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Cendrillon || Lucy

 :: terminés
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Cendrillon || Lucy - Lun 20 Aoû - 3:16

(Suite directe de l'intrigue et de la soirée masquée donc.)

Cendrillon || Lucy HAkC221

Soirée merdique. Le regard qui se porte sur toi, dans la voiture, alors que je t'indique la direction à prendre, la fièvre s'invitant doucement mais sûrement tout contre ma peau, à force de jouer avec le feu, à force de laisser la plaie ainsi. La compresser ne sert plus tellement à rien, après avoir pompé tant de sang au travers de la jambe, à avoir marché jusque là. Je souffle, engrange au mieux l'air dans mes poumons, pour faire respirer le corps, éviter de tourner de l'oeil maintenant. Cette angoisse en tête encore, celle que je t'ai volé. Quand on arrive encore, je suis encore à respirer fortement, à essuyer la chaleur qui s'invite, dans le creux frais du mal qui s'est installé.

Aide-moi à sortir de la voiture...

Le contact frais de la voiture me fait un bien fou, quand je m'écrase contre, après être sorti. La canne récupérée dans la voiture, qui m'aide à tenir les derniers pas, jusqu'à l'ascenseur de la résidence, jusqu'à ma porte. Je t'ai confié mes clefs, te laisse faire, avant de m'écrouler dans le canapé le plus proche de l'entrée. Porte refermée, je me sens de nouveau à l'abri, tandis que toi, tu sembles encore plus pâle, à la lumière de la lune.

... Les toilettes sont derrière la seconde porte à droite.

Main sanglante qui te désigne vers où te diriger, alors que je me défais de quelques boutons, virant la veste aussi au passage, pour m'en faire un appui sous la cuisse incriminée. Inspire, expire. Plus qu'à attendre que tu reviennes, Lucy. J'ai besoin de toi. Ce bal aura eu pour effet de souder un lien qui était encore à se construire, dans les balbutiements donnés ce jour-là, où tu as pu mettre ton nom, sur la boîte aux lettres qui a déjà recueilli un premier courrier de ma part.
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Cendrillon || Lucy - Lun 20 Aoû - 12:08

Cendrillon || Lucy D4b340cebfb2dd99ed3b4290cba0b616


I started bleeding in the desert
I've been shot
In the back the night before
I'll be lying on the railway
I'll be saved
When the city awaits...


Corps automate, mode "veille".
Rouler, rouler, rouler.
Avaler l’asphalte et les réverbères.
Oublier les cauchemars sous mon lit.
Ne regarde pas derrière toi, Lucy.
Ne regarde pas dans le rétroviseur.

Obéis.
Roule.
Roule.
Roule.


La Nuit finira bien par s'achever.

Lorsque la voiture freine, je sens mon estomac me rattraper.

- Aide-moi à sortir de la voiture...

Je refrène la bile qui escalade ma gorge avec ses grappins visqueux. Sammy est brûlant, aussi brûlant que je suis frigorifiée. Ta canne et moi sous le bras, nous sommes tes deux jambes. Je te traîne jusqu’à chez toi  en repoussant l'acidité qui me caresse la glotte.

Clé. Verrou.
Lumière. Porte.

Fermée.
Enfin.

Ma volonté faiblit, les digues sautent.

- ... Les toilettes sont derrière la seconde porte à droite.

Je rue.
A genoux, j’agrippe la cuvette à deux mains pour y déverser tout ce que mon estomac peut contenir. Si je pouvais te gerber, aussi, toi, petit morceau d'éclair qui m'a violée, je continuerais à en cracher du sang. Je ne pourrais jamais oublier, la pression étrangère sur ma cervelle, l'impuissance et la terreur.

Je ne chanterais jamais plus.

Les larmes me montent aux yeux.
Je m'essuie la bouche et les joues avec un sanglot nerveux.
Pas pleurer.
Pas pleurer.
Pas pleurer.


Pense à Sammy.

L'eau sur mon visage me fait du bien. Je pose une paume sur le miroir pour regarder ce reflet que je ne reconnais plus. Voilé, le soleil, sous un troupeau de nuages et de pluie. Je veux arracher ce costume d'homme trop grand, avant de me rappeler que je suis nue dessous. Stupidité de gamine.

Pense à Sammy.

J'abandonne le refuge des WC pour retrouver mon pauvre corbeau éclopé sur le canapé. Il est fiévreux, sanglant et son regard épuisé me donne l’électrochoc nécessaire pour me secouer.

- On aurait du aller à l'hopital !

Je repousse la veste qui  fait compression et je retrousse la jambe de pantalon. Visage dur, décidé. La pugnacité chevillée à la moelle comme une armure. Je n'ai plus peur. Moi et mon reflet sont des données secondaires que je refoule dans les coulisses. Oublie-moi, éclat de foudre.

- Je vais chercher de l'eau chaude. Où sont tes aiguilles, ton désinfectant et ton fil ?

Je suis là, Sammy.
Je suis tes petites roulettes.
Tu ne tombera pas.
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Cendrillon || Lucy - Lun 20 Aoû - 18:22

Cendrillon || Lucy HAkC221

Et tu reviens, alors que j'ai clos les paupières, que je fais un chemin mental de tout ce qui a pu être vécu ce soir. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce goût qui s'est transformé, qui ne semblait rien contrôler non plus. Et ça me tord l'estomac sur le coup, de me dire que je n'ai pas su l'aider. Il n'était pas ma priorité... Je ravale les regrets sous apparats de remords et me laisse emporter dans mes pensées. Jusqu'à sentir ta présence de nouveau. Alors je laisse la lumière cavaler de nouveau sur nous, sur ce spectacle triste et sans doute pitoyable. Ne t'en fais pas Lucy, j'ai vu pire pour ma part. On survit à tout, Lucy. Absolument tout.

Même la peine
ne l'emporte pas.

Pas besoin, ça ne me tuera pas...

Sourire doux, alors que tu t'approches pour de bon, sembles étudier le tout. Je me demande si tu t'y connais, rien qu'un peu. Sans doute que non. Je ressens encore avec violence tes émotions passées. Celles de la bibliothèque. Et je me demande...

Salle de bain, placard droit en haut. Il y a tout ce qu'il faut. Tu te redresses et j'inspire. Amène moi de l'eau, s'il te plaît... Dans le frigo, il y a une bouteille.

Tu es chez quelqu'un qui a l'habitude de soigner les pots cassés. Qui a l'habitude de recevoir à toute heure parfois des esprits sur le point de se briser, parce que le corps est en sang. Je n'use pas toujours de mes dons. Parce qu'ils ne sauvent pas toujours tout. Toi aussi, ça te bouffera, ce qu'il y a en toi ? L'éclat divin qui m'habite, de par ses mains qui soignent sans efforts... Même ça, j'ai l'impression que ça m'a dévoré, petit à petit. Que l'impuissance que je ressens parfois ne serait pas aussi forte, sans ça. Comme si mon propre sang me contaminait l'âme. Tu reviens et je prends la bouteille d'eau, pour en boire de longues gorgées, avant de m'en verser sur le visage, n'en ayant que faire des dégâts sur le canapé. Ca ruisselle le long de mes traits et ça me réveille un peu, me sort de l'espèce de transe que le mal peut amener.

Il y a des gants, mets-les...

Je me redresse au mieux, fait fi du reste, parce qu'il faut être là pour toi. J'en prends d'autres, fouille dans la trousse de soin, avant de trouver une piqûre.

Bien...

Je me penche, décapuchonne le tout et inspire, avant de planter dans la chair à portée. Simple râle du fond de la gorge, réflexe humain, avant de diffuser le produit.

Pas un mot sur ça.

Parce que c'est totalement illégal d'avoir ce produit chez soi. Un des rares avantages des mafieux. Et j'attends, simplement, en allant pour attraper le matériel, commencer à préparer. Autant y aller avec du gros fil épais, je sais m'enlever des fils tout seul une fois le tout cicatrisé.

Bon. On va attendre quelques minutes, histoire que ça agisse. Tu as déjà fait de la couture ou pas du tout ?

Mes yeux qui se relèvent vers toi, les perles d'eau qui continue de s'ébrouer sur ma peau, de rouler pour se confondre avec la sueur. Je rêve d'une douche. J'inspire fort, expire, alimente les muscles en oxygène.

Lucy. Réponds sincèrement : tu as encore peur ? Quelque chose qui peut te faire trembler ? Ce n'est pas grave, si oui. Juste, dis-le moi.

