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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE

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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Ven 14 Sep - 17:46

TORBEN + CALLIOPE

FEEL THE THUNDER


Je range mon portable avec un petit sourire. Il est donc à l’hôpital. Je n’ai pas oublié cette rencontre, elle trotte dans ma tête, elle est toujours quelque part. Je n’ai pas eu l’occasion de faire des cherches, la suite des événements m’a empêché d’avoir du temps pour moi. Je me suis quand même souvenue avoir croisé le blond, le blond qui m’a perturbé lorsqu’un jogging. Sensation unique qui pour le moment ne s’est pas reproduite. Comme la foudre qui vous tombe dessus. Un sentiment qui ne m’appartient pas, il appartient à ma déesse, à Artémis mais comment elle a pu tomber amoureuse d’un dieu gaulois ? Est-ce parce que les panthéons se sont chevauchés ? Je ne sais pas si tous les dieux ont pu avoir des relations entre eux, si les panthéons se mélanger. J’avoue que je ne sais pas, je ne suis pas une experte en histoire, je connais mon panthéon, je connais les histoires qu’on lui donne mais j’avoue ne m’être jamais vraiment intéressée aux autres. Je sais des choses comme le commun des mortels on peut dire. Comment peaufiner des recherches ? Il y a tellement de pistes possibles. J’ai envie de croire qu’Artémis n’était pas aussi frigide qu’on le dit, peut-être que si elle a repoussé des hommes c’était parce qu’elle en aimait un en secret ? Teutates. L’hypothèse est possible, l’hypothèse me plait. Et j’en viens à la conclusion que d’une certaine manière, Torben est un peu mon âme sœur. Je ne parle pas d’âme sœur comme l’amour d’une vie, je parle juste de deux âmes qui se retrouvent et qui sentent un lien fort qui lui unit. Je crois qu’indéniablement, on peut alors parler d’âme-sœur, jumelées par une autre vie. Allez savoir… Peut-être même que l’on a eu plusieurs vies ensemble, en tant que Calliope, lui en tant que Torben, mixée à nos dieux ? Et pourquoi pas ? Il trotte donc dans ma tête.

Le gala de mon père ne lui a pas porté chance. Il a été blessé et maintenant il se retrouve à l’hôpital.  Je ne peux pas le laisser sans rien. Ironiquement, il m’a parlé d’une envie de bouteille, je crois que je vais jouer son jeu. Je dois pouvoir le retrouver à l’hôpital. Je finis ma journée. L’après-midi passe relativement vite. Animation avec des enfants autour des pingouins, on rigole bien et cela fait passer vite le temps. Lorsque mon planning se termine, je file. J’enfourche ma moto et je me dirige vers l’hôpital. Je m’arrête à une station-service sur la route et je prends une bouteille de whisky. Je ne sais pas si ma présence est vraiment requise, je ne pense pas qu’il s’y attende d’ailleurs. Et enfaîte, je ne sais pas du tout pourquoi j’ai décidé d’aller le voir. Peut-être ce désir de voir si notre lien est toujours là, si ce fourmillement est toujours en nous, si on ressent toujours la même chose lorsqu’on se trouve à proximité.

Je me gare pas très loin. Je range dans mon sac la bouteille, je ne suis pas sûre que ce soit autorisé dans les chambres et je n’ai pas envie d’être recalée à l’entrée. Je me dirige vers l’accueil pour savoir dans quelle chambre le trouver. L’hôtesse me renseigne et je me dirige alors vers le service qui détient Torben. Je ne suis pas dans ma plus belle tenue. Un short en jean taille haute, avec un débardeur qui porte le logo du zoo où je bosse, j’ai toujours mes rangers aux pieds, c’est plus confortable, j’ai une veste en cuir calée dans le casque de ma moto. La bouteille est cachée dessous. Je souris au personnel, je regarde le numéro des chambres avant de trouver le bon. Je frappe et en entendant sa réponse j’ouvre en espérant qu’il n’a pas déjà une visite en cours. Je lui fais un léger sourire, un peu malicieux, le lien le sent déjà, cette familiarité incroyable. « -Salut!  J’ai entendu dire qu’on avait besoin de whisky par-là… » Je me mordille la lèvre et je referme la porte de sa chambre.




