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E lucevan le stelle ♣ Asariel

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E lucevan le stelle ♣ Asariel - Dim 12 Aoû - 12:05



Vito ne croit pas aux fantômes.

L’air mord à ses joues, le vent creuse entre les couches de sa veste taillée sur mesure et les rubans noirs maintiennent son masque contre sa peau. A son bras, il a une créature vénéneuse, la peau cannelle, les canines en constellation mordante et les sourires pernicieux comme seules les muses peuvent avoir. Elle est d’apparence chétive, à la manière d’un Degas flou, l’attrait d’or qui se fond entre les convives présents. Le manoir sent le soufre, chaque pas traversant des cercles différents. « Dante serait admiratif. » souffle-t-il aimablement à Medena - puisque c’est le nom de l’adorable - avant qu’elle ne s’envole à son tour, libre et butineuse dans sa chasteté pleine.

Cette fête émet un panache qu’Arcadia attends de la Nuova Camorra, les bouches voraces et le sang perlant dans les pensées dégoulinantes. Il n’est pas dans les confidences mais il observe, remarque et note. Les conversations sont fébriles sous les masques, les humeurs s’écoulent nauséabondes des langues pendantes et les corps ont beau se frôler, ils s’inspirent une défiance palpable qui le fait presque sourire. Il en a vite assez pourtant, la tête trop pleine des innombrables préparatifs qu’il a vu s’accumuler durant des semaines. Il n’est là que pour quelques minutes qui sont parvenu à s’étirer en une heure déjà trop longue. Parfois, les convives se perdent et il s’en amuse silencieusement. Il faut beaucoup de temps pour se repérer dans l’Eden Manor. La plupart du temps, on ne faisait que deviner dans quelle direction. Il termine son verre, le pétillement doucereux sur sa langue. Il faut savoir naviguer au milieu des étoiles, trouver celle du Nord puisque c’est celle qui ne bouge jamais.

Son père est quelque part à discuter avec les pontifes de la fête.

C’est à la voix qu’il reconnait, celle d’un vieux camarade qui lui a bien trop manqué pendant ses divagations à l’extérieure de la cité. Asariel brille toujours, même fardé sous des tissus onéreux des carnavals éclatants. Il n’a pas besoin d’échanger beaucoup pour le convaincre de déguerpir d’ici, l’inflexion chuintante parmi le bruit des verres qui s’entrechoquent. « La Nuova Camorra s’est surpassée. » indique-t-il tout au plus en reposant son verre de champagne sur un plateau spectral. « Mais on étouffe. Les loups, les verres et les personnes parlent soit comme des canons de guerre, soit comme des sifflements aux portes. » Dans les deux cas c’est pour abattre des murs malgré les sourires de paix. Une pièce de théâtre hors norme se déroule sous ses yeux, le panache de Shakespeare et le pathos de Racine tout en un.

Il apprendrait le contenu du dernier acte autrement, les failles toujours perceptibles dans les rumeurs que charriaient la ville. Entraînant son camarade vers des routes plus libres, Vito détache enfin son masque, la peau légèrement fébrile au contact de l’air. Il y avait un club select près du manoir mais Vito secoue la tête et fait signe de continuer. « Tous les gardes du corps et autres soldats armés jusqu’aux dents doivent s’y trouver, ceux qui escortent les nantis présents à la petite sauterie. Je n’ai aucune envie d’avoir à modérer mes propos. » Les muscles se délient enfin sous la longueur des pas. Ils iront chez Luca, havre s’il y en a un en ville, les passions inscrites aux murs et les extases au fond des verres. Tout le monde s’y sent irrémédiablement toujours bien au Silver Arrow. « Tu es venu avec quelqu’un, Asariel ? » Les amitiés sont loin d’être rares à Arcadia mais elles tiennent rarement sous le fléau des trahisons et des loyautés trop diverses pour être tenues. Asariel était d’un autre bois, le même que le sien en vérité, la plume féconde et le cœur aléatoire, flirtant avec la Nuova Camorra sans jamais songer à la coucher entre ses draps. Il faisait bien. Elle était amante jalouse et beaucoup trop possessive. « Je ne sais pas lire l’avenir, pour une fois je trouve ça dommage. Je me demande vraiment comment tout ceci va finir. »

Ils sont arrivés, l’Eldorado nouveau en néon coloré, le calme électrique en guise d’accueil. Le Silver Arrow est un peu vide aujourd’hui, c’est que tout le monde est à quelques kilomètres de là. « Parfait. Prenons une table. Tu as dû être surpris de me voir là-bas. »


E lucevan le stelle
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E lucevan le stelle ♣ Asariel - Ven 7 Sep - 5:37

e lucevan le stelle

All my friends are heathens, take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse


Un bal costumé. Il n’y a bien que le Bellandi pour penser à ce genre de soirée. Spectacle vivant, étaler les richesses à la vue de tous. Ça ne t’étonne plus. Tu as failli ne pas quitter ta caravane pour assister à cette débauche d’opulence. Tu dois terminer un chapitre, mais Helios est têtu et l’envie d’exposer ce fichu masque dorée trop tenace. Le dieu-soleil ne rate pas une occasion de se manifester maintenant que tu as pleine conscience de son existence. Seulement, tu n’as pas l’intention de te prendre la tête. Tu te pointes en jean, une chemise à manche courte ouverte sur un t-shrit. T’avais pas l’intention de te prendre la tête à enfiler un costume. Le masque pèse sur ta face. Il est lourd ce con. Les gens défilent et font le paon. Ils paradent, veulent se faire bien voir. Ce genre de comportement t’énerve au plus haut point. Tu dois faire une sorte d’allergie sociale. Tu dois bien avouer que tu es aussi venu ici dans l’espoir de croiser Pya. Tu aurais voulu trouver un moyen de lier contact, seulement la belle semble inaccessible. Il n’y a que ton masque qui cache ta déception. Alors, tu te laisses prendre au jeu que tu détestes, les mondanités. Tu discutes avec une jeune femme, au moins, tu ne finiras pas ta soirée tout seul.

Enfin, ça c’était jusqu’à ce que ta route croise celle de Vito, ami de toujours, perdu de vue depuis que tous les deux vous avez décidé de visiter le monde. Tu ne peux qu’être d’accord avec ce qu’il te confie. « Drôle de ballet qui se dresse devant nous » marionnettes désarticulées, les visages masqués l’ont toujours été. Il est vrai qu’on étouffe ici et puis, ton instinct te hurle de te barrer vite d’ici. Tu sens que le temps va tourner à l’orage et tu n’as pas envie d’être là quand ça se passera. C’est tout naturellement que tu le suis quand il décide de quitter cette mascarade. Tu n’es pas mécontent de retrouver l’air frais du dehors. Les masques tombent, plus besoin de porter ces trucs ridicules une fois le manoir quitté. Un premier lieu est refusé. Tu acquiesces quand il te dit qu’il doit être infesté de garde du corps plus ou moins alcoolisés. « Ils feraient mieux de garder un oeil sur leurs patrons. » seulement, tu ne peux pas leur en vouloir de ne pas avoir envie de faire le pieds de grue toute la soirée. Toi, tu n’aimerais pas ça non plus.

Vos pas vous mènent jusqu’au Silver Arrow, tu aimes ce lieu, mais c’est le cas de tout le monde, Luca est là pour y veiller. Tu hoches négativement la tête quand ton ami te demande si tu es venu avec quelqu’un. « Non, je me suis pointé par curiosité, je voulais voir ce que ça donnait tout ces abrutis avec un masque... ton père a eu une bonne idée, ils seraient prêt à se pavaner avec un bouquet de plumes dans le fondement si c’est pour s’attirer l’approbation des Grands » alors peut-être que toi, tu n’es pas vraiment impressionné par Alcide, parce que tu le connais depuis que tu es gosse et même si le Bellandi en impose, il ne t’inquiète pas tant que ça. Il te parle d’avenir, tu ne doutes pas que les choses vont mal finir. Certitude gravée, l’expérience parle. « Nous le seront bien assez tôt, Vito, ne soit pas trop impatient. » tu lui souris, il est clair que vous le saurez bientôt.

La nuit est troublée par les lumières agressives de la devanture. Ça te fait sourire. Tu as toujours trouvé la nuit déprimante. Rien de tel que les rayons du soleil pour réchauffer les coeurs et les corps aussi. L’endroit est tranquille, la moitié d’Arcadia doit être entassé à cette fête que vous venez de quitter. Vous vous installez, l’avantage c’est que vous n’aurez pas de mal à trouver un endroit où vous poser. Un léger rire passe tes lèvres quand il te dit que tu as dû être surpris de le voir là-bas. « Ta présence est toujours une surprise, on ne sait jamais quand est-ce que tu vas apparaître ou disparaître » Vito est pire que toi, il a la bougeotte, depuis qu’il a goûté à la fièvre du voyage, il n’a pas arrêté. Tant est si bien que la plupart du temps, vous ne faites que vous croiser. Tu ne peux t’empêcher de trouver ça dommage, vous étiez proches gamins et les amis ne sont pas légions. Mieux vaut garder les siens près de soi. « Je suppose que c’est réciproque, je suis revenu en ville il y a peu, je n’avais pas vraiment prévu d’assister aux festivités, mais avant que je ne puisse y réfléchir, je me suis retrouvé avec ce truc.» tu laisses échouer ton masque sur la table. Helios sait se faire entendre quand il le veut, il a parfois besoin de fanfaronner. « Quoiqu’il arrive, je suis ravi qu’on se soit croisé, ça fait un bail » pour ponctuer ta phrase, tu lui donnes une tape dans le dos.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR neon cathedral. & ultraviolences
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E lucevan le stelle ♣ Asariel - Mar 11 Sep - 18:54



Les âmes étaient bohèmes au-dessus de la table. Des verres vinrent rapidement rouler leurs couleurs odorantes devant eux et Vito en engloutit une partie dans un baiser avide. La conversation avec Lyra la veille lui tournait encore dans l’esprit, quant à cette fête, il avait le nez qui se fronçait dès qu’il en percevait la moindre note. Il avait été gamin en vérité, l’orgueil en broche nacré sur son torse, le dédain et l’insolence en étendard inutile. Il avait refusé d’y participer entre autres par peur de trop révéler sa nature de prophète, les dents pointues des autres factions comme autant de vampires peuplant ses songes. Il y avait eu plusieurs crimes cet été, des mains coupées et du sang léché à même les peaux marbrées. Tant qu’il n’avait pas évalué correctement tous les quartiers - tous les ennemis, il ne s’était guère sentit totalement prêt à plonger dans le bassin des prédateurs mais au lieu d’avouer son raisonnement à son père, il avait simplement prétendu n’en avoir rien à faire. La pointe de déception avait été visible et il l’avait avalé dans une déglutition douloureuse sèche. Quelle importance. « Non, je me suis pointé par curiosité, je voulais voir ce que ça donnait tous ces abrutis avec un masque... ton père a eu une bonne idée, ils seraient prêts à se pavaner avec un bouquet de plumes dans le fondement si c’est pour s’attirer l’approbation des Grands » Vito acquiesça. L’idée de positionner la « fête » dans un endroit « neutre » mais chargé d’histoire était également une très bonne idée en soi. Le Don avait invité de façon courtoise, le pain et le vin partagé dés l’entrée des convives en serments tacites sous les masques miroitant. Même les mafias avaient leurs codes, sans doute que la Nuova y était plus sensible, le standing plus soumis à un confort hiérarchique que d’autres. Little Italy avait l’orgueil de sa structure et de son caractère, l’aristocratie presque palpable sous les sourires charmeurs d’Alcide et les calibres sanglants des Smith & Wesson.

« Tu étais parti faire quelque chose de particulier ? » Il évita l’erreur récurrente qui voulait que les gens demandent toujours où et combien de jours, semaines ou mois. L’espace et le temps étaient des données trop aléatoires dans ces voyages intérieurs que l’on traversait loin de chez soi. Du reste, Asariel menait sa course dans une discrétion délectable qui avait toujours plu au fils Bellandi. Son lien était simple mais tenu, Vito ayant toujours été attiré par les êtres lumineux, les amitiés en champ lexical incongru. « Quoiqu’il arrive, je suis ravi qu’on se soit croisé, ça fait un bail » Vito eut un sourire qui rappela l’adolescent qu’il avait été. « Un seul être vous manque et tout est peuplé de cons, c’est bien connu. » Arcadia ne lésinait d’ailleurs pas sur la quantité. « Tu es en train d’écrire en ce moment ? La maison d’édition ne doit pas te lâcher les bottes vu que les soumissions pour les prix ne sont pas très loin. Le timing va être serré mais on écrit le mieux dans l’urgence. Ce n’est pas comme si les affaires criminelles n’avaient pas pignon sur rue ici. Tu as déjà pensé à demander d’assister des inspecteurs pendant une petite période de temps ? Histoire de. » Le visage énigmatique de Gamze ondula un instant devant ses yeux et il termina son verre avant de s’appuyer en arrière sur le moelleux du fauteuil en cuir. Le café de Luca avait ses avantages, tout y était fait pour que les sens se trouvent ravis. « Je trouve une certaine liberté bizarrement au Times. La directrice est… rousse. » Comme si c’était l’adjectif le plus adéquat à ce qu’il voulait suggérer. « Mais elle est intelligente et a le nez fin. » Vito eut un signe de tête envers le serveur impeccable qui posa une coupelle de cacahuètes devant eux. « C’est une aventure en soi. Tu n’as jamais pensé à animer une des colonnes littéraires ? » L'absurde normalité de la conversation lui faisait un bien fou.


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