeur.
Mais pas assez pour se relever encore.

Alors reste un peu dans ses bras Luca, accepte les caresses, accepte les mots. Fais de sa voix une chanson, transforme-la en mélodie entêtante pour te souvenir que non, tu n’es pas perdu. Pas encore.

Tes doigts Sybille, ils contournent les traits de mon visage, y forment des arabesques, comme un peintre sur sa toile. C’est doux, c’est bon, ça réveille en moi quelques émotions fugaces. Des sentiments écrasés par la rage une nuit plutôt. Et tes lèvres sur me front, posées telles un linceul sur mon visage.

Nettoie, arrache Sybille. Passe un coup de torchon, une éponge humide.
Nettoie, arrache, détruits, Sybille. Fais moi oublier les maux pour ne plus avoir à subir.

 « Parle moi Luca, laisse tes regrets ici, je veux que tu ailles de l'avant »

Un pas après l’autre. Un bassin accroché à un autre. Une hanche à droite, un baiser à gauche. La queue dressée, le coeur tombé. Là est l’adage du dieu de l’Amour. Offrir, prendre, réclamer, donner, donner, donner, voler, brûler. Ne plus rien accepter. Là est la ligne conduite du dieu de l’Amour. Tu penses que les Hommes ne peuvent t’aimer sans donner en retour. Tu penses tous les acheter pour leur quémander un soupçon de sympathie. Tu penses que tous sont à tes pieds car tu es Lui. Mais tu n’es pas que Lui Luca. Tu es aussi toi. C’est toi le Soleil. Depuis petit, c’est toi l’astre du Jour. Tu aurais pu être Hélios que ça n’aurait rien changé. Tu aurais fais crépiter les Hommes sans aucun don. Tes flèches ne sont pas responsables de tous ces noms accrochés à ton coeur. C’est toi et toi seul Luca, qui grappille leur âme et les pique d’Amour.

Et tu n’es pas seul Luca. Tu les as eux. Pandora, Sybille, Lucy. Tu l’as lui.

Tu as toi.
N’est ce pas suffisant au fond ?

Non que tu te murmures.
Non, ce ne sera jamais assez pour le Dieu qui vit par et pour l’Amour.

 « Je vais de l’avant Sybille… j’irais toujours de l’avant.

Et mes doigts qui se relèvent, lentement qui glissent sur sa joue et crépitent légèrement. Là sous son derme opalin, je ne sens ni la colère ni la peine. Seule la beauté de ce qu’elle produit en moi s’éveille. Seul l’affection brûle sous sa peau opaline. Alors comme les braises d’un feu, je les attise. Souffle de vie et de reconnaissance. Je ne suis pas encore debout mais mon coeur se réveille.

Alors ressens Sybille. Ressens.

« «Merci…


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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 16:53


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Luca & Sybille

Il revient, Eros, il se réveille et son aura redevient aussi merveilleuse qu'elle l'a observée à plusieurs reprises. Sybille cesse ses gestes doux par ce dernier baiser posé sur son front, le contre-coup aurait pu se faire handicapant si elle y était restée plus longtemps, déjà le bout de ses doigts violacés lui semblent gelés, comme si le sang ne circulait plus ; mais fort heureusement cela s'est arrêté là. Elle exècre ces longues heures passées où la déesse se fait de pierre et où tout ressenti physique lui est impossible. Pas même la chaleur humaine, pas même le feu. Alors elle ne ressent plus rien sous l'empreinte digitale, et ne peut plus que mémoriser la douceur de la peau de l'Adonis, la texture lisse de sa chemise, la froideur du cuir de ce divan sur lequel ils restent enlacés. C'était fini, elle est heureuse d'avoir réussi, elle le voit, l'éclat revenir dans ces yeux doux, elle le couvre un regard empli d'affection. elle a accompli sa tâche Némésis, elle a ramené l'équilibre et elle soupire doucement en laissant sa tête reposer sur le divan. Les pensées noires avaient pris la fuite par cette fenêtre, lavée par la pluie qui frappait encore les toits d'Arcadia. Elle garde Luca tout contre elle, s'il souhaite se reposer, s'il souhaite dormir, elle lui offre l'espace de ses bras, son corps est terre d'asile. Mais l'Amour surgit, et le don s'échange. L'un contre l'autre, les hanches emboîtées, et le ton change.

La Sylphide étire un sourire par les retours de Luca sur son épiderme qui frissonne a son contact, comprenant ce qu'il était en train de faire, sans doute une manière pour lui de la remercier. Rares ont été ces fois dans sa vie où elle a vraiment éprouvé quelque chose d'aussi fort ; bercée plus souvent par ses instincts vengeurs et sa mélancolie sous-jacente, Némésis n'est pas une créature qui profite réellement de ce que certaines émotions peuvent lui offrir. Elle apprécie toutefois, sentir ses paumes réchauffer sous l'habit de chair comme une énergie nouvelle, infusant son corps dans un bien être tel qu'il gommait la soif de vengeance et la rancune qu'elle se traînait depuis la nuit des temps. Il est magique, Eros, ses dons sont précieux, elle se sent privilégiée. Et l'affection qu'elle lui porte s'amplifie irrésistiblement, elle le serre contre elle, embrasse son visage et se sent transportée.

« Luca, ne gaspille pas tes dons pour moi. » Souffle t-elle dans un rire en fermant les yeux pour essayer de contenir ces émotions, les préserver le plus longtemps possible pour ressentir ce bien-être encore. La déesse n'est pas méritante de telles attentions, de telles ondes positives ; elle l'a aidé oui mais il est le rare oiseau qu'elle protège. Elle relâche la pression, essayant de garder le contrôle, et ferme les yeux. Le corps en proie de ces changements de couleur. Elle aime et apprécie ce qu'il lui fait malgré cela, d'un plaisir sous culpabilité de ce qu'elle est.

« Ne me remercie pas, je suis là, je te l'ai déjà dit. »



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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 17:58



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But I'm holding on for dear life
Won't look down, won't open my eyes
Keep my glass full until morning light
'Cause I'm just holding on for tonight

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Je la sens, la tendresse se faufiler sous nos pores, échauffer, se gonfler et devenir plus brillante qu’un diamant à peine touché. C’est euphorisant, de ressentir autant de choses dans un si petit toucher. Euphorisant aussi de voir que ce qui se cache derrière cette armure d’acier n’est pas que noir et danger. J’avais hésité, à l’employer Sybille. De part sa nature divine et tout ce qu’elle engendre. Mais… Plus utile à mes côtés que dans les rues, mon choix avait été dicté par ce besoin égoïste de la posséder pour mes propres besoins. Comme tous au fond.

Cassie qui me murmurera l’avenir. Lucy qui embrasera mon corps sans une seconde de répit. Samuel qui acceptera mon coeur touché par des centaines d’autres.

Tous utiles à leur manière. Tous là pour Luca, pour Eros. Tous charmés par le divin et l’homme. Tous à mes côtés.
Une véritable petite armée.

Et Sybille… Ô ses mots me touchent profondément. Luca, ne gaspille pas tes dons pour moi. Je ne les gaspille pas Sybille, je les use de la bonne manière. Pour remercier ceux qui m’aident. Pour encore plus vous garder auprès de moi. Tous me pensent bons. Mais au fond, je suis comme tous les dieux. J’ai besoin et je prends. J’offre après avoir reçu. L’équation est simple et pourtant si douloureuse à accepter. Comme tous les autres.

Eros dieu de l’Amour et du Désir, on ne t'imagine pas manipulateur mais c’est ce que tu es dans ton essence. Au plus profond de ton coeur.

"Ne me remercie pas, je suis là, je te l'ai déjà dit »
« Je sais.

Murmure abandonné aux creux de ses lèvres. Sybille toute proche. Sybille si belle. Pourquoi les corps ont-ils cette ascendance sur moi ? Pourquoi sont-ils si magnétiques ?

Prunelles qui se ferment, Sybille en contrôle. Paupières ouvertes, Luca en osmose. Laisse toi faire Sybille. Rappelle toi. Je prends et je donne. Equation parfaite. N’as-tu pas oublié ?

« Dis moi ce que ça fait… Mets des mots sur ce que tu ressens toi aussi…

L’homme dans les bras de la femme. A se coller. A faire de la moindre interstice un emboitement parfait. Les angles ont été bien pensé quand les corps ont été créé.
Je me retourne, me laisse aller dans ses bras à Sybille. Mais j’attrape sa main droite et refuse de l’abandonner. Doigts se lovant contre ma bouche.

Un baiser plein d’Amour.
Un autre gorgé de Tendresse.
Un dernier crépitant sous la Fougue.

« Dis moi Sybille… »

Luca qui toujours, s’amuse avec le feu dès lors que son coeur n’est plus un amoncellement de cendres.


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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 20:11


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Luca & Sybille

L'esprit est à peine contrôlé,Némésis résiste à l'envie de lâcher prise. Il ne cesse son dessin, Eros, et la plonge dans une volupté quasi parfaite. Les lèvres s'entrouvrent fébriles et laissent passer un soupir. Mirettes closes, elle savoure et embrasse ce visage, elle l'Aime, il est un concept autant qu'elle l'est et tous deux se retrouvent. Les gestes se perdent, sensuels, les cuisses frôlent les hanches et le courant passe malgré le tissu barrage. Eros est un être magnifique, Sybille, tu aimerais volontiers qu'il s'empare de toi et te laisse dans un état d'ivresse où tu ne peux ressentir les lacérations de ton hybris te torturer. Il n'y a rien en cet instant, l'émotion est telle que le corps n'est que source de plaisir. Les ondes laissent frémir l'échine, il est proche d'elle, si proche qu'elle entend son cœur résonner contre sa propre poitrine.  Elle résiste encore, mais la voix de Luca la guide et l'incite à ne pas être effrayée par ce qu'elle ressent. Leur duo est un combat d'émotions contradictoires, elles se font la guerre et l'un aide l'autre à gagner. Sybille et Luca sont complémentaires, ils le savent et Luca prend possession de cette main, embrasse ces doigts dorés.

Elle ne ressent rien, a priori. Ces doigts que tu embrasses, mon Amour, ils sont morts. Le toucher est absent sur ces lèvres tentatrices et pourtant il y a un courant électrique qui se glisse sous la peau. Les nerfs se tordent, les doigts tremblent et les synapses lui transmettent un message. Les muscles se tendent sous le bien être, elle ferme les paupières un court instant avant de les rouvrir, un second baiser posé là et un soupir passe la barrière de ses lippes empourprées. Un troisième baiser, et c'est la fièvre qui s'empare de son corps. Lui dire ? Comment lui dire, comment imager telle sensation ? La déesse ferme les yeux et imagine, ce qu'elle ressent au creux de son ventre, cet effet d'adrénaline que leurs corps emboîtés lui procure et ce qu'il fait d'elle, ce qu'il lui fait vivre. Décris cette image Sybille, même si elle est encore floue et que les sensations se font vives, fugaces, elles montent et s'estompent.

« Je suis au bord d'un précipice, j'ai le vertige, des papillons dans le ventre. J'ai envie de me laisser porter par le vent, je voudrais voler. »Les ailes lui poussent, invisibles, mais la sensation elle la redécouvre à cet instant là du vent s'engouffrant dans le pennage immaculé. Un moment évasif datant d'il y a trop longtemps pour qu'elle ne s'en souvienne réellement. La déesse crispe les doigts, un instant de stupeur dérobé d'un halètement et la peur elle-même de se jeter dans le vide. Elle se défait doucement de l'emprise qu'il a sur son poignet, crispée, elle n'ose pas sauter et voler ; elle ne sait plus faire, se laisser aller et pourtant elle le désire, elle désire en retrouver l'intensité. Fais moi voler de nouveau, fais moi reine des cieux Luca. Les mots coincés, elle se console en ayant pour elle cette présence qu'elle voit salvatrice autant qu'elle l'avait été pour lui. L'équilibre revient, Eros ramène le bonheur dans son cœur. Les paupières s'ouvrent et contemplent l'Adonis, un sourire clos se fait timide. « J'aurais moins peur si tu volais a mes côtés, Cupidon. »




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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 21:00



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Elle souffle Sybille. Elle inspire et expire assez fort pour que je l’entende. C’est beau, quand le corps des hommes se gonflent d’oxygène un peu trop vite. Quand les poumons ne sont plus assez grands pour contenir les inspirations et que le coeur se gorge un peu trop. C’est beau à voir, c’est beau à entendre. Alors laisser toi glisser Sybille, accepte le merci d’un dieu qui ne demande qu’a faire exploser le bon en toi.

Glisse Sybille, n’ouvre pas les yeux. Danse contre moi, souffle sur les maux, oublie la pluie et accepte ce qui est beau. Les cris, la vie.
L’Amour Sybille. L’Amour, accepte-le.

Elle m’explique, met des syllabes là où il n’y avait qu’un souffle. Elle veut voler, laisser les papillons lui crépiter au fond du ventre pour l’emporter. Et moi je l’écoute, oreille attentive, qui se laisse nourrir par l’énergie salvatrice de la déesse. Vengeance peut-être mais équilibre surtout. Et je la vois, la balance qui reprend ses aises. De chaque côté, les poids sont similaires. De chaque côté, nos corps sont des tares parfaites.

