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Baby I just want to dance - Sinead

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Baby I just want to dance - Sinead - Lun 1 Oct - 20:01




baby I just want to dance



Mois d’août de merde, au goût mi figue-mi raisin, à moitié passé dans la torpeur du nectar et l’imbécilité enivrante qu’il confère. A moitié, parce qu’il faut bien des piqûres de rappel de temps en temps, des gifles dans la gueule qui réveillent et qui donnent envie de se reprendre. Parfois. Il a des raisons de se battre, la Camorra, Sybille et ce petit trésor qu’elle couve jalousement en elle. Mais il y a des soirs où la misère revient grignoter des petits bouts d’âme, le vide sidéral qui lui troue la poitrine et l’envie entêtante qui lui vrille l’entre-jambe. Il sait très bien ce que désire son esprit et son corps, mais lui vivant il n’ira plus se foutre à terre devant ce mec qui ne mérite que son mépris le plus abject. Il a faim pourtant, bordel, et pas de lasagnes, pas de fromage, pas d’une bonne côte de porc. C’est a faiblesse de l’être humain qui le travaille, et sûrement celle d’Hermès aussi, ce p’tit con qui n’est pas plus dieu de l’abstinence que lui. Il rigole, cet enfoiré. Heureusement qu’il l’aime bien, hein.

La journée a été calme aujourd’hui, simples tracas quotidien des affaires, pas grand-chose à évoquer du côté de la Camorra, il rentre tôt et s’ennuie, incapable de penser à autre chose qu’à l’envie de se foutre bien en l’air ce soir. Il tente de regarder la télé, s’occuper, faire à bouffer. Il a vraiment préparé des lasagnes pour le coup. Épinards saumon. L’odeur alléchante ne suffit même pas à l’intéresser. Les doigts hésitent un instant puis se saisissent de l’iPhone balancé plus loin sur le plan de travail, il pianote et envoie un sms à Sin, au diable les alliances et autres conneries. Il aime bien Sin, aime bien dîner avec elle. Il n’a jamais le temps de s’ennuyer en sa présence, et s’il ne peut pas avoir l’objet de ses désirs, il ne dit pas non à la compagnie toujours amusante de la rousse. Elle répond, il sourit en voyant qu’après tout ce temps, rien n’a vraiment changé entre eux, comme il l’avait remarqué après le Trianon, quand ils étaient allés boire un café dix minutes pour débriefer et se jeter des vacheries à la gueule. C’était sympa, en y repensant.

Les deux heures passent aussi lentement qu’il s’y attendait, il se douche, fout un fond de musique et essaye de lire un bouquin. Heureusement, un collaborateur de la banque l’appelle et ils passent une bonne demi heure au téléphone, Gus fait semblant d’être agacé mais la distraction fait passer le temps plus vite et quand il raccroche, c’est l’heure. Il monte rapidement se reluquer dans la glace, remet un pschit de parfum – Terre d’Hermès, ou quand l’ego n’a pas de limites – se recoiffe et change de chemise. Coquet ? Non. Non.

Il hésite devant ses clés de voiture, se dit qu’il serait pas bon qu’on les voit ensemble en ces temps incertains. Augustin se ravise, retourne dans la salle de bains attraper une plaque de cachets anti-vomissements et redescend. Il sourit en voyant les roses dans le jardin – merci le jardinier, Augustin n’a pas vraiment la main verte – et va en cueillir une, se disant que ça ferait sûrement criser Sin devant la lourdeur du cliché. Après quoi il ferme les yeux, visualise l’appartement de l’altiste et se téléporte dans l’entrée, sans gêne aucune, comme toujours.

Ce sont des notes de musique qui l’accueillent. Sin ne mentait pas, elle révise avec assiduité et Gus apprécie la mélodie, reste debout là où il est quelques minutes pour l’écouter jouer. Il regarde sa montre, puis après cinq minutes décide qu’il peut sortir de sa cachette, traverse le couloir en se laissant guider par la musique pour s’appuyer contre l’encadrement de la porte ouverte, la rose dans sa main droite encore noircie par la brûlure de sa pote Breachnach, un sourire charmeur et presque insolent sur le visage. « Mais quel talent, » la félicite-t-il de façon tout à fait sincère, anticipant déjà la réaction possiblement explosive de Sin à son intrusion inopinée. On ne va pas se mentir, il savoure toujours ces moments là. Sale gosse.




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Baby I just want to dance - Sinead - Jeu 4 Oct - 16:51



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Le téléphone reposé, voilà la rouquine qui reprend son alto et fronce le nez face à la partition qui lui donne du fil à retordre. Il va falloir se bouger le cul et s’activer si elle veut arriver à bout de la dizaine de pages qu’elle doit déchiffrer pour le lendemain. Quelle idée aussi de repousser l’échéance ! Bon, on dira qu’elle avait des choses plus importantes à gérer avant cette répétition, à commencer par une guerre qui ne cesse d’avancer, et a peut-être bien éclaté sans qu’elle n’y prenne vraiment garde. La musique adoucit les mœurs, il paraît : pour l’heure, ça lui permet au moins d’oublier le chaos ambiant, entre les bâtiments qui brûlent, les cargaisons qui sont dérobées et ainsi de suite… Elle éructe plusieurs jurons dans les premières minutes tandis que les notes résistent et que la partition du concerto pour alto de Joseph Schubert ne tient pas en place sur le pupitre. L’Allegro est pourtant plié assez rapidement pour le déchiffrement, les portées annotées de quelques hypothèses sur le tiré ou le poussé, et elle enchaîne avec l’Adagio qui est une plaie, lent et blasant. Elle souffle, elle avance sur la partition, finit par faire une pose parce que ses doigts fatiguent, se prépare un thé et l’oublie lamentablement sur la table basse devant elle, dans le salon. L’Allegretto a ça d’amusant qu’il doit être d’un tempo rapide, et après l’avoir déchiffré une première fois lentement, il s’agit de gagner en vitesse, mesure par mesure, groupement mélodique par groupement mélodique. Alors elle travaille, debout devant son pupitre, à jurer encore et toujours quand ça coince.

Elle travaille ainsi sans regarder l’heure, le thé refroidit sans qu’elle y touche, le soleil descend derrière la ligne d’horizon et 21h arrive sans qu’elle n’y fasse attention. Ce n’est vraiment que quand une voix masculine s’élève dans son dos qu’elle sort de sa transe musicale, pousse un juron supplémentaire (« For fuck’s sake ! ») et que le bout de l’archet s’accroche à l’anse de la tasse pour la lancer à la fin du demi-tour sur l’intrus (oui, elle s’est entraînée à ce geste plusieurs fois dans sa jeunesse, curieuse de voir si elle pouvait maîtriser pareil mouvement). La tasse loupe de peu l’outrecuidant, à moins qu’il se soit décalé au bon moment, mû par un instinct parfait. L’inquiétude se transforme en stupeur quand elle reconnaît Augustin, à peu près en même temps que ladite tasse lancée trouve un obstacle de taille dans le mur derrière Gus et explose en gros éclats, projetant par là-même le reste de thé qui avait survécu au vol plané. « Gus, putain ! », l’apostrophe-t-elle, avant de poser alto et archet dans l’étui posé sur le canapé derrière elle, et de s’approcher de lui, tout en déroulant un rouleau d’essuie-tout sur la longue trainée de thé faite par terre, suivant l’arc de cercle réalisé par la tasse volante, pour le rabrouer, l’air revêche : « Tu préviens pas quand tu te pointes ? » Non, le compliment n’était pas un avertissement, elle en est certaine ; juste un stratagème pour lui faire faire un bond -et ça avait marché. Elle avise la rose, esquisse un sourire consterné, se masse les tempes et commente : « Si tu crois que c’est avec ça que tu vas me mettre dans ton lit… » Le reste se fait non-dit : il a déjà gagné, ou c’est inutile ? Ça sera à lui d’interpréter. Et Sin de s’approcher encore plus de lui, jetant un coup d’œil derrière lui, en se penchant sur le côté pour voir, vu qu’il est plus grand qu’elle : mh, le mur en a vu d’autres, et le thé sèchera, c’est moins chiant que par terre où on peut glisser. Ça donnera du cachet. Ou bien ça sera maudit d’ici deux jours, quand elle prendra conscience qu’elle a laissé la tache sécher et que c’est désormais bien sale.

