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(+18) croc de nuit (nesryn)

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(+18) croc de nuit (nesryn) - Ven 22 Mar - 23:20


l’ombre du jugement
Voile obscur qui s’étire à travers les rues et ruelles d’Arcadia. La nuit, douce amie qui guide tes pas à travers la cité des dieux, métropole débordant de millier de mystères, de milliers d’inconnue. Mathématicien frustré, toi qui joue sans cesse avec les nombres, toi qui n’a de cesse de calculer, tu es incapable de prédire les prochains évènements qui feront vibrer ce refuge, ton refuge, les tiens, la Nuova Camorra. Alors craintif, refusant d’admettre tes propres faiblesses, tu as accepté cette fameuse mission, un ordre d’élimination, une cible simple et pourtant encore insaisissable, du moins jusque ce soir. Délicieux coup du hasard, ou habile jeu du destin qui te guida sur sa piste, loin du territoire du royaume, loin de la protection du panthéon celtique. Un bref fragment de tes racines, un héritage lointain qui s’entremêlait au sang grec qui parcours tes veines, qui décida finalement de ton destin parmi les vestiges de la mythologie. Personnification des ténèbres, la délicate prophétesse s’enfonçait dans ton domaine, encore inconsciente des crocs obscurs qui l’a poursuivait. Tu serais implacable, tu n’avais qu’un seul ordre, une seule consigne, elle devait mourir car son pouvoir ne devait pas finir entre les mains du royaume, ou d’une autre mafia. Elle devait subir le prix de sa trahison, de sa fuite.

Soupir las, au cœur des ombres. Silhouette à l’abri sous les ténèbres, habile usage de tes capacités divine, l’acier glaciale du revolver qui te ronge le bas du dos. Tu n’avais pas l’habitude de t’équiper de la sorte, malgré ton affiliation à la Nuova Camorra, tu ne faisais pas parti de ceux qui couraient en première ligne. Tu n’avais guère un immense talent, te contentant d’être dans la moyenne, tu avais toujours bien mieux jouer avec les mots qu’avec la poudre noire. Cette mission s’annonçait alors quelque peu variés de tes ordres habituels, au moins, tu ne l’as tenais pas d’Aura, ce qui a l’art d’apaiser légèrement la frustration quand à son ascension fulgurante. Puis des bruits pas t’arrachent à tes pensées, démarche rapidement, à travers les ténèbres, tu reconnais immédiatement la cible. Nesryn Kron. Rictus sombre qui s’étire sur tes lèvres tandis que le voile se dissipe au cœur de la nuit, sans un bruit. Camouflage lever, bien que tu connaisses la source du pouvoir de la prophète, tu te mettais à découvert, risque certain, mais toujours prêt à l’action. Après tout, ses yeux étaient sans doute la seule arme qu’elle possédait, habile juge, cruelle juge, un don autant rechercher que crains parmi les divins. Un pouvoir dont tu devais te méfier, c’est tout ce que tu savais sur elle. Nature en lien avec le peuple divin, mystère prophétique qui t’échappe encore aujourd’hui, sans doute es-tu encore un peu trop insouciant.

L’arme qui glisse entre tes mains, cruelle vérité qui s’installe tandis que tu l’attrapes par le bras, pointant immédiatement l’arme sur sa tempe. « Je dirais que ce soir, la mort est venue vous cherchez… Bien que je ne sois pas Thanatos. Ni Hadès. Mais ça revient à la même chose. » Imbécile qui trouve encore le temps de jouer avec les mots. Instants critique, pourtant, tu ne tires pas… Pas encore. « Une dernière volonté ? » Une question généreuse, pour elle qui tente désespérément d’échapper à la Nuova Camorra. Une folie veine, sans doute aurait elle été un peu plus en sécurité au cœur même de sa cage, n’est-ce-pas mieux d’être un oiseau emprisonné, rêvant de liberté que d’être abattu en pleine envol ? Délicat dilemme qui s’installe dans l’esprit des ténèbres, quelque peu philosophique, bercer par la douceur de la nuit. Magnifique Nyx, idylle toujours inaccessible, l’impossible qui laisse s’installer la mélancolie dans le cœur humain. Rictus débordant d’ironie qui se dessine au coin de tes lèvres, vague murmure. « J’espère que ce rêve, il en valait la peine. »


@Nesryn Kron


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an riocht
Nesryn Kron
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) myself & (c)ANAPHORE
FACE : Charlotte Wessels
DOLLARS : 2053
SACRIFICES : 253
ANNEES : (Vingt-neuf ans) suffisamment pour avoir vu son monde changer autour d’elle à plusieurs reprises, pour s’être écroulée, pour s’être fait enchaîner à des divinités dont l’unique intérêt est de la manipuler…
CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
RÉINCARNATION : (Prophète juge), aucune divinité dans le corps.
TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
FACTION : (Neutre), les barreaux d'or se sont retrouvés ouverts, fuite enclenchée pour la juge, traquée par la NC.
OCCUPATION : (Serveuse au TeddyBeer), pour renflouer un compte en banque privé des chiffres factices. (Gérante & Directrice de la programmation aux Douze Coups), acheté par Ikaar, Nesryn y renoue avec son amour de la musique et du chant.
TALON(S) D'ACHILLE : Sa famille, ses recherches, son innocence, son pouvoir effrayant.
an riocht
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(+18) croc de nuit (nesryn) - Dim 24 Mar - 19:23


l’ombre du jugement
Elle avait réussi à fuir.

Il lui en avait fallu du temps, il avait fallu se battre contre elle-même, arrachée ce dégoût et cette estime de soi si faible qu’elle aurait pu retourner entre les griffes de ses geôliers. Anges gardiens masquant les démons, il avait fallu trois longues années pour que les pupilles cessent de s’aveugler, pour qu’elle accepte enfin de tourner la page. Qu’importait la haine, qu’importait les sentiments de déception qu’elle inspirerait. Elle avait trop longtemps courbé l’échine pour tous ces autres, elle s’était suffisamment flagellée pour un meurtre en légitime défense. Peut-être d’ailleurs l’homme en question était toujours en vie. Ou Augustin l’avait fait exécuter. Ce serait son genre, maintenant qu’elle le connaissait. Le vieil homme qui s’était pris le pouvoir en pleine gueule, avait réussi à s’en arracher. Divinité entraînée, divinité effrayante pour l’humanité que la gamine revêtait. Mais elle avait fini par partir. Par fuir. Par claquer la porte pour ne plus jamais revenir. Ca allait faire un mois, ça faisait un mois… Elle ne savait plus trop finalement. Tout était passé si vite, si lentement, quand le stress rythmait les pulsations de son myocarde. Tant de temps passé sur un lit d’hôtel, changeant chaque soir pour ne pas se faire repérer.

Puis elle avait revu Justin. Eamonn. Le premier avait réitéré une offre d’emploi, qu’elle avait accepté. Elle lui avait aussi expliqué la situation, mensonge impossible avec le comportement de proie, de fuite qui lui collait à la peau. Sans aucun détail donné sur la mafia, pour éviter qu’il ne devienne une cible. Le second, pour une protection de la part du Royaume, tandis que la neutralité lui était offerte. Pour éviter les problèmes. Chose qu’elle pouvait comprendre l’enfant, elle qui avait vu les alliances se faire et se défaire depuis son donjon doré. Puis, elle ne voulait pas être un fardeau. Elle ne voulait plus être un fardeau.

Personne ne l’avait poursuivie. Personne ne l’avait suivie, malgré les jours qui passaient. Les regards se portaient toujours souvent par-dessus l’épaule, stressés, à la recherche de ces êtres dépêchés pour la tuer. Y’avait aucune chance qu’on la laisse tranquille. Trop dangereuse, ils tenteraient de la récupérer, ou de la rendre incapable d’user de son pouvoir. A cette pensée, les doigts effleurèrent les paupières, et le cœur se gonfla d’angoisse. Non, ils ne feraient pas ça. Le problème, au-delà de son statut de juge, c’était ce qu’elle pourrait dire, ce qu’elle pourrait dévoiler. Secrets gardés de son passage à la Camorra, secrets qu’elle devrait emmener dans sa tombe…

Mains dans les poches, elle avait décidé de prendre l’air, de glisser dans les ténèbres de la nuit pour s’oublier. Moins visible qu’en pleine journée, moins de chance de se faire attaquer… Et non loin des docks, dans le quartier industriel, il n’y aurait aucun problème. Personne pour la suivre. Personne pour la descendre.

