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La dalle. | Vitali

 :: abandonnés
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La dalle. | Vitali - Dim 5 Mai - 21:58


Denn du bist, was du isst

Und ihr wisst, was es ist

feat vitali ○ mein teil


Ok.

Tu cherches, Todd, tu cherches. Et tu ne sais plus courir.
Gamin c’était facile. Touché, c’est toi le chat, tu cours, tu ne me rattraperas pas. Et moi je courrais, clébard attardé, puant le manque d’affection et d’attention. Ça sprintait dans les jardins d’une grande tante pétée de thunes. Un feu de forêt dans ses rosiers chaque fois qu’on y foutait les pieds. Sale gosse que j’étais, à tricher pour toujours gagner.
La tricherie, ma douce, elle m’a quitté. Elle est partie quand je l’ai abandonnée pour douleur. Douleur s’est effacée alors, est devenue manque , manque et déception.
Il court le gamin, dans ma tête il est déjà à l’arrivée, il a encore gagné. Adulte, je suis là. Je regardes. J’attends. Impassible. Devenu patient en roucoulant toujours plus près de ma fin. A ronronner près d'elle, près de la seule faucheuse que je connais.

Cette fois, c'est la mâchoire qui a pris.

Le goût me revient en bouche, acide, amer, métallique. Rouge contre les gencives, reflets opalescents devant les néons de la façade abandonnée. M'acharner, pourquoi faire? Mon col est déjà dans ses poings, une prise qui se fracasse contre le béton derrière moi. Ma colonne prend. Je subis.
Il grogne, geint, blessé qu'il est par des mots, des actes. J'ai déjà oublié de quoi il m'accuse. Je profite seulement du spectacle, comme si je m'évadais dans le mal. Douloureusement, je me sens presque hors de mon cadavre, noyé dans l'abysse, des cercles noirs qui embrument mes pupilles, pentacles de mon néant final, peut-être.
Hématomes sur la glace. J'ai froid. J'ai chaud. Les muscles brûlent sous les frappes mais les veines se gèlent avec leur vide. Crâmer en Enfer, ça fait sûrement le même effet.
Carmin qui file dans une flaque, elle-même s'évadant dans les égouts. Mes omoplates me semblent en miettes, M'écrasant au sol, je vois l'autre se barrer et l'obscurité l'emporter.

***

Ellipse. Bad trip.

Immobile, tout tremble. Pupilles dilatées, elles et moi oscillant entre l'abstrait et le noir. Ma langue passe sur le bord de mes lèvres, une trainée rouge s'y efface et me laisse le souvenir des coups en bouche. Sans voir mon reflet, je devine à la douleur que j'ai déjà un début de cercle noir jusqu'à l'arcade de mon oeil. De parfaits souvenirs pour m'extorquer un sourire satisfait. Une clope et le tableau serait parfait.
Réflexe insolent, je rêve d'attraper mes cigarettes. Je traine mes poignets contre de la corde, les tourne en vain. Alors mon rictus se perd, alors mes pensées changent. De la rue à la prison, un vide entre les deux. Vol d'organes, enlèvement pour rançon, une ex un peu folle. Hypothèses à l'infini pour mon cadavre défait. Mais qui voudrait d'un foi trop souvent souillé ou d'une paire de poumons flirtant avec le cancer. Plus improbable encore, qui paierait pour si peu.
Dans la brume et mon mal de crâne, une silhouette se détache. La migraine persiste, la vision reste faible. Disons que ça ressemble plus à un mec qu'à une gonzesse. L'heure de cracher. L'heure pour davantage d'emmerdes. J'ai le crâne qui s'emballe à la seule idée de prendre plus de coups.

"T'aimes le challenge toi. Je croyais que les vieux salauds kidnappaient qu'en sortie de maternelle."

Rire.
todd | xiquiripat




HJ:
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bratva
Vitali Babanine
BLAZE : poiscaille
CREDITS : ava par kawaiinekoj, sign par anaëlle
FACE : ben mendelsohn
DOLLARS : 2487
SACRIFICES : 171
PORTRAIT : La dalle. | Vitali Tumblr_oizcoj76Ot1vm75alo5_250
ANNEES : 50 ans
CŒUR : dans les chaussettes ; sûrement encore en instance de divorce, sans même le savoir
RÉINCARNATION : le babaï, ogre slave qui enlève les ptits enfants
TALENT(S) : il a du charme et il fait d'excellentes juliennes de légumes
FACTION : mouche à crotte de la bratva
OCCUPATION : "à l'obsesja, je nourris la moitié d'arcadia avec l'autre moitié"
GENÈSE : novum
TALON(S) D'ACHILLE : la bonne chair
JUKEBOX : du hast + RAMMSTEIN + immortal + MARINA
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La dalle. | Vitali - Mar 28 Mai - 23:04



la dalle


Ça pouvait pas continuer comme ça. A la lumière des récents événements, tu avais de plus en plus de pain et de cadavres sur la planche. Le travail était généralement bâclé, ne te permettant même pas d’en tirer grand-chose. A croire qu’on se foutait de ce que tu pouvais cuisiner, du moment que tu les faisais disparaître. Tu passais donc davantage de temps à les débiter grossièrement et à faire tourner les fourneaux, plutôt qu’à émincer des entrailles pour les servir à tes invités buveurs de sang. Un véritable gâchis, qui n’avait pas fini de s’aggraver, au vu des rumeurs à propos d’un mal qui rôdait.
Aujourd’hui encore, on t’avait balancé deux corps d’un coup. Tu avais déjà dépiauté un bout du premier, prenant un peu ton temps. Tu lui avais découpé chacun des doigts, les avais dépecés et les trempais dans une sauce aigre-douce, pour en grignoter l’extrémité, en attendant que le second corps refroidisse un peu.

Tu avais préparé ton matériel, la scie à métaux branchée, et les poignets du mort attachés à la table de découpe. Il s’agissait d’une simple précaution pour que la cage thoracique ne sautille pas dans tous les sens, une fois que tu entamerais la découpe. Une mesure un peu risible, s’il y avait seulement quelqu’un d’autre en vie dans la pièce pour en rire.
T’étais en train d'affuter la lame d’un autre de tes nombreux instruments de torture sur le cuir de ton tablier lorsqu’une voix te fait sursauter.
Tu ne t’y attendais tellement pas que tu passes outre la remarque déplacée ; ton cadavre venait de parler.
Un peu penché en avant, l’air méfiant, tu avances lentement vers lui comme un oiseau de proie circonspect. Tu fronces les sourcils, réfléchissant au pourquoi du comment un peu trop longtemps au goût d’une personne normalement constituée. Et finalement, tu souffles, sidéré « Bordel, il est pas mort, ce con. »

C’en est trop. Tu lâches un rire jaune et nerveux. « Nan mais je rêve ; comment voulez-vous que je travaille correctement, dans ces conditions ? » Tu tournes sur toi-même, les bras en croix, le nez en l’air, l’index mi-dévoré encore entre deux doigts, comme on porterait un cigare. « J’vais te dire un truc ; je ferai peut-être mieux d’aller chercher du boulot d’vant les maternelles ; parce que là, on atteint des sommets de négligence ! » que tu vocifères, faisant les cent pas. Tu laisses planer un temps avant de reprendre. « Et tu sais c’est quoi le pire dans tout ça ? » Tu te retournes dramatiquement, en faisant les gros yeux. En deux pas, tu es penché au-dessus de ton nouveau compère, le pointant d’un index tenant un autre index découpé, accusateur. « C’est que j’me faisais une joie de te bouffer, mon p’tit ; parce que ton p’tit copain, là-bas, celui qu’a décidé de rester mort, y’a rien à en tirer que sa main droite et peut-être ses poumons… » Tu restes un moment penché au-dessus de lui, à le dévisager, comme s’il était un poulet à la broche. « Alors t’as intérêt à me donner une bonne raison pour expliquer pourquoi tu causes toujours… »


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