« J’ai cru que tu allais jouer au chauffeur, j’avais oublié pour tes dons… Vu les derniers évènements, c’est pas trop con, j’avoue. » Aux dernières nouvelles, le musée d’Arcadia a subi un cambriolage, mais pas vraiment moyen de savoir ce qui y avait été dérobé, même en faisant les yeux doux à Gamze pour en apprendre un peu plus. Et dans tous les cas, il ne sera pas bon de sortir ensemble, au vu et su de tous, surtout si elle repense au savon qu’Alan lui a passé avec ce café innocemment pris au lendemain de l’Eden Manor. Mais s’il fallait qu’elle suive les conseils -ordres, limite- d’Alan, la vie perdrait certainement tout son sens et tout son attrait, alors elle n’en fait qu’à sa tête et reprend : « On va quand même chez toi, hein ? J’ai absolument rien à bouffer ici -enfin, de prêt en vingt secondes j’entends, hein, j’dois bien avoir trois cacahuètes qui se battent en duel et… » Elle ne termine pas sa phrase, hausse les épaules. C’est qu’elle n’a plus vraiment besoin de se nourrir, la rouquine. L’alcool ne fait plus effet, et depuis qu’elle voit dans le noir, elle peut passer une longue journée sans être tiraillée par la faim. C’est plus la force de l’habitude qui la fait grignoter des conneries, ou se faire à manger de temps en temps, imitant aussi ce que son père faisait aussi malgré son âge et son stade avancé. « Ça marche comment, alors, ton truc ? Tu m’expliques avant de m’embarquer ? » C’est qu’ils n’ont pas vraiment eu le temps de parler téléportation, hein, depuis. Et d’accompagner la question d’une œillade charmante, cherchant avant tout à assurer à son visiteur qu’elle a bien envie, elle aussi, d’oublier toutes ces histoires de mafia pour la nuit.


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Baby I just want to dance - Sinead - Dim 7 Oct - 16:43



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@Sinead Reed



La réaction est quasi-immédiate : un juron et un réflexe défensif impressionnant et parfaitement exécuté, du bout de l’archet. Il bouge la tête au dernier moment, la tasse de thé lui frôle l’oreille et va se fracasser sur le mur derrière lui, arrosant ses chaussures de gouttes d’infusion froide. Ah, bravo. Bon, ça séchera vite. La surprise passée, il hausse des sourcils impressionnés par la démonstration d’agilité de Sinead, sourire impertinent bien en place pour répondre à ses remontrances. Non, il ne prévient pas. C’est beaucoup moins drôle sinon, et il n’aurait pas pu assister à ce magnifique lancer de tasse. Le sourire se fait plus goguenard à sa remarque sur la rose – il espère bien qu’il n’a pas besoin d’une rose pour qu’elle finisse dans son lit. Elle constate les dégâts, s’arrête devant lui et il fait une moue appréciatrice quand elle commente son choix de ne pas venir en bagnole. « Pas trop con. Je me souviendrai longtemps de ce compliment, merci trésor. » Il hoche la tête quand elle demande s’ils vont toujours chez lui, et il lui tend tout de même la rose pour qu’elle la prenne, content de lui et de cette idée qui clairement lui fait ni chaud ni froid, comme prévu. « Yep. J’ai fait des lasagnes au saumon, » déclare-t-il d’un ton tranquille. Il sait pas si Sin a faim, elle. Elle lui a dit oui par texto, mais ils ne parlaient pas vraiment de bouffe, donc bon, pas trop d’infos sur ce côté là.

Le banquier se redresse, l’épaule quittant le montant de la porte, et il fouille dans la poche de son pantalon pour en sortir une plaque avec des petites pilules. Il en sort une de l’emballage en aluminium et la donne à Sin, un petit sourire sur les lèvres, imitant le sien. Un peu moins amusé, un peu moins goguenard, juste content de se retrouver avec elle comme avant. Ils en ont passé des soirées sans prise de tête tous les deux, et c’est bien de ça dont il a besoin en ce moment. « J’te conseille de prendre ça avant d’y aller. La plupart des gens le vivent mal la première fois, mais après on s’y fait. » Il sourit, la laisse considérer ses paroles un instant. « T’as pas grand-chose à faire, juste à te laisser porter. Niveau sensations, j’peux pas dire que c’est plaisant. Enfin, moi ça me fait plus grand-chose, j’aime bien ça d’ailleurs. Mais au début… c’est comme si on te tirait par le nombril et qu’on te foutait au milieu d’une tornade. Après, ça dure deux secondes, donc ça va. Il y a pire. » Il hausse les épaules, sourit encore. Ça doit pas vraiment donner envie, expliqué comme ça, mais bon, ils n’ont pas vraiment le choix parce que sortir tous les deux, au vu des tensions entre leurs deux clans, ce n’est pas vraiment la plus riche des idées. « Tu verras, c’est fun. Et j’te rince au nectar en arrivant pour me faire pardonner. »

Cachet pris, Augustin attend la confirmation de Sin comme quoi elle est bien prête avant de lui prendre la main. Il espère que le cachet fera effet, pour le bien être de Sin tout comme pour le sol de sa maison. Il la regarde dans les yeux et hoche la tête, attend qu’elle lui renvoie le même signe et puis il visualise le salon de sa petite villa planquée dans Elysium Heights, au fond d’une impasse. En deux secondes ils sont arrivés, Augustin les pieds fermement ancrés sur le sol, mais pour Sin ce n’est pas vraiment la même histoire. Il la retient, l’empêche de tomber, et l’aide à s’asseoir dans le canapé juste à côté d’eux. Il sait pas trop comment elle se sent, c’est toujours difficile de juger et les gens sont souvent trop déboussolés sur le coup pour comprendre eux-même ce qui leur arrive. Il se souvient de son frère, qui était carrément tombé dans les pommes, mais c’était sa première téléportation, ils étaient jeunes et Ben n’était qu’un mortel. Il se souvient de Alan, qui avait gerbé de façon très glorieuse en plein milieu des jardins publics de Palermo. Ouais, chacun le vit différemment. « Ça va Sin ? Je vais te chercher un verre d’eau. » Il se lève, traverse la cuisine, passe devant l’îlot et remplit un verre d’eau fraîche. S’teuplaît Sin, vomis pas sur mon tapis. Ils sont pas dans Harry Potter où il suffit d’un coup de baguette pour tout laver. Il revient vers elle, s’assoit sur la table basse pour lui faire face et lui donne le verre.




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Baby I just want to dance - Sinead - Mar 16 Oct - 22:29



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Il parle bouffe, et lasagnes au saumon, et dans un coin de son esprit, pointe un souvenir de mention elliptique aux talents culinaires conjoints d’Esposito et Brazzi, faite par un Salducci prenant congé nu comme un ver. Elle se lècherait presque les babines à l’évocation d’un plat mitonné par l’Italien, mais se contente de hocher la tête et d’avouer : « Ça tombe bien, depuis que Luca m’a dit que tu cuisinais, j’suis curieuse de goûter. » Point d’allusion sexuelle dans pareille palabre : elle est authentiquement intriguée par l’information et serait ravie d’en savoir plus sur cela. Mais pour l’heure, le fumet exquis attendra qu’ils soient arrivés chez Augustin : elle ne peut que l’imaginer et se doute que son imagination est certainement terne face à la réalité. Et pourtant, on ne pourra pas dire que Sinead boude les repas : elle oublie simplement de déjeuner, depuis qu’elle n’a plus besoin de se nourrir régulièrement pour survivre.

Le cachet sorti de l’aluminium fait arquer un sourcil à la rouquine. Elle suppose que ça n’a rien d’une drogue humaine comme ça circule pour se donner un peu l’impression d’avoir une vie trépidante ; et effectivement, quand elle le rapproche de ses yeux bleu-vert, ça a plus l’air d’un médicament qu’autre chose. Elle espère seulement que c’est de confection divine, sinon ça n’aura aucun effet sur elle. Jamais en tout cas il ne lui viendrait à l’idée que Augustin pourrait être en train de lui tendre quelque chose de néfaste pour son organisme. S’ils plaisantent sur leur souhait de veuvage à chaque fois qu’ils se voient, ils ne font qu’en rire, et seraient bien mal à l’aise s’ils devaient véritablement loger une balle dans le cœur, la tête, ou n’importe quelle autre partie du corps l’un de l’autre. Autant dire que cette soirée commence bien et promet d’être agréable parce qu’ils n’ont aucune envie de laisser la guerre dévaster leur relation qui pourrait s’apparenter à de l’amitié s’ils cherchaient à mettre des mots dessus.
Alors tandis qu’il use de sa voix pour la convaincre du bien fondé de prendre ce cachet, elle finit par hocher la tête, et par poser le cachet sur sa langue pour avaler à sec. Il y a pire, il a dit. Elle ne commente pas sur le fait qu’il y a forcément pire que de se faire aspirer par une sorte de trou noir invisible pour réapparaître à un autre endroit, parce qu’elle risque de se perdre dans des considérations un brin glauques. Et la voilà qui ricane doucement quand il parle de la rincer au nectar. En voilà un qui est passé à un autre stade, aussi, on dirait.

Elle attend quelques dizaines de secondes pour être sûre qu’elle est prête. L’alto est reposé dans son étui et l’étui fermé soigneusement, les partitions réorganisées sur le pupitre. Et une fois qu’elle a l’impression d’avoir à peu près rangé ce qu’il fallait, elle finit par prendre la main d’Augustin, en songeant que ça fait bien longtemps qu’elle n’avait pas fait ça, tenir la main d’un garçon de cette façon. Échanges de regards, de sourires, de consentements. Et ils changent de décor, avec une rapidité qu’elle n’aurait su imaginer. Le paysage change, l’assiette de l’équilibre se renverse et les jambes se dérobent sous la rouquine, qui espérait pourtant réussir à se maintenir droite. Heureusement Gus veille et la rattrape, et l’aide à s’asseoir. Elle ferme les yeux subitement, la tête qui tourne, le sang qui vrille les tempes et la glotte secouée. Lèvres pincées, mâchoires serrées, elle le sent s’éloigner mais elle se concentre d’abord sur ses sensations déboussolées. Le nord, la verticale, la— Premier reflux, qui lui fait maudire le laborantin humain ayant confectionné ce putain de cachet, et qui rend nécessaire l’indication à Gus d’un pharmacien divin dans les heures à venir. Les lèvres restent serrées et la trachée la brûle. Elle déglutit, se force à ravaler la bile remontée et respire lentement alors que les pas du maître des lieux se rapprochent derrière ses paupières toujours closes. Un verre arrive dans ses mains, frais dans les paumes brûlantes. Le médoc ne fait pas du tout effet, autant le dire, alors qu’un second reflux déclenche un réflexe salvateur chez l’altiste aux poignets lestes : l’eau finit sur le tapis et en partie sur le pantalon de Sinead, et le vomi dans le verre vidé d’un coup sec. Elle ouvre les yeux sur une mixture fort peu ragoûtante, la considère perplexe, sourcils froncés et nez plissé, puis commente tout en se levant sur des jambes un peu fébriles : « De l’intérêt de savoir contrôler ses lèvres. » Sans le verre de vomi dans les mains, le commentaire serait probablement immédiatement analysé comme une allusion sexuelle. Mais c’est dégueu, Sin, c’est dégueulasse, ce qu’elle a fait -très propre et net sans bavure, mais immonde tout de même. Elle a l’air de le savoir puisqu’elle ne s’attarde pas non plus à admirer sa production artistique. En quelques grandes enjambées, elle emprunte le chemin inverse d’Esposito et vide le contenu dans le lavabo de la cuisine, le regarde disparaître dans les coulées aqueuses, puis fout la bouche sous le filet d’eau pour se rincer la bouche quelques secondes.

Bouche nettoyée, feu dans la gorge apaisé, la Courtisane pose le verre rincé sur le comptoir et se retourne vers Augustin qui l’a suivie dans la cuisine. « Ça va. Mieux au moins. Pour une fois que l’insensibilité aux drogues humaines se retourne contre moi… » Elle hausse les épaules sans poursuivre vraiment sa phrase, choisissant de se mettre à l’aise. La voilà qui s’assied en tailleur par terre pour enlever ses bottines -qu’elle portait chez elle, oui- et une fois que c’est fait, indique d’une main tendue vers lui, qu’elle a besoin de l’aide de l’Italien pour se relever. Et l’odeur -la bonne, la vraie- la frappe, et la fait se retourner vers le four. « Mon dieu, c’est vrai que ça sent bon, ces lasagnes. » Tout pour faire oublier cette arrivée catastrophique chez Augustin. Mais au moins, elle ne lui a pas ruiné son tapis : elle l’a simplement inondé d’une eau qui s’évaporera bien à un moment. Pour l’heure, il s’agit de se sustenter, pour pouvoir envisager d’autres activités plus acrobatiques. « J’oublie pas que tu m’as promis du nectar : j’crois que ça serait le bon moment. Ça ou du neptra, d’ailleurs. », ajoute-t-elle, un brin insouciante, comme si elle oubliait que le neptra lui faisait enchaîner les conneries.


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Baby I just want to dance - Sinead - Mer 24 Oct - 19:03



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@Sinead Reed



Bon, ça a pas l’air d’aller, ça se voit au teint pâle et à l’expression maladive de Sin. Gus cligne des yeux, grimace. Le cachet. C’était un cachet normal… Lui qui n’en a pas vraiment besoin d’ordinaire, il n’a pas pensé à s’en procurer des faits pour les récurrences. Oups.
Oups en effet, car la gerboulade a bien lieu sous ses yeux un peu hébétés. Il remercie intérieurement Sinead pour son réflexe salvateur pour le tapis, et une fois de plus elle le surprend par sa réactivité et son habileté. Vider le verre et s’en servir comme bassine à vomi, c’est plutôt malin, même si c’est carrément dégueulasse. Une fois l’orage passé, il y a quelques secondes de temps mort où tous les deux observent le contenu du verre d’un air un peu médusé, jusqu’à ce que Sin bouge enfin, les sortant de leur torpeur. Augustin grimace, l’odeur et la texture du vomi ne faisant pas vraiment de bien à son estomac vide, mais la remarque de Sin l’aurait presque fait sourire s’il n’y avait pas eu ce léger désagrément.

Il suit Sinead dans la cuisine et met le verre dans le lave-vaisselle une fois qu’elle a fini de se rincer la bouche. « Ma faute, » qu’il s’excuse vaguement. « J’ai pas pensé au fait que c’était des médocs humains. » Il espère que le retour se passera mieux pour elle, évite de formuler cette pensée à voix haute histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie… de ne rien remuer du tout, pour le bien de sa maison et de leurs estomacs récalcitrants. Il tend la main à Sin pour la relever, et sourit quand elle commente le plat encore au chaud dans le four. Alors comme ça, Luca a parlé de ses talents pour la cuisine… c’est bon à savoir. Il pensera à remercier Luca pour son coup de pouce à la drague, même s’il n’en a pas vraiment besoin avec Sin. Ça fait des années qu’ils sont passés à l’étape suivante. Il ne sait même pas s’ils se sont vraiment dragués un jour – quoique si les réflexions, les piques et les blagues salaces comptent, ça ça n’arrête jamais. « J’ai les deux. Nectar et neptra, » répond-il tout en ouvrant la porte d’une armoire au dessus de la machine à café pour sortir deux assiettes. Il retourne vers l’îlot central et les pose sur le plan de travail, pointe du doigt une commode dans la salle à manger. « Les bouteilles sont là-bas, fais ton choix, » lui dit-il avec un sourire tout sauf innocent. Il sort deux couteaux et deux fourchettes d’un tiroir, prend deux grands verres à vin – parce que même si c’est pas du vin, c’est toujours plus classe de se soûler dans de jolis verres. Sin revient avec une bouteille et Gus remet le four à chauffer un peu. Il ouvre la porte du frigo pendant que Sin les sert, réfléchit quelques secondes et puis choisit de sortir des olives vertes qu’il met dans un petit bol, histoire qu’ils grignotent en attendant le plat. En plus il vaut mieux bouffer des olives avant l’apéro, c’est bien connu.

Ils trinquent – dans les yeux – et Augustin savoure la première gorgée qu’il attendait avec impatience, signal de départ d’une soirée qui s’annonce succulente. De quoi oublier la merde extérieure le temps de quelques heures. « Ça fait un bien fou, » commente-t-il en regardant son verre avec ce qu’on pourrait appeler de l’affection. Il reprend une gorgée. « Le whisky me manque, j’t’avoue. J’l’aimais bien, ce con. Maintenant, c’est du sirop. J’ai essayé de le couper au nectar mais c’est pas fameux. » Il hausse les épaules, puis prend le bol d’olives et invite Sin à aller dans le salon, histoire d’avoir de quoi s’écrouler dans le canapé ou s’affaler sur la table basse. Il met la radio en route, en fond, une chaîne qui passe de la variété et qu’il écoute assez souvent entre ses vinyles de jazz et de blues. « Alors, Mademoiselle Reed. Des envies particulières pour ce soir ? » Toujours debout, il prend une olive et la croque d’un air nonchalant. « J’te proposerai bien un jeu de carte, mais on est encore trop sobres. » Il regarde vaguement autour de lui, main dans la poche, descend son verre un peu trop vite mais peu importe parce qu’il a envie de se foutre une bonne caisse et relâcher la pression. Et plus. Il parlait pas que de cartes. Sourire un peu graveleux, un sourcil arqué. « J’ai d’autres jeux un peu différents, bien sûr, mais - » Le four qui sonne, il est coupé dans sa phrase et choisit de la laisser en suspens, finalement. C’est pas mal, comme effet.
Il s’en retourne sortir les lasagnes, remplit les deux assiettes et revient les poser sur la table basse. « Bon appétit, » dit-il, en français dans le texte, un sourire charmeur sur les lèvres.





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Baby I just want to dance - Sinead - Lun 12 Nov - 19:52



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Elle hausse les épaules tandis qu’il s’excuse. Qu’importe pour le cachet de mortels, au moins elle sera prévenue par la suite. Et rien ne les force à se séparer immédiatement, alors autant mettre quelque chose dans son estomac, ça lui évitera de tout régurgiter comme ça la prochaine fois. Elle va se servir, pioche dans les bouteilles et finit par en prendre deux, et revient en annonçant : « Le nectar pour commencer, le neptra pour quand on commencera à être bien attaqués. » Ils ne sentiront plus la différence à ce moment-là. Les verres tintent l’un contre l’autre, le liquide ambré qui tangue dans les grands ballons et attire leurs regards lorsqu’ils ne s’ancrent pas l’un dans l’autre. Elle finit par le suivre au selon et elle n’a plus qu’à se vautrer dans le canapé pour profiter pleinement de la soirée. La bouteille de nectar les a suivis et elle ricane quand Augustin parle de ses expérimentations avec les mélanges. « Perso, c’est assez marrant de boire la bière comme du petit lait, mais ça reste quand même sacrément inutile, faut le reconnaître. Et puis franchement moins efficace. » Elle pourrait lui raconter le soir où elle s’en est rendue compte et où elle descendait shot sur shot pour voir si à un moment ça allait faire de l’effet, en vain. Mais le voilà qui instaure une ambiance cosy et l’interroge sur ses préférences pour la suite de la soirée, tandis qu’un sourire charmeur étire ses lèvres à elle et qu’elle se mordille la lippe inférieure en prenant un air très inspiré. « Surtout trop sobres pour que nos tricheries se voient. Autant attendre. » Attendre que le nectar fasse effet et les détende. La soirée est encore longue, et si elle ne commence qu’à neuf heures et quelques, rien ne les oblige à l’écourter s’ils sont bien ensemble. Elle n’a répétition qu’à 10 heures du matin, et ça ne serait ni la première fois, ni la dernière fois qu’elle s’y rendrait en retard ou encore bourrée de la veille. Bon, il y aurait bien Dick qui l’interrogerait sur le sujet, peut-être, mais elle s’en fout complètement là. En tailleur sur le canapé, le dos coulé dans les coussins moelleux, elle sirote son verre de nectar et, une fois achevé, se ressert et remplit le verre de son hôte, parce qu’il n’y a pas de raison qu’elle soit la seule ivrogne de la soirée. « Tu veux qu’on joue au policier et au voleur ? Je te signale que je fais une superbe imitation du commissaire, hein. » Les fouilles corporelles, elle connaît vachement bien aussi, semble indiquer son attitude physique alors qu’elle pose le verre et se penche vers Augustin, interrompue par le four qui sonne. Elle s’écarte et s’enfonce à nouveau dans le canapé, avant de prendre une gorgée de nectar et de se redresser. Rapides applaudissements au chef qui rapporte les assiettes servies, et la voilà qui hume avec délice son assiette fumante. La fourchette se plante dans la part, ressort, brûlante.

Oh, ben, flûte alors, il va falloir trouver de quoi patienter.

« C’est un peu trop chaud. » Ben voyons. Le sourire en coin, la pupille dilatée, l’air d’être presque en train de parler d’autre chose que des lasagnes posées devant elle. Elle souffle un peu sur le contenu de son assiette, une main qui retient ses boucles pour éviter qu’elles tombent dans la béchamel. « Mais ça a l’air d’être une tuerie. » Et la voilà qui ôte son gilet.
Oh.

Et de commenter : « Je crois que je vais semer des fringues partout chez toi. » La subtilité ? Tellement surfait, quand on est Sinead Reed et qu’on est venue manger chez quelqu’un que la guerre des gangs devrait nous interdire de fréquenter. C’est que le nectar fait effet assez vite : elle en consomme moins que du neptra, à vrai dire, mais ça ne veut pas dire qu’elle le tient très bien. Elle est joyeuse, là, pour le moment. Elle a encore tous ses moyens et toutes ses capacités cognitives, hein, n’allez pas croire qu’un verre de nectar mettra Sinead Reed au tapis, non. Loin de là. Ça ne fait que décupler certaines de ses envies. Sous le gilet, un débardeur bleu clair, un rien transparent. Elle s’est pas particulièrement habillée pour sortir, hein, et quand il est venu la chercher, elle a décidé qu’elle n’avait pas le temps pour se changer. « Ça fait plaisir de te voir. », qu’elle commence, sérieusement. « Comment ça va, en dehors des histoires de porte-flingues ? » Ils se sont accordés dès le départ, pas de discussion sur le boulot, et rien sur la guerre des gangs. Cette soirée est un havre de paix, et une sorte d’abri à partager à deux, en mettant un mouchoir sur toutes ces merdes qui couvent au dehors. Et même si l’aspect charnel est indéniable, il y a aussi l’envie de se retrouver amicalement qui prône dans cette soirée, non ?


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Baby I just want to dance - Sinead - Mer 28 Nov - 0:38



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@Sinead Reed



Sinead qui se penche un peu en avant, lui conférant une vision pas désagréable sur se qui se cache à peine sous le débardeur qu’elle porte. Avec en bonus une idée de jeu qui n’est pas pour lui déplaire – jouer au gendarme et au voleur c’est un peu le résumé de sa vie, mais avec Sin c’est bien plus aguichant. L’appel de la gourmandise culinaire se fait entendre cependant et reporte un peu les fantasmes évoqués, et alors qu’il sert les assiettes Augustin sourit en s’imaginant Sinead dans un uniforme de policière, brandissant ses menottes d’un air bien trop satisfaite d’elle-même. C’est que ça lui irait bien… et que ça titille bien son imagination. Il s’assied par terre, au pied du canapé pile à l’endroit où Sin est assise confortablement. Le plat est chaud, Augustin aurait presque pu écrire les paroles de Sin en avance, tout comme lui elle ne recule pas devant la moindre petite perche tendue pour faire des sous entendus.

Il boit une gorgée de nectar, étire un sourire appréciateur en la regardant retirer son gilet, laisse ses yeux détailler ces formes suggérées par le tissu qui reste. Il les connaît, ces formes, mais voilà bien longtemps qu’il n’a pas eu l’occasion d’y mettre les mains. Ça rend le tout encore plus excitant, comme une redécouverte. C’est comme retrouver un billet perdu depuis longtemps, et décider de se faire un petit plaisir avec : que du bonheur. « Tu peux semer ce que tu veux. Surtout tes fringues. Je te filerai même un coup de main, » répond-il avec un sourire qui ne cache pas son intérêt. L’assiette fumante est posée sur la table, et il ne doute pas qu’ils risquent en fait de les oublier assez vite, n’étant plus rappelés à l’ordre par la faim commune aux mortels. Ils y reviendront sûrement s’ils abusent trop de nectar, histoire d’éponger un peu. Augustin a un peu chaud lui aussi, et ses doigts déboutonnent un bouton de plus au haut de sa chemise d’un air distrait alors qu’il l’écoute. Le sourire qu’il lui adresse alors est moins joueur, plus sérieux, un peu nostalgique même. « Oui, ça faisait trop longtemps, » répond-il. Le café après le Trianon ne compte pas, ça fait trop longtemps qu’ils ne se sont pas vus eux par leurs alter-egos des mafias. C’est un peu de la faute de Gus, qui l’avait évitée consciencieusement, ne voulant pas risquer de croiser la route d’un gaulois un peu trop agaçant. Mais après ce qui s’est passé ces dernières semaines, il n’en a plus rien à battre, et sincèrement ? Il regrette quelque peu de s’être privé de la compagnie bien plus intéressante de Sinead. Mais tant pis, ils ont toute la nuit pour rattraper ça.

