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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena)

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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Lun 8 Oct - 11:45



Machu Picchu

 
Maciej ϟ Maria Magdalena .


Une, deux, trois, détonations successives les balles plantées dans le cobaye au fond. Et s'il avait été une vraie personne elle l'aurait tué à coups surs. Ça défoule de tirer à balles réelles, dose d'adrénaline à chaque fois que l'index presse la détente, et qu'elle imagine en face tous ses problèmes qu'elle exécute froidement. Elle souffle, le silence retombe et elle s'en va observer les impacts, décroche le machin et l'emmène dans la salle adjacente hautement sécurisée pour étudier les impacts.  Quelques longues années dans le métier, Maria offre un travail sérieux et efficace, c'est qu'elle a été formée par le meilleur selon elle, avant qu'il ne se fasse tuer par ses propres instruments. Elle contrôle la vitesse, la profondeur de l'impact afin d'améliorer ses armes, les rendre plus redoutables à chaque fois. Celui-ci est particulièrement destructeur, nouveau système de tir bien plus dans la précision et même en étant très bonne tireuse elle a trouvé que c'était particulièrement agréable à utiliser. Ce n'est encore qu'un prototype, mais elle a hâte de les montrer à Joaquin, et prouver qu'elle peut être efficace à la Calavera, pas simplement être un toutou qui obéi à son maître et qui sait disparaître sur commande. L'affection qu'elle porte à Jan n'a rien à voir, elle apprécie cet homme mais la jeune femme a ce besoin de pouvoir être efficace sur un tout autre terrain. On lui a fait confiance, lui a laissé l'endroit, le matos, elle a commencé ses expériences et c'est vivifiant.

Musique en fond, sur les airs chauds d'Amérique Latine, ça lui transperce la peau, rassurant. Elle pose un regard sur sa guitare dans le coin, rangée entre les armes les plus destructives qu'elle puisse faire. La musique l'inspire, toujours, c'est une essence, parfois elle s'arrête pour glisser ses doigts sur les cordes les faire vibrer et l'emplir de souvenirs d'un pays qu'elle ne pourra jamais oublier. Elle repose son derrière sur une chaise, allume sa lampe loupe pour redémonter l'arme avec laquelle elle a fait ses tests pour régler deux trois trucs. Un bruit retentit, quelqu'un est entré, quelqu'un de la Calavera puisque personne d'autre n'y a accès ici. Un regard sur la caméra, elle reconnaît Maciej. Elle laisse en plan son travail ; imagine qu'il s'agit d'une commande ou d'une réparation si il ne vient pas pour s’entraîner. Sourire sur les lèvres, elle sort de son petit coin, pour aller à la rencontre de la montagne de la Cordillère des Andes. C'est qu'elle n'est pas très grande Maria, mais elle est difficilement impressionnée. Cependant ce mastoc elle n'aimerait pas être son ennemie. Elle ne l'a rencontré que peu de fois, n'étant pas en ville depuis très longtemps, un nouveau visage de la Calavera. « Holà Machu Picchu »

Elle a bonne mémoire, Maria, les entraînements de Jan ont également porté leurs fruits : car elle sait qui est qui, quelle position au sein du groupe etc. C'est plus facile pour elle de savoir a qui elle a affaire, ensuite elle leur donne des surnoms ce sont des moyens mnémotechniques, tous notés dans son petit calepin. «  Toi ici c'est bien, tengo hambre. » elle lui adresse un sourire, son ventre gargouille c'est vrai, ça doit être deux heures passées de l'après-midi. « quiero comer en McDonalds » Les gringos font des trucs cools quand même en matière de bouffe même si son coach sportif lui a demandé d'éviter ces cochonneries. «  Emmène moi » Parce qu'elle ne connait pas trop le coin et qu'elle préfère qu'on l'y conduise. Maria ferme a clef son petit laboratoire improvisé à clef, elle ne lui laisse pas vraiment le choix, elle est affamée et ne peut pas travailler avec le ventre vide.