Les yeux toujours ouverts, je la sens se crisper, son coeur bondir légèrement plus fort, taper contre sa cage thoracique. Que c’est beau, quand les corps s’échauffent en même temps que les coeurs. La tendresse se mue en quelque chose d’autre, plus fort, plus ardent. Plus envieux aussi.

J’aimerais que Samuel se laisse toucher comme Sybille me laisse l’effleurer. Pourquoi Sam ? Ne veux tu pas ressentir encore un peu cette langueur qui glisse contre tes reins ? Ne suis-je plus assez bien pour toi ?

Tant pis Sam, Sybille n’est pas toi. Mais Sybille est belle. Et Sybille m’aime, elle.


Enfin, je pense.

Doigts abandonnés, rupture du lien. Pépites écrasées sur le sol, comme la cendre d’une cigarette. Mes prunelles pétillent un peu, ne comprennent pas. Sybille, explique moi.

J'aurais moins peur si tu volais a mes côtés, Cupidon.

Je n’ai pas d’aile Sybille. On me les a arraché, remplacées par deux lignes droites tatouées sur les omoplates.

« Je ne sais pas voler Sybille… Mais je sais faire d’autres choses…

Regard d’enfant, gamin aux doigts d’or qui comprend tout le temps mais fait mine que non. 43ans de naïveté, pas une vilaine, pas une méchante non. Une innocence rare, qui attrape les coeurs comme les regards. Tu es beau Luca, mais il n’y a pas que ton corps qui fait rêver. Il y a tes yeux, étendues bleutées, où le monde voudrait se noyer.

« De quoi as tu besoin ?

D’un contrat a duré indéterminée, d’un chèque, d’une table pour un diner avec vue sur Arcadia.

D’un coup de rein.

Non Luca. Trop fatigué. Le chèque et les crépitements suffiront pour ce soir.
Tu le sais alors imprime le dans ton crâne.

Ça suffira pour ce soir.




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Feel my tears as they dry - Dim 8 Juil - 21:55


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Luca & Sybille

Cupidon n'a plus d'ailes alors il ne l'aidera pas à voler enfin. Les sensations restent en bordure de falaise, plaisantes et elles s'estompent petit à petit, laissant Sybille dans un état d'apaisement. Elle soupire, yeux clos, encore troublée par ce qu'il vient de se passer, par les quelques visions qu'il a pu lui offrir d'un simple toucher du bout de ses doigts. L'amour, elle l'avait ressenti, et elle aimait Luca comme beaucoup devaient l'aimer. La voix suave de Luca reviennent à ses oreilles comme un murmure, il lui demande de quoi elle a besoin, sans doute prêt à lui offrir, en échange, en remerciement ?

De quoi a t-elle besoin Sybille ?
De quoi a t-elle besoin Némésis ?
De vengeance.
De justice.

Elle ouvre soudainement les yeux, le cœur se crispe et peine à suivre la cadence qui s'était faite crescendo. Il réalise sa noirceur divine qui l'étreint incessamment. La déesse prend les mains de l'Amour, elle les garde entre les sienne et remarque que l’envoûtement a cessé. La respiration se calme, elle aussi et elle croise le regard tendre de Luca, allongé contre elle. Elle a chaud, Sybille, elle était prête à plonger, à voler, mais n'aurait jamais osé le faire. Le silence apaise les souffles empressés, Sybille frôle le nez de son invité avec le sien avant de lui dérober un doux baiser au bord de ses lèvres.« C'est de toi dont j'ai besoin »

Pour ne pas sombrer dans la folie de la vengeance. Amour, garde moi.

Et puis elle se relève, troublée par ce qu'elle vient de ressentir par les doigts de Luca, quoi que la chute avait été difficile par ce rappel divin et en plein vol, la foudre aurait été fatale. Ils n'avaient jamais été aussi proches, mais elle avoue avec honnêteté qu'elle aime ces aspects de tendresse innocente qu'ils peuvent partager dans les bras l'un de l'autre. Elle relève ses cheveux, et se redresse pour aller ouvrir un peu plus la fenêtre. Le regard d'acier se perd sur l'extérieur grisonnantes. La peau derrière picote et démange mais pas suffisamment pour qu'elle cherche à s'entailler jusqu'au sang. L'air frais qui emplit ses poumons lui permet de se recentrer, elle résiste à l'envie de fumer et de provoquer une migraine derrière un nuage de nicotine. Le bout de ses doigts reprend vie, elle sent le détail de la fenêtre sous la pulpe et pose finalement son regard affectueux sur Luca puis referme cette fenêtre.

