AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

mensonges (Oksana)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
mensonges (Oksana)  Empty
mensonges (Oksana) - Dim 1 Avr - 20:49




Des nausées montent lorsqu'elle s'imagine les corps mutilés. Le sang qui recouvre les membres. La scène est morbide, insoutenable. Elle vient de passer une journée quasiment entière à parler avec deux personnes.

Milena. Poupée de la famille, promise au dieu nuit, princesse vouée au pire pour que la vedmak se protège.
Alfonso. Homme de la Nuova Camorra, l'un de ceux qu'il ne faut pas approcher, le sauvé qui lui doit la vie.

Elle utilise ceux qui ne se servent pas d'elle ; et les hautes têtes, celles qui contrôlent tout, elle n'arrive même pas à les atteindre. Ou du moins, trop naïve et confiante, Malkina ne s'imagine pas à la place de l'objet.
Et pourtant.

Ses yeux sont de couleur sang à cause des larmes. Son t-shirt est humide. On dirait une pauvre fille déprimée après le départ de son homme ; mais en réalité, c'est une gamine perdue qui croyait aux paroles de sa mère. Il ne t'arrivera jamais rien, à toi comme à tous les autres, qu'elle disait. Vieille femme morte trop tôt, laissant la jeune et fraîche oracle devenir vedmak, laissant l’oisillon prendre son premier envol sans que sa mère ne puisse le sauver. Fragiles épaules, plusieurs vies dansent entre ses mains. Inconsciente. Un homme entre dans la boutique sans toquer, sans prendre la peine de dire bonsoir, il claque à l'enfant-lune des mots qui traversent sa colonne. « Elle m'a envoyé te chercher. Dépêche-toi, vedmak. » Son accent russe se fait particulièrement ressentir. Malkina ne bronche pas sachant pertinemment ce que l'Elle voulait dire. L'enfant se lève, agrippe son sac (contenant un bric-à-brac énorme et son deck de Tarot). Pouchkine fixe l'individu quelques secondes avant de passer la porte en première, déçue que celle considérée comme sa nouvelle figure maternelle lui cache des choses.

L'immeuble est immense. C'est un hôtel d'après l'accueil et l'extérieur ; mais l'ambiance n'est pas luxueuse, d'avantage tendue et violente. Le personnel regarde de haut en bas la nouvelle arrivante, comme peu habitué de voir un autre visage que celui d'Oksana et Avgust.

Elle compte les marches, deux hommes lui refusent l’ascenseur.
Elle monte les étages, son cœur bat plus vite.
Une porte.
La porte.

Son poing vient claquer contre le bois trois ou quatre fois. Pas de réponse ; elle s'élance, rien à perdre, vie protégée en ces murs. Logiquement. Malkina pousse lentement le morceau de bois qui la sépare de la mère, tout est assez sombre, les lumières n'éclairent pas énormément. « Oksana ? » Toujours rien. Plus elle s'avance, plus Pouchkine se sent à l'étroit, comme en présence de quelque chose qu'elle ne devrait pas voir ou connaître.

Son souffle se ralentit, elle commence à perdre l'équilibre, se rattrape de justesse à un meuble. Dans le lit, devant elle, le père et la mère dansent sous les draps. Elle tourne rapidement la tête ne sachant pas s'il s'agissait d'une vision ou de la réalité, posant immédiatement sa main sur sa bouche, prête à vomir. « je-je suis désolée, je-je pars tout de suite, je- » Paupières recourant ses iris elle recule, bousculant ainsi la dangereuse.

« C'est une vision. »
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
mensonges (Oksana)  Empty
mensonges (Oksana) - Mar 3 Avr - 15:08

mensonges
malkina & oksana

« But I am old and you are young,
And I speak a barbarous tongue.»

Mère chienne qui s'ébroue. Progéniture fugace que le moindre bruit alerte, graines de chaos semées dans les esprits neurasthéniques de ceux qu'elle prétend siens, amourachés du fantasque, de ce qui les dépasse sans le moindre sens commun. Elle a l'arrogance souillée de ceux qui ne tolèrent pas l'échec, comme un prélude au sépulcre qui danse dans les yeux. Le rire et la faim des gamins débauchés, saloperies d'un bourbier carencé jusqu'à la moelle, assassins d'hier et de demain. Nouvelles dangereuses, rumeur parcourant les fidèles, écho misérable qui va et vient, ressacs messager de tant d'inepties. Tout phonème est une maîtresse dangereuse, pas seulement pour l'esprit vertueux, mais surtout pour ceux dont le berceau même fût d'augures mauvaises. Tragédie des dernières heures qui, si elle ne concerne nullement la Bratva, inquiète, remue d'anciennes querelles et d'anciennes peurs. Vedmak importunée dans l'intime, aux heures où nul ne tolérerait d'être éveillé, mais on ne se montre jamais revêche face à la madone, et elle le sait.

Simulacre de quiétude dans la pénombre, silhouette juchée sur un meuble avec comme unique compagnie celle des baisers mortifères, les clopes qu'elle abandonne négligemment sitôt consumées, extrémités bousillées par sa boulimie cancer. Étreinte bitume, plèvre défoncée par des annuités par dizaine, l'insomnie carcinogène. La bête gesticule, s'irrite de n'apercevoir nulle ombre parcourir les ruelles, s'acharne à embraser un poison supplémentaire quand enfin, surgissent de la sorgue les indolences maladroites. Brève caresse accordée au félin qui se love sur les guibolles de sa maîtresse, obscur, patience unanime. Enfin, elle l'entend, tâtonner, griffer les murs pour ralentir l'ascension, se refusant – conscience salvatrice – à pénétrer dans l'antre du dragon. Ici ne brille plus aucun astre, l'érubescence voilée par le macabre. Les coups qui pleuvent, les noms d'oiseaux qui fusent depuis treize longues années. Intimité défroquée par l'enfant qui trébuche brutalement, alors qu'elle devine sans mal les préoccupations qui la désole.

« C'est une vision. »

Porte close, plus aucun moyen de fuir. Pakhan qui ne révèle rien de ce qui se trame dans l'intime, des amours enragées, impose le mutisme d'un regard quand à ces visions noires, accompagne l'acrimonie d'un sourire léger. Elle n'a pas besoin d'en dire davantage car la doucette sait ce qui attend ceux qui parlent. Tout autant que ce qui adviendra d'elle si elle ne révèle pas le fruit de son courroux à sa maman adorée. Oksana, elle a des manières de reine, de bourgeoise un peu trop endimanchée, mime l'américaine. Contraste salaud avec ses intonations primaires, l'Est flanqué dans les veines.

« Je me doute que tu sais. Ne comptais-tu donc rien me dire, Malkina ? Me voilà bien fâchée. Et s'il était arrivé quelque chose aux nôtres, qu'aurais-tu fais ? »

Rapace qui fond sur sa proie, retrace une circonvolution latente autour de la môme, continuant négligemment d'inhaler son éternel poison.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas

mensonges (Oksana)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ]
» game of survival | oksana & fiona
» Rage against the dying of the light (Oksana)
» we're just savages hidden behind shirts, ties and marriages ft. oksana

Sauter vers: