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warmongerers (dick)

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warmongerers (dick) - Dim 2 Sep - 14:40



warmongerers
(19 juillet 2018 - la veille de l’Eden manor)


Sinead ouvre les yeux soudainement, alors qu’elle dormait plutôt bien. Dehors, il fait jour, grand soleil, déjà bien haut dans le ciel. Il est deux heures, peut-être plus. De l’après-midi. Normal, sachant qu’elle est rentrée de la tournée de racket à cinq heures. Elle avait besoin de dormir, fatiguée par la semaine et tout ce qui a pu s’y jouer.
Ça tambourine à sa porte. Pas sobrement comme Aodha qui viendrait voir si elle est en vie, non. Plutôt violent, à faire trembler le chambranle de sa porte. Quelqu’un qui veut lui casser la gueule et récupérer son fric ? C’est serait con de tenter, elle est au dernière étage et elle est sûre que même au réveil, elle doit pouvoir balancer quelqu’un par la fenêtre -bon, faut qu’elle ait les yeux en face des trous, mais dans l’idée, ça doit pouvoir se faire.
Vu que ça continue de cogner et de beugler son nom de famille, ça sent le souffre et Nemhain est aux alertes, prête à agir pour soutenir l’humaine qui l’abrite. Sinead récupère son neuf-coups sur sa table de chevet et sort de son lit pour aller voir qui vient lui chercher querelle alors qu’elle aurait pu si bien commencer la journée. Si c’était les flics, ils auraient défoncé la porte depuis bien plus tôt. Et les flics n’ont rien à lui reprocher, normalement, alors pas de quoi flipper. Non, ça doit être un mauvais-payeur qui veut récupérer son dû.

Elle passe un débardeur et avance jusqu’à la porte en traversant le salon et en beuglant  « Ça va, ça va, j’arrive ! » Avant d’ouvrir, elle vérifie quand même par le judas que c’est pas un piège et que l’autre l’attend pas avec un flingue de l’autre côté de la porte. Yeux au ciel, elle ouvre la porte à moitié, en la bloquant avec un pied, sans se soucier que Dick puisse la voir en petite tenue -il l’a bien vue à poil, alors bon. Pour l’heure, l’arme est tenue pointée vers le sol, dans le prolongement de son bras. Pas encore comme une menace. Pas encore.  « Myers., elle l’accueille, acerbe, Qu’est-ce que tu viens me faire chier pendant que je dors ? » Encore un peu la mine bouffie par le sommeil dont elle a été tirée, elle est loin d’être l’icône glamour qu’elle peut être en concert. Néanmoins, elle est déjà assez réveillée pour ne pas laisser la porte grand-ouverte, comme une invitation à ce cher Dick de venir la squatter. « Si c’est pour baiser, va falloir te faire pardonner. », ajoute-t-elle sans pour autant s’écarter pour le laisser entrer, la mine maussade du réveil forcé et l’envie qui la démange de plus en plus de lui coller le canon de son arme sous le nez.


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warmongerers (dick) - Lun 3 Sep - 8:37

Il n'y avait pas de raison particulière pour aller toquer à la porte de Reed avec toute la délicatesse d'un Dick Myers. Pas de motif, non, autre que vouloir résoudre le mystère de son absence aux pubs, bars, lieux de débauche relative où l'alcool les faisait habituellement ricaner jusqu'aux petites heures du matin. Sin avait depuis vingt ans été la complice d'autant de méfaits alcoolisés que d'accords harmonieux à l'orchestre, et Richard, qui éprouvait depuis un an un certain inconfort face aux disparitions soudaines, n'avait pas attendu longtemps avant d'aller la chercher jusque dans sa tanière.

Il tambourina comme un forcené contre le battant qui absorbait sans broncher ses coups de marteau depuis qu'il avait déniché l'antre de Reed, pour le plus grand bonheur , il en était convaincu, de cette dernière. « REED ! REED ! », beugla-t-il avec toute l'amabilité du monde, faisant résonner sa voix tonitruante dans tout le palier et au-delà, porté par une force insoupçonnée. Parfois, comme tout le monde, Dick se contentait d'appuyer -écraser aurait été un terme certes plus approprié- la sonnette en piétinant le palier, mais ces derniers temps, c'était une puissance nouvelle qui semblait animer ses intentions et ses gestes, en exacerbant la violence de façon parfois surprenante. Pour l'heure, Dick mettait simplement ce besoin de tambouriner, cogner, hurler sur Reed elle-même : il avait toujours pris un certain plaisir à « l'asticoter ».

La porte s'ouvrit enfin ; s'entrouvrit, tout juste assez pour laisser voir à Dick qu'il avait eu doublement raison d'abandonner l'envoi de ses nombreux SMS pour aller cueillir l'altiste en personne. « Myers. » Un sourire mi-goguenard mi-appréciateur assaillit ses lèvres, et Dick s'appuya nonchalamment contre l'encadrement de la porte. Il avait clairement les yeux sur la tenue très légère de Sin, qui repayait à Dick son amabilité de la sienne, tout aussi légendaire. « Reed. Ravi de voir que tout le monde est là. » Quittant des yeux le neuf coups pointé sur ses orteils, il revint au visage encore bouffi de sommeil de la rouquine, et accueillit d'un rire imbécile sa dernière remarque. « Je t'apporte le petit dej' sans même t'avoir culbutée, je crois que c'est largement assez pour un petit tour du propriétaire, hmm. » Il cala son coude contre l'encadrement de la porte, soulevant de son autre main le sachet estampillé coréen, d'où s'échappait des effluves d'huile de sésame et de riz fraîchement cuit. Il était au courant du rythme de vie éclectique de l'Irlandaise ; et à ses yeux, personne ne disait jamais non à un bibimbap fait avec amour et tendresse. « Tu réponds pas à tes messages, ajouta-t-il en glissant une main, l'air de rien, dans l'embrasure de la porte. Content de voir que t'es encore en vie. » Il avait toujours ce sourire idiot, mais il se teinta cette fois d'un soupçon de soulagement honnête. « On fête ça avec un petit coup rapide ? »

Car il fallait toujours conclure en rappelant qu'il n'était qu'un grand con dont les instincts primaires prenaient le pas sur tout le reste.
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warmongerers (dick) - Lun 3 Sep - 16:40



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(19 juillet 2018 - la veille de l’Eden manor)

Elle ricane quand il exprime à voix haute le réconfort que lui apporte la vue assez dégagée de toute pièce de vêtement excédentaire. Sinead n’est pas pudique, ne l’a jamais été, et si elle a mis un débardeur, c’est simplement pour ne pas choquer l’importun, si ça avait été un vieux papy ou un truc du style. Aurait-elle su que c’était Dick Myers, y a de grandes chances pour qu’elle ait pas mis de débardeur du tout, si vous voulez tout savoir. Elle maintient toujours la porte entrebâillée, pied et bras qui la retiennent alors que l’imbécile s’accoude au chambranle et qu’elle penche la tête sur le côté, minaudant un peu. « Je t'apporte le petit dej' sans même t'avoir culbutée, je crois que c'est largement assez pour un petit tour du propriétaire, hmm. »

Il est con, mais il est mignon, le Myers. Enfin, quand il cogne pas le premier venu. On doit être en phase paisible, chez lui, ça doit être ça. Et le petit déj, c’est pas du sucré, elle peut en mettre sa main à couper vu l’odeur qui sort du sac. Et le ventre qui grogne, parce qu’elle a pas trop eu le temps de becqueter hier soir. Il va l’avoir par la faim, plutôt que par les sentiments, ce salaud.

Elle le voit, tenter son approche lentement, avec prudence. La main sur la porte. L’air innocent. Myers, Myers, Myers, on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace : les techniques d’endormissement, limite ça pourrait être Sin qui les a inventées, tant elle les use jusqu’à l’os. Un petit air de chien perdu, une remarque qui semble mignonne comme tout, et ni vu ni connu je t’embrouille. Elle esquisse une vague révérence quand il se réjouit de savoir qu’elle est toujours de ce monde, ne se laisse pas duper par le sourire goguenard de son réveil-midi, et éclate de rire quand il tente un coup moins subtile.

« Dick, dick, dick… » Son surnom, ou la mention de l’autre instrument impressionnant dont il dispose -ce n’est pas son basson ? Difficile à savoir. « You never know when to quit, do you ? » Le sourire se fait carnassier alors qu’elle finit par pointer son flingue vers l’intrus. « La bouffe ou la vie ? », interroge-t-elle, presque ravie de sa petite vengeance minable, s’improvisant bandit du dernier étage. Et le cran de sûreté qui cliquette lorsqu’elle l’ôte, les yeux qui brillent de cet amusement presque enfantin de le prendre à son propre jeu.



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warmongerers (dick) - Mer 5 Sep - 11:13

Moins de cinq minutes à sa porte, quelques paroles badines (et si délicates !), et déjà une arme braquée sur lui ; il fallait indubitablement avoir le goût du risque pour fréquenter Sin, remarqua Richard sans se dire que peut-être, il en fallait tout autant pour supporter ses conneries. Son rythme cardiaque avait fait mine d'accélérer à la pointe de l'arme sur son torse, si proche, si prête à mettre fin à son existence d'un petit déclic ; mais Dick, un peu masochiste, très intéressé par les dessous de Reed depuis qu'il avait eu le loisir de les lui enlever un soir mémorable, avait senti refluer le bouillonnement latent qui lui traînait dans les entrailles depuis maintenant de longs mois. C'était même un sourire, écho de celui de la rouquine, qui avait barré son visage à leurs idioties. Il avait été prêt à se pencher un peu plus contre le chambranle, opposer sa poitrine au canon, jouer à ce petit jeu stupide. Ce n'aurait pas été le premier et, il l'espérait, pas le dernier non plus.

Puis Sin avait ôté le cran de sécurité dans un « clic ».

Clic.
La bouffe ou la vie.

Le sourire avait vacillé, juste un peu, et Dick avait senti chaque muscle de son corps se tendre à la menace. C'était la caractéristique de ces impulsions violentes, juste avant qu'elles ne déferlent comme un coup de folie, juste avant que son propre cran de sécurité ne saute dans la première offensive. Reed voulait en intenter à sa vie. Reed lui pointait une arme sur la poitrine.

C'était un jeu. Un simple jeu. Pas la guerre Dick, pas la guerre Dick.

« Déconne pas », s'entendit-il dire, et puis dans un effort ultime, eut un rire cassé, dissonant dans leur échange de banalités. Richard riait rarement faux : il était réputé pour son honnêteté légendaire dans les tréfonds de sa mauvaise foi. S'il ne trouvait pas ça drôle, il le faisait généralement expressément savoir et la légende courait qu'un Dick vexé comme un pou pouvait vous ruiner une soirée complète. « Prends la bouffe et ouvre-moi cette porte. » Encore un peu tendu, la pointe de son sourire tiquant vers le bas, il fourragea d'un geste brusque le sac contre le canon de l'arme. Elle allait lui diagnostiquer une bipolarité soudaine, ou tout au moins une saute d'humeur de minet ; et il espérait que ce fût le cas, car tout valait mieux que de remuer ce qui lui courait les veines comme un souffle. « Ou j't'envoie Bingo dans ton sommeil, et là... » Et là... Il lui arriverait des ennuis, car personne ne souhaitait voir Bingo, le chat terrible, rôder dans son appartement la nuit.
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warmongerers (dick) - Ven 7 Sep - 16:08



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(19 juillet 2018 - la veille de l’Eden Manor)

« Déconne pas. » Le ton change du tout au tout, et même s’il a un rire cassé, Sinead repère dans sa voix l’accent de la peur. Il a vraiment peur qu’elle lui troue le poitrail d’une balle ? Certes, il l’a réveillée de force, mais elle n’est pas aussi furieuse que cela. Pas au point de tirer, vraiment. Le flingue reste tout de même pointé sur Dick, un instant. Mais le sac de bouffe est placé en bouclier -de piètre qualité si elle tirait vraiment- entre le canon de l’arme et le torse de Myers.
Il ajoute à ça la menace du chat, et elle finit par remettre le cran de sûreté et par s’écarter de l’entrée, lâchant la porte et s’éloignant vers le salon baigné de lumière d’un soleil au zénith. Elle se vautre dans son canapé en posant le sac de bouffe sur la table basse, commence à l’ouvrir et à sortir tout ce qu’il contient. La porte est fermée sans qu’elle ne vérifie que Richard est rentré : il l’a voulu, il peut maintenant faire comme chez lui -ou presque.

« Enlève tes chaussures. », lui ordonne-t-elle en posant son arme qu’elle décharge à côté des victuailles. Pas de merci, toujours pas de s’il te plaît. Assise en tailleur sur un des canapés, elle se réveille et pose enfin les yeux sur son visiteur : « Ça va ? Ça a pas l’air d’aller… », hasarde-t-elle, pas sûre d’avoir bien fait de le laisser rentrer chez elle. Elle se relève pour aller chercher des verres et de l’eau du robinet, puis revient se poser et, comme une excuse pour avoir braqué son arme sur lui, la voilà qui lui lance, doucement : « Merci pour la bouffe, c’est vrai que j’avais faim. Coréen ? », demande-t-elle, comme pour relancer la discussion et passer outre l’agressivité à peine feinte du début de leur entrevue. Et oui, elle est encore en débardeur et culotte, mais elle est pas passée à la douche encore, alors qu’on lui foute la paix sur sa tenue.


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warmongerers (dick) - Mar 11 Sep - 8:23

Tendu, Dick, encore alors que Sin abdiquait devant la menace féline. Tendu devant la vague sanguine qui se retirait, et laissait entrevoir une réalité aberrante : s’il commençait à s’en prendre à Sin quand elle n’était qu’à moitié habillée, c’était que les choses commençaient sérieusement à tourner au vinaigre dans sa cervelle de type jusqu’alors désespérément simpl- il se serait même qualifié de pacifique, tant qu’on ne touchait pas à son intégrité, ses proches, ses bières, ses burgers vegan et ses plaisanteries de bon goût.

Il entra sans se faire prier, et devant l’invective, se déchaussa sans élégance dans l’entrée. Il se dégota une paire de pantoufles violettes trop petites, et rejoignit Sin dans le salon. « Moi ? Comme un charme », fit-il  en se laissant tomber à côté de Sin, tirant une cigarette de son paquet avant de le bazarder sur la table basse. Reed se faisant du souci pour lui était la dernière chose dont il avait besoin là tout de suite. Et pour asseoir de nouveau sa position de pénible, surtout fidèle à lui-même, il mit ses pieds pantouflés sur la table alors que s’envolaient les premières volutes de fumée dans l’air lisse de l’appartement de Sin. Ici, pas de relents de litière, ni de poils dégobillés quelque part sous un meuble. L’air était propre. Une toile vierge qui lui calmait les nerfs. « Tu devrais p’têtre éviter de sortir ton bazooka dès qu’on sonne à ta porte », ajouta-t-il avec un regard pour l’arme qu’il préférait nettement voir déchargée, le canon loin d’une partie quelconque de son anatomie, « ça pourrait en agacer certains. Enfin j'dis ça... » Il agrémenta sa remarque d’un vague haussement d’épaules alors qu’elle revenait avec des verres d’eau, comme pour lui dire que vraiment, c’était juste pour être sympa. Qu’il ne parlait pas du tout de lui. Qu’il allait parfaitement bien, et que leur échange sur le pallier avait été le simple fruit de l’imagination de Sin.

« Hmm hmm », fit-il en signe d’approbation, étalant un bras sur le dossier du canapé. Sin pouvait être mignonne, quand elle ne l’invectivait pas pour ses conneries ou ne cherchait pas à en attenter à sa vie à la pointe d’une arme. Un jour, c’était au couteau de cuisine qu’elle avait accueilli une plaisanterie profondément misogyne. L’expression féroce sur son visage avait tiré à Dick un sourire de crétin ; peut-être que ce côté guerrier lui plaisait tout autant, et qu’employer des bassesses pour le faire ressortir faisait partie d’un de ses plaisirs idiots. « Alors si t’es pas morte, c’est quoi l’excuse ? » C’est qu’il lui avait envoyé quelques messages pour l’inviter galamment à venir le trouver au pub (une série de SMS tantôt sobres, tantôt ivres, puis teintés d'une légère inquiétude face au silence qui l'avait mené jusqu'à chez elle). « Trop occupée à lustrer tes gros calibres ? » Un léger sourire revint camper sur ses lèvres. La réputation de Reed n'avait jamais été très bonne, et il avait quelques certitudes concernant certaines activités de la rouquine, validées à demi-mots par leurs connaissances communes. Il en fallait malheureusement plus pour effrayer l'imbécile.
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warmongerers (dick) - Lun 24 Sep - 13:34



