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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim)

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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim) - Sam 8 Sep - 9:44



mon frère (clique)
(22 juillet 2018)


Il va pleuvoir aujourd’hui. Le ciel est gris sombre, prêt à se déchirer en deux pour déverser toute l’eau qui s’y accumule sous la pression. Sinead regarde ça d’un œil maussade, assise dans un siège bleu canard de la chambre d’hôpital de Big Ned, le Sénéchal du Royaume. Il faut qu’elle sorte, et cette perspective ne l’arrange pas du tout, parce qu’elle est venue sans veste ni gilet et qu’elle n’a qu’un chemisier gris pour tout atour. Mais il faut quand même qu’elle sorte, parce qu’elle doit aller récupérer une arme avec silencieux, pour remplacer celui qu’elle a laissé dans la main d’un serveur sympathisant de la Calavera lors des funestes évènements de l’Eden Manor. 

Pas le choix, faut y aller, chanterait un autre type qu’elle. 

Le mouvement est le même, néanmoins, puisqu’elle se lève de son fauteuil, s’assure qu’elle a bien tout dans son sac à main (portable, portefeuille, clés) et puis salue les gros bras qui encadrent la silhouette encore dans le coma de McNamara. Elle revient plus tard, semble-t-elle leur promettre sans mot dire. Elle prend congé et quitte la chambre immaculée après un dernier regard à l’ami inerte. Ses pas la mènent hors de l’hôpital, une cigarette coincée entre ses lèvres assez vite et les doigts qui pianotent sur le téléphone une fois le briquet passé sur les bords de la jupe de la putain à bas blanc pour l’allumer. Elle est pas mal préoccupée, Sinead. Les évènements se sont enchaînés un peu vite, un peu trop brutalement, et elle est encore en train de faire les connexions logiques, en toile de fond de son esprit. Elle marche d’un bon pas, les talons qui claquent sur les dalles du trottoir tandis qu’elle s’avance dans le Downtown. La tête pleine de pensées, mais les oreilles pleines de voix et les yeux qui hallucinent de trop nombreux visages et monstres qui la précèdent sur son parcours. Elle sait distinguer, à peu près, qui est réel et qui ne l’est pas. Parfois, elle se trompe, et alors qu’elle croyait pouvoir avancer sans avoir besoin de se déporter, elle heurte un type pressé qui ne comprend pas pourquoi cette garce ne s’est pas écartée sur son passage.

Et puis, un peu plus loin, alors qu’elle regarde un peu où elle va, il y a une hallucination qu’elle veut palper, toucher, éprouver de ses propres mains. Parce que là-bas, qui vient dans le sens inverse, il y a un regard qu’elle pensait avoir complètement perdu de sa vie et qu’elle retrouve peut-être vingt ans, quinze ans, après. Elle en oublie de tirer sur sa cigarette, qu’elle lâche, alors que le téléphone portable est remisé dans la poche de son pantalon, et que les mains se font poings avides de tester la teneur de l’halluciné.

Elles rencontrent du tissu alors que Sin plaque l’homme contre la vitrine d’un magasin de lingerie. Ses prunelles, elles, s’ancrent dans les billes du Connu qu’elle presse contre la façade transparente. Les lèvres sont sèches d’un coup, quelques secondes seulement, avant que le déclic ne se fasse : il est bien réel, face à elle, et malgré la barbe et les années en plus, elle reconnaît celui avec qui elle avait partagé quelques mois d’existence.

« A good day to you, brother mine. », qu’elle le salue, d’un ton à moitié amer, à moitié soulagé.

C’est qu’elle se demandait s’il n’avait pas péri sous un pont depuis des années.


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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim) - Lun 10 Sep - 18:41





Some day we gon' set it off, Some day we gon' get this off -- Baby, don't you bet it all On a pack of Fentanyl, You might think they wrote you off, They gon' have to rope me off. Some day the drama'll be gone And they'll pray, it's not enough.

oh shit.
une pensée comme ça, soudaine mais légitime, qui résonne dans ma caboche comme les cloches d'une église imaginaire ; serait-ce le début de la fin?

femme-furie qui se détache du décor, qui déclenche la montée d'adrénaline alors que le temps d'aujourd'hui n'invitait qu'à mollesse et rémission. j'ai l'impression d'être au bout de ma vie, d'être le spectateur omniscient d'un crash d'automobiles psychologique qui ne sait qui il se doit de devenir pour l'instant à venir. et dans un slow-motion digne des longs métrages d'action où tout me paraît lointain, brouillé, un peu comme si je flottais dans le temps et l'espace sur les notes d'une suite bergamasque, je te suis du regard comme sorti d'un rêve. les mélodies sourdes qu'émane le piano deviennent de plus en plus intenses, de plus en plus graves à chaque pas entrepris: elles sont écho aux sentiments-passions qui t'animent, sûrement, mais j'imagine qu'elles traduisent surtout mon pouls qui s'accélère, et mes pensées qui se cassent la gueule là-haut telles des dominos.

peut-être est-ce mon heure.

les voilà
pour me faire la peau.
me remettre en cage.
m'ordonner de tuer, à nouveau.

et voilà qu'au dépourvu tu me prends, à froisser ma chemise, juste devant mes courses fraîchement orchestrées chez l'épicier d'à côté. un 'seriously?? right in front of my salad??' dégainé juste après aurait totalement convenu à la situation, mais dans mon disque dur interne y'a tout un autre registre de ressources auxquelles je crains d'avoir recours ; pourtant c'est instinctivement que ma droite s'en vient s'emparer de ton bras, telle machine dont le programme désigne la menace au faciès, mais tu dégaines plus vite que moi et me garde instantanément d'un remord de plus.

deux mots, et la résistance se voit balayée d'un revers de la main.
reed?

(c) SIAL ; icons by my funny ass lol



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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim) - Jeu 13 Sep - 23:59



mon frère (clique)
(22 juillet 2018)


Elle la sent en lui, la terreur soudaine. Il a peur, de quoi, elle l’ignore pour l’heure. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle retrouve un roc dans la tempête. Au moment où le chaos engloutit le monde qu’elle connaît, il y a un phare auquel peut-être elle peut s’accrocher.

Celui que, fût un temps, elle désignait comme son frère.
Valeur ajoutée d’une famille déjà multiculturelle.
Du temps où ils étaient encore jeunes et où les époux Reed ouvraient leur porte à un peu tout le monde, sans être très regardants.

Et c’est qu’il est prêt à cogner, ledit frérot de cœur. Il a toutefois un instant de lucidité et percute aux derniers mots qu’elle prononce, salutation hasardeuse après des décennies sans se voir. Le simple nom de famille, soufflé, prononcé, syllabe unique qui roule et échoue aux pieds de Sinead. Il la remet. Il se souvient. Il hésite toutefois, peut-être. Il va falloir qu’elle l’aide, on dirait. « Tu connais beaucoup de rouquines qui pourraient t’agresser dans la rue ? » Elle raille, tout en le maintenant toujours contre la vitrine.

Comme si elle avait peur qu’il ne s’échappe aussitôt qu’elle l’aura lâché.

Quelques secondes encore, à le fixer, les yeux qui s’ancrent dans les siens. Et puis la poigne se desserre, et la Celte cesse de le presser contre la vitre et recule d’un pas -d’un seul pas, pour pouvoir bondir s’il le faut.
Il ne peut pas se barrer comme ça, l’abandonner de nouveau.

« J’ignorais que t’étais encore à Arcadia. », elle lâche, sans préciser plus. Sans interroger non plus. Elle est encore sous le choc, en fait. Le trouver ici, alors qu’elle avait arrêté de le chercher, ça la laisse un peu bras ballants. Ses parents lui avaient dit qu’ils se retrouveraient quand ils auraient grandi, mais c’est quand même pas les retrouvailles qu’elle avait imaginées. Alors elle ne sait pas quoi dire, pas vraiment. Une main dans les cheveux, qui les brassent, et c’est gênée qu’elle s’excuse : « Désolée… C’était probablement un peu violent. »


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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim) - Jeu 11 Oct - 23:26





Some day we gon' set it off, Some day we gon' get this off -- Baby, don't you bet it all On a pack of Fentanyl, You might think they wrote you off, They gon' have to rope me off. Some day the drama'll be gone And they'll pray, it's not enough.

comme un coup de vieux, un coup de poing surprise dans l’abdomen - qui rend sonné, haletant. un retour en arrière sur les chapeaux de roues, exécuté sans frein ni ceinture. j’ai tes yeux fous qui contourent mes traits, marquent leurs limites, cherchent peut-être même leurs failles. c’est qu’on en est là oui, à tenter de reconnaître le familier en l’autre, à tenter de discerner l’enfant de l’adulte.
fantôme suis-je (re)devenu, après tout -- chiot galeux corrompu par le matériel et le spirituel, qu’il était facile de perdre encore et encore au fil des vies et des allers-(a)venues. c’est que j’en ai fui des situations, que j’ai détalé plus vite que mon ombre d’ici et là - non pas pour disparaître, parce que ce n’est tout bonnement pas possible, mais simplement pour ne plus être là: il se peut que je glisse entre tes doigts aujourd’hui même, par (mauvaise) habitude.

t’as pas perdu de ta férocité ; elle s’empare de l’espace comme de l’eau de cologne, même quand t’es calme, même quand tu ronronnes. énergie sincère qui me rassure momentanément, provoque une bouffée d’air frais-bien-être dans mes poumons qui se remettent doucement de l’émotion. et c’est sans un mot que mes bras s’abattent à leur tour sur toi, viennent s’enrouler autour de ta petite personne, annonçant avec une franchise un peu bancale qu’aucun mur ne serait à ériger entre nous malgré mes manquements -- revanche hospitalière, de grand-frère. c’était surtout ma façon de t’exprimer que ce qui nous liait n’était jamais vraiment parti ; et de planquer la petite flamme qui perlait au coin de mon oeil droit. t’as vraiment pas changé.

comment te dire que moi, ce n’était pas le cas?
pensée vive qui balaie le sourire à moitié, met rapidement fin à cet acte de tendresse un peu sorti de nulle part si ce n’est du coeur, me provoque un râclement de gorge se voulant discret. je suis toujours un chantier en construction, avec des grues sur les os et du ciment sur les maux, dont on cherche à virer au plus vite les toxicités d’années-poubelles sans la peur de tomber sur des cadavres de temps à autre. mais voilà, j’ai cette idée de démon en repentance qui m’oblige à me dire que t’es loin d’avoir besoin d’une cause problématique comme moi.
c’est drôle, non? de se dire que je suis devenu tout ce que je ne désirais pas pour toi à l’époque, que j’ai tourné au vinaigre plus vite que la tête des garçons au son de tes pas j’en suis sûr.

j’ai fait des va-et-vient, rien de définitif.

chienne d’existence.

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que le temps nous reprenne les souvenirs d'un frère (zalim) - Sam 17 Nov - 10:42



mon frère (clique)
(22 juillet 2018)


La main toujours dans les cheveux, les doigts qui ont rencontré un nœud entre deux mèches, elle tire et son visage se tend un peu. Elle scrute l’homme, l’ancien frère, celui qui avait disparu de sa vie, et elle se demande ce qui a fait qu’elle ait cette certitude viscérale que c’était lui. Le regard, en face, est presque fuyant, et elle sent, elle sait, qu’il cherche une issue de secours au cas où. Peut-être l’a-t-elle toujours mieux compris qu’elle ne le disait, après tout. Ou peut-être est-ce la conscience de Nemhain qui joue aussi, qui se mêle à celle de son hôte, et qui voit en Zalim l’Insaisissable qu’il est devenu. Mais, d’insaisissable, c’est les motivations qui restent ; puisqu’il l’enlace bientôt et qu’elle répond à cette embrassade avec sincère émotion.

Sinead retrouve une part d’elle-même, disparue avec ses parents. La sensation est étrange, inconnue, mais incertaine aussi. Tout contre lui, elle hausse les épaules quand il affirme qu’elle n’a pas changé : certes, elle a toujours le même visage, un peu allongé depuis leurs années de jeunesse ; certes ses cheveux sont toujours cuprifères ; certes, elle a toujours ses manières un peu brusques, un peu sauvages. Mais outre cela, il est de nombreuses choses qu’il ignore d’elle, de son parcours… 

Et il en va de même pour lui, il faut bien se rendre à l’évidence alors que leurs carcasses s’écartent.

Il fuit dans la réponse, se dérobe plutôt que de s’ouvrir et elle y voit une réticence à renouer avec le passé. Tout s’oublie, chacun avec sa peine. Sait-il que les parents Reed sont morts et reposent ensemble dans le même caveau ? Peut-être. Peut-être l’a-t-il lu dans les rubriques de décès des journaux. Peut-être pas.

Elle a d’autres questions, et les réponses évasives ne la satisfont pas. Trop de questions l’assaillent et elle le bombarde d’une, au moins : « T’habites dans le coin, maintenant ? » Puis, elle hasarde, soudainement consciente d’où ils sont, et comme pour essayer de ne pas rester là, bêtement ancrés sur le trottoir, à être frôlés par des passants pressés : « T’as le temps pour un café ? » Elle non. Le ciel est toujours gris sombre, les nuages s’amoncellent au dessus d’Arcadia et l’air sent la pluie et l’orage. Elle doit toujours aller chercher son flingue, et surtout retourner veiller cet autre frère de cœur de McNamara. Elle n’a pas assez de temps pour reprendre place dans la vie de ce frère fuyard. Mais elle veut tenter. Et s’il est pressé, ça sera un café sur le comptoir, ou un simple échange de numéro. Que le temps leur apprenne à se retrouver, au moins. Les prunelles implorent de leur accorder quelques minutes au moins quelques instants d’espoir à peine. Et ils retourneront à leurs obligations, s’il le faut.


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