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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Dim 16 Sep - 23:37

Le hurlement me tire de ma torpeur. Je ne sais pas où aller. Je me traîne par terre. Comme une larve. A peine plus rapide qu’un foutu escargot. Je me traîne sur mes bras tremblants, dont les muscles se tendent mais répondent mal, par à-coups. Je me traîne encore. Je la sens, elle est pas loin. Ma mission, à crinière rousse. Elle est là dans le coin, et elle est folle. Je le sens dans mon cœur, au plus profond de mon âme. Mais je n’y arrive pas, c’est trop dur. L’odeur du gazon m’a empli les narines quand je suis tombé. Puis, ce fut cette senteur métallique, ferreuse, qui a tout supplanté. J’ai du sang plein le nez, plein la bouche, qui forme des bulles dans ma gorge à mesure que je me noie dans mon propre sang. Je me traîne, un filet de sang coulant de ma narine jusque dans ma moustache. Je souffle comme un bœuf, fournissant un effort extrême alors que je me rends compte que je n’ai pas dû avancer de plus d’un mètre. Je tousse. J’ai l’impression que ce que j’expectore vient du plus profond de ma poitrine, et ça éclabousse mon menton et l’herbe fraîche de pigments écarlates. Les cris à nouveau. J’essaie d’avancer, je peine, mais je continue, alors que je sens la folie se répandre. Je transpire autant que je pisse le sang, et j’ai l’impression de me liquéfier en fournissant l’effort le plus compliqué de ma vie. Encore le hurlement. Je dois y arriver. Je dois me relever. Je dois le faire. Si c’est pas maintenant que je dois faire quelque chose de bien dans ma vie, ça ne sera plus jamais.


Je la revois devant moi. Mais trop tard. Couverte de sang, elle tient la pomme. Et il y a des corps autour d’elle, dans lesquels s’entortillent les plantes qui sont ses armes et l’expression de l’horreur qui la possède. Quand elle tourne le visage vers moi, je me rends compte que ce n’est pas elle. Le gamin me regarde, crève-cœur planté entre les côtes dont il tient la garde. Et il me sourit.


J’entrouvre les yeux, nauséeux. J’ai le front baigné d’un voile de sueur glacée. Je déglutis péniblement, à plusieurs reprises comme pour chasser le goût furtif du sang, dont la saveur ne me quitte plus depuis la fusillade. En combien de temps on se remet d’un trauma thoracique, d’une balle prise en plein dans la soufflerie ? Je devrais poser la question au toubib pour la millième fois. Depuis deux jours, la douleur revient. Lancinante, elle me transperce la poitrine comme le ferait une arme d’acier. Je suspecte que les médicaments ne font plus effet, pas plus que les anti-douleurs. Les toubibs ne comprennent pas. Moi non plus, mais je n’ai jamais su soigner. Mon truc à moi, c’était de tuer. Enfin, ça l’était. J’affronte la douleur comme je peux. Depuis mon réveil, plus rien ne marche. Je vois mon téléphone sur la tablette. Je me remémore les échanges du début d’après midi. Dernière expérience avant la confirmation de ce qu’il m’arrivait ? Ca et la curiosité. Si des choses changeaient à moi, peut être que ce lien… Cette « chose » aussi ? Je n’en savais rien. Et j’attendais. Regard perdu dans le plafond. A me demander à quelle sauce j’allais me faire bouffer, et pourquoi le gamin revenait sans arrêt ces derniers temps. Coïncidence ? Je n’y croyais pas.


Au bout d’un temps indéterminé, quelqu’un toque. Et entre. Sourire au visage. Il est communicatif, et étire ma propre bouche –même s’il a du mal à remonter jusque dans mes yeux-, je me sens un peu mieux, et je m’éclaircis la voix avant de reprendre la parole, après des heures à avoir gardé le silence. Amusé, je réponds à la nouvelle venue.



| Quoi, seulement une bouteille ? Entrez vite. Si quelqu’un vous voie, je vais me faire niquer. |


Toujours ce franc-parler. Même quand je mourrais pour de bon, ça sera sans doute difficile de me l’ôter.


| Bonjour, Calliope. C’est gentil à vous de venir me voir, maintenant je peux dire que je pète le feu. |


Dis-je avec le truc dans le nez, la perfusion, les capteurs un peu partout sous et sur ma tunique ultra sex de malade. Le charme à l’état brut. Mais je pensais ce que je disais, ça me faisait plaisir de la voir, et je me sentais mieux. Parce que je sentais ce qu’elle ressentait.



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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Jeu 20 Sep - 12:13

TORBEN + CALLIOPE

FEEL THE THUNDER


C’est une idée étrange. Se rendre au chevet d’un inconnu. Presque un inconnu. Il a quelque chose de familier, je ne l’explique pas, je ne sais pas encore ce que c’est. Juste cela a un rapport avec les dieux. Nos dieux. Cela semble fort étrange que deux dieux, de deux panthéons différents se soient connus mais pourquoi pas ? Les légendes, les mythes ne traitent pas des rapports intra-panthéon. On ne connaît pas tous les secrets de nos chères divinités. Il faut que l’on creuse, je suppose qu’on trouvera sans doute jamais vraiment de réponses. Que faire alors ? Laissez nos émotions prendre le dessus, s’écouter ? Si je m’écoutais, je crois qu’on se serait déjà sauter dessus, car le désir est réel. Il ne nous appartient pas mais il nous contrôle littéralement. Alors est-ce une bonne idée de me rendre à l’hôpital pour le voir ? Je ne sais pas. Pourtant c’est la décision que je prends. Je n’écoute que mon envie, pas ma raison, elle a été mise de côté pour le reste de la journée.

Dans son message, Torben semblait désirer de l’alcool. Je ne suis pas sûre que ce soit raisonnable vu son état mais je ne vais pas lui refuser ce petit plaisir. On soulage tellement de maux par les effluves enivrantes de l’alcool. Je m’arrête en chemin. Je lui prends une bouteille, il le mérite, il s’est fait tirer dessus. Cette soirée autant été le pire fiasco de l’année, j’espère que cela dissuadera mon père d’organiser d’autre cérémonie de ce genre. Cela n’a fait que foutre davantage le bordel entre les faction qui règnent sur la ville. Maintenant on se retrouve plusieurs mafias sur le don. J’aurais préféré m’abstenir.

Je file par arriver à l’hôpital. Je gare ma moto sur le parking et je cache dans mon casque la bouteille d’alcool fort. Je viens faire une livraison jusque dans les chambres d’hôpital. Je demande à l’accueil dans quelle chambre se trouve le blessé. J’étais prête à sortir un mensonge si on m’annonçait qu’il ne pouvait voir que de la famille. J’aurais pu sortir que j’étais sa fiancée ou carrément sa femme, ce genre de truc passe bien en général. Les femmes de l’accueil voient passer tellement de monde qu’elles ne savent plus qui est la femme de qui. Enfin, rien n’est demandé, elles me donnent poliment le numéro de la chambre avec le service et l’étage. Je déteste les hôpitaux, je ne m’y suis jamais vraiment sentie à l’aise, en général, je les évite. Je tente de bien m’entourer. On a assez de thaumaturges en ville et avec le retour de mon frère, je crois que je vais pouvoir éviter les hôpitaux pour un petit moment. Ce qui m’arrange.

Je toque à la porte. J’attends d’avoir l’autorisation pour entrer. Je vois alors le miraculé qui s’est pris une balle lors d’un gala. Je souris. Le contact revient immédiatement. Comme si on ne s’était pas quitté. Je ris légèrement à sa réponse. Il semble quand même content de me voir. j’avais un peu peur qu’il se demande pourquoi je me pointe. Je referme la porte d’entrée avant qu’on se fasse prendre avec une bouteille d’alcool dans les locaux, pas sûr que les infirmières apprécient. Je m’approche de lui. J’ai immédiatement cette envie de le soigner, de l’aider, un instinct qui existe chez moi mais qui n’est vivant qu’avec mes proches, or je ne connais pas Torben, je ne sais littéralement rien de lui. Il n’est pas en pleine forme comme il veut le montrer, apparemment la blessure a été plus grave que je ne l’avais imaginé. Je me pince les lèvres. Je ne sais pas si c’est Artémis ou moi qui caresse ses cheveux. « - C’est plus grave que je le pensais ! » Je fronce les sourcils, inquiète. Je pose mes affaires aux pieds du lit. On entend les bip de son coeur, apparemment pour le moment tout va bien. Je me fais un légère place sur le bord, posant juste une fesse. « - On devrait peut-être se tutoyer, cela sonne faux le vouvoiement. » Je souris. Ma main cherche la sienne et l’attrape. « - On ne t’as pas loupé… tu aurais pu y rester… » Pourquoi je n’aime pas cette idée ? Non ce n’est toujours pas moi, c’est Elle. « - Tu te sens comment ? »


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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Mar 25 Sep - 22:34

Me faire niquer… C’était clair que les infirmiers aimaient assez rarement que leurs malades commencent à se mettre à picoler dans les chambres. J’en avais déjà fait l’expérience ; je me rappelais de la naissance du premier de mon caporal. J’étais allé les voir, sa femme et lui, à l’hopital de Toulouse. Bouteille de Cardhu en main. On avait fêté la naissance du petit Antoine en débouchant la bouteille, mais au moment où la mère servait un verre pour son mari, un infirmier était entré, bouche bée devant le contenant. Furieux, il avait menacé de prévenir les services sociaux. Il avait moins fait le malin quand il s’était rendu compte que l’essentiel des individus présents dans la pièce étaient des militaires en uniforme ; on était revenus de l’entraînement juste avant de savoir que Lén’ avait accouché et on avait accouru aussi sec. Cela dit, ça me faisait moins peur de prendre ce risque aujourd’hui sachant que ça me concernait directement. Mon assurance professionnelle prenait en charge mes frais médicaux et l’hopital était plus intéressé par une occupation rentable de ses lits que par le comportement de ses pensionnaires de moyenne durée. Hier, j’avais entendu des éclats dans le couloir à propos d’un taré qui avait versé son récipient à merde à la tête d’un infirmier. Quel boulot de chiotte quand même, de se taper la lie humaine.


Vu ce que j’avais fait dans ma vie, je m’incluais volontairement dedans.


Mais je m’inquiétais, sous mes airs fanfarons. Je changeais. Et en plus, je le sentais doublement du fait que les médicaments ne me faisaient plus rien, la douleur était par moments insupportables et je devais mordre mes draps pour m’éviter de hurler. Le pire, c’était la sensation de frottement entre mes os « ressoudés » par l’opération. Normalement, c’était une sensation bénigne d’après les médecins, car un rien de médication suffisait à ne pas le sentir. Mais forcément quand je ne savais plus rien assimiler, du doliprane aux opiacés les plus costauds, le problème était tout autre. Je m’efforçais donc de rester dans une position stable, presque immobile, jusqu’à ce que Calliope n’arrive. La voir me fait un bien fou, et je lui souris naturellement. Elle me touche les cheveux. Je suis étonné, presque figé de stupeur. On ne m’a plus touché les cheveux depuis… Depuis quand ? En dehors des gens qui me les agrippaient pour m’éclater la gueule, bien sûr. Je ne savais même plus. J’avais toujours adoré ça, c’était d’une grande proximité, presque intime. Ca m’avait toujours fait un effet déraisonnable, et je me tortillais sur le lit, un peu mal à l’aise de ressentir ça. Elle s’éloigne poser ses affaires et revient, apparemment inquiète.



| Ne vous ne faites pas, ce n’est que de la poisse. Au mauvais endroit au mauvais moment… Mais les chirurgiens ont fait du bon boulot. |


Et coup de bol, les pansements étaient propres, me serraient le torse et la base du cou ; je n’avais que le pantalon pour me protéger du froid sous les draps, le haut « respirait » avec l’épaisse couche de bandages. Cela laissait mes épaules et mes bras ballants, et je caillais ma race le soir. Mais elle me prend la main. Encore cette chaleur… Je soutiens son regard, hochant la tête quand elle m’invite à la tutoyer.


| En fait je dis que j’ai été poissard mais j’ai plutôt eu du pot. Il y avait un médecin pas loin. Il savait ce qu’il fallait faire pour éviter que je me noie dans mon propre sang. |


Frisson incontrolable, je me rappelais de cette sensation cruelle quand le sang passait par le nez, la bouche, et que je me vidais littéralement sans plus pouvoir respirer dans le même temps, cette noyade écarlate abominable qui m’avait semblé durer une éternité. Je déglutis. Me concentre sur cette main, que je caresse du pouce.


| Comme si on m’avait roulé dessus une première fois pour me faire tomber et une seconde pour m’achever. J’ai un petit problème de médication. Sachant que tu es.. Euh… « comme moi »… Tu sais peut-être ? |


Je lui fais signe de se rapprocher pour ne pas parler trop fort.


| Toute forme de médicaments ou de sédation a cessé de faire effet à mon réveil. Je me sens… Je ne sais pas. Faible physiquement, mais terriblement fort à l’intérieur, comme si l’épreuve m’avait rapproché de ce que j’étais vraiment. C’est pour ça que je t’ai demandé de rapporter du whisky. Aucun effet des médocs donc pas de contre-indication, et mon système digestif n’a rien, ni le cœur. Je ne risque pas de te claquer entre les doigts en buvant une lampée ou deux d’alcool, mais comme ça je confirmerais si c’est bien mes pouvoirs… Le seul risque, c’est que je te dise que tu es très jolie. Et que tu as l’air en forme. Je suis rassuré. |

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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Lun 8 Oct - 23:45

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FEEL THE THUNDER



Je n’arrive pas vraiment à savoir pourquoi j’agis comme une adolescence avec les hormones en folie. J’ai l’impression d’être sous le charme du capitaine de l’équipe de baseball. C’est n’importe quoi. Je ne connais pas ce type, je ne sais rien de lui et pourtant, je lui apporte une bouteille de whisky dans sa chambre d’hôpital. N’est-ce pas totalement fou ? J’ai l’impression que ce n’est pas vraiment moi qui décide que c’est une force plus forte, oh ne vous inquiétez pas, je sais parfaitement qui me fait faire de telles choses. Parce que les hommes ce n’est pas ma tasse de thé. Je n’ai pas spécialement de préférences avec les femmes hein, je veux dire, les hommes m’attirent, littéralement même, mais impossible pour moi de leur faire totalement confiance. Jusqu’à mes propres pères, et surtout eux je crois. Je les aime mais j’aurais toujours peur qu’ils me trahissent, qu’ils préfèrent quelqu’un d’autre plutôt que moi. Torben est un parfait inconnu. Pourquoi Artémis le choisit lui ? Je n’ai pas vraiment eu le temps de me pencher sur la question avec tous les événements à l’Eden Manor mais pour le moment, j’avoue que je ne comprends pas comment une déesse grecque peut être liée à une divinité celte. Je sais que les panthéons se sont chevauchés, certains panthéons ont été divisés, Artémis s’est fait appelée Diane pour les Italiens. Qu’est-ce que le dieu de Torben n’a pas eu une quelconque importance pour mon panthéon, mes pairs ?

Me voilà à entrer dans la chambre, à sortir une bouteille de whisky pour un patient. Il ne devrait pas boire de l’alcool mais il a sans doute atteint un stade assez important pour que l’alcool ne soit que l’équivalent d’un soda. Sinon c’est sans doute du Nectar qu’il m’aurait demandé et il aurait fallu que j’aille en piquer quelque part pour en avoir aussi vite.

L’ambiguïté continue à s’installer. Je ne sais pas comment j’arrive à faire cela, à être si tactile. Pourtant je prends rapidement place sur un bout de son lit, je ne suis pas un gros gabarit, je ne prends pas beaucoup de place. Il semble fatigué, je caresse un peu ses cheveux, maternelle, je n’aime pas le voir dans cet état, non, Elle n’aime pas. Elle semble vouloir être sûre qu’il va bien, je lance un regard sur les machines qui bipent autour de nous, tout semble normal. Il parle, je l’écoute. Il semblerait que les antalgiques ne fassent plus d’effet sur lui. Je souris légèrement. Il demande des réponses ou les connait-il ? « - Stade quatre. Je connais ça, pratique quand on doit boire du champagne tout en restant sobre, moins quand on se prend une balle… » Un sourire désolé. « - On n’a pas encore trouvé d’antalgiques qui fonctionnent sur un dieu qui évolue. » En tout cas il semble souhaiter le whisky, peut-être est-il en transition alors. L’alcool lui fait encore un peu d’effet, soulage un peu ses plaies, anesthésie. Je pose la bouteille sur sa table de chevet. Je pose aussi mon casque de moto par terre. J’ai les mains totalement libres. Une de mes mains des dans une des siennes, son pouce caresse le dos de ma main. J’y glisse mon regard juste deux secondes pour regarder. C’est étrange et je ne sais pas si j’apprécie. Je m’approche de Torben quand il me le demande. Je souris quand il m’avoue des choses sans même avoir bu une gorgée d’alcool. Je ris légèrement. « - Tu es sûr que tu n’as pas sous l’effet des antalgiques ? » Les compliments sont flatteurs mais je ne relève pas. « - Je vais bien, je ne suis pas restée longtemps à la soirée. Tu étais avec une rousse ? Est-ce une conquête ? Elle semblait charmante sous son masque » Ce n’est pas vraiment de la jalousie, juste histoire de savoir, d’apprendre qui j’ai croisé au Manoir et indirectement mon hybris refait surface. Je suis méfiante et s’il me draguait pour avoir des informations pour ma famille, mon père, ma faction ? Cela semble trop évident. Pourquoi je n’ai rien vu avant ? « - Je ne sais rien de toi d’ailleurs, pourquoi être venu à cette soirée ? Cela ne semble pas tellement être son genre au premier abord ? » Je me suis redressée pour ne pas être trop proche de lui, juste pour ne pas être embrumé par cet homme, aussi faible soit-il.



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Feel the Thunder | TORBEN + CALLIOPE - Dim 14 Oct - 20:58

Très jolie. En forme. Je suis con comme mes pieds, moi. Fort et con. Super, j’ai encore franchi un stade. Peut être que d’ici six mois je chierais des éclairs et je ferais tomber le ciel sur leur tête à tous ces cons qui veulent sans arrêt me faire du mal. Quand je repensais au sang-froid de ce salaud qui m’avait tiré dessus. C’était d’une violence froide, glaciale. De la détermination à l’état brut. Je me chassais ça de l’esprit avant que je me mette à ressentir la colère et la frustration d’alors, et de ressasser pour la X millième fois tout ce qu’évoquait la fureur et la mort de cette soirée-là, dans ma tête, dans ce qu’il me servait d’âme. Et je continuais de faire diversion dans ma tête, sur ce que me faisait ressentir la présence de la jeune femme, et ce que ça réveillait chez moi. Toujours ce lien, cette curiosité. Passerelle invisible mais bien réelle, contre laquelle je ne peux pas lutter.


C’est pareil chez elle. Je sens cette dichotomie entre son inclinaison naturelle à la vertu, à la retenue et surtout à la méfiance, qui s’étaient montrées fortes en elle depuis les premiers instants de notre rencontre… Mais l’autre partie d’elle, c’est ce désir, cette flammèche qui ne demandait qu’à s’embraser. Comme au contact d’un égal, d’un partenaire avec qui on avait déjà passé de bons moments. Nous en sommes là. A rester le cul entre deux chaises. A nous regarder, à nous jauger du regard, mais sans trop savoir quoi faire ou quoi dire. Cette passerelle entre nous se fichait bien des conventions et aussi de notre gêne. Boire de l’alcool, c’était un moyen de détourner notre attention à tous les deux sur autre chose que ces braises qui ne demandaient qu’à s’attiser toutes seules. Je me fige quand elle touche mes cheveux.


Jamais personne ne me les a touchés comme ça. C’est drôle, intime, gênant. Quitte à faire ça, je me dis que j’aimerais bien qu’elle m’embrasse, aussi. Et qu’on s’effeuille. Mais je n’en aurais sans doute pas la consistance. Les forces, les ressources. Je me rendais compte qu’elle en savait terriblement plus que moi, encore une fois, sur ce que nous étions. Elle sourit.


Un Dieu qui évolue. Un Dieu qui évolue. Putain de merde. Elle me connaît et me reconnaît pour ce que je suis. Et j’évolue. Comme un pokémon. Dix contre un que ça sera encore plus facile de casser des gueules à terme. Badass. Bon, ça mettait un peu de baume au cœur, parce qu’en fait j’avais une tonne de problèmes à commencer par cette absence totale d’effets des médicaments sous toutes leurs formes.



| Je vais encore avoir d’autres changements ? D’autres… Capacités ? |


On aurait dit un gosse qui apprenait la nature de ses super-pouvoirs. Mais avec la dose d’appréhension qu’il fallait. Découvrir mes pouvoirs en pleine adolescence, ça avait été un cauchemar. On m’avait traité de plein de choses, d’autistes et de tout ça, quand je me mettais à chialer sans raison apparente, ou que je me faisais totalement défoncer par des mecs qui cherchaient les problèmes, ou s’en prenaient à d’autres camarades. Je regardais la jeune femme, amusée, rieuse. J’anticipais déjà un peu moins ce qu’il m’arrivait quand j’étais dans une compagnie aussi rassurante que celle-là. Je sens la méfiance revenir à la charge, comme quand elle s’était cassé la gueule et abîmé la cheville. Je fronce les sourcils, cherchant à comprendre ce qu’il se passait, mais je me disais qu’elle était peut être jalouse ?


Etrange quand même. Je secoue la tête doucement.



| Non, je suis simplement honnête. J’y étais pour le travail, à cette soirée. La rousse est une collègue, en fait. Mais je note ton intérêt particulier pour mes « conquêtes ». C’est bon à savoir. | lâchais-je avec un sourire en coin


Elle a raison, quand elle me dit que ce genre de soirée n’est pas mon genre a priori.


| Boulot donc. Je suis « prestataire de sécurité privée », dans la vraie vie. Garde du corps. Vu comment ça a tourné, ma présence était logique. Ce qui l’était moins, c’est que je m’y sois rendu sans arme. On ne m’y reprendra plus… Et toi ? Il y avait beaucoup de gens, ce soir-là… Et bien peu parce qu’ils sont de grands philanthropes et généreux donateurs. Tu as quoi à voir, avec ce monde-là ? |


Curieux. Trop, sans doute. Mais je me demandais si je n’avais pas mis les pieds dans un véritable nid de serpents, ce soir-là. Et non je ne disais pas ça parce que j’avais pris une balle. Je prends la bouteille de whisky sur la tablette, la débouche dans un « fuuu » sonore et verse dans les timbales sur mon plateau.


| A nous ! |


Je descends le verre aussi sec. Rien, quedal.


Merde alors, j’allais survivre comment moi, maintenant ?
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