Si oui, je sais ce qu'il me reste à faire. Parce qu'il va te falloir toute ta concentration, malgré les orages qui grondent encore, vers ce foutu manoir.
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Cendrillon || Lucy - Lun 20 Aoû - 21:30

Les ordres fusent. Je les execute, leste, sans perte de temps ou de gestes. Sans questions parasites. Je reprends ma peau de discipline enfantine. Obéir et plaire on était mes crédos pendant plus de vingt ans avant que l'éclair me vole à cette vie de soumission. Obéir, Sammy, c'est ce que j'ai fait toute ma vie, de peur que l'on m'abandonne. A présent, c'est moi qui quitte, c’est moi l'absente, c’est moi le courant d'air. Mais n'ais crainte, mon beau corbeau esquinté, je ne fuirais pas ce soir.

Je ne peux pas.

Je suis étrangement aimantée à toi par les lois du Chaos.
Tu as planté ton pif quelque part dans le tendre, il faut croire.

L'évasion c'est "elle".
La Béquille c’est moi.

Je ne pars pas.

Le caoutchouc glisse sur mes doigts. Sensation collante un peu désagréable d'une couche de peau qui vous asphyxie. Et mes prunelles coulent vers la seringue. Déglutition. Y'a quoi là dedans ?

- Bien.

L'aiguille pénètre ta chair. Son contenu se diffuse sous le derme dans des profondeurs qui me sont interdites. Soupir abyssal, témoin que tu es capable de lâcher-prise.
Léger frisson qui me dévale la colonne.

Je ne sais pas quoi faire de cette fascination.

- Pas un mot sur ça.
- A qui voudrais-tu que je le dise ? Je suis la "sugar baby" d'un mafieux.
Rire un peu lasse, mais rire quand même.
- Bon. On va attendre quelques minutes, histoire que ça agisse. Tu as déjà fait de la couture ou pas du tout ?
- De la broderie et du raccommodage... J'ai été élevée en institution religieuse, t'sais... Coudre c’est la base pour une "jeune fille bien".
- Lucy. Réponds sincèrement : tu as encore peur ? Quelque chose qui peut te faire trembler ? Ce n'est pas grave, si oui. Juste, dis-le moi.


Je m'agenouille posément devant la plaie. Elle est hideuse. La viande boursouflée gondole salement sur le muscle atrophié. Je fixe la blessure, le cœur étrangement au calme.
Dégueuler m'a purgée.
J'attrape ta main avec ses doigts longs et fins, qui auraient pu jouer du piano au lieu d'amputer. J'embrasse le creux de ta paume. C'est un pacte secret. Une promesse que tu ne comprendras sans doute jamais comme moi je la sais.

Regard qui ne cille pas.
Harponné à tes yeux.
Je ne suis pas une petite nature, Sammy.
La foudre m'arrêté le cœur et je me suis relevée.
La foudre m'a terrassée ce soir, mais je ne suis pas son jouet.

Fais-moi le plaisir de croire en moi.
Rien qu'un peu.

- Donne moi l'aiguille, est ma seule réponse.
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Cendrillon || Lucy - Lun 20 Aoû - 22:10

Cendrillon || Lucy HAkC221

Je te regarde faire, Lucy. Et je me pose bien des questions, à ton sujet. Ma main qui recueille un baiser de ta part. Tu ne trembles plus. Et je laisse mon regard se perdre sur tes taches de rousseur, avant de hocher, comme pour dire que j'ai bien compris, allant me saisir de ce qu'il te faut pour le préparer. Je te la passe, avant de positionner ta main et surtout ton poignet.

La mouvement du poignet permet d’orienter l’aiguille pour la faire ressortir sans être traumatique pour la peau. Pique à 90 degrés avec.

Je t'indique le tout, en même temps que je parle. Concentré sur la tache. En train de reprendre en main la situation en te la confiant. D'un mouvement, je t'incite à rentrer dans la chair, suivre le mouvement de celle-ci après avoir rapproché l'autre bord.

Pique de la profondeur vers la surface. Comme ça... Je respire plus fortement, te laissant faire, observant le tout, avant de sourire légèrement. Parfait.