« Reste ici Luca, une nuit entière de sommeil, je pense que tu en as bien besoin. Je veille. » Les pensées noires ne peuvent le polluer tant que la gardienne de son sommeil est à ses côtés. Ainsi leur relation si spéciale a vu le jour et elle avait aimé prendre soin de lui. Elle avait aimé guérir Amour. Elle revient ver lui, se penche à sa silhouette et joue de nouveau de ses doigts sur son visage. Ça revient, elle perçoit le grain de peau, elle sera capable de le refaire ce soir s'il en a besoin. Elle le recouvre d'un plaid à la douceur type, qu'il n'attrape pas froid et elle s'agenouille près du divan, lui offre enfin cette tasse de thé qu'elle lui a préparé plus tôt en silence. 




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Feel my tears as they dry - Lun 9 Juil - 7:51



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Les paupières s’ouvrent et sonnent comme la conclusion à la décharge électrique passant entre nos deux coeurs. Offrir aux dieux à quelque chose de bien plus enivrant qu’avec les humains. Car ils ont la puissance. Ils ont cet éclat émotionnel, mélange entre l’humanité et la divin, qui pétille un peu plus fort et un peu plus longtemps. Les divins savent tenir la cadence, en jouer, pincer les cordes lentement et avec dextérité. Alors que les hommes ont tendance à exploser sous le moindre doigté. Une caresse et leur derme se charge de passion, de fougue ou de colère. Une seule pression et la grenade est dégoupillée. Alors qu’avec les dieux… Les dieux prennent leur temps. Les dieux peuvent choisir de brûler violemment ou de s’éteindre lentement.

Nez qui se frôlent, légère pression aux creux es lèvres. Un baiser innocent, pour un enfant qui a toujours ce regard plein de naïveté. L’homme au fond réclame plus, le Dieu réclame encore plus. Mais le gosse lui, il est comblé. Il apprécie cette tendresse autant que les jeux de jambes. Il n’a besoin de rien de plus l’enfant, quand sa mère accepte de l’aider.

 « C’est de toi dont j'ai besoin.

Nous avons tous besoin de quelque chose Sybille. J’ai besoin de tellement de gens autour de moi et pourtant, c’est seul que je survis. Sans Lucy, sans Pando, sans Sam, sans toi, sans la Nuova, je suis toujours resté debout. Peut-être même que je m’en portais mieux. Des légendes racontent qu’Eros naquit seul, de son propre chef, par son propre amour. Seul et sans parent, seul et premier des Dieux. Ces mots ne sont pas les plus connus, la majorité pensant qu’il est né du coeur d’Aphrodite. Mais plus j’avance dans l’âge, plus je me rend compte que la première histoire est surement la bonne. Les hommes ont besoin de moi mais je pourrais me passer d’eux. Aucun n'est réellement capable de m'apporter ce que je réclame depuis toujours. Quelque chose de plus fort, de plus vrai. De réel. Et pas seulement des crépitements d'Amour.

Seul l’Amour.
Seul pour toujours.

Elle se lève Sybille, abandonne mon corps et le sofa. Fenêtre ouverte, légère brise qui me passe sur le visage. Je n’ai pas froid, petit à petit mon corps retrouve sa chaleur anormale mais si vivifiante. Je ne la lâche pas des yeux, prunelles bleutées se perdant dans la cascade brune de ses cheveux. Je comprends mieux pourquoi les clients l'apprécient Sybille, c'est rare de nos jours, une chevelure ausis divine.
Et puis des mots. Et un plaid apporté. Laisse toi border Luca, laisse toi faire comme un gamin. Et la tasse de thé dont les saveurs se révèlent enfin à mon odorat. Verveine.

« Pas de sommeil pour les braves…

Que je tente avec un brin d’humour, petit sourire en coin alors que mes doigts attrapent la tasse pour glisser dans ma gorge le liquide médicinale.

« Si tu continues à veiller sur moi comme ça, je vais devoir ajouter une ligne sur ton contrat !

Nouvelle gorgée, petit corps qui mouve sous la couverture, comme un chat qui s’étire après une longue sieste au soleil. Muscles qui commencent à se détendre, à retrouver leur parfaite élasticité. Je n’ai pas envie de dormir Sybille.

« Parlons un peu affaire dans ce cas là, tu te sens bien au Silver ? Les clients te traitent bien ?

Le gosse s’habille d’une cravate a 800$, met son costume trois pièces et débute sa journée alors que le ciel menace de rompre la voute céleste.
Homme aux multiples visages, qui en change comme un humain opte pour un nouveau t-shirt chaque matin. Homme d'affaire qui s'inquiète plus pour ses employés que pour les rentrées d'argents. Qu'importe le nombre de clients, la richesse des Salducci n'est plus a prouver. Et nous savons tous, que ce n'est pas ça qui fait le bonheur.

Ce sont les hommes.
Et les femmes en l'occurence.

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Feel my tears as they dry - Lun 9 Juil - 11:53


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Luca & Sybille

Luca est bel et bien réveillé, Eros est là aussi ; les troubles qui l'ont mené jusque à elle se sont envolés sous ses doigts d'or, sous ses gestes doucereux. Elle l'observe, il n'est point fatigué Luc, il a retrouvé toute sa motivation, toutes ses couleurs et elle n'aurait pu être plus contente à cet instant là de le voir ainsi. Tant mieux Luca, tant mieux ; Sybille l'écoute encore, le discours à changé, il se consacre au moment présent et laisse derrière lui les traces douloureuses des derniers événements. Elle admire cette faculté qu'il a de s'en remettre, elle porte ses rancœurs comme un fardeau, la déesse de la vengeance ne trouve repos que quand elle a été vengée ou quand elle a vengé qu'il s'agisse d'elle ou de quelqu'un d'autre. Comme Luca, elle le vengerait, elle tient à lui beaucoup trop pour laisser quelque chose lui arriver. Et dans la Nuova, il sera touché un jour, c'est sûr. Des mots prononcés, il lui arrache à la volée un sourire amusé, rajouter une ligne de contrat pour ce qu'elle faisait.

Pour quoi faire ?

« Pas de ça dans le contrat Luca » Il n'a pas à la remercier, elle fait cela bien assez naturellement avec lui pour qu'il ne l'ajoute de manière trop formelle dans un document qui les liait sur la profession. Un rire clair étira ses traits glacials, non pas de ça dans le contrat.  Sybille croise ses bras sur le divan, sa tête vient y reposer mais les mirettes ne quittent pas Luca. Si elle se sent bien au Silver ? N'a t-il pas remarqué l'évolution de ses sentiments ? La haine et la colère s'estompent à chaque fois qu'elle passe ces portes, parce que là-bas on l'aime, on l'observe, on l'admire, on ne fui pas la déesse de la vengeance et son aura mystérieuse. Il ne reste que Sybille, Némésis dort quand elle danse, la charmeuse.

« Oui, ce lieu apaise Némésis et moi je m'en porte bien, j'aime danser je pense que cela se voit. »

La vengeuse tueuse n'est pas dans ce monde, elle danse, envoûte les cœurs et bien que sa personne soit entourée d'une sombre aura, elle parvient à maîtriser cette part d'elle-même qui n'a pas de scrupules à punir et qui a pris du plaisir à le faire parfois dans l'horreur totale. Némésis est en colère toujours, Némésis ne vit pas dans l'équilibre depuis bien trop longtemps, et Luca lui permet d'avoir un environnement aux ondes positives ; quand elle danse, l'orientale, c'est tout un processus qui se met en place à la manière des doigts d'Eros sur son corps – le bien-être l'envahi, elle vit. Elle soupire, la déesse, d'aise, parce que lui seul a su calmer son cœur en l'entourant d'un voile en soie. Il a accepté sa noirceur sans doute parce qu'elle compense dans d'autres domaines, mais cela suffit.

Les plaies démangent, un rappel à l'ordre, elle les ignore.

« Je crois qu'elle m'en veux. »un sourire espiègle étire ses lippes ; un jour arrivera ou la déesse reprendra le dessus et a ce moment là, elle ne sera sans doute plus au Silver mais elle aimera toujours Eros. « Que penses tu de mon travail ? Es tu satisfait ? »

L'intégration avait été périlleuse, mais il n'y a désormais plus de plaintes, il n'y a plus de mauvaises pensées à son égard, que des compliments, que du désir ; elle change radicalement en passant les portes du Silver ou a chaque fois que Luca est dans les parages.


