« I knew you were trouble when you walked in ! » - Sam 10 Nov - 22:49
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Mon esprit est totalement ailleurs. Je rêvasse sans cesse. J’ai l’impression de ne pas comprendre ce qui se passe dans mon esprit, ans ma vie, de rêver. Certaines choses sont folles, j’ai du mal à croire que je vis dans un tel univers. Je suis en train de me faire réchauffer des raviolis. Je ne suis pas douée dans la cuisine, j’ai décidé d’ouvrir une boîte de raviolis et de me poser devant mon ordinateur pour écrire. Mon inspiration est sans limite. Un nouveau monde s’offre à moi, il faut quelqu’un pour en raconter les détails, implanter une héroïne et la faire évoluer dans ce milieu. Peut-être que je tiens une super idée. Peut-être que c’est totalement nul. Allez savoir, j’ai juste besoin d’écrire. Mon esprit ailleurs me fait rêvasser. Je sens l’odeur de brûler provenant la casserole. Elle est sous mon nez pourtant… Je réagis rapidement, j’étains le gaz et je remus un peu, ça devrait être mangeable si je ne mange pas la sauce carbonisée qui colle dans le fond. C’est une soirée totalement ordinaire. Je porte un legging troué, un t-shirt trop grand, il me fait presque une robe. Mes cheveux sont tressés depuis ce matin. Bref, le total look de la vieille fille un soir de week-end. Je n’ai pas trop eu de nouvelles d’Aedan mais je le laisse un peu, il doit avoir des choses à faire et je ne sais pas encore si je suis prête à savoir ce qu’il fait… fait pour le Royaume. Je m’installe sur ma table, un film en bruit de fond, je prends les raviolis avec la cuillère en bois qui servait à remuer. Je lance mon traitement de texte. C’est à ce moment-là que l’on frappe. Je jette un coup d’œil à l’heure, la nuit n’est pas encore là mais il n’est pas de bonne heure. En cette fin d’été les nuits arrivent plus vite.
Je me lève et j’arrive vers la porte, avant d’ouvrir, j’essuis du revers de ma main ma bouche en espérant ne pas avoir de sauce tomate partout. Je ne sais même pas qui frappe à cette heure-là, parce que je n’attends personne. J’ouvre. Je tombe nez à nez avec un géant roux qui sourit malicieusement. Je crois qu’il est fier de l’effet qu’il me fait, la surprise. Il me tend un bouquet de fleurs, je crois qu’il ignore ce que signifie le lys dans la symbolique des fleurs… s’il savait… Je souris jusqu’aux oreilles. J’attrape le bouquet, je les sens, le parfum est doux et délicat, les fleurs sont belles, toutes en pudeur de par leur blancheur. Je me hisse sur la pointe des pieds, mais il est encore trop grand, alors je dois passer une main derrière sa nuque pour l’attirer à moi. Je l’embrasse doucement, mon cœur s’emballe, je m’arrête à contre cœur, j’ai l’impression d’être une adolescente qui a les hormones en folies. « - Merci… qu’est-ce que tu fais là ? » Je me souviens alors de ma tenue, elle est affreuse. Je rougis un peu, je n’avais pas prévu de sortir ce soir. Je me mordille la lèvre. « - Je suis désolée, je ne suis pas du tout présentable, j’avais l’intention de passer une soirée très … calme » Je le fais entrer dans l’appartement. Je vais chercher un vase. En tant que fleuriste qui se respecte, je mets ce qu’il faut d’eau et je remets les fleurs bien pour que le bouquet donne au mieux. Je le pose sur ma table en évidence. « - Tu ne m’avais pas dit que tu passerais… Je te manquais tant que cela ? » Je le taquine. « - Tu as prévu quelque chose ? Il faut que j’aime me changer peut-être ? » Je m’approche de lui, je l’enlace au niveau de sa taille affectueusement. Je sens son parfum, je ferme les yeux ma tête contre son torse, j’adore cette senteur. Je me laisse bercer par les battements de son cœur et son odeur… j’attends sa réponse.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Lun 12 Nov - 11:50
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
La surprise est totale. Je ne m’attends pas à le voir surgir ici. Je souris, je suis contente et il a pensé à prendre des fleurs. Je crois qu’il fait des efforts. Des efforts pour qu’on est une relation saine, normale, agréable. J’apprécie, je ne veux pas être liée à lui par le côté surnaturel qui nous habite. Je veux être liée à lui pour tout le reste. Tout ce qu’il cache sous son énorme carapace. Je suis déjà sous son charme, il sait y faire, son sourire, ce regard qu’il pose sur moi… tout vibre en moi quand il est dans les parages. Je deviens la faiblesse incarnée. Je ne lui résiste que pour une chose. L’acte. Je n’ai pas encore réussi à passer ce cap. Je suis terriblement nerveuse et tout ce que je me souviens sur le sujet c’est les flashs de mon agression. Cela risque de pourrir ma vie longtemps si je n’arrive pas à surmonter cela. Je veux laisser au temps le temps de faire son œuvre.
J’attire comme je peux mon géant celte. J’ai du mal à croire qu’il me regarde moi comme il le fait. J’ai du mal à croire qu’il me veut moi quand il peut avoir toutes les femmes de la ville. D’ailleurs peut-être qu’il les a déjà eu… il est bien là aussi le souci. Aedan est un dragueur né. Une part de moi peine encore à lui faire totalement confiance, sentimentalement parlant. J’ai peur qu’un jour je débarque et que je le trouve au lit avec une belle inconnu. Le comble serait qu’il me sorte la carte du dieu. Je crois que là, je ne pourras plus jamais donner ma confiance et que je quitte Arcadia. J’en ai déjà marre des dieux alors pas questions de me faire avoir encore. Ils nous pourrissent assez la vie. J’ai du mal à me dire déjà qu’ils sont parmi nous, j’ai tendance à le refouler, comme mon côté Banshee, créature copine de la mort et tout le tralala.
Passons. Je suis heureuse de voir Aedan. Je suis heureuse de la surprise. Elle est plaisante, agréable. Je l’embrasse, hissée sur la pointe des pieds, je profite de ses lèvres sans trop de honte. C’est plutôt une fierté. Je le fais entrer, je m’excuse de ma tenue peu adéquate pour une visite. Je ne l’attendais pas. Je place mes fleurs dans un beau vase et je souris à son compliment. « - Charmeur va ! » Je rougis légèrement, le pire c’est que cela marche, je suis littéralement sous son charme. Je viens à lui, l’enlacer au niveau des hanches, il est trop grand mais j’ai ça, je me sens en sécurité dans ses bras, j’ai l’impression que rien ne peut m’arriver. Sans doute parce qu’il ne cesse de me sauver la vie. Je décolle sur sol sans que j’ai le temps de protester, mes fesses se pose sur la table ce qui me grandit un peu. Il doit toujours se pencher pour s’approcher de mes lèvres mais je suis assez grande pour l’enlacer. Il s’approche pour l’embrasser, je souris légèrement mais il me refuse l’accès à ses lèvres au dernier moment. Je suis surprise et honteusement frustrée, je dois bien l’avouer. Il m’avoue alors qu’il m’emmène à un rendez-vous. Je hausse un sourcil, je souris à moitié, un demi sourire taquin. « - Oh, mes demandes ? Si je me souviens bien, c’était ton idée d’avoir un rancard normal ! » Je le taquine, je suis plus que ravie. Cela va me changer d’air. Cette fois ses lèvres viennent bien retrouver les miennes, comme deux adolescents consumés par les hormones, on s’embrasse avec beaucoup de passion. Je décolle à nouveau pour me retrouver sur la terre ferme. Je souris. Je dois donc aller me changer. Très bien. Je me mordille la lèvre et je file pour aller mettre quelque chose de plus présentable. Je fouine à la recherche d’une robe de fin d’été, couleurs un peu automnale comme j’aime. Elle est mis longue, arrivant sous le genou avec un être un peu bohème. Je détache ma tresse, mes cheveux ondulent joliment sur mes épaules, je note des cheveux blancs, la créatures en moi réapparaît… Je soupire et je chasse ses pensées, je mets des anneaux en boucle d’oreille, un peu de maquillage pour ne pas garder mon être blafard habituel et je une fois mes chaussures aux pieds, je le retrouve. j’arrive doucement derrière lui, je l’enlace derrière le canapé, j’en profite, il n’y a que quand il est assis que je peux faire ça. Je lui fais des bisous dans le cou. « - Je suis prête » J’ai bien hâte de savoir où est-ce que l’on va.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Mar 13 Nov - 11:48
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Aedan me surprend. Vraiment. Je ne le pensais pas vraiment capable d’être romantique. Moi-même je ne connais rien au romantisme alors je suis vraiment surprise. Je crois qu’il a très bien réussi son coup. Et les fleurs. Je n’ose pas vraiment lui indiquer la significations mais les Lys sont connus pour être le symbole de la pureté et de la virginité, autre que la royauté française voilà ce qu’elles représentent. Je trouve que c’est assez cocasse quand on sait que je résiste à Aedan et que je suis presque… vierge. J’oserais peut-être lui faire la remarque, timidement. Juste parce que je trouve cela drôle. Je ne veux pas l’embarrasser non plus.
Échange de baiser. Je dois être trop petite à son goût puisque je me retrouve assise à table à essuyer une attaque de baisers passionnés. J’en profite honteusement. J’aime bien être contre lui, non j’adore cela. Mon corps ne comprend pas comment je peux encore résister à un tel apollon et pourquoi lui ne va pas voir ailleurs alors que je ne veux pas coucher avec lui. Il le fait peut-être. Je crois que je ne veux pas me poser la question, je ne veux pas être jalouse, être parano, j’ai envie de me laisser porter, notamment par ses bras musclés qui me mettent en sécurité.
Il finit par me libérer de son emprise. C’est toujours une torture de se séparer de ses bras. Je file pourtant dans ma chambre pour y trouver une robe un peu bohème, des couleurs entre l’automne et la fin de l’été, de petite bottines de circonstances. Je détache mes cheveux qui sont tressés depuis ce matin. Ils ondulent joliment sur mes épaules. Je camoufle mon air blafard et je reviens vers lui tout en silence. Je me glisse derrière le canapé, je me penche sur lui, mes lèvres glissent furtivement dans son cou et le dévorent de baisers. Je le mordille légèrement lorsqu’il semble prendre goût à ma petite taquinerie en libérant cette partie de son corps pour qu’elle me soit accessible. J’en profite pour sentir son parfum, honteusement je me drogue à cette fragrance.
Il me fait venir à lui. Je contourne le canapé et je frémis juste par son regard. Il a cet effet-là, lorsqu’il pose ses yeux sur moi, il me fait frissonner. C’est intense et je sais alors qu’il n’y a pas d’autres femmes dans son lit. On peut pas désirer autant une personne et coucher avec d’autres en même temps… ou alors je suis la dernière des idiotes. Je crois que je lui fais confiance. Je rougis légèrement au commentaire d’Aedan. J’aime lui plaire, cela faisait longtemps que je n’avais pas aimé cela, plaire à quelqu’un, être belle aussi bien pour moi que pour lui.
On prend sa voiture, je me laisse conduire jusqu’à ce qui semble être une fête foraine. Un large sourire s’étend sur mon visage, comme une enfant. Je ne suis pas allée dans un tel endroit depuis mon réveil, donc je n’ai pas le moindre souvenir d’être déjà allée à une fête foraine. Je suis comme une enfant. Je crois que mes yeux illuminés parlent pour moi. Les lumières attirent mon regard, je ne sais plus où donner de la tête. Aedan me ramène à lui par une caresse sur ma joue et me demande par quoi je veux commencer. Je suis dingue de lui. Je le regarde pleine d’amour et d’espoir. « - Je ne me souviens pas avoir été dans un tel endroit, c’est comme si c’était la première fois ! Tu te rends comptes » Je trépigne presque comme une enfant, je veux touuuuuut faire ! On commence apparemment par le stand de friandises, je ris, moi qui mange toujours équilibré, qui fait toujours attention, ce soir va être de la folie, j’espère ne pas terminer malade ! Devant le stand je regarde partout. Je voudrais tout goûter, ce qui n’est absolument pas raisonnable mais ce qui me fait le plus d’oeil c’est la barbapapa. « - Ohhhh ! Une barbapapa ! Je n’en ai jamais mangé ! » Et si ça se truve je vais trouver ça dégoûtant ! J’en demande une au marchand, mes doigts ne quittent pas ceux d’Aedan, ma tête repose sur son bras musclé pendant que l’observe le serveur vers tourner le sucre sur un bâtonnet. « - Tu sais que tu vas avoir une véritable enfant à gérer ce soir ! Je suis prête à faire des caprices pour tout faire ! » Je le regarde avec un sourire taquin sur mes lèvres. « - ça va être le meilleur rancard de ma vie ! » J’en suis sûre. Bon, je n’ai pas d’élément de comparaison. « - Merci, cette idée est géniale ! » Je le regarde toujours, je meurs d’envie de l’embrasser mais 40 cm nous sépare et je ne veux pas avoir l’air ridicule devant le marchant qui me tend d’ailleurs la barbapapa. Je lui donne les deux dollars qu’il faut et je commence à tirer sur le sucre. J’ouvre grand la bouche et je fourre un morceau sur ma langue. La sucre fond, pétille et le goût est délicieux. « - C’est la meilleure chose que je n’ai jamais mangé ! Même meilleur que tes baisers ! » Je le taquine. Une fois notre commande prête on repart dans l’allée en dégustant… « - Alors est-ce que tu vas me gagner une peluche ou un truc comme ça ? c’est pas ce qui se fait dans ce genre de rancard ? » Ok, je suis une pro des stéréotypes mais je suis un peu près sûre que je vais repartir avec un truc qu’il aura gagner en montrant sa force. Le truc bien cliché mais j’aime assez l’idée.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Mer 14 Nov - 0:52
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Pourquoi je n’étais au courant ? Pourquoi personne ne m’a dit ? C’est totalement inadmissible. Je me sens bête. Totalement bête. Pourquoi je n’ai jamais goûté de barbapapa ? C’est juste divin, oui oui oui, c’est aussi bon que les baisers d’Aedan et même si je lui dis en souriant un petit bout de moi le pense sans doute. C’est l’effet du sucre, je n’ai pas l’habitude, c’est pour ça, je suis conquise en une bouchée. Aedan lui ne semble pas, des masses, ravi d’avoir un concurrent direct. Je trouve cela plutôt amusant pourtant. J’ai envie de rigoler en voyant sa tête mais il me cloue le bec par un baiser. Et quel baiser, il fait réagir tout mon corps, jusqu’à mes reins qui s’embrasent. Je ne dis pas que j’irais jusqu’à sauter sur lui, mais il me fait de l’effet, de plus en plus d’effet, c’est indéniable. Je déglutis à la fin de celui-ci, un peu étourdie par l’effet qu’il me fait. Je crois que je devrais dire que je préfère la barbapapa plus souvent. Je n’ai pas besoin de répondre clairement, mon visage parle pour moi, cependant… « - La barbapapa reste number one, pardon le divin ! » Je le taquine, et oui j’ose mais je sais qu’il aime que je lui tienne un peu tête. Je crois d’ailleurs que c’est comme cela qu’on s’est rencontré, je pensais qu’il allait me tuer, j’étais prête à la sentence, je lui ai presque craché au visage, j’aurais dû le faire maintenant que j’y pense, c’est un excellent sujet de conversation quand mes petits enfants me demanderont comment j’ai rencontré leur grand-père… Enfin, je vais un peu vite. On n’est au premier rancard officiel, alors pour les petits enfants, je crois qu’on a le temps et qui dit que cette relation durera. J’ai toujours peur qu’il se lasse de moi. Comment il fait pour me trouver attirante ? J’avoue que c’est un grand mystère. J’aimerais comprendre.
On avance dans l’allée. Je garde sa main dans la mienne, histoire de dire aux petites minettes qui le regardent qu’il est pris. J’espère que lui, ne les regarde pas comme s’il allait leur sauter dessus. Je me régale avec ma friandise en même temps, je la dévore, je vais être malade, je n‘ai jamais avalé autant de sucre de toute ma vie. Aedan s’arrête devant une espèce de jeu, il faut frapper dans un punching ball, je crois que le but c’est de frapper le plus fort possible pour faire des points. Il aurait pu faire mieux, je suis presque déçue qu’il ne tente pas de m’éblouir, cela dit, son score, je suis bien incapable de le faire, ou alors en me brisant la main. Je crois que je suis douée avec les blessures que monsieur doit soigner. Je ne suis pas convaincue par l’idée d’essayer, en plus je suis trop petite. Je grimace. « - Tu m’as habitué à mieux » Je termine ma barbapapa. Je me frappe les mains pour faire partir le sucre, ça colle c’est saloperie. Je me nettoie les mains avec une solutions hydroalcoolique. « - Pas question que je frappe dans ce truc, je vais encore me casser une phalange, de toute façon pars du principe que je ne ferais pas mieux, je n’ai pas le moindre muscle, tout mon corps n’est que flan ! Mais le flan c’est bon » Je souris malicieusement, je l’attire à moi, mes bras passent à nouveau autour de lui, je me dévisse presque la tête pour le regarder. « - hm est-ce que mon divin de petit copain va oser faire les montagnes russes sans se tenir… c’est un mystère… que je vais bientôt connaître ! » Je ris et je le prends par la main, on file dans la queue de la montagne russe, le truc avec la tête à l’envers et tout le tralala. J’ai hâte, cela ne m’angoisse pas plus que ça. « - Alors mon grand monsieur, on a peur hein ! » Je me moque gentiment, j’ai terriblement envie de l’embrasser, encore, encore et encore mais zut, on est en publique et il y a du monde autour de nous.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Ven 23 Nov - 16:15
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Cette histoire semble totalement invraisemblable. Cette relation semble totalement folle. Quand on y pense, je tombe de plus en plus amoureuse d’un mercenaire, d’un soldat surentraîner au service d’une mafia. Une mafia, je les déteste. Ils se pensent tout permis. Ils tuent des gens sans le moindre scrupule. Ils se pensent maître de la ville, ils ne pensent qu’à eux… et pourtant. Pourtant Aedan, aussi sombre soit-il a percé quelque chose en moi. Le temps fait que je succombe de plus en plus à son sourire, que j’oublie pratiquement qu’il est un meurtrier, qu’il sert une cause qui ne pourra jamais résonner en moi. Je l’aime pourtant de plus en plus. Je l’aime un peu plus chaque fois qu’il me sourit, qu’il pause la main sur mon corps, qu’il est doux. Un géant doté d’un tel cœur, d’une telle douceur, je n’aurais pas parié là-dessus.
Il me surprend. Je crois que c’est ce qui me plait, il me force à me dépasser. J’étais plutôt réticente. Je n’étais pas tellement pour au début. Disons que j’étais plutôt fermée à le faire avec un tueur. Et puis j’ai une fierté à tenir. Je ne pouvais pas juste me laisser guider par un parfait inconnu. Et pourtant nos vies n’ont pas cessé d’être entremêlées. Je crois que le destin ne veut rien d’autre, ni pour moi, ni pour lui. Alors même si monsieur est un séducteur, doucement, je commence à lui faire confiance. Je crois que je me laisse volontiers domptée par sa bonne volonté.
Une fois changée, on part. On quitte mon refuge, mon appartement pour nous rendre à la fête foraine. Je ne peux pas m’empêcher d’être comme une enfant. Je n’ai pas eu l’occasion dans ma nouvelle vie d’expérimenter ce genre de choses, de goûter des sucreries, de sentir les sensations fortes dans un manège… de remporter une peluche au tir à la carabine. Jamais, pas le moindre souvenir.
La première chose c’est la barbapapa. Un régal. Je crois que je n’ai jamais mangé un truc aussi sucré, ok, je le sais, la barbapapa est composée à 100% de sucre mais là vache c’est juste tellement bon, délicieux. Je crois que je redeviens une petite fille. Je n’ai pas tellement de souvenir de cette enfance que j’ai pu avoir. Je sais par des archives qu’elle n’était pas heureuse, j’ai failli être placée plusieurs fois en foyer. Mon père buvait, ma mère se droguait. Elle était dépressive, elle noyait son chagrin dans les substances illicites. Peu importe. Je rattrape le temps perdu.. Je n’ai pas le choix. Je veux connaître cette joie. Aedan a eu une idée de folie. Je suis heureuse, ce soir, je ne pense à rien d’autre qu’au moment présent.
Je le taquine. La barbapapa n’étant sûrement pas aussi délicieuse que le baiser qu’il vient de m’offrir mais je ne vais pas lui donner cette satisfaction, sinon, je n’aurais pas d’autres baisers comme celui-ci. C’est notre tour de faire une attraction. La grande roue, c’est bateau mais je crois que la vue en haut va être sublime. J’ai hâte. On grimpe dans la nacelle. Il me fait soupirer dans il vérifie ma ceinture de sécurité. « - Sérieusement, je suis une grande fille, promis je ne vais pas me jeter du haut de la grande roue, maintenant que j’ai découvert la barbapapa, impossible » Je me mordille la lèvre, je l’embête bien entendu.
J’admire la vue, contre Aedan. Le vent se lève, on voit la mer refléter avec la lune. Le spectacle est sublime. Je soupire, un soupire d’aise, je suis bien, je crois que je n’ai jamais voulu être ailleurs. Puis la nacelle s’arrête. Je me redresse un peu inquiète avant de croiser le regard taquin de mon géant. Cinq minutes ? Je ris sous son baiser. Je le repousse doucement. « - Tu as soudoyé le forain ! » Je me scandalise un peu mais en vrai, je trouve cela adorable. « - Bah bravo ! » Je me détache, il va stresser à tous les coups mais pas pour longtemps. Je remonte un peu ma robe pour grimper sur ses genoux. « - Cinq minutes alors » c’est à mon tour d’être entreprenante. Je l’embrasse longuement. « - il y a un mois, tu me sauvais la vie, je recousais son abdomen et là… là on est deux adolescents qui s’embrassent au sommet de la grande roue, j’ai loupé un truc, je n’ai rien vu venir… » Je caresse son visage. Il ne doit pas nous rester très longtemps. « - J’ai toujours du mal à penser que c’est moi qui t’intéresse, juste moi. Tu pourrais avoir tellement… plus, tellement mieux… pourquoi t’arrêter à moi ? Je suis une fille perdue… » Un poids même, mais je n’ose le formuler à voix haute. « - Tout nous oppose, pourtant, on est là, attirés l’un par l’autre inlassablement. » Je souris. Je fourre mon visage dans son cou. « - J’ai peur que toute cette joie, ce bonheur ne soit éphémère, que tes missions pour le Royaume prennent le contrôle… Je.. Je sais ce que tu es, je l’occulte chaque jour » Je soupire. « - Rien ne me prouve que ce ne sont pas des hommes de son clan qui m’ont fait tout ça… comment je pourrais vivre avec toi si c’est le cas ? » La nacelle repart, je l’accroche à lui, les bras autour de sa nuque. « - Désolée, je sais que ce n’est pas tellement le moment de parler de ça, je devrais profiter » Je l’embrasse à la commissure des lèvres. On finit notre tour, on descend. « - Je n’oublie pas que tu dois me faire une démonstration de tir » Je lui tends la main pour que ses doigts entrelacent les miens.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Jeu 6 Déc - 23:07
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Il y a une théorie sur l’amour. Une grande théorie que tout le monde vous balance quand vus pensez que vous ne tomberez jamais amoureux, ou encore que l’amour ce n’est pas pour vous. L’idée c’est que l’amour ça ne prévient pas. Il arrive comme ça, un soir de pluie, d’orage même, il frappe à votre univers et boum. Boum c’est l’explosion. Je n’étais pas prête, pas du tout, j’avais même fait une croix sur le fait de trouver un homme pour partager ma vie. L’envie était là mais je me pensais folle, je n’étais pas prête à faire subir ça à quelqu’un. Puis il y a eu un soir, ce soir-là il pleuvait, je devais rentrer à la boutique d’Aislinn après une livraison dans un cimetière slave. J’ai entendu les coups de feu, j’ai entendu mon hurlement… et un éclair cuivré est apparu pour me sauver d’une balle dans le dos à tous les coups. Eclair celte qui n’est jamais parti. Il s’est retrouvé sur mon chemin à de nombreuses reprises. Il m’a sauvé la vie à chaque fois. J’ai manqué dans mon cas de le tuer une fois. A croire que la Mort, cela créé des liens. Maintenant je n’arrive pas à imaginer ma vie sans lui, aussi niais cette réflexion puisse être.
Il est tout ce que je déteste et pourtant, je tombe amoureuse. Je ne peux pas être sûre que c’est ça l’amour et pourtant, j’aime ce que je ressens pour lui. J’aime ce qu’il me fait ressentir, comment il me voit, comment il est… c’est pourtant un tueur, un mafieux et moi, je ne veux que lui. Comment cela est-ce possible ? Comment je suis censée avancer ? Comment je suis censée ne pas me poser mille questions. Je tente de profiter du moment présent, je tente de ne pas me prendre la tête. J’ai envie que cela continue, je n’ai pas envie de prendre la tête. Aedan est parfait avec moi, je ne veux pas oublier qu’il se salit les mains dans mon dos. Je ne veux pas l’imaginer comme ça, je ne veux pas savoir que ses mains touchent le sang de personne avant de venir caresser mon corps. Je ne veux pas.
Ce soir, ce n’est pas un tueur que j’ai avec moi, c’est juste mon homme. Juste lui. Rien d’autre. Alors je profite. Une première pour moi la fête foraine. Il faut avouer que je n’avais pas vraiment de vie sociale hormis quelques repas ou promenades avec Clarence et ses enfants, je dois avouer que ma vie était plate et ennuyeuse. Totalement le genre de fille qui rentre chez elle vers 20h et qui se met une série, une tenue confortable anti-sexy et qui s’endort devant la télé avec le pot de glace ouvert et le chat qui racle les fonds. Triste et ennuyante. La définition parfaite de ma vie. On peut juste rajouter folle. Aedan a tout bouleversé. Ce n’est pas lui qui m’a annoncé ce que j’étais, qui m’a ouvert les yeux sur le monde qui m’entoure mais c’est lui qui me familiarise avec cet univers. Après tout, j’ai pour petit ami, le Zeus celte, ce n’est pas rien. Je ris toujours quand je pense aufaite que je sors avec un dieu, c’est tellement invraisemblable, on dirait que je sors d’un roman de science-fiction. Héroïne bien torturée qui s’ouvre à un moment qui la dépasse. Et puis quoi encore ? Je vais changer le monde ? Il ne faut pas rêver, je ne crois pas avoir entendu parler d’une prophétie sur une banshee amnésique.
La soirée se déroule à merveille. Je me sens de plus en plus proche de mon partenaire. Je me sens moins réticente à ce qu’il me touche, ce qu’il m’aime moi et mon corps. J’ai des cicatrices qu’il n’a pas vu. Il n’a pas eu le temps lorsque j’étais en sous-vêtements… il faisait sombre… tout s’est passé vite et j’ai vite enfilé une chemise pour me couvrir. J’ai peur de son regard, je ne devrais pas. Pourtant je me doute que je suis loin des canons de beauté auxquels il a dû être habitué avant moi. J’ai du mal à comprendre encore pourquoi moi. Il ne l’explique pas, je ne sais pas si je dois trouver cela mignon parce que le destin fait bien son boulot ou si je dois m’inquiéter qu’un jour il se rende compte que je suis la fille la plus ennuyante du monde… pas tout à fait à son goût. Vraiment c’est une angoisse, mais ne m’angoisserais-je pas pour tout et n’importe quoi ? Je ne sais pas gérer mes émotions.
On finit notre tour de grande roue. Je reste dans ses bras, je grignote son cou pour l’embêter. J’aime bien profiter de lui, de ses faiblesses face à moi, il est deux fois plus grand que moi, c’est bien le seul moment où je peux en profiter. L’embêter n’est pas tellement possible, une pichenette et je vole, j’en suis presque sûre. Je grossis les choses mais il y a de l’idée.
On sort de l’attraction. On se dirige vers le stand de tir, je n’oublie pas qu’il m’a promis une peluche avant la fin de cette soirée et j’y tiens. Je veux pouvoir l’afficher dans mon salon fièrement, ou pas. On avance tranquillement, mon regard se balade partout, je suis émerveillée par les lumières, c’est beau, sublime bien entendu. Puis d’un coup, ma main est tirée sur le côté. Je pouffe de rire, je manque de tomber mais des bras musclés m’attrapent. Mon dos est plaqué contre la paroi arrière d’un ménage, nous sommes entre deux attractions, à l’abri des regards. Mes pieds quittent le sol, Aedan me met à son niveau, ses lèvres et mes lèvres se retrouvent. On dirait deux adolescents qui se retrouvent. Qui se cachent. Il prend la parole… de belles paroles qu’il dit là. Je rougis légèrement. Il a des sentiments pour moi. Je me mordille la lèvre, je le regarde avec tant d’amour et de tendrement pourtant, je reste bloquée, impossible de lui répondre la même chose. Je l’aime, je le sais mais j’ai encore peur de le lui dire. Il conclut en me disant qu’il pense être amoureux. Mes mains qui se tiennent à sa nuque, flirtent avec son visage, ses cheveux tendrement. Je l’embrasse comme réponse après ses baisers dans mon cou. « - Tu as littéralement bouleversé ma vie… déjà tu m’as sauvé la vie plus de fois que n’importe qui aurait pu faire… » Je souris légèrement. Je crois que je suis prête pour une chose. « - Gagne-moi une peluche et après on rentre, je veux te montrer quelque chose chez moi… » S’il savait que ce que je vais lui montrer est tout ce qu’il y a de plus important. Je descends de ses bras après l’avoir embrassé. On reprend la route vers le stand de tir.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Mar 18 Déc - 11:38
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
J’adore la fête foraine. Cette première expérience est juste géniale. Je m’amuse. On ne fait pas de grand manège mais je crois que c’est mieux avec la barbapapa que j’ai dans l’estomac. La grande roue nous offre une vue sublime sur la baie. On voit l’océan bruler au loin. Le spectacle est juste sublime. Et puis je suis en belle compagnie. La meilleure. Qui l’aurait cru. Quand je l’ai rencontré, je m’attendais à ce qu’il me tue. Finalement nous voilà collé l’un à l’autre. Le vent souffle dans mes cheveux et j’ai un sourire aux lèvres. Je sais que je suis heureuse à l’heure qu’il est. Et à mon avis Aedan n’y est pas pour rien.
On descend de la grande roue, je retrouve la terre ferme. Mes jambes se réhabituent un peu, je pense quand même de trébucher quand je sors de la nacelle. Bon, il ne se passe rien, sans doute parce que ma main serre fort celle d’Aedan. On avance dans l’une des allées remplie d’attraction. La fête est partout, les enfants rigolent, tout le monde est content ce soir. Je suis bien. Aedan m’attire alors entre deux cabanons. Rapidement mes pieds quittent le sol lorsqu’Aedan me met à la même hauteur que lui. Il y a bien quarante centimètres qui nous séparent, ce qui n’est pas rien. On échange des baisers. Chacun réveille un peu plus mon envie pour lui. Pourquoi ai-je ce blocage ? Je ne sais pas. Je devrais pouvoir le surmonter. J’ai encore du ma à passer à autre chose, je sais que je reste bloquée dans le passé. Trois ans c’est beaucoup mais je n’y arrive pas… Mais je suis prête à avancer doucement et les révélations qu’il m’offre devraient pouvoir m’y aider. Je l’embrasse en réponse. Je l’embrasse, j’aimerais l’embrasser toute ma vie, je pourrais faire que cela, je le sais. Mais la vie ce n’est pas cela. Complexe comme dilemme. Je nous ramène à la réalité. Il lui reste encore à me gagner une peluche. Je ne repars pas sans. Je le mets donc au défi.
On arrive devant le stand. Je suis presque sûre qu’il va réussir du premier coup, ce qui ne serait pas du tout mon cas. La seule fois où j’ai tenu une arme, j’ai tiré sur Aedan. Donc très peu pour moi, je ne suis pas faite pour cela. J’aime l’idée d’avoir mon géant celte comme protecteur. Il me réclame un baiser d’encouragement que je lui offre volontiers en rigolant. L’affaire est réglée en moins de temps qu’il ne faut pour dire bonjour. C’est l’ours en peluche que l’on prend et non le lapin. Qui aime encore les lapins ? Aedan me demande ce que je veux faire maintenant ? Je souris légèrement. Je galère presque avec cet énorme ours en peluche. « - Je veux te montrer quelque chose à la maison… On devrait rentrer… » Je souris légèrement. « - La soirée était superbe, merci » On avance jusqu’à sa voiture. Je cale la peluche à l’arrière avant de monter à l’avant à ses côtés. On entre à mon appartement. J’ai la boule au ventre. Je laisse l’ours sur une chaise pour le moment. On laisse nos vestes à l’entrée également. Je me tourne vers Aedan et j’attire contre moi. Je dois lui montrer les marques sur mon corps pour qu’il comprenne la gravité de mon choc. Peut-être qu’en me dévoilant j’arriverais à avancer. « - Laisse-moi quelques minutes s’il te plait » Je l’embrasse avant de m’arracher à lui. Je file vers la salle de bain. Je quitte ma robe… J’inspire et avant de me mettre à douter, je quitte aussi mon soutien-gorge. Je garde la culotte pour le moment. Parce qu’elle ne gène pas vraiment pour voir les marques dans mon dos des coups que j’ai reçu. J’enfile mon peignoir et avec un denier soupire d’encouragement je sors de la salle de bain. Je m’arrête devant la porte. « - Aedan… Je.. Je voudrais te montrer quelque chose… Je m’avance vers lui et je lui tourne alors le dos pour laisser tomber le peignoir… Pour qu’il voit… Je suis nerveuse… je sais qu’il tient à moi mais c’est un grand pas pour moi…sans doute qu’il ne s’en rend pas compte.
« I knew you were trouble when you walked in ! » - Jeu 27 Déc - 7:29
AEDAN + IRIS
« I KNEW YOU WERE TROUBLE WHEN YOU WALKED IN ! »
Il a passé une bonne soirée. C’est plutôt bien non ? Je n’ai pas été la pire des partenaires de rencard. Je ne sais tellement comment l’on s’y prend. J’ai toujours peur de mal faire les choses. C’est relativement compliqué quand on n’a pas souvenirs, pas d’exemples. J’ai l’impression de me retrouver au lycée, je suppose que cela se passait un peu ainsi, un rencard dans une fête foraine. Sans doute que cela pourrait être un peu mieux, sans doute que cela pourrait être pire. Je sens un peu différent depuis que lui ai demandé de rentrer. Je ne veux pas qu’il se fasse de fausses idées, j’ai juste envie de lui montrer que je tiens à lui moi aussi, que je peux me livrer. On est d’accord que c’est censé se faire dans les deux sens ? En tout cas, c’est juste ça… juste mon intention.
On rentre tranquillement. Je me rends compte que je suis un peu fatiguée, pas très bavarde mais je crois surtout que je suis nerveuse. Nerveuse de ce que j’ai en tête, nerveuse que cela ne lui convienne pas, ne lui plaise pas. Ce sont les marques de mon histoire, elles font partie de moi et s’il est n’aime pas, alors il ne pourra jamais m’aimer dans toute ma complexité. Je dois tenter de rester moi-même, n’est-ce pas comme cela que je lui ai plu ? N’est-ce pas comme cela que Aedan est plus ou moins tombé sous mon charme ? Je trouve l’expression légèrement prétentieuse mais à la vue des sentiments qu’il vient de me confier, je crois qu’elle correspond pas mal.
On arrive à mon appartement. L’ours prend de la place mine de rien, il est presque aussi grand que moi. Je ne sais pas encore où est-ce que je vais trouver de la place pour le ranger. Peu importe. Après quelques baisers, je m’éclipse. Je file dans la salle de bain. Je fais tomber ma robe automnale pour libérer mon corps, je ne garde qu’une culotte et je me glisse dans un peignoir. J’ai pris l’habitude de les voir mes cicatrices. Elles font partie de moi, c’est comme une personne tatouée. Au bout d’un moment on ne fait plus attention, on porte des motifs qui nous dessinent, nous illustrent. Les cicatrices ne sont pas monstrueuses, il pourrait y avoir tellement pire. Juste des marques sur ma peau blanche encore plus claires, elles se baladent sur ma peau… traces des opérations, traces des coups. Je me donne du courage. Je sors de la salle de bain et je le retrouve. Il se lève d’un bon, je crois que ma tenue le surprend, je ne l’ai pas habitué à être entreprenante. Je souris timidement. Je ne m’arrête pas à tout ça, je me tourne, il doit regarder. Je ferme les yeux, je laisse tomber mon peignoir et je lui laisse voir par lui-même.
Il y a un moment de flottement. Je sens son regard sur ma peau. Je me sens nue. Je frissonne. Puis sa main vient doucement se poser dans sur mon dos, un caresse douce qui me fait pourtant légèrement frémir, tressaillir. Sa main se pose sur mon épaule, il me fait me retrouver, j’hésite mais je dois pourtant me confronter à son jugement, son regard parlera. Il est mélangé. Je crois qu’il y a un mélange de colère et de compassion. Je souris doucement, il m’attire contre lui. Je me laisse faire. Il murmure une phrase. Je ferme les yeux, je crois que j’aurais préféré ne pas l’entendre. Je ne veux pas qu’il se batte pour moi, ses mecs méritent de mourir mais pas qu’un autre se mette en danger pour cela. Pourtant, j’en rêve toutes les nuits. J’aimerais que ses mecs payent, qu’ils ne soient plus dans les rues, qu’ils ne fassent plus subir cela à une autre femme. Je l’écoute dans la suite. Je souris légèrement en le regardant. Il a des cicatrices, l’une d’elle vient de moi-même alors je le sais. Je soupire. Il semble bien prendre la nouvelle. Bien prendre la vue de mon corps abîmée. Je ne dis rien, je n’arrive pas à trouver de mots. Je ne suis pas sûre que même si je cherchais, je trouverais les mots pour dire tout ce que je ressens.
On s’installe sur le canapé. Sa tête vient se poser sur mes genoux, cette proximité ne semble pas le déranger, elle ne semble pas m’embêter. Je crois que je progresse, que je suis en train de dire au revoir au passé, d’avancer comme j’aurais dû le faire depuis le début. Je caresse ses cheveux. Je le regarde paisiblement, il a beau être un guerrier, le type mercenaire, il m’apaise quand il est là, j’ai l’impression que rien ne peut m’arriver. Je me penche pour l’embrasser, doucement d’abord. La position change s’adapte à nos baisers. Je glisse sous lui, je l’attire contre moi. Moi, presque nue. Je ne semble pas pleine d’angoisse, pourtant j’attends le moment où mon cerveau me jouera un tour, pour le moment rien. Alors je me laisse aller, je le serre contre moi et je lui fais comprendre qu’il peut tenter l’aventure un peu plus loin, doucement… Je crois que c’est possible.