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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Dim 14 Oct - 20:34


Démontée, nettoyée, remontée. Encore, pour être certain de ne rien rater. Examinée sous tous les angles avec la pupille acérée de celui qui sait ce qu’il fait. Ce qu’il cherche. Il pensait savoir, à connaître tous les problèmes évidents de ce genre de choses à force de s’en servir. Capable de la mettre en pièces les yeux fermés et de la réassembler sans un seul regard. L’arme du tueur, extension de lui-même, à ne faire qu’un et se sentir orphelin lorsqu’elle n’est plus à portée de main. Deux décennies de vie commune, durée de vie poussée à l’excès au vu de l’usage quotidien qu’il peut en faire. Son M88, c’est lui, l’âme et le cœur dans le chargeur, la machine devenue l’homme, à sentir l’empreinte de sa pogne sur la crosse à force de l’user. Alors de voir qu’il s’enraye, encore et encore, et ne pas trouver l’origine du problème, ça le détruit. Lui brise sérieusement les nerfs à tout envoyer péter d’un revers de main rageur. Balles tintant joyeusement sur le plancher, Serevo perdant patience, serre les dents à se les péter. Il en a d’autres, des armes, petit arsenal du parfait tueur à gage planqué dans son appartement. Suffit simplement d’en changer, délaissé le revolver fatigué et lui trouver un remplaçant. Il pourrait, mais refuse de seulement s’y résoudre. Habitudes et réflexes ancrés en lui depuis le temps, on n’abandonne pas un soldat à la mort juste parce qu’il est blessé. Sûrement pas. Les morceaux épars sur le sol se ramassent, l’arme est remontée avec un calme forcé, en témoigne ses doigts qui tremblent quand d’ordinaire, ses mains sont d’une sureté angoissante. Jamais il ne tremble l’assassin, pogne ferme, œil acéré, instinct prédateur dans la moindre fibre de son être. Touche le fond pour en arriver à ne pas savoir quoi faire. Totalement démuni face à son ignorance, et le clébard qui grogne déjà de devoir demander de l’aide.
Déteste ça, tout le monde le sait. Serevo, cavalier solitaire, toujours à se démerder seul.

Il n’est jamais venu là pour un problème mécanique. Réapprovisionnement de munitions, entraînement quand la lubie lui passe par la tête. Matériel cassé, hors d’usage, il en change, si les réparations sont trop conséquentes. Règle appliquée à tout, sauf son semi-automatique qui ne le lâche jamais. Pas d’humeur le cabot lorsqu’il entre dans l’entrepôt, ça se lit sur sa gueule. Contrariété gravée à même les traits, il ne remarque pas de suite l’arrivée de Maria. Relève le museau à l’entente de ce surnom dont elle l’affuble à chaque fois que leurs routes se croisent. Esquisse forcée d’un sourire qui l’est tout autant, sonne plus comme une grimace d’inconfort. Infime geste de la main en guise de salutation, Maciej et son économie de mots quand les nerfs sont à l’état de pelote impossible à démêler. « - J’ai besoin de ton aide. » Faire court et simple. Parce qu’il n’a pas envie de faire l’effort de baragouiner en espagnol. Ca ne lui rendrait pas service de toute façon, à la petite. Ils n’ont pas fait l’effort avec lui, de lui parler en anglais les premiers temps où il s’est retrouvé prisonnier de la Calavera. A lui faire bouffer de cette langue qu’il déteste jusqu’à ce qu’elle s’imprime dans son cerveau et qu’il la comprenne. Et lui qui a toujours refusé de la parler, s’y résout quand il n’a pas le choix mais parvient toujours à trouver un moyen de se soustraire à cet exercice agaçant. Sourire qu’elle lui lance, et lui qui reste planté là, à ne pas comprendre tout de suite ce qu’elle lui demande. Emmène-moi et la porte qu’elle ferme à clé. Connexions faites dans le cerveau, l’assassin grogne, râle son mécontentement. « - Non Maria… » Une part de lui comprend que ça ne sert à rien d’insister et de parlementer, elle ne bougera pas. Maciej qui a l’impression de se trouver devant sa môme, à babiller pour lui apprendre à causer. La comparaison lui fait presque mal, paternel orphelin avant même d’avoir eu la chance de tenir son gosse dans ses bras.

« - Vite fait alors. J’ai du boulot pour toi. » Pressé, la hâte se devine dans le timbre. Le vibrato exaspéré qui fait trembler les mots. Fait chier.
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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Mer 17 Oct - 5:17



Machu Picchu

 
Maciej ϟ Maria Magdalena .


