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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim

 :: terminés
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 7 Oct - 11:43

Can we work it out, can we be a family?

Irina Buchenko & salome reiss.

10 septembre 2018.

Ça tremble en toi, Salome.
Ça s’agite et se tord, ça déraille.

Encore.

La sueur perle sur ton front sous les rayons lunaires, et tes membres secoués de spasmes jusqu'alors, se raidissent soudain comme l'humaine qui fait place au canin. Les os craquent à mesure que le derme s'écartèle, la chair s'étire et le corps saigne. Tes sanglots étouffent la douleur, d'abord, et le cri qui se perd dans la nuit résonne en boucle à tes oreilles.

Un mois déjà que l'animal sommeille en toi et qu'il ne s'était pas manifesté. Pas de cette façon là. Un mois qu'il menace de bondir et de reprendre ses droits, voilà qu'il gronde et s'impose à te faire exploser.

Tu ne demandais rien. Juste à rentrer chez toi sur la baie.


Au sol, tes vêtements déchirés. Amas de tissu en charpie qui entrave les mouvements de la bête, entière, l’œil perçant dans l'obscurité. C'est fini pour cette fois, Salome. Le pelage anthracite orne enfin ta carcasse avachie, la truffe a remplacé ton visage de poupée, et les crocs luisent à la lumière lointaine dans la gueule entrouverte.

Mais tu souffres toujours, Salome. Car la douleur est si insupportable qu'elle demeure des heures après, un supplice que tu observes, chaque fois, et dont tu penses ne jamais te remettre. A bout d'énergie et de force, tu délaisses tes affaires près du chemin de terre qui a vu ta métamorphose, pour aller t'allonger à l'abri des regards, là-bas dans les fourrés.



* * *

Le jour suivant.

Tu ne sais pas qui elle est, Salome, et pourtant tu la suis. Comme un papillon de nuit attiré par les néons, alors qu'il est toujours là, le soleil.
Beauté divine que tu ne sais pas reconnaître, elle est prestance et élégance jusque dans sa démarche. Une assurance et la douceur arrimée au visage, qui te donne envie de te raccrocher à elle, et de lui faire confiance.

Parking presque désert du quartier universitaire, tu la files sous ta forme lupine, à dix mètres derrière. Depuis qu'elle est sortie de la boutique, comme un chien persuadé d'avoir trouvé son maître, tu n'arrives plus à t'en détacher.

Elle se faufile parmi les véhicules, et tu t'assoies dans son champ de vision quand tu la vois se retourner. Presqu'animal apprivoisé, tu penches la tête de côté pour attirer son attention.

En général, ça fait sourire les gens.

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 7 Oct - 18:02


can we work it out, can we be a family?

9/11. Qu'on soit ou non Américain, la date n'est pas heureuse. Où était-elle en 2001 ? Elle ne saurait dire, les visages et les pays se télescopent dans sa mémoire en vrac. Peut-être était-elle encore en Inde, sans doute déjà de retour en Russie. Ce dont elle se souvient, ce sont les retranscriptions vidéos au scénario inévitable. Tant de vies foutues en l'air ! Jiva en avait rendu son petit déjeuner, écoeurée de la folie de certains mortels aux croyances meurtrières.

La lanière de son sac cisaillant son épaule droite, la quarantenaire quitte la librairie qui marque le coin de l'avenue. En guise d'antidote de ce onze septembre, elle s'est offert un bouquin, Cours de littérature anglaise de Jorge Luis Borges - principalement à cause de la quatrième de couverture. Son achat dans le sac, elle ne saurait dire si elle est véritablement intéressée ou si elle ne fait que jouer. Parce qu'elle n'étudie pas la littérature anglaise. Elle n'a pas étudié grand-chose et ça lui fend le coeur de l'admettre.

Enveloppée d'un manteau qu'on jugerait trop long pour la saison, elle avance à grands pas. Sa voiture est proche, stationnée sur le parking d'un campus qu'elle n'a jamais exploré. Et après avoir contourné quelques bagnoles mal garées, elle aperçoit la sienne. D'un geste machinal, elle cherche ses clefs dans la poche gauche puis droite. Puis intérieure. Rien. Tandis qu'elle pivote pour mieux analyser le contenu de son sac, son regard capte un mouvement. Bizarre, elle n'a pas entendu de pot d'échappement...

Ce n'est pas une bécane, c'est un cabot. En le comprenant, elle interrompt ses recherches, observe la bête. Couleur goudron usé, la tête inclinée. Sagement assise sur son arrière-train, elle n'a pas une gueule à mordre. Alors Irina l'imite, penche sa tête, croise le regard animal. « T'es à personne ? Pas de réponse. Avec la lenteur de la curiosité, elle s'approche et s'accroupit, aventure deux doigts sur le poitrail cendré. T'as bien raison... mais tu ferais mieux de ne pas traîner ici. On n'aime pas les chiens errants en ville. » Flatte sa tête. Que risque-t-elle ? Les animaux ne font pas sauter les gratte-ciels.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 21 Oct - 15:18

Can we work it out, can we be a family?

Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

Un quelque chose dans le regard qui te semble familier. Sans savoir quoi précisément, tu te sens rassurée, et libères un jappement à l’adresse de la Belle. Ta mémoire des visages reste bonne même sous cette forme, et si le sien te parle, tu ne te rappelles pas l’avoir déjà croisé auparavant. Tu t’arrêtes rarement sur les personnes en règle générale, à moins qu’elles ne t’aient abordée en premier. Ou que tu trouves quelque chose à leur reprocher.

« T'es à personne ? » La voix est chaleureuse, posée, à l’image de ces traits qui te mettent en confiance. Incapable de répondre, tu laisses filer le temps et s’approcher la Douce qui ne manifeste aucune crainte à l’idée d’appréhender un vagabond qui semble plus tenir du loup que du chien. Du courage, de l’assurance, des qualités s’ajoutent à l’image idéale que tu te fais de l’inconnue accroupie devant toi. Elle te parle comme on cause aux enfants, ou aux personnes âgés ; aux gens dont on n’attend pas de réplique, ou bien aux animaux de compagnie, en somme.

Et les caresses suivent la parole, le cabot s’aplatit, renifle un peu les doigts tendus vers lui. Le parfum est fleuri, épicé, une pointe de réglisse ou quelques notes chocolatées, mais l’ensemble des senteurs dégagées ne te dit rien. La patte avant levée, tu la poses délicatement sur l’avant-bras de la déesse, pour réclamer plus d’attention, ou prolonger le contact agréable que tu crains de voir rompu. Et d’un bond te redresses, la truffe plaquée au sol, pistant les effluves dans l’espoir d’y reconnaître sa fragrance, et d’identifier son véhicule parmi tous ceux garés devant. A intervalles réguliers, tu cesses les investigations pour relever la tête, laisses passer quelques secondes museau au vent, et cherches le regard de la quarantenaire, inquiète à l’idée de la perdre de vue.

Ignorant les passants qui s’amènent, tu choisis de poursuivre ta quête qui s’avère fructueuse. Le bruit du système de verrouillage vient appuyer ton choix, et tu te tournes à nouveau vers la Belle, ses clefs à la main. Plantée devant la plaque d’immatriculation, vissée sur l’arrière-train, tu l’interpelles d’un aboiement bruyant quoiqu’enthousiaste, avant de te lever et d’entamer un tour nerveux du véhicule. Une manière bien canine de demander : alors, on attend quoi pour monter ?

Des picotements au bout des coussinets, des bourdonnements dans les oreilles, tu te montres agitée. Secoues ton pelage anthracite, et te décales de côté pour mieux observer celle qui parvient sans un mot à t’apaiser.
 

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 21 Oct - 18:10


can we work it out, can we be a family?

L'animal s'avère aussi curieux qu'elle. L'historienne sourit lorsque son museau humide rencontre ses doigts ; elle laisse le cabot explorer sa main puis son avant-bras, comme s'il était à la recherche d'un signe maya ou des restes de sandwich poulet crudités (son dernier repas en date).

Puis quelque chose d'assez étrange se produit. Le chien se remet sur ses quatre pattes, semble se mettre en quête de quelque chose de nouveau. Quoi donc ? Elle ne sait pas. Irina ne sait pas penser chien alors elle observe son manège sans vraiment comprendre. Cela dit, les coups d'oeil alertes du canis dessinent un léger sourire sur son visage. Comme si elle tenait à lui. Comme s'il tenait à elle.

Entre temps, elle trouve ses clefs (perdues entre deux pans d'écharpe) et s'avance. Elle n'a pas toute la journée et l'idée de croiser des étudiants ne lui plaît guère. Sauf qu'il y a toujours le chien. Il a choisi une voiture devant laquelle camper et fichtre, c'est la sienne. Aboiement convivial, ronde de circonstance. Elle se penche pour lui expliquer. « Je vais rentrer, j'ai des courses à faire... je ne suis pas très inspirée en ce moment. Le parking commence à se remplir, les étudiants débarquent, gravitent autour d'eux sans trop les voir. Une femme et son chien, rien de plus normal ! Après un temps, elle demande. T'as une idée de plat pour ce soir ? » Et puisque l'animal semble être de la partie, elle fait tourner la clef. Bip bip.

« J'espère que t'as déjà voyagé en voiture, dit-elle en ôtant le bazar qui occupait la place du mort. Elle lui désigne le siège tandis qu'elle claque la portière. Tiens, ici. Il faut attendre quelques secondes pour avoir le champ libre et faire la marche arrière sans écraser un étudiant tête en l'air. Mais après ça, on devra se quitter, tu comprends ? Mon appart ne tolère pas les animaux. ...J'suis même pas sûre que les grandes surfaces acceptent les chiens. Enfin, t'as plus l'air d'un loup que d'un chien. En jouant sur les mots... »

Le campus universitaire est désormais dans leur dos. La voiture s'engage dans une avenue. Ligne droite, peu d'automobiles en face, quatre derrière la sienne. Bientôt le rond-point, elle prendra la première à droite. Quand soudain...



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 28 Oct - 14:56

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Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

« T'as une idée de plat pour ce soir ? » Jappement concerné qui s’ensuit, toi qui as toujours faim, tu as toujours des idées. Sous cette forme ou dans l’autre, tu mangerais n’importe quoi pour apaiser les entrailles qui grondent à longueur de journée. Tu ne peux malheureusement pas répondre, ni lui confier tes préférences.

« J'espère que t'as déjà voyagé en voiture ». Quoiqu’il en soit, tu as l’air d’être invitée pour le dîner. Le siège avant du véhicule tapoté, tu t’installes sans te faire prier à l’endroit désigné, comme si c’était ta place habituelle. Elle te parle d’ailleurs comme si tu lui appartenais, et n’importe quelle personne entendant son monologue pourrait croire que c’est vrai. La confiance qu’elle place en toi est entière, alors qu’elle ne te connaît pas. Il faut du temps, d’ordinaire, pour accepter les chiens errants. On ne t’a jamais fait monter en voiture avant elle, et on ne t’a jamais gardée si proche après avoir fait juste connaissance. Stan et sa roulotte, c’était un peu à part.

La manoeuvre est prudente, et l’annonce de votre séparation, brutale. Tu ne sais pas trop ce que tu imaginais, mais tu t’y voyais déjà, chez la belle inconnue. Tant pis. Une lueur de malice dans ton regard assombri, tu penses déjà à l’attendrir aux poubelles du supermarché. Ca fait souvent son petit effet.  

L’animal que tu es observe les rues défiler par la fenêtre entrouverte. Si la conduite est douce, ta place n’est pas la plus confortable et tu manques de goûter le tableau de bord à chaque coup de freins. Un tour sur toi-même dans l’habitacle étriqué, et tu décides de filer sur la banquette arrière, où tu finis par te coucher. Calme alors qu’au dehors, le monde est agité, les bourdonnements dans tes oreilles reprennent. Ton corps entier se met à tressauter, et tes membres secoués de spasmes finissent par échapper à ton contrôle. Tu commences à savoir ce que ça signifie, et l’humaine en toi se met à paniquer.

Comme un aimant attiré, tu n’étais plus vraiment apte à y songer dès l’instant où tu l’as rencontrée. Tu aurais dû prendre la fuite, tant que tu le pouvais. Bien avant de te retrouver dans un endroit clos avec témoin pour te retransformer.

Alors, le processus s’amorce et si de toutes tes forces, tu cherches à le stopper, bientôt il n’est plus possible de reculer. La chair s’étire sous la peau, les muscles se déchirent. Les os se mettent à craquer, se brisent, ton coeur est pris dans un étau. De douleur, les hurlements du loup deviennent des cris de femme. Un spectacle d’horreur auquel la conductrice se voit obligée d’assister...      

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 28 Oct - 16:21


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L'animal remue sagement sur son siège. Irina n'a jamais conduit avec un copilote pareil. De temps à autres, elle lui jette des coups d'oeil attentifs. L'un d'entre eux se fait trop long et lorsqu'elle repose ses yeux sur la route, un automobiliste lui fait une queue de poisson. Freinage violent. Elle jure entre ses dents.

Son assistant décide qu'il sera plus à l'aise à l'arrière. Il a sûrement raison, il n'est pas un chihuahua qu'on peut trimbaler dans une pochette. Peut-être qu'il tiendrait dans une valise de 60 litres.

Lorsque quelque chose se produit sur la banquette arrière, la voiture d'Irina roule à une vitesse de croisière. La conductrice entend des halètements plus effrénés, se dit que le moteur a décidé de faire des siennes. Mais les crachotements ne cessent pas et le chien se met à pousser des gémissements anxieux.

Le rétroviseur confirme la détresse de l'animal, qui profère des râles étranglés et semble griffer la banquette. « C'était donc ta première fois, qu'elle commente, plus perturbée que fâchée. » Elle réconfortera le cabot paniqué une fois le véhicule bien garé, et lui plaquera le nez sur la banquette déchirée. Certains disent qu'il faut traiter les animaux comme des petits enfants.

Mais c'est plus fort qu'elle. Ses yeux retrouvent la glace et découvrent un mélange de fourrure, de chair blanche et de sang. De cheveux aussi. L'habitacle s'imprègne de cette odeur de plaie à vif, de déchirure, de douleur crue. La créature n'a plus rien d'un chien et ses cris prennent des accents humains. Féminins.

Cette vision lui fout les jetons. Sans réveiller le clignotant droit, et parce que les plaintes font office de sirène, elle rabat sa voiture vers le trottoir le plus proche. Le coup de volant est brusque mais nécessaire, et les pneus crissent, mais c'est toujours moins pire que le freakshow gratuit.

Irina quitte le volant, claque la portière, observe les environs. Circulation normale, pas un piéton, aucun cycliste. Elle ne cherche pas d'aide mais s'assure que personne ne les voit. Arcadia n'est pas assez étrange pour croiser des clebs difformes à chaque boulevard. Son inspection faite, elle entrebâille la portière avec précaution.

Elle ne veut pas brusquer la créature - faute de savoir à quelle espèce appartient son passager de fourrure aux hurlements de femme. « J'ouvre lentement, le temps pour toi de reprendre tes... esprits. Et si le chien lui sautait à la gorge ? D'ailleurs, peut-il la comprendre ? Il n'y a que moi, d'accord ? On ne roule plus. » L'action a beau être lente, elle doit bien prendre fin à un moment. La portière est ouverte, comme la bouche d'Irina stupéfaite.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 4 Nov - 10:35

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Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

Le véhicule s’arrête, et ton coeur emballé semble s’éteindre avec. Le silence envahit l’habitacle, et dehors le monde jusqu’alors agité s’est figé. La nuit n’est pas encore tombée, et l’air frais qui s’immisce lorsqu’elle ouvre la porte caresse doucement ton visage à demi transformé. La Terre elle-même paraît s’être arrêtée pour l’inconnue dont tu devines à peine la silhouette découpée dans l’ouverture. Elle a ce quelque chose qui influe sur la bête. Et durant les secondes où tu crains de la voir assister au spectacle, le processus se met en pause comme si tu devenais capable de le contrôler.

« Il n'y a que moi, d'accord ? On ne roule plus ». Mais l’instant de répit s’envole aussitôt tous ces mots prononcés. Tu n’es ni assez forte, ni assez entrainée pour tenir davantage. Tout ton corps se déchire de l’intérieur comme si la véritable Salome était prisonnière d’une cage.

Il n’y a que moi. Ca résonne dans ton crâne étriqué à mesure que les recommandations du géniteur défilent. Ne laisse personne voir ça, Salome. Voilà qui est trop tard. Personne ne doit savoir, ça te mettrait en danger. Mais tu n’écoutes jamais. Ne vas pas n’importe où. Evite les endroits bondés. Tu ferais mieux de rester à la maison. Mais tu as toujours eu horreur de rester enfermée. Tu n’es pas une princesse que l’on garde cloîtrée. Rien n’est plus important à tes yeux que ta liberté.

Un bond, un seul et te voilà à ses pieds. L’animal difforme a quitté la banquette et cessé de penser. Par cette succession de gestes et ton aspect répugnant, tu forces l’inconnue à reculer. Il te faut toute la maîtrise du monde et le courage de supporter la douleur pour parcourir les quelques mètres qui t’effaceront de son champ de vision. Tu ne la connais pas, pourtant tu tiens à la préserver. Comme tu le peux encore, du moins.

Sur tes pattes handicapées, tu parviens à contourner le véhicule. Derrière la carcasse métallique, échappée à sa vue, tu renoues avec l’angoisse et la panique. Jamais tu n’en prendras l’habitude.

La bave aux lèvres, tu éructes les derniers grognements de la bête. Les os craquent de plus belle et la fourrure se déchire avant de disparaître. Tu t’effondres au moment de redevenir humaine, et les secondes s'égrènent. Le derme lisse écorché, et la joue sur l’asphalte, ton souffle se perd dans le silence du paysage désert. Incapable de bouger, ton regard se tourne néanmoins vers le ciel, dans lequel la lune seulement apparaît.  

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 11 Nov - 3:01


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Les films d'horreur n'ont jamais eu de place dans son coeur. A vrai dire, Irina a toujours préféré les scénarios terre à terre. Et ce qui se passe à l'arrière de sa voiture a tout l'air de l'inverse.

Une forme sans pareil atterrit au sol, et d'instinct, la Bulgare recule, le poing serré sur ses clefs. L'humanoïde à fourrure se traîne et s'éclipse de son champ de vision dans un processus ni discret ni silencieux. Peut-être douloureux. Le spectacle est à dresser les poils de la nuque et à couper le souffle de Zéphyr. Irina s'interdit de soupirer et en oublie de respirer.

La créature vient se réfugier derrière la voiture dont elle a certainement saccagé la banquette. Irina profite de ce battement pour passer ses mains sur son visage. Elle jure trois fois - По дяволите! - puis chasse ses cheveux de son visage brûlant et livide. Le coeur battant, avec des râles pour musique d'ambiance, elle contourne le véhicule.

Elle laisse échapper un cri qui s'éteint aussi vite qu'elle le profère. Il n'y a plus de chien. Qu'a-t-elle fait du chien ? La jeune fille, qu'a-t-elle fait du chien ? La jeune fille sur le béton, la jeune fille écorchée, la jeune fille dénudée. La jeune fille qui observe le ciel. La jeune fille muette comme une bête.

« Vous ne pouvez pas rester comme ça. Je vais vous... » C'est tout ce qu'Irina parvient à formuler. Exposée à ce genre d'extrémité, elle est plus douée de ses mains, avec lesquelles elle se déleste du manteau qui fait bouillir sa chair désormais électrique. Elle s'accroupit et dépose la couverture de survie de fortune, tente de dissimuler une épaule et les cuisses. On n'obtiendra pas meilleur déguisement...

« Vous pensez pouvoir marcher ? J'ai peut-être une bouteille d'eau quelque part, et de l'aspiri - ou vous relever ? Vous serez mieux assise à l'intérieur… pense-t-elle à haute voix. Elle se détourne pour ouvrir la portière qui lui vomit un triste spectacle. Les sièges méritent plus qu'un relooking. По дяволите! Elle ne s'en prive plus. C'est bien l'avantage de vivre ici : les Américains sont trop flemmards pour apprendre un synonyme, alors le bulgare ! …C'était vous ? » Demande-t-elle en pointant la banquette, les paupières lourdes de cette aventure - elle les clôt. Elle a besoin de comprendre le nécessaire pour les sortir de cette galère.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Mer 21 Nov - 20:29

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Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

C’est ta bouche qui se clôt. Les mâchoires qui se serrent. Devant l’astre apparu, le battant qui martèle l’intérieur du corps frêle. Et la chaleur qui perle en suée sur ton front, tandis que la douleur s’évade en souvenirs, pourtant bien trop présents.

Comme le feu te consume, tu ne peux qu’apprécier l’air léger qui vient seul habiller ta peau nue. Sale, et par endroits sanglante, elle frotte encore le bitume ici et là. Celui qui s’étend sous tes doigts, plein de poussière et de crasse, comme toi.

« Vous ne pouvez pas rester comme ça. Je vais vous... ».

La voix. Durant quelques secondes, tu l’avais oubliée. Elle transpire l’angoisse et l’incompréhension mais ne se démonte pas. A elle seule, la présence est tellement rassurante que tu pourrais t’endormir là, juste bercée par le timbre et la suave mélodie. Tu oublierais presque, aussi, qu’elle vient d’être spectatrice de ta folle représentation. Et tu trouves même étrange qu’elle soit toujours là, tendant vers toi une main secourable, alors que d’autres auraient fui depuis longtemps.

Peut-être est-elle comme toi. Peut-être qu’elle en sait autant que ton père sur tes semblables et toi. Trop d’interrogations qui prolongent ta migraine, et son discours à elle qui ne s’arrête pas. « Vous pensez pouvoir marcher ? J'ai peut-être une bouteille d'eau quelque part, et de l'aspiri - ou vous relever ? Vous serez mieux assise à l'intérieur… ».

Toujours à vouloir prendre soin de toi. Tu comprends tous les mots mais les phrases se mélangent pour ne laisser qu’un brouhaha écrasant dans ton crâne. Recouverte du manteau soigneusement déposé sur ta carne, tu commences à peine à aimer sa chaleur.

Tu voudrais lui répondre, mais tu sais d’avance qu’il n’y a que jappements et grognements étranglés dans ta gorge. C’est le prix à payer. La parole ne revient qu’avec le temps, à force d’essayer. « По дяволите ! …C'était vous ? ». Tu te redresses finalement pour tituber sur tes deux pieds. Et le tissu glisse de tes mains tremblantes, ce qui force l’inconnue à le poser de nouveau sur tes épaules. Lippes écrasées par peur qu’un son idiot ne s’en échappe, tu finis par croiser son regard.

Et ça dure un moment.

Tu n’as plus rien sur toi. Ni vêtements, ni papiers, ni portable. Pour qu’on vienne te chercher, tu as besoin d’appeler. C'est la seule solution, alors voilà que tu contemples la divine de tes yeux suppliants : « ...Mhhh… téléwouphone ? ».

C’est étrange comme elle brille.  

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 25 Nov - 23:03


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Et finalement, après tout ce silence, les regards se captent. L'un est clair l'autre moins. Des yeux couleur noisette pour la plus jeune. Des yeux qui ne cillent pas, à croire qu'ils ont besoin d'un ancrage ou d'une bouée de sauvetage.

Toujours aucun son. Aucune explication. Bien que la loi américaine ne l'y force pas, Irina attendra. Porter secours à personne en danger n'est obligatoire que dans trois cas : avoir une relation parent-enfant, être médecin ou l'auteur des dégâts. Or, elle n'est ni sa mère, ni son toubib, et encore moins responsable du carnage. De plus, l'épisode lui a coupé l'appétit, ce qui signifie que les courses attendront aussi.

Après avoir chancelé et presque perdu le manteau, elle finit par s'asseoir sur la banquette massacrée. Les potentiels passants n'ont plus rien à admirer, le spectacle est terminé. « ...Mhhh… téléwouphone ? suggère la jeune femme. Irina arque un sourcil lorsque le jappement se fraie entre deux syllabes. Confier son petit monde électronique à l'inconnue, ça ne la réjouit pas des masses. N'importe quel adolescent le dirait : c'est personnel. ...D'accord. Attendez, concède-t-elle en se détournant. »

Elle finit par trouver l'engin, perdu dans un pan d'écharpe. Le code tapoté (1993) fait apparaître le fond d'écran, un soleil couchant, presque pourpre. Irina tend l'appareil à l'inconnue, et ajoute en s'appuyant contre la voiture : « Si vous... habitez à Arcadia, vous pouvez dire que vous arriverez d'ici une vingtaine de minutes. Je vous déposerai. On a de la chance, le trafic est plutôt calme, et la voiture est encore en état de rouler. La Bulgare observe sa cadette et propose : Je peux parler, si vous voulez. » Référence aux accents canins qui entrecoupent les phrases comme s'il s'agissait d'un télégramme. Et parce qu'elle est un peu anxieuse du numéro composé. Manquerait plus que ce soit celui des autorités.



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ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Mar 27 Nov - 20:39

Can we work it out, can we be a family?

Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

Vous n’en avez pas encore parlé. De l’aura. Et tu ne sais pas ce que ça veut dire. Peut-être que ton père non plus car il ne les voit pas. Et même si la lune est apparue, il ne fait pas encore nuit. Même dans la nuit, les gens ne brillent jamais comme elle irradie. Tu secoues la tête, ferme fort les yeux, comme pour chasser une hallucination. Mais ça ne change rien.

« ...D'accord. Attendez ». Assise sur la banquette arrière que tu as massacrée, tu te rappelles de ta demande. Et contemples longuement l’appareil. Pas tout à fait issu de la dernière mode. Il te faut un moment pour prendre tes repères et composer l’appel. Heureusement, ton esprit a gravé le le numéro.

« Si vous... habitez à Arcadia, vous pouvez dire que vous arriverez d'ici une vingtaine de minutes. Je vous déposerai » ; sans le vouloir, tu lui jettes un regard froid. C’est qu’en réalité, tu es trop occupée à écouter la tonalité résonner dans le vide. Réponds, tu t’entêtes à penser ; comme si ça pouvait changer quelque chose ; comme s’il pouvait t’entendre par télépathie. Mais au bout de plusieurs tentatives, toujours pas de paternel au bout du fil.

Et tu raccroches un peu penaude, confiant le cellulaire à sa propriétaire. Tu n’as pas envie de la déranger plus longtemps. Tu ne souhaites pas te retrouver confrontée à ça. Ton père qui te fait la leçon parce que c’est arrivé. Comme il l’avait prédit. Mais si ça t’étonne un peu qu’il n’ait pas répondu, et qu’il n’ait pas déjà retourné la ville pour te trouver, tu n’as pas d’autre choix. Ce serait trop long de parcourir la route à pieds. Et impensable de trouver quelqu’un d’autre pour te raccompagner dans l’état où tu es.

« La… mwaf… baie ? ». Ton regard s’illumine tandis que tu contemples la divine. Doucement, tu lui reprends son téléphone sans lui arracher des mains, et tapotes l’adresse du cottage sur la fonction GPS. Ce sera plus simple ainsi. Tu lui tends de nouveau l’appareil, et alors qu’elle consent, file t’installer à ses côtés sur le siège avant.

Le véhicule démarre, et dans un souffle à peine audible, tu remercies la conductrice.  

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Ven 30 Nov - 20:48


can we work it out, can we be a family?

L'horreur passée, digérée, Irina se sent mieux. Assez pour sceller sa poitrine de ses bras et balader un regard nonchalant sur la silhouette qui tapote son téléphone. L'oeillade emplie de flegme devrait la froisser mais elle est présentement incapable de rouspéter. Alors elle attend, tranquille - curieuse même, de savoir qui la jeune femme aura invoqué.

Mais aucun "Allo maman ?" ou "Hey Jack, c'est...". Personne ne répond. Elle lui restitue le téléphone et le silence s'installe. En attendant une meilleure idée, Irina vérifie le réseau. 3 ondes sur qua... « La… mwaf… baie ? » Suggestion de l'étrange métamorphe qui ravit le portable et se concentre sur l'écran. Quelques secondes plus tard, une adresse est programmée. Irina - qui est plutôt du genre à taper ses SMS avec son index, hoche la tête et retourne à son poste.

La clef tourne et la jeune la remercie discrètement. Dans ce petit murmure, Irina croit avoir retrouvé la présence du canidé. « Pas de quoi, répond la Bulgare en passant au orange. Je connais un peu votre coin... Une de mes collègues habite à deux pas de la baie. Elle fait un super... Conversation conversation. Haggis. Vous connaissez ? Ce n'est même pas un mensonge, Carol en concocte dès qu'elle a un trop plein de nostalgie chardonneuse. Moi faut pas me mettre en cuisine. » Irina sourit en regardant son rétro.

La voiture avale les kilomètres et lorsque le GPS annonce que la destination se trouve à gauche dans cinquante mètres, Irina ralentit et attend que la jeune femme lui pointe la bonne bâtisse.

« Restez à l'intérieur, qu'elle ordonne/propose en quittant le volant. » La portière claque et Irina gravit les quelques marches du perron. Enfonce son pouce sur la sonnette et l'entend chanter à travers les murs à l'aspect forestier. Vraiment sympa ce quartier. Carol a bien raison d'y avoir posé bagages. On en oublierait presque Arcadia...

Irina prépare son speech d'inconnue polie.
Elle ne devine pas qu'on l'a déjà rejointe.
Elle ne prédit pas qui ouvrira.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 13:25

Can we work it out, can we be a family?

Irina Buchenko & salome reiss.

11 septembre 2018.

« Pas de quoi ». Aussi discrets soient-ils, tes remerciements sont entendus et trouvent écho dans la bouche de l’inconnue. Les mains posées sur le tableau de bord, tu t’assures de suivre le trajet qu’elle parcourt tout en l’écoutant parler. Elle se révèle assez bavarde, comme tu peux l’être toi aussi. Quand la magie qui sommeille en toi ne te prive pas de ton élocution parfaite, comme c’est le cas à l’instant. Pour lui répondre quand elle te pose des questions, tu te contentes de secouer vivement la tête. Pas de haggis pour toi, pourtant nul doute que tu aimerais ça si tu venais à goûter ce plat traditionnel écossais. Tu ne sais même pas ce que c’est, car ce n’est pas le genre de met que ton père végétarien t’aurait poussée à découvrir.  

Au dernier chemin de terre emprunté, le sourire à tes lèvres se mue en assertion énergique. Tu pointes le cottage apparu du bout de ton index tandis que l’autre main est toujours occupée à serrer les pans du manteau sur ta poitrine. C’est imprudent de révéler l’emplacement de votre résidence à une personne que tu ne connais di d’Eve ni d’Adam. Tu le sais et tu t’attends à ce qu’on te fasse la leçon sur ça aussi. Mais tu n’as pas encore suffisamment conscience de tous les dangers dont recèle Arcadia. Tu te bornes à penser que si quelqu’un veut te trouver, il y arrivera de toute façon. Car tu n’as pas l’intention de rester enfermée.

« Restez à l'intérieur » ; l’injonction te surprend et alors que tu t’apprêtais à sortir, ton dos se cale de nouveau dans le siège. La sauveuse s’avance sur le perron et attend patiemment qu’on daigne lui ouvrir. Ton père est là, sa voiture est garée sous le porche. Juste en face de celle qui t’a ramenée à bon port.

Victime de ton impatience, tu finis par faire fi de son ordre et t’extirper rapidement du véhicule. Tu réalises que tu aurais pu demander à l’inconnu de te déposer plus loin et de partir sans attendre. Que tu aurais pu te faufiler jusqu’à ta chambre en grimpant sur le toit. Comme le ferait un singe et non un chien. Car tu possèdes toujours certains de tes anciens talents. Mais Eliakim Reiss finit toujours par tout savoir sur tout. Et tu préfères braver la tempête.

Arrivée à hauteur de l’inconnue, tu lui adresses un sourire hésitant. « Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas attendre ». Des mots entrecoupés de petits sons bizarres mais la phrase demeure pourtant compréhensible. Encore faudrait-il que tu lui rendes l'habit qui couvre ton corps dénudé.

Tu es chez toi, tu peux l’ouvrir, la porte. Mais à l’instant où tes doigts se posent sur la poignée, cette dernière s’abaisse par la pression exercée de l’autre côté.  

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 14:55




Irina, SALOMÉ & Èliakim

We are who we are.
a product of war.


Salomé est en retard. Tu n’aimes pas ça. Elle devrait être rentrée depuis quelques heures, comme elle en avait l’habitude avant… Avant. Mais maintenant, vos habitudes ont été ensevelies à cause d’une déesse trop vorace et d’un monde trop violent. Tu détestais déjà cet univers Èliakim, ces divinités et cette magie venu d’un autre temps mais maintenant… Si tu avais une bombe pour éradiquer le gêne de la divinité, tu l’utiliserais sans aucun soucis. Tant pis pour les hommes, tant pis pour ta propre fille. Tu la préfères morte que sous le joug de l’ennemi.
La pensée te ferait presque vomir. Nuance, elle te vomir. La nausée arrive et tu as juste le temps de courir au dessus du lavabo de la cuisine et de dégobiller. Tu te déteste de penser ça mais tu ne peux pas t’en empêcher. Tu es un soldat, un agent du gouvernement, pas seulement un père. Tu poursuis ces monstres, ceux qui ont volé ton enfant. Tu… Tu vomis encore, jusqu’à ce que la honte soit hors de ton corps.  On dit que les sentiments sont les plus violents ds maux, qui peuvent créer d’innombrables troubles et être plus difficiles à guérir que les maladies. Tu n’y croyais pas avant, puis tu as rencontré une femme à l’esprit lumineux et à l’intellect percutant. Puis tu as eu une enfant. Tu as aimé seulement deux personnes Èlia et au final, c’est bien plus douloureux que d'être malade ou de se prendre une rasade de balles.

Tu passes sous la douche rapidement, le corps n’a pas supporté l’énième nausée qui te tape l’estomac depuis que tu as compris pour Salomé. La sueur est effacée, la chaleur, diminuée. Tu sors a peine de la douche quand tu entends quelqu’un frapper. Le regard en alerte et l’esprit inquiet, Salomé ne frappe jamais. Il a du se passer quelque chose. Un jean est enfilé, un tshirt aussi, tant pis pour les cheveux qui dégoulinent. Ton m9 attrapé, glissé à l’arrière de la ceinture, tu descends rapidement les escaliers et fonce vers la porte comme un boulet de canon prêt à accueillir le flic qui viendra t’annoncer que ta gamine s’est retrouvée dans un piège à loup ou pire, enfermer dans une cage de la fourrière. Tu préfères tenter d’en rire plutôt que de penser au pire.
La main sur la poignet, la porte ouverte, le visage qui apparait n’est pas celui d’un flic ou d’un agent de la SPA. Et à peine as-tu le temps de voir le minois de Salomé à côté, que ton arme est attrapée et braquée sur Irina Buchenko, membre de la Bratva. Pas un mot, rien. Une simple respiration contrôlée alors que le coeur lui, bat la chamade comme cette nuit dans la cave de mumbaï.
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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 15:31


can we work it out, can we be a family?

Des pas de loup et un sourire qui apparaît, bien que discret. « Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas attendre. » La proposition est alléchante : Irina n'a jamais apprécié toquer aux portes inconnues. Elle accepterait l'offre sans broncher si ce n'était pas sa veste qui couvrait le corps de la demoiselle. Et comme la bienséance exige de ne pas se balader en tenue de Vénus, elle décide de rester. « Ne vous en faîtes pas pour moi, qu'elle répond avec un sourire pareil au sien. » Pas éclatant mais sincère.

Le temps que la jeune femme pose la main sur la poignée, une petite cavalcade retentit et la porte s'ouvre à la volée. Elle ne sait pas ce qu'elle aperçoit en premier. Ses yeux, l'eau qui goutte sur ses tempes, la déco de l'entrée ou le flingue qui vient tutoyer sa clavicule.

Oh non, pense-t-elle. Elle a déjà songé à se faire tatouer la locution Amor Fati de Nietszche mais en cet instant, elle est heureuse de ne pas avoir sauté le pas. Va pour l'amour du destin... Mais le destin qui crache le passé et un canon à la gueule, non, ça lui sectionne les cordes vocales. Alors son coeur bondit, s'extirpe de sa cage de chair, s'écrase quelques mètres derrière Daniel. Elle devrait réagir. Passer un bras sur la poitrine de la jeune femme, la protéger de cette arme à feu, de ce courroux glacial. Mais c'est elle qu'on menace. Qu'on désigne coupable à abattre.

Elle présente ses paumes en signe de paix. Paix. L'ironie. Ça n'avait jamais été la guerre entre eux. C'était plutôt l'amour, ou quelque chose qui y ressemblait. Ils avaient leur propre définition des choses et d'eux-mêmes. Sourcils haussés et langue mordue en silence. Avec précaution : « Elle s'était perdue. » Et rien de plus. Incapable de plus.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 18:09

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Irina Buchenko & éliakim reiss & salome reiss.

11 septembre 2018.

Dans l’ouverture furieuse, ton corps meurtri est projeté vers l’avant. Tu freines la progression des forces qui te restent, vacille au risque de t’écraser sur le sol, et retrouves finalement l’équilibre. C’est ton père qui apparaît dans l’encadrement de la porte, et tu recules de quelques pas pour reprendre ta place aux côtés de la sauveuse.

Et tout va tellement vite que tu n’es pas sûre de comprendre. « Elle s'était perdue ». Tu n’as pas le temps de déceler ni la colère ni la méfiance sur le visage d’Éliakim que son arme est déjà prête à servir. Braquée sur l’épaule de la brave innocente, qui vient seulement raccompagner l’oiseau tombé du nid.

Alors, c’est à ton tour de lui venir en aide. A ta silhouette gracile de s’imposer entre eux, à ton bras d’intimer lentement le repli à celui de ton père. « C’est vrai, elle m’a seulement raccompagnée ». Sous la précipitation, la peur de voir le coup partir, la voix est limpide et sans défauts d’élocution. Et ton regard se perd dans celui d’Éliakim, se faisant suppliant. C’est presque du courroux qu’on peut lire dans tes orbes avelines, car tu sais à quel point il craint chaque seconde pour ta vie ; mais l’inconnue ne mérite pas un tel accueil. « Jt’ai appelé trois fois pour qu’tu viennes me chercher. T’as pas répondu ». De tes lèvres s’échappent un soupir, alors que tu affrontes la silhouette menaçante.

« J’suis désolée. Merci pour tout » ; alors, tournée vers la divine, ton dos faisant rempart au canon, tu laisses glisser lentement le manteau sur ta peau afin de brandir l’habit sous son nez. Et de lui retourner ce qui lui appartient, qu’importe ta nudité. La pudeur n’a jamais été pour toi un sentiment familier, et bien heureuse es-tu de ne pas t’en encombrer maintenant qu’une divinité a décidé de partager ta vie.  

Ton dernier sourire s’adresse à la bulgare que tu invites silencieusement à déguerpir.

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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 21:52




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Tu ne comprends rien, ne vois que ses yeux, la couleur de ses cheveux, la clarté de son teint et ses paumes qui se lèvent en signe de paix. Les yeux qui passent de ta fille à Irina, tu es paumé, la gerbe qui te revient dans la gorge comme un afflux de colère et de peur qui est sur le point de sortir. Mais autant tu détestes de toute ton âme Irina Buchenko, autant lui vomir à la gueule, c’est pas pour maintenant.
L’arme toujours fixe, tu te fiches bien de ce qu’elle te dit, omnibulé par le corps de ta fille, protégé d’une veste qui ne lui appartient pas et que…Le regard de Salome a raison de ton coeur, encore une fois. Le coup de massue sur la gueule, la lame s’enfonçant un peu plus dans le myocarde. Devant la femme qui l’a abandonné, Salomé te balance que tu n’as pas été là quand elle avait besoin de toi. Que c’est cette personne qui l’a aidé. Tu n'en reviens pas. Ça fait plus mal qu'une balle ce genre de remarque. Mais malgré les mots douloureux, tu n’y arrives pas. À baisser l’arme. Malgré le dos de ta progéniture face au canon, tu n’y arrives pas. Au pire… Elle est divine maintenant. Elle est ton ennemie. Une balle, ça part vite. Et dans la nuque, elle ne sentira rien Salomé. Elle ne te verra même pas pleurer.

Elle se déshabille, abandonne le manteau et se retrouve nue devant vous deux. Pas choqué pour un sou, tu as plus connu ta gamine se baladant nue comme une hippie qu’habillée en robe de princesse.  « Salomé tu montes dans ta chambre, et tu fermes ta porte. On parlera après » L’arme toujours pointée sur les deux corps, la voix est claquante, sérieuse, presque brutale. Ton enfant te passe devant et enfin l’arme est abaissée. Mais pas les yeux. Pas la colère.  « Si tu lui as fait quoi que ce soit… » Tu ne finis pas ta phrase, ne lui demande même pas ce qu’elle fait par ici, si elle va bien, ne lui dis pas à quel point elle est toujours aussi jolie. Non. Clairement, tu la menaces de lui foutre une balle entre les deux yeux si elle a osé toucher un cheveux à ta fille. Ou si elle imagine pouvoir le faire maintenant qu’elle est divine.
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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 2 Déc - 23:36


can we work it out, can we be a family?

Débarrassée des jappements erratiques, la jeune femme tient tête à Daniel, dont le bras armé est toujours bandé. L'index prêt à délivrer la munition, l'index qui ne scille pas malgré le dos qui fait rempart et les mots plaidoirie. « J’suis désolée. Merci pour tout, termine la jeune femme en faisant tomber la veste. » Et sur l'injonction de Daniel, elle leur fausse compagnie. Irina observe d'un oeil médusé sa silhouette disparaître dans l'antre du cottage.

"Tu fermes ta porte", a-t-il ordonné. Comme si elle venait les assiéger et qu'il fallait abaisser la herse. Comme si elle avait fait exprès de croiser le cabot anthracite. C'était vrai ; elle n'aurait pas dû caresser un animal inconnu, mais ses parents ne lui avaient jamais appris ça. Ils lui parlaient de la course du soleil, de la danse de la lune. De l'usine dans laquelle ils disparaissaient pendant huit heures toutes les vingt-quatre heures. Jamais ils ne l'avaient avertie contre les chiens gris.

« Si tu lui as fait quoi que ce soit… » Elle note qu'il a détourné le canon mais qu'il ne l'a pas rangé. Qu'il suffit d'un changement d'humeur pour l'abattre sans repeindre le perron. Que s'imagine-t-il ? Qu'elle s'est recyclée en preneuse d'otages mais que, prise de regret, elle a décidé d'en épargner une ? Quoiqu'il en soit, l'accent menaçant la froisse. La blesse. Alors elle recule d'un demi pas, abaisse les bras et réplique sans violence. « Tu l'as entendue... Je l'ai raccompagnée. Rien de plus. Rien. Je te jure. Les faits sont une maigre défense. Irina désigne le flingue du menton, veille à ne pas être trop vive dans ses mouvements. T'as pas besoin de ça avec moi, précise-t-elle à regret. »

La Bulgare cherche ses mots. Les bons mots, ceux qui décriront parfaitement la situation. Les mots qui le calmeront. Mais à mesure qu'elle trie et traduit, elle se dit que son silence doit paraître suspect. « Je ne voulais pas te déranger. Visiblement, il était occupé. Ses cheveux en témoignent. Aucun signe de calvitie, pas de cheveux gris... Elle apprécie et mémorise. Parce qu'elle n'a pas une photo de lui. Elle raffermit sa prise sur son manteau et se risque à proposer sa fuite ; Je ferais mieux d'y aller. » Pour l'heure, l'idée d'exposer son dos à un M9 ne la charme pas. Elle attend son aval et au fond, déteste ça.



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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim - Dim 9 Déc - 13:26




Irina, SALOMÉ & Èliakim

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Elle répète à deux reprises le terme rien Irina, comme si elle avait besoin de le dire plusieurs fois pour t’assurer de son innocence. Pourtant, t’en as rien a faire de ses mots Èlia, tu ne sais pas ce qu’elle fout ici, encore moins à quoi joue le destin en la  foutant sur le chemin de ta fille et tu ne veux même pas le savoir. Irina Buchenko est morte avec Daniel dans cette cave à Mumbaï. La femme qui t’a appelé quelques mois plus tard, l’enfant aux creux ses bras n’était pas elle mais qu’une ombre de la jeune fille que tu avais trop aimé pour ta propre sécurité. Alors ce soir-là, face à la silhouette bulgare, tu essayes tant bien que mal de ne pas la tuer. De toute façon, elle est déjà morte à tes yeux, une balle dans la tête ne fera que rendre le souvenir plus réel.

C’est le silence dans ta bouche Èlia, alors que dans ta tête ça hurle à tout va. Tu as des centaines de question à lui poser et ce qu’elle fout là, à Arcadia, est la première. Depuis six ans, tu traines aux alentours des hommes de la Bratva et jamais tu ne l’as vu. Jamais tu n’as entendu parler d’elle non plus. Alors comment est-ce possible ? Ou alors, elle te suit ? T’as repéré, elle, et a décidé de te pourrir l’existence et de récupérer ta fille ? Impossible, Irina est à la maternité, ce que toi tu es à la culpabilité, impensable.  « J’en aurais besoin tant que toi et les tiens serez encore de c’monde » Que tu balances, presque trop calme, la rage gardée au fond de ta mâchoire. Tu la vois, resserrer sa poigne sur son manteau, en position de faiblesse, les yeux ayant du mal à se relever. Pourtant, c’est sa force que tu ressens Èlia, toujours cette même lumière dévorante qui te faisait fermer les yeux et te reposer vingt ans dans le passé.  « Tu devrais, ouais et ne t’avises plus jamais de revenir ici. » De toute façon, tu vas entamer les recherches pour déménager, jamais tu ne resteras là où irine Buchenko et par extension, la Bratva sait qu’une déesse se cache sous ton toit. Le M9 calé contre les doigts, jamais rangé, tu attends calmement, qu’elle se décide à se barrer.  « Va t’en. » Et la congédier, comme un chien, en se fichant bien de la douleur qui ébranle ton myocarde alors que tes doigts se resserrent encore un peu plus sur ton flingue. Lui tirer dans le dos serait mal vu. Mais qu’est ce que t’en as à foutre de l’avis de cette femme qui n’est qu’un souvenir que tu as noyé dans le travail il y a déjà bien longtemps. Une balle, c'est si vite parti, surtout quand le coeur réfléchit et décide.
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can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim

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