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Danse macabre.

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Danse macabre. - Dim 10 Fév - 16:17


Danse macabre.
@Saturno Bellandi


Silver Arrow, l’antre de l’Amour apparement, a ce qu’on lui a dit en tout cas. Portes d’un club que Jan n’a jamais dépassé, se sachant pertinemment pas à sa place parmi les gringos aux hanches trop coincées. Incapables de remuer correctement du bassin, obliger de danser sur des notes électriques pour remuer du crâne à défaut des hanches. Ça l’a toujours amusé, Jan, de voir les amerloques pures souches danser sur une piste aux milles et une nuances. Ça bouge un peu, de droite à gauche, caboche en rythme, mains qui s’évertuent à rester statiques. Il s’est toujours demandé comment ils faisaient pour choper, pour faire trembler les corps alors que le leur est déjà incapable de se détendre au fil des notes. Alors ouais, le Silver Arrow, c’est pas trop son style de club, trop brillant, trop luxueux, obligé de s’habiller correctement pour passer l’entrée sans se faire reléguer au second plan comme un pauvre russe. Mais le Silver arrow, c’est aussi des lieux favori d’un certain monsieur Bellandi, cadet de celui plus connu qui est en ce moment derrière les barreaux. Lui ne bouge plus les hanches bien que sa réputation en matière de déhanché le précède depuis quelques années. Mais Alcide, Jan n’en a rien faire, plus maintenant qu’il est commandante et que l’ancien Don est emprisonné. Il a l’esprit attiré par quelque chose de différent, par une aura et un dieu qui réponde au sien plus puissamment depuis le départ de Buluc Chabtan lui-même. La mort appelle la mort comme on dit dans la ville divine. Et ce soir, sous les projecteurs et dans ce club qui commence à se remplir, le commandante de la Calavera est bien décidé à voir ce qui se trame dans l’esprit de son homologue du panthéon latin. Une petite danse macabre ça n’a jamais fait de mal à personne, no ?

Chemise blanche, pantalon de lin sombre, les boots ont été gardé mais nettoyées de la poussière et du sang. Les cheveux coiffés, la barbe taillée, les longues cicatrices qui s’étendent de part et d’autres des lèvres ne gâchent en rien la beauté de Flores. Il se sait beau, il se sait séduisant et il sait aussi qu’on le connait et qu’un simple sourire ne suffira pas à le faire entrer dans le carré VIP où apparement, Bellandi a ses quartiers. Accompagné de deux sicarios qui prennent par au début de soirée, les yeux lorgnent sur le fond de la salle, cherchent comment atteindre le Miroir d’une autre civilisation sans créer une esclandre qui mettrait à mal leur pseudo-alliance. Et c’est au bout de seulement vingts minutes, un jus de fruit bu au bar et quelques coups de hanches donnés sur le chemin, que le gradé s’impose devant la sécurité du cadet de la famille italienne. Dites à Monsieur Bellandi qu’Alejandro Flores souhaite lui parler. Et qu'il est temps que l'inframonde se fasse entendre et renverse la surface. Aucun mystère, aucun tact, pas le temps de prendre des gants pour ce soir. De grands mots, oui, mais qui seront compris par Hades s'il est réellement comme on le dit. Curieux et surtout prêt à tout pour faire tomber ceux qu'ils se disent être sa famille.
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Danse macabre. - Mer 27 Fév - 23:33


DANSE MACABRE
@alejandro flores


La musique ne lui plaît pas. Ne lui a jamais plu. Les filles ne lui plaisent plus. Plus depuis le départ d’Anthea et plus depuis la mort d’Ofelia. Il aime encore les femmes, bien sûr. S’il n’a pas le tableau de chasse d’Alcide, il n’est pas en reste et son aura dérangeante n’empêche pas les belles de regarder dans sa direction. Il n’a jamais eu besoin de faire beaucoup d’efforts pour séduire. Il aurait même tendance à trouver cela gênant, parfois. Il sait qu’il n’est pas beau à proprement parler. Pris à part, les éléments de son visage sont disgracieux. Yeux trop clairs, surmontés de paupières tombantes, indifférentes. Enfoncés dans des orbites creuses, aux arcades saillantes. Nez épais, au mieux. Pommettes hautes, acérées, aux joues vides. Lèvres trop pleines, féminines, accompagnées d’un menton proéminent. Non, vraiment, rien ne va. Mais mis ensemble, tout cela forme un tableau magnétique, captivant. Une façade sombre, que chaque femme pense être capable d’abattre. Une carapace impénétrable, imperméable, que chaque femme s’imagine pouvoir percer. Mais Saturno Bellandi reste un mystère. Elles sont rares celles qui ont pu franchir le mur. Une, en particulier, a su se rendre indispensable. Les autres ne sont que poussière.

La fille assise à côté de lui éclate d’un rire nasillard, désagréable. Il n’écoute pas la conversation. N’est venu que sur l’insistance de ses hommes, désireux de changer les idées de leur patron. L’attention le touche, même si elle n’est pas couronnée de succès. Tous lui sont fidèles, membres de son escouade depuis plusieurs années. S’il ne se dévoile jamais totalement avec eux, il leur fait confiance, et inversement. C’est pour quoi il sait que, si la situation de la Camorra venait à changer, il pourrait compter sur eux. Du moins, il l’espère. Sans eux, il n’a rien. Aucun soutien, à part Luca. L’idée l’inquiète, occupe entièrement son esprit. Depuis l’arrestation d’Alcide, il sent que le moment est venu. En combattant, avec ses armes ou son esprit, il peut saisir l’occasion offerte et prendre la tête de la Camorra. Il doit saisir l’occasion. Il n’y en aura pas d’autre. Plus jamais. Alcide ne lui fera pas la grâce d’être arrêté une deuxième fois. S’il parvient à sortir de prison. Rien n’est moins sûr. Les preuves sont trop accablantes, quoi qu’en disent les avocats. Même s’il ne connaissait pas la vérité, il croirait à la culpabilité de son aîné. Mais personne ne lui demande son avis. A part une petite déesse dissidente…  

Patron, Alejandro Flores est là pour vous voir. Le nom lui fait lever un sourcil surpris. Comme tous, il a entendu les rumeurs. Ses hommes ont longuement décrit le combat qui a opposé, il y a trois jours, le capitano et son sénéchal de neveu. Bien sûr, aucun d’eux n’était présent sur les lieux. Mais les bruits courent vite à Arcadia et il sait déjà tout des cicatrices qu’ont récolté les deux hommes. Flores est donc la dernière personne qu’il s’attendait à voir ce soir. Il a dit quelque chose à propos de l’inframonde qui doit renverser la surface. Cette fois, un sourire amusé se dessine sur les lèvres féminines. Tiens donc. Laissez-le passer. Et faites-lui bon accueil. L’homme s’exécute sans un mot et quelques minutes plus tard, apparaît le capitano encadré de ses gardes du corps. L’infernal se lève aussitôt et tend la main au Mexicain. Il ne marque aucune surprise ou rejet face au visage scarifié de Flores. Ne fait pas mine non plus de ne pas le voir. Refuse d’offenser l’homme de la sorte. De toute évidence, il les porte, sinon avec fierté, au moins avec assurance. Je vois que mon neveu ne t’a pas loupé. Constat plat, sans animosité ni ironie. Sans pitié non plus. Simple reconnaissance de ce qu’il a vécu, et de la façon dont il s’est relevé. Parce qu’il sait ce que c’est. Et que lui ne s’en est jamais totalement remis. Asseyez-vous. Tous les trois. Prenez un verre. C’est la maison qui offre. Il accompagne son invitation d’un geste sans équivoque, amical. Et s’installe à l’extrémité de la banquette, à l’écart de ses hommes. Assez loin pour que personne ne les entende, juste assez près pour que les hommes de main puissent veiller sur leur patron respectif. Flores ne se fait pas prier et prend place à ses côtés. Immédiatement, Saturno se fait ouvert. Relaxé, tout son corps traduisant une confiance qu’il n’est pourtant pas sûr de ressentir. Mais il vaut mieux paraître dans de bonnes dispositions, prêt à écouter ce que le capitano est venu lui dire. Alors, que puis-je faire pour toi ? La question paraît anodine, et pourtant. L’un comme l’autre sait qu’ils peuvent avoir quelque chose à gagner de cette rencontre. Pour peu qu’ils soient prêts à y mettre le prix.


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Danse macabre. - Lun 4 Mar - 13:37


Danse macabre.
@Saturno Bellandi


Il attend, mais pas si longtemps que ça quand on connait sa réputation. On préfère avoir Flores loin de sa maison quand on sait ce qu’il est capable de faire de ses dix doigts. Alors les quelques minutes hors de l’espace VIP ne le gênent pas. Les yeux voguant de droite à gauche sans jamais se poser, il reste attentif au moindre mouvement, déformation professionnelle qu’il n’arrive pas à oublier malgré les sicarios enchevêtrés à sa silhouette. Pire que des draps enroulés autour des chevilles, toujours là pour le suivre ou le protéger comme dirait Joaquin. Il n’a pas envie d’être protégé, il a envie de vivre en liberté, sans avoir à regarder derrière son dos si quelqu’un le vise avec un Sig Sauer ou une carabine sciée. Il a envie d’abandonner la pluie et de se réveiller sous les rayons du soleil de Mexico. Il n’a plus envie d’être ici, plus maintenant qu’il se retrouve seul comme un imbécile. Mais comme toujours, Jan écoute, élevé comme un chien qui ne sait pas refuser malgré le coeur et le dieu qui hurlent à faire exploser sa caboche. Et puis, maintenant qu’il est là, autant débuter la danse.
Les gorilles l’invitent à les suivre et la place de Saturno Bellandi est rapidement atteinte. Il ne serait pas aussi pâle et aussi italien, que Jan le trouverait à son goût. Vu la silhouette qu’il discerne derrière le costard, les hanches doivent être fines et saillantes comme il les aime. Ça lui arrache un sourire, et la main du capo est attrapée sans refus. Allez voir l’état de McNamara et on reparlera du mien après… Qu’il répond du tac-o-tac, les yeux pétillants sous la fougue qui l’embrase. Cabot, peut-être, mais cabot sauvage.

Assis dans le canapé d’angle, assez grand pour y tenir plusieurs hommes, les yeux lorgnent sur les sicarios tenus à distance. Ils boivent au frais d’un rital… Les connaissant, ils ne vont pas se faire prier sur le nombre de verres qu’ils vont avaler. Le mexicain espère que Bellandi a pris sa carte gold pour payer la note à la fin de la soirée. Je venais voir si ça allait, le coeur, la tête, tout ça, vu le bordel dans votre vie et la mise en taule de votre frère. Toujours ce vouvoiement au creux des lèvres, toujours cet impertinent sourire, ce moulin de la main histoire de dire qu’il s’en fout totalement de ce qu’il raconte en réalité. Se moquer, un peu, s’amuser beaucoup. Le capo a l’air détendu, alors autant continuer sur la lancée.
Le corps en avant, les yeux sont dardés dans ceux de la Mort grecque. Le faciès se fait plus sérieux, malgré la lueur taquine qui reste dans les prunelles. Petit chat prêt à mordre mais les griffes restent rétractées pour le moment. J’pense que vous avez remarqué que tout est entrain de changer. La Reine d’An Rioch est morte, le Don de la Camorra est en taule. Légère pause, les yeux d’enfant qui se plissent, le sourire en coin qui relève les cicatrices. … La Calavera a changé de commandante. Si je jouais aux échecs, j’dirais qu’une nouvelle partie est entrain de débuter. Et enfin, le dos s’ancre dans la banquette, les bras reposant nonchalamment sur les côtés. Vient-il de révéler son ascension au poste de chef de la mafia mexicaine sans introduction ? Tout à fait. Et il en est fier qui plus est.
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Danse macabre. - Ven 15 Mar - 23:02


DANSE MACABRE
@alejandro flores


La réponse de Flores lui arrache un sourire. S’il a entendu parler des blessures du capitano, il sait aussi que McNamara ne s’en est pas sorti indemne. Il a beau être l’oncle – adoptif – du sénéchal, il ne peut s’empêcher de sourire en pensant aux subies par ce dernier. Il s’en est sorti, et c’est déjà ça. Il balaie d’un geste indifférent de la main la discussion qui pourrait s’amorcer. Inutile de comparer les mérites respectifs des griffes de Flores et des couteaux de l’irlandais. Les unes comme les autres ont fait preuve de leur efficacité. Et malgré ses propres dons, l’infernal ne souhaite pas se frotter à leur tranchant. Prenant place côte à côte, les deux hommes paraissent détendus. Comme deux amis profitant d’une bonne soirée, bière à la main et regard dérivant vers les silhouettes ondulant à proximité, mâles ou femelles. Pourtant, l’un et l’autre sait qu’ils doivent parler sérieusement. Parler politique. Même si Flores semble être là pour alimenter la section potins de l’Arcadia Post. Bellandi se crispe une fraction de seconde, avant de sourire. « Tout va bien. C’est très aimable à toi de t’inquiéter. » Ton sardonique, qui fait écho au geste chargé d’impertinence du capitano. Il ne s’offense pas. Puisque le ton est donné…

La révélation a au moins le mérite de le surprendre. Il hausse un sourcil tandis qu’un sourire étire ses lèvres. Il est donc passé commandante. Intéressant. L’attitude du commandante, donc, trahi toute sa fierté. Pas du poste auquel il vient d’accéder, mais plutôt de la bombe qu’il vient de lâcher. « Les félicitations sont de circonstances, je crois. » Un signe adressé au barman commande une bouteille de nectar. Bellandi se cale à nouveau sur la banquette, sans se départir de son sourire. « En effet, les choses bougent. Et vite. » Un serveur franchit le barrage des chiens de garde pour apporter la bouteille requise. Il s’éclipse avec discrétion et le capo se penche pour servir deux verres. « Tellement d’occasions à saisir. Si on est prêts à le faire. » Et lui est plus que prêt. Travaille depuis des mois, n’attendant qu’une opportunité pour se lancer. Et la voilà, son opportunité. Sa chance. Et il n’a pas l’intention de la laisser passer. Il a attendu trop longtemps. A souffert trop d’offenses et de tourments pour accepter qu’on le piétine encore. « Laisse tomber les fioritures. Qu’est-ce que tu veux, Flores ? » Le masque se désintègre, laisse apparaître la dureté de l’acier. Il n’est plus prompt à rire. Plus prompt à laisser les choses au hasard. Si le nouveau commandante de la Calavera est ici, c’est qu’il y a une raison. Rien ne l’obligeait à l’informer de sa récente ascension. Ou il aurait pu se contenter d’une carte postale. Au lieu de quoi, Flores s’est déplacé, encadré de ses gros bras et arborant son plus beau sourire. Il y a forcément une raison. Et il entend découvrir laquelle.


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Danse macabre. - Ven 12 Avr - 15:50


Danse macabre.


Saturno Bellandi est un bel homme. Des traits peu communs et une aura si sombre qu’elle pourrait désintégrer la moindre lumière chez quiconque osant s’approcher mais bel homme tout de même. Trop pâle aux goûts de Flores, mais c’est typiquement le genre de personnalité qui l’attire sans qu’il ne sache pourquoi. Comme toujours, le soleil de Delray est attiré par les ombres et la noirceur, par les tempêtes et l’horreur. Comme toujours, il est fasciné par les demi-sourires, ceux qui semblent murmurer oui mais crie je vais te tuer. Comme toujours, il se perd dans la contemplation des visages, laissant son regard vagabonder des yeux céruléens du dieu des Enfers pour finir par se délecter de l’ourlet de la bouche. Oui, très bel homme.