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(19 juillet 2018 - la veille de l’Eden Manor)

Elle lève les yeux quand Richard commence à suggérer qu’elle modifie son comportement vis-à-vis des importuns. Cela dit, c’est bien vrai que pour ceux ne connaissant pas sa part de vie illégale, la voir brandir une arme peut être… décontenançante ? Probablement, en plus de sacrément menaçante. Mais Dick sait : il ne sait pas tout, soit, mais il sait quand même que Sinead n’est pas une agnelle toute blanche et innocente. Et il sait aussi qu’elle a une propension assez forte à brandir n’importe quelle arme quand il pousse ses conneries trop loin. Bon, peut-être qu’il ne méritait pas le canon d’un flingue dès ce midi.

Elle ouvre les boîtes en plastique et hume l’air parfumé qui en sort, un sourire de chat satisfait qui étire ses lèvres alors qu’elle s’enfonce dans le canapé, en tailleur, son verre d’eau à la main. L’estomac gronde, mais son voisin relance le sujet de son silence radio pendant plusieurs jours. A-t-elle vraiment une excuse précise ? Elle avale une gorgée d’eau. « Trop occupée à lustrer tes gros calibres ? » Non pardon, elle voulait avaler une gorgée d’eau, mais la voilà qui la recrache brutalement, sous le coup de la surprise et de l’hilarité causée par la question de Dick. Elle n’a pas visé, mais c’est tout comme, et Myers est aspergé par une rouquine qui se met à rire, rire, et encore rire, l’amusement redoublant alors qu’elle lui trouve l’aspect d’un chiot trempé. « Excuse-moi, qu’elle réussit à articuler tout en riant toujours, C’est juste… Ta tête quoi ! » Elle fait une pause, inspire, essaie de revenir à une respiration normale, puis se penche vers la table basse et prend des serviettes en papier qu’elle tend à son visiteur. « Entre toi qui me réveilles, et moi qui te crache dessus -sans le vouloir- je pense qu’on est quittes, non ? » Elle redoute les représailles potentielles et s’en prémunit. Elle tousse un peu, reprend de l’eau en faisant attention à se concentrer sur ce qu’elle fait, et puis daigne enfin répondre à l’interrogation de Dick, sur laquelle elle ricane encore avant de parler : « Hm, oui donc… Oui, Dick, j’avais de gros calibres à briquer, même si tous n’étaient pas aussi bien pourvus que toi. » Elle ne parlera pas vraiment de ses magouilles pour le Royaume, ça ne le regarde pas, et puis ils ne sont pas mariés, à ce qu’elle sache, si ?

« Au départ, j’ai eu la flemme de te répondre, enfin je lisais mais j’avais pas le temps de répondre dans la foulée… Et puis après ben… » elle s’empare d’un des tupperware ouverts et de baguettes, et attaque le contenu sans crier gare. « Bon app’, qu’elle dit la bouche pleine, avant d’avaler sa bouchée mâchée, pour articuler plus aisément, Après, c’était assez drôle, je dois avouer, de te voir insister. Je me suis dit que j’allais quand même pas casser ça. Cela dit, si j’avais su que t’allais venir me tirer de mon sommeil, j’aurais probablement pas fait pareil. » Appuyée à l'accoudoir derrière son dos, elle est tournée vers Richard et l'observe quelques dizaines de secondes sans mot dire. Est-ce qu'il va vraiment bien ? Est-ce qu'elle veut vraiment le savoir, ça ? À la place, elle lance un autre sujet : « Tu vas au truc de Bellandi, demain soir ? » De par son appartenance au Royaume, elle est plus ou moins sommée d'y aller. Et puis Fiona lui a fait savoir qu'il y aurait certainement un moment où elle aurait besoin de la courtisane, alors Sinead est résignée. Elle a déjà réussi à convaincre Aodha de venir avec elle, histoire de ne pas être toute seule avant l'arrivée de la cour. Ça pourrait être drôle d'essayer de repérer Myers dans un tas de gens masqués, non ?


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warmongerers (dick) - Mer 3 Oct - 13:39

Richard commençait tout juste à se remettre de la première agression quand Reed envoya littéralement la sauce : une bonne giclée d'eau fraîche, agrémentée de nettement moins de salive qu'il aurait souhaité, en pleine figure. « Putain Reed ! » s'exclama-t-il en se redressant vivement sur le sofa, écartant les bras d'un air incrédule, ronchon et contrarié. Rire à ses plaisanteries graveleuses était une preuve sensible de bon goût, mais bordel, si tout le monde réagissait en lui crachant dessus ! « T'étais un putain de chameau dans une vie antérieure ? Croisée avec un putain de lama, merde ! » Myers jura en abandonnant sa cigarette à peine entamée et déjà parfaitement foutue, prenant les serviettes d'un geste alors que Sin riait de sa mauvaise fortune à gorge déployée. Il croyait rêver, quittes ? Quelque chose en lui gronda, s'insurgea d'une trêve, d'un semblant d'ex-aequo avec elle ; et un bref instant, aussi long qu'un battement de cils, s'incliner face à Reed lui sembla parfaitement insupportable, foncièrement inacceptable.

Puis Sin toussa, et emprunta un air d'adorable. Avec un nouveau grognement, il relâcha les serviettes imbibées sur la table, et la malheureuse sensation disparut aussi vite qu'elle était arrivée. « Putain d'insortable... » ronchonna-t-il en ignorant la bête allant et venant au fond de lui ; il valait mieux pour lui ne pas trop y penser, et faire de ces sautes d'humeur, de ces pensées inexplicables et inédites de brefs aléas du cœur invisibles. Richard allait parfaitement bien, répétait-il.

Dick reprit une autre cigarette, et sa main sa place de choix sur le dossier du canapé -pas trop loin de l'épaule dénudée de Reed. Ne jamais perdre le Nord, premier motto d'Asshole Dick. « Hm, oui donc… Oui, Dick, j’avais de gros calibres à briquer, même si tous n’étaient pas aussi bien pourvus que toi. »  Allons bon, dans quel merdier était-elle allée fourrer son nez de merdeuse ? Pas le temps de lui répondre, drôle de le voir s'acharner, blablabla ; ce n'était pas la première fois que Reed ignorait sa cascade de messages et autres appels au secours, sûrement pas la dernière non plus. « Reed Reed, enchaîna-t-il sur un ton faussement paternaliste, usant d'un soupir parfaitement exagéré. Ça fait combien de temps qu'on se connait ? Quinze, vingt ans ? » Plus que ça, il le savait parfaitement : il découvrait encore ses premiers Playboy quand la route de Reed avait croisé la sienne. « Et t'oses me dire que t'avais pas prévu le coup ? J'suis pas chiant comme type, non vraiment, mais quand tu fais la morte alors que t'es la première à te précipiter dans mon pieu en temps normal, y'a de quoi se faire du mouron. J'suis un type soucieux des autres, tu l'sais aussi... » Il avait un sourire en coin, une expression vaguement ironique au visage : il aimait penser qu'il ne se préoccupait que de son cul depuis qu'il avait poussé son premier braillement. Depuis l'accident, il s'était d'autant plus appliqué à gommer les bons sentiments et faire fleurir son égocentrisme latent. « Tu vas au truc de Bellandi, demain soir ? » « Les trucs de bourges avec leurs orgies et leurs masques, boarf... » Il haussa les épaules, tira une nouvelle fois sur sa cigarette. Il avait d'autres plans. Il irait casser des gueules dans un pub inconnu ou il passerait sa soirée à souffler en solitaire dans son basson. Il se redressa un peu, prit une seconde paire de baguettes et, posant en retrait sa cigarette, piocha sans demander la permission dans le petit déjeuner de Sin. Elle lui donnait faim, à manger avec autant d'appétit -et il ne résistait jamais au plaisir de piocher dans l'assiette d'autrui. « Et toi ? Un rencart avec tes petits calibres, j'imagine ? T'aurais pas plutôt envie d'en revoir un vrai, plutôt ? » Si jamais Sin n'était pas encore au courant qu'il serait lui aussi premier à se précipiter dans son lit.
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warmongerers (dick) - Mer 3 Oct - 16:58



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(19 juillet 2018 - la veille de l’Eden Manor)

Insortable ? Sin est tout à fait sortable, en temps normal. Bon, là, elle est en débardeur culotte, forcément qu’elle est insortable. Et elle crache sur les gens, ce qui n’arrange rien à l’affaire, certes. Peut-être bien que Dick Myers dit la vérité finalement, en la taxant d’insortable et en ronchonnant. Ça l’attendrit, la moue boudeuse, sans pour autant qu’elle ne sente le feu bouillir dans les veines de l’arrosé. Elle ne sait pas. Elle se sent bien, là, avec Dick. Bien pour ça qu’elle partage son lit avec lui, et joue depuis tout ce temps avec Richard. Mais là, on dirait presque qu’elle est là où elle doit être, vautrée sur le canapé, à côté de lui qui finit de se sécher et se repose comme il était avant l’accident aqueux.
Il fait écho à ses paroles de tout à l’heure. « Reed Reed. Ça fait combien de temps qu'on se connait ? Quinze, vingt ans ? » Elle hausse les épaules : trop longtemps peut-être. Ça ne fait pas avancer l’histoire, cela dit. Ouais, ça doit bien faire plus de vingt ans qu’ils se connaissent, rencontrés dans l’orchestre junior, du temps où les blagues de mauvais goût étaient faites par des ados ricanants. Un grand moment de musique et de sociabilité, pour sûr, surtout qu’elle avait déjà un attrait prononcé pour les tenues suggestives et courtes. Ouais, ça fait longtemps qu’ils se supportent, pour sûr. Et elle prétend ne pas le connaître vraiment, la gueuse. «  J'suis un type soucieux des autres, tu l'sais aussi.. », elle ricane. Elle ne renchérit pas pour autant, parce qu’elle a appris pour la mort de sa sœur, en septembre dernier. Elle a probablement merdé, d’ailleurs, à ne pas vraiment le harceler de sms comme il aurait fait, lui. Elle enchaîne sur le Bal Mascarade et esquisse une moue un peu déçue quand il nie et affirme qu’il a autre chose de mieux à faire. Un petit « Dommage » qu’elle murmure, comme s’ils auraient pu trouver un coin reculé pour faire des cochonneries masqués. Et de faciliter l’accès à Dick à la nourriture quand il vient piocher dans son tupperware. « Et toi ? Un rencart avec tes petits calibres, j'imagine ? T'aurais pas plutôt envie d'en revoir un vrai, plutôt ? » Elle mâche encore un peu les nouilles fourrées dans sa bouche, déglutit pour avaler, s’essuie les coins des lèvres avec une serviette humide, et puis pose la bouffe sur la table basse avant de grimper, à califourchon, sur Dick. « Dick, Dick, Dick… » Elle ne l’écrase pas, mais les corps sont en contact, personne ne pourrait le nier, et la voilà, lui collant sans vergogne les seins -vaguement couverts- sous le nez. « On parle vraiment de ce que je pense, hein ?, minaude-t-elle, les bras de part et d’autre des épaules de Myers, Parce que là, je sais pas, j’ai pas trop l’impression que tu l’as apporté… » Elle a les yeux qui pétillent, et la mauvaise foi sur le bout des lèvres. Se nourrir l’a aidée à mieux se réveiller, elle considère qu’il devient nécessaire de passer encore une étape pour être pleinement opérationnelle. Une de ses mains quitte le dossier du canapé et choit naturellement entre ses cuisses, pour tirer sur la chemise de Dick et la faire sortir de son pantalon. Et d’une voix lascive, elle le chauffe sans plus tourner autour du pot. « T’as pourtant l’air tellement à deux doigts de me sauter que je risquerai d’être vexée. T’es quand même pas en train de me jouer la comédie, hein ? T’es venu sans ton arme ? » Elle file la métaphore et semble oublier qu’elle-même a brandi une véritable arme à feu sous son nez, un peu plus tôt -et que ça peut refroidir les ardeurs…



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