Et on continue, les indications données, alors que les chairs retrouvent leurs comparses. C'est long, mais ce sont des griffures nettes au moins. Le moins pratique étant le muscle déjà mort, dessous. Une raideur peu pratique mais avec laquelle on s'accommode. Quand on touche à la fin et que tu peux continuer sans mes instructions, je repose mon regard sur ton visage, te laissant le bon soin de terminer ce qu'on a commencé.

Dis-moi... Luca t'as expliqué ce que tu abrites ? Ce qui est en toi ?

J'espère qu'il l'a fait. Rien de plus terrible que ce flou. Il m'a fallu attendre l'armée avant de savoir ce que j'étais, en partie. As-tu était terrifiée par le manque de contrôle ou parce que tu ne savais même pas à quoi c'était dû tout court ?
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Cendrillon || Lucy - Mar 21 Aoû - 0:16

C'est moi qui choisit.
Et j'ai choisi d'être ta dentellière.
(Au moins pour ce soir, alors mon estomac, tu fais pas chier !)

Points de croix réalisés gracieusement sur un tissus moins fluide que mes robes de petite fille. Je m'imagine déjà en maîtresse de la mode, et toi en pièce haute-couture. On défile quand sur les podiums, Sammy ?
Tes instructions me tiennent les poignets, et les doigts, et les tendons. C'est une danse différente de celle de Luca. Plus exigeante. Plus symbiotique. Je me coule si brillamment dans tes volontés que ma cervelle déconnecte, abreuvée de concentration. Me trouves-tu horrible de trouver cet activité reposante ? Te raccommoder la guibolle draine toute mon énergie, toutes mes pensée, tous mes sens. Pas d'éclair, ni d'orage. Juste ta voix. Ton timbre. Tes mots qui se logent au creux de mes riens.

Je n’existe plus pour rien d'autre, à cet instant, que la perspective de te poinçonner la peau de laçages délicats.

Lorsque je noue le point d'orgue, la tension retombe brutalement. Mes épaules s’affaissent. J'éprouve le besoin puissant de me débarrasser de cette couenne de plastique qui me fait transpirer les pognes. Va-t-en, Va-t-en, Va-t-en ! Je bascule la tête en arrière, paupières closes, soupir lasse.
Dégonflage de baudruche.

- Dis-moi... Luca t'as expliqué ce que tu abrites ?
- Hein ?!
Je me redresse un peu prise au dépourvu.
- Ce qui est en toi ?

Ce qui est en moi.
"Elle".
Et le marasme revient aux galops, me tapisser le crâne. Ma lippe tremble, mon menton se plisse. Pas pleurer. Pas pleurer. Pas pleurer !

- Alors c’est bien un "Qui"... que je lui dis, le cul par terre dans son salon, entourée de cotons ensanglantés, de matériel médical usagé et d'un costume trop grand pour moi. Je pensais... que c'était un "quoi". Juste que j'étais spéciale, avec un genre de super pouvoir, comme dans les comics. Rire faible, fragile, qui fane vite. Mais j'ai compris ce soir, que... c'était autre chose.

Je hausse les épaules.

- C’est pas la faute de Luca... Il voulait m'apprendre. Mais .. Il est a beaucoup d'obligations, et une vie aussi... Et...

Cache-le, Lucy.
Cache- le que tu y as plus cru que lui, que pour toi c'était la trouvaille de ta vie.
Mais lui, c’est un adulte important.
Lui, il a toujours eu des ailes quand toi tu restais au sol.

Et toi, Lucy, t'es juste une petite souris de Fairlee.

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Cendrillon || Lucy - Mar 21 Aoû - 0:46

Cendrillon || Lucy HAkC221

Je te regarde, sans inspecter le travail. Je sais qu'il est de qualité. Tu avais les bons gestes et les instructions qui allaient avec. Alors, pas besoin. Je tente de percevoir sur ton visage tout ce que tu peux bien vouloir me dire avec lui, plutôt que les mots. Et je souris encore, tristement. On lui cherche les mêmes excuses. Sans cesse pour moi. J'inspire, me frotte un sourcil de ma paume de main, avant de parler.

Tourne-toi, présente moi tes épaules.

Je t'indique le mouvement, d'un doigt. Et j'attends, patiemment, avant de pouvoir accéder à tes épaules, avant de dégager tes cheveux et débuter un massage, réfléchissant à comment te dire. Je reprend dans un semi-murmure, sur le ton des confidences.

Il y a des gens, avec des capacités, en effet. Et je dégage un peu ce costume, pour poser mes mains sur ta peau, directement. Je t'ai à moitié menti. J'ai bien été médecin de guerre. Mais les contacts sont effrayants pour moi, parce que... Sens par simple apposition comme ton stress s'envole. Je peux tout voler, de celles-ci. Tous les maux, les peurs, les frayeurs, la dépression aussi... Et j'aspire, respire, transpire. Ressens tes émotions négatives s'envoler... Prend, Samuel. Vole. Ça marche aussi... Avec les blessures plus... Physiques.

Mes mains remontent sur ta nuque, les pouces qui la caressent pour reprendre le massage, arrêtant cette volonté de vouloir tout garder pour moi. J'ai besoin de garder la tête froide au mieux pour savoir tout expliquer.

Mais je n'ai rien qui sommeille en moi pour autant. Et c'est bien là le drame, à croire. J'ai un don, sans savoir pourquoi. Qui me permets de soigner les gens, de prendre le mal à la racine et ne rien laisser chez les autres si je le souhaite.  Les divinités qu'on peut enseigner à l'école... Elles existent. Ma voix qui est bien trop sérieuse, face à la douceur de mes gestes. Luca en a une, en lui... Comme tu sembles en avoir une aussi, Lucy. C'est douloureux à dire. Tu n'imagines pas à quel point. Apparemment, elles se... Ré-incarnent dans les gens, cohabitent avec vous afin de pouvoir survivre. Elle t'accorde des pouvoirs, mais aussi des contre-parties. Rien qui n'est gratuit dans la vie. Quand je soigne une blessure, je la prend pour moi-même. Quand Luca amplifie des émotions, il souffre avec les siennes ensuite... Ne me touche plus jamais, Luca. Et toi... Je ne sais pas encore ce qu'il en est. J'ai mal saisi ce que ton influence pouvait faire, je me sentais juste... Je ne sais pas comment décrire ça. Mais tu sembles susciter quelque chose, chez les gens. Comme avec cette fille, dans la bibliothèque. Je préféré ne pas attendre de savoir quoi. Tu es un être humain qui abrite quelque chose d'incroyablement grand.

Et terrible. Je suis désolé, Lucy... Je sais par avance que je ne pourrais pas te protéger, non plus. Que ma présence ne suffit pas. Que même en ayant été à ses côtés à lui depuis le départ... Eros... Cette divinité te dévorera. Elle a déjà commencé. Je me sens si... Impuissant... Je ferme les yeux, me penche pour que mon front se pose contre l'arrière de ton crâne. Je suis désolé, tellement désolé... Tu ne mérites pas ça. Les mains qui se posent pleinement sur ta peau. Si tu stresses face à tout ça, je le prendrais pour moi. Mon seuil de résistance est élevé, tu sais.

Je ne peux pas vraiment t'aider sur... Sur ce qu'elle peut faire, sur et avec toi. Je ne sais pas ce que tu peux ressentir... Demi-mensonge, encore. ... J'ai pu sentir ta peur, tout à l'heure. Je l'ai vécu, en partie. Mais en dehors de ça... Je ne sais pas ce que c'est, d'être avec un autre dans son propre corps... Le nez dans ta tignasse, la voix qui se perd dans ses filaments. Je sais juste ce que c'est, de vivre aux côtés de quelqu'un durant toute sa vie qui vit cela... Sans jamais... Sans jamais avoir su comprendre.

Pardon, Luca. Pardon pour tout. Ferme plus fort les yeux, Samuel. Sois le barrage de vos émotions. Prend, sans jamais rien montrer. Souffre et tais-toi. Je suis...

Désolé.
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Cendrillon || Lucy - Mar 21 Aoû - 1:48

Docile petite Lucy.
Arrangeante petite Lucy.
Tu écoutes tout ce qu'on te dit.

Oui, J'écoute. J'ai fait ça toute ma vie.

Il faut bien cela pour toujours se couler dans les désirs d'autrui. Etre attentive à la moindre intonation, à la moindre fluctuation, à l'univers qui vous roule tout entier dessus sans faire attention. Il faut s'accrocher, s'avilir, s'oublier pour croire en un foyer qui vous garde. Vous, l'intruse. Tu ne comprends, pas, toi, drapé de ta légitime souffrance.
Je t'écoute, Sammy.
Et sais-tu ce que j'entends ?

Une litanie.
Une oraison funèbre.
Et ta pitié.
Ta pitié crasse qui me mouline le peu de viande que j'ai sur les os.

Ton contact éveille de tristes frissons. Des soubresauts dont je ne veux pas. Des craintes et des angoisses que j'ai chassées. Tu n'as pas le droit de tout piétiner. Tu n'as pas le droit de t'engouffrer ainsi dans mon coeur avec ton foutu bec de corbeau pour tout écharper.
Tu pilles mon rêve de liberté. Tu concasses menu toutes mes espérances. Et moi, moi, je soupir à fendre l'âme d'être ainsi honorée par des caresses qui ne signifient rien. Je me délecte comme une ivrogne d'une tendresse qui ne sera jamais à moi. Pars, fuis, cours, pauvre gamine, avant qu'on t'abandonne ! Quelle tragédie que tes mains se posent sur moi pour penser à un autre. Je ne suis donc qu'un erzatz ? Une contrefaçon ? Une pâle copie.

De divinité.
De Lui.

Je ne peux pas le supporter d'avantage.

Je me retourne vivement, mes mains agrippant tes poignets avec la force de mes carences. Je darde sur toi un regard furieux.

- Tu es désolé de ne pouvoir m'aider, Samuel ?! Colère et larmes mêlées. Tu es désolé pour qui ?! Pour quoi ?! J'tais rien demandé ! Me parle pas comme si j'étais condamnée ! Me colle pas tes aspirations et tes ratés sur le dos ! REGARDE-MOI !

Mon timbre vrille vers les aigus.

- Je suis Lucy Jericho !  Pas Luca Salducci, pas tous tes malheureux blessés de guerre sur lesquels tu peux tartiner tes regrets ! Je ne suis pas une victime ! Je n'appartiens à personne et PERSONNE ne me possédera ! JAMAIS ! Pas plus une Déesse, que mon fiancé ou que le reste de l'humanité. Tu veux comprendre ?!  VAS-Y PUISE !


Je plaque rageusement tes mains contre mon torse, sous la veste de guingois, entre mes seins, là où le coeur brûle et bat. Vas, Sammy, gorge-toi de ma rage de vivre, de ma détermination, de mon appétit pour la lumière, le beau, le libre! Avale ma solitude qui dégorge !  BOUFFE cette sauvagerie de la jeunesse que tu n'as plus ! ENIVRE-TOI !

- Je suis Lucy, que j'affirme d'une voix sourde, les prunelles qui te vrillent à ton canapé.

Et là, tout petit, tout fragile, infiniment vulnérable et ténu au milieu de la cacophonie...

... Cette attachement que j'ai pour toi
et qui lutte vaillamment pour survivre à mes envies de foutre le camp.

- Tu verras.... voix qui se brise. Tornade qui s'amenuise. Tu verras que chuis plus.. plus forte... Sanglots... que tout ça....

Tu es aveugle, c'est tout.
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Cendrillon || Lucy - Mar 21 Aoû - 2:19

Cendrillon || Lucy HAkC221

Tu n'es qu'un idiot, Samuel.

Tu te rends sourd et aveugle. Tu te crois fort, mais t'oublies juste de quoi les gens sont faits. Tu te reposes trop sur tes tristes lauriers, sur tes victoires d'autrefois, sur ces maux que tu prenais à tire-larigot en t'en foutant de toi-même. Et surtout, en te foutant des autres. T'as toujours pris, sans te soucier de ce que tu laissais derrière. T'as toujours cru soigner. Mais tu l'as jamais fait.

T'as pas de don, Samuel.

Juste un foutu ego, truc de commun avec les divinités. Tu veux être important, mais t'es rien dans le fond. Regarde comme tu t'es accroché pendant tant d'années. Il te donnait la sensation d'être important, dans une vie. Il te donnait un mal à dévorer et au fond, avoue-le toi, c'était ce qui te plaisait le plus. Plus il était malheureux, mieux tu te sentais.

T'es qu'un putain de monstre, Samuel.