Il reprend la situation en main lorsque le serveur vient leur servir une bouteille. Nectar. Pas trop pour lui, l’alcool et Flores n’ayant jamais fait bon ménage. Pourtant, le dieu en face sert deux verres. Le mexicain reste assis, le dos profondément ancré dans le canapé. Il ne bougera pas le petit doigt pour ce verre rempli de liqueur qui peut détruire les âmes et les coeurs. Bellandi veut comprendre la venue du nouveau chef de la mafia mexicaine, il est curieux, c’est plaisant à regarder. Vous êtes encore plus grincheux que votre réputation le laisse penser… Le sourire du commandante est charmeur, solaire, trop lumineux pour un être comme Saturno. Qu’il en prenne pleins les yeux, ça ne lui fera pas de mal s’ils se mettent en collaboration.
Un geste de la main appelle  une seconde fois le serveur qui rapplique sans attente. Un verre d’eau s’il vous plait. Le jeune homme disparait très vite, sachant pertinemment que cet espace n’est pas fait pour lui. Je veux vous aider, Saturno. c’est balancé de but en blanc, sans introduction. Voir si la Calavera peut vous apporter un quelconque soutien pour… votre campagne dans votre… famille. Les yeux noisettes ne lâchent pas leurs homologues. La campagne risque d’être violente, le dieu de la Mort sait que son jumeau d’un autre panthéon n’a pas la préférence dans sa mafia. Esposito, Brazzi… Ces hommes sont certainement les plus à même de reprendre les rênes de la Nuova et pourtant, c’est bien le petit frère Bellandi qui profiterait le mieux à la Calavera. Voir aussi ce que vous pouvez nous apporter. La proposition est un échange, pas un cadeau enrubanné avec les boyaux chopés au trafic d’organes. Je pense que les dieux de la Mort ont trop longtemps attendu leur heure. Il est grand temps d’écrire la légende, vous ne croyez pas ? Et de mettre un uppercut dans la strate de dieux qui se pensent supérieurs, dans cette mythologie qu’il exècre. Que les grecs rentrent chez eux, les Mayas sont prêts à prendre la tête. Mais ça, il le taira. Lui aussi peut jouer des demi-sourires et des demie-vérités quand il y en a besoin.
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Danse macabre. - Mar 30 Avr - 22:32


DANSE MACABRE
@alejandro flores


Le compliment de Flores amène un sourire glacial sur le visage éteint. Le tableau qu’ils peignent à eux deux est étrange. Ils sont les deux faces d’une même pièce mais ne pourrait pas être plus différents. Alejandro est aussi flamboyant que Saturno est terne. Aussi gourmand qu’il est ascète. N’en déplaise au verre de nectar qu’il porte à ses lèvres, l’italien n’a pas pour habitude de vivre dans une opulence ostentatoire. Il aime les belles choses autant que la sobriété. Chez lui, les murs blancs et froids tranchent sur des meubles sombres aux étagères vides, à l’exception de quelques babioles chromées. Les tableaux sont minimalistes, à l’image de leur propriétaire. Rien, chez Saturno, ne traduit l’exubérance. On parle aussi de mon hospitalité légendaire… Allusion à peine dissimulée à l’un de ses nombreux sobriquets antiques. L’Hospitalier. Car son royaume est de ceux dont on ne revient pas. Sans un commentaire, le roi regarde son invité commander un verre d’eau. Il acquiesce du regard à l’interrogation muette du serveur, qui file sans demander son reste. S’il prend à Flores l’envie de boire de l’eau, soit. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, après tout.

Sa proposition le prend par surprise et il s’efforce de conserver un masque neutre. Il laisse le mexicain développer son argumentaire sans un mot, sirotant lentement son verre. Il ne s’agit plus de s’enivrer désormais. La situation est critique. Comme l’a dit Flores, une nouvelle partie est en train de débuter et c’est à eux de dicter les règles du jeu. Un jeu qu’il a trop longtemps attendu de diriger. L’occasion lui est maintenant offerte sur un plateau et avec les bons pions, les bons alliés, il sera en mesure de la saisir. Lorsque Flores s’interrompt, Saturno reste quelques instants silencieux. Digérant la nouvelle, réfléchissant à toute allure. Il ne sait même pas par où commencer. Il faut bien l’avouer, il est déstabilisé. S’attendait à devoir faire des pieds et des mains pour obtenir ne serait-ce qu’une entrevue avec Costilla. Se retrouve maintenant face à son remplaçant, manifestement déterminé à mettre un coup de pied dans la fourmilière. Avec, en prime, une proposition plus qu’inespérée. Presque trop belle pour être vraie. Méfiance. Qu’est-ce que la Calavera pourrait apporter ? Même à sa tête, tu n’es pas le seul à décider, j’imagine… De quoi a-t-il désespérément besoin ? De soutien. L’assurance qu’une fois parvenu au sommet, les alliés de la Camorra ne se détourneront pas. Sans eux, il sera bien seul sur son Olympe. Sans eux, la Camorra sera seule au milieu des loups. Il a pourtant promis à son frère de tout faire pour préserver la mafia. De la protéger contre les rapaces. De maintenir son statut. Il n’entend pas trahir cette promesse. Ce semblant de confiance placée en lui. Plus important encore, qu’est-ce que tu attends de moi ? Il sait qu’il y aura un prix à cette alliance renouvelée. Et s’attend à payer chèrement pour l’obtenir. Maintenant demeure une question. Cela en vaudra-t-il la peine ?



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Danse macabre. - Jeu 16 Mai - 19:26


Danse macabre.


SCe que la Calavera peut lui offrir ? Beaucoup plus qu’il ne l’imagine. Ce que Jan attend de lui ? Beaucoup plus que ce dont il se pense capable. Le frère Bellandi doit retrouver la confiance paumée entre deux histoires, il doit se relever et prendre ce qu’il lui appartient. Alcide n’est plus en haut de la pyramide ? Qu’il passe au dessus des consi’ en chefs, qu’il foute un p’tit coup de pied dans la ruche et qu’il prenne le titre qui lui ait dû depuis l’emprisonnement du Don. Saturno est un dieu de la Mort, Saturno a en lui un être qui a régné pendant des millénaires sur un Enfer grec. Qu’il en soit digne à présent.
Jan prend une gorgée, s’humecte les lèvres et prend ses aises. Lui aussi a cette nouvelle stature à tenir, ce nouveau rôle qui lui sied à merveilles mais dont il doit se montrer digne. On ne passe pas après Joaquin si aisément, lui a laissé dans la tête de ses ennemis un implacable souvenir. Jan y laissera une balle, aussi simple soit-il. Je ne décide pas seul mais la mafia mexicaine suivra ce que leurs jefe ont décidé. Mes hommes sont parmi les plus… talentueux en matière de conflits. Je pense que tu as déjà du en entendre parler. Les actes de tortures de la Calavera, les attaques violents en plein centre ville, les trafics, tout ça Saturno Bellandi le sait déjà. Il a même devant lui un pur produit du Mexique, capable de vous extraire vos organes d’un coup de doigt. Si le jeu en vaut la chandelle et si les capitanos et moi-même décidons que c’est toi que nous devons soutenir,  ils n’auront aucun problème à regarder la mort en face quand elle se montrera. Le sourire est presque enjôleur, ils savent de quoi ils parlent, la Mort.  Quant à ce que j’attend de vous… Le corps s’avance, abandonne le dossier du confortable canapé. L’heure est aux négociations, pas à la sieste. Un soutien quand la Calavera se retrouvera au milieu des combats. Rien de plus, rien de moins.  Un soutien armé, un soutien humain, un soutien divin, quand leur heure sera arrivée. N’en avez-vous pas marre de voir Esposito et Brazzi prendre ce qui vous revient de droit ?  Le rire légèrement étouffé vient ponctuer la dernière remarque alors que le menton est toujours aussi fier, le regard, droit. C’est à prendre ou à laisser. Il n’a pas toute sa soirée à perdre dans un club aussi ringard.


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