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Feel my tears as they dry - Lun 9 Juil - 14:51



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Petit éclat sur le visage. Sourire tout-joli sur un faciès qui l’est tout autant. que tu es belle Sybille quand tu ris. Même si c’est délicat, même si c’est furtif, tu es belle quand tu illumines. Pourquoi ne pas continuer ? À m’émerveiller de ton aura ? A me prouver que la rage et la colère peuvent être contentés par autre chose que la noirceur ? Regarde toi vivre sous mon toucher Sybille, regarde ton corps se charger de chaleur et de douceur. Sens comment tu aimes ça, comment ta carcasse l’accepte.

Alors continue de briller ma Sybille. Brille et vis.

Je ne peux pas m’empêcher de t’imiter quand tu me parles de ce que le Silver te fait ressentir. Sourire pour toi Luca, c’est une habitude, cet éclat est constamment accroché à ton visage. Mais ça ne signifie pas qu’il est faux, non. Tu manipules mais jamais tu ne mens. Tu domptes les coeurs mais jamais ne les dupe.
Alors oui, tu le connais ce sourire Sybille, tu l’as déjà tant de fois vu. Mais il est vrai, il est pour toi, seulement pour toi. Si heureux de te savoir bien au creux de ma création, d’entendre tes mots, te savoir comblée sur les podiums de l’Amour.
Mes doigts crépitent un peu contre mon menton, remontent le long de mon nez et le chatouillent. Toc pour les humains, symbole d’un contentement pour le Dieu de l’Amour. Pas gêné Eros, juste heureux. D’avoir su piquer là où il faut.

Je me blottis un peu plus sous la couverture. J’ai chaud mais j’aime la sensation, d’être couvé comme un enfant, de sentir mes joues rosirent, mon coeur s’échauffer, mon corps devenir sueur. La moiteur d’une température excessive, les boucles trempées, le coeur qui bondit dans le poitrail. Eros réveillé, prêt à faire brûler la moindre peau.
Reste au chaud Luca, reste au chaud jusqu’à ce que ton coeur n’en puisse plus et quémande d’offrir cette énergie à quelqu'un.

« Satisfait ?

Sourcil arqué, sourire en coin, de l’homme cette fois-ci. L’enfant est un peu caché, gêné par la tournure de la conversation. Par cette chaleur qui enveloppe le corps de celui qui le compose.

« La question se pose-t-elle réellement ?

Nouvelle gorgée de thé, tasse quasi vide posée sur la petite table à côté. Et corps qui se relève, usant de ces abdominaux que la danse ont ciselé à la perfection.

« Si Némésis t’en veut de sourire comme ça, c’est qu’elle ne te mérite pas.

Déesse de la vengeance, pourquoi as tu choisi Sybille pour être ton réceptacle ? Explique moi, mets des mots sur tes raisons. Sybille mérite de sourire toute son existence, d’exploser sous la beauté et non la souffrance.
J’abandonne un léger baiser sur sa joue, papillon brûlant déposé pou enflammer ce petit quelque chose qui crépite sous son derme.

« Tu me sauves de lui, je te protègerais d’elle. Deal ?

Deal.
Comme des enfants, crachat dans la paume et poignée de mains.
Deal à jamais ma déesse.


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Feel my tears as they dry - Lun 9 Juil - 15:54


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Luca & Sybille


S'il ne déclare rien, c'est qu'il n'a rien à déclarer concernant son travail. Sybille mérite sa place au sein du Silver Arrow manifestement et elle continuera d'y exercer pour son plus grand bonheur. Alors le sujet travail est clos, les nouvelles de ce côté-ci sont bonnes et c'est une bonne chose, Sybille s'assombrirait si elle quittait ces lieux où Amour règne. Eros connaît Némésis, Luca aussi la connait, il a vu les dégâts dont elle est capable et alors il dit : elle ne mérite pas le corps de cette femme. L'humaine a vécu de belles choses avant son arrivée divine. Te souviens tu de la Grèce Sybille ? Malgré les temps durs, te souviens tu des roches immaculées découpées sur les falaises ? De la chaleur du soleil, du parfum iodé des rues et de ta culture méditerranéenne. Tout ceci est loin et enterré dans les abysses infernales, l'humaine n'est quasi plus mais elle est là sous ses yeux. La déesse prend bien trop de place dans le miroir. Les paroles de Luca sont doucereuses, aimantes, et elle aime que l'on parle d'elle de cette façon. Les belles choses tombent rarement à ses oreilles la concernant alors quand cela arrive, c'est le visage de glace qui fond et se fissure. Il y en a des couleurs là-dessous, parfois on peut les entrevoir.

Luca sait que cela n'est pas évident, il le comprend et il cherche à protéger ses employés, ses amis, ses alliés. Sybille en est une et ce soir là, il lui propose à son tour, de veiller sur elle. Ses iris céruléens se plantent dans ceux de Luca, elle n'est pas certaine d'avoir compris et les mots trouvent finalement leur écho en son âme. Ils se préservent mutuellement de ces dieux là, d'accord ?

« Deal. » Sybille sourit à ces quelques promesses qu'ils se faisaient, une alliance utile pour elle comme pour lui. Et qui lui permet de ne pas avoir peur de l'avenir, de ne pas trouver quelqu'un sur qui compter, elle qui marche seule depuis longtemps. Depuis qu'elle se souvient de qui elle est, sa vie a pris un énorme tournant et elle n'en saisi pas réellement les contours. Elle veut mettre pause là,  garder cette sensation de légèreté amplifiée par le baiser posé sur sa joue.

La nuit tombe, elle recouvre la ville de son voile sombre et la déesse revient se blottir contre lui sous ce plaid. Un soupir de nouveau, Sybille l'étreint affectueusement et embrasse ce front réchauffé. Elle lui a promis une nuit entière, une nuit de paix, elle compte lui en faire le présent et contrôler cet hybris toute la nuit durant s'il le faut. Les heures nocturnes seraient baignées de rêves opalins. Sybille garde Amour contre elle, elle le berce entre ses ailes. Les fines phalanges s'entortillent dans les boucles de son Adonis et elle aussi finit par trouver le réconfort dans les bras de Morphée une fois que Luca s'est laissé emporté par les songes sous la protection de sa gardienne. Nulle place pour les cauchemars, cette nuit est tienne, et au lendemain quand tu seras parti, elle veut que tu te sentes bien, que tu ai fait peau neuve. « Merci Luca » a t-elle soufflé avant de sommeiller.

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Feel my tears as they dry - Lun 9 Juil - 23:19



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'Cause I'm just holding on for tonight

song



Accepté le deal. Mais pas de poignée de mains ni de crachat dans la paume. Le sourire est la signature, le crépitement dans son coeur l’encre apposée sur le contrat. Tu me protèges et je te protèges Sybille. On continuera d’avancer comme ça, en acceptant nos obsessions et nos mécaniques brisées. Et en faisant de ce qui nous rend beaux, de vraies tableaux colorés.

Je vais te faire briller comme un diamant Sybille, Nemesis n’a qu’a bien se tenir, Amour te prend sous ses ailes pour te parer de plumes : plus douces, plus blanches, plus légères que celles qui se dardaient dans ton dos il y a des millénaires.

La nuit brise les angles de la ville. Les vitres ne sont plus, les murs se teintent tous de noirs. Adieu jolies nuances, adieux brique et marbre. Adieu la vie qui lentement s’éteint au creux de nos bras.
Si un jour on m’avait dit que l’Amour s’endormirait enlacé avec la Vengeance, je pense que j’aurais rigolé. Jusqu’a me rappeler que quand le coeur est touché, seule une vendetta est capable de le venger.

-

Quelques rayons qui viennent chatouiller mon visage. Collé-serré contre Sybille, les mains endormies à force de ne pas bouger. Combien de temps ai-je dormi ? Je ne sais pas et ça m’effraie. De savoir que le jour est si avancé, que je ne suis pas déjà debout, prête à faire frémir les rues d’Arcadia sous quelques pépites émotives.
Je m’extirpe avec facilité de l’emprise de Sybille. Elle est belle quand elle dort. Belle et avec une peau glacée. Je referme les cotés du plaid sur elle, espérant que ça la réchauffe un peu, qu’elle ne tremble pas trop. Je remonte le température du chauffage du salon aussi, histoire de faire frémir son coeur et non ses petons.
Et puis un baiser, aussi doux qu’une plume, abandonné sur son front.
Pas de mots, pas de message abandonné. Sybille sait que cette marque d’affection est plus forte que tout les mots.

Disparait Amour, vole tant que tu peux.
Vole et ne te brûles pas trop les ailes.
Vengeance dort encore un peu,
Evite de la réveiller pour quelques plumes volées par le ciel.


the end.
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