Il râle bien entendu, parce qu'il n'est sans doute pas venu pour l'emmener manger, mais c'est sur lui que ça tombe et il a au moins l'intelligence de ne pas insister sur le fait qu'il n'en a aucune envie. De toute façon ce n'est pas comme si elle lui laissait le choix, l'atelier verrouillé, la veste sur le dos. Il lui annonce ensuite qu'il a du travail pour elle, si elle a bien tout compris. « Oui, je travaillera no problemo. Mais tengo hambre là, pas travailler si hambre » Elle ne saitplus comment on dit « faim » en anglais, elle ignore si elle l'a déjà su, car il y a trop d'information qui lui arrivent dans le cerveau ces temps-ci que ça la fatigue beaucoup. Elle fait des efforts, beaucoup d'efforts, parce que Maciej est pas espagnol. C'est pas un gringos non plus lui a dit Jan. Alors elle n'a pas trop peur de lui parler anglais.

Elle le suit, jusqu'à sa voiture alors qu'elle l'a nommé de manière arbitraire accompagnateur et compagnon de repas du midi. Un McDonald's parce que même si c'est pas bon pour son derrière elle en a quand même sacrément envie. Elle le laisse lui trouver cet établissement, parce qu'elle ne veut rien manger d'autre de toute façon. Une chance que chez les gringos les fast food poussent comme des champignons, un cliché qui s'avère être plutôt vrai en fin de compte. Elle est contente Maria, parce qu'elle sait qu'elle va manger, mais elle sera encore plus contente quand elle sera en train de le manger, de le savourer et peut être la frustration la prendra quand elle en sortira et qu'elle se dira qu'elle n'a pas assez savouré. Ils entrent tous les deux, elle n'est pas très grande à côté de lui et leurs auras contrastent quand même beaucoup.  Maria s'en fou, elle en a côtoyé des armoires à glace, cela fait parti de son paysage quotidien depuis son adolescence. Y'a des bornes pour commander et éviter de faire chier les clients derrière, ça tombe bien parce qu'elle est du genre à changer cinq fois, sauf les fois où elle a faim, en général elle bouffe pour dix. Et puis de toute façon elle aura du mal à commander en anglais, là il y a juste a foutre la langue en espagnol et elle sait exactement ce qu'elle est en train de prendre. Elle fait défiler les burgers, en prend un, puis deux, trois et un dessert, une boisson. Puis elle lève les yeux vers Mac qui ne sera peut être pas choqué par la quantité qu'il prend, un grand bonhomme comme lui ne peut pas se contenter d'un seul sandwich pas vrai ? «  Je paye, choisi ce que tu aimes » elle déclare en détachant chaque syllabe de peur qu'il comprenne autre chose, et pour qu'il soit plus gentil avec elle, qu'il lui laisse le temps d'avaler ses sandwich avant de la ramener fissa à l'atelier pour qu'elle fasse on ne sait quoi.

Il a du travail qu'il a dit, c'est ce qu'elle a compris, alors elle imagine qu'il s'agit d'une arme à réparer, ou à améliorer, une idée esquissée dans l'esprit qu'elle devra créer de ses mains. Elle le laisse donc choisir, paye et attrape une carte qui indiquera aux employés où est ce qu'ils sont assis. Maria tient à choisir la place – d'abord loin des gamins parce qu'ils font du bruit et que ces jeux pleins de gras et à l'odeur douteuse lui coupent l'appétit, ensuite loin des toilettes, parce que certains digèrent mal le macdo, et puis loin des caisses parce que le bip des friteuses lui donnent mal à la tête, et puis des banquettes, parce que les chaises ne sont vraiment pas confortable. C'est comme jouer au jeu du qui est-ce, procéder par élimination lui fait gagner du temps et elle se précipite sur une jolie table, veille à la nettoyer d'abord en volant un produit et un chiffon oublié sur le dessus de là où on laisse les plateaux et s'installe. La Djinn se retrouve face à Maciej qu'elle ne connaît que par le biais ses armes qu'elle répare et fabrique, à la calavera elle sait également quel rôle il tient, le reste c'est un véritable mystère. Parce qu'il ne lui parle pas beaucoup si ce n'est pour lui donner des détails techniques. Un burger est peut être l'occasion de faire connaissance ? Elle aimerait bien se faire quelques amis ici. «  Alors toi tu es un dieu aussi ? Moi non, moi je suis Djinn c'est....Genio, tu sais » elle essaye d'illustrer un génie qui sort de sa lampe, pas dit qu'il comprenne.