Regarde-là, cette gosse qui éclate d'une colère que t'as senti monter. T'étais prêt à la foutre en l'air, elle aussi, à tout dévorer. Et puis elle t'a écarté les mains, elle t'a confronté à la réalité. Regarde-là bien, Samuel. Elle est belle. Elle éclate d'humanité. Ce que t'as jamais connu, ce que t'as jamais su être. Elle se démonte pas, elle. Tu te complets dans le mal ? Regarde comme elle se bat. Comme elle t'as battu dès le départ en fait. D'un revers de main, elle a tout balayé.

Avoue tout, Samuel.

Ça ira plus vite. Arrêter de jouer au héro, c'est pas un rôle fait pour toi. Ne l'a jamais été. Tu rentreras pas plus dans une quelconque légende, t'es pas un Hercule, pas même un Achille. Des faiblesses, t'en as de partout. Ça a été insufflé en toi dès le départ. Bénédiction des dieux ? Mon cul, tout ce qui vient de là-haut, d'eux-tous... Ça n'a rien de bien, dans le fond. Ça dévore, ça soumet. T'as été le premier atteint. Souviens-toi ce nez qui craque, qui se pète à jamais, par ce Dieu qui voulait déjà tout et qu'a tout pris. Il t'a cassé le nez comme tout le reste, ouais. Regarde-là. Elle t'offre cette possibilité, à cet instant, d'envoyer tout chier enfin.

Vis ta vie, Samuel.

Elle fond en larmes. Pour qui ? Tu sais pas tellement. Y'a juste sa peau sous tes mains. Et rien qui ne sorte des tiennes. Rien que tu ne prennes, pour une fois dans ta vie. T'as pas besoin. Surtout pas besoin, en fait. Ni l'envie. Y'a rien. Plus rien de divin. Plus d'éclat dans le ciel, plus de mélodie ou de mélopée. Juste elle, cette Humanité hurlé à ton visage, face à ses yeux qu'elle t'a fait (r)ouvrir.

Respire, Sammy.

Et amène là contre toi. D'un geste, vif, soulève là avec ce qu'il te reste de force. Dégage tes mains de sa poitrine et ramène-là. Juste là. Sans plus avoir besoin de jouer aux béquilles. Serre-là aussi fort que tu puisses, comme t'as jamais fait auparavant encore. Avec ce désespoir qui t'étreint le coeur, de la même manière que tu le fais avec elle. Tu sens ses larmes qui coulent, dans ton cou. Et c'est comme si chacune te faisait vivre. Y'a pas d'histoire de résurrection, faut bien te l'avouer. Tu vis, Samuel. Tu vis enfin.

J'ai encore été grossier... La voix est un écho lointain, un truc qui s'est brisé en chemin. Excuse-moi, Lucy... Excuse-le, ce Samuel qu'a trop vécu pour croire encore. Il s'est étouffé dans le mauvais espoir. Pardon... Pardon...

Serre, Samuel. Recueille la femme, contre toi. Plus une gosse. Elle a grandi d'un coup, sans même que tu le comprennes. Perd ton fameux pif où elle ferait bien de l'escalade, entre ses mèches, encore. T'as besoin d'elle, pas vrai ? Avoue-le, Samuel.

Avoue-lui tout.

Je suis tellement désolé... Pour tout. Absolument tout. De pas avoir su sauver le monde. Ni Luca. Ni Thomas. Ni toi-même. Ni quiconque. Je veux pas te voir disparaître...

Ne sois pas Luca, jolie rouquine.
Ne le sois jamais, s'il te plaît...

Il donne toujours trop, Samuel.
Il donne toujours tout, Samuel.

Je ne veux pas...

Tu sais, Lucy... C'est ton Humanité qui me fait vriller autant les tripes.

Je... Merci, Lucy...

Merci pour tout.
Ça fait longtemps que tu l'avais pas dit, Samuel, hein ?
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Cendrillon || Lucy - Mar 21 Aoû - 16:07

Soulevée, comme une plume.
Serrée, comme si j'allais m'envoler.

Moi, je n'ai pas d'ailes, tu sais ?
Sammy me presse contre lui et je lâche prise. Je perds contenance. Je deviens liquide. Inondation. Ta chemise est trempée. Ne m'en veux pas s'il te plait. J'implose.

-J'ai encore été grossier...Excuse-moi, Lucy...Pardon... Pardon...

Les mots se refusent à moi. Ils cisaillent ma gorge en bonnes lames de rasoir. C’est mieux, ainsi. Ma Voix est aussi la Sienne. Et si c’est cela, autant devenir muette pour de bon. Alors, je m'agrippe à ton corps trop grand, trop déplumé, trop éreinté. La musique de ton coeur, qui sort d'une sombre torpeur, est la seule élégie qui prévaut.

- Je suis tellement désolé... Je veux pas te voir disparaître... Je ne veux pas...

Ta voix qui frémit, au bord de la rupture m'écartèle et me rassemble en même temps. C’est une sensation étrange, une exquise douleur. La saveur de mon humanité, peut-être.
Je suis là, Sammy.
Je suis moi.
Je suis toujours tangible et vivace. Et ça, personne ne me l’enlèvera. Je bataillerais ferocement, tu verras.

Elle chantait sur une montagne fleurie, cette autre, écoutée et entourée de ses soeurs. Quémandant l'attention de son père, jouant pour son beau danseur. Et pourtant, malgré ses efforts pour plaire, elle n'a jamais eu les faveurs d'aucun d'entre eux.
Nous conjuguons la même solitude.
Sans doute est-ce pour cela qu'elle m'a choisie.

Moi, je t'ai toi.
Pas vrai ?


- Je... Merci, Lucy...

J'ouvre les yeux sur ton col détrempé, l'odeur de ton cou, et mes cheveux emmêlés. Je me redresse légèrement pour mieux apprécier la perspective de ton nez. Il est merveilleux, ton nez, tu sais ? Mes doigts décident de skier dessus. Vol plané et atterrissage mouvementé sur la pulpe de ta bouche. Pouf, tombé !

- Je fais de la luge sur ton nez... que je murmure, le timbre vaporeux d'avoir trop pleuré. Comme si ça résolvait tout. Je ris un peu, bêtement. J'escalade tes pommettes avant de les dégringoler elles aussi. Après un silence, j'ajoute: Merci, Sammy...

D'être là,
D'être toi,
ça suffit.



...Donnant-donnant.
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Cendrillon || Lucy - Ven 24 Aoû - 1:59

Cendrillon || Lucy HAkC221

Je sens le mouvement contre moi. Cette rotation de la tête, pour se dégager un peu. Et je tente de faire front, de te sourire au mieux, de dire que je suis réellement désolé. Mais qu'en même temps, non. Parce que tu m'as permis de comprendre des choses. De faire le deuil d'autres. Je ne suis pas un héros, Lucy. Juste un homme, comme tant d'autres. Il m'aura fallu presque quarante ans pour m'en rendre compte. Sans doute que j'aurais pu le comprendre avant, s'il n'y avait pas eu cette ascension divine. Je crois que j'étais fait pour obéir à quelque chose au-dessus de moi, que je ne pouvais pas mesurer tout seul. Que j'étais qu'un chien trop bien dressé. Alors je te regarde avec les yeux d'un homme nouveau. Qui a abandonné Samuel, pour n'être que Sammy.

Pour rire, simplement.
Face à tes gestes.
Juste pour toi.

La soirée a été mouvementée, mais t'arrives encore à la rendre merveilleuse, à sa manière. Comme si tu étais définitivement faite pour effacer le noir, pour n'en laisser que la lumière s'en échapper, en grandes trombes. Alors j'élève finalement une main, pour te caresser une joue, du revers de mes doigts. Sans rien dire, juste en me perdant dans ta vision. Engrenage 7 qui s'enclenche. T'as la peau humide.

Hey, Lucy Jericho... Que je finis par murmurer, alors la pogne s'étend vers ton cou, que le pouce est le dernier combattant à s'agiter. Je te promets de devenir plus fort.

Et cette promesse implique tellement de choses.
Dont celle d'un départ, bientôt.
Qu'il va falloir préparer.
Je suis prêt.

Il est l'heure d'être heureux, Samuel.

Mais elle veut surtout dire que je resterais là. Que la fatalité a été acceptée, pour de vrai. Tout en acceptant l'espoir, aussi. Une vision du bonheur, simple et possible. Plus d'obsessions pour quelques boucles. Même si ça fait mal de grandir, il le faut. Il est grand temps.

Je te promets, Lucy.
Alors... Ne pars pas.
S'il te plaît.
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