« Je fais aller, » dit-il avec un sourire tranquille. Je vais être papa, est le genre de phrase qu’il a envie de sortir à tout bout de champ, mais c’est à peu près aussi idiot de faire ça que de se tirer une balle dans le genou. En plus, il a beau en être heureux, ça le fait quand même pas mal flipper sur plein de points alors… encore un sujet qu’il préfère oublier le temps d’une soirée. Il prend une grosse gorgée de nectar, apprécie de ressentir les débuts de ses effets euphorisants. « Je dirai presque que c’est la routine, » continue-t-il en faisant un geste vague de la main qui tient son verre déjà presque fini. « Boulot, réunions, soirées pâtes, un golf par-ci par-là et des – oh mais attends... » Il finit son verre d’une traite et se relève, un air conspirateur et un peu filou sur le visage. « Il faut que je te montre... » Il traverse le salon, retourne dans la cuisine et tend le menton, cherche quelque chose des yeux. Ou plutôt quelqu’un… « Où est-ce que… » Elle n’est pas en bas, on dirait. « J’arrive, » prévient-il avant de disparaître. Il réapparaît quelques secondes plus tard et descend les deux marches qui passent de la cuisine au salon, un petit chat dans les bras. Écaille de tortue, la petite boule de poils regarde autour d’elle d’un air curieux et un peu désorienté. Elle a déjà subi son lot de téléportations, la petite, ce qui explique l’absence de réaction notable.

Il s’approche de Sin et s’assoit à côté d’elle dans le canapé, où il dépose la petite chatte curieuse – il se retient d’ailleurs de faire une blague sur ce mot avant même de l’avoir présentée. « J’ai un chat, » commente-t-il simplement, encore un peu surpris lui-même par cette drôle de réalité triviale. Il en est presque devenu gaga, Callie peut en attester car elle reçoit régulièrement des photos et des commentaires sur ses exploits et catastrophes. « Elle s’appelle Duchesse. » La petite minette renifle les vêtements de Sin, ceux-là mêmes que Gus a assez hâte de retirer. Il rit un peu et regarde Sinead. « C’est marrant, hein ? » Puis sans transition. « Tu sais que j’te verrai bien dans un uniforme de policière. Mais si tu veux une raison de me coffrer, va falloir que je te pique un truc... » Il la considère d’un air un peu songeur, comme s’il réfléchissait à quelque chose à lui voler, puis décide de remplir leurs verres qui se sont déjà vidés de leur contenu. Ah, ça descend toujours trop vite, ça. « Et toi, quoi de neuf dans ta vie trépidante de flûtiste ? » Sourire qui la charrie, il a profité de l’intrigue du chat pour s’asseoir bien plus près d’elle, histoire de faciliter la suite logique de leurs retrouvailles amicales. Puis il continue de dérouler son train de pensée concernant l’histoire du gendarme : « J’ai pas de costume de poulet, mais j’ai bien une ou deux paires de menottes, tu le sais ça ? » Une petite gorgée de plus pour la route, et un sourire aguicheur pour madame. Il n’a pas oublié que les lasagnes, même la chatte sur le canapé lui est sortie de l’esprit – celle écaille de tortue, l’autre occupe bien ses pensées. Il est surpris quand elle pose les pattes sur sa cuisse et se fait tranquillement les griffes.





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Baby I just want to dance - Sinead - Dim 2 Déc - 18:24



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Si elle n’était pas si bien ici, et si grisée par le nectar, Sinead pourrait avoir un doute sur le bien-fondé de cette rencontre. Était-ce vraiment une si bonne idée ? Après tout, Alan l’avait mise en garde contre la rouerie de son hôte, et elle, que faisait-elle ? Elle s’en foutait, presque ; pire, elle choisissait de mettre tout cela de côté pour juste prendre du bon temps avec un homme que ses collègues auraient qualifié d’ennemi. Ils se draguent, ils se chauffent mutuellement, ils oublient un temps qu’au dehors leurs deux Familles se font la guerre, et qu’ils ne devraient certainement pas fraterniser avec l’ennemi. Mais on est loin de la cour d’école, loin des hostilités de maternelle : ils sont adultes, ils peuvent faire la part des choses entre ce qui relève de leurs responsabilités professionnelles et ce qui relève de leurs affinités personnelles, hein ? Le choix est fait pour les deux, les conséquences sont certainement présentes à leur esprit, mais ils les abordent plutôt sereinement en cette soirée où ils arrosent leurs retrouvailles, tout en faisant attention à ne point être surpris ensemble.

Les confidences ne sont pas vraiment nombreuses pourtant, parce qu’ils n’ont pas grand chose à se dire, ou parce que s’ouvrir trop peut être synonyme de danger, pour l’un comme pour l’autre. Elle hoche la tête à la mention du golf, certaines surveillances lui avaient indiqué ce genre d’habitudes sportives. Elle n’insiste pas, mais est curieuse lorsqu’il commence à se lever et chercher quelque chose -quelqu’un ? Alors qu’il disparaît du salon, elle laisse son regard glisser sur les murs et meubles du salon soigneusement agencé. Là-bas des cadres de photographies. Elle s’apprête à se lever pour aller regarder qui apparaît dessus -vraies personnes ou façades pour la galerie- lorsqu’Augustin réapparaît dans le salon, les bras chargés d’une boule de poils, qui commence à renifler Sinead. « Duchesse. Fort bien. » Pas forcément le nom qu’elle aurait donné à un chat si elle en avait un, mais elle reconnaît que ça a la classe. Après quelques secondes d’hésitation, la rouquine tend la main vers le félin encore tout bébé et commence à la caresser, à défaut de frôler autre chose. Les grands esprits se rencontrent puisque le banquier revient au sujet de leur soirée et la voilà qui sourit, carnassière, piquée au vif par le jeu proposé. Elle reprend le verre qu’il lui remplit, lui adresse un majeur dressé pour accueillir la raillerie quant à son instrument mais elle daigne répondre, sans grand détail : « Oh, comme d’habitude. Répétitions plus ou moins passionnantes. J’ai plus trop le loisir de t’inviter, c’est couillon. » Ça ferait mauvais genre. « Et sinon tu me connais, pas vraiment d’attaches plus que ça. J’attends toujours que tu me passes la bague au doigt, hein, ricane-t-elle, référence à cette plaisanterie macabre que les noms donnés dans leur répertoire respectif trahissent. À un moment, je vais finir par me lasser et trouver un vieux riche à épouser, attention. » Et de vider d’un trait le reste de nectar dans son verre.

Elle ne sait pas le combientième c’est, de verre.
Elle sait simplement qu’il fait diablement chaud dans ce salon. Un miaulement la ramène à la petite Duchesse, les griffes coincées dans le pantalon de son maître. « Eh ben alors ? » Ça la fait rire, de voir à quel point un petit machin peut être destructeur. Pour un peu, ça pourrait lui rappeler quelqu’un, tiens. Et de prendre délicatement le chaton et de la faire descendre du canapé pour poser sa propre main sur la cuisse de son ami, là où les griffes se sont bloquées dans le tissu. Car ils ne sont que des amis, voyons. Quoique. La tête penchée sur le côté, les boucles qui roulent vers ce même côté, le rictus mutin et aguicheur, la rouquine est pas mal proche du propriétaire. À voix basse, elle souffle tranquillement : « Une paire ça sera très bien… Mais seulement si c’est moi qui te les passe, hein. Pas l’inverse. » Et de déboutonner le haut de la chemise de Gus, tranquillement, comme si de rien n’était. « T’as trouvé ce que tu voulais me voler ? Ma culotte, par hasard ? » Elle aguiche, encore et toujours, et joue jusqu’à s’en brûler les ailes.


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Baby I just want to dance - Sinead - Sam 8 Déc - 20:01



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La blague sur le mariage lui tire un sourire amusé, et un brin aguicheur – un brin. C’est pas comme si il y avait un quelconque suspense sur ce qui va se passer entre eux ce soir, possiblement sur ce canapé, d’ici quelques minutes. Avant même d’avoir goûté aux lasagnes. Parce qu’il a faim, Augustin mais pas de ça, et Sinead, cette chère Sinead et son humour scabreux, ses regards flambants et ses remarques culottées… Sinead sait qu’elle peut le mener par le bout du nez – qu’il irait bien fourrer entre ses cuisses, là. « Un vieux riche ? Mais c’est moi que tu décris là, » répond-t-il, et ses yeux s’accrochent aux traits de son cou alors qu’elle descend son verre d’une traite. Il ne sait pas ce qui est plus excitant chez elle. Son sex-appeal ou cette propension à boire plus qu’un homme. Sûrement la combinaison des deux.

La sensation des griffes de chaton qui lui rentrent dans la cuisse n’est pas agréable mais pas non plus insupportable. Ça le surprend plus qu’autre chose, lui qui était un peu perdu dans une admiration qui lui fait monter la température… Ça devrait être interdit, ces t-shirts à bretelles qui dévoilent autant. Quelle utilité ? Autant ne rien porter du tout.

Il regarde Sin descendre Duchesse du canapé, le bras posé sur le dossier. Ses doigts agrippent inconsciemment le tissu, tandis qu’il sirote son verre, sent la main chaude de l’irlandaise se poser sur sa cuisse. Le sourire se fait plus téméraire, et les pupilles noircisses le regard déjà bien sombre de l’italien. Voilà qu’elle veut lui passer les menottes… Il ne dirait pas non. Tout comme il ne dit pas non à ces doigts qui déboutonnent sa chemise avec témérité. Un rictus joueur vient décorer son sourire, se fait le jumeau de celui de Sin. « Je ne volerai pas que ta culotte, ma chère. Je vais venir voler bien plus... » Le bras se décroche du dossier, passe dans le dos de l’altiste et vient vite se caler sur ses fesses. Il se redresse un peu, la tire contre lui dans un geste qui l’invite à s’asseoir à califourchon sur ses cuisses. Il lui répond d’une voix suave, chaude, et Sin doit sentir sans problème l’effet qu’elle lui fait, désormais. « Et si tu veux me menotter, il va falloir réussir à me mater, madame le commissaire. » Le verre est posé sur la table basse, représentant une gêne à ses mouvements plutôt qu’autre chose, arrivé à ce stade de leur petit jeu. Il tire sur le tissu de son haut, et Sin l’aide à le lui enlever. Il passe les mains dans son dos, trouve les attache du soutien-gorge qu’il décroche lentement avant de laisser ses doigts explorer la peau désormais toute à lui. « Je vais déjà te piquer cette chose inutile, » propose-t-il d’un ton joueur, la voix gorgée de désir, puis il fait glisser les bretelles le long de ses bras. Des yeux il détaille le grain de la peau, ces formes qui se dévoilent devant lui et qu’il redécouvre avec plaisir. Il partage un regard brûlant avec elle, un sourire devant cet instant qu’ils n’avaient plus vécu depuis un long moment. Le sous vêtement est jeté dans le coin du canapé, et les doigts entament leur course désireuse, flattent la beauté sous ses paumes, savourent le contact électrisant de ce corps contre lui. Il ne cache pas son excitation et bouge les hanches contre les siennes, sourire amusé et roublard sur le visage. Qu’il rapproche du sien d’ailleurs, parce que là il a clairement envie de l’embrasser. C’est si plaisant, d’embrasser. C’est tellement sensuel. « Tu veux pas que je te passe les menottes, hein, toi c’est l’anneau que tu veux que je te passe. »





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Baby I just want to dance - Sinead - Mar 11 Déc - 23:32



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Les échines se retrouvent avec un naturel désarmant. Qu’importe les mises en garde qu’on a pu lui faire vis-à-vis d’Augustin, Sinead semble prête à prendre le risque que ça se retourne contre elle, si certaine qu’elle l’est que jamais il ne lèvera une arme sur elle. C’est con, hein, mais ça doit bien se sentir, ces choses-là, non ? Le nectar émousserait-il son instinct de survie, ou bien est-ce simplement qu’il n’y a pas de menace, pas de danger, pas d’issue funeste qui les attend à la fin de cette soirée ? Ils ne savent pas. Ils ne se posent pas la question. Ils s’enlacent, se pressent l’un contre l’autre et ils sentent mutuellement le désir de l’autre se répercuter contre leurs propres envies charnelles. Docile, elle ne lutte pas pour lui grimper dessus et les sourires carnassiers qu’ils s’échangent sont chargés de petits plaisirs. Jetant son haut dans un coin du salon, elle voit du coin de l’œil le chaton qui se précipite vers son nouveau jouet, projectile qu’il prend pour proie, et revient très vite au maître de l’animal sous ses cuisses. « Te mater ? Je te rappelle qui est dessus, ou ça se passe comment ?, rit-elle une fois l’attache de son soutien-gorge dégrafée. Et de le laisser la débarrasser de cette chose véritablement inutile dans un jeu pareil. Elle pourrait jouer à se cacher les seins, mais elle les laisse nus, visibles, lourds sans les couvrir. Un brin provocatrice, bien consciente de l’effet qu’ont ces mamelons sur la gent masculine. Elle le regarde en conquérante, sentant bien la bosse sur laquelle elle est posée. À lui de l’honorer comme la déesse qu’elle est, ce qu’il fait, alors que le derme frissonne sous le contact.

Et les lèvres qui se frôlent, à se narguer l’un l’autre, à jouer à la résistance qui ne va pas durer longtemps, les souffles qui se mêlent, et la tentation faite femme qui en joue encore, proche et pourtant pas encore abandonnée à Hermès. « L’anneau ? En même temps, on n’a pas dit qu’on ne faisait rien avant le mariage ? » Elle raille, l’outrecuidante, tout en achevant de défaire les boutons de la chemise du banquier pour la lui ôter et batailler quand ça coince au niveau des poignets qu’elle a oublié de déboutonner. Puis, une fois qu’il est lui aussi torse nu, elle passe les bras autour de la nuque du banquier, le toise encore un chouilla -de pas vraiment très haut, cela dit- et après un clin d’œil complice, finit par céder : « On devrait vivre nus dans la vie de tous les jours. Ça sert vraiment à rien, les habits. Ça dissimule rien du tout, en plus. » Et tout en exerçant une pression de son bassin contre celui de son compagnon de la nuit : « Surtout pas que t’as sacrément envie de moi, là. » Elle approche sa bouche de l’oreille de son siège improvisé et lui intime, comme si elle avait peur qu’on l’entende -alors que faire du bruit ne la dérange pas le moins du monde à vrai dire : « Bon, disons qu’on fait une exception à cette règle toute pourrie. Qu’on n’attend pas le mariage… » N’ayant toujours pas cédé à l’envie de l’embrasser, préférant se faire désirer, elle s’arrache aux bras masculins pour se débarrasser elle-même de son pantalon et jouer nonchalamment avec la bordure de sa culotte en dentelle -une chance qu’elle ait porté celle-là, hein ? La vie est faite de bonnes choses parfois. Et de minauder, en oscillant sur une jambe et sur l’autre, les seins toujours à l’air aux tétons durcis : « Je sais pas du tout ce que j’en fais… Je la garde ou je l’enlève ? » C’est qu’elle aime bien les questions rhétoriques, la Reed, quand il s’agit de jouer la débile pour exciter un mec.
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Baby I just want to dance - Sinead - Mar 18 Déc - 0:34



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Il sait pas vraiment s’il est d’accord Augustin, il aime bien les fringues. C’est stylé, ça peut être affriolant, ça donne envie de les enlever pour découvrir ce qu’ils cachent, un peu comme le papier cadeau. La seule différence, c’est que là une fois la surprise de la découverte passée, on a envie de profiter longtemps du cadeau. C’est pas comme un gadget qu’on oublie vite, ou comme les gosses qui joue avec leur nouveau jouet deux jours puis l’oublient à jamais. Là, le cadeau, on a envie d’y mettre les mains dessus, de le manipuler, et de s’amuser avec. Longuement. Parce que pour ceux qui aiment, il n’y en a jamais assez. Et eux deux, c’est sûr qu’ils aiment ça. Il sourit à Sin, le visage en feu au moins autant que son entre-jambe, celle-là même qu’elle gratifie de mouvements de bassin à l’effet immédiat. Il se mord la lèvre et l’écoute sussurer à son oreille, laisse échapper un petit rire à ses mots, en reconnaissant son petit jeu de tentatrice. Installé dans le canapé comme un prince, il la regarde enlever son pantalon et jouer à la fausse innocente, triturer la jolie dentelle qui cache le peu de peau qu’il reste à cacher. Le sourire d’Augustin s’intensifie, aussi carnassier tout à coup que ce que celui de Sinead peut-être malicieux. Il n’y est rien qui peut l’empêcher alors de se redresser, d’empoigner un peu brutalement l’irlandaise par le bassin et de la coucher sur le canapé. « J’t’ai dit que je te la volerai, » répond-t-il, en la surplombant, la malice dans les yeux et une faim que même les plus grasses des lasagnes ne pourraient épancher. Et il la lui vole, la laisse tomber sur le tapis où elle se retrouve rapidement accompagnée d’un pantalon et d’un caleçon.