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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Mar 23 Oct - 19:48


Insiste pas le sicario. Ferme la gueule, serre les dents et se laisse entraîner à la suite de la petite armurière dans l’antre dans la malbouffe et de l’odeur insupportable de vieilles frites à la fraîcheur discutable. A tirer la gueule plus que d’ordinaire tellement ça l’emmerde d’être là. En spectateur de l’orgie de nourriture qui est en train de s’afficher sur l’écran à mesure que Maria fait son choix. Où est-ce qu’elle fout tout ça bordel ? La question lui saute à la figure, cogne contre le crâne alors qu’il la détaille, des pieds à la tête comme s’il la voyait pour la première fois. A se sentir con quand elle s’adresse à nouveau à lui, remettre ses yeux à une place plus correcte, en l’occurrence sur la petite bouille de sa compagne improvisée. J’ai l’air de bouffer ce genre de connerie ? Effort pour se coller un semblant d’amabilité sur la trogne, Maciej qui esquisse une minuscule ébauche de sourire et lève la main pour battre l’air de sa paume en signe de négation. Non clairement, il ne mangera rien qui vient de se bouge qui ne l’a jamais attiré, même gamin. Pas habitué à ça, aucune envie de passer le reste de sa journée la tête dans la cuvette à recracher de la semelle de godasse avariée et des glaçons datant de l’ère glaciaire. Comble pour un type qui se nourrit de cadavre quand l’hybris lui retourne le ventre.

Alors il prend son mal en patience, le clébard, se retrouve à suivre l’armurière jusqu’à leur table. Lorgne d’un œil las le petit manège maniaque avant de poser son cul sur la banquette. Pas à l’aise le Serevo, ça se voit sur sa gueule. Peint en nuance d’ennui et d’agacement. L’animal qui n’aspire qu’à une chose, se tirer de cet endroit qui va le rendre dingue. A lui donner envie d’aller éclater tous les ballons jute pour le plaisir de faire pleurer les mômes. Rajouter du chaos, du vrai, dans ce décor en carton aux relents de fritures et de sortie en famille. Et il se demande presque, comment on peut se targuer d’être un membre d’un des mafias les plus sanglantes de la ville et se traîner dans un repère à mal bouffe et bonne humeur à grands coups de frites qui font la gueule tant elles non plus, n’ont pas envie d’être là. Ca le dépasse. Droit sur son siège, les bras croisés contre le torse, il scrute celle qui lui fait face. Insiste un peu plus lorsque la voix s’élève entre eux. Pour comprendre, même si elle fait des efforts, l’animal a du mal à suivre. Ce foutu mélange d’anglais et d’espagnol qui le rend dingue. Je vais lui répondre en polonais, elle sera pas déçue. Pas sûr qu’il soit encore capable d’articuler trois mots dans sa langue maternelle. Depuis le temps qu’il ne l’a plus utilisé, en dormance au fin fond de son cerveau et de son cœur. Souvenirs d’une autre vie aux couleurs fanées, contours de plus en plus flous malgré ses efforts pour ne pas tout oublier. Peklenc se charge de le garder ancré à ses racines, mais ça ne suffit pas. Le Dieu le sait.

« - J’ai compris. » Réponse brève, tranchante presque. Pas sa faute au Serevo, il n’est pas d’humeur et ne parvient pas à faire un effort supplémentaire pour avoir l’air agréable. Dieu, génie, trop de bizarreries dans cette foutue ville. Et alors ? Faut la frotter comme une lampe pour que les vœux se réalisent ? Il s’en mord la langue pour retenir les mots, mais il se marre sous la peau. « - Dieu, oui. Slave, pas latino. » Qu’il a l’impression d’avoir l’air d’un con, à découper chaque syllabes pour être bien certain de se faire comprendre. Un regard par-dessus l’épaule, impatience au corps, qu’est-ce qu’ils foutent ? Tellement pas habitué au système qu’il a presque envie de se lever pour forcer les petites fourmis qui s’agitent dans tous les sens à bouger leur cul pour servir Maria.
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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Mer 31 Oct - 8:47



Machu Picchu

 
Maciej ϟ Maria Magdalena .


Maciej ne prend rien, elle insiste du regard, après tout elle a dit qu'elle payait, il peut quand même en profiter ? Mais il a l'air campé sur ses positions, peut être qu'il est végétarien? Ou même vegan ? Maria se pince les lèvres, elle espère que ça ne sera pas trop insupportable de la regarder manger. Et si elle lui commande une glace avec des mnm's? Ah non y'a du lait. Bon, elle ait son choix, commande et ils vont s'installer. Comme Maciej n'est pas très bavard, peut être qu'il est timide ? Maria tente de lancer la conversation dans un anglais approximatif, parce qu'elle aimerait bien connaître un peu plus ces gens qu'elle voit et pour qui elle répare les armes, parait il que c'est bien pour s'intégrer et comme elle est assez fraîchement débarquée, elle préfère suivre les conseils du cosmopolitain qui disait « comment se faire des amis au travail » Première phase était de s'intéresser à la personne en lui posant des questions. Alors Maciej lui répond assez bref sur sa déclaration, un Dieu...Quoi ? Slave ? Ça veut dire quoi slave ? Genre comme Eslavo ? Éviter de rentrer dans le conflit, sourire, faire comme si c'était cela pour éviter de passer pour une brêle et manquer une chance de s'en faire un ami. Le magasine ne disait pas comment rattraper les bourdes, elle va devoir improviser.

« Aaaah okay » Elle ne sait pas si elle a tout compris, juste qu'il n'est pas un dieu latino, elle trouve ça cool quand même, peut être que quand elle saura mieux s'exprimer en anglais elle lui demandera plus de choses. En attendant le serveur rapplique avec sa commande et Maria s'empresse de déballer son cheese burger en prenant soin de retirer les cornichons. Elle les lui montre, au cas où il les veut, mais puisqu'il n'a rien pris à manger, elle imagine qu'il a déjà mangé avant de venir la voir. Alors elle les laisse dans l'emballage et croque dedans. C'est qu'elle avait faim, la Salvadorena, et puis là où elle habitait il n'y avait pas réellement de bouffe dans ce genre assez peu chère. Le capitalisme c'est quand même un sacré truc, les USA sont vraiment en plein dedans et elle n'avait pas réalisé l'ampleur jusqu'à ce qu'elle foute les pieds à Arcadia. Elle attrape une frite, la dévore et observe le décor aux couleurs criardes et avec des dessins partout, ça a l'air d'être le paradis des enfants ici avec ces jeux. Maria n'avait pas cela dans son quartier, son aire de jeu c'était l'extérieur de sa maison où là où commençait le bitume parce qu'elle pouvait mendier parfois et ramener quelques pièces à sa mère. Elle ignore si elle aurait voulu connaître ce genre de vie facile qu'ont ces gamins là ; est ce qu'elle aurait été la même personne ? La vie aurait sans doute été plus facile.  «  Combien de temps tu es à Arcadia? » Pas certaine que le mot à mot soit la réelle bonne traduction de sa question. «  Depuis? » Maria ne sait pas comment tourner la phrase, mais Maciej n'est pas idiot, il aura sans doute compris. Une chance qu'elle comprenne mieux le vocabulaire concernant les armes que le plus courant – ou est ce une malchance ? Cela doit dépendre du point de vue. « Où vis tu avant? » Elle lui tend son paquet de frites pour qu'il puisse piocher s'il le désire, c'est okay pour les végé ça non ?




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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Dim 4 Nov - 15:58


Question qui prend de court et fige l’agacement grandissant dans la carcasse. L’animal est perdu, retient presque son souffle avant d’expirer le malaise dans un soupir. Il avait compris avant qu’elle ne rajoute le mot manquant à sa question. Il devait pas être mieux, le gosse quand il a débarqué en ville. Petit polonais venu de ses terres froides, à babiller des mots d’anglais appris rapidement à l’école. D’une langue, il a fallu qu’il en enregistre deux, dans sa cervelle déjà prête à exploser devant toutes les horreurs qui se collaient à sa rétine. Ca semble si loin, ce temps où il était paumé, trouille au cœur, rage au ventre et cette faiblesse qui le dévorait tout entier. Un autre lui qu’il peine à reconnaître, dont il ne se souvient plus vraiment. Maciej garde le silence, plongé dans les abymes de son autre vie, pupilles noires braquées sur celle installée face à lui en train de dévorer sa malbouffe sans vraiment la voir. Le sicario comprend la manœuvre, le but de cette conversation un brin branlante. Il a tenté de faire la même chose, au début, de se lier avec ses bourreaux, ces nouvelles têtes gravitant dans son univers. Avant de perdre pied, d’abandonner l’idée de s’intégrer, le clébard qui a préféré grogner plutôt que d’aboyer pour qu’on le remarque. Se faire des amis, certainement pas son truc. Devenir un ami, encore moins. Et elle le dérange, Maria, à vouloir se le mettre dans la poche. A gratter les couches de sa vie comme elle pourrait le faire avec n’importe qui. Il n’est pas fait pour la normalité de ces discussions banales qui le dépassent, l’insupportent. Trop vieux, trop grincheux, trop noir pour ça. Trop cassé peut-être aussi.

L’instant qui lui rappelle des moments passés avec une autre avant que sa vie n’explose. A cette époque où sourire ne semblait pas être aussi insurmontable, zygomatiques encore capables de bouger sans que ça ne prenne des airs de grimace bizarre. Et si elle n’était pas morte ? S’ils s’étaient vraiment tirés comme elle le voulait, est-ce qu’ils se retrouvaient dans un endroit pareil, à trois, pour se faire un repas en famille ? Petite morsure au cœur, vrillent les traits, des frissons contre l’échine. Il inspire et relâche la tension en posant son regard ailleurs. Se détourner de cette bouffe qu’elle lui agite sous le pif et qui lui file la nausée. Plus fait pour ça l’animal, trop habitué à de la chair crevée et froide au point d’en bouder la nourriture humaine. « - Longtemps. Vingt-six ans. » Autant de temps, déjà. Existence rongée à toute allure, à croire que la mort et la violence accélèrent le temps. « - En Pologne. Plus à l’est. » Phrases courtes, mots simples. Ce qu’il a l’air d’un con surtout. Et ça l’agace, la cabot qui tape de la patte contre le sol rendu collant par toutes les miettes venues s’y échouer. Trop bruyant, trop criard, trop vivant, la morgue c’est certainement le meilleur restau de la ville pour manger pénard. « - C'est si bon que ça ce tu bouffes là ? » Ca le dépasse, cet amour bizarre de ce semblant de nourriture qui rien qu'à l'odeur lui donne envie de foutre le camp. « - Pourquoi t’es venu là ? » Là, à Arcadia. Parce que ça le dépasse, qu’elle soit venue se coller ici. Parce que s’il avait pu choisir, il aurait forcé sa mère de choisir un autre point de chute. N’importe lequel, mais pas cette ville. Tout aurait été bien mieux si elle n’avait pas cherché à courir après le fantôme d’un type qu’elle a peut-être aimé, qui n’a fait que l’engrosser pour se tirer.
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Machu Picchu (Maciej & Maria-Magdalena) - Mar 6 Nov - 10:25



Machu Picchu

 
Maciej ϟ Maria Magdalena .


Polonais, maintenant elle comprend le mot « slave » et elle acquiesce vigoureusement la tête. Elle n'a jamais rencontré de Polonais, Maciej sera le premier et cela est juste trop génial ! Elle espère qu'il lui apprendra des gros mots en Polonais. Vingt six ans qu'il est à Arcadia, c'est long, elle se demande ce qui l'a mené jusque là. Maria réfléchit quelques instants, à en voir sa personnalité un peu ours grognon peut être que ce n'est pas une histoire sympa. Peut être qu'il n'aura pas envie de la lui dire. Elle croque dans son hamburger, elle aime le côté sucré salé de celui là, c'est qu'ils savent être inventifs ces gringos. Maciej a l'air un peu interloqué, lui demande si c'est bon. Peut être qu'il n'est pas végé en fait mais un peu réticent à l'idée qu'elle mange avec les doigts ?

«  C'est du manger, alors c'est bon » Quand on a connu la famine il n'y a pas moyen d'être difficile sur de la bouffe pas chère et qui donne l'impression d'avoir les moyens d'être dans un restaurant. C'est psychologique, rien de plus, mais elle n'a pas assez de mots en anglais pour lui expliquer cela. Elle a le ventre plein tous les jours depuis qu'elle est à Arcadia. Eux ici ne savent pas forcément ce que c'est de ne pas être difficile, de ne pas regarder la qualité tant qu'elle peut avoir une source d'énergie aussi infime soit elle . «  Mais meilleur que manger dans poubelles oui! » Éclat de rire amusé. Elle voit cela avec un recul désarmant, ne cherche pas à se plaindre, ne cherche pas à ce que l'on est pitié d'elle. Elle voudrait que les gens arrêtent de se prendre la tête, sachent passer au dessus des événements les plus tragiques et aient plus de volonté pour changer leur vie. Quand on veut on peut, c'est sa devise, et elle, a changé sa vie le jour où elle a volé cette voiture et parcouru plusieurs kilomètres sans manger et sans dormir, sans s'arrêter jusqu'à Arcadia avec des sachets de drogue dans le ventre.

Alors qu'elle essaye de trouver la tache de ketchup sur sa joue pour la retirer, Maciej lui pose une question. Elle est bien surprise, lui qui n'est pas très loquace et visiblement agacé d'être ici. Elle n'en fait pas la remarque, parce que ça ne sert à rien, et lui répond avec toute franchise, en essayant de le faire en Anglais. «  Avant je...Mange la drogue pour donner à les clients » Elle mime en même temps, essaye de se faire comprendre au maximum mais il saura sans aucun doute ce qu'est une mûle, que c'est particulièrement désagréable d'avaler des sachets en plastique et les revomir ensuite.  «  Mais les capitano méchants, alors la voiture j'ai conduit à Arcadia. » Inutile de préciser toutes les tortures qu'elle a subies pour être docile ou a chaque fois qu'elle essayait de faire les choses à sa sauce. «  j'étais Djinn du chef et il a fait déjà  vite trois vœux. Avant j'étais dormir dans un lit et manger bon manger. Et il a dit 'Maria je te tuer  parce que plus du tout de vœux!' alors je dis 'non non !' et il dit 'd'accord alors tu manger la drogue' !  » Elle prend une voix plus caverneuse pour imiter la voix du boss histoire de dissocier, la vérité est que ses supplications ont duré beaucoup plus longtemps. C'est bien plus facile de raconter en illustrant son récit, car elle a vraiment beaucoup de mal à aligner les mots. Maria grimace, espère ne pas avoir dit de bêtises comme cela a pu déjà arriver lors de la fête avec la Calavera et la Nuova Camorra. «  mon ami me donne une liste avec les noms de...de gentils qui peuvent m'aider et j'ai trouvé Flores sur la liste » Elle passe sur le voyage, et sur son arrivée un peu désastreuse où la fin de son périple a failli se terminer par une mort tragique. Elle en porte encore les cicatrices, elle se souvient de cette vision d'horreur de Jan avec la main plongée dans son ventre pour récupérer les sachets de drogue éclatés, du sang, partout du sang. «  Je vu Alejandro et Clemens d'abord, ils ont aide et voilà » Tout ça pour dire simplement qu'elle est venue ici pour avoir une nouvelle chance, une nouvelle vie où elle pourrait être libre de ses mouvements. Maria sourit, attrape son gobelet de coca et termine sa boisson avec ce bruit insupportable quand y'en a plus. Elle se dit que peut être ça va irriter Maciej alors elle cesse, repose son gobelet et termine ses frites en silence. Bien sûr que son histoire la touche, parfois elle y pense, parfois elle en pleure. Mais ce qui est fait est fait et personne ne changera les choses sauf elle. Maria a fait preuve de courage depuis le début, en passant par les enlèvements, les morts, la faim, la peur au ventre. Elle a une jolie chambre maintenant, elle a même un chat.  Elle garde le silence un moment, parce que parler autant l'a un peu fatiguée et brouillé le cerveau, mais c'est la première fois qu'elle y arrive sans trop y mettre de mots espagnols. Elle est fière d'elle perçoit le progrès même si elle fait encore beaucoup de fautes. Le principale est qu'elle parvient à se faire comprendre. Elle n'a jamais eu a apprendre une autre langue, c'est difficile de penser en espagnol puis traduire, en essayant de mettre les mots à leur place. Mais les leçons intensives portent leurs fruits, et le pratiquer aussi aide beaucoup.

Repas terminé, elle se lève, débarrasse son plateau et suit Maciej au dehors, jusqu'à la voiture en tapotant son ventre qui a légèrement gonflé. Un bébé bouffe, trop bien. Elle s'installe, sage, maintenant qu'elle a eu ce qu'elle voulait. Observe dehors avec un regard curieux sur toutes ces choses qui sont nouvelles pour elle. Ce qui la choque le plus c'est le nombre de panneaux publicitaires, il y en a tellement, qui influencent son esprit qu'elle devine à quel point cela peut être nocif. «  tu aime Arcadia? »




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