Et elle eut tort. Ombres se glissant dans ses pas, pouvoir dont elle ignorait l’existence. Il n’y eut qu’une main autour de son bras, et la froideur brûlante d’un canon sur sa tempe. Même pas le temps d’avoir peur, que le corps entier se tétanisa. Respiration rapide, tachycardie étouffante. Les iris se gelèrent un instant, en même temps que les muscles, alors que les mots lui parvenaient par vagues. « Dommage que vous ne soyez pas l’un des deux. » Murmure, puisqu’elle était incapable de parler. Peut-être que si elle avait hurlé, on serait venu l’aider. Quelqu’un aurait percé la barrière des ténèbres, pour venir la sauver… Ne rêves pas trop. « Encore faudrait-il que ce soit la dernière. » Elle ne pouvait pas mourir ici. Elle refusait de mettre un seul genou à terre. Même si elle ne savait pas se défendre. Même si elle n’avait rien pour s’en sortir.

A part ses pupilles. A part le stress et les émotions qui explosaient le myocarde. Et le pouvoir qui dégoulinait des orbites. Il n’avait pas pris ses précautions. Stupide et insouciant. Et à trop forcer les regards à se croiser, c’est lui qui y perdit. Inconnu qui devait avoir à se reprocher, pour que la souffrance le bouffe de l’intérieur. Elle avait appris Nesryn depuis, que plus une personne commettait de fautes, plus le jugement divin serait violent. Dans le cas présent, elle déclencha juste le don, gouffre sans fin dans lequel se plongera l’homme. Pour combien de temps, elle l’ignorait. Il s’agissait de le déstabiliser. Et elle réussit.

Quelques secondes, de quoi repousser l’arme, arracher l’arme au loin, et prendre la fuite. Pas un mot en plus, pas une excuse. Juste courir, courir le plus loin possible…

Elle ne ferait pas l’erreur de se perdre en palabres, elle.

@Liam Davies


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(+18) croc de nuit (nesryn) - Mar 26 Mar - 20:32


l’ombre du jugement
Imprudence. Maître mot de cet acte fou. Tu aurais put prendre tes précautions, demeurer dans l’ombre, la dévorer de cette manière, une seule et unique balle, transperçant les ombres et puis sa chair. Mais la curiosité était dévorante, auparavant, tu n’avais jamais entendu parler d’elle, secret bien garder d’un homme insaisissable. Il semblerait qu’Hermès aussi avait ses propres secrets. Les questions demeuraient nombreuses, peut être qu’au fond, tu voulais aussi découvrir le pouvoir des juges. Ceux que même les dieux craignent, dévoilant au plus aveugle de tous l’ensemble de ses pêchés dans un tourment sans fin. Au fond, tu voulais connaître l’ensemble de tes pêchés. Tu désirais savoir si l’avoir laisser entre les mains d’un autre en faisait partie, si avoir accepter de croire à son bonheur, aussi factice soit il faisait parti de tes pêchés. Lâcheté à peine voilé, la peur qu’elle te rejette, malgré ce fil rouge qui vous reliait, au fond, tant de questions demeurait, tant de mystère que seul les yeux d’un juge semblaient posséder la réponse. Une mission qui tombait bien, un instant d’audace qui payerait, tu n’en doutais point, sans doute une pointe de masochisme dans ton action, un zeste de connerie aussi. L’arme qui vole au loin, ses yeux qui se plantent dans les tiens et le jugement qui s’impose à toi.

La douleur te transperce instantanément, te tord. Tu tombes à genoux face au jugement de la prophète, en un instant tant d’images défilent sous tes yeux, tant d’années rassembler en un éclat. Pêchés dévoiler, tourment qui te transperce la chair. Le crâne gronde comme jamais auparavant, tes tripes s’entremêlent, se déchire en toi. C’est donc cela ? Le poids des pêchés, fulgurant, d’une intensité monstrueuse, mais sans doute un peu trop bref. Rictus cynique qui se dessine, qui se tord sous l’intensité de ce brasier monstrueux, la réponse que tu cherchais, tu l’obtiens enfin. Tu ne vois que tes arnaques, en temps qu’adolescent puérils, argent sale qui glisse entre tes doigts et quelques vies que tu arraches. Trop pour les compter sur les doigts d’une main, assez pour que deux suffisent. Au final, sans être immaculée, les ténèbres étaient bien moins souillé qu’on pourrait le croire, caporegime devenu grâce à quelques coups d’éclats, sans faire de toi un implacable meurtrier. Un jugement bref, la douleur fini par se volatiliser, aussi brutalement qu’elle surgit. Tu glousses, amusé par la situation, maintenant, tu savais à quoi t’en tenir. Tu te relèves difficilement, apercevant la silhouette féminine s’éloigner à la hâte dans les ténèbres, soupir las.

Entre tes doigts, les ténèbres s’agitent. Un voile d’ombre s’intensifie, cruelles projectiles qui danse au creux de ta main tandis que tes jambes tremblent encore, derniers échos d’un jugement soudain, dernières traces de son terrifiant pouvoir. Rictus obscure qui s’élargit sur tes lèvres, les ombres qui rayonnent dans tes yeux, Erèbe déchaînait, divine présence bafoué, la rage d’un autre temps qui pulse dans tes veines. Tu envois les projectiles occulte déchiré la nuit, un seul objectif, une unique cible qu’ils atteignent sans difficultés. De multiple éclats d’ombre qui viennent mutiler ses chevilles, dans le but de la paralyser, ricanement qui résonne sous le ciel étoilé. « Je m’attendais franchement à pire... » Pourtant les jambes tremblaient encore, démarche légèrement hésitante. Tu avances lentement, le temps de reprendre pleinement possession de tes moyens tandis que les projectiles d’ombres n’ont de cesse d’harceler leur cible, assurant de la paralyser au sol. Juste conséquence face au tourment infliger, jugement puéril au final, il n’était sûrement pas la pire âme présente au cœur d’Arcadia, il n’était pas un meurtrier implacable. Il devait l’admettre, ça le dégoûtait toujours un peu de devoir faire ça, mais c’était les ordres après tout. Sûrement, il se rapproche de la jeune femme, cessant ses assauts à répétition tandis qu’il déploie ses ténèbre, assurant une certaine sécurité cette fois, plonger l’endroit dans un épais voile noir, laissant la prophète incapable de discerner quoique ce soit. « Finalement, tu sembles plus… Déterminée que ce qu’on m’a dit. C’est intéressant. » Un main perce les ténèbres, attrapant une chevelure de feu, une lame brillante dans l'obscurité se plantant dans sa cuisse, chaleur d'un liquide vermeil qui roule le long de son poing serré. « Décidément… Je déteste faire ça. »


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Nesryn Kron
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ANNEES : (Vingt-neuf ans) suffisamment pour avoir vu son monde changer autour d’elle à plusieurs reprises, pour s’être écroulée, pour s’être fait enchaîner à des divinités dont l’unique intérêt est de la manipuler…
CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
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TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
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(+18) croc de nuit (nesryn) - Lun 15 Avr - 17:00


l’ombre du jugement
Elle avait cru à sa fuite.

C’était si facile, de prendre les jambes à son cou, de courir sans un regard un arrière. Elle avait fini par s’y faire, à ce besoin pressant de toujours être ailleurs, de s’échapper pour ne rien regretter. Au début, les regards glissaient irrémédiablement vers l’arrière, cherchaient les silhouettes dans les ombres, allant jusqu’à les inventer. Ce soir, elle avait décidé de s’en foutre. De toute façon, il était là, caché dans les ténèbres, prêt à lui sauter à nouveau à la gorge dès que la douleur aura cessé. Vulgaire animal qui n’avait d’Homme que l’appellation. Il n’était rien d’autre qu’un loup chassant, qu’un mouton dans une meute bien trop dangereuse. Seul, il ne valait rien, comme tous les autres. Elle l’avait compris Nesryn, après avoir passé trois années au sein de la mafia. Pour la majorité d’entre eux, se regrouper leur donnait une illusion de force. Peu savaient se tenir debout seuls. Et ceux qui y parvenaient étaient les plus dangereux. Nesryn était pourtant persuadée qu’aucun de ceux-là ne seraient à sa suite. Trop occupés avec les diverses affaires qui secouaient la Camorra, les dents affûtés ne seraient guère de sortie… ou peut-être se rassurait-elle comme elle le pouvait, derrière le souffle court et l’esprit embrouillé.

Cependant, elle s’en était rendue compte, que cela ne l’avait pas autant réduit à néant que désiré. Peut-être était-ce la durée durant lesquelles les prunelles s’étaient captées, qui n’avait pas été assez longue. Ou alors simplement l’homme n’avait pas tant de fêlures, tant de vices que cela. Elle se souvenait, qu’Augustin avait quasiment tourné de l’œil, évanouissement et vomissements à quelques pas seulement. Pour un peu, elle aurait pu prendre la fuite à l’époque… Mais l’aurait-elle fait ? Nesryn était fragile, n’avait jamais tué avant ce funeste jour. Psyché peu puissante, pas assez pour supporter le poids de ses erreurs. Alors, elle serait restée. Mais plus aujourd’hui. Plus maintenant. Il était temps de relever la tête, de refuser l’horreur dans laquelle on l’avait plongée…

Elle ne perçut pas de suite les ténèbres dans lesquelles elle s’enlisait, ni même celles qu’on manipulait derrière son dos. Sinon, la peur l’aurait privé de cette chance, de cette échappatoire. Et elle avait voulu y croire, une nouvelle fois, une dernière fois.

La douleur fut sensiblement plus importante, puisqu’elle ne s’y attendait pas. Les aiguilles se plantèrent dans la chair, brûlures soudaines à l’intérieur du derme. Elle ne les voyait pas, les fragments d’ombres s’enfonçant dans ses chevilles, pouvoir se mêlant à la noirceur environnante, que ce soit celle de la nuit ou de l’asphalte qu’elle teintait de carmin.

Elle étouffa le cri, fut contrainte de ralentir. Car la volonté ne suffisait plus, quand le corps était meurtri, quand les articulations étaient réduites en charpie. Elle avait beau vouloir, le reste ne suivait plus, à son grand désespoir. Et l’autre se rapprochait, faucheuse dont elle refusait de voir le visage, ou même le nom. Ce serait la fin. Et elle n’en avait pas envie, le pauvre colibri qui venait à peine de quitter sa cage…

Pourtant, le corps s’arrêta, sous les propos de l’homme. Timing parfait, seulement lié à la souffrance physique, aux tendons blessés. Il s’attendait à pire. Y’avait bien qu’un connard pour sortir ça, dans de telles circonstances. Être sans cœur, à l’image de ceux qu’elle haïssait, qu’elle fuyait. Un seul regard vers les chevilles, avant la chute sur les genoux. C’était fini. Et tout ça… Pour ça. Les ténèbres, elle ne les voyait même plus, nouvelle prison, destinée à la capturer à jamais. « Pourquoi… Vous faites ça ? » Murmures derrière les dents serrés, surmontant encore une fois la douleur. Murmures à l’intention des ténèbres, puisqu’il semble s’y cacher. Nouvelles paroles, et elle n’eut guère le temps de réagir. La main dans les cheveux, suivie d’une douleur violente dans la cuisse, et le corps s’écroula dans la foulée. Sans un cri, parce qu’elle refusait de lui donner cette satisfaction. Il fallait juste réfléchir, vite, malgré le sang imbibant progressivement le pantalon… « Qui vous a demandé de me tuer ? » Parce que c’était ça, sans aucun doute. Une traque qui se terminerait par la mort. Mais pas sans se battre. Parce qu’elle avait appris certaines choses Nesryn, au-delà de son don. Elle savait que les dieux ne pouvaient pas user de leurs capacités à tout va, que des limites étaient présentes. Il suffisait juste qu’elle l’oblige à trop user de son don…

Et ses propres mains vinrent récupérer celle dans ses cheveux. Et les ongles s’enfoncèrent dans la chair, soudainement. Un seul geste, pour le déstabiliser, une nouvelle fois. « Ca ne devrait pas vous étonner. » Elle n’était plus faible. Elle n’était plus la même, depuis qu’elle avait décidé d’agir.

Il fallait juste espérer qu’elle puisse se dégager à présent. Malgré deux jambes qui la portaient à peine.

@Liam Davies


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