AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Start Again (Torben+Calliope)

 :: terminés
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Ven 6 Juil - 17:21

Torben & Calliope
And I remember everything Everything I loved I gave it away Like it wasn't enough All the words I said and all you forgive How could I hurt you again ?


La nuit tombe. J’aime cet instant où tout devient un peu plus calme dans la ville. Les gens sont rentrés chez eux, ils retrouvent leur famille, s’occupent de leur vie perso. J’aime cette certaine tranquillité. C’est agréable, paisible et tranquille. On respire un peu après l’activité de la journée. On n’a plus à courir partout. On se pose, on souffle et on avance à notre rythme, plus rien n’est dicté ou juste par notre volonté. J’ai pu finir le travail pas trop tard, j’ai envie de profiter de la baie ce soir, de l’air frais après la chaleur, du coucher de soleil. Profiter de l’air marin, de me dégourdir les jambes. J’ai toujours besoin d’être en mouvement, j’aime l’action, je suis sportive, mon corps a besoin de se dépenser le plus possible. J’ai un chien qui a le même tempérament que moi, légèrement fougueux et passionné. Il aime courir. Enfaîte je crois qu’il aime surtout être avec moi. Je lui ai sauvé la vie à ce petit bout de chou, il a été renversé petit, des gens l’avaient abandonné dans un carton sur le bord de la route. Lorsque j’ai constaté cela, j’étais furieuse contre les pauvres petits cons qui avaient pu faire une telle chose. Lucky se porte comme un charme aujourd’hui après de nombreux soins et des nuits à le veiller, à le nourrir. J’ai ça dans le sang je pense, les animaux sont un peu ma raison de vivre, peut-être que c’est ma mission sur Terre, de les protéger comme je peux. En tout cas Lucky est un sportif dans l’âme, il aime m’accompagner pour courir, c’est un véritable pot de colle. Du haut de ses cinq ans, ce golden retriever n’arrête jamais. Je peux vous dire qu’une fois qu’il allait mieux, il m’en a fait un tas de bêtises. Aujourd’hui cela va mieux mais de temps en temps lorsque je rentre, je retrouve un coussin du canapé totalement éventré, allez savoir ce qui lui a pris… Je crois qu’il a besoin de se dépenser lui aussi. Alors il m’accompagne très régulièrement faire mon jogging. Et puis on embête moins une femme qui court lorsqu’elle a un gros chien. Surtout qu’il est protecteur mon gros toutou.

Il est toujours tout content quand il me voit arriver avec son harnais et sa laisse. Sa queue tape déjà le sol en faisant voler son surplus de poils. Je me penche pour lui accrocher tant bien que mal, il est tout fougueux, cela rend les choses compliquées. Une fois attaché, je cale la poignée de la laisse autour de ma main, je ferme la maison à clé et je file sous le soleil couchant. Je préfère aller courir soit très tôt le matin, soit quand la nuit avance doucement. Il fait déjà moins chaud et en plus on est plus tranquille au niveau du trafic. Enfin, c’est une habitude que j’ai prise comme et qui me correspond, avec mon travail c’est ce qu’il y a de plus simple.

On part à petites foulées, tranquillement. C’est agréable, l’air est doux, on sent la mer d’ici. Je me dirige tranquillement vers la baie. Je pourrais courir avec une vue sur l’océan. Je n’aurais pas de couché de soleil, il se couche à l’ouest et la baie se trouve côté est, mais les lumières restent très belles. La foule de la journée est partie, j’ai presque la zone pour moi.

Je ralentis l’allure parfois, je regarde le paysage, tranquillement. Je tente de me vider la tête. Je ne pense plus au stress, à tous les stresses possibles et imaginables. Je contrôle même ma paranoïa. J’ai toujours peur qu’un membre d’un autre clan vienne à nouveau se venger. Je suis méfiante. Je me sens tout de même obligée de regarder un peu les gens que je croise sur mon chemin, Lucky ne semble lui pas se soucier de tout cela, il est juste heureux de prendre l’air avec sa maîtresse, si seulement je pouvais avoir aussi peu de soucis que mon chien.

Alors que je scrute un peu le monde qui m’entoure, à savoir que la baie n’est pas beaucoup remplie à cette heure-là. Puis je tombe sur un visage. Je suis quasiment sûre de ne pas l’avoir déjà vu… de ne jamais l’avoir croisé et pourtant, il y a une sensation assez étrange que je ne comprends pas. Je reste perplexe, je sens que je ne suis pas seule dans ce cas-là à la vue du regard de l’inconnu qui se pose sur moi. Je fronce les sourcils, je le dépasse et c’est plus fort que moi, je me retourne pour le revoir un instant… Vous vous doutez bien que l’idée est mauvaise, surtout lorsque l’on court. Je ne sais pas vraiment comment mais je me prends les pieds dans la laisse de Lucky, je lâche celle-ci et je trébuche honteusement par terre sur le bitume en chaud. Aie. Je n’en loupe pas une moi, sérieusement. Je sens une légère brûlure au niveau du genou, je m’aperçois vite qu’il saigne, forcément. Ce n’est pas le plus pénible… Quand je tente de reprendre le contrôle de ma dignité en me relevant, je manque à nouveau de tomber, ma cheville a dû se tordre, elle ne peut supporter mon poids sans douleur. Je grimace et je reste les fesses par terre. Je sens que j’attise la curiosité, je déteste cela. Lucky, lui, vient me donner un grand coup de langue sur la joue en guise de réconfort, je sens que ma soirée va être longue.


code par SWAN.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Lun 9 Juil - 23:08

L’odeur de l’iode m’emplit les narines. Elle me ressource. Elle me rappelle la maison, au Nord du Saint-Laurent. Une vie plus tôt qu’aujourd’hui. J’essaie d’évacuer toute la rancœur, la haine et l’envie, qui me taraudent depuis des jours. J’ai attendu la fin de journée pour me préparer, pour qu’il y ait moins de monde dans les environs de mon parcours, et plutôt des gens qui comme moi désiraient un peu de paix intérieure, arrêter de penser aux choses du quotidien. La luminosité baisse encore rapidement à cette période de l’année, et l’air marin, avec ses bourrasques, amène souvent quantité de nuages qui, même simplement passagers, nuisent à la luminosité ambiante. Il ne fait pas encore nuit quand je sors, short simple en bas, T-shirt en haut. Il fait très frais, mais ça ne me dérange pas. Ca ne m’a jamais dérangé. Je me rappelais des hivers chez moi… Celui que l’on connaissait sous ces latitudes faisait figure de printemps, ou de début d’automne. J’avais l’impression d’être reparti à l’armée quand j’enchainais les foulées. Je n’avais plus couru sans raison autre que celle de me maintenir en forme et de me vider la tête depuis longtemps…


Et je sentais au rythme de la foulée et au poids dans mes jambes que ma vie, depuis mon retrait de la vie militaire, avait été plutôt erratique. Dirigée par les excès. Je ne me sentais pas en forme. J’avais le souffle, j’avais l’endurance, et j’avais surtout la volonté. Mais je sentais que mes jambes peinaient ; la marche n’avait pas entraîné les muscles comme jadis ces longs et rigoureux parcours avec ma compagnie. Mon abdomen me faisait aussi l’impression d’être mon charpenté. Des heures d’entraînement m’avaient gainé pour le saut en parachute, le déploiement en hélicoptère ou toutes les opérations périlleuses en montagne, mais à manger, picoler et sans trop de travail, je végétais. Je devais me reprendre. Trop d’alcool, sans doute. C’était ça qui devait me peser le plus, physiquement parlant. Ca m’empâtait. Je périclitais.


Et ce cocktail de sentiments explosifs me donnait l’impression d’ingurgiter de la nitroglycérine pure, de devoir l’encaisser, la digérer, et la gérer tout court. J’avais sans arrêt l’impression d’une terrible migraine pointait juste sous mes yeux, sous mon front. C’était terrible ; je me sentais parfois suffoquer sous le coup des émotions, sous les bordées de ressentiments si violents qu’ils m’imprégnaient et me submergeaient. J’avais déjà tué mon premier homme depuis mon arrivée ici. Et j’étais directement complice d’un second meurtre, que j’avais même physiquement en partie causée. Etait-ce vraiment ça, ce que j’étais ? Le Juge des Morts… Mais qui me jugerait, moi ? Je dissipais mes doutes. J’alimentais ma résolution d’acier en sentant la détermination brute d’un homme non loin, physiquement à la peine, qui voulait renverser des montagnes. L’Humanité était faible, mais elle restait ma vocation. Pour ce qu’elle avait de meilleur, ou de plus mauvais. En passant près d’un coupe qui riait, à côté d’une petite plage et qui se dirigeait vers un restau de bord de route, mon cœur se serra. L’un des deux n’aimait pas l’autre, pas autant que l’autre l’aimait en tout cas. Est-ce que ça m’était arrivé à moi aussi. Etais-je seulement capable d’aimer, ou seulement de ressentir ce que les gens qui m’entouraient connaissaient ?


Est-ce que je serais malheureux de découvrir que je n’avais finalement rien d’humain, mais que j’étais une sorte de machine vivante à capter les émotions ?


Je fronçais les sourcils en dépassant deux jeunes qui fumaient de l’herbe. L’Humanité crevait à petit feu, et moi, j’étais le mec qui devait faire le tri dans tout ce bordel. C’est tout. IL n’y avait pas plus de questions à se poser.


Je suis comme je suis, et je fais ce pour quoi je suis fais.


Je continue ma course un moment, jusqu’à perdre notion du temps et de la distance, la course uniquement rythmée par le bruit de mes inspirations et expirations. Mon front se couvre de sueur. Mon torse aussi le Tshirt me colle à la peau. Avec le froid, je sais que ça va douiller. Mais encore une boucle et je rentre au motel. Une fille me dépasse, et c’est le malaise. Un sentiment de déjà vu irrésistible, comme un mirage qui me renvoie à une conscience oubliée, à des souvenirs ensevelis. Je fronce les sourcils et la dévisage, elle me renvoie le même regard. Et elle trébuche. Je n’ai pas le temps de m’arrêter que je perds pied dans un virage et me fait arrêter par un mur. Je tombe sur le côté, tout le côté du visage douloureux, égratigné. Un arbore. Je me masse la tête. Je courrais vite. De petites fleurs de sang éclatent dans mon champ de vision. Je secoue la tête à moitié assommé. Je titube pour me remettre debout. Quel choc ! Je sens la confusion de la jeune femme, et m’avance vers elle-même si son chien se met à aboyer dans ma direction. Je fais un signe d’apaisement, mains levées, paumes ouvertes.



| Ca va, vous n’avez rien ? Désolé… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je croyais vous avoir reconnue mais non… |


Ce visage était inconnu, j’étais formel. Mais j’avais pourtant le sentiment de le connaître depuis toujours. Ca me troublait. Autant que ce que je ressentais. Son aura. Putain de merde…


| Pas de casse ? | dis-je en lui tendant la main.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Mar 10 Juil - 18:16

Torben & Calliope
And I remember everything Everything I loved I gave it away Like it wasn't enough All the words I said and all you forgive How could I hurt you again ?


J’oublie tout. J’oublie presque qui je suis, j’oublie tous mes tracas. C’est le but du sport. J’ai besoin de me donner à fond, de me vider la tête, ma conscience explose parfois. Quand je cours, je ne pense à rien. Je suis dans mon monde, ailleurs, Lucky suit mon rythme, il ne bronche pas, je fais attention à lui tout de même. Ce chien est toujours heureux quand je suis avec lui. S’il pouvait venir au travailler avec moi, il le ferait, il serait le chien le plus heureux du monde. Mais emmener son chien dans un zoo, je ne suis pas sûre que ce soit une excellente idée. On part donc en balade. Parfois je cours une petite heure, tranquillement avec un rythme léger pour ne pas se fatiguer trop vite. Je pars de chez moi pour me rendre sur la baie. J’adore la mer, j’adore la plage, je m’y sens bien. On sait souvent une pause avec Lucky, on s’installe dans le sable, je lui trouve un bout de bois à lancer, il va nager dans les vagues et il s’amuse. Quand le temps s’y prête, il m’arrive d’avoir un maillot de bain sous ma tenue d’aller nager un peu avec lui, histoire de se rafraîchir. Je n’ai pas vraiment de vie personnelle, cela peut paraître un peu triste mais je n’ai pas d’homme dans ma vie, je n’ai pas d’enfant, rien. Ma famille c’est Alcide et la Nuova Camorra, je n’ai rien que ça. Je m’y accroche, je ne veux pas finir seule. Ce n’est pas tout à fait la vie que j’aspirais mais c’est celle qui me permet d’avoir une famille, un père… ou presque. Je me souviens, quand j’étais plus jeune, j’avais des rêves plein les yeux. Je voulais être vétérinaire, partir faire des missions dans les pays les plus reculer, fonder des parcs pour la protection de la faune et de la flore. Je rêvais à plein de belles choses. Je crois que j’aurais pu y arriver, je n’étais pas la meilleure à l’école mais mes notes m’ont permis d’obtenir une bourse. Je ne suis pas allée au bout de mes études pour des raisons plus complexes, notamment la maladie de ma mère puis dans la foulée son décès. Je n’avais plus les moyens de faire de prestigieuses études alors j’ai tout plaqué pour retrouver mon père. Je savais qu’il n’était pas quelqu’un de bien, j’avais été prévenue et pourtant, c’était plus fort que moi, il fallait que je renoue le contact. Il est mon sang après tout. Je m’attendais à ce que ma mère, blessée par leur séparation exagère sur le personnage mais pas du tout, elle était tout à fait lucide. Elle m’a dépeint exactement Alcide. Comment j’ai pu croire qu’il serait ému de retrouver une fille perdue. Comment j’ai pu croire qu’il comblerait un certain vide ? C’était stupide, tout à fait idiot. J’étais naïve et plus jamais on ne m’y prendra à faire cette erreur. Je n’arrive pas à savoir si je regrette ou pas je n’arrive pas à savoir si j’ai bien fait, si j’ai réellement une place dans tout cela. Il semble que oui mais la question reste la même. Alcide ne sera jamais véritablement un père. Il n’a pas ça dans le sang et il ne l’aurait sans doute jamais, alors après quoi je cours ?

Rien. Je continue mon jogging. Finalement, je n’ai pas réussi à ne penser à rien. Les tourments reviennent sans que l’on s’en rende compte, ils vous surprennent, s’immiscent dans votre tête trop rapidement pour réagir. Je les chasse et je me concentre à nouveau sur le paysage. La mer est belle habillée de sa lumière du soir. Les vagues brillent, ondulent sauvagement, le spectacle est très beau. Mn regard se perd un peu jusqu’à croiser celui d’un inconnu. La réaction est immédiate. Une espèce de pression dans le ventre, non, pas de papillon, plutôt une décharge. C’est la première fois que je réagis comme cela face à un inconnu. Nos regards se croisent l’espace de quelques secondes, elles paraissent interminables. Je ne sais pas tout à fait ce qu’il se passe, je ne comprends pas. Je suis sûre de n’avoir jamais vu cet homme. Je suis un peu près sûre de ne jamais lui avoir adressé la parole et pourtant, cette impression de déjà vu est intense, comme si ce n’était pas moi qui réagissait.

Je me retourne pour tenter de jeter un dernier coup d’œil. Je ne sais pas pourquoi je fais cela, c’est idiot. Et puis, même si je ne suis pas de nature maladroite, regarder ailleurs quand on court, c’est relativement fatal. Et pas loupé, je ne sais pas trop comment mais je finis par terre. Je peste contre moi-même. J’attire trop l’attention, je déteste cela. Je me sens même littéralement rougir. Je fais un premier constat des dégâts. Mon genou est abîmé, il saigne, bon cela aurait pu être pire, disons que cette fois-ci, je ne me suis pas prise de balle dans le ventre. Je tente de me relever le plus vite possible mais le second constat est encore plus douloureux. Ma cheville a dû se fouler pendant la chute. Elle me fait souffrir et je peux déjà voir qu’elle est légèrement gonflée. Une entorse, il ne manquait plus que cela. Lucky s’approche de moi, il me léchouille la joue et semble encore d’humeur joueuse. Je grimace un peu.

Bien entendu, j’ai attiré l’attention de l’inconnu. Ce type à qui je dois cette chute magistrale. Remarque, lui aussi semble être tout aussi perturbé que moi, je ne peux pas tellement lui en vouloir, mais ma fierté en prend un coup. Il s’avance et semble même s’inquiéter à mon sujet. A son approche Lucky réagit, il aboie, c’est un chien protecteur. J’écoute ce qu’il a dire mais je tente de me relever en utilisant l’autre cheville. Je tente de ne pas m’appuyer sur l’autre pied, je suis à moitié à cloche pied. Il me tend bien la main mais non, pas question de prendre son aide, il n’est qu’un inconnu et je ne veux pas de l’aide d’un homme, je peux parfaitement me débrouiller. « - Gentil Lucky, c’est bon » Mon chien remue la queue, je me relève maladroitement donc sur un pied. « - Niveau casse cela aurait pu être pire. Je m’en remettrais ». Pas question d’être une demoiselle en détresse. « - Je… j’ai eu cette sensation étrange que l’on se connaissait, mais je ne me souviens pas vous avoir déjà croisé auparavant. » Je lui fais un léger sourire. Je suis un peu fuyarde, méfiante… c’est dans ma nature. Il y a peu j’ai quand même failli me faire tuer sur le parking de mon boulot, alors forcément, j’ai tendance à voir des pièges un peu partout. Puis l’aura parle doucement, l’habitude de côtoyer des dieux sans doute. Je fronce un peu les sourcils avant de lui dire. « - Vous êtes un dieu. » Peut-être que c’est de là que vient cette fichue impression de déjà-vu…

code par SWAN.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Dim 15 Juil - 12:40

C’était étrange, c’était perturbant, et je sentais monter l’incompréhension dans l’âme de la jeune femme proportionnellement à la mienne. C’était le même sentiment. Aussi puissant. Aussi étouffant. Et cela ne faisait que perturber mes propres émotions. Il était clair pour moi qu’il se passait véritablement quelque chose d’étrange, d’incompréhensible, puisque nous nous retrouvions tous les deux à ressentir exactement le même chose, à partager le même sentiment d’interrogation et de reconnaissance. C’était particulièrement malaisant. Comment en étions-nous arrivés, tout inconnu que nous étions pour l’autre, à partager cette émotion, ce sentiment de déjà-vu ? C’était même plus que ça encore, de ma part. La jeune femme semble aussi ressentir un cuisant sentiment de honte, qui remonte jusqu’à ses joues et jusqu’à ses yeux. Je le partage aussi, j’ai le sentiment que le choc de ma propre chute a laissé des marches sur mon visage ; se prendre un arbre laisse des égratignures… Ca me rappelait une mauvaise chute dans un entraînement de nuit, sans lunettes de vision nocturne, quand j’étais encore un légionnaire. Bref, j’avais la sensation de m’être fait quelques égratignures et écorchures sur le visage en me laissant aussi bêtement déconcentrer, ça devait laisser une drôle d’impression aux gens qui passaient non loin, et ça devait me donner un air faussement plus farouche devant la jeune femme.


Elle semble plus amochée que moi. Je perçois ses sentiments vis-à-vis de blessures qui semblent la toucher. J’ai envie de m’approcher, mais surtout le chien m’en empêche à cet instant précis, aboyant d’un air menaçant. Depuis que j’ai conscience de ce que je suis, j’avais noté un léger changement de comportement chez les animaux, dont je percevais aussi l’humeur, mais de façon beaucoup plus brutale et brouillonne que les humains. Le chien ressentait aussi que je n’étais pas tout à fait normal. J’essaie de tendre ma main doucement pour que le chien me sente et vois que je suis incapable de gestes bruts, en tout cas que ce n’est pas dans mes intentions que de le malmener lui ou sa maîtresse.


Assez étrangement, je ressens une certaine frustration quand la jeune femme se redresse d’elle-même sans tenir compte de ma main. Comme si j’attendais –et que j’espérais- qu’elle s’en saisisse. Comme si elle me faisaitg nourrir un certain degré de possessivité, et qu’elle me faisait de la résistance. Qu’est ce qu’il se passait ? Je n’y comprenais rien. L’inconnue calme son chien et elle parvient à se relever sur un pied mais elle est visiblement touchée au second ; la cheville ? Blessure classique en cas de course. Je fronce les sourcils alors qu’elle me rassure sur ses blessures mais qu’elle ne semble pas vouloir de mon aide. Mon instinct me dicte de la rassurer. Je sens sa méfiance. Mais je suis sûr de la connaître, tout en étant persuadé de ne l’avoir jamais côtoyée. Drôle de sentiment, qui me rend malhabile.



| Vous êtes sûre ? J’étais dans l’armée, j’ai une formation aux premiers secours. Si vous voulez, je peux regarder votre cheville. |


Je glisse un regard vers le chien.


| Sous le contrôle de… De « Lucky », c’est ça ? Vous n’avez rien à craindre de moi. |


J’avais dit cela sur le ton de l’évidence, le plus calmement du monde. Je voulais la convaincre, car même si elle m’avait fait un léger sourire, je la sentais encore sur la défensive. D’où venait alors ce besoin viscéral de la convaincre de ma bonne fois, de la protéger et de me rassurer sur son état ? Etait-ce de la culpabilité d’être à l’origine de sa chute ? Non, plus je la regardais et plus je me demandais ce qu’il se passait. Je percevais des flashs, des sensations. Comme le désir fugace d’une étreinte, serrés l’un contre l’autre, d’un baiser, le besoin même, de la protéger. D’un autre côté, il y avait autre chose. Comme un malaise profond. Un sentiment de danger, de défense, que la peur d’une blessure éventuelle avait masqué mais qui revenait en force maintenant que je voyais qu’elle était entière, quoique cabossée par la chute. Moi qui était si doué pour distinguer les sentiments des gens, j’étais incapable de me focaliser sur les miens. Mais alors que j’étais sûr qu’il se passait « quelque chose » chez nous, dans notre âme et dans notre cœur, elle déclara de but en blanc que j’étais un dieu. J’agis d’instinct, habitué à camoufler ma nature véritable.


| D’habitude quand une fille me dit ça, je connais au moins son prénom. |


Mais mon sourire ne rejoint pas mes yeux et je me penche vers elle.


| Vous aussi. Et je vous connais. Je le sens. Je n’ai jamais ressenti ça avant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Lun 16 Juil - 16:43

Torben & Calliope
And I remember everything Everything I loved I gave it away Like it wasn't enough All the words I said and all you forgive How could I hurt you again ?


Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? Vous savez cette sensation familière, un fourmillement dans le ventre, un visage qui n’est pas inconnu. C’est votre inconscient qui se souvient, vous vous êtes incapable de mettre un prénom sur le dit visage. Impossible de savoir d’où vient cette sensation, cette familiarité, le courant passe, il y a un truc… Est-ce que cela vous est déjà arrivé ? Une impression d’avoir vu récemment la personne, qu’elle a déjà croisé votre vie, que vous avez déjà discuté, vécu quelque chose avec celle-ci ? Non ? Et cette impression d’avoir rêvé, que cette personne était dans votre inconscient le plus profond ? Je ne peux pas être la seule à avoir déjà vécu cela… certaines personnes pourraient dire que lorsque cela arrive, c’est que les deux âmes se connaissent d’une ancienne vie partagée ensemble. Peut-être. Comment être sûr ? J’aimerais savoir… j’aimerais comprendre. Les vies antérieures peuvent tellement nous apprendre sur nos comportements. Pourquoi j’ai un souci avec mon père ? Ce père qui a été mon père depuis le commencement. Est-ce que nos âmes ont été en conflit ? Est-ce qu’il m’a déçu ou trahi ? Est-ce moi ? On ne sait pas, comment pourrait-on savoir ? Il faut des oracles pour connaitre ses choses-là, ma mère aurait pu me le dire, maman aurait su pourquoi tous les visages qui m’entourent me rappellent des vies que j’ai vécu, des époques différentes, des liens qui me sont inconnus. C’est compliqué de ne pas se tromper, de ne pas être perdue. On vit avec des gens qui ont partagé des choses avec nous, on le sait. On connait les mythologies mais comment savoir ce qui est vrai, de ce qui est faux ? Il n’y a pas de romans, de livres qui parlent de la « vie secrètes des dieux païens » non impossible, il n’y avait pas de quoi vérifier les informations, elles étaient racontées et pas écrites, les sources varient toutes alors comment pouvoir savoir la vérité ? Il faut évoluer… ne faire qu’un avec son dieu. Certains y arrive, doucement retrouvent des flashs, des souvenirs perdues, pas toute une vie mais le dieu prend toute la place il s’est lui qui guide. On s’oublie, on laisse la divinité nous guider et on s’efface. J’ai un peu peur de me faire manger par Artémis. Elle me ressemble… ou alors c’est elle qui a influencé ma vie depuis ma naissance. Je ne sais pas exactement comment ça se passe. Maman m’avait dit qu’il fallait que le sang possède des gènes divins pour qu’un dieu puisse se réincarner en nous. J’ai appris avec le temps que c’était mon père le dieu et que j’avais 50% de chance de devenir ce que je suis aujourd’hui. Est-ce que le destin m’a fait une fleur ? Je ne suis même pas sûre. Être une déesse c’est beaucoup de responsabilité mine de rien, comment faire aussi bien que les anciens récits, comment être sûre qu’on ne prend pas le mauvais chemin ? Je me fie à mon père, le dieu des dieux pour avancer mais cela n’en fait pas un modèle. Dans la mythologie Zeus est loin d’être le dieu le plus sain d’esprit, il n’est pas réglo dans tout alors pourquoi je suis ce genre d’individu ? Pourquoi je n’arrive pas à m’en défaire ? Mon père m’obsède, pourquoi désirer l’attention d’une personne avec autant de force ? J’ai peur de ne plus être sans famille, je suis totalement perdue. Enfin passons.

Cet homme que je croise en courant, je l’ai déjà vu. Je ne sais pas où, je ne sais pas quand mais il déclenche cette sensation familière chez moi. C’est un peu gênant, je ne sais pas pourquoi mais avoir l’impression de connaître un inconnu c’est toujours gênant ou perturbant. Et puis le pire c’est que son regard croise le mien et qu’en voulant le suivre du regard, je finis au sol. C’est plus que gênant à ce niveau-là, je vous assure, c’est que maintenant tout le monde me regarde. Je me suis pris les pieds dans la laisse du chien, enfin, c’est ce que je crois. Je sens que mon genou a morflé, il saigne un peu mais ce n’est pas dramatique, je m’en remettrais. Je constate que l’inconnu revient vers moi, encore plus gênant, je crois que j’aurais préféré que l’on reparte chacun de notre côté et que l’on oublie ce qui s’est passé. Il semble être bien aimable en plus de cela. Il me demande si tout va bien, Lucky lui aboie dessus, quel chien protecteur, mais j’aime bien qu’il soit comme cela. Je me redresse toute seule, même si je pense m’être foulée la cheville. Pas question de lui donner l’occasion d’être au-dessus de moi. Je peux me débrouiller, je ne suis pas une princesse en sucre. C’est peut-être bête mais j’évolue dans un monde masculin et j’ai besoin de prouver tous les jours ce que je vaux, cela a fini par déteindre dans la vie quotidienne. Et puis j’ai du mal avec la gente masculine, je crois que je ne leur fais pas beaucoup confiance. Les personnes à qui je livrerais ma vie se comptent sur les doigts d’une main. Et il reste des doigts libres autant vous le dire. Je fais en sorte de ne pas m’appuyer sur le pied qui me fait souffrir. J’ai connu bien pire, comme une balle dans le ventre il n’y a pas si longtemps. Alors une cheville foulée, je peux prendre sur moi, largement. Je pense être assez résistante à la douleur.

L’inconnu insiste. Formation dans l’armée ou pas, il ne me touchera pas. Ce n’est pas dans mes habitudes de me faire plaindre. Et je ne laisserais pas un inconnu me toucher. Je fonctionne comme cela moi. Je me méfie, je lui lance un regard plus dur, pourquoi il insiste ? Je deviens peut-être parano… ou alors je suis juste totalement méfiante et on ne peut plus rien pour moi. « - Non, je vous ai dit que ça aller, merci je peux me débrouiller toute seule » C’est moins chaleureux que mes premières paroles mais c’est plus fort que moi. Ma fierté gonfle et je deviens piquante, tant pis. En tout cas la proximité avec l’inconnu me permet de comprendre que je ne le connais pas pourtant j’ai toujours l’impression de l’inverse. Je ne peux m’en empêcher, je lui fais part de cette drôle de sensation, juste pour savoir si cela ne vient que de moi où si c’est un minimum réciproque. Je tente de rester sérieuse, pas de sourire, de ne pas paraître trop curieuse. Il tente un peu l’humour mais je me méfie toujours. Je hausse un sourcil, un peu étonnée de la manière dont il tente de savoir mon prénom. « - Drôle de façon de réclamer le prénom d’une femme. Je m’appelle Calliope, je ne sais pas si je dois être enchantée pour le coup » Je reste polie et je tends la main pour des salutations en en bonne et due forme. Je garde mon regard méfiant, je le scrute quelques instants. Je regarde légèrement autour de nous, tout semble normal, il ne semble pas dangereux. C’est un dieu, j’en suis sûre. Je peux tenter, je peux lui demander. Si ce n’est pas un dieu, l’humain ne comprendra pas et je prétexterais quelque chose pour filer. Je peux être douée pour le mensonge. « - Vous êtes un dieu n’est-ce pas ? L’impression ne trompe pas, c’est sans doute pour cela qu’on a l’impression de se connaître. » Il y a toujours un doute, le destin nous réserve parfois des surprises. « - Alors je me trompe ? » Je m’avance vers le bute qui sépare la promenade le long de la baie et la plage.



code par SWAN.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Lun 23 Juil - 23:16

Sensation étrange, tenace, manifeste. Je connais cette personne. Mais je sais aussi que je ne l’ai jamais rencontrée. Cette même sensation tourne en boucle dans son cœur à elle, j’en ai une conscience aiguë, affirmée. Je sais très bien que cette émotion étrange et perturbante ne peut être dûe qu’à une seule chose ; notre nature de divinités. Je sais ce qu’elle est, et il est évident qu’elle le sait aussi de son côté. Je me demande à quoi c’est dû. Je sais qui je suis, ce que je suis, mais ça ne fait pas si longtemps. Quelques années, alors que j’avais été taraudé par le contrecoup de mes pouvoirs pendant un sacré paquet de temps. Cette conscience ne m’avait pas rendu pour autant plus confiant, plus certain de ce que j’étais réellement. Finalement, si je savais que j’étais un Dieu mais qu’en dehors des émotions des autres, je n’en avais aucune preuve… N’étais-je pas tout simplement fou ? C’était peut être ce que j’avais attendu, finalement. De découvrir, de rencontrer mes semblables. Je m’étais vu cent fois rencontrer ce panthéon que j’avais appris dans les livres, ces camarades de jadis que la vie, et ses redondances, m’avaient visiblement fait oublier. En plein doute, dans une situation inconfortable qui me donnait envie parfois de tout lâcher, j’avais décidé de croire. J’étais sergent, j’étais un légionnaire. On m’avait appris à connaître mes forces et mes faiblesses, à les identifier et à m’appuyer dessus. Et voilà maintenant qu’en me confrontant à mes semblables, j’en venais encore plus à apprendre sur qui j’étais, et sur ce que je voulais faire  sur cette Terre.


Ce que je DEVAIS faire, en fait. C’était la seule certitude que j’avais jamais eue depuis que la compréhension de ce que j’étais était venue.


Je perçois toujours l’incompréhension, et ce lien fragile mais néanmoins épais entre nous. Comme un passé commun. Des émotions communes. Comme une histoire de prédestination, ou les conséquences d’un « déjà vu » que nous avions pu avoir dans des circonstances pressenties, ou que notre cerveau avait en partie oublié mais pourtant déjà vécu. J’avais beau me creuser les méninges, je ne voyais pas trop quel passé nous pouvions avoir en commun. Elle est belle, c’est évident. Belle à tomber. D’un blond qu’on ne voit que si rarement que je m’en rappellerais autrement. Athlétique, aussi. Elle s’entraîne et s’affûte. Et il y a ce chien, qui semble me reconnaître, ou en tout cas me « percevoir ». Cette femme m’attire. Pas forcément dans le sens charnel du terme, mais je caresse ses émotions comme celles d’une vieille amie, d’une ancienne camarade, dont la relation est devenue plus acide avec le temps. Je ne sais pas du tout pourquoi je ressens tout ça, ni d’où ça me vient. Est-ce un coup de ce vieux Toutatis, qui a fait des conneries dans une précédente incarnation, et dont je paie aujourd’hui le prix ?


Elle n’a pas l’air si belliqueuse, si vindicative. Dans ses sentiments en tout cas. Physiquement, dans ça tête, ça semble être tout à fait différent. Je me fais repousser verbalement, elle ne semble pas vouloir lâcher de lest, pas même un tout petit peu. La méfiance enfle dans son cœur. Il est clair qu’elle ne veut pas de mon aide, pas par absence de besoin, on voit tous les deux le choc reçu à sa cheville… Pas par fierté non plus. Par défiance. Cette femme ne fait pas confiance aux inconnus, sinon aux hommes. Je lève les deux mains, paumes ouvertes, en signe d’absence totale de mauvaises pensées.



| Pardon, pardon. Je voulais juste vous aider vous savez. |


Si j’avais voulu l’agresser, j’aurais commencé par faire taire le chien. On avait dû le faire plusieurs fois en Afghanistan. C’était facile, mais ça restait un coup de dé. N’empêche que si j’avais voulu l’agresser, j’aurais commencé par ça. Et l’endroit était trop exposé, malgré un passage plutôt erratique alentours. Je sens comme un réflexe d’autorité, d’indépendance. Cette fille n’aime pas trop dépendre des autres, je le sens. Ca me plaît autant que ça me rebute. Je ne risque pas vraiment d’apprendre qui elle est, ou ce qu’elle est, dans ces circonstances. Elle finit par répondre à ma poignée de main, déclarant ne pas savoir si elle devait être enchantée ou pas. Je prenais le parti de sourire, de considérer que c’était à cause de la guigne de s’être foulée la cheville, et non de m’avoir rencontré. Ou retrouvé ? Foutues émotions.


| Disons que l’on ne peut pas faire pire que le regard croisé qui causa votre chute ? Le reste ne peut pas être aussi pourri. |


Verre à moitié plein. Elle s’avance. Et elle me questionne. Je fronce les sourcils. Je sens une certaine assurance dans ses propos ; elle ne se sent pas assez retenue pour rester à distance. Pas assez effrayée non plus.


| Inutile de se poser la question, n’est-ce pas ? Vous le sentez aussi bien que moi. | J’en avais la confirmation par ses propres émotions à elle, mais nous le savions par expérience. | Je m’appelle Torben. Mais j’ai l’impression de mieux vous connaître que les autres. Vous êtes spéciale. Je ne sais pas en quoi. Je ne sais pas pourquoi ça me travaille autant. Comme si je vous avais déjà vue. Comme si je vous connaissais. Et pas uniquement en vous ayant croisée dans le passé. |
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Mer 1 Aoû - 16:02

Torben & Calliope
And I remember everything Everything I loved I gave it away Like it wasn't enough All the words I said and all you forgive How could I hurt you again ?



Cette chute n’était vraiment pas la bienvenue. J’en ai relativement assez de me faire mal, j’aimerais bien que le sort cesse de s’acharner. Une telle chute n’est pas sans conséquences. Mon genou saigne et ma cheville me fait mal. Génial, c’est ce que je vais devoir encore payer Keith ? Parce que je vais finir par le rendre riche à me rendre trop souvent chez lui. La dernière fois, aussi désagréable soit cette dernière visite, a été bien différente mais tout de même. Ce n’est pas parce que je me sens à l’aise avec lui que je dois constamment l’employer comme médecin. Je suis sûre que je peux me remettre toute seule d’une entorse. Un bandage et cela roulera tout seul. Pour mon genou, il suffira de le désinfecter en rentrant. J’ai connu pire, mais adieu les shorts pour le boulot, on va me bassiner pour savoir ce qui m’est arrivé sinon et il n’est pas question que je raconte que je suis tombée pour un homme. Quand je dis tomber, j’entends littéralement tomber, par une métaphore romantique à faire vomir. Non parce que le blond que j’ai en face de moi n’est pas laid, loin de là mais ce n’est pas vraiment ce qui m’intéresse. La beauté est tellement subjective. Ce qui m’intéresse c’est l’effet qu’il m’a fait. Cette impression forte de déjà-vu. Je crois que ce n’est pas moi qui ai réagi à la vision de cet homme et je ne suis pas sûre qu’Artémis ait réagi à sa beauté. Je pense que c’est bien plus profond que cela et c’est ce qui rend la situation vraiment étrange. Comment être sûre que cela vient bien de ma déesse ? De celle qui renaît doucement en moi ? Je n’ai pas encore gagné ses souvenirs, elle prend du temps à s’installer et j’aimerais vraiment pouvoir aller plus vite. Je connais déjà des récurrences avec plus de dons, plus de forces, j’en veux aussi, je veux découvrir ce qui va m’arriver. Ce n’est pas une question de puissance, c’est une question de savoir, de compréhension. Je veux vivre cela, je veux connaître cette évolution. J’espère cependant qu’un jour, je ne m’oublierais pas.

Je me relève sans l’aide du blond, j’ignore encore son prénom. Lucky joue un peu les chiens de garde ce que je trouve assez mignon. Il est toujours comme ça, notamment avec les hommes, comme s’il savait que j’étais moi-même méfiante envers le sexe faible. Les hommes sont lâches, les hommes sont faibles, ils se disent forts, meilleurs que les femmes mais cette image est tellement erronée. On est à part égale et tant que l’homme, le mâle ne l’aura pas compris, alors il sera faible et le restera. Il faut savoir partager le monde, il n’est pas fait que pour les hommes, les femmes y ont largement leur place. Et puis c’est plus fort que moi, les hommes ont tendance à me rebuter au premier abord, il me faut les connaître pour que j’arrive à les dompter, à les appréhender. Alors cela ne va pas être facile pour le blond en face de moi… et s’il tente la moindre drague, je vais largement me braquer. Je passe outre le fait qu’il s’excuse d’avoir insisté pour l’aide. Moi je le dévisage, je tente de m’apaiser, de réfléchir. Les présentations ont lieu. Je lui donne mon prénom même si j’aurais largement préféré qu’il me donne le sien en premier. La Paranoïa ? Si sans doute. Je ne le quitte pas des yeux. Il sait que je suis une déesse, il sait, il sent lui aussi. Ce n’est pas que moi. J’inspire et je lâche son regard pour regard la mer un moment. Je soupire. Je tombe sur un dieu, génial. Quel panthéon ? Je vais devoir être méfiante, peut-être un potentiel ennemi. Je tente de retrouver un peu mes esprits et alors que mes sentiments sont moins agressifs pour le dieu, Lucky s’approche et lui saute un peu dessus. Sa queue remue, comme si lui avait appréhender la divinité. Je croise les bras et je toise à nouveau l’inconnu. Je l’écoute me dire que je suis spéciale et je lève les yeux au ciel. Je décide de boiter jusqu’au muret qui sépare la plage de la berge. Ma cheville me remercie d’avance. Je pose mes fesses sur le muret chaud, je regarde un peu l’état de mon genou de plus près et je grimace, c’est vraiment moche, pas si douloureux mais vraiment laid. Tant pis. J’attends que l’inconnu me retrouve, je relève la tête vers lui. « - Et à quel dieu ai-je à faire ? » Parce que dans les recherches que j’ai faites, Artémis est plutôt réputée pour être une déesse vierge et comme moi n’appréciant pas tellement la proximité des hommes. Elle en a vu un certain nombre qui l’ont énervé. « - Je ressens la même chose pour vous, disons que ma divinité ressent cela, parce que je sais que cela ne vient pas de moi… c’est une histoire entre les dieux, encore… »


code par SWAN.
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Ven 3 Aoû - 14:12

J’essayais vaguement de dérider la jolie blonde mais c’était sans obtenir le moindre succès à ce niveau-là, il était clair qu’elle ne comptait pas me demander mon aide même avec la tronche de ses blessures. Mauvaise chute, c’était impossible à nier. Ça avait une sale gueule, ça faisait un sale bruit au moment du choc, et il était clair que ça la faisait souffrir, que ça l’handicapait vu comment elle semblait naturellement éviter de s’appuyer dessus. Bon. Moi j’avais quand même envie de l’aider, c’était dans ma nature. Mais je n’allais pas la forcer non plus, même si sa nature m’intriguait. Ce serait forcément mal perçu et je n’arriverais plus, dès lors, à obtenir d’elle quoi que ce soit, et surtout pas la vérité sur sa nature. Je voulais savoir ce qu’elle était vraiment parce que je ne connaissais pas grand chose à ce que nous étions et avec elle, je ressentais quelque chose de singulier. De la proximité, c’était certain, mais comme une nuance de mise en garde qui venait noircir le tableau ; comme si nous avions un passif et pas seulement plaisant. Je préférais pour l’instant m’en tenir à un rien d’ouverture même si son refus et son attitude revêche ne m’inclinaient pas forcément à accepter sans rien dire et sans rien faire pareilles rebuffades. Je devais travailler sur moi-même, sur ma patience, pour éviter que les choses ne s’enveniment.


Je ressens toujours la même collusion teintée de gêne chez elle. Moins de souci toutefois que dans mon propre for intérieur. Est-elle plus coutumière de ce genre de fait, de situation ? Difficile à dire. Elle ne semble aucunement me craindre ou anticiper une de mes réactions. En tout cas ce n’est pas la première chose qui lui imprègne et façonne l’âme, loin de là. Il y a quand même pas mal de confiance en elle. De force. Je reconnais ce trait cheze elle pour exister chez moi ; ce n’est pas de l’arrogance, mais elle sait qui elle est, ce qu’elle vaut, et elle ne cherche pas à se fustiger outre mesure pour ce qui lui arrive. Elle affronte cette réalité, un point c’est tout. Je respecte ce genre de droiture morale, de force intérieure. Il n’y a rien de plus respectable que des personnes qui s’assument, sur leurs forces comme sur leurs faiblesses.



vraiment ce qui m’intéresse. La beauté est tellement subjective. Ce qui m’intéresse c’est l’effet qu’il m’a fait. Cette impression forte de déjà-vu. Je crois que ce n’est pas moi qui ai réagi à la vision de cet homme et je ne suis pas sûre qu’Artémis ait réagi à sa beauté. Je pense que c’est bien plus profond que cela et c’est ce qui rend la situation vraiment étrange. Comment être sûre que cela vient bien de ma déesse ? De celle qui renaît doucement en moi ? Je n’ai pas encore gagné ses souvenirs, elle prend du temps à s’installer et j’aimerais vraiment pouvoir aller plus vite. Je connais déjà des récurrences avec plus de dons, plus de forces, j’en veux aussi, je veux découvrir ce qui va m’arriver. Ce n’est pas une question de puissance, c’est une question de savoir, de compréhension. Je veux vivre cela, je veux connaître cette évolution. J’espère cependant qu’un jour, je ne m’oublierais pas. Nous nous échangeons nos prénoms mais ça a l’air d’avoir du mal à aller plus loin. Je la sens sur la défensive, plus nettement encore qu’aupravant. Est-ce parce qu’elle sent mieux, maintenant le choc de la chute passé, que je suis aussi un dieu ? Difficile. J’ai parfois l’impression d’en savoir tellement et si peu à la fois selon les moments, que je peine à distinguer le vrai du faux, ce que je ressens concrètement de ce que je crois comprendre instinctivement ; il y a parfois une différence. Elle me demande qui je suis vraiment. Je plisse les yeux. Je ne sais pas pourquoi, autant parfois j’assume tellement qui je suis au fond de moi que je pourrais le hurler sur les toits, que parfois j’emporterais cette information dans la tombe. Le chien saute et s’amuse maintenant, je le flatte d’une caresse entre les deux oreilles, frottant fort d’une main ferme, sachant que les bêtes adoraient souvent ce genre de contact qui en plus, les aidait à se débarrasser de leurs poils superflus. Lorsque je dis la sentir comme « spéciale », je médite une seconde, et souffle au chien en continuant de lui flatte le front, le dos et les flancs.



| Ta maîtresse c’est pas une facile, hein ? T’inquiète, je vais rien lui faire. |


Et je la rejoints sans empressement qu’elle pourrait mal interpréter. Je regarde l’onde qui agite l’horizon.


| Le genre de dieu qui a ses origines de l’autre côté de l’océan. Et vous-même ? |


Je sentais que c’était aussi son cas, mais sans en avoir la moindre certitude. Je fronçais les sourcils ensuite.


| Une histoire entre nos dieux ? Vous voulez dire que nous nous serions déjà rencontrés, mais à une autre époque ? Ou quelque chose de bien plus mystique, genre on a les mêmes pouvoirs, le même genre de fonction ? |


Oui, c’était clair que je ne savais rien sur ce que nous étions.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Mar 7 Aoû - 17:24

Torben & Calliope
And I remember everything Everything I loved I gave it away Like it wasn't enough All the words I said and all you forgive How could I hurt you again ?

Je me serais bien passée de ce genre de rencontre. La chute qui va avec notamment. Pour le coup, il est clair que si j’appelle Keith, il va me rire au nez. Je suis un peu près sûre qu’il me soignerait mais c’est blessure n’est rien en comparaison avec la précédente. Peut-être qu’il fallait que je me fasse tirer dessus pour que j’apprenne à découvrir un homme différent des autres. Keith n’a rien à voir avec les hommes que je côtoie. Il n’est pas dragueur, pas lourd avec des sous-entendus déplacés, il est patient, doux… il sait ce qu’il fait. Je porterais sans doute toute ma vie la cicatrice à vie de son intervention mais sans celle-ci je serais morte. Une cicatrice dont je peux être fière. D’ailleurs je suis aussi un peu près sûre que Keith n’aurait pas accepté que je cours, mais il l’ignore alors je le fais quand même. Rester à ne rien faire ce n’est pas pour moi. Je suis bien plus robuste que les gens l’air de le croire. Je me défends très bien, je ne suis pas une princesse en sucre. Je n’ai rien à voir avec ce genre de fille. Je me salie les mains tous les jours. Alors j’ai tendance à détester qu’on me sorte ce genre de réflexion. Où même que l’on me propose une surdose d’aise. Je gère très bien. Mentalité de fer, est-ce que je la tiens de mon père ? Possible. Ma mère était bornée elle aussi alors voyez le mélange des deux. Du coup c’est un peu l’inconnu blond qui trinque. Il ne doit pas comprendre pourquoi je refuse qu’il m’aide. Pas questions de passer pour une demoiselle en détresse, j’ai horreur de cette idée. Keith l’a bien compris lui. Il y a des cas où demander de l’aide est naturel mais là, je ne connais pas ce type… bien que de prime abord il me semble être correcte, pas question de le laisser poser ses mains sur moi. Lucky semble d’accord, il lui jappe dessus une première fois mais, ce traitre abandonne son rôle de chien de garde pour réclamer des caresses. Je me dis que si mon chien l’apprécie c’est que je n’ai pas trop à m’en faire. Ce n’est pas un tueur ou une connerie comme cela. Je suis toujours sur mes gardes, quand je vois comment les mafias se comportent entre elle, quand je vois que je me suis prise une balle dans le ventre en représailles.


Une chose est alors sûre, Artémis l’a reconnu. Je le sens presque s’exciter à l’intérieur de moi, me contaminer, des émotions qui ne me concernent pas. Elle le connaît, elle, elle l’a rencontré dans une autre vie, sa première ? Celle de déesse pure ? Qui est-il ? Quel panthéon ? Je suis curieuse, j’ai besoin de savoir. La question fuse, mes interrogations avec et mes insinuations aussi. Il doit être un peu pris au dépourvu, je manquerais presque de tact. Je ne suis pas spécialement réputée pour en avoir. Avant de continuer la discutions, je file m’asseoir sur le rebord du muret qui sépare la baie et la plage. Le béton est chaud sur ma peau. Lucky me suit et derrière lui le blondinet qui m’a fait indirectement chuter.

J‘attends une réponse et celle qu’il me donne ne me satisfait pas. Je fronce les sourcils, agacée de devoir attendre encore quelque chose. « - De l’autre côté de l’Atlantique il y a au minimum panthéon, il va falloir être plus précis. » Je fais exprès de ne rien donné sur Artémis, je le laisse poireauter comme il le fait avec moi. Je ne dévoilerais pas qui je suis avant d’avoir une piste sur son identité divine. Je le regarde, je sais que les dieux ne regardent pas toujours le physique pour se réincarner et comment le pourraient-ils ? Cependant le sang est important. Il est blond, il aurait plutôt l’étoffe d’un slave… peut-être un celte aussi. Pas tellement d’un dieu grec, enfin moi je suis blonde… Pourtant je me trouve plus italienne que lui pourrait l’être. Son faciès est plus proche d’un celte que d’un grec. Mais qui suis-je pour en savoir plus ? La seule chose dont je suis sûre c’est qu’il est un dieu, je sais qu’une divinité lui squatte à lui aussi le corps, je le sens et la réciproque est vraie pour lui. Passons.
« - L’impression que j’ai c’est surtout que ma déesse vous a reconnu, enfin je suppose que c’est plutôt l’aura de votre dieu à vous qu’elle a reconnu. Je suppose que l’histoire remonte au temps où ils étaient tout puissant, sinon l’impression de déjà-vu ne viendrait pas d’elle, pas d’eux… mais de nous. C’est un peu ça les lois sur les vies antérieures non ? »
Je marque une pause.
« - Il est peu probable que nous ayons les mêmes dons. Cela arrive mais j’en doute. Je sens quelque chose de plus profond. » En réfléchissant un peu, je me dis que Torben, l’inconnu doit être lié à mon panthéon… d’une manière ou d’une autre. « - De l’autre côté de l’Atlantique vous avez dit, serait-ce un dieu grec ? » L’autre explication pourrait être une divinité proche… physique dans les croyances. Gauloise peut-être ? « - Celte ? C’est mon dernier mot, après je ne comprendrais rien à tout cela si ce n’est pas le cas » J’ai besoin de savoir, pour avancer sur ma déesse, pour la connaître un peu plus, gagner sa conscience, gagner son histoire, sa véritable histoire.



code par SWAN.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Jeu 9 Aoû - 21:35

Je devais faire le clair dans ma tête. Je devais me reconcentrer. C’était indispensable si je voulais servir réellement à quelque chose, si je voulais démêler le vrai du faux et faire en sorte de pouvoir définir clairement ce qu’il m’arrivait, ce que je vivais au plus profond de mon cœur et de mon âme. Les choses n’étaient pas faciles. Au regard de tous les gens que je croisais à Arcadia, j’avais le sentiment d’avoir vécu beaucoup trop longtemps dans l’ignorance, dans l’adversité humaine. Je n’avais jamais connu d’autre divinité avant de venir ici. Du moins, pas dont j’avais eu conscience en tout cas. J’étais donc totalement « jeune », et « vierge » de ce point de vue-là, je n’avais ni expérience ni idées préconçues. Pour moi qui avait été longtemps un « crack » dans le domaine de la reconnaissance et de la guerre à son échelle la plus petite, c’était nouveau et dérangeant pour moi d’entamer ma reconversion post-militaire avec très peu de choses finalement que je maîtrisais, que ce soit dans le civil ou dans ma véritable nature. J’étais dépaysé. Et un soldat dépaysé est un soldat mal à l’aise. On vantait notre capacité d’adaptation, mais le plus souvent, on ne s’adaptait qu’aux situations les plus violentes.


Je perçois et comprends toujours relativement bien les émotions de cette femme. Si je devais retenir une chose d’elle, c’était déjà qu’elle était plutôt farouchement indépendante. J’ai moins de mal avec le chien. C’est plutôt facile en fait, avec les bêtes. D’abord elles ont peur. Elles ont toutes peur. Plus grand, plus gros, plus dangereux, et toutes nourrissaient une méfiance naturelle envers les étrangers, animaux ou non. Pires s’ils avaient eu un aperçu global de l’âme humaine, même quand ils étaient bien traités. Le chien se laisse flatter bien plus aisément que sa maîtresse… Elle aussi s’en rendit compte. Je le sentais dans son cœur. Cela ne l’attendrit pas vraiment. Je sens une méfiance plus grande que le reste, qui la recadre comme un garde-fou, un constant rappel à l’ordre. Femme agressée, violentée ? Allez savoir. Certaines cachent ça mieux que d’autres, en leur for intérieur. Je sens une forme de curiosité et d’excitation grandir en elle, et cela me pousse à ne pas m’en aller tout de suite. S’il y a finalement moyen de trouver quelques petites choses sur mon passé, le sien, le nôtre… Ma moustache se fend lorsque je souris.



| Celte. Mais je vous le dis uniquement parce que je sens qu’on a été proches. Même si je ne m’explique toujours pas comment. |


Je n’ai aucune idée de qui elle peut être, concrètement. Je ne sais pas comment on reconnaît les dieux. A leur apparence ? Aucune idée. Il me semble surtout que je ne pouvais pas me fier simplement à son apparence. Elle était très belle. Magnifique même, et très féminine. Aux cheveux d’un très beau blond. Ca aurait pu me rappeler la France ou l’Europe en général, mais si j’existais, qu’elle existait aussi, ça pouvait vouloir dire qu’elle pouvait venir de quantité d’endroits différents. Je plissais les yeux à ses explications. « Sa déesse » ? Est-ce qu’elle savait qui elle était vraiment ? Intéressant qu’elle dissocie. Depuis l’arrivée de mes pouvoirs, j’avais appris que ça faisait partie de moi. Que ça ne servait à rien de s’en distancier ou de le combattre. Mais donc, de ce qu’elle m’en disait, la divinité était éternelle en soi, ce n’était pas qu’un éternel recommencement ?


| Euh, oui oui. Si vous le dites ! Je connais aucune loi. Mais vous avez sûrement raison. On se connaît d’une vie antérieure, sans doute. |


J’hésite avant de poursuivre.


| C’était … C’était fort, non ? Je sens comme si je vous connaissais… Euh… Ca a l’air con dit comme ça. Mais de façon… Intime ? Comme quelqu’un de ma famille. Quelqu’un que j’aurais beaucoup aimé en tout cas. |


Je n’étais pas le genre à être gêné ou quoi mais c’était terriblement compliqué d’aborder de la sorte un sujet pareil. Franchement, à une inconnue en plus… Je lui avais posé la question des pouvoirs et elle continuait d’être curieuse et nous pensaient liés.


| L’êtes vous vous-même, gauloise ? |
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Ven 7 Sep - 0:12

TORBEN + CALLIOPE

Start Again




Un dieu celte. Je fronce les sourcils. Je ne suis pas sûre de comprendre cette sensation s’il est celte. Les celte et les grecs n’ont pas particulièrement été proches. Je ne comprends pas pourquoi il m’a fait cet effet-là. Je ne comprends pas pourquoi Artémis me tire vers lui. C’est une émotion un peu particulière, elle réagit en moi, je sais que ce n’est pas moi qui éprouve cela, impossible, Artémis sent un autre dieu mais pourquoi elle voudrait se retrouver avec un dieu celte. Rien de normal. Je tente de réfléchir en urgence mais je ne comprends pas, je ne vois pas. Les celtes et les grecs n’ont même pas partagé la même zone géographique, enfin pas que je sache. Il doit y avoir des notions que j’ignore, je ne suis pas callée en histoire, en mythologie étrangère. Je connais sur le bout des doigts la mythologie grecque parce que je n’ai pas le choix mais le reste, j’avoue que je m’en fiche un peu. Je ne fais pas attention. En tout ça Torben, puisque c’est comme cela qu’il s’appelle, se sent proche de moi. Il ressent ça aussi, c’est improbable, totalement étrange. Cette sensation a bien une source et je crois que je veux la connaître. J’ai besoin de savoir ce qui s’est passé. Comment revivre les souvenirs d’un dieu quand on n’a pas atteint son stade de conscience. Je soupire. « - Celte, vraiment ? Je ne comprends pas. » Non, je bloque totalement. Je ne lui dis pas encore que ma récurrence est grecque. J’attends de voir, d’en savoir plus. Je suis totalement dans l’analyse. Je ne lui fais pas confiance alors je ne me dévoile pas. Je ne peux pas, c’est plus fort que moi.

Je pense qu’il a raison. On a dû être proche. Je ne sais pas si j’ai réellement envie de savoir quelle forme d’intimité Artémis a pu avoir avec son dieu celte. Je détourne un peu le regard, je déteste parler de ce genre de sujet. Je ne suis pas le genre de fille intéressée par les histoires sexuelles et j’ai cru comprendre qu’Artémis n’était pas la déesse la plus frivole. Je cherche des explications. Il enchaîne. Je fronce à nouveau les sourcils. « - On n’a pas pu être proche, intimement… les celtes… » Je marque une pause, je me confronte à son regard, le mien est sans doute un peu dur mais peu importe. « - Ma récurrence est grec. Si je ne m’abuse les celtes étaient plus au nord ? » Puis mon cerveau fait tilt. « - A moins que dans celte vous entendiez gaulois… et là nos panthéons ont dû se chevaucher, se croiser et par conséquent nos divinités ont pu se rencontrer… » C’est bête mais l’idée que nos divinités aient pu être proches se confirment et cela me fait rougir. Je me mords la lèvre inférieure. Je croise les bras sur ma poitrine, mon cerveau toujours en ébullition. Je laisse ma méfiance de côté, j’ai vraiment envie de comprendre et je n’ai pas le choix si je veux avancer dans ce mystère. « - Quel est votre divinité ? » Je n’ai jamais entendu parler qu’Artémis puisse un jour être tombée amoureuse, pas d’un autre dieu mais je suppose que l’on n’a pas écrit les déboires de tous les dieux, comment savoir ce qui a vraiment été fait. Les écrits sont tous incertains, même l’Iliade d’Homère n’est pas juste à 100 %. « - Avez-vous déjà entendu parler de ce genre de relation avant ? Je veux dire, nos dieux ne sont pas de la même famille, alors peut-être que votre hypothèse sur une possible intimité devient réelle. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose mais cela ne veut sans doute pas dire que ce n’est pas possible ? » Je cherche son regard, j’aimerais savoir ce qu’il pense réellement. C’est étrange quand même comme attirance, ce n’est pas une attirance physique, juste un fourmillement qui nous pousse l’un vers l’autre, comme deux aimants.




AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Ven 7 Sep - 21:08

Est-ce que je faisais une bêtise ? En dévoilant l’origine de ma divinité… Je ne savais toujours pas comment les choses fonctionnaient vraiment à Arcadia et c’était terriblement frustrant. Je sentais que ce genre d’informations pouvait faire pencher la balance. Entre la vie et la mort. Le pouvoir et l’anonymat. Du pouvoir je n’en avais aucun. Seulement celui de la mort, que je tenais parfois si fermement entre mes mains que la sensation en devenait presque tangible. La mort… Une cousine. Aussi proche que pouvait l’être quelqu’un de la famille. Trop traître pour partager ma vie de trop près. Elle ne tapait pas autant au hasard qu’on pouvait le dire. Elle n’était pas pour autant maîtrisable. Et c’était une compagne ingrate et vengeresse. Je marchais sur des œufs, depuis mon arrivée. A moi de faire en sorte de ne pas déraper.


Mais l’instant est à la curiosité. Qui devient presque brûlante, quand je sens ce qu’il y a avec cette jolie blonde, démolie par les errements de sa course. Elle dit qu’elle ne comprend pas. Je fronce les sourcils. Elle en sait donc plus que moi sur tout ça. Sur ce que nous sommes. Je sens son incompréhension monter, mais pas sur tous les sujets. Il y a de la conviction en elle. Et de l’incertitude. Ce paradoxe la met mal à l’aise. Nous avons désormais tous deux conscience d’un lien qui nous unit, mais nous ne savons pas concrètement ce qu’il est. Elle adopte la même mine que je dois arborer, fronçant ses sourcils. Le mouvement m’amuse, je souris. Avant qu’elle dise qu’on n’avait pas pu être « intimes ». Et elle parle de « récurrence ». C’était ainsi qu’elle nommait la réincarnation ? C’était comme çaqu’on disait ? Elle se dit d’ascendance grecque. Athéna, Héra, Aphrodite ou Perséphone ? Aucune idée. Mais la curiosité s’enflamme pour de bon devant le désir de savoir concrètement qui elle est, pas tant aux yeux du monde que simplement pour moi. Je le sens dans mes tripes. Je hochais la tête à sa conclusion.


Elle rougit, quand elle se rend compte qu’on s’est sûrement connus, dans une autre vie. Elle se mord la lèvre, se croise les bras sur sa poitrine, comme pour se cacher, se préserver. J’avais de mon côté la très désagréable impression d’être en face d’une petite amie oubliée. Mais dont mon corps, lui, se rappelait. Elle me demande ma divinité, mais ses émotions me perturbent et les miennes enflent. Oui, je la connais. Et bien dans ce sens-là. J’en suis sûr.



| Je suis Teutatès. Ce nom vous évoque-t-il quelque chose ? |


Et voilà. D’instinct, je lui donnais un nouveau pouvoir sur moi. Mais cela ne me dérangeait pas plus que ça. J’avais l’espoir que ce soit positif, fécond. Et j’avais l’intime conviction, sortie de nulle part, qu’elle avait déjà eu bien plus de pouvoir sur moi. Cette attirance dont elle parle, je la ressens plus fort encore. Car ses émotions se surajoutent aux miennes. Et j’en ai la gorge sèche. Mon âme est torturée d’impulsions soudaines, intimes, que je ne peux expliquer ni raisonner. Je me contiens, tout juste. Je déglutis. Je détourne le regard un instant.


| Non. A vrai dire je… Hum… |


Je déglutis.


| Vous êtes la première euh… Semblable… que je rencontre… |


Hormis ma mère.


| Je n’en ai aucune idée. Je pense que c’est possible. Mais je vous ai connue. C’est certain. Je suis désolé. Je ne pensais pas que je nous mettrais dans cette drôle de situation en allant courir, ou en vous proposant de vous aider à vous relever. Je… J’ai mis le bordel dans notre tête involontairement mais… Vous le ressentez aussi, pas vrai ? je le vois dans vos yeux. |


La même flamme. Mais je la sentais aussi dans son âme. Mais le lien était distendu par le temps. Par l’inconnu. Il avait peut être tout renversé sur son passage, jadis. Etrange coîncidence du destin, qui me laisse pantelant, désireux de l’enlacer, de sentir l’odeur de ses cheveux. La chaleur de sa peau. J’étais toujours un impulsif, mais je me tenais. Et ne pas savoir quand et comment c’était apparu me rendait méfiant, autant envers moi qu’envers nos natures ou qu’envers elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Lun 10 Sep - 12:24

TORBEN + CALLIOPE

Start Again


C’est une sensation relativement particulière. Un fourmillement, pas tout à fait une démangeaison. J’ai besoin de savoir mais en même temps, l’inconnu me bloque. Je suis toujours comme ça quand je ne connais pas la personne. C’est un homme et j’ai cette tendance à la méfiance avec le sexe masculin, sûrement que j’ai été vaccinée avec l’histoire de ma mère et mon père. Elle l’a aimé sans amour en retour et elle a eu le coeur brisé. Comment je peux être sûre à mon tour qu’un jour, je n’aurais pas le coeur brisé ? J’ai peur de cette éventualité, je me bloque, je me ferme dès qu’il s’agit du sexe masculin. J’aimerais être capable de leur faire confiance mais j’ai toujours une part de moi rongeait par la peur de la souffrance. Artémis était comme ça, elle aussi, elle ne voulait pas d’influence masculine, elle les a évité tant que possible, était-elle plus heureuse ? Pour autant, je l’ignore mais dans les faits, Artémis est considérée comme une déesse vierge, ou presque, elle a quand même réussi à enfanter les Amazones. Je ne sais même pas si j’aurais un jour des enfants. Mais passons.

Torben m’intrigue, j’aimerais comprendre qui il est, qui il a été pour cette divinité qui règne en moi. Comment lui donner ma confiance ? Comment être sûre qu’il n’est pas là pour briser mes rêves, briser ma vie ? J’ai appris à être méfiante, d’autant plus quand on se prend des règlements de comptes dans le ventre. Torben et sa divinité celte peuvent parfaitement appartenir Au Royaume, on est à l’appris de rien. Je sais que c’est bête d’être pratiquement parano avec tout ce qui se passe mais c’est une fois de plus plus fort que moi, je dois d’accord être méfiante.

Et s’il avait raison ? Et si nos divinités avaient été plus que des proches, des amis ? Sinon le lien serait-il aussi fort ? Cela me fait rougir, d’imaginer qu’une part de moi a pu avoir une aventure avec un autre, un inconnu, c’est typiquement cela. J’espère qu’il ne se rend pas trop compte que cela me gêne, je ne suis pas spécialement pudique mais je n’aime pas dévoiler mes sentiments. Il est Teutates. Dieu guerrier gaulois, c’est ce que je pensais.
« - Je connais la Divinité, je ne vois cependant pas le lien avec Artémis.. . »
Il m’a livré qui il était alors je peux en faire autant ? N’est-ce pas comme cela que l’on procède ? Donnant, donnant ? Il sait maintenant qui vit en moi, qui règne et squatte mon corps. « - Artémis n’était pas réputée pour sa longue liste d’amants. » Mais que savons-nous réellement des dieux ?

Plus le temps passe avec Torben plus je me sens à l’aise, étrangement. J’ai presque envie de le toucher. Mon caractère me freine mais les envies sont bien présentes. Il se confit. Il semblerait qu’il n’est jamais rencontré de divinités avant, enfin c’est ce que je comprends. « - Réellement ? Vous n’êtes pas sur Arcadia depuis longtemps alors, les rues de la ville grouillent de dieux en tout genre, le nouvel Olympe » Je souris légèrement. Je le regarde, presque tendrement, je me sens m’adoucir, sans savoir comment cela est possible. Le lien sans doute, Artémis agit. Elle est comme sous le charme, comme amoureuse. Je rougis encore. Je suis totalement perturbée, je ne sais pas vraiment comment je dois réagir à une telle chose. Je frissonne malgré la chaleur, je me penche pour caresser Lucky qui nous observe la langue pendante. « - j’ai l’impression de ressentir des choses totalement inavouables, des choses que je ne devrais pas ressentir parce qu’elles appartiennent au passé… Je… J’avoue que ce n’est pas dans mpes habitudes mais… Vous permettez ? » J’attends son accord avant d’attraper sa main. Chaude, je superpose nos doigts, les siens sont plus grands mais c’est familier. J’entrelace nos doigts, je ris nerveusement. « -Il y a une qui est totalement sous votre charme, enfin celui de Teutatès je suppose… c’est tellement complexe… étrange » Je finis par lâcher sa main, presque à contre-coeur. « - Je ne savais pas que des dieux de différents panthéons pouvaient avoir eu des relations… vous pensez vraiment qu’ils se sont aimés ? » Je me rends compte qu’en le regardant, je fixe ses lèvres. NON, Artémis les fixe, bon sang c’est insupportable ce désir.




AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Lun 10 Sep - 23:46

Je me sentais pris au piège d’un corps qui n’était pas le mien. Ou d’une histoire qui n’était pas la mienne. J’avais compris des années plus tôt que Torben n’était pas Teutatès. Que Teutatès n’était pas non plus Torben. Les deux étaient différents. La gestion de leur complexité était terrible et demandait parfois beaucoup d’énergie. Torben était le jeune chien fou qui ne comprenait rien à ce qui lui arrivait lorsque les premiers pouvoirs de Teutatès s’étaient manifestés. Il avait fallu le temps déjà, pour les accepter. Puis c’était devenu plus facile avec le temps. Teutatès devait sans cesse se battre avec Torben, toujours si vif et impétueux, pour lui faire accepter l’expression souvent beaucoup plus froide de « sa » justice. Le dieu et le moi avaient fini par faire corps. Parfois, il y avait eu des fêlures. En Afghanistan, deux fois. Une fois en France. Des moments où la cohabitation, souvent pleine et entière, s’était fissurée. Tout le temps à l’initiative de l’Homme, jamais du Dieu. Je sentais que la divinité en moi n’avait jamais repoussé l’humain qui était son outil et son expression. En revanche, son emprise et ses aspirations, au Dieu, avaient été plus difficiles à supporter pour son réceptacle. L’ensemble faisait corps. Et ce « nous » du début, schizophrénie juvénile, s’était rapidement muée en « moi » de façon pleine, entière et irrémédiable. Mais aujourd’hui, je me sentais encore dépossédé d’une partie de moi.


Parce que je ressentais des choses qu’un des « moi » n’avaient pas vécues. Et c’était difficile, vraiment, de faire la part des choses dans ce genre de circonstances. Je sens les doutes de la divinité en face de moi. Ses peurs les plus secrètes. Sa curiosité. Et ce désir, bien sûr. Présent depuis le début mais qui s’attise au fil des minutes. La douleur et la surprise nées de notre rencontre laissaient place à d’autres émotions, désormais. Je sens sa méfiance. Elle aimerait peut être avoir confiance en moi, mais sans pour autant succomber à cette facile tentation. Je sens sa gêne creuser son ventre, lui donner un certain malaise. Elle se réfugie derrière l’incompréhension, mais cherchait-elle pour autant à nier l’évidence ? Nous étions liés. Artémis. Nom qu’elle confirme juste après l’avoir évoqué une première fois. Je fronce les sourcils.



| Nous n’étions peut être pas amants… |


Etrange, de l’énoncer à voix haute. Et je sens presque aussitôt que j’ai tort. J’ai l’impression de trop bien la connaître, et vues nos ascendances nous n’étions sûrement pas de la même famille. Espoir vain, déjà déçu. Je sens son impulsion de vouloir me toucher, et la confiance qui s’installe. J’ai envie de tout lui raconter, comme à une vieille amie enfin retrouver. De soulager le poids de ma conscience. De raconter tout ce que j’avais fait. Je secoue la tête, quand elle s’amuse de ma méconnaissance de notre propre sujet.


| Le Nouvel Olympe ? Je ne crois pas. J’ai vu des endroits dévastés de ce monde qui étaient peuplés de biens meilleures âmes que cet endroit. |


Je me rendais compte que mes paroles pouvaient être mal interprétées… Et m’empressais aussitôt de préciser.


| Enfin, je ne parlais pas de… C’est juste qu’il y a tellement de saloperies qui se passent ici, en permanence. |


Et pour cause. Mon premier meurtre avait eu lieu quelques jours à peine après mon arrivée. Mais bien vite, ce froid glacial qui m’habite si souvent laisse place à une tiédeur bien plus douce. Et je la sens réchauffer plus encore à mesure que son regard vers moi change, se transforme. La jeune femme me regarde comme si j’étais avec elle. Comme si elle me désirait –et elle me désirait effectivement-. Je sentais un vide dans le côté de mon ventre, vide qui se creusait. C’était terrible comme sensation. Comme un béguin contre lequel je ne peux pas grand-chose. Et elle me fait sourire quand elle parle de « choses inavouables ». Intrigué par sa demande, j’acquiesce d’un hochement de tête et elle attrape ma main. Le contact est doux. Chaud. Bouillant, même. Des frissons parcourent ma main, mon bras et mon corps. Elle entrelace nos doigts. Comme ma compagne.

Mais de compagne, je n’en avais jamais vraiment eu de toute ma vie. De toute cette existence-ci en tout cas. Le désir enfle encore. Pas juste du simple désir charnel, mais le désir d’une proximité totale, incompressible. Le désir de n’être qu’un, l’un contre l’autre. Mais il y avait autre chose. Teutatès soufflait méfiance. Je me retins, même si c’était dur. Même si ces lèvres m’invitaient presque. Torben n’avait jamais vraiment su résister, il ne l’avait jamais vraiment cherché non plus. Teutatès profitait, sans plus. Je fronce les sourcils, pliant mes doigts et ouvrant ma main comme pour en chasser une sensation persistante.



| Je pense. Oui. Ce n’est pas qu’une « impulsion ». Je sais pas… Je… J’ai l’impression que vous avez été plus qu’une « simple amie ». Je ne sais pas comment l’exprimer. C’est la première fois que ça m’arrive. | répétais-je encore | Je vous propose d’y aller, avant qu’on ne fasse une bêtise ? Si je reste, je vous raccompagne. Si je vous raccompagne, je vais vouloir entrer. Et si j’entre… Je ne suis pas sûr que je ressortirais, vous comprenez ? C’est plus fort que moi. Prenez mon numéro. Prenons le temps de réfléchir à tout ça. De faire le point. Et quand nous serons prêts, il faudra que l’on se revoie. Et qu’on trouve des réponses à ce qu’il nous arrive. Si ça vous convient, mademoiselle… ? |
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Mar 11 Sep - 11:39

TORBEN + CALLIOPE

Start Again


Mon corps ressent des choses presque inconnu. Des choses qu’il avait totalement oublié, enfuit. Je ne voulais pas avoir l’esprit embrumé par l’amour, alors j’ai tout fait pour ne pas tomber amoureuse. J’ai trop vu les ravages de ce sentiment pour savoir qu’il faut à tout prix l’éviter. J’étais loin d’imaginer que l’attirance, physique notamment peut-être tout aussi destructrice. Comment je suis censée oublier cette rencontre ? Ce désir ? Même s’il ne m’appartient pas réellement. Je vais devoir faire la part des choses, prendre du recul, m’éloigner de cet homme pour qui mes reins brûlent. Une sensation dont je n’ai pas l’habitude. J’avais arrêté les sentiments, les émotions, le sexe pour me consacrer pleinement à ma cause, à ma famille. Artémis y était sans doute pour quelque chose, elle n’est pas nommée la déesse vierge pour rien. Championne du repoussage de mecs. Je crois que j’ai hérité de ces qualités, si réellement cela est une qualité. Il m’annonce que c’est la première fois qu’il tombe sur une personne comme moi. Je suis relativement étonnée, parce que la ville, elle grouille de divinités toutes plus malintentionnées les unes que les autres. Mon expression est peut-être mal choisie. Je souris légèrement. « - Parce que vous pensez réellement que l’Olympe était peuplée de bons dieux ? » On sait tous qu’ils étaient corrompus, qu’ils ne pensaient qu’à leurs propres intérêts avant ceux de leurs fidèles, un tas d’exemple le montre et notamment avec mon père. Il suffit de regarder le nombre de maîtresses qu’a pu avoir Zeus, qu’elles soient divines ou mortelles. Je baisse un peu les yeux sur la suite de sa phrase, il a raison, les rues d’Arcadia ne sont pas sûres et je crois qu’elles ne le seront jamais. Je ne peux rien dire à ce sujet, je fais partie d’une des plus grosses mafias qui soit ici. Mon père est le dirigeant, le Don comme on l’appelle. Je suis un soldat, je tue quand on me le demande, le sang marque mes mains mais bien entendu, on ne peut pas en parler. Pas comme ça, pas à un inconnu aussi proche que je puisse me sentir de lui.

J’attrape sa main. Je ne sais pas vraiment pourquoi je veux faire cela, pourquoi j’y tiens. Ce n’est pas spécialement une bonne idée, mais j’ai besoin de sentir un contact, comme pour être sûre que je ne suis pas folle. Cela renforce juste l’idée qu’Artémis le désire, je ne sais pas si moi aussi, je n’ai jamais été confrontée à ce cas de figure. J’avoue que j’ai un peu de mal à réagir, à interprétée, je me sens perdue. Je finis par lâcher sa main, je ne dois pas garder ce contact, je dois faire attention. La suite de ses paroles me fait toujours plus rougir. Je me pince les lèvres. Je ne dis rien, il a totalement raison, il faut qu’on s’éloigne, que l’on jauge ce qu’on a ressenti, qu’on prenne du temps pour y réfléchir. Je hausse la tête. J’avoue que je vais avoir un peu de mal à marcher jusque chez moi mais tant pis. Il ne doit pas me raccompagner. Il l’a dit lui-même évitons de faire une bêtise, de brûler les étapes sans avoir compris ce qui se passait. « - Bartolli » Je réponds à sa question lorsqu’il me demande. Je devrais faire attention, ne pas donner mon identité à tout bout de champs mais peu importe, s’il avait voulu m’attaquer avec l’état de mon genou, je pense qu’il l’aurait déjà fait et puis Lukcy est calme, je crois qu’il apprivoise ce nouvel inconnu. J’évite un peu son regard, mal à l’aise d’éprouver de telles choses pour un inconnue, parce que même si je connais son prénom, c’est littéralement un inconnu. « - Torben comment du coup ? » Que je sache moi aussi à qui j’ai affaire. J’accepte son numéro. Je le range et je me promets de le recontacter pour élucider le mystère. « - On devrait y aller… » Je souris. Je me mets sur mes deux jambes, non sans grimacer. Je tente de ne pas montrer que cela me fait mal. Je trouverais bien un prophètes thaumaturges pour me remettre cela en place rapidement. « - Alors à une prochaine fois » Je fixe ses lèvres de façon un peu in descendante, je m’en rends compte, que c’est gênant de ne pas être maîtresse de ses émotions. Je me reprends remontant à son regard. Je lui tends la main, poliment, pour éviter trop de rapprochement. Je me mords la lèvre avant de laisser sa main et de me tourner en tirant un peu Lucky pour qu’il suive. Je ne sais pas quand est-ce que je le reverrais.



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Start Again (Torben+Calliope) Empty
Start Again (Torben+Calliope) - Mar 11 Sep - 11:44

TERMINE
Revenir en haut Aller en bas
Start Again (Torben+Calliope) -

Revenir en haut Aller en bas

Start Again (Torben+Calliope)

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Hey baby won't you look my way I can be your new addiction | AARON + CALLIOPE
» Same Blood | Vitto + Calliope
» Press start ☾☾☾ Javier
» I'm looking for a place to start
» Night Came Out from under Each Tree and Spread Ϟ Calliope

Sauter vers: