AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

You shoot me down but I won’t fall ♫

 :: terminés
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Sam 8 Sep - 23:00

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
« On ne doit pas rester là ! » L’arme est au sol. Dans un mouvement de panique, le géant cherche à la ramasser, sentant un picotement au niveau de ses côtes. Peu importe. L’adrénaline joue son rôle. Le colosse est de pierre. Il ne sent rien. Les sensations désagréables qui parviennent à fissurer la terrible montagne ne sont rien. Elles cesseront quand ils seront loin, lui et la fille étrange. Il pourra alors s’en inquiéter et soigner cela avec un bon whisky, comme d’habitude. Une gorgée pour la blessure, deux pour l’âme. Son regard se lève à mesure que sa main s’approche de l’engin de Satan. Cette fille. Il la voit. Il ne la voit que trop bien. Cette maudite fille qui s’était si simplement emparée de cette arme qu’il lui avait brillamment confié. Pas ma meilleure idée pensa t-il. Elle avait tout fait de travers. Non seulement elle avait tiré au moment précis où ils se cachaient. Niveau discrétion, on repassera. Mais en plus, elle lui avait tiré dessus, ou dans sa direction. C’était pas encore clair. Aedan songea quelques secondes à leur rencontre. Ce jour-là, peut-être n’aurait-il dû ne pas fumer sa clope. Le cimeterre serait garni d’une nouvelle tombe, certes. Mais ce n’aurait pas été celle du géant roux au moins. Pour sur.

La main du géant effleura au passage la main de la jeune femme, également posé au sol des jardins du manoir. Il souffla légèrement alors que son cœur fit un léger bond dans la poitrine. Il le sentit, et l’ignora. Le danger rôdait. Récupérant l’arme, Aedan sentit les picotements s’accélérer. Heureusement, il pouvait bouger. Sa chemise noire ne laissait pas entrevoir une épaisse tâche de sang, mais il sentait sa peau le brûler. Sa tête ignora l’information. Le colosse savait comment réagir. Il devait disparaître. Il attrapa la main de la jeune femme et la tira à lui pour faire le chemin inverse. Il ne lui laissa l’opportunité de se plaindre. Main dans la main, il la conduisit le plus vite – et le plus sûr possible – directement à sa voiture qui attendait à l’entrée. Il l’évacua directement sur le siège passager avant de démarrer en trombe. Ses neurones agissaient aussi efficacement que possible. Le moteur gronda. Et la voiture disparut du danger.

Par sécurité, la berline ignora les quartiers aux mains des autres mafias. Aedan chercha à rejoindre le port, son quartier général, où trônait en maître son gymnase. C’était une place forte du Royaume, et là-bas il serait en sécurité. Elle aussi, par extension. Mais à mesure qu’il conduisait, il sentait la douleur s’éveiller. C’était comme un marteau brûlant qui déchirait sa peau à chaque seconde. Une de ses mains quitta finalement le volant pour s’apposer sur une côte, où la couleur d’ébène du tissu avait changé. Clairement, le sang s’agglutinait par là. Il freina brusquement dans le quartier éco, là où il avait rencontré cette étrange vendeuse. Peut-être devrait-il aller mendier pour sa survie à ses côtés. Peut-être était-ce le gentil miracle qui se présentait à elle. A l’arrêt, il jeta un regard à la jeune inconnue qui par tant de fois l’avait perturbé. Cette fois, elle lui avait tiré dessus. Une première pour une même-pas amante. Le regard presque froid mais à la fois empli de pitié, le rouquin se sentait doucement attiré dans un autre monde. La douleur. La fatigue. Il avait besoin de repos. Et sa main perdit son emprise du volant. Son corps glissa doucement vers le siège passager, la tête du géant tombant malencontreusement sur les cuisses de sa potentielle meurtrière. Il le savait. Elle avait sa vie entre ses mains.. et ses cuisses.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 9 Sep - 10:36

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall



Le grand n’importe quoi comme soirée. C’est quoi ce délire. Mon esprit ne comprend pas encore, il y a trop de choses à comprendre, à assimiler. Pour l’instant je ne veux pas y penser, tout ce que je veux c’est sortir de ce bordel. Je retrouve Clarence et Annalisa. Ils sont accompagnés d’un homme que je ne connais pas et sans doute que je ne connaitrais jamais. La fin de soirée est d’autant plus étrange. Je ne suis pas sûre de comprendre, je suppose que je ne suis pas accréditée pour en savoir plus. Les dieux comme ils aiment s’appeler doivent comprendre eux. Je me sens totalement larguée. Et puis je n’en reviens toujours pas d’avoir été mise de côté pendant tout ce temps. Comment Clarence et Aislinn ont pu me voir sombrer sans rien me dire. Ils étaient au courant de ce que je suis apparemment, au courant qu’il se passe des choses étranges dans cette ville et aucun des deux n’a sujet bon de m’en parler, de discuter avec moi. Je sais que je peux être totalement bornée mais ils n’ont pas du tout tenté. Rien. Maintenant je suis encore plus perdue qu’avant, je ne sais pas vraiment à qui je peux faire confiance.

Je ne sais même pas pourquoi je reste avec ce type. Ok, il m’a sauvé la vie, guéri ma blessure mais je n’ai pas l’impression pourtant que ma présence l’enchante. Je dois être un boulet. C’est comme envoyé au front un soldat formé avec un boulet à la cheville et clairement c’est moi le boulet dans l’histoire. Non mais quelle idée aussi de me donner une arme à feu, chargée en plus. J’ai tiré dans le vide, si on avait été recherchés autant dire que je nous aurais fait repérer. La fin de soirée est mouvementée. On part rapidement, on évite les flics qui déboulent en masse pour comprendre ce qui vient de se passer au manoir. Je suis assez curieuse de voir comment les médias vont expliquer tout ce qui s’est passé. Et je plains le type qui va devoir payer la caution. Le manoir était divin avant qu’il ne soit saccagé dans une guerre de gang. Enfin si j’ai bien compris ce qui s’est passé.

Je ne connais même pas le prénom du type qui m’a mise dans sa berline hors de prix. Je vois que le grand banditisme paye bien. Moi qui est du mal à joindre les deux bouts. Je comprends pourquoi Aislinn a de si belles boutiques… Enfin, de ce que j’ai compris elle n’est pas dans une mafia pourtant, elle traîne avec ces gens-là alors elle doit être liée dune manière ou d’une autre. Alors qu’on avance dans la voiture, je me sens un plus en sécurité. J’ai l’impression que ma robe m’étouffe un peu plus à chaque minute. J’ai hâte de la quitter. Je ne sais même pas où est-ce qu’il m’emmène. Je ne lui pose pas la question, épuisée mentalement, j’ai juste envie de calme et de ne pas me prendre la tête. Je suppose qu’il ne me tuera toujours pas, il a eu de multiples occasions et rien. J’ai vu ses hommes tuer et rien, je l’ai vu utiliser ses dons et rien, il m’a même soigné. D’ailleurs en y pensant, je passe à nouveau mes doigts sur ma tempe droite, elle est lisse, pas la moindre trace de blessure, je sens juste le sang qui a séché. J’ai encore un peu de mal à réaliser. Ma tête me fait mal, elle tire, la fatigue, le stress, tout retombe. Je me rends compte qu’on est en train de traverser mon quartier. Il ne semble pas déterminé à s’arrêter. Enfin… si. Il s’arrête d’un coup. « - Hey ! » Je suis surprise, qu’est-ce qui lui prend, il veut que je sorte de la voiture ou quoi ? Je me tourne vers lui. C’est là qu’il tombe littéralement sur mes cuisses. Ah d’accord ! « - Et merde ! » Je le secoue. Je ne sais même pas son prénom, quelle scène ahurie. « - Ce n’est pas le moment de me faire ça ! » Je cherche ce qui cloche, j’arrive à le redresser sur son siège. Il est brûlant… Je me rends compte que mes mains sont rouges, du sang. Ce n’est pas le mien. Je ne prends pas de gant, je déchire sa chemise, elle a dû coûter une fortune mais c’est pour la bonne cause. C’est là que je vois la plaie ouverte, elle saigne… genre beaucoup. J’inspire, je tente de calmer mon cœur, il bat trop fort, je ne dois pas paniquer. Je tente de le réveiller, je ne pourrais pas le sortir de la voiture, il est bien trop grand pour moi. Un géant. « - Hey, faut rester avec moi, là ! Allez ! » Je lui donne des petites claques, pour qu’il revienne à la réalité. « - Ce n’est pas le moment de mourir, pas avec moi ! » Je regarde autour de nous, je plisse les yeux pour repérer où on est. Pas loin de chez moi. « - Ok, j’habite à cinq minutes à pieds, il faut qu’on y aille, je pourrais regarder la blessure, enfin, je ne suis pas médecin… » Est-ce que je dois appeler les urgences ? « - Je suppose que je ne peux pas vous emmener à l’hôpital ? Bordel, je ne connais même pas votre prénom… Je m’appelle Iris, on ne sait jamais, cela peut servir » Je sors de la voiture. Je fais le tour en vitesse, clairement je vais pouvoir dire adieu à la caution de ma robe, elle est tâchée de sang et de terre, génial. J’ouvre la portière côté conducteur, je fais attention à mon sauveur. Comme je peux. « - Allez, faut m’aider, je ne vais jamais pouvoir vous porter toute seule, vous êtes un géant, sérieusement ! »



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 9 Sep - 12:01

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
Et le géant tituba, Le voiture gronda. Il le savait. Aedan n’était pas un vétéran pour rien. Il avait acquis une expérience certaine sur les blessures de guerre. Au fond de lui, il savait que c’était grave. Avec un peu de chance, la balle avait traversé mais il fallait stopper l’afflux de sang. Si seulement il pouvait se soigner lui-même.. Le géant soupira lorsque la voiture freina soudainement. Sa main perdit son emprise sur le volant. Qu’il était faible. Le colosse de la Famille était une légende usurpée, visiblement. Il tituba. Doucement, sa tête vînt tâter les cuisses de la jeune femme. Il n’était pas encore inconscient. Il entendait les mots de la jeune femme.  Tête sur les cuisses, il n’avait la force de se relever. Puis, elles étaient confortables ses cuisses. Il pourrait facilement devenir accroc. Un jour prochain.

Un picotement vient perturber ce sommeil trompeur sur cet oreiller confortable que ce sont ses cuisses. Aedan a toujours été faible avec le bulbe féminin. Une paire de cuisse écartée, et le géant disparaissait du radar.. Et pourtant, ce soir.. Il était prisonnier de cette fille. La tête faiblarde sur ses cuisses.Elle venait de lui asséner certaines claques. Il s’endormait, et cela lui permit de rester éveiller un moment supplémentaire. Elle voulait aller chez elle. Mince. C’est sur les docks que les toubibs du Royaume œuvraient. Là, c’est d’eux qu’il avait besoin et pas de la femme qui lui avait tiré dessus. Violence. Aedan releva doucement la tête pour permettre à la jeune femme de sortir. Il chercha alors à se soigner lui-même, laissant sa main devenir chaleureuse. Rien. Aucun effet. Pfff pensa t’il. Elle est dehors. L’espèce d’un instant, Aedan songea à une fuite de la jeune dame. Elle était en sécurité, et depuis qu’elle l’avait rencontré, elle lui avait fait savoir à de maintes reprises qu’elle le détestait.

La porte s’ouvrit dans une grande surprise. Le géant, avachi contre le siège passager, la tête sur le cuir, se releva péniblement. Il arracha littéralement la ceinture de sécurité. Le colosse sortit de son véhicule en faisant signe à Iris de se calmer. Il connaissait enfin son prénom. Lui, il ne s’était pas présenté. Il le faisait rarement. La discrétion est une vertu dans son métier. Et il doutait encore de pouvoir lui faire confiance. Mais, sans qu’il ne puisse l’expliquer, il se sentait attiré vers elle. Physiquement, bien évidemment. Aedan était un homme à collectionner les femmes ; mais surtout il avait l’impression que son âme était aspirée par cette personne. Elle était une personnification de la mort. Et elle n’avait pas poussé son cri. C’était bon signe. Peut-être est-ce là une raison qui poussa Aedan à faire signer à Iris qu’il pouvait se débrouiller. « Je gère ! Je peux marcher ! » Aedan sortit du véhicule en poussant sur ses jambes. Sa main vint faire pression immédiatement sur la blessure. Il marcha quelques mètres avant de tituber et de s’appuyer lourdement contre le véhicule. «  Je n’y arrive pas ! » Aedan se détesta à ce moment précis, lui qui abhorrait la faiblesse. Il leva son bras pour que Iris l’aide à marcher et il se laissa guider pour la suite.

Marchant lentement et difficilement, Aedan plongea sa main dans sa poche arrière. Il en sorti un vieux téléphone, à clapet. Il tapa le code pin le plus simple possible et il montra un numéro à Iris. Méredith. « Elle va te guider. Faut que tu arrêtes l’hémorragie dès que possible. » Des consignes vulgaires, parce qu’Aedan le savait. Bientôt, il s’évanouirait. Meredith était son contact, une doctoresse qui ne pourrait pas venir mais qui expliquerait bien à Iris comment le sauver. C’était sa seule chance. A défaut, il ne pourrait jamais aller au-delà de cette arrière goût que sont les cuisses d’Iris. Ce serait dommage.

Et doucement, Aedan tomba sur le canapé de la jeune femme. A moins que ce soit le sol.. Il ne savait même plus comment il était arrivé jusque-là. Son esprit s’embrumait. Il était victime de la douleur. Il sombrait désormais dans une sorte d’état semi-conscient. Et il était à sa merci. Il détestait ça. Au sol, il tira la jeune femme à lui.   « Aedan.. » murmura t’il, comme un suçon à son oreille. A elle de jouer maintenant. Aedan lâcha prise.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 9 Sep - 18:40

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall


Il ne manquait plus que ça. Alors que la voiture est d’un calme olympien (marrant quand on sait que je suis en présence d’un dieu n’est-ce pas ?). Bref passons sur cette blague nulle. La voiture s’arrête brusquement, peut-être qu’il veut que je sorte de la voiture ? Enfin on est au milieu de mon quartier mais pas chez moi non plus et j’avoue que cela ne m’arrange pas. J’ai un peu la trouille de me retrouver dans la nuit là après tout ce qui vient de se passer. Si j’ai bien compris si les mafias ont autant de pouvoir c’est parce qu’ils sont des dieux. J’ai encore envie de rire quand je pense à cela. Cela semble tellement invraisemblable. Comment on peut se penser être un dieu ? Peut-être qu’il y a des dons surnaturels mais des dieux, cela me paraît tellement dingue, comment peuvent-ils être aussi sûrs ? Et nous commun des mortels, comment on est censé les croire ? Cela paraît tellement irréel ? D’ailleurs là, j’ai du mal à me dire que j’ai affaire à un dieu. L’inconnu qui m’a aidé, sauvé semble plus mal en point que moi qui ne suis pas une déesse ou tout autre truc divin. Les dieux ne sont-ils pas censés être invincible ? Alors il est où le pouvoir absolu là ? Je ne le vois pas. Cela ne veut pas dire que je ne m’inquiète pas. On pourra discuter divinité plus tard. Je redresse mon conducteur sur son siège en tentant de l’aider et de comprendre ce qui lui arrive. Je trouve alors une plaie au niveau du ventre. Elle saigne et je n’ai pas la moindre idée de comment arrêter cette hémorragie. Je suppose que les urgences ne sont pas à envisager alors je vais devoir me débrouiller. Je panique un peu, qui ne paniquerait pas dans une telle situation ? J’en aurais vu du sang aujourd’hui, je crois que je m’en serais largement passée.

Je sors de la voiture. Je dois rassembler mes idées, me calmer, je n’ai pas le choix si je veux réussir à aider le colosse. J’ouvre sa portière, je fais attention à ce qu’il ne tombe pas. Il est au plus mal, j’ai l’impression qu’il a de la fièvre. En même temps il a un trou dans le ventre. Depuis combien de temps ? Est-ce ma balle perdue qui l’a blessé ? Oh bordel, si c’est moi… il ne faut surtout pas qu’il meurt, je ne peux pas me permette d’avoir la mort d’un homme sur la conscience.  Je lui donne mon prénom, il me faudrait le sien mais je ne sais pas tellement s’il est en état pour me le donner. On verra. Il faut qu’il sorte, j’habite au bout du boulevard, dans une petite rue. On peut y être dans cinq minutes si on y met du nôtre. Il me soutient qu’il peut marcher. Il gère ? Pour combien de temps. Apparemment pas pour longtemps. Il se retient à la voiture. Ok, je ne sais pas comment on va réussir à rentrer mais là il est clair que je ne vais pas pouvoir le porter, il fait presque deux fois ma taille, il est impressionnant. Alors qu’il manque de tomber, j’arrive pour le soutenir, comme je peux. « - On va faire vite, mon appartement à au bout de la rue » Je force, je donne tout ce que j’ai, tout ce qu’il me reste. On est presque arrivé à l’appartement quand il sort son portable. Je ne sais pas vraiment ce qu’il veut faire avec ça. Il doit savoir. Il faut qu’on monte un escalier extérieur pour arriver à la porte d’entrée de mon petit loft. Je crois que c’est d’ailleurs le plus pénible. J’ouvre rapidement la porte et je nous fais entrer. Je ne sais même pas comment j’arrive à l’aider à marcher. Ce n’était pas gagné, il m’aide comme il peut. Il me donne le téléphone, un numéro avec un nom est inscrit sur l’écran. Je fronce les sourcils. Je l’installe sur le canapé de mon salon. Je le regarde, j’ai le téléphone dans la main. Il finit par me donner son prénom. Aedan. Je souris légèrement. J’appelle le numéro sans savoir qui est cette Meredith.

« - Allo ? Aedan ? » Je déglutis. J’inspire, je ne le quitte pas des yeux. « - Je… Je suis une amie d’Aedan, je… hm, il s’est fait tirer dessus, une plaie ouverte au niveau du flanc droit, ça saigne beaucoup. Il m’a dit que vous pourriez m’aider » Je crois qu’elle jure, je ne sais pas en quelle langue. « - Ok, il va de falloir une bassine d’eau brûlante, de l’alcool, même de cuisine, ça fera l’affaire. Une pince aussi, si la balle n’est pas sortie, tu vas devoir l’extraire sinon la plaie va s’infecter » Je déglutis. Gros blanc. Je sais que ce n’est pas le moment de paniquer. « - Hey, tu m’entends ? Maintenant ! » Je réagis. Je retire à la volée mes talons qui me tuent les pieds. Je cours à la salle de bain, je coince le portable entre mon oreille et mon épaule. Je prends ce qu’elle me demande. Je file à la cuisine prendre de l’alcool et des torchons propres. J’ai des bandages aussi. Ma robe trop longue me gêne. Je pose le téléphone quelques secondes le temps de retirer la première partie de ma robe. Je me retrouve en dessous, avec juste un par-dessus de robe devant un inconnue. Peu importe, il comate à moitié, je ne suis pas sûre qu’il se rende compte de ma tenue presque légère. « - J’ai tout ! » La voix semble soulagée de m’entendre. « - Ce n’est pas trop tôt, dans quel état il est ? » Je m’approche, je recoince à nouveau le téléphone, je l’allonge sur le dos. Je pose ma main sur son front. « - Fiévreux, à demi-conscient » Je m’inquiète. « - Merde. Il faut nettoyer la plaie rapidement, la balle gêne, j’espère qu’elle ne s’est pas logée dans un organe vital » Je me pince les lèvres. « - Sinon quoi ? » Elle semble impatiente. « - Il meurt » Je me calme. « - Je fais comment pour retirer la balle ? » Elle part dans des explications. Je désinfecte la plaie avec de l’alcool, je sens le corps d’Aedan se crisper, la douleur. Il va souffrir et cela m’insupporte. « - Je suis désolée » Je lui souffle. Je pose le portable avant le haut-parleur. C’est plus simple. Je nettoie le sang qui coule, je tente de mieux voir la plaie ouverte. Avec la pince, je dois aller attraper la balle. La première tentative est un échec. « - Et merde » La voix au téléphone s’inquiète. Je rassure comme je peux, elle m’encourage, elle est calme, enfin elle semble calme parce qu’à mon avis, elle fait les cent pas. C’est peut-être sa copine ? Sa sœur, je n’en sais rien. Je déglutis. Ce n’est pas le moment de penser à la vie sentimentale d’Aedan. Elle me conseille de mettre mes doigts dans la plaie pour situer la balle. Je me retiens d’avoir un haut le cœur. Mes mains sont déjà écarlates. Je tâte dans la chair à vif et je la repère. Trois minutes plus tard, la pince sort la balle. Je la laisse tomber par terre et je presse la plaie qui saigne abondamment d’un coup. Le torchon devient rapidement sanglant. « - Je fais quoi maintenant ? » Il faut recoudre. C’est une blague ? « - Je fais ça comment ? » La voix semble s’agacer de mon ignorance. « - Du fils et une aiguille » Bordel. Je vais chercher le matériel. Je désinfecte aussi. Je n’ai pas de fil de suture, je ne sais pas si le fils de couture tiendra mais sans doute que cela aidera la cicatrisation ? Je ne suis pas très douée en couture. J’ai envie de vomir mais je serre les dents, j’ai l’impression de souffrir avec lui. Aedan doit morfler. Je tente de faire vite. Je m’atèle à recouvre de la peau humaine. Je transpire, j’ai l’impression que l’appartement est une fournaise. Je nettoie la plaie avec un torchon brûlant. « - Je crois que c’est bon, je ne sais pas si ça tiendra mais ça ne saigne plus » Un soupire de soulagement se fait entendre dans le téléphone. « - Désinfecte avec de l’alcool la plaie, il va falloir le surveiller cette nuit, s’il survit alors ça devrait aller. Demain tu iras à la pharmacie, tu prendras des pansements à sutures, ça permettra à tes points de tenir, il lui faudra des antalgiques. Si cela s’infecte tu me rappelles et je viendrais lui administrer des antibiotiques. » C’est clair et net. « - D’accord… » Elle raccroche. Je ne sais pas quelle heure il est, le milieu de la nuit, le début du matin. Je souffle. J’attrape la main de mon patient d’un soir. Il est brûlant encore. Je le lâche pour aller chercher un cold pack. Je l’enroule dans un torchon et je lui pose sur le front, cela devrait aider son corps à tempérer. Je m’assoie au pied du canapé, je reprends sa main. Je le regarde, je crois qu’il a perdu connaissance. Je caresse son visage, il ressemblerait presque à un dieu si la mort ne l’avait pas frôlé. Ce moment calme ne dure pas. Je sens la nausée revenir. Je cours dans la salle de bain vomir. Je me rends alors compte que je suis couverte de sang. Je tremble de partout, des larmes montent. Je me précipite sous la douche, je quitte le reste de mes vêtements tâchés. Je frotte mon corps comme si le sang m’attaquait. Je tremble toujours. Je dois sortir, je dois veiller sur Aedan. J’enfile des vêtements d’intérieurs propres et je reprends ma place par terre. Je prends sa main dans la mienne. Je pose ma tête contre son cœur pour l’écouter. Il bat, lentement mais il bat régulièrement. Je me cale pour sentir son torse lever et se baisser avec la respiration. Je crois que je finis par m’endormir contre lui.  Je suis épuisée et sans doute que je ne ferais pas une bonne infirmière.



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 9 Sep - 23:57

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
Il était faible. Il le savait. Il se détestait à cet instant précis. Dès la seconde où ses mains hésitantes se posèrent sur le capot de sa berline, il se maudit. Il était si faible qu’il avait besoin d’aide pour marcher. S’il avait pu serrer le poing et s’asséner un coup violent, il l’aurait fait. Une pénitence d’un siècle, voilà ce dont le Dagda avait besoin à cet instant précis. Il se maudissait. Iris l’aidait à marcher. Elle devait être paniquée, la pauvre. L’espace d’un instant, entre deux ténébreux maléfices à l’attention de son âme, Aedan pensa à elle. Il était le sauveur, pas le sauvé. C’était sur lui qu’on comptait. Jamais l’inverse. Il se maudissa encore. Il maudissa la faiblesse. Sa faiblesse. Puis, rapidement, il était trop faible pour se souvenir. Elle le guidait. Son pas était certes paniquée et pressée, mais Aedan y percevait une autre sensation. Elle était comme une maîtresse. Elle ne le guidait pas, elle le dirigeait. Ironiquement, il détestait cette sensation mais il la trouvait aussi grisante. Presque attirante. Est-ce la raison qui aurait pu, s’il n’avait pas été blessé, se laisser tomber dans ses bras. Faire d’elle une amante. Ce qu’il ressentait, il ne pouvait l’expliquer. Et pour cause, il était faible.

Il tomba au sol. Faiblarde créature qu’il était, il se rappela à la difficile froideur du sol. IL ne pouvait se relever. Il ne pouvait y opposer une quelconque force à son comportement. Elle maîtrisait la situation. Il l’espérait, parce que même un mot il ne pouvait le prononcer. Ses mains venaient le soigner. Mais elles n’étaient pas chaleureuses. Elles étaient tremblantes. Froides. Lorsqu’elles œuvraient, il se cambrait de douleur. Il poussait de légers cris. Aussi discret que possible. Il se mordait les lèvres pour ne pas mordre sa langue sous la douleur. Son corps criait également. La douleur était insoutenable. Le pauvre Dagda s’était abandonné à sa sauveuse. Et chacun de ses gestes lui donnait une souffrance inimaginable. Pourtant, à demi-conscient, Aedan ne pouvait que lâcher prise. La laisser faire. La laisser le blesser, la laisser lui faire mal. Aedan murmurait des mots incompréhensibles. Des mots qu’il ne comprenait pas. Rapidement, il s’abandonna. Lâcher prise. Son esprit glissait hier. Dans un autre monde.

C’est dans ses souvenirs que le Dagda s’enferma. Lorsqu’Aedan n’était qu’un petit géant. Les coups qu’il recevait à la boxe faisait perdre son calme au jeune rouquin. Grave colère. Il perdrait son calme. Il était faible. C’est ce souvenir qui remonta alors que la douleur guida à nouveau son esprit vers une brèche. Il devenait faible mentalement. La souffrance s’ancrait dans son corps. Il sombrait,dans un chaos douloureux. Comme une tentative de résistance. C ‘était un orage clamant sa proie. Et finalement, c’était simplement le pire des chaos. Le néant.

Lorsque le néant ne fut plus, Aedan ouvrit péniblement les yeux. Elle était sur lui, à dormir. Sa chemise était en lambeau, terrassé par le sang. Le Dagda souffla en touchant rapidement sa blessure. Il lâcha alors prise. Il se sentait en vie. Par réflexe, il vérifia s’il avait toujours son caleçon. Il était en place. Il ne savait pas s’il fut déçu. Il caressa doucement le visage de sa sauveuse. Il ne pouvait bouger. Elle l’avait sauvé. Une seule personne l’avait sauvé jusqu’à présent. Et il lui avait juré une fidélité éternelle. Serait-il de même pour Iris ? Il l’ignorait. Il sentait que c’était une expérience différente qu’il devait vivre. Pour l’heure, il se contenta de caresser doucement sa joue. Elle était belle lorsqu’elle dormait, lorsqu’aucun son ne sortait de sa bouche. S’il pouvait à peine bouger, Aedan l’aurait embrassé. Pour la remercier. Uniquement pour la remercier. A défaut, il ne pouvait que caresser son dos jusqu’à que sa blessure se rappelle à lui. Ses doigts gravitaient sur son dos, sur le tissu qu’elle avait mis. Il ne pouvait rien faire d’autre. Il fut tenté de s’essayer à la porter jusqu’à son lit, mais le géant renonça à réveiller si belle créature. A la place, il se contenta de l’observer. Son coeur s’agitant, le géant commençait à montrer quelconques sentiments. Les miracles sont possibles lorsque les cuisses vaillantes acceuillent les têtes des géants de pierre. « Merci..» glissa t'il, sur un ton proche du murmure. Le chuchotement d'un géant désormais enchaîné à la volonté d'une bien jolie princesse.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Lun 10 Sep - 17:27

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall


Je suis éreintée. Je crois qu’il s’en sortira. Je ne suis même pas sûre. Comment-je pourrais ? Je n’ai aucune formation dans le médical, je ne sais pas comment on est censé faire. Je suis un peu près sûre qu’il va avoir la plus laide des cicatrices parce que mes points sont grossiers et disgracieux. La plaie ne saigne plus, elle semble ne pas s’infecter, enfin je suppose que ce n’est pas dans les minutes qui suivent l’intervention que l’on peut le voir. J’ai peur, terriblement peur, je fais quoi s’il meurt dans mon salon ? Là comme ça avec une balle dans le ventre ? Je suis presque sûre que ma tête sera mise à prix par la mafia, la même à laquelle Clarence fait partie. Je ne veux pas qu’il meurt, je ne supporterais pas l’idée. Il m’a sauvé la vie et moi j’aimerais pouvoir en faire autant, certes le niveau n’est pas le même, je crois que le géant a l’habitude des situations de crises. Moi je ne suis pas une experte dans ce genre de situation. C’était une première pour moi. Je suis couverte de sang qui n’est pas le mien et je n’ai pas tourné de l’œil, j’avoue que je ne sais même pas comment j’ai fait. J’ai horreur de tout ce qui est sanglant mais je suppose que l’adrénaline joue parfaitement son rôle dans ce genre de moment. J’ai fait tout ce que la voix au téléphone m’a dit de faire et pour l’instant Aedan respire toujours.

En touchant son front, je me rends compte qu’il est fiévreux. Je dois faire baisser sa température, son corps réagit à la blessure, il se défend. Je file chercher un cold pack que je lui mets dans un torchon propre et je le place sur son corps. Je tente d’écouter son coeur. Il bat. Ce n’est pas vaillant mais régulier, je crois que c’est positif, non ? Je tente de ne pas m’inquiéter, plutôt de souffler un coup. Je dois aller me changer. Il dort, enfin je pense. Je file à la salle de bain. Je rêve de nettoyer tout le sang qui brûle ma peau, j’ai l’impression qu’il est corrosif. Qu’il m’attaque, me démange. Les nerfs lâchent. Je m’enferme dans ma salle de bain, je fais couler l’eau dans la baignoire. Je ne sais pas combien de temps j’y reste, un petit moment probablement, je frotte comme une folle pour ne plus voir les tâches. Mes nerfs lâchent totalement, des larmes coulent et se mêlent à l’eau qui ruisselle sur mon visage. C’est presque libérateur. Je me frotte les yeux, le visage, je me calme, je respire à fond. Je dois y retourner, je dois veiller sur cet homme qui n’ouvrira peut-être plus jamais les yeux. J’enfile un pyjama propre et un long gilet en guise de robe de chambre. Il ne fait pas froid, c’est l’été mais j’ai l’impression d’être glacée. De retour dans le salon, je vérifie qu’Aedan est toujours en vie. Il est beau assoupi, presque paisible. J’écarte une de ses mèches cuivrées de son visage, je souris. J’attrape sa main, je ne sais pas si c’est un coma, juste un sommeil réparateur, ou voir pire. Je ne cesse de supplier pour que tout se passe bien. Je presse ses doigts, je veux qu’il sache que quelqu’un est là pour lui. Pourtant, la nuit déjà bien avancée ne m’aide pas. La fatigue s’accumule. Je ne résiste plus à poser ma tête au niveau de son torse pour somnoler. Je ne pensais sans doute pas passer le reste de la nuit comme cela.

