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the descent | sinead & fiona (-18)

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the descent | sinead & fiona (-18) - Dim 29 Juil - 12:06




the descent
10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


La Descente. ça fait mal, ça fracasse. ça lui envoûte les synapses. L'alcool lui tambourine le cerveau, maracas enjoués qui percutent les neurones et détruisent la pudeur. Tequila du coeur, le cinquième shooter claque contre la Table Rouge. Table où elle ne reçoit que ses invités de marque, bien au chaud dans l'arrière-cour, à martyriser le cagibi, à faire trembler les plus saouls. Seul lieu où elle se permet telle frénésie. Seul moment, seule parenthèse qu'elle s'octroie depuis des semaines. A croire qu'elle mutile l'endocarde d'un surplus de boulot. Qu'elle se poignarde elle-même à force de dépasser ses limites. Hier soir, elle a vu Asrun et s'est confrontée à ses démons. Déclic qui lui a crié au Loup et qui lui a imputé l'obligation de faire une petite descente. Histoire d'oublier un peu. De redonner un peu de joie. D'ombrager un peu la cacophonie de son quotidien. Pour fragmenter les souvenirs récents. Les visages indécents qui commencent doucement à lui faire péter les plombs. C'est un miracle qu'elle puisse encore prétendre pouvoir s'amuser. Elle a l'impression que les monstres du présent la gavent de cendres, pour faire étouffer les petits poumons. Oksana, en particulier. Oksana et sa poigne de fer, son gosier gangrainé. Elle aimerait évacuer l'image de la noiraude qui pèse sur son âme. Qui l'observe dans un coin de son esprit, à flirter avec l'obscène, à vriller la raison d'un revers de main. Et Aislinn, un peu plus loin. Et tous les autres, encore au-delà. Il n'y a personne qui puisse effacer les ombres de son esprit. Personne, sauf Tequila. Sa meilleure amie. Et le rire de Sinead. Qui lui festoie elle aussi.

Le Gouffre. Sinead, elle la connait depuis longtemps. Si bien qu'elle ne se souvient plus de tout ce qu'elles ont pu accomplir ensemble. Les images se sont égarées avec le temps, triant les meilleures pour les préserver dans le carcan. Mais cela n'a guère d'importance. Ce qu'elle sait, surtout, c'est qu'elle est la seule à pouvoir accepter celle qu'elle est. La seule à la voir au-delà de la Reine. La seule à connaître les moindres tréfonds de sa pathétique essence. Il n'y a pas besoin d'apparat, pas de protection, pas de fausseté. Elle est ce qu'elle est, ce qu'elle a toujours été. Sinead a un don pour ça. Une aura particulière qui lui intime de baisser les barrières. Dès leur première rencontre, Fiona l'a su. Lien doué d'une pérennité étrange, d'un souffle chaleureux. Son sourire taquin lui fait toujours l'effet d'une bombe. Feu insistant qui chahute avec la carne. Comme une tempête famélique qui viendrait enjoliver le monde. Elle cligne des yeux. L'univers semble s'arrêter à la porte du petit local. Il n'y a rien au-delà de la Table Rouge. Rien au-delà de Sinead. Elles sont enfermées dans une bulle transgenre, espace-temps modelé par l'alcool et la profonde affection qu'elles se portent. « Encore un verre et je t'invite dans ma chambre. » qu'elle s'extase. Elle se sent bien. Elle n'a plus les rênes et ça lui octroie une satisfaction sans faille. Elle est sérieuse, en plus. Fut un temps, elle lui aurait dit oui sans hésitation. Et bien que l'alcool prétende à lui faire dire la vérité, Fiona essaie de calmer les ardeurs. Les fureurs que la déesse lui inflige, et qui obligent au désir charnel. « Il va nous falloir un jerrycan. » Pour oublier tout. Pour vraiment oublier.

La Chute. Un moment, la pièce se met à briller. Bizarrerie qui la fait rire un peu. Sinead aussi. Elle est drôle, même si, sobre, elles ne partagent pas toujours le même humour. Etrange, n'est-ce pas, comme l'alcool peut rapprocher les gens ? Elle lui tend un verre, plein, celui-ci, pour lui intimer de l'accompagner. A celle qui boira le plus, comme toujours. Mais ça fait bien longtemps que Fiona n'a pas bu autant. La dernière fois remonte à des années. Depuis, à chaque soirée qu'elles passent ensemble, c'est elle qui ramène Sinead. Qui déshabille Sinead. Et qui couche Sinead. Et qui lui dit non, aussi, quand elle commence à vouloir faire un strip-tease. Bien qu'elle apprécie l'invitation. Et que ça la fait rire. Aujourd'hui, elle se demande si elles ne finiront pas toutes les deux à dormir sur la table. Et elle préfère ne pas penser à la tête de son cadet, lorsqu'il va devoir venir les déloger. « Tu ignores à quel point ça me fait du bien d'être avec toi ce soir. Je suis épuisée. Et débordée. » Elle ne comprend pas pourquoi. Bien qu'elle aie une idée de ce qui la tracasse. Et de tout ce que cela implique, finalement. « Et j'ai besoin de toi. » qu'elle lui avoue, en se penchant vers elle par-dessus la table. Les pulsions d'ivresse à venir lui font oublier qu'elles sont aussi alliées qu'amies. Et que ses secrets pourraient également lui brûler les doigts. « Il faut que tu me fasses la morale, histoire que je ne fasse rien de stupide. » la voix s'embourbe dans les flaques de tequila. Alors elle cligne encore des yeux pour retrouver un semblant de contrôle. 5 verres, ce n'est pas grand chose. Mais la fatigue les multiple par 2. « Je crois qu'une sorcière essaie de me manipuler. Sauf que je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Ni comment me débarrasser d'elle. Tu vois ce que je veux dire ? » Elle n'a pas envie de mettre un nom sur la pseudo-sorcière. Elle ne veut pas non plus en dévoiler trop. Histoire de ne pas prendre une beigne. Ou un verre dans la gueule.


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the descent | sinead & fiona (-18) - Lun 6 Aoû - 16:25



the descent
(queen & courtesan)

Viens donc boire un petit coup avec moi. Elle a ferré la proie avide de beuveries et la tient. La Souveraine a attiré Sinead dans ses rets et c’est une double-descente qu’elles réalisent ensemble. D’abord, celle de la bouteille de Tequila qui se vide peu à peu, shooter après shooter. Ensuite, la leur dans des abîmes de désinhibition complets, bien à l’abri de l’arrière-cour où leurs rires résonnent et où les éclats de voix de la courtisane font s’envoler des pigeons un peu trop curieux. Évidemment que la Reed a répondu présente quand Fiona lui a proposé de la rejoindre pour s’adonner à un des savoirs-faire légendaires des Irlandais : la picole.
Bien sûr, elle a prétexté d’avoir un emploi du temps de ministre et de ne pas savoir où la caser entre ses cassages de gueule professionnels, ses répétitions et ses rendez-vous tinder (le mal, le Mal avec une majuscule, même, une application du diable). Et puis finalement, elle a appelé, en pleine après-midi, sans crier gare, et a annoncé qu’elle avait réussi à se débarrasser de charges pas franchement passionnantes et qu’elle pouvait voler une moto pour être là dans cinq minutes. Elle savait l’effet que ça allait avoir, entre le grognement outré et le rire franc. Ça a pas loupé.

Bon, elle a mis un peu plus de temps, vu qu’on lui refusait le plaisir du vol ou du racket des moins forts. Côté morale, faut pas demander à Sinead Reed ce qui est bien et ce qui est mal. C’est pas qu’elle ne les distingue pas, c’est simplement qu’elle a moins le sens aigu de la justice de son amie d’enfance : elle dirait même qu’elle n’en a rien à carrer, du bien et du mal, du moment qu’elle peut faire ce que bon lui semble. Mais pour se faire pardonner du retard vis-à-vis de ce qu’elle avait vaguement annoncé, elle a rapporté de quoi survivre à la gueule de bois qui s’annonçait : des chips et des dips. Remarquez, depuis peu, elle ne sait pas si c’est une impression, mais elle a l’impression de bien moins être sensible à l’alcool des mortels. Il va falloir qu’elle se mette des mines avec le neptra, à force, ou qu’elle en parle avec Ned.

Les bottines de Sinead sont par terre, abandonnées par les pieds nus, posés sur le rebord de la chaise en osier où Sin est vautrée. Elle pose son 5e shooter, pris en miroir de Fiona, et a l’air tout à fait bien. Joyeuse comme il faut, mutine comme toujours, n’ayant pas de problème avec le fait que sa position révèlerait à quiconque serait en face d’elle la couleur de sa culotte (un string en dentelle noire), Sinead s’esclaffe quand la Reine lui indique qu’elles risquent de finir sous les draps. C’est que ça la ferait bien marrer, la Reed, cette histoire. C’est qu’elle occulte sacrément ce qu’elle a pu avoir comme idées, la dernière fois, au bord de la baie, pendant cette rencontre inopinée avec Luca et Fiona, et ce bain à trois… Hrm.

C’est déjà un souvenir bien lointain, peut-être.

« En vrai, va probablement falloir que tu fasses le premier pas, parce que je suis toujours pas bourrée. », qu’elle ricane tout en leur servant un sixième shooter de tequila. Malgré la cuite monumentale prise avec sa mère quand elle était encore jeune, et les vomissements occasionnés par la suite, Sin continue de boire de la tequila. C’est aussi qu’elle veut vérifier ce dont elle a l’impression, savoir si elle a vraiment atteint le stade dont son père lui avait parlé lorsqu’elle était jeune, par un « Bon, Nessie, clarification simple : l’alcool te fera de l’effet jusqu’à ce que tu atteignes un certain niveau… non, plutôt un certain stade où l’influence divine te permettra de ne plus… t’enivrer, on va dire. ». Alors forcément, quand Fiona suggère un jerrycan, elle ne peut que boire à la santé de cette idée formidable. Mais elle sent aussi un changement d’atmosphère. Il y a quelque chose dans la pupille de Fiona qui se fait triste, sombre. Peut-être est-ce parce qu’elle n’est pas ivre, elle, qu’elle ne parvient plus à perdre le contrôle avec l’alcool humain, qu’elle y fait attention. Ça en fait des verres, et en revoilà un plein, pour rivaliser avec la Reine. Qu’à cela ne tienne, elle relève le défi. Et il ne faut que quelques secondes pour qu’ensuite la mine de Fio soit moins réjouie, tandis qu’elle lui avoue qu’elle a besoin d’elle. Le verre qui a été vidé d’une traite claque sur la table tandis que Sin change de position et s’installe mieux pour se pencher et caresser avec tendresse la joue de Fiona, tendue vers elle. « Il faut que tu me fasses la morale, histoire que je ne fasse rien de stupide. - Fais rien de stupide, Fio. » Elle est d’humeur taquine, la Sin, imaginant n’importe quelle connerie possible. Mais Killough poursuit et Sin se raidit, une de ses mains qui saisit l’une de son amie pour y réaliser une pression rassurante. « Qu’est-ce que tu racontes, Fi ? Donne-moi son nom, que j’aille lui péter les rotules, allez. » Elle croit à une histoire d’amour, une histoire de cul. Elle sait que Fiona a été mariée à un homme, oui, ça serait difficile de l’oublier vu qu’elle avait été invitée au mariage et qu’elle avait allumée un peu tout ce qui bougeait, juste en se cambrant comme il fallait. Elle se dit que Fiona a bien le droit de refaire sa vie et son cœur après son deuil, mais elle compatit aux peines de cœur, auxquelles elle se refuse, échappant à toute relation de longue durée. Le fait que son amie mentionne une sorcière qui veut la manipuler lui fait penser à celles qu’on qualifie sans honte de harpies, et ça ne la choque pas. « Elle est comme nous ? Ou bien c’est une mortelle sans histoire ? », demande-t-elle, pour creuser un peu l’affaire et essayer d’en savoir plus. Elle insiste : « Fi, sérieux, t’en as déjà trop dit, ou pas assez. Va falloir te mettre à table, chérie. », ajoute-t-elle en décochant un clin d’œil ravageur dont elle a le secret. Ouais, elle minaude même pour avoir des informations. Mais c’est pour le bien de Fiona, hein. Elle plante ses yeux dans ceux de sa Souveraine, et c’est l’amie qui ordonne, plutôt que la subalterne : « Raconte-moi tout, tu sais que j’peux encaisser n’importe quoi. »


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the descent | sinead & fiona (-18) - Mar 7 Aoû - 9:07




the descent
10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


ça pue. ça pue la soirée qui va tourner bizarrement. Fiona a l'alcool dans le sang. ça lui monte à la tête, sans pouvoir rien y faire. Il faudrait qu'elle s'arrête pour laisser l'épiderme se reposer un peu. Mais la pause est assez courte, finalement. Et visiblement, Sinead a du mal à être emportée par leur copine Tequila. Elle s'y attendait, elle savait que ça arriverait. Mais elle aurait préféré que ce soit plus tard. Juste après cette soirée. Histoire qu'elle ne se sente pas toute seule à tomber dans un vice bizarre. Même si Sinead n'a certainement pas besoin d'alcool pour... être qui elle est. ça la fait rire, la plupart du temps. Parce qu'elle ne se prend pas au sérieux, qu'elle se laisse porter par ses envies. Et parce qu'elle sait aussi observer, écouter, lorsque la situation l'oblige. ça elle le sait. Elle respire, la Rousse, à chercher un peu d'oxygène pour tamiser le brûlant dans sa gorge. « Tu dirais oui même avec zéro gramme dans le sang. » C'est Tequila qui la fait parler. Elle a un peu peur du moment où elle finira par lui avouer des choses un peu plus intimes. Ce qu'elle a du faire auparavant, mais Sinead ne s'en souvenait pas. Et certainement pas d'un soir, il y a quatre ans, où l'enjôleuse avait émis l'idée géniale de faire un strip-poker. Et où elles avaient fini à moitié nues. Et où elles avaient fini par s'embrasser. Et que Sin avait fini par vomir sur ses pompes (heureusement qu'elle les avait gardées). Ce genre de soirée où le cerveau de Sinead était prétexte à faire quasiment tout et n'importe quoi. Temps qui semble révolu, et ça l'ennuie. Au moins, dans ces soirées-là, elle pouvait laisser libre court à des petites indécences pour une Reine.

ça schlingue, même. Elle sourit, Fiona, à la remarque immédiatement de son amie. Elle sait fort bien qu'elle n'a pas besoin de dire grand chose pour attiser sa curiosité. C'est limite maladif. La main qui vient la saisir lui fait l'effet d'une vague psychotique. L'alcool, le feu et Eithne dans le même petit corps. Oh oui, ça va mal finir si elle continue la descente. Et elle regrette déjà d'avoir ouvert la bouche. Parce qu'il va falloir qu'elle lui dise. Qu'elle se jette à l'eau. Qu'elle avoue son crime. Car s'en est un, à ses yeux. Même s'il n'y a à l'heure actuelle aucune conséquence, si ce n'est sur elle. A la demande de l'identité de la Dame Noire, la Reine secoue sa petite caboche. Prononcer son nom signerait la réalité de la chose. Et elle n'a pas envie de ça, elle n'est pas prête à ça. « Son nom n'a pas d'importance, et malheureusement, je crains que ses rotules soient hors d'atteinte. » Si c'était si simple. Si elle pouvait juste lui dire non, foutre le feu et s'en aller. Mais ce n'est pas n'importe qui. Et un seul faux pas pourrait signer une pseudo-guerre. Parce qu'on ne touche pas la Pahkan sans conséquence. C'est là sa plus grosse erreur : celle de ne pas avoir de solution à l'impasse qui se dessine chaque jour un peu plus, qu'Oksana construit pierre par pierre. « A moins d'avoir envie de mourir, je ne me tenterai pas à lui péter quoi que ce soit. » ça parle, l'alcool délie la langue, malgré la rébellion du cerveau. Elle se maudit d'avoir ouvert sa petite bouche. Surtout devant Sin, la femme la plus obstinée qu'elle connaisse.

ça craint. Elle a besoin d'un autre verre. Pour oublier ses bêtises. Alors elle s'en sert un. Limite jusqu'aux bords du shooter. Histoire de décoller ses neurones. Un jour, il faudra qu'elle se confronte à ce fléau. Et au prix qu'elle devra payer. « Comme nous. » qu'elle répond. Et elle n'en dira pas plus à ce sujet. Trop facile de deviner le fantôme si on en dicte les capacités. Elle descend le verre. Et elle grimace parce qu'il brûle la trachée au passage. Qu'elle sent que ça risque de flancher à tout moment. Elle essaie de se concentrer sur autre chose, mais à l'heure actuelle, il n'y a que les démons qui dansent. Et ils portent tous le visage de la Yaga. « Je ne sais pas comment s'est arrivé. Je ne sais pas pourquoi s'est arrivé. » Mais s'est arrivé. Et elle aimerait se mettre une gifle pour ne pas l'avoir vu venir. Pour avoir laissé les choses évoluer ainsi. Prendre une tournure si particulière, si étouffante. ça l'oppresse. Et même le clin d'oeil de Sin ne peut rien y changer. « Quelque chose m'attire irrévocablement en elle. » Peut-être sa supériorité naturelle. Le danger qu'elle représente. La méchanceté qui découle de son âme. Elle n'en a jamais connu de si mauvaise. Et ça lui réchauffe la couenne, penchants sadomasochistes qui tendent à l'automutilation. « Et elle l'a visiblement bien compris. Elle s'en sert. Pas directement contre moi, ou contre qui que ce soit. Plutôt... parce qu'un jouet comme moi peut avoir une certaine valeur, je suppose. » Le mot jouet se délecte de son mal, se fait plus sombre dans la charogne. C'est ce qu'elle est certainement, un petit jouet qui aura tantôt fait d'être inutile. Elle prie simplement qu'elle ne le soit pas trop vite. Pour éviter le sort que lui réserve Oksana, le jour où elle n'aura plus besoin d'elle. « Je sais ce que tu vas me dire : qu'il faut que je fasse quelque chose, que je me rebelle un peu et que je dise stop. » ça lui ressemble bien. C'est bien la seule chose qu'elle puisse faire pour elle, d'ailleurs. « J'essaie. Mais elle est forte, très forte à ce jeu-là. Et en vue de sa... » Elle se racle la gorge, parce qu'elle en dit déjà trop. « Position. Je ne peux pas me permettre de la froisser. Cela conduirait indéniablement à des ennuis majeurs. » Pour elle, comme pour le Royaume, certainement. On ne doit pas mettre en colère la Reine Louve, sous peine de subir son courroux. Elle le sait certainement mieux que beaucoup, maintenant. Alors elle passe une main sur son visage, avant que Sinead ne la tue. « Je dois la revoir d'ici peu. » qu'elle crache, et ça lui enflamme la langue, et ça fait chahuter le feu sous la peau comme un raz-de-marée.


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the descent | sinead & fiona (-18) - Mer 22 Aoû - 16:46



the descent
(queen & courtesan)

L’interrogatoire débute sans en avoir l’air et Sin se fait confesseur féminin, oreille tendue pour recueillir le récit des déboires de son amie. Sa mémoire est attentive, elle aussi, délivrée du brouillard alcoolisé qu’elle aurait eu d’autres nuits. Elle sait ce qui lui arrive, et elle boit désormais plus pour la sensation de chaleur dans sa gorge que pour l’effet. Pour avoir testé deux jours plus tôt, shot de whisky après shot de whisky, elle sait qu’elle n’aura aucun contrecoup, et ça c’est sacrément pratique. Surtout pour être en contrôle, parce qu’après, oui, la Reine a bien raison, Sin dirait oui en étant sobre, si on lui proposait n’importe quoi d’un peu charnel. Si Fi faisait le premier pas, peut-être que la Reed ne se déroberait pas, c’est dire l’évolution de la femme qui se rapproche de la quarantaine et se découvre un regard neuf sur la gente féminine. Nemhain doit jouer, peut-être. Ou peut-être pas, peut-être est-ce simplement un voile d’hétéronormativité qui s’est soulevé de devant ses yeux. Qu’importe, la soirée n’a pas pour sujet l’orientation sexuelle de Sinead Tesora Reed, mais bel et bien les affaires de cœur et de cul de Dame Killough. La Souveraine refuse d’ailleurs de mettre un nom sur l’identité de la belle qui a ravi son âme, tout en donnant un infime indice sur sa personnalité. Ça pourrait mettre la puce à l’oreille de Sinead, pour l’avoir rencontrée, cette beauté léthale, mais elle est bien loin d’imaginer pareille alliance informelle. Une femme de poigne, une femme puissante, suppose Fiona, qui réfléchit à des personnalités politiques publiques, sans tomber dans le mille. Quoique.
Si la toucher équivaut à mourir, y a moyen qu’elle soit carrément dans leur ligne professionnelle décadente. Un rictus en coin s’esquisse sur les lèvres de Sin, appartenant plus à une émotion de Nemhain qu’à Sin elle-même qui s’inquiète tout de même de savoir Fiona dans un lit avec pareille Charybde ou Scylla.

Les ressemblances s’accumulent et Sinead ne parvient toujours pas à comprendre le portrait qui se tisse dans son esprit. Déjà, elle l’imagine blonde, cette figure dangereuse, divine, léthale, puissante. Elle l’imagine blonde, sans doute parce qu’elle se souvient d’une discussion lointaine où elles avaient parlé cheveux avec Fi. Ou peut-être l’a-t-elle rêvée, cette conversation qui n’avait vraiment ni queue ni tête. Elle n’aura pas le récit de la rencontre, vraisemblablement, mais elle comprend un peu mieux ce qui lie Fi à l’Inconnue. Un lien de domination consentie, ou subie. Et ça, Sinead n’aime pas ça. Elle ne voit que d’un mauvais œil cette histoire où sa Souveraine, sa cheffe, est soumise à une autre femme, de leur milieu, de leur espèce. Elle ne comprend pas encore, elle ne voit pas et ne parvient pas à lier les points ensemble pour dessiner le visage de la Pakhan.  «Je sais ce que tu vas me dire : qu'il faut que je fasse quelque chose, que je me rebelle un peu et que je dise stop., avance Fiona, et Sin de confirmer d’un simple, En même temps, tu m’connais… »

La suite ne lui coupe pas la chique, mais ébranle les déductions qu’elle avait faites progressivement, l’esprit clair et sobre. Cette position, quelle est-elle ? Un poste à responsabilité ? Un double-jeu ? Une carrière qu’elle ne peut dynamiter ? Un média de couverture ? Merde, l’énigme l’intrigue, mais Sinead a le nez trop proche de la feuille pour en voir le véritable dessin et comprendre les desseins non-dits de la Pakhan pour la Reine d’An Riocht. Il y a du chantage là-dessous en tout cas, ou une lame de fond qui menace de se renverser si quelque chose se sait, si quelque chose filtre. Et au dernier aveu craché, Sinead sent Nemhain gronder en elle, prête à lever les armes et à partir au combat pour Eithne. Pour autant, elle n’en laisse rien paraître, parfaitement maîtresse de ses émotions tant qu’elle maintient l’esprit au dessus des nuées de l’alcool. Un sourcil s’arque, les mains enserrent encore celles du Feu féminin et les billes vert-bleu cherchent les prunelles de l’aimée : « Ces ennuis… Ils ne seraient que pour toi, ou pour quelque chose de plus vaste ? Pour le Royaume ? » L’enjeu varie du tout au tout selon la réponse. « Et quand tu dis « je dois », c’est que tu es obligée… ou que tu en ressens le besoin immense ? » Sourire carnassier qui s’affiche tandis qu’elle suggère, l’allumeuse de talent : « Non parce qu’on peut aussi trouver le moyen de te la faire oublier, ou essayer… » Jusque là, le rentre-dedans outrancier était toujours synonyme de proposition fallacieuse, jamais amenée jusqu’aux portes de la réalisation, parce que Sin savait que seuls les hommes l’intéressaient. Mais depuis le bain, depuis l’influence néfaste de Salducci sur ses synapses, elle n’est plus totalement sûre d’elle, ni même sûre que c’est Salducci qui a fait quelque chose -peut-être n’est-ce qu’elle, non ? Elle propose, ne se dérobe pas, consciente que c’est peut-être aussi de sa vaillance au combat, de sa frénésie guerrière qu’a besoin la brûlante Couronnée.




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the descent | sinead & fiona (-18) - Mer 22 Aoû - 17:36




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10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


ça gargouille. Dans le ventre. ça fait des virevoltes qui veulent abdiquer sous la pression. Elle ne l'a dit qu'Aodha, son secret. Ou plutôt l'a-t-elle dévoilé à même ses peurs, et d'en parler lui a certainement fait plus de bien qu'elle ne l'avouerait. Elle aimerait pouvoir l'évoquer avec Sinead. Amie qui ne la jugerait peut-être pas, mais qui aura tôt fait de la ramener à la raison. Par simple précaution, peut-être, d'aller amadouer le serpent. Fiona ne désire aucune mise en danger inutile, aucun déboire face à la nouvelle qui terrasserait sa réputation, pire encore, sa Couronne si certains estiment la trahison assez puissante. Si trahison on peut appeler cela. Mais aux yeux de Fiona, c'est cette sensation qui ronge l'échine, qui mord les vertèbres avec autant de ferveur que l'appétit qu'elle a pour Oksana. Ce sont les pulsions qui essaient de faire bouger les lèvres, de faire cracher le morceau. Mais elle est révulsée à l'idée de discuter de telle discorde avec quiconque. Pas avant d'avoir découvert les véritables intentions de la marâtre. Bien qu'elle soit consciente de la majorités d'entre elles, au fond. « A l'heure actuelle ? » Et elle secoue doucement sa petite caboche. « Ni l'un ni l'autre, si ce n'est me faire bugger le cerveau. » Elle se met à ricaner, effets de l'alcool qui noient un peu la honte et le potentiel danger que tout ceci représente. Elle hausse finalement les épaules. « Si danger il y a pour le Royaume, je saurai l'avorter. » Si danger il y a pour elle, cependant... ça, elle ne sait pas encore.

ça gémit. Un instant, dans sa tête, elle a une image d'elle-même sous les doigts d'Oksana. A essayer de calmer le palpitant, à espérer davantage et moins en même temps. Tiraillements perpétuels de son petit corps enflammé face à l'apogée d'un monde dont elle ignore le néant. Elle aimerait y mettre les mains et en toucher le fond, par curiosité de la bête qui rôde en son sein. Eithne et son désir, insufflant jusqu'à la désobéissance de l'esprit pour découvrir les germes charnels d'un drapé ensanglanté. Elle chasse les idées, ravale sa salive pour éviter l'assèchement de la bouche. Voilà, la réponse à la question de Sinead. Il n'y a pas d'obligation. Ou du moins, pas pour la mortelle qu'elle représente. Eithne, elle, ne semble pas du même avis. A flirter avec les reins comme fouet sur la chair. « Elle ne m'oblige à rien. Du moins... Je crois. » Car la poigne est de fer, et les vers de venin. Oksana est bonne manipulatrice, encore meilleure prédatrice. Si les assauts invitent parfois à l'ignominie, elle a conscience que le glas se veut parfois plus violent. Surtout lorsqu'elle tente la rébellion, ces derniers temps. A essayer de faire ployer la Couronne avec un peu plus d'impératif. « A l'origine, c'est un besoin maladif. Comme si... Eithne et moi étions... en pleine osmose. » C'est l'alcool et Eithne qui parlent, d'un seul coup, elle sent la voix rauque qui agite la carne et qui s'anime sous les déboires illusoires. « Je veux découvrir les vierges et les monstres, sentir les doigts de milles hydres autour de ma gorge. » C'est le palpitant qui s'agite et les doigts qui renversent de la tequila à côté du verre qu'elle tente de viser. C'est le petit shooter qu'elle porte aux lèvres pour noyer la sirène et ses chants salvateurs.

ça pulse. Ce sont les ventricules qui s'agitent, qui répondent à la demande soudaine en oxygène. Les mots de Sinead se perdent dans ses yeux, oeillades à la femme qu'elle a longuement désirée dans ces jadis éviscérés. C'est la raison qui se manifeste la première, à chercher des justifications au refus qui affronte le reste. Non, parce qu'elles sont alliées, qu'elles travaillent ensembles. Non, parce qu'elle ne veut pas lui faire de mal, au cas où. Non, parce qu'elles sont amies de longue date et que jusqu'ici, rien n'a fait flancher le navire. Non, parce qu'il y a ces yeux qui les observent partout, et Oksana dans l'ombre qui attend le moment opportun. C'est le sang qui vient ensuite, à faire valser les veines, à engorger les rognons. Oui, parce qu'elle en a envie depuis des années. Oui, parce qu'Eithne les réclame tous entre ses cuisses. Oui, parce qu'elle veut oublier le démon. Un sourire qui s'anime sur la face, la chaleur qui entame le portrait pour signifier le dérèglement hormonal. « Elle m'obsède, Sin. » Alors elle se penche au-dessus de la table pour essayer de faire valser la distance qui les sépare. Cette table, seul rempart qui fait tenir l'équilibre entre leurs deux mondes. « Je doute que cela soit suffisant. » Pendant quelques secondes, c'est un léger silence qui fébrile dans son corps. Elle écoute la musique du bar, en fond, et le bruit des verres qui chahutent entre eux. L'oeil regarde la comparse, s'agrippe à l'épiderme et chevauche les cuisses. ça lui tend les muscles. « Mais comme ce n'est pas une exactitude, je suppose qu'il nous faut éradiquer cette éventualité. » La voix est claire, le regard déjà aguicheur. Elle ignore encore si l'alcool lui permet de laisser avec autant d'aisance les choses dégénérer à ce point. Elle jette un coup d'oeil autour d'elle, se mord la lèvre des potentiels dégâts qu'elle va y causer. « Je te préviens. J'ai du mal à me contrôler. » L'alarme est claire. Bien qu'elle ne s'enflamme pas elle-même, ce ne serait pas la première fois qu'elle mettrait le feu à ce qui l'entoure. Lorsqu'elle pose de nouveau les yeux sur Sinead, c'est Eithne qui se réveille sous la chair, et qui fait battre les coeurs. « Je te proposerai bien de rester ici, mais on risque d'attraper des saloperies. » Elle ricane, se lève et lui attrape le poignet. C'est la tornade qui entraîne vers son repère, comme un vautour y emmènerai sa charogne. C'est un « Je suis indisponible à ceux qui me chercherait. » qu'elle lance à Ikaar, qui se contente de rire. C'est la porte qui se referme derrière elles, une fois les marches montées. « Si j'avais su qu'on en arriverait là, j'aurais dit oui à tes propositions d'alcoolique bien plus tôt. S'aurait été plus rapide. »

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the descent | sinead & fiona (-18) - Ven 24 Aoû - 15:20



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Bonne idée, mauvaise idée ? Sinead n’en sait rien au moment où elle se met à faire des avances à Fiona, sa vieille amie. Et à travers la proposition d’acte charnel, c’est aussi Nemhain, prête à se donner pour rendre de la puissance et de la force à sa Reine. La voix d’Eithne fait frissonner et l’humaine, et la déesse qu’elle abrite en son sein. Les images sont macabres, mais la déesse de la guerre les comprend plus qu’elle ne pourrait le croire. Le résultat recherché par l’offre est atteint, constate-t-elle quand de rouge les joues adverses se teintent. Le rictus goguenard de la courtisane s’étire encore plus. Les billes brûlent d’un feu ardent, peut-être accentué par la proximité avec l’effigie idolâtre. Sinead est attentive, et à travers elle la Guerre elle-même, qui a choisi sa Guerrière qu’elle rendra triomphale aussi tôt qu’elle le pourra. Au diable l’obsédante Ombre au tableau, deux rousses s’uniront et sauront bien se trouver des avantages à pareille alliance des chairs. Un sourcil qui s’arque tandis que la Souveraine des Celtes exprime ses doutes quant à l’efficacité et à la plénitude potentiellement apportée par l’offrande. Sin raille, feint la vexation extrême : « Ah bah merci, la confiance règne. » Les bras se lèvent comme des ailes un instant puis retombent sur les cuisses tout en remontant les bords de la jupe, comme pour donner un aperçu des valons à parcourir. Les entrailles se serrent quand elle perçoit le brasier poindre chez la Titillée, qui se retrouve à céder alors qu’exulte Reed. « Éradiquons, éradiquons. », encourage-t-elle en se relevant, pieds nus sur les dalles de l’arrière-cour. Mais l’Hôte a une autre idée en tête, et la voilà qui entraîne Sinead à sa suite dans son antre. Elle le connaît le chemin, elle pourrait même les y mener en prenant la tête. Mais jusqu’à présent, elle ne l’avait réalisé qu’à de rares moments, avec une Fiona ivre aux côtés, pour l’aider à se coucher, la border, et lui éviter le réveil matinal sous la lumière blafarde d’un traître soleil.

Maintenant, c’est tout autre chose, on ne va pas se leurrer. Elle a ri quand Fi a indiqué à son frère qu’elle ne voulait pas être dérangée, en se disant qu’il ne faudrait pas s’attarder trop et qu’elle tenterait probablement de raser les murs pour éviter le regard d’Ikaar le lendemain. « Si j'avais su qu'on en arriverait là, j'aurais dit oui à tes propositions d'alcoolique bien plus tôt. S'aurait été plus rapide. », lui avoue Fiona une fois la porte fermée, et l’altiste qui joue de ses doigts pour enrouler une mèche de cheveux de son amie autour de son index. « Et moi, si j’avais su qu’on en arriverait là, j’aurais certainement mis un autre soutif que celui que je porte là. » Elle ricane, les lèvres se frôlent et la main qui jouait avec une boucle se perd dans la crinière de la Lionne royale, alors qu’elle s’approche encore et dérobe un baiser à Fiona. Probablement pas le premier, tiens, vu le nombre de fois où elles ont bu ensemble jusqu’à plus soif. Mais le premier qu’elle réalise en étant consciente de ses gestes, et le premier où elle a envie de Fiona. Elle attaque d’entrée de jeu, mais mène la danse pour le moment, détachant ses lèvres de sa compagne et encadrant le doux visage de la maîtresse de maison de ses mains blanches, délicatement. « Avant d’aller plus loin, pause pipi. Je reviens. » Et elle file sans demander son reste, la félonne, pour se réfugier dans les cabinets où elle a effectivement besoin de faire une pause technique. Mais où elle sort aussi son téléphone portable d’un des bonnets de son soutien gorge -elle avait pas de poches, il fallait bien qu’elle le mette quelque part- et commence à pianoter rapidement, sachant déjà à qui demander conseil. Et fort heureusement, sweet Savvy, ou Savannah, comme le reste du monde doit appeler la Mère des Enfants Terribles, est réactive aux questions du Péché.

Deux minutes seulement s’écoulent entre le moment où elle disparaît puis réapparaît auprès de la Reine. Les mains en l’air, elle fait mine de présenter ses excuses : « Je viens de me laver les mains, donc elles risquent d’être un peu froides. » Et pourtant, son cœur tambourine dans sa poitrine et le sang pulse, réchauffant la carne et les extrémités bien vite. Le stress ? Peut-être. Après tout, c’est quand même Fiona, et c’est surtout la première femme à qui elle se donne entièrement. Elle a un peu peur, l’outrecuidante tentatrice. Peur de mal faire, pour une fille à l’arrogance charnelle qui n’est pourtant plus à prouver. Elle reste à quelques pas, se mordille la lèvre, anticipant et appréhendant à la fois. Se passe une main dans les cheveux sans lâcher Killough des yeux et feint de ne plus se souvenir : « Où est-ce qu’on en était déjà ? » Elle joue, un peu. Sin joue parce qu’elle ne veut pas se faire si facile à saisir, elle joue aussi parce que Nemhain attend vraiment de laisser Eithne prendre les rênes, sans pour autant tout brûler autour d’elles dans la mesure du possible.



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the descent | sinead & fiona (-18) - Sam 25 Aoû - 9:01




the descent
10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


Un instant, elle se demande comment elles sont arrivées. Si elle n'a pas raté un épisode. Si elle s'est endormie un moment. Ou si Alzheimer vient lui prendre le peu de raison qu'il lui reste. Mais il semble bien que les festivités de ce soir prennent une nouvelle tournure. Pas une minute elle n'aurait imaginé franchir un cap pareil avec Sinead Reed. Sin, pour la majorité, Reedy pour l'embêter. Cette amie d'enfance qu'elle aurait déjà pu tenter de séduire, pendant un temps, mais qu'elle a laissée tranquille. Jusque là, si la comparse paraît s'offrir les frasques de multiples facettes charnelles, elle se souvient de conversations qu'elles ont eues, de vents de vérité bien gardés. Et Fiona se demande depuis quand Sinead s'épanche vers les femmes. Ou si c'est seulement pour l'aider. Ou si c'est un peu mensonger dans le fond. Elle se met à ricaner quand l'invitée lui répond, témoignant d'un package d'une attraction peu élevée pour la majorité du commun des mortels. « Ne t'inquiète pas. Tu n'en auras pas besoin si longtemps que ça. » Elle n'est même pas sûre de regarder avec une véritable attention. C'est la promiscuité qui entrouvre un peu plus la porte à Eithne, qu'elle sent agitée, qu'elle sent monstrueuse. C'est un baiser qui met la clé dans la serrure de la cage. C'est un grondement léger qui provient de ses ténèbres, qui annoncent la furie qui se prépare. Ce sont les doigts qui s'affaissent sur les hanches et qui les sentent s'échapper malgré tout. Mais elle se contente d'en sourire, quand Sinead s'enferme dans la salle de bain, laissant l'atmosphère se refroidir, l'espace de quelques minutes.

A l'intérieur de la parenthèse forcée, Fiona inspire, puis expire, par deux fois, et profondément, et intensément. Parce que cela fait quatre ans. Quatre longues années durant lesquelles elle a muselé le désir, elle a gangrainé les fantasmes. Depuis Havkan, aucun bras ne l'a enserrée. Pourtant, elle en a eu envie, et de multiples fois, sans jamais perdre le contrôle, sans jamais laisser l'appétit surplomber son âme. Par précaution, dirait-elle, pour éviter de refaire mal aux autres. Et surtout, pour éviter le retour de la Déesse de la Séduction. La tentation n'est pas sentiment que Fiona apprécie, tant elle est grande, tant elle est puissante, tant elle est incontrôlable. Elle se sait fragile, psychologiquement, lorsque son homonyme vient à lui insuffler la soif des corps. Fiona s'est contenue pendant quatre longues années. Et Fiona a perdu, désormais. Ce n'est pas Sinead qui relâche le monstre ce soir, c'est bel et bien Oksana qui avait la clé et qui s'en est déjà servie. Elle le sent, Fiona, dans les reins, la belle déité qui sème déjà le chaos. Il n'y a pas besoin d'ouvrir la cage. Elle est déjà ouverte. Et Fiona le sent, et Fiona le sait. Et elle se demande si son amie pourra seulement tarir les échos de la Pahkan. Un instant, elle se fige devant son grand, long, charmant miroir. Elle se dévisage. La chemise est tâchée par la vodka, témoignage de ce qui fait chahuter autant la plèbe de ses cellules. Et Sinead, aussi, dans les synapses. Images envoyées par Eithne pour mettre le feu aux poudres. Et ça fait comme une bouffée de chaleur provenant de son ventre. C'est à croire que la Déesse peut tout lui infliger, dès que l'avidité est là. Elle se détourne, Fiona, pour observer Sinead qui sort enfin de son antre. Elle la regarde approcher, à moitié maîtresse, à moitié esclave d'elle-même. Une courte seconde, l'hôte se demande si l'invitée sera dominante ou dominée. Et ça lui brûle les neurones. Ou est-ce Eithne qui se met à réfléchir à sa place ?

C'est la divinité qui semble prendre un peu les rênes. Elle ignore si ce sont les quatre années de trêve avec elle-même qui engendre l'incendie dans son petit corps. Mais il est bel et bien là lorsqu'elle se met à faire sauter chaque bouton de la chemise qui lui sert jusque là d'armure au voyeurisme. Ce sont les épaules qui réclament, les seins qui se tendent et les mâchoires qui se crispent. C'est l'influence de la féminité qui l'incombe qui se presse un peu plus dans chaque mouvement, chaque mimique, chaque parole. Le moindre détail devient l'effet divin d'une séduction presque irréelle. Et c'est tout son corps qui irradie la convoitise qu'elle désire être depuis si longtemps. Un, deux, trois, et la quatrième loquet laisse entrevoir la profondeur du décolleté. Jamais vulgaire, Eithne, toujours subtilement érotique. Toujours au bord de l'indécence, au summum du séduisant. « Tu devrais aider ta Reine. » C'est le regard, qui ne semble pas vraiment le même. A moitié mortelle, à moitié déesse, ni vraiment l'une, ni vraiment l'autre. Ce sont les jambes qui reculent, c'est le dos qui percute le mur. C'est la tête qui se penche et les mains qui vrillent pour chercher la frontière de sa jupe, à contempler les conséquences de chaque millimètre parcouru sur les traits de Sinead. C'est Eithne qui se prélasse, qui prend toute la place. La divinité a soif. Trop soif, peut-être. « Tout de suite. » Et Fiona se demande si cette simple soirée suffira à apaiser le besoin vital de la séductrice en son sein. Se questionne, a-t-elle seulement la possibilité de lui offrir les quatre années d'extase dont elle l'a privée ? Pourra-t-elle trouver le repos maintenant que les chaînes sont brisées ? « Viens. » C'est lancinant, c'est envoûtant. Et c'est davantage la déesse qui s'agite. Le sevrage est terminé. A présent, son du elle vient chercher. Elle les a eu, les vierges. Que les monstres l'égorgent.

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the descent | sinead & fiona (-18) - Dim 2 Sep - 10:46



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Ça cogne dans la cage thoracique. Ça bat à rompre. Ça tambourine. Cette chose qu’elle ne suit pas d’habitude, sauf peut-être lorsqu’elle met du cœur à l’ouvrage en liquidant un violeur non attrapé par la justice des hommes. Cette chose qu’elle n’écoute pas. Or la pression sur son épaule, hier, d’un intriguant compagnon, n’a fait que détraquer la machinerie pourtant bien huilée. La pompe à sang s’est faite plus active, plus éveillée, dès lors que Sinead se surprend à penser à l’Amie de toujours. Peut-être aurait-elle dû garder ses distances, trouver un autre prétexte pour ne pas avoir à se présenter au Teddybeer ce soir-là, à peine vingt-quatre heures après un coucher de soleil envoûtant et terrifiant à la fois. Mais elle y est. Elle est venue, et elle voit maintenant ce qu’elle va pouvoir tenter de vaincre, tout en sachant qu’elle va céder, forcément. Si les mots sont allés plus vite que la pensée, si l’offre d’aide s’est faite crapuleuse sans vraiment être annoncée, c’est aussi que l’influence divine de l’Italien reste encore trop forte, combinée aux atouts de Fiona et Eithne. Sinead ne peut pas lutter, c’est ce qu’on pourrait dire. Sinead ne veut pas lutter, devrait-on plutôt comprendre.

À quelques pas d’elle, la sculpturale rousse défait les boutons de son chemisier et les yeux de la courtisane détaillent avec attention les parcelles de peau dénudée qui se révèlent peu à peu. Ça ne fait que l’embraser plus, et là où le feu l’a fait décamper la veille, Nemhain pousse à se donner en offrande à la souveraine, et le dévouement ultime et l’attachement profond, et cet amour qu’elle ne croyait qu’amical voire fraternel, livrent Sinead en pâture aux affres d’une union charnelle qui n’était jusque là qu’une vaste plaisanterie. Les cuisses se dénudent légèrement, les entrailles se serrent et un rictus satisfait se peint sur les lippes de l’altiste. Les pupilles se dilatent sous l’attrait de cette beauté. Ses doigts la démangent déjà de jouer la partition féminine qui se présente à elle. Alors elle s’approche oui, obéit au commandement donné qui ne tolère plus de délai. Elle franchit la distance qui les sépare. Elle est plus petite, oui. Plus petite que Fiona, alors elle se hisse sur la pointe des pieds tandis qu’une main vient se perdre dans la crinière de la Lascive adossée. Elle la fixe, les prunelles ancrées dans celle de sa compagne, le rictus espiègle et joueur, poitrine contre poitrine, les respirations qui se mêlent alors que les lèvres se frôlent, avant que Sin ne descende le museau vers le cou réal, et n’y parsème des éraflures de ses lèvres.

« Je suis désolée. », qu’elle souffle, la bouche au niveau de l’oreille gauche de Fiona, une main toujours sur la nuque, l’autre qui s’est posée sur la hanche de la Féminité. « Pour hier soir. » La main sur la hanche glisse, passe entre les pans du chemisier ouvert et glisse sur la taille brûlante qui lui est donnée en offrande. « J’ai un peu paniqué. » Un peu paniqué, le terme est bien trop faible. Elle a fui, oui. « Je vais me rattraper, hein. » La main glisse encore et se stabilise au creux des reins de Fiona, les corps rapprochés, pressés. L’autre main a quitté la nuque, glissé le long de la gorge pour atteindre l’un des seins -encore protégé par ce soutien-gorge très joli pour le peu qu’elle en a vu d’un coup d’œil rapide. « Pardon. », qu’elle commence, avant de poser de nouveau ses lèvres sur celles de Fiona. « Pardon. » Et de recommencer, un peu plus vorace, un peu plus guerrière dans l’affrontement des souffles et des langues, pressant toujours l’adversaire consentante contre le mur, sans pour autant chercher à lui couper le souffle.



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the descent | sinead & fiona (-18) - Lun 3 Sep - 9:35




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10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


Perdue, Fiona, dans les limbes que lui inflige Eithne, comme une ombre dissimulée derrière une marionnettiste toute puissante, qui observe mais jamais ne parle. Ce sont les flammes qui déchaînent contre les chairs, à l'instant même où les mains étrangères viennent visiter les sinuosités du squelette. Instinct primitif qui fait germer l'exhalation bouillonnante, accueille la silhouette espiègle contre son gosier en griffant les hanches et le bas ventre, s'obstine à sonder concupiscence offerte à son doigté. Influence divine qui édifie son territoire sur les fondations de l'âme mortelle, nouvelle égérie inconnue qui se plaît à reprendre le dessus. Errance perpétuelle qui a frustré la déesse, qui n'a de cesse de rappeler l'éloge des coeurs, et qui tend à tarir l'appétence accumulée. Fiona qui ne pourra maintenir un quelconque contrôle, et s'en fait déjà inquiète. Se propose une réflexion quant aux conséquences de la geôle qu'elle s'est elle-même suppliciée. Excuses qui pourraient faire arquer un sourcil, ou présenter nouvelle tournure à l'apothéose des sens. Ne faillit pas, cependant, se contente d'écouter les rimes chatouillant l'oreille avide. « Je n'ai aucune rancoeur à ton égard. » qu'elle murmure pour la rassurer, glissant contre sa bouche, se faisant sienne un peu davantage à chaque seconde qui trépasse sur l'horloge. Elle se souvient la veille, un instant, frasques sanguinaires, échos du zénith de ses désirs, tambourinant encore dans la carne. Partitions antérieures qui n'ont pas terminé leur chant, et elle maudit encore le pionnier du paroxysme. « Cependant, ton employeur m'a mise dans l'embarras. » Et elle le retiendra, et l'oubliera à la fois. Rancune partielle, à la fois d'une Fiona récalcitrante et d'une Eithne qui accepte. Et elle aimerait le revoir, et à la fois ne jamais le recroiser. Dualité qui semble, cette fois-ci, ne partager aucune symbiose quelconque.

Les mains jouxtent avec ses hanches, frôlent le nombril et grappillent les centimètres avec avidité redoutable. L'endocarde qui se presse un peu plus, se fait douloureux pour signifier sa passion soudaine. Fiona n'a plus que néant où s'accrocher, ni réflexions ni idées ne viennent plus la bercer. Il n'y a que le règne du feu dans son antre, et elle brûle sur son propre bûcher. Les coussinets recherchent un moyen d'apaiser le brasier, se font oppressants contre l'armure vestimentaire de Sinead, se délectent de l'enfouissement sous le haut, gravitent sur la barbaque qu'elle estime lui appartenir. « Paniqué ? Tu as déserté et m'as laissée sur cette plage. » Seule. Elle ignore ce qu'elle y a fait. Seule avec l'étreinte émotionnelle, et comment elle s'est battue jusqu'aux confins de la nuit pour anéantir les ardeurs pourries. Et comment elle s'est obstinée pour demeurer entre les bras aquatiques. Et comment elle a lutté contre l'irrésistible besoin viscéral de trouver Oksana et de se livrer à elle en pâture, comme vulgaire créature faiblarde. Elle le maudit, Salducci et sa jouvence damnée. « Je suis restée sous l'eau jusqu'à l'aube pour me contraindre à ne pas retrouver le monstre qui me charcute les reins. » qu'elle lui avoue, petite fille une seconde, se livrant à la femme qui lui pulvérisera les joues si elle en vient à donner un nom. Mais elle ne lui en voudrait pas. Et elle ne lui en veut pas davantage de s'être enfuie la veille. A s'extirper de l'étreinte soufflée par sa panique. « Fais tes preuves. » qu'elle lui lance, comme un défi, et elle a conscience que sa comparse le relèvera sans hésitation. Qu'elle n'aura de cesse de se donner pour remporter le combat proposé. Lueur dans le regard, un instant, tandis que le menton se lève, fier et folâtre, défiant le divinité à son côté. « Fais-moi voir de quoi tu es capable. » La voix est grave et chaleureuse, témoin de la terrible qui sommeille entre ses cuisses, se faisant majesté du monde des vices.

Les pardons esquintent la bouche, s'éclipsent dans la fièvre des baisers. Elle sent le marasme qui agite la guerrière, et l'emprise d'Eithne gonfle encore à l'intérieur, s'étalant dans les veines comme un poison vénéneux. La carne s'agite, fait reculer Sinead pour heurter violemment la commode, onde de choc qui crache un peu plus d'essence sur le brasier. Divinité qui chercherait presque la sauvagerie, à déchaîner sa colère de ne pas avoir pu dévorer plus tôt. La taille se pâlit contre la sienne, cuisses entremêlées qui font vrombrir le fantasme semé la veille.


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the descent | sinead & fiona (-18) - Ven 7 Sep - 12:45



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Sinead interrompt ses caresses un instant, tandis que Fiona l’accuse de désertion. Elle pourrait lui dire qu’elle avait des tas de choses à faire, mais elles savent bien qu’il n’en est rien. Reed sait qu’elle aurait pu rester et affronter cet amas d’émotions et de sentiments qui se mêlaient en elle. Elle sait aussi qu’elle a préféré fuir pour s’épargner un mal de crâne le lendemain matin. Mais si c’est pour en être là, à fourrager sous le haut béant de Fiona, elle aurait peut-être dû céder déjà la veille. Et dire que c’est la prise de conscience d’une menace externe sur l’équilibre d’Eithne qui a décidé Nemhain à s’offrir… Elle écoute le récit de la nuit, fronce les sourcils à la mention du monstre, ignorant s’il s’agit de l’envie de Fiona ou bel et bien de la sorcière assassine effleurée plus tôt dans les confessions. Sin prend le menton de Fiona entre ses doigts, la force à relever la tête et à ancrer son regard dans le sein. Fiona est forte, colossale, puissante, Fiona est Reine et jamais elle ne devra ployer les genoux devant une quelconque silhouette féminine. C’est ce qu’elle voudrait lui dire, mais les mots qui lui viennent ne sont pas suffisants pour tout signifier de son affection, de son admiration, et de son dévouement.

Autant le montrer par des gestes, puisque la Souveraine lui intime de faire ses preuves. L’air grave qui avait peint ses traits un moment devient un sourire mutin, complice, et elle hoche la tête sans mot dire quand l’Impérieuse reprend, la met au défi.

De quoi est-elle capable ? Probablement d’à peu près tout.
Nemhain s’empresse de montrer qu’elle est bien présente à Eithne, que derrière cette étreinte de deux corps humains, c’est aussi l’âme divine qui présente ses hommages, à force de frôlements, de baisers, de pressions, de caresses. Le dos de Sinead heurte violemment d’une commode contre laquelle elle est pressée et la lutte passionnée se lance ainsi, peu avant que Nemhain ne reprenne le dessus, Guerre incarnée, et qu’elle parvienne à changer de place avec Fiona, la pressant désormais contre ladite commode maltraitée. Les mains se font plus féroces, plus déterminées et c’est le chemisier de Fiona qui finit déjà par terre, tandis que les bretelles du soutien-gorge quittent les épaules royales. De baisers fièvreux en mordillements, Sinead atteint la poitrine de sa maîtresse, la débarrasse du sous-vêtement qui gêne plus qu’il n’aide. Tandis que la tête est occupée à adorer le buste féminin, la courtisane applique les conseils de cette chère Savannah avec ses mains, qui remontent le long des jambes de Fiona, frôlant, caressant, chatouillent dans le creux du genou, repoussent les pans de la jupe de sa partenaire toujours plus haut sur les cuisses pour qu’une des mains aille s’emparer d’une des fesses de Fiona, et que l’autre se pose et se charge de la perle sensible, à travers le tissu du bas, avant de passer sous le tissu et contre la peau brûlante de l’Incandescente.

C’est à Eithne que Nemhain donne tout ce qu’elle a, à Eithne que Nemhain désire plaire, Eithne que Nemhain souhaite faire jouir. Car c’est Eithne, et par conséquent Fiona, que Nemhain a choisie comme championne, dans ce monde chaotique. La dévotion est complète chez la déesse qui fait offrande de sa passion et de sa soif de combats. Sinead, elle, ne sait pas vraiment ce qu’elle fait au niveau divin, mais elle fait tout ce qu’elle peut pour combler Fiona, s’attachant aux soupirs que la Femme pousse, aux gémissements qu’elle émet, aux frissons qu’elle recueille. Mais elle se sent plus puissante encore dans cet instant de communion charnelle, peut-être parce que Nemhain participe activement, au contraire des autres fois (nombreuses) où Sinead s’envoie en l’air depuis qu’elle s’est éveillée. Peut-être parce que Nemhain aussi se renforce en portant assistance à Eithne. Une offrande rare que le don de soi chez cette divinté de la Guerre qui prend bien plus souvent qu’elle ne donne. Et Nemhain souffle dans un murmure chargé de tension sexuelle : « Smacht a fháil, Eithne. Neartú féin.* » Conseils d’une Sinead qui a longtemps écouté les théories de son père, colportées par des générations de Reed avant elle. Conseils à sa Souveraine, comme pour la rassurer qu’elle survivra quoiqu’il arrive, tandis qu’elle l’embrasse avec passion et lui signifie qu’il s’agit maintenant de la guider, elle la novice, elle qui veut tout faire pour Fiona.

*:


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the descent | sinead & fiona (-18) - Sam 8 Sep - 8:39




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10 Juillet 2018, aux alentours de 22 heures, Teddybeer, Downtown, Arcadia

 


Emportée par les mains, emportée par les souffles. Fiona se laisse bercer, violenter, sans jamais délaisser les bras charmeurs qui viennent l'étouffer. C'est la chaleur qui l'embrase, se fait percutante et miroitante, symbiose avec une appétence qu'elle aura tôt fait de savoir intarissable. Se jette à corps perdu, se laisse aller aux caresses, aux baisers d'une amie qu'elle aime plus qu'elle ne saurait le dire, qu'elle estime autant que sa propre vie. Et au-delà des chairs, c'est la Déesse qu'elle entrevoit, incarnation de la magie qui coule dans leurs veines, et qui ne cesse de trouver de nouveaux sens. Nemhain, Déesse de la Guerre, sang mêlé au sien sous les armures, alliée d'Eithne depuis le commencement. Fiona se fait esclave de l'étreinte, se laisse aller aux charmes frénétiques et baisse un moment la garde. Un peu, seulement, à chaque étreinte, pour laisser à l'autre la possibilité de la combler. Rarement première à s'offrir, pourtant, Eithne et sa volonté de posséder avant de se faire posséder, Fiona et sa carne dominante qui tend à toujours être Maîtresse, même sous les draps. Chance, ou affinité, peut-être, qui se traduit par la bousculade dans les synapses, à anéantir les habitudes car il n'est rien de pareil à quoi que ce soit. Duel sexuel qui ne trouvera aucun égal, car aucune autre ne ressemblera jamais à Sinead. Ce sont des doigts qui aident à faire vriller les vêtements, des souffles qui exaltent et des gémissements qui se pressent entre ses lèvres. C'est une envie croissante qui fait danser la flamme entre ses reins, crépitante et dévorante, qui ne réclame que son dû. Et il n'y a plus le reste, désormais. Il n'y a plus le monde, ni le Royaume, ni même la vie. Il n'y a plus les hommes, ni les femmes. Il n'y a plus la lumière, il n'y a plus d'obscurité. Sauf lorsqu'elle ferme les yeux. Sauf lorsqu'elle l'entrevoit, le monstre, à se faire désirable dans ses songes. Alors Fiona garde paupières ouvertes, ignore la noirceur de son âme, et s'épanche sur une embrassade qu'elle ne pourrait oublier. Se réfugie dans les cajoleries de Sinead pour mieux s'y laisser être.

Et puis il y a l'apogée de l'union éphémère. Elle abdique sous le dragon rouge qui transperce ses boyaux, crache gargouillis vénériens et vomit lamentations libidinales. Sentiment de mariage rare sous la carne, celui de la symbiose parfaite où l'un et l'autre ne font qu'un. Divinités puissantes qui se perdent et se retrouvent, se font unicité au solstice d'un monde qu'elles ne connaissent que trop peu. Et elle se fait salvatrice, Sinead, l'âme en proie au plus profond besoin de lui donner quelque chose, de faire don d'une aide grandiose qu'elle pourra utiliser à sa guise. Ce sont les sens qui s'entremêlent, elle entend ce qu'elle sent, touche ce qu'elle voit, Eithne, nouvellement touchée par une dévotion sans faille et sans brèche, muraille de diamant qu'on ne pourra jamais terrasser. Pulsions qui s'emmêlent dans la chair de Fiona et qui réveillent le tourbillon incendiaire qui définit son existence. Elle reçoit, elle accueille, elle récolte. Multiplications de satisfactions communes qui hérissent l'échine et font poindre l'orgasme. Les iris s'ébranlent vers les cieux, et l'offrande fait trembler chaque muscle qui compose sa charogne spasmodique. Ce sont les paumes qui creusent l'armoire que les courbes décalquent, flammes perverties par la chaleur incommensurable, ni rouge, ni jaune, seulement noir qui creuse le bois, qui craque les rainures. Témoignage à celui qui saura y certifier le véritable, entailles béantes dans l'ancien pin qui servit à fabriquer le meuble, dont les contours se font braises et cendres. Et elle sait, dans les quelques frasques de calme qui s'éternisent, quel don lui a fait Sinead.

Les bras s'agrippent, se font maîtres d'une nouvelle accolade qu'elle sait plus importante que la précédente. Reconnaissance palpable dans le regard, à même les baisers qu'elle amoncelle sur la chair de son amie divine, bouche, nuque et épaule dont Fiona se fait déjà maîtresse. Les mots chantent à son oreille, se font caresses délicates qui chahutent avec le cervelet. Elle délaisse les derniers tissus qui la recouvrent encore, se fait empire de nudité devant sa comparse, s'acharne sur ses vêtements pour la découvrir, avide de la silhouette qu'elle y découvre, touchant chaque parcelle du bout des doigts, guidée par le seul plaisir que de la sentir auprès d'elle. « Je te remercie. » qu'elle lui murmure. Une fois, lorsqu'elle l'embrasse. Deux fois, lorsqu'elle la guide jusque sa couche. Trois fois, lorsqu'elle l'y jette. Ce sont les draps qui forgent le nouvel élan érotique, ce sont les ongles qui griffent le petit corps dénudé, cherchent les zones érogènes, les tremblements et les agacements les plus certains. A faire pulser le sang à son maximum, à chercher la frénésie épique entre les côtes, à faire déborder la frustration et l'envie entremêlées. « Go raibh maith agat as a roghnú dom. » Merci de m'avoir choisie. Pour être Reine parmi les leurs, pour être leur représentante à tous. De l'avoir élevée au rang de dirigeante et de la suivre sur tous les fronts. Guerrière loyale qui ne la délaissera jamais. Reine qui ne l'abandonnera pas en retour. Carcasse qui épouse sa jumelle, cortège lascif qui n'a de cesse de renouveler les plaisirs. L'étau s'agite, se cambre, se cherche, se joute. Gestes toujours lancinants et délicats, guerre et amour qui s'apaisent mutuellement, comme deux âmes funambules qui trouvent équilibre sur le fil lorsqu'elles se rejoignent. Chahute entre les cuisses, se nourrit des lèvres entrouvertes et de la gorge qui filtre la volupté à poindre comme alcoolique devant sa gnôle. Insatiable fillette qui pourrait faire jouir toute la nuit sans jamais s'en ennuyer. Quelques dizaines de baisers échangés, regards sitôt ardeur, sitôt douceur, sentiments qui tergiversent et qui n'auront jamais de cesse de la troubler désormais.


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