Il ne sait pas vraiment combien de temps ils s’épuisent l’un et l’autre, mais les lasagnes sont définitivement froides quand ils se retrouvent assis par terre sur le tapis, les corps brûlants et suintants, rendus complètement débiles par l’endorphine du sexe et les trois bouteilles de nectar vides qui colonisent la table basse. Gus s’échappe un instant pour aller jeter la capote dans les toilettes – pas de deuxième bébé divin, merci bien, et rejoint Sin sur le tapis, se laisse aller en arrière contre le canapé qu’ils ont copieusement souillé. Il soupire longuement, l’esprit en guerre complètement apaisé par l’ivresse du nectar et celle offerte par Sinead, qui est sûrement le meilleur des remèdes possibles. Les regards se croisent et ils pouffent de rire bêtement, comme des ados. Il n’a plus vingt ans tout de même, Augustin, et quand il se redresse pour planter sa fourchette dans la lasagne, il grimace un peu. « On ne se moque pas des ancêtres, » prévient-il d’un ton badin, avant d’avancer une grosse fourchette de lasagnes vers la bouche de Sin. « Fais aaah. » Bien sûr, la moitié tombe avant d’arrivée à destination et c’est une vraie catastrophe, mais ça les fait rire parce que ça tombe sur la poitrine de Sin et Augustin est obligé de récupérer la crème avec sa langue histoire de ne pas la gâcher. Ils ont l’air cons, mais ils sont bourrés et ils ont joui, donc ils en ont bien le droit. Et puis il n’y a qu’eux pour s’en soucier, et ça tombe bien car ils en ont proprement rien à faire.

Ils mangent un peu après ça, simplement par gourmandise et pour occuper leurs corps en pleine descente, et Augustin tâtonne pour trouver la bouteille suivante. Neptra. Il hausse les épaules et l’ouvre, s’en prend une gorgée – il frémit un peu, le changement de goût et de qualité n’est pas vraiment agréable au départ mais il s’y fera parce qu’il a besoin de plus. Il passe la bouteille à Sin et se laisse aller en arrière à nouveau, soupire tranquillement, apprécie la sensation de sa tête qui tourne, la douceur du tapis sous ses fesses nues et la vue sur le corps de la rousse à ses côtés. Il ne pense à rien, là, et ça fait un bien fou. « J’crois que ça fait bien longtemps que je me suis pas senti aussi détendu, » dit-il sans réfléchir, parce qu’il maîtrise rien là de toutes façons. C’est l’alcool divin qui a pris le volant, et il a l’air d’aimer faire des tonneaux. Il sait déjà qu’il sera bien moins détendu le lendemain, mais ça non plus il préfère ne pas y penser. Il choppe la télécommande au bout de deux essais infructueux, et monte un peu le son. C’est marrant, c’est Marry You de Bruno Mars qui passe à la radio. Il rit un peu à la coïncidence, et tapote l’épaule de Sinead. « Eh. T’es déjà allée à Vegas ? Voir les casinos ? »





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Baby I just want to dance - Sinead - Ven 11 Jan - 0:45



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La dernière bouteille de nectar tape plus vite, plus fort, ou ne fait peut-être que s’additionner aux effets déjà euphorisants et enivrants des deux premières. Toujours est-il qu’ils sont complètement ivres lorsqu’ils cessent enfin leurs ébats, épuisés et comblés -dans tous les sens du terme. Un soupir d’aise d’une Sinead Reed qui s’étire sur le tapis comme une chatte au soleil. La suite s’enchaîne un peu saccadée dans la mémoire et la perception de la déesse : elle se souvient des lasagnes entre ses seins, de Gus ne voulant pas en perdre une miette, de cette hésitation qu’elle a eu à revenir titiller son intimité pendouillante. Le champ de vision s’élargit à nouveau tandis qu’ils mangent, la nourriture inutile à leur organisme venant toutefois éponger l’alcool divin. Et lorsque le neptra vient brûler leurs gosiers, elle n’y voit pas vraiment de différence, ni même ne sent le danger poindre avec certitude. Non, elle est bien, là. Nue comme un ver, à biberonner une bouteille qu’on vient de lui tendre, à faire du pied à Augustin comme elle peut, avant de se redresser. Elle se relève finalement alors qu’il lui avoue ne pas s’être senti comme ça depuis des lustres, laissant une main caresser rapidement les cheveux poivre et sel de son amant. Elle déambule un peu, tanguant sur une jambe puis sur l’autre, au gré des points où se pose son regard émerveillé. Une photo d’adolescente sur une commode, avec une photo de Gus et Alcide sur un green de golf, et d’autres photos de quelques membres de la Famiglia. Elle en connaît certains, en occulte d’autres, revient se vautrer sur le tapis, dos au canapé, contre Gus qui galère avec la télécommande de sa radio.
Elle ne commente pas, elle serait bien incapable de l’aider.

Elle commence à piquer du nez -la descente- mais il la tire de sa somnolence en mentionnant un lieu symbole de fantasme inassouvis. Les yeux brillent d’une lueur intéressés tandis qu’un rictus complice se peint sur les lèvres de Sinead, tournée vers son partenaire de jeux d’adultes. « Vegas… Jamais, hélas ! », souffle-t-elle en nichant ses lèvres dans le creux du cou d’Augustin. Une main trace des arabesques sur le torse voisin, tandis qu’elle descend ses yeux vers ses propres seins, qui ressentent le froid sans qu’elle ne puisse les dissimuler. Un temps songeuse, elle comprend enfin ce que Gus semble lui proposer : « T’as encore assez de force pour nous emmener à Vegas ? » Elle s’appuie plus sur le canapé derrière eux, et sous leur poids, le massif sofa recule considérablement, jusqu’à ce qu’elle se cogne par terre, et se mette à rire devant l’absurdité de la situation.

Elle reste dos contre le sol pendant un certain temps -incapable de l’évaluer. La radio a déjà fait passer deux autres chansons auxquelles elle n’a pas fait attention, et voilà que passe un slow langoureux ( I wanna know what Love is ), qu’elle se met à chanter à tue-tête quand survient le refrain, sans vraiment se soucier de chanter juste, ou même d’avoir les bonnes paroles. Elle finit par se redresser, en roulant pour s’appuyer sur l’hôte. « Bon, t’as gagné. Je retrouve mes fringues et on file à Vegas-baby. » Et la voilà qui passe en position à-quatre-pattes pour un temps, sans se soucier que sa croupe soit à l’air libre. Elle finit par réussir à se remettre debout, mais ça tangue vraiment -sans doute qu’elle n’aurait pas dû reprendre du neptra pour humidifier son gosier tandis qu’elle chantait et massacrait le classique musical.

***

La quête vestimentaire a fini par prendre fin -le soutien-gorge définitivement embarqué dans un coin non-visité de l’appartement par Duchesse qui avait apparemment voulu s’en faire un coussin. C’est donc sans soutif qu’elle débarque dans une ruelle sombre de Las Vegas, main dans la main avec son agent de voyages spécialisé. Chose curieuse, son estomac semble mieux tenir la— Ah non. Elle vide ses tripes derrière la benne à ordure la plus proche et, après quelques instants à attendre la deuxième vague, détermine qu’elle n’arrivera pas. Elle se redresse, s’essuie le coin des lèvres d’un mouchoir en papier qui finit roulé en boule et jeté dans la flaque, et prenant le bras du bel homme qui la fait voir du pays, lance une idée brillante : « Allons dévaliser le plus gros casino de la ville, chéri. »
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Baby I just want to dance - Sinead - Dim 24 Fév - 10:58



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Sin met un moment à comprendre l’invitation qu’il lui lance. Un trip à Vegas. Il sait pas pourquoi il a pensé à ça, mais Vegas il aime bien. C’est typiquement le genre de ville qui lui ressemble. Sourire satisfait aux lèvres, il apprécie le souffle de la rousse dans son cou, les caresses distraites qu’elle offre à sa peau, en un rythme décousu. S’il a encore assez de force ? Oui, pour un aller. Y aura pas de retour d’ici un moment, mais ça c’est le genre d’information qu’il ne prend pas vraiment en compte, sous l’effet de l’ivresse qui rend tout plus facile et plus drôle. Comme le fait qu’ils se cassent la figure en poussant le canapé et se retrouvent par terre, Augustin secoué d’un rire incontrôlé avant de simplement observer le plafond pendant de longues minutes sans penser à rien de spécial.

Elle finit par accepter l’idée saugrenue, comme il s’y attendait. Les mauvaises idées c’est leur spécialité, après tout, mais ça n’en sont-ils certainement pas conscients à l’instant présent. Augustin se redresse lentement sur les coudes, sourit en regardant Miss Reed à quatre patte chercher ses vêtements, nue comme un ver. Il y a vraiment pire comme vision, pense Augustin, et puis au bout d’un moment il se rappelle qu’il est aussi à poil et que ce n’est pas vraiment une tenue adéquate pour aller à Vegas. Il se rhabille donc non sans tituber et manquer de se vautrer en enfilant son pantalon, puis, alors qu’il reboutonne sa chemise, il pense à prendre son Walther posé sur la table de cuisine – on sait jamais. Par contre le téléphone reste oublié sur le plan de travail (les priorités sont parfois difficiles à discerner surtout après plusieurs bouteilles). Trifouille dans les tiroirs du buffet, trouve la flasque d’ambroisie cachée là, en avale une gorgée. Ça fera l’affaire pour l’aller, par contre son cerveau n’est pas encore capable d’imaginer le retour.