Mes rêves sont sombres et étranges. Ma mère me parle toujours, cette fois, elle semble plus posée, plus apaisée, est-ce parce que j’ai compris certaines choses ? Je ne sais pas. Je n’ai pas vraiment le temps d’y penser. Je sens quelque chose me toucher et dans mon état de stress, je sursaute. Je ne l’entends pas me remercier, trop à l’ouest, trop épuisée, encore. Un mal de tête serre mes tempes, je grimace en tenant mon crane. Je gémis, enfin cela ressemble plus à une espèce de râle, summum de la classe. Je reprends rapidement mes esprits, surtout quand je me tiens en face du géant celte. Je constate surtout qu’il est réveillé. Mon cœur fait un bon. « - Oh, tu es vivant ! » Je suis ravie, il a passé la nuit apparemment et je suis plus que ravie ! L’euphorie s’empare presque de moi, l’euphorie et le soulagement. Je soupire de soulagement d’ailleurs sans honte. « - J’ai cru que je t’avais tué ! Bon sang ! » Je me rends compte que je le tutoie, enfin ce n’est pas très grave, on peut passer à ce genre de familiarité après la nuit qu’on a passé. Ma main est toujours dans la sienne, j’ai d’ailleurs un peu plus serré ses doigts. Je m’en rends compte et rougissante, je la lâche. « - Comment tu te sens ? Meredith a dit qu’il fallait que j’aille te prendre deux trois trucs à la pharmacie » Je touche son front, la glace a refroidi, il n’est plus aussi brulant que cette nuit. « - La fièvre semble être tombée » Je me lève et je file remettre la glace au congélateur. Je lui sers un verre d’eau. « - Tu devrais boire » Je lui dis en revenant vers lui, je lui tends le verre d’eau. Je m’installe sur un bout de canapé, à ses côtés, je ne prends pas tellement de place. « - J’avais tellement peur que tu ne meures sur mon canapé ! » Je souris, je vais le taquiner. « - Comment j’aurais fait pour me débarrasser de ton corps, tu es immense, je n’aurais jamais pu te porter pour t’enterrer sans attirer l’attention » Je me mords la lèvre, je tente l’humour pour essayer de voir s’il sourit. Je retrouve cependant mon sérieux en voyant sa plaie horrible. « - Par contre, je suis un peu près sûre que tu vas avoir la pire cicatrice au monde… Je suis désolée… » Je marque une pause. « - C’est moi qui t’ai tiré dessus, n’est-ce pas ? Quand j’ai lâché l’arme ? » Je grimace un peu. Je culpabilise quand même pas mal. « - Merci de ne pas être mort… » Je lui fais une petite moue, peut-être que c’est mignon, c’est à cheval entre la grimace et le sourire, comme une enfant qui culpabilise. Non mais je culpabilise vraiment… Et sans parler de la peur que j’ai eue. Trop d’adrénaline pour moi en une nuit.




AVENGEDINCHAINS
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Mar 11 Sep - 0:02

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
La douleur l’emporte. Doucement, le géant ferme les yeux. Tombant à l’apogée de sa fatigue, Aedan s’abandonne à la clémence des bras de celle qui l’a sauvé. Sa dernière pensée est un remerciement qu’il cherche à susurrer à son oreille. C’est finalement un murmure qui s’évade vers la jeune femme. La violence de la balle a raison de lui, et de son regard téméraire. L’orage est passée, éloignée par les mains loin d’être expertes de la jeune Iris. Elle l’a sauvé. Et c’est avec cette image que le géant s’endort.

La nuit est agitée. Mais pas pour les raisons qu’Aedan espère. Son rêve est sévère. Elle est là, impératrice de ses rêves désormais. Elle s’empare de son corps brûlant, contrôlant sa température dans sa petite tenue de satin. Aedan est projetée dans son désir intime, et il rêve qu’elle contrôle son corps comme une déesse de la fertilité. Elle se balance sur lui, intimement. Puis, avant qu’il n’ait pu profiter de cette sensation de luxure, enchaîné à cette tyrannie du plaisir, le géant se réveille. Iris boxe désormais dans une autre catégorie dans le cœur d’Aedan. Le premier regard vient apprécier la jeune femme dormant contre lui. Un sourire charmeur, satisfait, donnant raison à son rêve. Puis, par réflexe, sa main va vérifier son habillement intime. Il a son caleçon. Moment de regret. Plaisir intime qui ne fut que rêvé. Il est déçu. Mais il le sait. Il le sent. Ce n’est que partie remise. Son sang bouillonne sous la passion de son cœur. Il bat si fort qu’il impose son rythme au soldat du Royaume.

Elle se réveille à son tour. Si le géant ne peut se relever seul, il l’observe. Regarder, c’est tout ce qu’il peut faire. Les mots ressortent par certaines de sa bouche. Aedan l’observe, impassible. Elle touche son front. Elle est légèrement vêtue. Il le regarde péniblement, songeant à son rêve. Elle portait également ce genre de tenue. Il ne détourne pas le regard, ce n’est pas son genre. Au contraire, il sourie. Avec un effort, il tente de se relever. La douleur est vive. Le géant pousse un léger cri. Pour le moment, il restera allongé. « Je ne pouvais pas mourir. » Aedan se racle la gorge. Sa voix n’est pas aussi masculine que d’habitude. « Tu l’aurais forcément senti. » Le colosse l’observe toujours du coin de l’œil. Il ne veut pas en dire trop. Le secret est chasse gardée, parmi les dieux.

Puis, elle s’excuse d’avoir tiré. Pure gentillesse surprenante, le géant roux se refuse à rejeter la faute sur elle. C’est son mauvais choix qui a eu si néfaste conséquence. La vérité, c’est qu’il a refusé d’accepter ses sentiments. Tiraillé entre cet étrange ressenti et l’amour de sa famille, il a voulu concéder les deux, ensemble. C’est un choix impossible qu’il a lâchement repoussé. Fort heureusement, c’est lui qui en a subi les conséquences. La main d’Aedan vient saisir difficilement celle d’Iris. Il caresse doucement le dos de sa main. « Tu m’as sauvé la vie. » Aedan lève les yeux pour croiser son regard. Il la désire. C’est une évidence. « Je te dois la vie. » Le géant n’est pas homme à avoir pareille dette, et il ignore s’il pourra la rembourser un jour. « Pardon, je n’ai pas l’habitude. » Doucement, il la tire à lui pour la prendre dans ses bras, allongé sur le canapé et paralysé. Mais étrangement, il a une curieuse envie de donner vie à son rêve dans un même temps. Il essaye de l'amener à lui, malgré sa fragilité. Et, en silence, il essaye de l’embrasser.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Mer 12 Sep - 12:12

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall


Il est vivant.Je ne sais pas vraiment par quel miracle mais il est là, avec moi et il a les yeux ouvert. Je suppose qu’il est encore faible mais déjà il n’est pas mort et je trouve que c’est une belle victoire. Je pourrais mettre que je suis médecin urgentiste dans me CV, remarque pas sûre que cela serve pour bosser à la boutique d’Aislinn mais tout de même. Je suis fière de moi et je crois que j’ai de quoi. Je ressens presque immédiatement le soulagement. Mon coeur se calme quelque peu, la boule qui grandissant dans mon ventre diminue. Je peux respirer sans avoir l’impression d’étouffer. L’oppression s’envole. Je crois qu’il sent immédiatement mon enthousiasme. J’avoue que l’idée qu’il meurt dans mon salon ne m’enchantait pas tellement. On explique cela comment à la police ? J’aurais fini en prison à tous les coups parce que ce n’est pas une de ses fichues mafias qui m’auraient sortie d’affaire. La question ne se pose pas, je n’aurais pas à le découper en petits morceaux pour cacher son corps, j’avoue que cela m’arrange parce que je ne voulais pas tâcher mon tapis. Non, je rigole, c’est surtout que la découpe de viande, très peu pour moi. Surtout quand il s’agit d’un humain, je suis littéralement incapable de faire ce genre de chose et là je ne sais déjà pas comment j’ai fait pour ne pas tourner de l’oeil. J’ai bien fait ma petite crise d’angoisse sous la douche mais elle était légitime ! Et personne ne l’a vu, personne n’en saura rien, aux yeux d’Aedan, je parais presque forte dis donc, ça va le changer. Lui qui penser que j’étais un poids. Je suis presque contente de pouvoir lui prouver ce que je vaux. Ok, ok… c’est quand même de ma faute s’il a pris une balle. C’est moi qui ait lâché l’arme, juste parce que j’ai eu peur… le pire c’est que j’ai surtout tiré dans le vide, enfin pas tout à fait dans le vide il faut croire. Je m’en vaux. C’est de ma faute s’il souffre. J’aimerais pouvoir faire quelque chose. Apparemment ses pouvoirs ne s’appliquent pas à lui, il ne peut donc pas se guérir lui-même. C’est quand même con ! Soigner la Terre entière oui, mais soit-même impossible ? C’est vraiment con ! Les choses sont mal faîtes. Enfin passons.

Aedan finit par dire quelque chose qui sonne en moi. Je l’aurais senti. Alors lui aussi pense que je suis une de ses créatures, c’est quoi déjà ? Banshee ? Je ne sais même pas ce que c’est, je n’en ai jamais vraiment entendu parler. Je ne veux pas en parler, pas maintenant, je ne suis pas tout à fait prête à entendre que je suis un monstre, une bête de foire qui sent la Mort dès qu’elle rode autour de moi. Je fais un léger sourire, ignorant presque cette réflexion, enfin du moins l’occultant totalement. Je fais un peu d’humour sur sa future cicatrice. Il est sûr qu’elle va être laide, il va garder une belle ligne plus claire de peau. Après qu’est-ce qu’une cicatrice ? Je suis un peu près sûre qu’il en a plusieurs. Bien que je n’ai pas pris le temps de la mater. Ce n’est pas mon genre. Pas Aedan, Aedan est littéralement un dieu, sans parler de son côté divin, j’entends, juste ce n’est pas mon genre de mater comme ça, surtout dans les moments de crise. Il relève tout de même qu’à défaut de lui avoir tiré dessus, je lui ai aussi sauvé la vie. J’ai sûrement rattrapé mon erreur, tant mieux. Je ne comprends pas vraiment la suite. Je suis assise à côté de lui, sur un bout de canapé et il m’attire contre lui. Je pense que c’est pour me remercier, un geste amical, rien de plus. Enfin, je ne me fais pas illusions mais j’avoue que jamais je n’aurais pensé qu’il puisse tenter de l’embrasser. Je le repousse immédiatement. Brisant son étreinte, celle qui me laisser perplexe. « - Hé ! » Il s’attend à quoi ? Maintenant on va coucher ensemble ? Comme dans les films ? Je me lève et je lui jette le verre d’eau qu’il n’a pas bu. « - Je crois que la fièvre te monte au cerveau… voir plus bas ! Pour qui tu me prends ? » Je me sens un peu bête de lui faire une scène mais je ne suis pas ce genre de femmes, je le connais à peine, certes cette nuit était particulière mais cela ne veut pas dire que je vais l’embrasser ou plus. « - Tu as peut-être l’habitude de faire tomber toutes les femmes à tes pieds, mais ce n’est pas parce que tu es un dieu que je vais me laisser séduire ! » Je pourrais largement me laisser séduire. Non mais vraiment, Aedan est très charmant, juste ma morale m’empêche de faire ce genre de chose. Le dernier homme a m’avoir touché m’a violé. Je crois qu’en trois ans, je n’ai pas eu l’occasion de surmonter cela et un geste comme celui d’aider me rappeler des souvenirs douloureux. Ma gorge se serre un peu. « - Tu ne me connais pas ! » Et moi non plus je ne le connais pas. « - Je ferais mieux d’aller à la pharmacie » Comme il se refroidit un peu avec ses ardeurs. Je file enfiler un short en jean, je garde mon haut de pyjama, peu importe, la pharmacie est au coin de la rue. J’enfile un gilet long qui me couvre un peu et je file à la boutique.

