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gone against the tide - Alan

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gone against the tide - Alan - Dim 2 Sep - 20:39


it's you and I against the world
La Plata, bord de mer, à vingt minutes de Buenos Aires les jours de trafic dense. La maison n’est pas grande mais luxueuse, un trois pièces en plein pied avec une pièce à vivre spacieuse dotée d’une baie vitrée avec vue sur l’océan et sur la piscine qui jouxte la terrasse, vision toujours plus que tentante les jours où la chaleur devient étouffante. Pas qu’il n’y soit pas habitué, à la chaleur. Elle fait partie de sa vie, maintenant, il ne saurait plus s’en défaire. Frileux depuis toujours, les derniers mois n’ont pas aidé à améliorer cette condition qu’il revendique sans honte. L’emplacement est de choix, l’aménagement moderne et plaisant à l’œil. Une vraie petite merveille à habiter, et ils n’ont pas besoin de plus. La vue, le confort, de quoi s’acheter les meilleures choses et des projets à mener pour garder leur fortune à flots et leurs esprits occupés. Si on lui avait dit qu’ils en seraient là, presque un an après leur cavale, il n’y aura jamais cru.

Et pourtant.

La soirée est déjà bien avancée lorsque la porte d’entrée s’ouvre, et Augustin lève les yeux de la poêle où cuisent doucement deux escalopes de dindes accompagnées d’épices locaux et de poivron vert. Dans une casserole, des spaghettis qui vibrent tranquillement dans l’eau bouillante. Il mélange un peu dans la poêle, le regard glissant automatique vers l’entrée qui lui est cachée par un pan de mur. Des bruits de clés, de chaussures qu’on retire – ici on marche à pieds nus. Le verre de vin est amené à la bouche par habitude, et il sourit quand il voit la silhouette d’Alan entrer dans la pièce, l’air fatigué d’un homme qui a passé une journée agitée, le teint hâlé par ces derniers mois à bouger, à prendre le soleil. Les cheveux courts, le menton rasé, Alan a retrouvé du poil de la bête et au fond de lui Augustin s’en réjouit, sentiment encore incompréhensible mais auquel il a fini par s’habituer. Les regards se croisent, se sourient, puis Alan s’avance, dépose des choses sur la table de la salle à manger. Augustin reporte son attention sur le repas en préparation, masque d’une gorgée de vin cette sensation grisante qui l’assaille à chaque fois qu’ils se retrouvent. La fortune leur va bien, et cela fait quelques mois que son corps n’a plus souffert de nouvelle cloque ou de nouveaux bleus – un esprit sain dans un corps saint. « Alors ce rendez-vous ? » demande-t-il, les mots sonnant étrangement à ses oreilles, mais il s’en amuse, retourne les escalopes. Ils ont à faire en ce moment, prévoient de braquer une des plus grandes banques de Buenos Aires, juste pour la gloire et le fun. Et à côté de ça, tout un business en expansion à gérer. Alan ne se débrouille pas trop mal avec ça, il apprend vite, et son côté sauvage et impitoyable force même les locaux les plus hargneux à le respecter. Aujourd’hui il devait voir un revendeur pour négocier des tarifs pour le sud de la capitale, prévoir les territoires à couvrir. Augustin, lui, s’est procuré les derniers plans de la banque, avant de rentrer piquer une tête et préparer un bon petit repas. Il ne s’est pas douché, a juste enfilé un short et un débardeur par-dessus son maillot, prévoit bien d’y retourner avant la fin de soirée. Accompagné, il l’espère. Il s’éloigne de l’îlot et ouvre un placard d’où il sort un verre à vin, qu’il sert avec générosité. « Je ne t’ai pas attendu pour le vin, » dit-il en posant le verre devant lui avant de reprendre le sien en main. Il lui adresse un sourire pas du tout désolé. « J’espère que tu ne m’en voudras pas. »
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gone against the tide - Alan - Lun 3 Sep - 12:53



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .

Les pneus crissent avant l'arrêt, les phares d'une luxueuse voiture s'éteignent et la musique aussi. Il n'a jamais autant apprécié le son des instruments qu'à ce moment là, ayant une préférence pour les hits plus modernes. Alan sort de sa voiture avec des sacs, observe les autres pierre précieuses de leur collection garées en rang tels des soldats. Un bip résonne dans le garage et il monte dans l'appartement qu'il partage avec Augustin. Il entend l'huile crépiter dans la casserole au moment où il ouvre la porte de l'endroit, l'odeur qui empli ses narines l'enferment déjà dans cette bulle de confort, ce château fort dont ils sont les rois. Il est là, les yeux glissent sur sa carrure, le cœur cogne à la vue du sourire qu'il lui lance.

«  Ça s'est bien passé »Sourire qui se tient sur le visage de l'ex flic ; sa vie avec Augustin n'est pas celle dont il avait rêvée, mais elle lui convient tant qu'ils maintiennent leur activité en renflouant les caisses.  Hors de question de se reposer sur leurs lauriers, car tout ce qu'ils ont pourrait venir à disparaître. Hantise éternelle que celle de retourner à la misère dans la drogue et à l'isolement de cette cabane miteuse. Il s'approche de son compagnon, toujours plus attiré par cette créature dont il découvre d'autres facettes depuis quelques mois. Main glissée dans le creux du dos quand les lèvres se pressent entre elles. Couple improbable, couple amoureux sans que les mots n'aient été prononcés. Langoureuse danse qui se joue aux creux de leurs bouches, toujours plus appuyé, toujours plus dans l'ivresse de la passion qu'ils se portent. Il embrasse Augustin souvent sans savoir comment s'arrêter, le bout du vin à ses lèvres est une source pour l'alcoolique qu'il est, obsédé par son aura, par son corps, par ce tout ce qu'il est. Les marques de possession sur lui en se font plus par coups et blessures, c'est à coups de reins et de baisers qu'ils démontrent leur domination. L'épanouissement inattendu, d'une vie de calme et dans l'abondance de leur appartement confortable. Un toit, de la nourriture qui ne les rend pas malade, ils se sont offert tout ceci ensemble, à force de collaboration. Il mordille la lèvre inférieure de son amant quand leurs visages se détachent. «  T'as même été profiter de la piscine sans moi, quelle tristesse »

Ça sent bon, ces arômes qui s'élèvent dans la cuisine, Augustin est un vrai chef, Alan l'avait été aussi et depuis qu'ils ont ici il a aussi retrouvé l'envie de cuisiner. L'appétit, le goût des bonnes choses, tout ce qu'il pensait avoir oublié, il a tout retrouvé ; c'est une vie qu'il espère voir durer encore, s'imagine même sur ses vieux jours avec son compagnon. Il fouille dans les sacs, après le rendez-vous il a fait quelques achats, des babioles, le plaisir d'acheter qui est revenu ici sans que ce soit forcément de la drogue ou de l'alcool. «  Je t'ai racheté une chemise et j'ai été chercher le colis au rendez-vous » Mallette dissimulée dans un sac en toile à l'effigie d'un magasin de chaussures, il l'ouvre afin de montrer le contenu ; armes dernier cri, faciles à porter, redoutables, puissantes et coûteuses pour le plus offrant. «  Ces bijoux proviennent des states, même le FBI n'en possèdent pas des comme ça » Mine d'or, encore, de quoi leur assurer un peu plus de richesse et agrandir leurs trafics ; vols, dealers, ils possèdent même certains établissements et se lancent dans le trafic d'armes depuis peu. Alan n'aurait jamais cru apprécier cela, bafouer son éducation, ses codes, ses principes. Il referme la mallette et vient la cacher dans un coffre dissimulé dans le mur, ils ont déjà des intéressés pour cela, elles n'y resteront pas bien longtemps et le plus court serait le mieux.

Et puis il sort cette fameuse chemise, tissu de qualité, dont il a minutieusement choisi la couleur. «  C'est pour me faire pardonner de la dernière que je t'ai déchirée » Regard espiègle, il laisse le sac à proximité d'Augustin afin qu'il puisse lui même la découvrir pendant qu'il s'abreuve d'un peu de vin. Problèmes de riche. Ça lui plaît. Alan s'emploie à installer leur table sur la terrasse, où le soleil avait réchauffé les dalles toutes la journée. D'ici ils ont une vue imprenable, même la nuit ; Alan reste quelques instants à observer le décor, s'allume une cigarette et soupire lentement. «  Il me tarde que l'on s'occupe de cette banque, je rêve d'avoir un bateau pour aller affronter l'océan.   » La voix s'est élevée quand Augustin est revenu servir leurs assiettes. Le jeune homme d'affaire se tourne vers son compagnon, il n'hésite plus à lui dire ce dont il a envie, le dialogue est bien plus facile de cette manière « T'en penses quoi ? M'avoir pour capitaine » Un rire passe ses lèvres, lui il s'y voit, perdu, le soleil qui tape sur la surface, sur la coque blanche, le vent dans les voiles et le parfum d'une liberté mérité.




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gone against the tide - Alan - Mar 4 Sep - 0:36


it's you and I against the world
La main est chaude dans son dos qui n’a plus connu le supplice de l’hybris depuis que le soleil semble avoir décidé d’illuminer un peu leurs vies de ratés. Les seules douleurs qu’il ressent parfois, il les doit à Alan et à la passion qui les agite régulièrement. Quand il sent les lèvres se poser sur les siennes, Augustin corrige ses pensées. Pas régulièrement, non. Tout le temps. Il sourit à la provocation des dents sur sa peau, à la remarque attristée sur son bain en solitaire, un rire amusé s’échappe de sa gorge alors qu’il reprend la cuillère en bois en main. Alan s’éloigne et sort des affaires des sacs qu’il a ramenés,  Augustin l’écoute lui raconter le bilan de ses emplettes. Il hausse les sourcils, agréablement surpris de l’entendre dire qu’il lui a acheté une chemise. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’offrent des choses, mais ce genre d’attentions semblent toujours faire partie d’un tout autre univers des possibles. Le contenu du colis l’intéresse énormément et il lève les yeux de sa sauce lorsque Alan s’approche pour lui montrer l’intérieur de la boîte. Augustin suce le bout de son index recouvert de sauce, pour goûter, et ses yeux s’écarquillent d’émerveillement à la vision des deux pistolets dernière génération. « Wouah. Ça donnerait presque envie de les garder, » commente-t-il, appréciant le design et les quelques nouveautés que les armes semblent promettre. Alan s’occupe de ranger cette petite fortune dans leur coffre, et Augustin rajoute un peu de poivre dans la sauce, qu’il goûte à nouveau. Pas vraiment encore satisfait, il prend le verre de vain dans sa main et boit tout en réfléchissant, fixe la petite casserole des yeux comme si elle allait lui donner les réponses dont il a besoin. Alan revient avec un paquet dans les mains qu’il pose sur le plan de travail devant lui et de la malice plein les yeux. Un sourire se dessine sur le visage de l’italien à cette vision autrefois improbable, un sourire à la fois attendri et amusé. Les mots du lyonnais le font hocher la tête dans un geste tendrement désabusé, et il se saisit du paquet, les yeux poursuivant la silhouette qui s’éloigne sur la terrasse pour mettre la table. Les doigts tirent sur le tissu, révèlent une jolie chemise d’un bleu qui n’est pas sans rappeler l’océan qui s’étend à perte de vue depuis leur baie vitrée. Une couleur apaisée, qui paraît étrangement chaude malgré sa teinte hivernale.

Il sourit encore, s’autorise une expression plus mélancolique maintenant qu’il n’est plus là pour le voir. Ce bonheur est irréel, inattendu, tombé du ciel comme une averse d’orage venue rafraîchir la pire des canicules. Augustin attrape quelques branches de thym, reprend le couteau et la planche à découper. Son regard se perd alors qu’il découpe, recherche automatiquement la forme familière du jeune homme qui s’est allumé une cigarette au-dehors. Alan va mieux, c’est certain, et lui aussi. Mais combien de temps leur sera-t-il accordé, combien de temps cette trêve idyllique pourra-t-elle survivre ? Ces attentions, ces gestes doux, cette dévotion aveugle. Le destin leur a tout arraché une première fois, et Augustin ne peut s’empêcher de penser qu’il peut recommencer à tout instant. Et putain. Augustin donne un dernier coup de couteau, le tape contre le bois avant de verser les brins dans la casserole. Putain j’en ai pas envie.

La sauce a bon goût, les pâtes sont cuites juste comme il faut. La viande est dorée, marinée dans ses doux épices sucrés, et c’est deux assiettes dans les mains que Augustin rejoint Alan sur la terrasse, la chemise négligemment posée sur son épaule. Il pose les assiettes sur la table et s’approche d’Alan, la main frôle savoureusement le bas de son dos alors qu’il vient se tenir à côté de lui pour admirer la vue. « Capitaine, » dit-il avec un sourire sceptique, avant de le regarder. « Faudra te trouver un de ces vieux bicornes, ça t’ira bien. » La plaisanterie vestimentaire le rappelle à l’ordre, et il pose la chemise sur le dossier de la chaise à côté de lui avant de retirer son débardeur. L’air du soir est doux et encore chaud sur sa peau dardée de soleil, il fait toujours chaud ici, à tel point qu’il se demande parfois s’il est vraiment primordial de porter des habits. « Mais un bateau, ouais… ça serait vraiment le pied, » poursuit-il tout en enfilant la chemise sous le regard agréable de Alan. Il sait qu’il l’observe, mais il joue à la nonchalence, comme toujours, un sourire discret tapis sur son visage. « On pourrait aller pêcher. Faire des courses avec les gardes-côtes... » Ses doigts attachent les boutons, s’arrêtent à l’avant-avant-dernier, puis il lève les bras, paumes vers le haut, adresse un regard inquisiteur à son compagnon. S’il en croit ce qu’il voit dans ses yeux, la chemise doit lui aller. Il laisse un sourire tendre s’exprimer, accompagné d’un rire doux alors qu’il s’approche de l’ancien flic pour déposer un baiser sur ses lèvres, les doigts de sa main venant caresser subrepticement ceux de Alan. « Merci. Tu la déchire quand tu veux, celle là aussi. » Loin d’être espiègle, son sourire se fait aussi joueur que sérieux, tentateur et amusé.

Il recule d’un pas, repasse la baie vitrée dans l’autre sens en faisant un vague geste de la main en direction de leurs assiettes. « Installe-toi, j’arrive, j’ai quelque chose pour toi aussi. » Pas un vrai cadeau, à proprement parler, mais quelque chose qui saura plaire encore plus à celui qui doucement redonne du souffle à sa vie. Il a vue l’enfer se déchaîner dans son esprit, vu la pire misère asphyxier son âme et la drogue faire de son corps une épave de violence et de destruction. Aujourd’hui il a retrouvé des couleurs, son énergie n’est plus une bombe à retardement mais lui sert à avancer à sa manière. Et c’est ce qui tient Augustin en haleine, ce qui le taraude tous les jours, ce besoin vital de nourrir l’adrénaline du lyonnais, lui donner ce qu’il faut pour qu’il reste à flots. Il saisit les rouleaux sur la table, attrappe quelques livres sur une étagère et revient sur la terrasse les bras chargés. Augustin s’assoit sur la chaise en face d’Alan et pose les livres sur le sol entre eux. Il en garde un en main et entreprend de dérouler le premier plan correspondant au sous-sol de la banque, bloque les quatre coins avec les ouvrages pour qu’il soit bien à plat. Après quoi il se redresse, prend la fourchette en main et entame son assiette, lançant un sourire plaisant à Alan. « Bon appétit. »
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gone against the tide - Alan - Mar 4 Sep - 16:17



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .

C'est un rêve, un merveilleux rêve que cette vie, il ne souhaite pas que cela cesse, mais il a toujours l'impression que le ciel va finir par lui tomber sur la tête s'il ne reste pas vigilant. Tout ça pourrait être éphémère, une illusion, en un claquement de doigt tout pourrait s'envoler ; un pas de travers, un coup en trop, en moins, s'ils n'assurent as leurs arrières le monde entier voudra les tuer. Interpol est déjà à leurs trousses, dans cette vie là Alan s'appelle Enzo Andrietti, né en Italie, de racine gitane. Il est désormais l'un des plus gros Narcos d'Argentine. Avec son associé, ils mènent une vie de riche, ils peuvent avoir tout ce qu'ils veulent, faire tout ce qu'ils veulent tant qu'ils restent tous les deux. Perspective qui n'ennuie pas Alan, puisque sa relation avec Augustin brille tel le soleil. C'est qu'il s'est habitué à se lever à ses côtés le matin, rentrer le soir et discuter de leurs journées, faire l'amour dans toutes les pièces de leur appartement, se poser simplement sur la terrasse et discuter de tout et de rien. Il en tombe amoureux, jour après jour, de cet homme, il est devenu son talon d'Achille. Un nouveau baiser, crépitements sur le bout des lèvres, sourire qui s'en suit et Augustin lui propose de s'asseoir et de l'attendre parce qu'il a quelque chose pour lui. Il obéit, sagement, se demande ce que ça peut bien être.

Déroulée sur la table, entre leurs assiettes fumantes aux arômes exquis, un plan de la banque se dessine sous les yeux agréablement surpris d'Alan.«  Tu les as eues!! » Il s'exclame, heureux de voir que sa mission du jour à lui ait été un franc succès. Mais avant tout, manger «  Bon appétit » Et dès les premières bouchées, les saveurs lui viennent au palais, il hoche la tête, confirme qu'il aime ce qu'il mange. Alan n'est pas difficile en termes de nourriture, Augustin et lui sont des amateurs de bonne cuisine en bons lyonnais ; Augustin a le talent pour la cuisson parfaite, l’assaisonnement au poil, parfait, parfait, il se régale. Un moment où il se donne le droit de savourer avant de porter son attention sur la carte qu'Augustin a étalé devant eux. Il l'étudie, avec minutie.

Augustin lui a appris toutes sortes de choses concernant les braquages, les points à prendre en compte, les choses à faire, éviter pour que tout se passe bien jusqu'au bout. Parce qu'Alan était nouveau dans le domaine maintenant c'est presque un jeu de faire cela.Il ressent toujours une satisfaction dingue quand ils parviennent à rentrer chez eux avec des sacs pleins de billets, il se sent vivant, invincible. «  Regarde ça, la taille de ce coffre...Il doit avoir le ventre plein, mais surtout très sécurisé » En parlant de sécurité, Alan sort un stylo de l'intérieur de sa veste et fait quelques croix sur le plan. «  Caméras de surveillance dans le hall et le couloir principal » Il les as repérés en passant ce jour là, en tant que futur entrepreneur d'une entreprise louant des bateaux pour se renseigner sur les offres de prêt. Et puisqu'on l'a fait attendre une bonne demi-heure cela n'a pas été étrange qu'il lève le nez dans les quatre coins de la banque, rêveur. «  Ça va être un jeu d'enfant. Le coup est prévu pour quand? » Il a hâte, comme d'habitude, Alan est un voleur fougueux, impatient, parce qu'à partir du moment où il sait qu'il doit prendre quelque chose il n'aime pas attendre, la frustration est sa plus grande hantise, il n'en dort pas, il y pense tout le temps, cet argent l'obsède déjà depuis qu'ils ont évoqué la possibilité de le voler. Il aimerait être au devant cette fois, prendre son indépendance, savoir se débrouiller et diriger Augustin.



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gone against the tide - Alan - Sam 8 Sep - 2:16


La réaction d’Alan aux premières bouchées lui indique qu’il se régale, et Augustin sourit, content de lui. C’est un peu idiot, un peu ridicule mais il ne peut s’empêcher de se sentir drôlement heureux d’avoir fait quelque chose qui puisse ravir son compagnon, même les plus simples attentions. Il ne sait pas trop quoi en penser, Augustin. Il s’est senti idiot au début, a rejeté en bloc ces sentiments étranges qui le déroutaient. Les comportements d’adolescent amouraché, très peu pour lui – mais il faut se rendre à l’évidence, arrêter de se mentir même si cela demande du courage et une volonté certaine. Il y a des signes qui ne trompent pas, non ? Quand il se réveille et trouve le visage endormi d’Alan, qu’il l’admire pendant de longues minutes avant de ne plus tenir et poser doucement ses doigts sur ses joues. Quand ils se retrouvent après s’être quittés et qu’il a l’impression de se sentir enfin complet, serein. Quand il acquiesce à ce qu’il dit et qu’il ressent une satisfaction démesurée, quand leurs doigts se frôlent et électrisent son corps tout entier. Quand il le regarde d’un air attendri manger ses œufs le matin, la gueule encore enfarinée, et qu’il lui rétorque un habituel « Quoi ? » agacé avant de finir par sourire, lui aussi. Et quand ils se lient, s’unissent dans la chaleur et la sueur de leurs corps pour ne faire qu’un, faire l’amour, plus juste pour baiser. Il s’en souvient encore, de ce soir là où tout avait changé, après leur premier braquage ensemble. Il ne s’en était pas rendu compte sur le coup, mais aujourd’hui ce souvenir reste intense et prend une toute nouvelle saveur à la lumière de ce qui est en train de se passer. A presque quarante ans, Augustin n’a jamais connu d’amour autre que celui qu’il portait à sa famille, n’y a jamais vraiment cru mais là... Peut-être qu’il est bien en train de tomber dans le panneau.

Il cligne des yeux, cette réalisation se confirme un peu quand il se rend compte qu’il tient toujours sa fourchette sans l’avoir encore plantée dans l’assiette, et qu’il est parti très loin dans sa rêverie à cause d’un simple hochement de tête appréciateur. Il baisse le regard sur ses pâtes, un peu confus et perturbé, tente comme il le peut de reprendre contenance. Heureusement Alan s’intéresse au plan qu’il agrémente de ses observations, lui donnant un sujet auquel se raccrocher. Il mâche la première bouchée et le regarde placer des croix aux endroits où se trouvent les diverses caméras qu’il a remarquées lors de sa visite. Augustin n’y est pas allé, lui, et n’ira pas. Avec toutes ces caméras, ils ne peuvent pas risquer de montrer leurs deux visages dans un endroit aussi surveillé. L’un des deux, passe encore, mais les deux ensemble ça pourrait vite devenir suspect – ils ne savent pas où en sont les recherches à leur propos ni s’ils viendront les chercher jusqu’ici, mais mieux vaut ne pas prendre le risque. « Lundi, sans doute, » dit-il, n’a pas encore vraiment réfléchi à la question. Il connaît l’impatience de Alan, mais préfère ne pas l’encourager en se précipitant dans un braquage pas assez préparé, même si jusqu’ici ils ont enchaîné les divers cambriolages qu’ils ont entrepris avec une facilité presque ridicule. C’est clair que ça donne confiance en leurs capacités en tant que tandem. Il mange un bout, puis sort un deuxième document tout en mâchant. Une fiche technique cette fois, en grand format elle aussi, contenant beaucoup d’informations sur le coffre. « Et voilà la bête, » déclare-t-il en le posant dans le sens de Alan, pour qu’il puisse lire. « Haute sécurité, comme on s’y attendait. Dernier modèle de détecteurs de mouvement. Entrée par digicode, empreinte et analyse oculaire, » détaille-t-il pour faciliter la prise d’informations. Ce coffre est un vrai bijou de technologie, la pointe en matière de sécurité. A peine auront-ils mis un pied dans le coffre que l’alarme intrusion retentira. C’est pour ça que pour ce coup, ils vont avoir besoin d’une diversion de taille afin de détourner l’attention du coffre. Un braquage en plein jour, à une heure de faible affluence. Un braquage plus risqué que ceux de nuit mais ils l’ont déjà fait à trois reprises, et Alan a toujours assuré et ils s’en sont tiré indemnes à chaque fois. Et puis il faut avouer que c’est beaucoup plus fun de voler une banque sous le nez de tout le monde. « Du coup on part sur un braquage de jour. T’en es ? » La question est inutile, ne devrait même pas être posée car il connaît déjà la réponse enthousiaste qui arrive. Ils continuent de manger tranquillement, le coup se précise petit à petit au fil de leurs remarques sur le plan et sur le type de coffre. Le repas est bon, Augustin est content de sa sauce et de la marinade. Il ressert leurs verres de vin, décide de porter un toast. « A ce butin qui nous tend les bras, » dit-il en adressant un sourire complice à Alan. Ses yeux brillent de contentement, de bonheur presque, ce mot si gros et si rare qu’il en avait presque oublié la saveur. Un bonheur timide, hésitant, fragile, il le sent. Mais il est là quand même, entre eux, avec eux. C’est bien assez, c’est même parfois plus que ce que son cœur peut accepter.

Les assiettes sont vite finies, la bouteille elle se descend tranquillement et ils continuent de bavarder. Le soleil achève sa course dans le ciel et le ciel devient rouge peu à peu. Le spectacle est beau à voir au quotidien, il ne se passe pas un seul jour où ils puissent s’en détourner ou s’en lasser. Augustin se lève, retire sa chemise toute neuve et prend son verre en main. De l’autre il fait glisser son short sur le sol tout en adressant un regard envoûtant à Alan.
« Qu’est-ce que tu dirais de me rejoindre pour regarder le spectacle ? » L’invitation est lancée, espiègle, joueuse, les images de la scène anticipée lui procurent de doux frissons dans la zone du bas-ventre. Il boit une gorgée de vin avant de s’asseoir sur le bord de la piscine pour se ré-habituer à la température – frileux, on n’oublie pas. L’eau est encore délicieusement chaude sur sa peau, et il ne doute pas qu’une fois Alan à l’intérieur, le thermomètre sera encore plus élevée. Il se laisse glisser au fond de l’eau et se place près du rebord qui fait face à l’océan. Ils sont vraiment bien, ici. Ici, à deux, rien ne peut les atteindre à part les trésors que leur offre la nature.
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gone against the tide - Alan - Sam 8 Sep - 23:23



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .

.Repas de roi aux soins de son colocataire, de son amant. Eveil des papilles, palais comblé de saveurs dont il retrouve certaines notes, sa signature. Augustin se met souvent aux fourneaux, ce qui ravit Alan qui a apprit de nouveau comment apprécier les choses simples. Et la carte sous ses yeux est la cerise sur la gâteau, soirée parfaite jusqu'aux dernières bouchées.

Coucher de Soleil, le rouge s'étire sur ses teintes bleutes, l'horizon degagé depuis leur vie leur offre un spectacle dans pareil. Le soleil, encore, Alan sait qu'à l'avenir ce symbole lui sera plus familier, en attendant ces histoires de divinité lui semblent loin, irréelles et pourtant il sait que son tour finira par arriver. En attendant il se laisse envoûter par les dernières chaleurs des rayons solaires tandis qu'ils caressent la silhouette d'Augustin, l'enveloppent alors qu'il l'invite à le rejoindre dans l'eau. Un peu plus d'air dans ces poumons fatigués par les vices du monde, de l'air pur. Il se débarrasse de ses vêtements, là où il était assis et se glisse dans l'eau. Il n'y a pas de choc thermique, l'eau se réchauffe instantanément à son contact, l'environnement s'adapte et il entre dans l'eau sans plus épiloguer afin de rejoindre son compagnon. Main qui dessine le bas des reins quand son être frôle l'autre, cet autre. Sourire des lippes désabusés par le temps, de la joie, de l'amour pourtant se lit, muet. Verre de vin au creux de la paume, regard qui se porte au loin sur l'astre noyé dans le océan et il boit une lampée rapide, pense à tout ce qui sera, ce qui continuera d'être. Cette vie, il s'y est accommodé, elle lui convient, elle lui plaît bien plus qu'il ne l'aurai jamais imaginé. Il s'en doute qu'Augustin est la pièce majeure de l'équation, seulement veut il se l'avouer? Silence perturbé par le clapotis irrégulier de l'indépendance dérangée par l'intrusion, les paroles restent dans le fond de la gorge. Il n'y a pas besoin de combler les blancs, toute contemplation se passe de commentaire, toute évasion dans les méandres des pensées n'a pas besoin d'être interrompue. Il observe alors, un instant les couleurs changer sur les flancs et falaises découpées sur la mer, la vagues s'y écrasent dans un vacarme caractéristique. Spectacle des sens, mère nature se dexhaine, l'orgueilleuse montre sa puissance quand d'autres se font plus silencieux.

« on est bien ici, tu trouves pas ?» Avant toute chose et avant de s'amouracher d'une vie de confort qui peut être provisoire selon la décision de l'un et de l'autre. Il veut avoir son avis, ce qu'il en pense, quel bilan fait il de la situation, bien qu'à priori cela semble lui convenir. Car le conflit n'est plus, la colère d'Alan semble archivée dans un coin sombre de son esprit trop vaste pour que ce soit sain pour lui. Il ne le reconnait pas, il n'est pas ce type qu'il a souhaité tuer. Sans doute pour cela que ça lui paraît facile. L'évolution a été vite, radicale, il a su apprivoiser le lion.

Ça lui plaît, à Alan, lui qui a été démoli, il peut désormais prenre le temps de se reconstruire grâce à lui, a son soutien, son affection qu'il lui vole quand bon lui semble. Baiser déposé sur les lèvres prémices de ce qui sera sans doute ce soir. Les mains rejoignent ensemble ces joues après avoir été déposé le verre et il l'embrasse. Les levres se scellent les langues se connaissent déjà par cœur et Alan retrouve quelque chose qui ressemblait à l'amour qu'il ressentait auparavant mêlée à une envie des plus ardentes. L'amour qu'il avait éprouvé pour sa femme, pour son fils. Augustin est devenu celui pour qui il de donne corps et âme. Il ressent ce besoin d'être avec lui, contre lui. Il se tourne vers sa silhouette plus grande de quelques centimètres, dévore cette bouche désirée avec ardeur. Il se colle, respire son air, son parfum aux notes chaudes et épicées, embrasse encore longuement. Il n'y a plus de limites maintenant qu'il y a goûté. Maîtrise de la respiration, elle s'emballe encore, ensorcelé par ce diable qu'il désire toujours plus. Et il se laisse fondre contre sa silhouette, prendre le contrôle de sa personne, il est le seul à le maîtriser, il est le seul en ce monde à le comprendre




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gone against the tide - Alan - Dim 9 Sep - 10:13

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gone against the tide - Alan - Mar 11 Sep - 18:04

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gone against the tide - Alan - Jeu 20 Sep - 18:42

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gone against the tide - Alan - Dim 23 Sep - 20:15



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .

Toujours plus de sensations, toujours plus d'intensité dans leurs gestes, dans les caresses qu'ils se portent l'un à l'autre, ils restent un moment dans ce monde de volupté, le calme après la tempête qui a secoué leurs deux corps après l'extase, l’accomplissement de ces gestes. Alan esquisse un sourire, se laisse faire entre ses bras aimant, se délecte de sa présence, de sa chaleur contre son corps, de ses baisers sur sa peau. Il en a besoin de toujours plus, il le ressent, à chaque marque laissée sur sa peau il réclame un autre, il en tremblerait presque. C'est un sentiment indescriptible, ça le prend aux tripes, le cœur en otage. Il souffle, avec lui, il sent sa respiration comme se caler de nouveau sur la sienne, reprendre le rythme normal après cette infernale descente. Et il contemple le soleil se noyer dans l'immensité de l'océan, plonger dans les méandres. Il ressent un sentiment de plénitude absolue qu'il souhaite continuer de savourer encore tout le reste de la soirée.

Alan se retourne, dos au paysage, pour pouvoir être face à son amant dont il détaille les traits du visage. La mine légèrement rougie par l'effort, chaud par le réconfort ; c'est une vision dont il ne saurait se passer désormais. C'est un regard tendre qu'il lui adresse, parce qu'il est devenu beaucoup pour lui en un rien de temps. Est il vraiment qu'un amant ? Est il plus ? Il l'ignore, c'est que ces derniers temps tout est allé trop vite ; sa vie a basculé considérablement et il ne sait plus comment tout gérer. Ce qu'il sait c'est que le confort contre sa peau est quelque chose dont il ne saurait se lasser. Il observe son visage apaisé, calme, dépose un baiser au creux de ses lèvres et étouffe un rire «  C'est le mot, oui. » Ça continuera d'être aussi magique si les dieux le leur permettent. Si l'un et l'autre acceptent de mettre de côté tout ce qui a été eux avant ça. Il n'ose lui en parler, il aimerait bien qu'ils puissent mettre les choses à plat. Mais c'est trop agréable, qu'il ne souhaite pas prendre le risque de tout briser. Il prend de plus en plus conscience qu'ils vont toujours plus loin chaque jour, c'est un pas de plus, leur bonne entente au beau fixe resserre l'étau fatal, l'amour est cette fin. Il lui vole encore quelques baisers, chacun d'entre eux emprunts de calme et d'une affection incomparable, tous les deux ont réussi à s'entendre, et quelque chose s'est créé, quelque chose qui devient trop précieux pour être défait. Alors il continue, de se délecter de la chaleur de ses lèvres, de ces baisers plus sensuels les uns que les autres.

La soirée est agréable, comme toutes celles qui suivent en préparation de leur coup de maître. Entre l'amour et la bonne nourriture, Alan est content de pouvoir s'impliquer un peu dans l'organisation, parce que le cerveau reste Augustin, avec son expérience et parce qu'il est seul à connaître ses capacités. Le lundi qui arrive, ils sont prêts, le jour se lève, il va falloir qu'ils sortent, qu'ils se mettent en place. « J'y vais » il annonce à Augustin, il doit partir seul dans son coin, braquage classique pour une diversion, une première parce qu'il ne sera pas en compagnie de son amant, ça l'angoisse un peu, il espère être à la hauteur de ses espérances et pas tout faire foirer. Alan sourit à Augustin, s'approche de lui une dernière fois pour sceller ses lèvres aux siennes, langoureux et lent baiser, se colle à sa silhouette et s'en détache au bout d'un moment pour descendre dans le garage et s'installer dans la voiture d'occasion qu'ils ont volée pour ce coup là.




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gone against the tide - Alan - Dim 7 Oct - 12:30



Le lundi matin arrive, et le plan est fin prêt, les moindres détails prévus, l’opération entière réglée comme du papier millimétré. Ils savent tous les deux ce qu’ils ont à faire, à quel moment, comment réagir en cas d’imprévus. Oreillette glissée dans la main de Alan au moment où celui-ci s’approche de lui pour un dernier baiser, ils en auront besoin pour communiquer une fois sur place. Augustin lui sourit, abaisse la cagoule qu’il porte sur ses yeux avant de la relever, joueur, comme un enfant. Les doigts cherchent ceux de Alan, s’entortillent, se pressent un instant autour des siens, étreinte douce et signe de la confiance qu’il lui porte. Il sait qu’Alan va réussir, il a besoin d’y croire, envie d’y croire. Car leur relation est bâtie sur un château de carte fait de ces billets verts qu’ils récoltent dans la violence, tout dépend de leur réussite, il en est conscient. Mais il n’y a pas à douter : leur plan est inratable, rien ne peut foirer. Augustin répond à son baiser avec la même douceur, toutes les émotions qu’ils n’osent pas se dire passent dans ces moments là, informulées mais implicites, inavouées mais ressenties. Son autre main vient se glisser sur la nuque, s’agrippe doucement aux petits cheveux qui poussent là – mais Alan se détache, s’écarte : il est l’heure d’y aller. Une pointe de regret et d’inquiétude lui pique le cœur alors qu’il le regarde s’éloigner, la porte se refermer derrière lui alors qu’il descend au garage. Il sourit un peu, se frotte la bouche de la main, encore groggy par ce contact qu’il a du mal à appréhender, à comprendre. Tout va bien se passer, ils n’en sont pas à leur coup d’essai.

Le moteur gronde au loin, la voiture démarre et Alan s’en va. Augustin se met en marche, passe à l’action. Il revérifie ses armes une dernière fois, le sac de sport qui en contient plusieurs autres pliés à l’intérieur. Les gants, la cagoule, ils doivent s’assurer de ne laisser aucune trace, aucune chance aux forces de l’ordre de remonter leur piste. La voiture restera sur place, abandonnée, ils rentreront en se téléportant. Et si l’un d’eux se fait chopper… C’est surtout pour Alan qu’il a peur, tout comme il se faisait toujours un sang d’encre pour Benicio, à l’époque. Mais Benicio n’était jamais seul. Alan, lui, est seul, en première ligne. La diversion ne durera pas longtemps, trois à quatre minutes tout au plus, mais ça lui paraît tout de même trop long. Beaucoup trop long. Ils ont vérifié plusieurs fois les patrouilles de police, chopé les fréquences radio qu’ils ont écoutées et réécoutées, mais une opération a beau être réglée à la minute, au détail près, rien ne peut les protéger d’un imprévu, d’un changement de plan de la part de leurs ennemis. C’est trop de risques, des risques qui lui foutent la boule au ventre mais il se répète encore une fois qu’il n’y a pas de raison. Il n’y a pas à réfléchir, pas à se poser de questions. Il a fait ça des centaines de fois, ce n’est pas aujourd’hui que la chance va tourner.

Il attrape le sac, fout la cagoule sur sa tête – qu’il laisse pour l’instant repliée sur son front – glisse le flingue à sa ceinture et attend, impatiemment. Les minutes passent, trop longues, trop lentes, la pression monte et cette adrénaline qu’il chérit habituellement met trop de temps à arriver. Elle viendra quand il sera enfin sur place, au cœur de l’action, paré à voler tout ce qui lui passe sous les mains. Pour l’instant, il est coincé ici, chez eux, alors qu’Alan est seul dehors, et ça le rend dingue. Il regarde sa montre, fait les cent pas, puis enfin il considère que son complice ne doit plus être loin de la banque. Il se prépare au saut, Hermès l’emmène dans ses méandres d’infini et il apparaît derrière la banque, dans un coin d’ombre. « En place, » souffle-t-il dans l’oreillette, la voix rauque, le souffle coupé. Il ferme les yeux, lance son esprit à la recherche de l’objet de toutes ses pensées, son cœur manque un battement en le voyant sortir de la voiture, cagoule en place, et sprinter à l’intérieur. La gorge se serre, le sang bat à ses oreilles et enfin l’adrénaline est là, sensation euphorisante et excitante qui bouscule tout le reste, envahit le corps et l’esprit, donnant une urgence pressante et un air dangereux à chaque seconde qui passe. Un coup de feu, l’alarme retentit, des gens crient. Il entend Alan beugler des avertissements dans la banque, et se téléporte dans le coffre.

Pas le temps de souffler, chaque seconde compte désormais. Plus de temps il passera ici, plus Alan sera exposé à l’arrivée de la police, à un civil qui voudrait jouer les héros, à l’obligation de tuer quelqu’un, à la possibilité que quelqu’un soit armé et décide de tirer sur l’agresseur du jour. Il ouvre les sacs et les fout sous la première rangée de coffres, s’attelle à la tâche d’ouvrir les portes. La pression est sur lui mais l’adrénaline et la concentration aident son esprit à rester focus, ses doigts à être assurés et à ne pas trembler. Les cadenas ne résistent pas longtemps à ses gestes, ils avaient pris de l’avance, tout prévu, il sait déjà quoi faire pour ouvrir les portes. Le trésor dévoilé, il ne fait pas dans la dentelle et pousse tout dans le sac, bijoux, liasses de billets, puis passe au suivant. Le coffre est illuminé par une lumière rouge qui tourne, comme un gyrophare, mais rien ne le perturbe. Son corps agit de façon efficace, automatique, les coffres s’ouvrent et se vident les uns après les autres avec une rapidité que seule l’expérience peut amener. Augustin ne réfléchit pas à ce qu’il fait, appliqué, la seule chose qu’il entend est la voix de Alan dans son oreillette qui menace les clients et le personnel de la banque, demande à récupérer l’argent qu’ils ont là-haut. Il ne ressent plus rien à part la concentration et l’adrénaline, le sang qui bat à ses oreilles lui donne l’énergie de faire les choses bien. Trois minutes trente, la rangée de coffres à sa gauche est entièrement dévalisée, les trois sacs de sports sont pleins à craquer. Il referme l’avant dernier, porte l’index à son oreille et souffle, la voix précipitée et autoritaire. « Maintenant, sors, dépêche toi. » Il se bat avec la fermeture éclair du dernier sac, pousse un juron et se saisit des hanses, jette un regard de regret sur l’autre rangée de coffres qu’il ne pouvait décemment pas dévaliser en étant seul : ça aurait pris trop de temps, ils en avaient convenu avec Alan, bien que ce dernier avait un peu protesté. Le double de temps passé dans le coffre, le double de temps où le jeune homme était exposé à un risque bien trop important de représailles. Il n’était pas question qu’ils mettent ainsi leur opération – la vie d’Alan souffle une voix à son oreille – en danger.

Il se téléporte derrière la banque, directement aux aguets, prêt à dégainer son arme si besoin. Il tourne la tête, pressé, pourquoi il n’est pas déjà là ? Mâchoires serrées, il s’avance un peu, puis des pas précipités résonnent et la silhouette encagoulée d’Alan déboule au coin du mur, se précipite vers lui. La vague de soulagement qui s’écrase dans sa poitrine est mélangée à un nouveau relent de panique intenable, il a une envie expresse de le serrer dans ses bras, s’assurer qu’il va bien, qu’il ne lui est rien arrivé ; mais il faut garder la tête froide et il n’est pas encore le moment de relâcher la pression. Il jette un des sacs dans les mains d’Alan, se saisit des deux autres et l’attrape par le bras sans ménagement. Il n’attend pas plus, et une seconde après ils apparaissent dans le salon de leur appartement.

La pression retombe alors et son corps se relâche, l’adrénaline quittant son corps et son esprit d’un seul coup, comme la mer se retire à marée basse. Il lâche les sacs, les laisse s’écraser sur le sol à ses pieds, retire sa cagoule et vient arracher celle de Alan, les mains se posent sur les côtés de son visage, tâtonnent, pressées, s’assurent qu’il est bien là et qu’il n’a rien. Incapable de s’en empêcher, il saisit l’arrière de sa tête entre ses mains et l’embrasse, désire le sentir contre lui, bien vivant, entier, en chair et en os. Après quoi il le serre dans ses bras, infiniment soulagé, son corps se relâche suite à l’intensité de leur action, et l’utilisation de ses deux pouvoirs coup sur coup, ajoutée à la peur panique qui lui a saisi les entrailles le laissant un peu vidé de toute son énergie. Tenant Alan dans ses bras, il s’écrase un peu sur lui car ses jambes commencent à fatiguer, flageolantes, avant de simplement ne plus pouvoir le tenir. Il se tient à son cou, la tête dodeline sur son épaule et il souffle. « On a réussi, » dit-il, un sourire ravi lui étirant les lèvres. Il sent l’odeur de Alan, son corps encore tendu par l’adrénaline contre lui. L’hybris pointe et se fait sentir à travers la fatigue, insidieux, mais il y a ces sacs pleins d’argent à leurs pieds et ce corps auquel il se raccroche contre lui, alors l’hybris peut bien venir, il s’en fout.

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gone against the tide - Alan - Lun 8 Oct - 23:30



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .



Tout va si vite, signal donné dans l'oreillette, Alan fait irruption dans l'établissement et prend en otage les clients à l'intérieur. Il tire dans le vide, pour impressionner, effrayer, terroriser et dissuader toute tentative de rébellion. Les ordres donnés, a plat ventre, mains sur la tête, tout le monde s'exécute dans le bâtiment, et il sait qu'à cet instant qu'Augustin est en train d'agir, qu'il dérobe les richesses. Alan n'est qu'une diversion, il s'exécute, fait le plus de boucan possible, tire dans les murs, se montre particulièrement violent – a cause du stress, il est tout seul cette fois, s'il se fait attraper il est mort. Il en profite pour attraper des porte monnaie, les derniers dépôts de banque et quand le second signale arrive, il se tire, il s'en va et court le plus vite possible dans la rue, prie pour voir Augustin quelque part. Il le trouve et les secondes défilent, rapidement, les gestes s’enchaînent et en un rien de temps ils ont disparu. C'est comme s'ils n'étaient jamais partis, c'est cela leur force et le retour a la réalité souvent est difficile. C'est les lèvres d'Augustin contre les siennes qui le ramène, c'est ce baiser empli de tout un tas d'émotion qui lui donne l'impression qu'ensemble ils sont invincibles. Il repense a cet autre baiser volé avant qu'il parte, son intensité, l'impression qu'il lui laisse toujours. Ils ont réussi oui, ils réussissent toujours et c'est un peu moins de pression sur les épaules d'Alan, soulagé de voir que ça s'est terminé encore une fois par leur victoire, et leur enrichissement.

Il sent le corps d'Augustin se raidir, rend appui sur lui, cela arrive quad il a trop usage de ses dons, Alan le sait, il connaît ses petites particularités, ses atouts et ses faiblesses. Mais il sait surtout comment calmer ces violentes douleurs qui le prennent. Il le serre dans ses bras, se rassure avec les senteurs de son parfum à même son cou réchauffé par l'adrénaline. Alan s'en délecte et le tient en passant un bras par dessus son épaule afin de l'emmener dans leur chambre.  Leur chambre, parce que bien entendu il y en a plusieurs mais c'est dans celle-ci qu'ils veulent être tous les deux, partagent ce même lit, s'y embrassent, s'y enlacent. Lit conjugal, en devenir si seulement ils pouvaient mettre des mots sur leur relation. Semblerait il que quelque chose se passe, au vu de quel empressement a fait preuve Augustin en le retrouvant, avec quelle force ses lèvres se sont pressées sur les siennes. Alan installe Augustin sur le lit, allongé sur le ventre il grimpe dessus et lui retire ses vêtements. Un peu d'huile chauffante entre les mains, il s'applique à passer sa peau, détendre ses muscles. Il sait que c'est l'hybris mais au moins il peut lui apporter un peu de confort le temps que la crise passe. Alan y met du sien, fait attention à manipuler sa eau avec soin et ressent sous ses doigts le corps qui réagit. Il ne peut s'empêcher de déposer quelques baisers sur sa peau, tendre, attentionné, mais surtout accro à son corps, à son âme. C'est à se damner, ce qu'il produit en lui à chaque fois qu'ils se retrouvent. Alan calme ses ardeurs, désire lui laisser le temps de se reposer avant d'essayer d'entamer de nouveau les hostilités. Il se redresse, continue de masser sa peau et puis vient se glisser à ses côtés.

« T'as eu peur qu'il m'arrive quelque chose? » Sur le dos, Alan tourna la tête vers Augustin, il a besoin de comprendre ce qu'il a dans la tête, il a besoin de savoir pourquoi est ce qu'il tient tant à sa vie maintenant.Ils sont plus que des amants, c'est certain, mais rien n'est posé, il n'y a pas les contours, ni les limites. Alan a besoin de savoir où ils vont tous les deux. Sa main caresse doucement son dos, doux effleurements du bout des doigts, caresses sensuelles, intentionnelles, irrationnelles. « Moi aussi j'ai eu peur » Il avoue, revient prendre ses lèvres avec les siennes, l'embrasse doucement. C'est dingue, ce qu'il se passe, ce qu'il ressent, ça dépasse l'entendement ; « Je crois que je suis amoureux de toi » Il souffle au bord de ses lèvres, et s'éloigne, sans cesser ses caresses, observe dans le fond de ses yeux ce même aveux. Jamais il ne lui a parlé comme ça, mais il a l'impression que le moment est bien choisi.




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gone against the tide - Alan - Mar 9 Oct - 2:56



Étreinte chaude, rassurante, il se tient à lui comme un homme en pleine mer s’accrocherait à une bouée. Les narines inspirent cette odeur si particulière, unique, qui n’appartient qu’à lui, et ça le réconforte. Il sent un bras solide passer sous le sien, et Alan l’aide à marcher, l’emmène dans cette chambre qu’ils partagent chaque nuit et parfois y lézardent un peu plus encore le matin, des journées entières parfois, passées à se délecter simplement de la présence l’un de l’autre. Délicates, ces mains qui auparavant le torturaient sans relâche le guident à présent et Augustin a toute confiance en elles, il se laisse allonger sur le lit et grimace un peu en sentant les nerfs s’enflammer dans le haut de sa fesse, descendant jusque dans la cuisse. Il la connaît bien cette douleur chronique, mais elle est plus simple à accepter maintenant, après ce coup formidable, dans le confort de leur foyer dont les murs se parent chaque jour un peu plus de couleurs chaudes et hésitantes aux reflets de ce qui se joue entre eux, informulé, inavoué. Il laisse ses chaussures tomber, Alan lui retire son t-shirt et son pantalon, s’attelle à une tâche qu’Augustin apprécie toujours de recevoir, même si dans ces cas-là c’est un peu de douleur qui l’attend.

Il s’applique, la chaleur naturelle de ses mains couplées aux bienfaits de l’huile détendent instantanément sa peau et ses muscles crispés sous la douleur. Augustin grimace et siffle un peu quand Alan passe sur les zones les plus coriaces, mais les mains salvatrices ne faiblissent pas, conscientes de la nécessité de cette douleur éphémère. Les minutes passent, calmes et sereines, et rapidement Augustin se sent mieux, sent chaque muscle de son corps se relâcher et s’enfoncer un peu plus dans le matelas. Le massage se fait plus doux et il ferme les yeux, apprécie le contact de ses mains sur sa peau, la chaleur de ses cuisses autour de lui, les baisers qu’il se penche pour déposer sur son dos. Quelque chose papillonne dans son ventre, une chaleur agréable se diffuse dans la région du nombril, et il sourit faiblement, content simplement d’être là et d’être ainsi gâté.

Alan bouge, le massage remplacé par des caresses irréfléchies, et il sent le matelas s’enfoncer sous le poids de son corps qui rejoint son côté. Il tourne la tête vers lui, tranquillement, presque somnolant, ronronnant après ce massage thérapeutique qui lui a donné bien plus qu’un simple soulagement. Il lui sourit, les yeux pas tout à fait ouverts, vrombit sous ses caresses lentes tandis que leurs regards se fondent l’un en l’autre, comme le fer se fait lave sous un brasier des plus ardents. Puis Alan parle, les mots ne le sortent pas encore de sa transe récupératrice, il les écoute, hoche simplement la tête sans plus y réfléchir. Oui, il a eu peur. Peur que ça tourne mal, peur  qu’il ne soit pas assez rapide et que l’opération tombe à l’eau. Mais ce n’est pas cette idée qui a étripé ses entrailles, c’est simplement la trouille d’entendre une balle fuser, d’entendre la voix de ce jeune homme allongé devant lui se perdre dans des râles de douleur. Ou pire, de ne plus l’entendre de tout. Le sourire se fane un peu alors qu’il songe à cela, les paupières clignent au ralenti sous la fatigue, la chaleur et l’endorphine libérée par le massage. Il relève lentement sa main, la fait glisser sur le drap pour venir toucher le menton d’Alan du bout des doigts, tracer des lignes imaginaires sur sa mâchoire, sous cette bouche qui lui avoue avoir eu peur, aussi. Il ne dit rien, Alan s’approche un peu de lui et presse doucement ses lèvres contre les siennes, baiser chaste qu’Augustin accueille en fermant les yeux, savoure le frôlement de leurs visages qui se quittent déjà. Il n’y a pas de précipitation, pas d’urgence, pas de passion folle même si la chaleur qui agite son bas-ventre témoigne de ce désir qui n’en finit jamais pour lui, quelles que soient les circonstances. Mais ils ont le temps, et l’heure est au confort, au repos.

Aux confessions. Les mots sont soufflés sur ses lèvres, comme un souffle de vie redonné à l’homme endormi. Ils mettent quelques secondes à prendre sens à ses oreilles, et quand ils le font Augustin se fige, tout s’arrête, tout est paralysé. Ne bat plus que son cœur, qui accélère à ses tempes, il l’entend dans ses oreilles. La chaleur cesse ses mouvements berçants, les yeux s’ouvrent un peu plus alors qu’ils détaillent leurs miroirs en face, aussi sombres que les siens, cherchant une confirmation, une indication, n’importe quoi. Amoureux. Il n’y a que de la sincérité dans ces iris, sincérité fragile et vulnérable, faon repéré en plein milieu d’une clairière. Il est là, devant lui, lèvres encore chaudes de son contact et la main sur son dos qui s’est arrêtée de bouger, figée elle aussi par la stupeur de l’aveu, l’attente de la suite. Quelque chose se perce dans sa cage thoracique, une poche d’il ne sait quelle drogue qui se répend alors dans son thorax et lui grille les neurones, tandis que son regard se perd toujours plus loin dans celui de Alan, cherchant une réponse, une main tendue à attraper. Amoureux, de moi. Quelque chose, une branche à laquelle se raccrocher pour ne pas tomber, tous les deux, en bas de cet abysse sans fin.

Il cligne des yeux rapidement, cils qui s’humidifient à l’arrivée d’infimes larmes inattendues, chaudes et fatiguées, chaudes et salées, chaudes et interloquées. Il aimerait dire qu’il n’avait pas vu ça venir, que tout n’est qu’idées, que représentations, qu’il se fait des idées et que les sentiments ne sont que pure fantaisie – mais il mentirait, le dieu des menteurs. Si ce n’était que foutaises, purement physique, purement pratique, pourquoi met-il autant de temps à répondre, perdu dans les méandres noirs de ces yeux qu’il voit même en rêves ? Pourquoi aurait-il eu besoin de le sentir, de le tenir près de lui après la peur, pourquoi ressentirait-il tant de joie en le voyant simplement acquiescer quand il goûte un de ses plats, comme s’il s’agissait de l’instant le plus important de sa vie ? Pourquoi a-t-il envie de le prendre contre lui, là, maintenant, s’évader sous les draps ensemble et rester ainsi à tout jamais, dans ce lit, sur cette plage, dans cette piscine, sans jamais plus voir le monde extérieur ?

L’index retrouve doucement le menton, les doigts caressent distraitement la peau là, se posent sur les lèvres qu’ils redessinent, suivis des yeux. « Tu... » A mi-voix, la gorge parle sans rien dire, exprime sans barrière l’intensité de sa confusion et à quel point ça le touche. Il déglutit, retrouve son regard avec un abandon non feint, les doigts quittent les lèvres et il passe la main sur son oreille, dans les cheveux, jusqu’au creux de sa nuque avant de redescendre le long du cou, doucement, pour se poser là. Ces mots là ne sont pas à prendre à la légère, ces mots là sont ce qu’il n’a encore jamais entendu, ce qu’il ne croyait pas un jour entendre. Des mots qui, au bout du compte, il n’est pas prêt à assimiler totalement. « Tu… m’aimes ? » Question inespérée, rhétorique, soufflée avec la même douceur et une pointe d’étonnement  Presque désabusé, Augustin, incapable d’y croire mais plus que conscient du bourdonnement qui résonne dans sa tête, du cœur qui cogne contre ses côtes à se l’arracher tellement c’est fort, de la chaleur là dessous qui se transforme en feu de joie après l’arrivée de cette étincelle fulgurante. La réponse il la trouve dans le regard de Alan et avant qu’il ne puisse voir des larmes inexplicables lui inonder les yeux, il s’approche à nouveau et lie ses lèvres dans un baiser plus profond cette fois, plus intense. Il se lève sur les coudes – cille à la sensation d’une pointe toujours présente dans le bas du dos – et prend sa tête entre ses mains, leurs visages se fondent l’un en l’autre et il vient goûter ses lèvres. Il cherche l’harmonie parfaite de leurs langues entrelacées pour célébrer la déclaration qui lui brûle le cerveau autant que les veines, rappelle à lui ses peurs et ses doutes en même temps qu’elle ravive la flamme de l’espoir, l’envie d’y croire, l’envie de se laisser aller à ce qu’il ressent et qu’on appelle l’amour.

Car c’est de l’amour, une forme contre laquelle il ne peut pas lutter même avec toute la haine qu’il a encore pour lui au fond de son cœur, malgré tous ces reproches et toutes ces images qui lui restent en tête – il n’y a rien pour freiner la course folle, pour terrasser la montagne d’émotions qui l’accablent après un simple regard, un effleurement, ou comme maintenant toute la beauté et la sincérité de ce baiser qui les anime, leurs corps serrés, les mains cherchant toujours plus de contact sur cette peau brûlante qui les rend dingues. Et Augustin n’a rien dit, n’a pas su quoi répondre, ne sait pas si les mots lui viendront mais ses mains se perdent dans ses cheveux, dans le creux de son dos alors qu’il le tire encore plus à lui, aligne leurs corps, désespérant ne pouvoir être plus proche encore de lui, désespérant de sentir leurs peaux se mêler comme le font leurs jambes. Il voudrait l’avoir dans la peau pour de vrai, voudrait être dans la sienne, voudrait que leurs corps s’unissent et à jamais ne fassent plus qu’un. Il voudrait pouvoir lui avouer la même chose et pour l’instant, encore perturbé par cette révélation qui le chamboule plus qu’il n’aurait pensé, il s’applique à retirer ce haut qui le prive encore trop de contact, ce bas également qui bientôt n’aura plus lieu d’être, et attaque le creux de son cou à coup de baisers, tandis que ses mains se délectent des muscles de son torse, avides, désespérées, presque suppliantes. Tant pis pour son dos, tant pis s’il passe le reste de la journée à se traîner comme un vieux. Alan est là, si vulnérable et si fort à la fois, un cadeau du ciel inexplicable sous ses doigts, entre ses draps. Et avec lui la confusion, l’amour au bord des lèvres sans pouvoir encore y mettre les mots – ça viendra se dit-il. Car il est incapable de lui résister, incapable de dire non à ce qu’il est et ce qu’il lui offre, que ce soit dehors un flingue à la main ou ici, sous lui dans ce lit qu’ils se sont offert, exposé la peau à vif mais plus fort et plus beau que jamais sous son regard admiratif et déboussolé.

Parce que putain, ouais. Il l’aime.


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gone against the tide - Alan - Mar 9 Oct - 23:56



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gone against the tide - Alan - Jeu 11 Oct - 14:28

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gone against the tide - Alan - Dim 14 Oct - 22:10



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .




Les deux amants exultent, se remettent de ces moments qui n'appartiennent qu'à eux. Entre les murs volés, le confort non mérité et pourtant. La vie a été injuste, est il vraiment bon ou mauvais d'en arriver là ? Si Alan se posait la question autrefois, désormais il se fou pas mal de ce que l'on pense, du bien commun, il ne s'agit plus que de lui-même ; au diable les autres. Il se sent bien là, en tenant Augustin entre ses bras, profiter de sa chaleur, écouter les battements de son cœur et sa respiration retrouver son calme. Il y repense, à ces sensations éprouvées, il les as déjà connues, ces frissons d'amour et ne pensait pas un jour sentir de nouveau son corps parcourus de ces derniers. C'est agréable, ça lui permet de confirmer qu'il a eu raison de tenter de lui faire confiance, aujourd'hui il envisage l'avenir avec bien moins d'appréhension. Tant qu'il est là. Dingue, c'est le mot, qui arrache un petit rire étouffé à Alan. IL n'a pas répondu à ses déclarations, peut être sous un état de choc que leur relation prenne ce tournant là. Alan a réussi à l'assumer, désormais c'est avec bien moins d'hésitation qu'il laisse courir ses lèvres dans son cou, , qu'il le serre contre lui. «  Je vais attendre que tu t'en remettes, avant de te tuer, ça ne serait pas juste »

De nouveau, un rire, sourire épanoui, sourire radieux, sur ce visage qui a montré tant de haine et de colère pour lui par le passé. Il est amoureux, voilà, l'amour a gommé les traces du passé, maintenant il souhaite profiter de cela, connaître un peu plus Augustin sous ce jour là, espérer que cela perdure, que jamais ils n'en reviennent à se détester. Dire qu'il ferait tout pour que cela ne se produise pas serait mentir, il est le premier à avoir constaté que parfois la vie s'amuse à couper court à toute chose que l'on croyait acquise. Il se redresse, tire la couverture sur Augustin pour le garder au chaud, qu'il se repose maintenant, il en a assez fait, il n'aurait déjà pas dû le toucher comme il l'a fait et espère ne pas lui avoir fait de mal. Il ne résiste pas à l'envie de se pencher de nouveau vers lui, capturer ses lèvres, l'embrasser encore, encore, toujours plus. Maintenant qu'il l'a dit, maintenant qu'il le sait il n'a pas peur de lui démontrer son affection. Car il ne s'agit plus seulement que d'attirance physique maintenant, il y a ces sentiments là qu'il a fait naître en lui, à force d'être ensemble, à force de voir les efforts coordonner faire quelque chose qui leur est bénéfique.

«  En attendant qu'est ce que tu en dis si on reste un peu tranquilles ?  » Il se lève, enfile un boxer et va vers les sacs parce qu'il n'a pas eu le temps de voir leur contenu. Il ouvre, plonge la main et en sort quelques belles liasses de billet. Avoir autant d'argent dans les mains c'est satisfaisant, ça l'est surtout les premières fois, aujourd'hui c'est surtout rassurant pour lui parce que ça veut dire qu'ils vont continuer de vivre dans leur bulle. Le confort, la sécurité, l'impression d'avoir su construire un monde où il peut y être tranquille. C'est tout ce qu'il veut Alan, il n'a pas besoin d'être riche mais il a besoin qu'on le laisse tranquille. Présentement c'est l'argent qui le lui permet, alors il court après, avide. Sa vie en dépend. Mais là, juste là, juste pour cette fois, il a envie de se reposer un peu, arrêter. Il y a vraiment beaucoup d'argent dans le sac, Alan ne s'évertue pas à compter mais le devine, ils sont bien remplis tous les deux, Augustin a fait du bon travail. « Je crois qu'on mérite des vacances t'en penses quoi ? J'aimerais bien qu'on puisse profiter de tout ce qu'on a gagné cette fois.  » Alan se redresse, revient s'installer à côté d'Augustin, assis sur le lit. Sa main attrape la sienne, besoin de ce contact, d'avoir son avis, son autorisation, maintenant ils font tout à deux, maintenant ils avancent ensemble .


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gone against the tide - Alan - Sam 3 Nov - 11:44



Les lèvres chaudes courent dans son cou et il ferme les yeux pour mieux savourer ce contact, sourit quand il sent le rire étouffé d’Alan s’écraser contre sa peau. Il répond avec cette malice que Augustin ne lui soupçonnait pas jusqu’à il y a peu, quand ils ont commencé à mettre les armes de côté pour se découvrir d’une autre façon. Il y a quelques semaines encore il devait batailler pour lui arracher un sourire – défi qu’il ne se lassait pas de remporter – mais là Alan est détendu, se sentant sûrement plus lui-même, et il se laisse aller à la plaisanterie. C’est agréable, ce serait presque réconfortant si une petite voix dans un coin de sa tête s’arrêtait de lui rappeler que c’est éphémère, ça finira mal. Parce que plaisanterie ou pas, les mots n’en restent pas moins réels, dans le fond. La mort a toujours été la troisième invitée à leur table, là encore elle les guette et les observe de loin, prête à venir chercher son dû à chaque instant. Il y a eu trop de sang versé entre eux, et le tribut un jour se paiera. Sauf si l’amour qu’a évoqué Alan suffisait ?

Il le regarde se lever, laisse ses yeux parcourir son corps le temps qu’il se couvre d’un boxer et aille farfouiller dans un des sacs pour admirer leur butin, songe à ces émotions nouvelles qui le fascinent autant qu’elles l’effraient. Ça a l’air si facile pour Alan, de dire ces mots chargés de tant d’importance. Est-ce qu’il réalise au moins ce que cela implique ? Pour lui, pour eux, pour ce bordel sans nom que sont leurs existences étroitement entremêlées ? Comment être sûr de ce qu’il ressent, comment être sûr que ces sentiments si complexes soient fiables ? Et si demain tout dégringolait, si on arrachait Alan à sa vie ? S’ils recommençaient à se déchirer à la moindre mention du passé ? Augustin cligne des yeux et passe son bras sous sa tête, mieux installé pour regarder Alan depuis le lit. Ils ont tellement progressé tous les deux, incapables de savoir où ils allaient et pourtant fonçant tête baissée. Ils en sont arrivé là, à vivre dans le confort, à enchaîner les bons coups et lancer un business qui marche. Ils pourraient tout avoir, et à cette pensée il sent une vague de chaleur lui inonder le ventre, tristement suivie d’une petite pointe d’inquiétude : comment envisager un quelconque avenir, quand rien dans leur passé commun n’a pu être pardonné ? Parce qu’il ne pardonnera jamais, Augustin. Pas pour Benicio. Pas pour Nina. C’est déjà un tiraillement constant que de se réveiller tous les jours avec leur meurtrier sous son toit, à côté de lui, entre ses bras. Et pourtant.

Et pourtant il ne pourrait plus faire sans. Sans ce geste affectueux qu’il a eu en le couvrant de la couverture, sans ces lèvres sur sa peau, sans cette chaleur dans sa vie et contre lui. Sans ce regard d’acier qui ne s’adoucit que pour lui, sans cette rigidité qu’il arrive à faire ployer d’une caresse. Sans ce corps qui le rend accro, cette tête bien pleine et ses conceptions si différentes des siennes et si complémentaires. Ils vont bien ensemble, ils travaillent bien, se complètent, se comblent, s’aiment. Il en suffoque parfois tant ça le bouffe, ces sentiments qu’il refoule par peur, par angoisse de la chute qui arrivera forcément. Ces moments qu’ils viennent de partager sont la preuve qu’Augustin est complètement perdu face à lui, face à ces sentiments qu’il crée en lui, à ceux qu’il a maintenant mis sur la table. Il suffirait d’une bourrasque pour qu’il plonge pour de bon.

Il sourit à Alan, sourire fatigué mais affectueux malgré les doutes. Rien que là, à quelques mètres de distances seulement, sa chaleur lui manque. « Des vacances, ça me plaît bien. » Augustin n’a jamais été un bourreau du travail, de toutes façons il n’a jamais eu de vrai travail. Sa vie appartenait à la mafia dans laquelle il avait grandie, rythmée par les ordres familiaux et les coups qu’ils préparaient avec Benicio. Les entreprises qu’ils avaient pour cacher leurs trafics étaient gérées par d’autres que lui, car lui avait plus important à faire que de jouer aux bons petits citoyens. Et les soirées extravagantes, les virées à Ibiza ou des semaines à voyager pour la détente, en profitant de l’argent des trafics, c’est ce qu’il préférait et de loin.

Alan revient vers lui et s’assied sur le lit contre lui, il sent un petit papillon sauter dans son ventre quand il lui prend la main. C’est si simple, si tendre, si réel... Augustin est vraiment perdu, c’est officiel. « Où est-ce que tu voudrais aller ? » demande-t-il avant de porter sa main à sa bouche et de poser un baiser sur ses doigts sans pouvoir s’en empêcher.  « Si tu me laisses le temps de me reposer, on peut aller partout. » Sourire complice et bienheureux, il choisit de laisser ses doutes de côté le temps de voir où tout ça les mène, incapable de résister à cet homme de toutes manières. « Il ne faudra pas qu’on parte trop longtemps par contre, si on ne veut pas se faire voler notre marché. » Il sait comment ça marche, Augustin. Comme le dit justement le proverbe, quand le chat n’est pas là les souris dansent – et des souris ici il y en a des centaines, aux crocs plus aiguisés les unes que les autres. Ils ont réussi à se faire une toute petite place dans le paysage du marché illégal argentin, mais s’ils se reposent trop longtemps sur leurs lauriers ils risquent de revenir pour trouver leur place volée et leur maison brûlée. Les quelques dealers qu’ils fournissent trouveront vite d’autres chefs s’ils ont le dos tourné trop longtemps. Il regarde Alan un peu plus sérieusement, une question dans les yeux. « Sauf si tu veux qu’on arrête. » Ça ne lui déplairait pas, à Augustin. Ils pourraient survivre en pillant une ou deux banque par an, et profiter de leur argent le reste du temps. Vivre en cavale, attendre que la mort finisse par venir les cueillir un jour. Baiser et fumer, boire et rigoler, oublier les fantômes du passé en ignorant ce qu’ils ont été. Mais en seraient-ils capables ? Il en doute. Il sait que Alan a besoin de ce qu’ils ont construit, car s’il s’arrête de faire, il dépérit.


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gone against the tide - Alan - Jeu 15 Nov - 13:53



Gone against the tide

 
Hermès ϟ  Bélénos .


L'idée de vacances à l'air de plaire à Augustin qui bien évidemment pourra aussi se mettre au repos le temps de quelques jours. Ils ont beau avoir une belle vie, cela demande un travail quotidien qu'ils ne lâchent pas depuis le début de leurs affaires. Et puis se voir dans un autre cadre, ce sera bénéfique pour eux, maintenant que leur relation a évolué, qu'ils sont bien plus en phase tous les deux. Laisser la pression même avec les continuelles envies d'Alan d'en avoir toujours plus, il se surprend à demander une pause après ce coup là. Peut être parce qu'il était tout seul et qu'il s'est fait dessus – il a passé une étape, sa vie de flic, pour servir le peuple est loin derrière lui. Maintenant il prend ce qu'on aurait déjà dû lui donner avant : de la reconnaissance, de l'intérêt. C'est toujours lorsque l'on fait les mauvaises choses qu'on attire plus l'attention mais au moment du décès de sa femme il n'a pas reçu le moindre soutient. Dire que c'est dans les bras de son meurtrier qu'il prend plaisir et qu'il cherche l'amour. Assis à ses côtés, son regard se pose sur lui et il sent son cœur se serrer, quand les lèvres de son compagnon touchent le dos de sa main.

Il l'écoute réagir, poser son point de vue et même lui proposer qu'ils arrêtent tout ce qu'ils sont en train de faire. C'est vrai qu'ils auraient assez pour se mettre à la retraite mais cette fortune peut tout aussi bien se transformer en poussière s'ils ne veillent pas à leurs arrières. Et puis Alan sait qu'il ne peut pas vivre sans cette impression de pouvoir que lui laisse chaque casse qu'ils font. C'est tentant, mais l'esprit d'Alan est encore trop sur la défensive et trop dans la crainte de retourner à une vie de misère qu'il ne peut se résoudre a dire qu'ils ont fini puisque c'est loin d'être le cas.  « Je pense pas que ce soit le bon moment pour arrêter complètement » Donc ils continuent, le voleur qu'est Augustin sera sans aucun doute satisfait de cette réponse là,

« j'suis pas le genre à apprécier les trous de riches. » Il commence, lâche un petit rire en se rappelant l'aisance de leur maison et tous les services dont ils bénéficient – Ici ils sont des rois, ils peuvent avoir tout ce qu'ils désirent alors pour quelqu'un qui cherche la tranquillité c'est plutôt contradictoire non ? Pas tellement, puisqu'il n'est pas le genre a faire des folies où à s'acheter n'importe quoi par pur caprice. Il a d'ailleurs donné une partie de ses parts à des associations pour être certain de ne pas être devenu une pourriture totale. « J'aimerais bien aller aux Galapagos » Endroit exotique, pas réellement envahi de touristes ou alors pour les plus aventuriers dans l'âme quand on ne se déplace pas qu'en yacht. Il se demande comment cela pourrait se passer, une fois tous les deux loin de leur business ; prêt de son côté à mettre son orgueil en retrait pour que tout se passe bien.

Et le lendemain ils disparaissent de leur demeure, laisse le silence prendre possession des lieux alors qu'ils se trouvent à des kilomètres de là. La douce saison leur apporte un bon temps, de quoi profiter de la plage, de la mer et des trésors de la région. Il se surprend à vouloir découvrir, explorer, ils vont, marchent là où ils en ont envie, observent. Et dans le cœur d'Alan plus les jours passent plus il a besoin de reprendre le travail. Le regard souvent rivé sur son téléphone au cas où il y ait un appel, qu'ils puissent rapidement se téléporter. Mais ils ont été très prudents en partant alors durant ces quelques jours ils n'auront pas été sollicités. Alors bien entendu c'est dans ce cadre paradisiaque qu'ils ont pu profiter de la présence de l'un et de l'autre. Dans la passion dévorante de cette attirance et cette réciprocité monstre. Il craint que cela ne cesse, de se retrouver seul, qu'est ce qu'il aura lui ? Aussitôt rentrés ils doivent absolument reprendre du service, car la frustration déjà le coince.

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