C’est une ruelle sombre qui les accueille, parfaite pour une arrivée discrète et le petit vomi qui ne se fait pas trop attendre. Augustin patiente, dans cette léthargie alcoolisée où le temps n’existe plus, et sourit bêtement à Sinead quand elle revient lui prendre le bras, tout content de cette petite excursion improvisée. Les mots de Sinead le ravissent encore plus et le sourire s’agrandit, à la fois joyeux et carnassier. Il se sent comme un gosse à qui on a promis d’aller au parc de jeux pendant des heures. « J’espérais que tu proposes un truc comme ça. »

Ils déambulent un moment, et Augustin essaie de réfléchir mais c’est un espoir un peu vain. Le plus grand casino de la ville ; il ne sait pas vraiment lequel est le plus grand, mais pas loin il se rappelle qu’il y a le MGM Grand, et que c’est déjà du bon casino ça. Ils ne tardent pas à voir ses lumières vertes et sa grande stature, et Augustin se dit que vraiment, ce vert, c’est moche quand même. « C’est moche ce vert, » qu’il partage tout haut à Sinead, et puis il se rappelle que sa banque a aussi du vert – mais un vert joli, pas un vert moche. « Mais ça rappelle les dollars, c’est bon ça. » Il est énorme, le casino, et il y a vraiment du monde. La nuit à Vegas, ça fourmille, ça bouge, c’est pas comme à Arcadia. Ils passent complètement inaperçus dans la populace, même s’ils ont la gueule enfarinée et un peu rougie de deux personnes qui sont complètement torchées et sexuellement repues. Braquer un casino ça ne se fait pas comme ça, d’ordinaire, mais là ils vont y aller au feeling parce que c’est la soirée des bonnes idées.

Il tire sur la main de Sinead et ils montent les escaliers qui montent vers l’entrée, essaient d’avoir l’air digne et serein quand ils entrent et se présentent à l’accueil. Augustin fronce les sourcils quand il faut payer, tâtonne dans les poches de sa chemise, de sa veste. Il a pas sa carte, mais du cash, il attrape les billets qu’il tend à la dame sans même compter et ils se retrouvent avec un énorme seau de jetons. Augustin hausse les sourcils, presque surpris de réaliser ce qu’il a entre les mains et regarde Sinead, remarque que son champ de vision se limite quasiment à son visage quand il l’observe. Ouh, le neptra. « Bon on a de quoi s’amuser un peu, » déclare-t-il et ils se dirigent vers les machines. Il a fait ça des dizaines de fois quand il était jeune, c’était la grosse excursion avec son frère et leurs potes, ils dépensaient des fortunes et ressortaient jamais vraiment gagnants mais s’en foutaient parce qu’ils revenaient plus tard vider les coffres. C’est assez machinal, il actionne les manettes sans réfléchir, grogne à chaque fois qu’ils perdent, mais en fait Sinead est à son bras et ils disent de la merde, critiquent les gens qu’ils voient passer et les tenues parfois abusées des vieilles croûtes qui se pavanent comme des duchesses, du coup c’est surtout une grosse partie de rigolade. Ils regardent un peu autour d’eux, Augustin essaie tant ben que mal d’observer les gars de la sécurité, les caméras, les portes marquées accès privé et tout le tintouin. Ils font un tour, vont voir les tables, le blackjack, et tout du long Augustin ne lâche pas la main de sa compagne de voyage, se rend compte qu’ils ont dû laisser leur seau plein de jetons au pied d’une machine parce qu’ils ne l’ont manifestement plus avec eux. Ah merde. Tant pis, ça fera des heureux, peut-être.

« Viens, » qu’il finit par dire à Sinead en tirant doucement sur sa main, l’entraîne vers les toilettes des femmes. Il ignore les regards interrogatifs et parfois outrés sur leur passage, et s’enferme dans une cabine avec sa rousse, lui adresse un regard salace et ne résiste pas à l’envie de l’embrasser langoureusement contre la paroi, juste pour le fun. « Faut que je trouve où ils ont leur coffre, » qu’il chuchote à son oreille, passe une main sous le haut de Sinead pour aller titiller sa poitrine nue, un sourire goguenard aux lèvres. Il ferme les yeux, essaye de voir ce qu’il se trame dans la pièce des caméras de sécurité qu’il a repérée tout à l’heure. Le corps se fige sous les effets prenants de la vision, et il repère le coffre, change rapidement d’endroit pour observer cette fois le lieu de leurs rêves. Il sait qu’il ne faut pas abuser de ce don car il pourrait rapidement vider ce qui lui reste d’énergie, observe juste les espaces disponibles pour apparaître sans encombre puis revient à lui. Il cligne des yeux, regarde Sinead d’un air déboussolé pendant quelques secondes, puis sourit. « Accroche ton estomac, bébé. » Il lui fourre le Walther dans les mains, et la prend par le bras. Une seconde après, ils apparaissent dans un coin du coffre, parés à dévaliser le tout comme des gamins dans un magasin de jouets.





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Baby I just want to dance - Sinead - Mer 1 Mai - 23:54



baby I just want to dance


Vomir une nouvelle fois participe à la fragilisation de ses organes pour l'heure et elle est moins fringante lorsqu'elle se redresse. Néanmoins elle reste enjouée, l'alcool divin servant d'adrénaline pour un corps qui commence à tirer sur la corde. Combustible conséquent, les effluves du neptra prennent définitivement le pas sur les ivresses provoquées par le nectar, et c'est désormais une compréhension saccadée du monde qui attend Sinead Reed.

[...]

Les jetons tintinnabulent dans la machine à sous, alors qu'elle reste cramponnée au bras de son ami, amant, compagnon. Elle pose parfois la tête sur son épaule, mais maintient soigneusement les apparences quant à son état qui se détériore, le temps étant désormais son pire ennemi, puisqu'il donne toute latitude au neptra pour faire son office. Ils gagnent parfois, perdent tout autant ensuite, et elle reste fascinée par l'écran tandis que l'Italien se concentre sur les aspects pratiques du cambriolage qu'ils se sont promis de réaliser.

Dans la cabine de toilettes, elle se laisse minoucher sans râler, pleinement consciente que l'absence de soutien gorge rend son décolleté on-ne-peut-plus attractif et elle glousse lorsqu'il glisse une main sous son haut pour lui peloter un sein. Appréciative des plaisirs ponctuels, elle n'a aucune raison de protester. Et puis vient le transport de trop, qui les amène dans le coffre fort, avec un flingue dans la main. Elle n'a plus rien à vomir, l'estomac se tient miraculeusement -probablement grâce à la vraie adrénaline qui pulse soudainement dans ses veines- et elle ravale la bile qui montait pour finalement mettre en joue une caméra de surveillance et la détruire d'une balle... non, il va en falloir une deuxième... décidément, elle vise très mal quand elle est bourrée. Une troisième balle ? Non, Gus lui prend l'arme.
Très bien, qu'il lui dise s'il ne veut pas de son aide !
La scène devient de nouveau confuse, tandis que leurs membres se pressent et prennent ce qu'ils peuvent.

[...]

Comment sont-ils sortis du coffre ? Elle ne sait plus. Elle vient tout juste de se rendre compte qu'ils sont en train de traverser le passage piéton qui sépare les deux côtés de l'artère principale de Vegas, bras dessus, bras dessous, avec deux mallettes, une chacun, qui sont pleines à craquer. Un complexe casino-hôtel-cinéma-centre commercial les accueille et c'est presque naïvement qu'ils déambulent entre les boutiques ouvertes 24/24. Une faim purement psychologique et un réflexe de bourré les fait s'arrêter dans un fast-food proposant différentes variantes de burritos mexicains, pour qu'ils s'y remplissent le bide et reprennent quelques forces, mais l'effet est uniquement placebo. La radio passe les mêmes musiques qu'ils avaient pu entendre chez Augustin et lorsqu'ils ressortent, c'est pour s'arrêter devant une échoppe tenue par un sosie d'Elvis Presley, des alliances plein la vitrine. Regard complice échangé entre les deux touristes alcoolisés, sourire goguenard, l'air de trouver la plaisanterie excellente, Sinead agrippe Gus par le col de la chemise et susurre : « On ferait un beau couple, à la Bonnie & Clyde, mais en plus sexys, non ? » pour lui arracher un baiser enflammé et l'interroger du regard, les deux sourcils arqués et le rictus mutin qui flirte avec la fièvre au fond de ses yeux, comme si finalement ce qu'elle venait de dire pouvait ne pas être une blague.
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