Je prends ce que m’a dit Meredith. J’en ai pour une petite fortune de médicaments et bandages, tant pis. Je sens que la pharmacienne est un peu étonnée de me voir prendre tout cela. Je lui fais un petit sourire innocent et je crois que ça passe crème. J’en profite pour me prendre une boîte d’antalgique pour mon mal de tête. Je rentre à l’appartement. Je ne parle pas, je prends deux cachets dans la partie cuisine avant de venir lui filer ses cachets à lui. « - Meredith m’a dit que tu devais prendre des antalgiques. Je dois mettre des pansements à suture aussi pour être sûre que les points ne lâchent pas » Je sens que j’ai instauré un autre climat. Je lui tends à nouveau un verre d’eau, cette fois je ne lui jette pas au visage. Je lui donne aussi deux comprimés. Puis je me penche pour m’occuper de sa blessure. « - Je suis désolée si j’ai été brutale tout à l’heure… C’est compliqué pour moi les rapports… intimes… physiques. » Je n’en dis pas plus. Il viendra questionner s’il veut en savoir plus.



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Jeu 13 Sep - 22:01

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
Il n’a pas l’habitude. Colosse tout puissant, le géant subit une seconde déconvenue. Bien évidemment, les événements de la soirée furent frustrants pour celui qui aimait se considérer comme le cœur vaillant de An Ríocht.  C’est un brutal guerrier qui s’est retrouvé à terre. Alors, il a besoin de repos et d’une étreinte intime. Son hybris brille. La luxure lui donne envie de s’adonner à un plaisir intime avec sa sauveuse. Alors le Dagda interprète les signes. Elle l’avait menacé de le jeter en pâture aux flics quelques semaines avant. Maintenant, elle accomplit un miracle en le soignant. N’était-ce donc pas pour l’amener dans son lit, ou plutôt son canapé ? Le grand nombre rêverait d’avoir un Dieu trop faible sur le canapé, un Dieu complètement à la merci des désirs lubriques d’une belle banshee. Victime de son succès, Aedan aurait pu penser qu’elle profiterait de la situation. Ironiquement, il n’aurait pas vaillamment résister au coeur ardent de la jeune femme si elle avait fatalement décidé d’imposer ses désirs à la divinité du Sacré, de la Science, des Contrats, du Temps et des Éléments . Le Duc est faible aujourd’hui. Il ne peut résister. Si elle se refuse au péché de luxure, alors il est obligé de se soumettre à sa volonté. Il la laisse s’éloigner de son étreinte bienveillante.

Rapidement, elle disparaît. Elle a prononcé bien trop de mot, et Aedan a enfin acquis l’expérience suffisante pour le supporter : il ignore chacun des mots qui sortent de sa bouche. Pourtant, le rejet est douloureux. La blessure tiraille, le « non » brise un cœur. Emiété. Étrange, le Dieu Bon ignorait qu’il avait un coeur. Aussi loin qui se souvienne, jamais il n’avait été amoureux. Peut-être était-ce un faux sentiment, une envie de briser cette dette. Son amour contre sa vie. Il accepterait peut-être à terme qu’elle le mette en cage, prisonnier de cette lubie qu’est l’Amour.

Aedan observe l’appartement. Il n’a encore eu l’occasion de voir où elle vivait, cette Iris. L’œil hagard, il cherche. Puis, piqué par une curiosité maladive, il a envie de voir. Sa main se poser sur le canapé. L’œil se ferme. Le néant s’empare de la vision du Dieu-Druide. Il souffle. Et pousse. La douleur est intense. Il résiste. Il est debout. Il tient quelques secondes avant de se rattraper à une support, une chaise en l’occurrence. L’appartement est chaotique, mais il aime bien. L’eau qui a coulé sur son visage est même délicate, comme une source de fraîcheur. Le regard se perd dans les objets, à la recherche de l’histoire. La douleur est vive. Le colosse se laissa lourdement tomber au sol, sur le sol froid. La porte brûle. C’est un bruit métallique, presque sourd. Il se hisse sur le canapé, à la position de départ. Comme s’il n’avait pas bougé. Le sol était froid, mais Iris est un glaçon. Son ton est à la limite de l’agression. Aedan la fixe. Silencieusement.

Les antalgiques, il n’aime pas ça. Il préfère éviter les médecins. Pour lui, ce sont des porteurs de pestes. Les maudits de cette époque. Il respire doucement. Il expire. Il se force, finalement pour la jeune femme. Elle l’a sauvé, alors il ne crêvera pas dans l’appartement. Ses doigts viennent toucher ses points de sutures. Il ne fait aucun commentaire. Au contraire, il fixe Iris. Il la laisse parler avant d’intervenir. « Nous sommes différents. » Aedan ne marque pas de pause. Son regard reste fixé sur elle, mais l’accalmie est de courte durée. « J’ai l’habitude de montrer mes désirs. Je ne m’en cache que rarement. » Soudainement, il avale les cachets avec le verre d’eau. Il grogne. Il n’aime pas ça.

Aedan perd son regard dans l’appartement. Il cherche une horloge. Quel heure il est ?  Il s’interroge. Son hybris brille. Il resplendit. Ironiquement, il se pose sur Iris. Elle a raison sur un point. Il ignore qui elle est. Elle pourrait être une pomme de discorde. La méfiance naît dans son esprit. Il serre le poing, avant de le détendre mystérieusement. Il est trop faible pour ces questions. Il cherche le repos du guerrier. Il veut s’allonger. C’est difficile, et il gémit de douleur en bougeant.  « Dis-moi qui tu es. Pourquoi tu m’as sauvé ? » La douleur est vive. Il relâche un gémissement qu’il cherche à étouffer avec son palais. Un gémissement. Iris en a tout de même obtenu un.




(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Jeu 13 Sep - 23:24

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall



J’ai besoin de prendre l’air. J’étouffe. Il a tenté un rapprochement. Pourquoi ? Je ne suis pas le genre de fille qu’on drague ouvertement, pas le genre de fille qui peut plaire à un homme. Il n’y a qu’à regarder Clarence. Je l’ai admiré pendant des années mais rien. Il n’a jamais posé les yeux sur moi comme moi j’ai pu le faire au début. Maintenant mes sentiments pour lui ont évolué, je ne suis plus la fille qui était amoureuse platonique. Je suis même heureuse pour lui et Annalisa, vraiment. J’ai grandi, évolué, je ne suis plus la gamine perdue, je ne suis plus celle que j’étais en sortant de l’hôpital. J’ai été violée. Trois hommes. Trois monstres. Ils se sont amusés, m’ont frappé, m’ont violé à tour de rôle. Condition affreuse, au début, je ne m’en souvenais plus, juste les analyses après les prélèvements sur mon corps quand on m’a retrouvé ont annoncé la présence de plusieurs spermes. L’horreur. Mais la vie est cruelle, parce que mes souvenirs ont commencé à revenir, cauchemars, terreurs nocturnes, crise d’angoisse. Je revois des images affreuses sans trop savoir si mon esprit les invente ou si elles sont la pure réalité, la monstrueuse réalité. Alors je crois que je n’étais pas prête lorsqu’Aedan a tenté ce baiser. Je ne comprends pas pourquoi il a voulu se rapprochement. C’est quoi une manière de me remercier ? Il me prend pour qui, pour quoi ? Une pute ? Définitivement, je ne suis pas ce genre de fille. Je n’arrive pas à me laisser toucher, toucher de cette façon, en sachant qu’il pourrait y avoir plus. Je ne peux pas, le dernier homme à m’avoir désiré, je devrais dire, les derniers hommes à m’avoir désiré, m’ont mises dans le coma, pendant un mois, m’ont pris toute une vie. Comment je suis censée laisser un homme entrer dans ma vie ? Dans mon intimité ? Je ne sais pas, je ne sais plus comment j’ai fait, si je l’ai déjà fait. C’est être vierge de tout. Aedan ne me connait pas, c’est peut-être facile pour lui de séduire, de mettre dans son lit mais là je pense qu’il va se heurter à un mur, un sacré mur épais. Je ne suis pas prête. Pas encore, peut-être jamais. Qui sait après tout ? Moi, je ne sais rien.

L’air est chaud, l’été est bien là. Je crois que j’ai aimé la fraicheur de l’Ecosse, parce que j’ai du ma à supporter les grosses chaleurs. Je n’ai pas une beau adéquate et peut-être que c’est aussi avec cette condition particulière, cette chose qui vivrait en moi. Je n’ai pas osé poser de questions à ce sujet, j’ai peur, peur des révélations qu’on pourrait me faire, peur de comprendre de quoi je peux être capable. Il n’y a pas grand monde dans la pharmacie. Il est presque 10 heures du matin, elle ouvre juste. Parfait. Je prends un panier et je fais le tour du magasin. Je prends tout ce dont j’ai besoin. La pharmacienne me regarde étrangement lorsqu’elle passe les articles sur la caisse, cela fait beaucoup de bandage sans doute. Un petit sourire innocent et je crois que cela passe. Je rentre. J’aurais pu rester dehors plus longtemps mais ne sait-on jamais. Je préfère rester avec mon patient, même si clairement l’ambiance va être plus froide que prévu. Je rentre. Je le retrouve sur le canapé, assis. Bah tiens, il veut vraiment que mes points lâchent. Ils sont laids ok, mais ils tiennent bordel, je ne suis pas sûre d’être capable de les refaire. Je soupire dans mon coin, je prends des cachets moi aussi, juste pour soulager la migraine qui serre mes tempes. La nuit a été agitées, mouvementées, j’ai bien besoin d’aide pour me sentir un peu mieux. Je prépare aussi deux antalgiques pour mon patient éphémère. Je lui apporte les comprimés avec une boite de pansement à suture. Je regarde à quoi ressemble la plaie. Pas très belle, mais elle ne semble pas infectée. Avant de consolider avec les sutures, je désinfecte la plaie, encore. Je crois que je vais passer beaucoup de temps à faire cela, juste pour éviter qu’il ne meure d’une septicémie. Encore une fois, sa mort ne m’arrangerait vraiment pas.  Il prend la parole, on est différent. Je ne réponds pas, ce n’est pas nouveau. Il tue des gens, fait parti d’une mafia, je crois que ce sont de sacrées différences. Apparemment c’est aussi un dieu, ou je ne sais pas vraiment. J’ai du mal à comprendre comment des dieux peuvent être dans le corps d’un humain, cela me paraît totalement invraisemblable mais pourquoi pas. Je ris légèrement, sans le regarder, quand il parle de ses désirs. « - Donc c’est une habitude de tenter ta chance avec une femme, tu dois avoir l’habitude qu’elles te cèdent, je suppose » c’est un peu un reproche, je ne sais pas vraiment pourquoi. Pourquoi cela m’agace qu’il puisse draguer ouvertement comme cela. Ce n’est pas moi, ce n’est pas ce que je dois ressentir. Je l’entends avaler les comprimés que je lui ai donné. Parfait. Il ne sait pas qui je suis et pourtant, il semble vouloir apprendre à me connaître. Je suis bête, ce numéro, il doit le faire à toutes les femmes. Facile. Je soupire. Je me relève, sa plaie est couverte et elle devrait tenir. J’espère, j’ai toujours des doutes. « - Tu veux vraiment savoir ou c’est un moyen que tu trouves pour que j’accepte tes avances ? Je croyais que tu ne pouvais pas me supporter ? C’est quoi ? Parce que je t’ai sauvé, d’un coup je deviens sexy ou je ne sais pas quoi ? » Je parle trop, je le sais, il n’aime pas ça, il m’a déjà fait comprendre la chose. Je le regarde, il tente de bouger, il gémit de douleur. « - Tu devrais arrêter de bouger ! Je sais que mon canapé n’est pas des plus confortable mais tu vas rouvrir tes points… » Il veut toujours savoir pourquoi je l’ai sauvé. Je soupire. « - Je t’ai sauvé parce que deux fois tu m’as sauvé la vie. Je crois que je te devais bien ça, non ? Et puis comme je te l’ai dit, je n’aurais jamais pu me débarrasser de son corps, tu es trop grand pour moi, impossible de traîner ton corps quelque part » Je lui fais un petit sourire taquin assise au bout du canapé. « - Et toi, pourquoi tu m’as sauvé ? Tu le sais au moins ? »




AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Jeu 13 Sep - 23:59

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
L’air est si froid. Pourtant, le colosse n’y accorde aucune importance. Comme s’il venait d’un pays où la neige est la norme, le géant ne prend garde à ce rafraîchissement de l’atmosphère. Pire, il s’en moque. Il s’adosse sur le canapé, profitant d’une accalmie de sa douleur. Foutu balle. Elle a fait bien des dégâts. A son apogée, l’intense douleur était difficilement supportable. Sans sa fierté, le Dagda n’aurait jamais pu éviter de tourner de l’œil. Ironiquement, Aedan survit grâce à cette blessure. La douleur le ramène quelques années en arrière, quand elle était la seule constante dans sa vie. Il enchaînait les combats. Souvent, c’était ses camarades avec qui il battait, fermant le poing dès la première provocation. Il frappait, parfois jusqu’au sang. Vînrent ensuite les combats de rue. Terrible. Aedan était déjà grand et il frappait des colosses de son niveau. Il saignait. Il aimait ça. Les combats avaient cette forme unique de vérité. Nul ne peut tricher dans un duel. Tuer ou être tué. Cette dualité lui parlait intensément, et de temps en temps, cette époque si simple lui manquait. Fiona l’avait attiré bien loin de ce monde.

Aedan la regardait fixement. Il n’aimait pas détourner le regard. C’était comme un aveu de faiblesse, et il détestait la faiblesse. Son ennemi le plus intense, le plus difficile. Lui-même. Alors, il la fixait. Elle parlait pourtant. Oui. Aedan avait un succès certain. Un colosse roux, musclé, d’un mètre quatre vingt dix. Comment résister ? Il rigola légèrement, attirant à nouveau la douleur à lui.  « Oui. » Réponse simpliste. Il ne détailla point sa manière de penser. Aedan avait un répertoire rempli de numéro de fille, certaines n’étant même pas défini par un prénom mais par une situation. « Bar 12 mai» par exemple était une fille d’un riche notable immensément ennuyeuse. Aedan souriait. Étrange de penser à elle en premier. Pendant ce temps, Iris parlait. Difficile de dire si le géant écoutait. De sa voix rauque, il répondit pourtant immédiatement. «  Pour être honnête, j’ai jamais dit que tu étais sexy. » Pure vérité. Il n’avait jamais dit ça. Pourtant, quand il la regardait, il la trouvait très désirable. Et cela devait se lire sur son visage. Il n’avait jamais été bon pour cacher ses pensées de toute façon.

Aedan respira soudainement. Il s’adossa au canapé, et laissa son visage observer le plafond. Il posa sa main directement sur sa plaie, comme pour vérifier qu’elle était toujours là. Sa chemise était déchirée, et il était presque torse nue. Un plaisir pour les yeux qu’Iris semblait éviter. Il était, quant à lui, bien désarçonné par la jeune femme. Elle lui résistait physiquement, certes mais aussi mentalement. Elle pouvait mener la danse à volonté. Aedan le savait, alors il ne voulait être trop brutal. Pourtant, il ne put s’empêcher de lancer une pique. « Pourquoi se débarrasser du corps ? Tu es une jeune fille innocente, alors appelle les flics.. » Le raisonnement se tenait. Et à nouveau, l’hybris se réveilla. Le doute l’assaillit. Sa taille n’est rien face à sa peur de la trahison. La méfiance est légion. Le chaos règne dans son esprit. La vérité ? Iris pourrait se lever et lui trancher la gorge si simplement qu’il se devait d’être méfiant. Cette fille était trop souvent au mauvais endroit. Peut-être avait-elle un lourd secret, et le Dagda s’était juré de le découvrir. Ainsi, Aedan ignora la question et glissa un conseil. «  Le secret, c’est l’acide. Sale odeur, mais efficace. »

Le dagada souria à sa propre plaisanterie. Il se trouvait drôle. Il laissa un gémissement à nouveau interrompre sa découverte des lieux – et du plafond –. Aedan toussota. « Je t’offre mon corps. C’est la façon la plus simple de payer ma dette. » Il s’interrompit. Elle ne voulait pas de son corps. « A défaut, je t’offre mon esprit. » Le géant regardait toujours le plafond, n’observant plus Iris. A nouveau, il redonnait un choix simple. Elle pouvait librement choisir son corps, sa chemise étant en lambeau et laissant un avant-goût de la qualité divine du Druide. Le regard d’Aedan n’étant pas fixé sur Iris, il lui mettait aucune pression. C’était son choix. « Tu peux m’interroger librement. Je répondrais à tes questions. » Il attendit. «  Sans filtre. » ajouta t’il, comme si son intuition avait découvert quelque chose. Dans tous les cas, d’une manière ou d’une autre, Aedan comptait bien payer sa dette. A elle le choix.

« Combien de temps je peux rester ici ? » demanda t’il, inquiet par son avenir. Il ne se sentait pas encore en état de bouger, et c’était problématique. Il n’aimait être à la merci de quiconque. Pire, il se sentait faible. Très faible. A croire qu'il allait finalement tourner de l’œil.



(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 16 Sep - 1:32

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall


Pour qui il se prend ? J’avoue que j’ai un peu de mal avec les hommes entreprenants. Je suis loin d’être une femme que l’on séduit de cette manière. C’est plutôt l’inverse. Disons que j’aime bien y aller en douceur, si bien que je n’ai jamais eu de relation en trois ans. J’ai un blocage, gros blocage, je suis bête de ne pas réussir à le dépasser mais disons que j’ai mis cela de côté. Avec ma folie débordante, je ne pensais pas intéresser un homme, je suis assez surprise qu’un type comme Aedan, littéralement un dieu (sans parler de ce qui vit apparemment en lui), puisse s’intéresser à moi. Je suis tout sauf une femme séduisante, c’est plutôt l’inverse. Et mon caractère ne doit pas aimer. Je pensais finir vieille fille avec des chats, en l’occurrence mon chat. Salem va et vient dans mon loft, même lui est plus libre que moi. Il faut vraiment que je lâche prise. Pourtant, là, impossible. Je préfère prendre l’air. De toute façon, je dois aller faire des courses pour mon blessé à la pharmacie. Je veux faire tout comme Meredith m’a dit de faire. Je veux être sûre d’avoir bien fait les choses.

Les courses sont rapides. A l’ouverture, il n’y a pas grand-monde. Je fais le plein, je me dépêche. Je ne veux pas le laisser trop longtemps dans l’appartement. C’est bête, je l’ai fui et maintenant, j’ai envie de le retrouver. Rah, c’est juste pour voir si tout va bien, rien de plus, enfin je crois. Je dois dire que c’est assez improbable d’avoir un homme comme lui sur mon canapé. Je déteste les mafias. Je les hais parce que c’est les hommes de l’une d’elle qui m’ont rendu comme ça, qui m’ont mise dans le coma, qui m’on violé, frappé… c’est trois hommes d’une des quatre mafias. J’ignore laquelle, comment pourrais-je savoir ? Je ne suis pas sûre de vouloir savoir, j’aimerais pourquoi, les dénoncer, les faire enfermer mais avec la corruption, je sais qu’ils ne risqueraient rien. Alors j’ai laissé tomber. Et si la mafia celtique d’Aedan était celle à laquelle appartiennent les barbares que je cherche inconsciemment ? Cela voudrait dire que j’ai aidé des monstres. Ne sont-ils pas tous des monstres ? Avec leurs dons ? Qu’est-ce qu’ils sont ? Vraiment des dieux ? Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai du mal à y croire. J’ai vu de quoi ils étaient capables… ils sont peut-être juste des X-MEN ? Impossible ? Sans doute. C’est dingue, ce monde est bien plus dingue que je le pensais. Je suis perdue. Et moi, je suis quoi dans l’histoire ? Un monstre aussi ? Banshee. Ce terme reste gravé dans ma tête, dans ma mémoire. Une expression qui me désigne apparemment et j’ai du mal aussi à me dire que je suis particulière. Pourquoi moi ? Pourquoi le destin me choisit pour être une créature ? Pourquoi je ne suis pas une jeune femme normale ? Pourquoi je ne suis pas ailleurs, tranquille en ignorant le règne de ces gens extraordinaires ?

Aedan ne semble pas avoir tellement bougé du canapé. J’entreprends de poser les pansements qui sécuriseront sa plaie. Je ne veux pas que les poids sautent. Je lui réponds. Je sais que je vais parler un peu trop. Il n’aime pas ça, j’ai bien compris que les mots n’étaient pas son truc. Moi j’aime m’exprimer avec eux, j’ai besoin d’eux. J’ai un tas de journaux intimes qui le prouve, un tas d’essais qui pourraient témoignaient. Clarence est le seul à avoir poser son regard sur mes maux, mes mots. Ils sont là pour me libérer, ils n’y parviennent qu’à moi. Peu importe. Je fais ce que j’ai à faire, je dis ce que j’ai à dire. Je ris légèrement lorsqu’il m’avoue avoir l’habitude que les femmes cèdent à ses charmes. Et bien cela va lui faire tout drôle parce que maintenant que je le sais, je ne suis pas prête à lui céder une faveur de ce type. Je sens mes joues rosir un peu, il relève un terme que j’ai vendu sans le faire exprès. Je tente de me dédouaner. « - C’est une façon de parler. Les femmes te trouvent attirants. Ce n’est pas mon cas. Et je ne comprends pas pourquoi d’un coup, tu tentes une approche. » Je mens mal, je ne sais pas s’il va s’en rendre compte mais ma fierté me dicte de lui résister si je tiens à mon cœur. Il est séducteur, à combien de femme il fait ce petit numéro ? Je ne veux pas être un numéro de plus, je ne veux pas être naïve. Il ramera si vraiment il y a quelque chose. Je lui résisterais. Pas question de souffrir plus. Pas question de me lier à un homme lié à une mafia, à un tueur. J’ai mieux à faire, mieux à vivre. Je crois en tout cas… Il me répond. Je m’éloigne, je reste sur le bord sur sofa mais à l’opposé de lui. Il me dit que j’aurais appelé la police s’il avait succombé à ses blessures. A nouveau, je ris nerveusement. Faussement. Il ne me connait pas. « - Les flics ? Non mais j’explique comment la plaie par balle et mes empreintes sur ton flingue ? Je regarde des séries policières, je ne vais pas gâcher ma vie pour la mort d’un tueur » Mais il est vivant, la question ne se pose pas. « - Tu n’es pas mort, donc tout va pour le mieux. » Je grimace à l’idée de lui mettre de l’acide dessus pour qu’il fonde ou je ne sais quoi. Je crois que je ne veux pas imaginer. « - L’acide aurait tâché mon canapé. Très peu pour moi ! » Je ne suis pas sûre qu’il ne soit pas tâché avec son sang d’ailleurs, je n’ai pas fait attention.

Je crois qu’il m’étonne beaucoup avec la phrase qui suit. Sa réponse est assez… Enfin elle me rend perplexe. « - Tu m’offres ton corps ? Tu te prostitues parce que je t’ai sauvé ? C’est la première fois qu’on me fait ce coup… tu me diras, c’est la première fois que je sauve une personne de la mort. » Je hausse les épaules. « - Garde ton corps, en plus qu’est-ce que je ferais de toi, tu es abîmé ! Repose-toi au lieu de vouloir des choses dont tu n’es pas capable » Un sourire malicieux sur mes lèvres, je touche à sa virilité, je ne sais pas de quoi il est capable, je ne crois pas vouloir savoir mais j’ai bien envie de lui rappeler que je n’ai pas envie de ce genre de rapports. Je ne suis pas prête. Je ne sais pas si un jour, je pourrais l’être. Il me demande combien de temps il peut rester. « - Je ne sais pas, le temps que tu tiennes sur des deux jambes, j’imagine, tant que tu n’as pas les mains baladeuses, je suppose qu’on peut cohabiter. » Je lui fais un petit sourire. « - Oh, j’ai un colocataire déjà, il ne s’est pas encore montré mais il est un peu spécial, j’espère qu’il t’appréciera. Généralement il n’aime pas grand monde. » Je marque une pause pour qu’il se pose des questions. « - C’est un chat au faite » Je souris. Je sens mon ventre gargouiller. « - Tu as faim ? Je peux faire quelque chose à manger ? Mon estomac est creux » Je me lève, je contourne le canapé, je lui tapote amicalement le bras en passant derrière le canapé. J’ouvre mon frigo. Je songe à faire un petit déjeuner anglais. J’adore cela. Je sors des œufs et du bacon. Je ne prévois pas la suite. Ce genre de chose, je ne peux pas le prévoir, c’est le problème. Je lâche les œufs par terre, ils éclatent. La sensation est relativement étrange, malsaine. Je retiens mon souffle. Il y a un autre type dans ma partie cuisine. Il a un couteau dans les mains, le fait tourner, joue avec. Son regard est assez… froid, agressif. J’ai l’impression qu’il s’apprête à jeter son couteau sur moi. Et c’est ce qu’il fait. Je pousse un cri. C’est là que je me rends compte qu’il s’agit encore d’une hallucination… enfin un mort… « - FAIT CHIER ! » Parce que les morts me hantent, parce qu’ils sont toujours perturbants, qu’ils me causent toujours des ennuis. Je crois que c’est terminé… mais non, toujours pas. J’entends alors un Ne t’approche pas de lui L’entité se positionne alors à la place que j’occupais au bout du canapé, elle regarde Aedan, il semble inquiet. C’est un homme. Je fronce les sourcils, Aedan doit me prendre pour une tarée, mais j’ai l’habitude qu’on pense cela de moi. « - Je… Aedan, tu connais un grand type… roux un peu comme toi… tu as perdu ton frère ? » Parce qu’il pourrait être son frère non ? Mais pourquoi être agressif avec moi ? Il a toujours son couteau et j’ai l’impression qu’il n’attend qu’une chose, me le renvoyer en pleine figure.





AVENGEDINCHAINS
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Dim 16 Sep - 19:10

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
Le canapé est un lieu étrange. Aedan n’a pas l’habitude d’être coincé. Lui. Il est libre. Libre de faire ce qu’il veut depuis qu’il est en âge de marcher, depuis que son père est mort comme un faible. Ce jour-là, il a croisé un regard. Un regard violent. Les yeux étaient pourtant triste, solitaire. Et lorsque l’arme s’était levé contre un géniteur malheureux, Aedan n’avait pas sourcillé. C’était écrit. Comme une destiné. L’Homme n’avait pu protégé sa femme, et encore moins son fils. Il ne l’aurait pas voulu. Risquer sa vie pour son sang ? Quel ignominie pour un père si malfaisant. Alors, Aedan n’avait pas pleuré. Son cœur n’avait pas saigné. Et pour ce regard triste, il n’avait eu qu’une maigre compassion. La haine, il ne l’avait pas éveillé à cette occasion. Lorsqu’il se refusa à verser larmes et gémissements, il s’attira les foudres des survivants. Ils le pointèrent du doigt comme l’enfant qui n’était pas triste. Il n’y avait pas de raison à être triste. C’était ainsi. Ils étaient morts comme les faibles qu’ils étaient, comme ils avaient vécu. Aedan maudissa leurs noms pour ça. La faiblesse, voilà ce qu’il abhorrait. Une haine pure et salvatrice pour ceux qui n’avait le courage de leurs puissances, de leurs sentiments, de leurs pulsion. Lui. Il était sans filtre. Il était libre. Il faisait ce qu’il voulait. Comme il le voulait. Voilà qui était réellement le duc. Arrogant, peut-être mais il aimait sa liberté. Celle-ci, il la concédait qu’à une seule personne. Et elle n’était pas dans cette pièce.  

Le duc apposa à nouveau sa main contre sa blessure. Elle l’inquiétait. Il n’aimait pas être blessé, et encore moins comme ça. Il ré-essaya, en vain, de se soigner. Sa main s’illumina, dégageant une légère chaleur. A défaut d’être efficace, la sensation était agréable jusqu’à que calmement, elle repousse à nouveau ses avances. Son regard se lève vers elle. La main perd sa candeur bienfaitrice, et la tempête chamboule son esprit. Violent. Aedan respire avant de répondre.

« Tu me trouves moche ? » répondit-il, visiblement surpris par la réponse. Certes, Aedan n’avait jamais eu de problème à séduire une femme. Aucun problème, ni physique, ni moral. Mais sa voix trahissait une réelle surprise. Il pensait sincèrement lui plaire, et il venait de perdre cette arrogance si étrange. Il repensa vulgairement aux mots de la Déesse de l’Ombre qui avait lu également son comportement. Elle l’avait traité de géant zélé. Peut-être avait-il vu juste, elle parmi tant d’autre. Il chasse l’étrange vendeuse de son esprit, elle qui avait tant jouer de lui pour son plus grand plaisir. Il s’était rarement autant amusé dans un jeu d’esprit. Au contraire, son souvenir était grisant. Aedan posait son regard vers elle, le visage déboussolé. Surpris. Sa confiance aurait pu être affecté, mais il savait parfaitement combattre un rejet. Une de perdue, dix de retrouvée. Tant mieux. Son répertoire était plein de nom de Dame qui donnerait descendants et ascendants pour acquérir une faveur du géant roux. Elle le rejeta violemment en se moquant de sa proposition. Il laissa échapper un bruissement interloquant. Hum. Une belle interjection. Puis, elle ancra son raisonnement sur son état. Il était « abîmé ». Touché. Coulé. Il serra violemment le poing. Il la détesta sereinement. Ses sourcils se froncèrent, et il se mordit la lèvre. Il dut se contrôler pour ne pas chercher son arme de la main. Sa faiblesse. Son état abîmé. Voilà ce qui le touchait péniblement. Et s’il avait pu daigner avoir envie d’elle précédemment, le sentiment s’était envolé en un instant. Désormais, il la détestait à nouveau cordialement. Il songea alors immédiatement à quitter cet endroit. Il chercha de sa main son portable. C’est elle qui l’avait. Il maugréa dans sa barbe, le poing toujours serré avant de le détendre subitement. Il avait toujours envie de l’insulter, mais il tâcha de calmer ses nerfs en lui adressant un sourire nauséabond. Un sourire forcé.

Il accompagna par ce sourire toutes ces vaines plaisanteries. Comme un enfant à qui on avait refusé le dernier jouet, Aedan la regardait avec une once de hargne, flirtant toujours avec une mansuétude qu’il n’expliquait pas. Il tâcha alors de détourner le regard dès qu’il le pouvait. Pourtant, le Dagda chercha à suivre son regard lorsqu’elle quitta la pièce. Il avait envie de lui dire qu’il n’avait pas faim mais son ventre aurait contredit immédiatement ses propos par un léger bourdonnement. Il posa la main dessus, lui intimant de se taire. Maudit estomac. Alors, il resta silencieux. Efficace puisqu’elle se préoccupa guère de sa réponse.

Puis, Iris vînt à nouveau à lui. Cette fois, elle avait l’air paniqué. Aedan se laissa tomber sur le canapé pour observer le plafond blanchâtre. Il n’avait pas envie de montrer un quelconque intérêt.

« Non ! » Le visage d’Aedan se ferma soudainement. « Ce ne sont pas tes affaires. » Le ton est froid, à la limite d’une agression. Il y a des choses que même un colosse veut ignorer. Lui, qui par sa taille règne sur le monde, ne veut guère y penser. Ce sont des souvenirs semblables à des fantômes. Violents cercles qui se répètent dans une vulgaire boucle. Il n’est possible de la briser, de la changer. Alors, le géant préfère la lâcheté. Une fois n’est pas coutume. Il oublie. Il ne veut pas y penser. Alors, il pense à fuir cette scène de crime. Elle ne veut de récompense. C’est son problème. Lui, il aurait exigé quelque chose en retour. « Rends moi mon portable. » Son ton avait une certaine autorité. Loin de la froideur, mais il n’était pas chaleureux. Il donnait un simple ordre. Il n’était certes pas en état de la faire obéir, mais il n’avait pas perdu sa verbe combative pour autant.



(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Lun 17 Sep - 11:51

AEDAN + IRIS

You shoot me down but I won’t fall


Je ne peux m’empêcher de rire. Est-ce que je le trouve moche ? j’ai envie de lui rire au nez, cette réplique est digne d’un petit enfant. Je le vois comme ça, immature, dragueur, il sait qu’il plaît aux filles et je n’ai pas envie de le satisfaire en étant une de ses groupies. Hors de question, j’ai une fierté et il n’est pas question que je la cède à un type qui pense être irrésistible. Je pense que je vaux largement mieux que cela. Je croise les bras en le regardant. On dirait presque qu’il boude. Mon dieu, une fille qui lui résiste. Je crois qu’il n’était pas prêt à un tel choc. Je lui explique ce que je pense. Et puis hors de question qu’on fasse quoi se soit, je ne devrais même pas me justifier. Il veut faire don de son corps parce que je l’ai sauvé ? Vraiment ? Il n’est pas capable de se relever sans gémir avec sa plaie au ventre. Hallucinant ! Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Je trouve ça nul comme question, je me contente de lever les yeux au ciel. Je n’approuve pas tellement ce comportement. Et puis c’est vraiment macho de penser que les femmes sont toutes à son service, comme si on était toute faible face à un bel étalon. Je veux juste lui prouver qu’il a tort.

Je finis par m’éclipser. Je prétexte l’idée de faire à manger. Il doit avoir faim, ou pas, parfois la fatigue cause l’effet inverse, on ne veut pas manger. Il faut qu’il se nourrisse, qu’il prenne des forces. Accessoirement parce que je ne veux pas qu’il reste trop longtemps chez moi. Je sens que l’ambiance va être plus qu’électrique et je m’en passerais. J’ai besoin de faire le vide, d’être au calme après toute cette tempête qu’on a subi la nuit derrière. Moi je crois que j’ai faim, bien que nauséeuse avec la fatigue, manger pourrait me faire du bien. Et puis cela me permet d’être un peu plus loin d’Aedan. J’oublie le moment presque magique de quand il dormait encore. La, il était presque désirable, beau… maintenant son côté dieu tout puissant m’agace. Il me rend folle. Comment un type comme ça peut-il se comporter de la sorte ? N’a-t-il pas une mère ou une sœur ? Ne voudrait-il pas qu’on les respecte ?

Je me dirige dans la cuisine, j’ai dans l’idée de faire une omelette. Je crois que c’est ce qui passera le mieux. Je dois bien avoir des œufs dans mon frigo. Je les attrape mais je ne m’attends pas à la suite. Ils surgissent toujours quand on s’y attend le moins, je suis persuadée qu’ils le font exprès. Je me retrouve avec en face de moi un grand gaillard. Roux de surcroît, qui tourne un couteau entre ses mains, un regard furieux dirigé contre moi. Ok, mort ou vivant ? Je ne sais pas trop sur le moment. Je me fige, il me fait peur, ils me font tous peur. Je sens la chair de poule se dresser sur ma peau, des frissons parcourir mon corps. Je suis bloquée, j’en lâche mes œufs par terre. L’omelette est pour le sol. Décidément. Je comprends qu’il est mort quand il m’envoie un couteau qui disparaît dans le frigo. J’ai tout de même le réflexe de crier et de me baisser. C’est quoi son problème à lui ? Il a disparu… Je regarde autour de moi, en alerte. Je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine. Une part de moi à peur, l’autre est furieuse, je ne veux pas voir ce genre de chose, je n’ai pas besoin de cela et puis merde, je ne connais pas ce type ! Pourtant j’entends sa voix, juste au creux de mon oreille. Mon sang se glace. Pourquoi je ne devrais pas m’approcher de lui ? J’imagine qu’il parle d’Aedan. Je trouve au physique de l’entité une certaine familiarité. Les cheveux cuivrés, la stature immense, j’imagine que c’est le frère d’Aedan ? Je ne sais pas ? Pas question de me traîner un fantôme chez moi parce que monsieur a posé ses fesses sur mon canapé. De plus le grand type, il est toujours là, au bout du canapé, à la place que j’occupais il y a peu. Je demande des précisions à Aedan. Je ne m’attendais pas à sa réponse. C’est quoi son problème ? Il est fou ? Bipolaire ? Sérieusement, juste parce que j’ai refusé ses avances il va me le faire payer. Je sens qu’il va se démerder. Je déteste la façon dont il a de me parler. Je me plante devant lui agacer comme ce n’est pas permis. « - OH c’est quoi ton problème ? C’est ton amant ? Ton grand jeu de séduction n’est qu’une belle comédie !? » Il veut son portable. Qu’il tende le bras bordel! « - Ouvre les yeux, il est sous ton nez! » Il m’insupporte. L’entité se met à rire. Je fulmine. Son rire résonne dans ma tête. C’est presque douloureux, je crois que c’est ce qu’il veut, me faire peur, m’éloigner. Je ne m’adresse alors plus à Aedan, je vais avoir mes propres réponses, puisqu’il refuse de me les donner. « - Tu es qui ? Qu’est-ce que tu veux ? » De son couteau, il montre Aedan. J’arque un sourcil surprise, je souris à moitié. « - Je suppose que tu ne veux pas le tuer, sinon tu ne t’en prendrais pas à moi, c’est quoi l’histoire, tu l’aimes ? » Mon intuition parle, je ne sais pas vraiment comment j’en viens à ses conclusions. « - Il est gay, il se cache sous une couverture de séducteur ? » J’oublie totalement Aedan sur le moment. L’entité fait non. Je hausse les épaules, tant pis, j’aurais pu le charrier. « - Quel est ton prénom ? Je lui fiche la paix si je peux savoir qui tu es » De toute façon, je n’ai pas l’intention d’être réceptive à la séduction d’Aedan, il peut être tranquille, je ne sais pas pourquoi il s’énerve de la sorte. j’entends alors son nom au creux de mon oreille, à nouveau. Je me fige, Aedan peut voir le spectacle de son lit d’hôpital improvisé. Alors je répète pensante. « - Cathain » L’accent est relativement bon, je suis écossaise, même si j’ai oublié un tas de choses, c’est naturel chez moi. Je me tourne vers Aedan. « - Tu diras à ton amant de me foutre la paix ! j’ai assez de soucis à gérer avec un géant cuivré troué dans mon salon. » Je suis énervée, frustrée, je déteste ce que je fais, ce que je vois, ce que j’entends. Je me sens monstrueuse, trop particulière. Aedan était là pour voir cette folie. Je le déteste pour ça. Des larmes montent, je tente de ravaler mes sentiments. « - Explique-moi pourquoi je dois t’aider déjà ? Parce que là, j’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi j’encaisse tout ça juste pour un inconnu »



AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Lun 17 Sep - 21:55

You shoot me down but i won't fall
Aedan & Iris

« We’re all a little weird. And life is a little weird. And when we find someone whose weirdness is compatible with ours, we join up with them and fall into mutually satisfying weirdness—and call it love—true love.  »
Cathain. S’il y a bien une chose qu’Aedan veut éviter, c’est penser à Cathain. Ses tatouages. Sa barbe. Sa sale gueule. Non. Il lui manque pas. C’était un imbécile. Un adulte qui l’avait entraîné dans un monde d’homme. Aedan grogne lorsqu’on lui demande s’il a un frère. Il y a un seul homme, de toute sa vie, qu’il a considéré ainsi. Cathain. Heureusement, il est mort. Aedan lui a refait le portrait un peu trop violemment. Mais c’est lui qui avait accepté le combat. Une erreur fatale. Une parmi tant d’autres dans la vie du rouquin. Celle-là, il avait dû la regretter lorsque la batte s’était abattu sur son crâne. Parfois, le colosse s’interroge. Et si c’est lui qui avait eu le dessus ? L’aurait-il fait ? Ses yeux exprimaient toujours la colère. Ses tatouages étaient l’encre de sa rage contre le monde. Aedan, à l’époque, était perdu. Finalement, massacrer Cathain avait fait de lui un homme solitaire, un homme qui n’avait plus confiance en son monde. Parler de lui fermait immédiatement le géant. Jamais il n’avait mentionné son nom. Jamais il n’en parlait. Même au Royaume, personne n’était au courant. Faut dire que la plupart, il leur faisait pas vraiment confiance. Au mieux, ils étaient des incompétents. Au pire, des alcooliques incompétents. Pas facile de se confier. C’était tous des brutes.

Il respira un instant. « Oh ! » s’écria t-il lorsqu’elle lui mentionna que son portable était devant lui. Il posa sa main sur la blessure. Il prévoyait une souffrance à venir lorsqu’il tendit le bras pour attraper le portable. La douleur n’était pas aussi forte que prévue. Peut-être s’habituait-il à celle-ci. Le portable en main, il ouvrit celui-ci pour regarder les messages. Un réflexe ridicule. Mais le géant n’utilisait presque jamais de téléphone. C’était un moyen parfait pour se faire repérer par ces cons de policier, et en particulier par l’autre Russe, Istvan. C’était un flic très hargneux. Et parfois, il s’intéressait de trop près aux activités du Royaume et du gymnase. Aedan ferma le portable. Iris se mit subitement à parler seule. Aedan souffla en observa le spectacle, le rire aux coins des lèvres. La scène était cocasse. Le géant semblait assister à une pièce de théâtre. Il ne manquait que le popcorn. Le sujet était clairement Aedan, et celui-ci adorait qu’on parle de lui. Iris semblait être une folle. Par pur esprit de revanche, Aedan fut tenté de la filmer pour l’immortalité d’internet et de ses réseaux infinis. Il renonça. Il souriait néanmoins à l’idée de la voir jouer à la folle avec probablement un fantôme. Sa malédiction de Banshee. Cette malédiction, il ne la connaissait pas, et malgré tout il savait comment l’aider. Depuis des années, Aedan était un professeur accompli ; et il était doué.

Lorsqu’ils parlèrent de son orientation sexuel, Aedan senti une pointe d’inconfort. C’était comme entendre une personne ouvertement critiquer votre personne. Ce moment convainquît Aedan qu’il n’était plus le bienvenue. Il glissa une remarque à ce sujet en levant doucement la main. « Je suis encore là, si jamais. ». Le colosse baissa la main, faisant triste mine. Elle l’ignora. De l’indifférence, qu’il détestait ça. Il la regardait avec parcimonie. Sa prise de bec avec un fantôme, fusse le chieur de Cathrain, fit rire Aedan. Il était amusé, et blessé qu’elle l’ignore. Son égo n’était pas sauf dans cette histoire. Puis, elle le cria dessus. Evidement que tout allait lui retomber dessus.

Il se leva difficilement. Debout, sans trop de douleur, il lorgna la porte. Elle avait raison sur un point. Il n’avait rien à foutre ici. La porte semblait être une issue acceptable, et malgré le besoin de repos imminent, il n’avait pas de volonté de gêner cette petite princesse et sa vie bien rangée. « C’est toi la Banshee. C’est ton taff de leurs parler. » . Aedan avança. Soudainement, il se glaça. Comme un flash lumineux, un souvenir d’une autre vie. Il grogna. Effaçant l’idée de ce flash de sa tête, il s’aventura vers la porte, pas après pas. Il avait du mal à marcher. Puis, au dernier moment, il se retourna vers celle qui avait douloureusement refusé ses avances. Il dégaina son arme, qu’il lui montra soigneusement. « Maintenant que tu connais le Grand secret, tu seras en danger. » Aedan déposa l’arme sur la table avant de partir. « Apprends à t’en servir. Demain. Stand de tir. 9h. » Oui. C’était un rendez-vous galant. Qu’elle le veuille ou non. Qu’elle le comprenne ou non.

Il ouvrit alors doucement la porte..



(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
You shoot me down but I won’t fall ♫  Empty
You shoot me down but I won’t fall ♫ - Lun 17 Sep - 23:55

TERMINE
Revenir en haut Aller en bas
You shoot me down but I won’t fall ♫ -

Revenir en haut Aller en bas

You shoot me down but I won’t fall ♫

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Don’t shoot the messenger [Mrs. Kearney]
» Your alcohol to us will fall {PV}
» And if you go chasing rabbits, you know you're gonna fall down the hole (Clemens) NSFW
» IF YOU FALL, I'LL CARRY YOU --
» you'd fall and i'd jump (camille)

Sauter vers: