| | | Face à tout || Sybille - Dim 19 Aoû - 22:32 |
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La fin du bal, je n'ai pas cherché à savoir ce qu'elle a bien pu être. Je m'en fous, en toute franchise. Tout cela m'a épuisé, j'en ai plein le dos des divinités et leurs caprices qui font tomber les masques alors qu'ils tentent de rester cachés derrière. Alors je n'ai pas cherché à savoir ce qu'il avait pu se passer. Mon esprit tente d'effacer tout ça, d'oublier cette jambe blessée, soignée trop tardivement pour ne pas en garder des traces à vie. Fort heureusement pour moi, il y aura plus grand-monde sur cette planète pour voir un jour cette cicatrice qu'un foutu jaguar a bien pu laisser. Je n'aurais su expliquer cela correctement.
Une main dans les cheveux, ramenés en arrière. Le nez vers des papiers, des tas d'affaires à gérer. Le Club est laissé à lui-même, depuis quelque temps. J'inspire, me redresse, efface la fatigue qui s'installe sur mes traits, de plus en plus. Parfois, le téléphone me sort du travail. Mais cette fois, ce sont quelques coups contre la porte. Ma voix qui s'élève, pour dire de rentrer. Bureau à part qu'est le mien, ça arrange tout le monde je crois. Je lève les yeux vers toi, quand tu rentres. Cela fait un moment que je n'ai pas pris le temps de parler avec toi. Avec n'importe qui, en fait. Je me laisse trop couler.
Tiens. Bonsoir Sybille. Je repose mon stylo par-dessus les papiers. Tu vas bien ? Besoin de soin ?
Luca t'a déjà envoyé vers moi, alors, sait-on jamais que ta divinité t'as encore fait des siennes. Un signe de main, pour t'inviter à t'asseoir en face, prêt à t'écouter. Ou à me lever s'il y a besoin d'inspecter ton dos. Au point où j'en suis, je pourrais te prendre tes plaies. Ma canne est à côté de moi, prête à me servir pour me lever, malgré la jambe raide.
Tout va bien pour toi ?
Je sens qu'il y a quelque chose. Mon instinct qui me le hurle, de la même manière qu'il peut le faire parfois quand il y a quelque chose à tenter de sauver. Sauf que dernièrement, je ne fais que casser, alors je ne suis pas sûr de savoir t'aider réellement. Je suis aux aguets, malgré tout.
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|  | | | Face à tout || Sybille - Lun 20 Aoû - 11:41 |
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Face à tout
 Samuel ϟ Sybille . Limbes, abysses infernaux dans lequel elle tombe chaque nuit ; Les ailes brisées, ensanglantées, elle ne peut plus voler. Sommeil lourd, le jour comme la nuit, comme l'après midi ; c'est son activité principale depuis qu'elle est chez Augustin, en cette fin de soirée elle se réveille en sueur à cause de la sensation de chute trop angoissante pour elle. Allongée sur le ventre, figée contre le matelas elle essaye de reprendre ses esprits, le moindre mouvement est douloureux, la rappelle à l'ordre, elle n'est plus que l'ombre d'elle même, enfermée dans la rigidité d'un corps. Il la soigne, la rassure, Augustin a pu s'en remettre quand elle a retrouvé usage de ses pouvoirs et cela se dénoue donc doucement. La concernant puisqu'il ne s'agit pas d'hybris, cela est bien plus compliqué. Il l'a soignée, il prend soin d'elle, mais les plaies s'avèrent être trop importantes pour cicatriser sans un minimum de connaissance. Un thaumaturge est plus avisé annonce t-elle, ça ne se referme pas, ça gratte. Il lui a déjà proposé l'hôpital quand Sybille a refusé d'y aller pour ce qu'il se cache là-dessous. Augustin lui propose de l’emmener, elle accepte bien entendu et se prépare doucement, les gestes sont lents, épuisants ; il l'aide comme il peut à s'habiller, à marcher et l'emmène dans sa voiture.
Le Silver Arrow
Elle est accueillie assez rapidement, on lui propose de l'emmener jusqu'au bureau de Samuel, chose qu'elle accepte. Trois coups tapent contre le bois, elle est autorisée à entrer. Sybille n'est pas la jolie danseuse qu'elle est d'habitude, elle a l'allure d'un mort vivant, le teint plus blanc que jamais, le visage creusé et froid comme la mort. « Bonsoir Samuel » Elle répond, voix basse puis vient prendre place sur le fauteuil, difficilement. Elle remarque qu'il a l'air éteint, pensif, mais elle n'a pas la force de lui proposer de se confier, elle a d'abord besoin de lui.
Elle hoche la tête quand il lui demande si tout va bien « J'ai vu de meilleurs jours » Petit sourire nerveux. « J'aurais besoin de ton aide » puis se lève de nouveau, ne désire pas passer par quatre chemins alors que l'heure tourne. Elle prend appui sur le bureau pour ne pas tomber et se retourne. Dos à lui, les boutons de la veste sautent un par un, elle appréhende de montrer le carnage, mais elle sait qu'il saura la soulager. Sybille laisse sa veste sur le fauteuil puis retire son pull, cœur tremblant de plus belle, regroupe la masse de cheveux noirs sur un côté avant de retirer le pansement de fortune de gaze retenu par un bandage encore rougeoyant qui couvrait la moitié de son dos. Ça saigne encore, ça s'ouvre, elle s'arrache les plumes des ailes naissantes et cela laisse des marques ; sans doute le pire spectacle qu'elle ne pourra jamais lui offrir, le coup de ciseau qu'elle a reçu dans l'omoplate est ce qui la fait souffrir le plus, la boursouflure est infectée, douloureuse en plus de ses plaies habituelles ouvertes, pire qu'a l'accoutumée. Le sang ruisselle parfois le long du dos pâle, laisse des traînées séchées qu'elle ne peut soigner en temps et en heure. Bras croisés sur la poitrine, légèrement recroquevillée, il comprendra de lui même qu'elle a été touchée, qu'elle a frôlé la mort. C'est une vision d'horreur. |
| | | | | Face à tout || Sybille - Lun 20 Aoû - 20:40 |
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Je hoche à mon tour, quand tu me dis avoir besoin d'aide. Prêt à voir de quoi il s'agit. J'attrape la trousse de soin à côté du bureau, toujours ici au cas où. Et quand je relève les yeux vers ton sang, je me dis que c'est... Pire que d'habitude. J'inspire, me redresse d'une main en prenant appui sur le bureau pour se faire. Trousse posée à côté, je tends la pogne libre pour me saisir des lunettes qui attendent pour des situations comme maintenant. Examinant les plaies en détail, tout en me saisissant de gants pour les mettre.
Je vais toucher, ça va sans doute faire un peu mal. J'ai besoin de voir l'étendue des dégâts. Je préfère prévenir, que tu saches ce qu'il se passe dans ton dos. J'approche le bout des doigts, pose ceux-ci à côté, tâte la chair pour étudier le degré d'infection. Je vais d'abord devoir désinfecter. Je vais te faire une injection d'antibiotique, ça aidera ton corps contre l'infection qui s'étend.
Quelques instants pris encore, pour continuer de regarder, avant de me défaire d'un gant vicié, pour me saisir de ce qu'il me faut. Des seringues, soigneusement rangée dans une cachette. J'en sors une, vérifie qu'il s'agit bien de ce que je cherche, avant de revenir à toi.
Je vais piquer. Respire plus fort.
Oxygène le sang. J'attends, puis je pique, diffuse les anticorps qui aideront le tien à s'en remettre au plus vite et mieux. Une seconde piqûre qui arrive bien assez vite, pour endormir le tout. J'attends une minute.
Tu souhaites en parler ?
Je peux m'occuper des soins primaires, de virer ce qui ne va pas de prime abord. Le coup dans l'omoplate me fait m'interroger. Parce qu'il ne ressemble pas au reste de tes blessures, de ce que ta divinité t'inflige. Que s'est-il passé ? Je relève les yeux sur ta nuque, un instant, avant d'en revenir à ce que je suis en train de faire, à grand coup de compresses et avec un petit scalpel, pour retirer les bouts de chair qui se nécrosent. Le sang coule davantage le long du dos et j'essuie bien assez vite, pour t'éviter la sensation désagréable de si ça avait atteint le bas du dos.
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| | | | | Face à tout || Sybille - Mar 21 Aoû - 14:15 |
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Face à tout
Samuel ϟ Sybille . Elle grimace puis ferme les yeux pour éviter de trop se plaindre, elle est habituée aux soins de Samuel et puis de manière générale, Sybille n'est pas la personne la plus douillette qu'il soit. Elle sent ses jambes défaillir un moment puis se redresse, continue de se battre pour sa survie souvent remise en question. L'infection ne doit pas être très jolie à voir, mais Samuel et ses mains d'ange lui permettront d'en guérir vite, c'est certain. C'est qu'elle lui fait confiance, à Samuel, il est sans doute l'une des personnes les plus sensés de la ville et elle regrette qu'il soit mis à rude épreuve par les dieux. Parfois elle a envie de lui demander comment il fait pour supporter le cirque des mafias, est ce qu'il était là à cette soirée ? Il a l'air d'avoir ris un coup lui aussi, Sybille suppose que oui, il a dû voir ce carnage et peut être même depuis le tout début. Sybille n'est arrivée qu'à la fin, en ayant eu l'avertissement d'Augustin, elle s'est précipitée vers le manoir, n'ayant plus rien d'autre en tête que la sécurité de son ami, et permettre à Luca de venir voir les siens, en tant que membre de la Nuova. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, n'étant pas invincibles, pouvant encore mourir.
Et elle se souvient de ce geste d'amour, sauvant les cœur désirant cette pomme, prise entre ses mains, brûlant ses doigts. Et ce cri...Ce cri. Sybille grimace un peu plus, elle déglutit, la blessure profonde est un véritable supplice à vivre, le sang continue de couler et elle craint de perdre encore connaissance. « Attends, j'ai besoin de m'allonger » La jeune femme se dirige vers le lit de soin, titubante où elle s'allonge sur le ventre, le regard alors tourné vers Samuel pendant qu'il lui offre de sa personne pour l'aider, pour la sauver. « J'ai pris un coup de ciseau, le rouquine a visé juste et j'ai perdu connaissance. » Utilisation intempestive des pouvoirs, la déesse n'y était pour rien à ce moment là, au contraire, c'est elle qui a tout fait, pour les sauver tous, réinstaurer l'équilibre.
« C'est parce que j'ai échoué que je suis dans cet état. » retour divin, pas assez d'efforts, pas assez forte ; l'hybris a punit. Les plumes arrachées à même la peau lui ont rappelé qu'elle n'est encore rien, qu'elle n'a pas son aura divine, qu'elle ne peut châtier comme Némésis. Douleur dans la poitrine, elle se mord les lèvres, réprime un sanglot ; la balance penche. |
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